La sélection de lamachinealire


Gujan-Mestras

27 et 28 septembre

cabane

Polar en cabanes, 3e édition, se déroule le week-end prochain, les 27 et 28 septembre à Gujan-Mestras, sur le bassin d’Arcachon.

Les temps forts :

- une pacifique confrontation entre auteurs allemands (Birkefeld et Hachmeister) et français (Bourcy, Daeninckx), sur le roman policier en temps de guerre,
- un panorama des nouveaux auteurs aquitains,
- une partie ludique : une chasse au trésor dans les ports de Gujan,
- et comme toujours une présentation autour de Chester Himes, le « gueuloir »…

 

Jeudi 25 septembre

18h30

fleurs.jpgPour leur ouvrage : Fleurs des vignes et fleurs des blés en Aquitaine (Biotope éditions).

« Quels sont ces cortèges d’herbes folles assortis de grappes de fleurs colorées qui spontanément, subliment ça et là nos vignes et nos champs ? Ce sont les plantes dites « messicoles », liées aux moissons.

Ce livre Fleurs des vignes et fleurs des blés en Aquitaine propose de faire découvrir à un large public plus de 120 espèces de plantes vivant dans les espaces agricoles d’Aquitaine. Elles sont remarquables par leur étroite dépendance vis-à-vis des activités humaines et sont la preuve que l’action de l’homme peut être un facteur d’enrichissement écologique. Leur raréfaction montre combien cet équilibre est fragile et que des mesures doivent être prises pour favoriser la biodiversité.

Si certaines espèces sont discrètes et difficiles à déterminer, d’autres sont extraordinaires par leur beauté et à l’origine de nombreuses formes cultivées : tulipes, anémones, bleuets ou nigelles…

Après une présentation de la région Aquitaine, les aspects historiques et écologiques, la conservation et la place des espèces messicoles dans la société humaine sont abordés. Les espèces sont ensuite illustrées et décrites, leurs situations en Aquitaine sont présentées ainsi que les mesures de protection dont elles bénéficient… »

La rencontre sera animée par Claude Seigné.

Gradignan

3, 4 et 5 octobre

lireenpoche

Les 3, 4 et 5 octobre 2014, Lire en Poche fête un événement tout particulier : la manifestation passe le cap des dix années depuis sa création. Le programme de cette édition anniversaire est très riche : un plateau d’une centaine d’invités, de grands auteurs français et étrangers, des rencontres et débats, lectures musicales, ateliers illustration, théâtre pour petits et grands, petits déjeuners littéraires, séances de signatures… il y a tant à faire et pour tous les goûts. C’est cela Lire en Poche, une fête autour du livre petit format où tout le monde est invité, et le salon de la « Rentrée littéraire de l’édition Poche » !

 

 

 

 

 

 

Éditions de l’Olivier
165 pages
16€

jacob jacob

« Le goût du citron glacé envahit le palais de Jacob, affole la mémoire nichée dans ses papilles, il s’interroge encore, comment les autres font-ils pour dormir. Lui n’y arrive pas, malgré l’entraînement qui fait exploser sa poitrine trop pleine d’un air brûlant qu’elle ne parvient pas à réguler, déchire ses muscles raides, rétifs à la perspective de se tendre encore et se tendant quand même. »
Jacob, un jeune Juif de Constantine, est enrôlé en juin 1944 pour libérer la France. De sa guerre, les siens ignorent tout. Ces gens très modestes, pauvres et frustes, attendent avec impatience le retour de celui qui est leur fierté, un valeureux. Ils ignorent aussi que l’accélération de l’Histoire ne va pas tarder à entraîner leur propre déracinement.
L’écriture lumineuse de Valérie Zenatti, sa vitalité, son empathie pour ses personnages, donnent à ce roman une densité et une force particulières.

Un choix de Camille et Hélène

Éditions Gallimard
156 pages
16,50€

peau de l'ours

Le narrateur, hybride monstrueux né de l’accouplement d’une femme avec un ours, raconte sa vie malheureuse. Ayant progressivement abandonné tout trait humain pour prendre l’apparence d’une bête, il est vendu à un montreur d’ours puis à un organisateur de combats d’animaux, traverse l’océan pour intégrer la ménagerie d’un cirque où il se lie avec d’autres créatures extraordinaires, avant de faire une rencontre décisive dans la fosse d’un zoo.
Ce roman en forme de conte, qui explore l’inquiétante frontière entre humanité et bestialité, nous convie à un singulier voyage dans la peau d’un ours. Une manière de dérégler nos sens et de porter un regard neuf et troublant sur le monde des hommes.

