Guy Bennett
Vendredi 19 février
18h30
Autour de son livre Poèmes évidents, publié aux éditions de l’Attente.
La poésie serait inaccessible et incompréhensible pour le commun des mortels, réservée à une élite de lettrés ? Guy Bennett tord allègrement le cou à ce préjugé avec Poèmes évidents écrits en 2008 à la fin de la présidence de G.W Bush. Il propose des textes courts, vifs, drôles, mordants et faussement naïfs.
Guy Bennett me semble développer ce faisant deux propositions qui, sans être contradictoires, rendent plus complexe qu’il n’y paraît l’évidence revendiquée. D’une part, en effet, il démontre par l’absurde qu’une langue pauvre n’enfantera jamais que de pauvres idées. Elle ne peut que coller au réel. L’imaginaire se recroqueville, la conscience du monde se réduit à celle des frontières et le sens politique à la défense de ses intérêts propres… Mais d’autre part, Guy Bennett, s’il dépouille la poésie de toute emphase, de toute éloquence même, s’il la dégrade sous prétexte de lisibilité, s’il la ravale à ces énoncés programmatiques les plus objectifs, ne renonce en rien à ses prérogatives. Eric Chevillard (Le Monde des Livres)
Guy Bennett est un écrivain, poète et traducteur américain. Il est par ailleurs professeur à l’Otis College of Art and Design de Californie. La traduction des poèmes est de Frédéric Forte et de l’auteur lui-même.
La rencontre sera animée par Vincent Lafaille, et se déroulera en présence du traducteur, Frédéric Forte.