Un choix de Camille

Éditons Albin Michel
199 pages
16€

madame

C’est une étrange éducation que Madame, veuve excentrique et solitaire, s’obstine à donner au fils de ses fermiers dans un lointain domaine menacé par la décadence. Que cherche-t-elle à travers lui ? Quel espoir, quel souvenir, quelle mystérieuse correspondance ?
Curieusement, le garçon accepte tout de cette originale. Avec elle, il habite un autre temps que celui de ses parents et du collège. Un temps hanté par l’ombre de Corentin, l’enfant perdu de Madame.
C’est dans ces eaux mêlées que nous entraîne l’écriture secrète, raffinée, et cruelle jusqu’à la fascination de Jean-Marie Chevrier.

Un choix d’ Hélène

Éditions Verdier
128 pages
14€

la petite lumière

  « Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant » : ainsi commence La Petite Lumière. C’est le récit d’un isolement, d’un dégagement mais aussi d’une immersion. Le lecteur, pris dans l’imminence d’une tempête annoncée mais qui tarde à venir, reste suspendu comme par enchantement parmi les éléments déchaînés du paysage qui s’offrent comme le symptôme des maux les plus déchirants de notre monde au moment de sa disparition possible.
L’espace fait signe par cette petite lumière que le narrateur perçoit tous les soirs et dont il décide d’aller chercher la source. Il part en quête de cette lueur et trouve, au terme d’un voyage dans une forêt animée, une petite maison où vit un enfant. Il parvient à établir un dialogue avec lui et une relation s’ébauche dans la correspondance parfaite des deux personnages. Cette correspondance offre au narrateur l’occasion d’un finale inattendu.
La petite lumière sera comme une luciole pour les lecteurs qui croient encore que la littérature est une entreprise dont la portée se mesure dans ses effets sur l’existence.

Un choix d’Hélène et Camille

Éditions Verdier
128 pages
13,50€

jurgenson

Le bilinguisme attend son chroniqueur, un chroniqueur terre à terre, qui suivra pas à pas les indices corporels du décentrement. C’est la tâche que je me donne ici : traquer les signes physiques, le tracé palpable de cet hébergement réciproque.
Il s’agit donc d’un reportage. Mais la matière que je cherche à décrire est également celle dont je me sers pour la décrire. C’est comme raconter un incendie avec du feu. Le musicien vous parlera de son instrument, le tailleur, l’ébéniste, le cordonnier, le jardinier, le marin – tous auront des choses à raconter en rapport avec leurs outils et la matière qu’ils travaillent. Pour l’écrivain, l’outil et la matière sont une seule et même chose. La matière de la langue est travaillée avec l’outil de la langue.
L’écrivain façonne lui-même son instrument, chevillé à son corps. En parler, c’est mettre en scène ce corps qui écrit. Le bilingue écrivant – catégorie à laquelle j’appartiens – utilise des outils à double tranchant. Le but de ce livre, c’est de les voir à l’oeuvre. Il arrive que l’on éprouve le besoin de raconter son métier. Pour moi : l’expérience très concrète d’habiter le langage – d’être habitée par lui – en double.
J’ai dit « outil ». Il s’agit bien sûr d’une illusion d’optique. On croit « se servir » de la langue comme on croit que le soleil tourne autour de la terre. En réalité, elle se sert de nous pour vivre et évoluer. Nous sommes son instrument et elle nous façonne en se laissant façonner par nous. Nous sommes sa matière qu’elle travaille tout en se laissant travailler.
Dans une vie vouée à questionner le langage, il arrive un moment où il devient urgent de faire place à ce qui constitue le corps du langage : la langue.
Ce livre n’est pas un retour sur soi, mais une coupe transversale qui se dit la plupart du temps en récits, en anecdotes – en situations. Il s’ouvre sur le témoignage d’une expérience singulière, en montagne, qui s’achève sur un constat : « Au lieu du péril, croît aussi ce qui sauve. »

Un choix de Camille

Éditions de Minuit
384 pages
19,50€

mauvignier   Rencontrer une fille tatouée au Japon, sauver la vie d’un homme sur un paquebot en mer du Nord, nager avec les dauphins aux Bahamas, faire l’amour à Moscou, travailler à Dubaï, chasser les lions en Tanzanie, s’offrir une escapade amoureuse à Rome, croiser des pirates dans le golfe d’Aden, tenter sa chance au casino en Slovénie, se perdre dans la jungle de Thaïlande, faire du stop jusqu’en Floride.

Le seul lien entre les personnages est l’événement vers lequel tous les regards convergent en mars 2011 : le tsunami au Japon, feuilleton médiatique donnant à tous le sentiment et l’illusion de partager le même monde.

Mais si tout se fond dans la vitesse de cette globalisation où nous sommes enchaînés les uns aux autres, si chacun peut partir très loin, il reste d’abord rivé à lui-même et à ses propres histoires, dans l’anonymat.

Un choix d’Hélène et Camille

Mardi 23 septembre

18h30

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Pour son roman  Nous choisirons Ithaque publié aux éditions Confluences.

Né en 1938 en Algérie, ancien élève de l’École nationale de la magistrature, Claude Jorda a notamment exercé les fonctions de Secrétaire général de l’ENM, Directeur des services judiciaires au Ministère de la Justice, Procureur général près la Cour d’appel de Bordeaux et Procureur général près la Cour d’appel de Paris.

Juge puis président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, il est aujourd’hui président honoraire à la Cour nationale du droit d’asile.

Il est l’auteur de très nombreuses contributions et Nous choisirons Ithaque est son premier roman.

« Antoine Malaurie, retraité dans ses paysages catalans, ancien diplomate né en Algérie, reçoit une lettre énigmatique venant précisément d’Algérie et d’une inconnue, Zohra.
C’est dans ce pays d’après l’Indépendance, pétri de ses contradictions, et qui baigne de lumière une grande partie de la vie d’Antoine, que celui-ci a fait les rencontres les plus troublantes de sa vie. À partir de là, c’est le point de départ d’une longue rétrospective – des année 1950 à la chute du Mur –, qui conduit Antoine de New York à Berlin en passant par Alger, Annaba, Prague. Les passions amoureuses qu’il connaîtra dans ces villes se confondront avec sa passion pour les droits de l’homme. Pourtant la fin de cette existence toute d’engagements lui laissera un sentiment d’inachevé que la lettre de Zohra va venir bouleverser. Le Camus de l’Algérie et celui de la révolte pour l’humain forment l’ossature de ce roman. »

La rencontre sera animée par Jean Petaux.

Lundi 22 septembre

18h30

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Autour de son livre Oublier la littérature ? (éditions Ombres Blanches, collection Rue des Gestes).

Né en 1957, Yves Le Pestipon est professeur de Première supérieure au lycée Fermat à Toulouse. Ancien élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, il est l’auteur d’un ouvrage sur le premier livre des Fables de la Fontaine : Je plie et ne romps pas (P.U.Rouen, 2011), de nombreux ouvrages littéraires et poétiques, et, en collaboration, d’un film sur le mathématicien Alexandre Grothendieck.

« Ce livre est un essai. Il pose une question, en France, en ce moment : s’agit-il d’oublier la littérature, cette vieille notion, et de passer à autre chose ?

Il la pose du point de vue de son auteur, qui est un professeur, un lecteur, un homme d’écritures, et de discours, une sorte de performeur, un promeneur d’internet. Il la pose en songeant à la fois aux lecteurs, aux écrivains, aux libraires, aux professeurs, aux diffuseurs, à tous les sujets qui se mêlent, à titre divers, de ce que l’on appelle, depuis le XVIIIe siècle littérature.

L’ouvrage se veut léger, quoique savant. Il procède par bonds, regroupements, traversées rapides, avec très peu de notes de bas de pages. Il se moque. Il creuse. Il loue. Il zigzague. Il veut comme La Fontaine, en ses Fables, « donner quelque chose à penser ». »

La rencontre sera animée par Denis Favennec.

Jeudi 18 septembre

18h30

gobert.jpgPour son livre : Science et foi. Une rivalité séculaire (éditions Golias).

Philippe Gobert est universitaire à la retraite et diacre du diocèse de Grenoble. Il a déjà publié aux éditions Golias : Désarroi et espérance d’un diacre (2011).

« Le concept d’éternité, qui ne pouvait concerner que Dieu, voici que la science le propose pour l’univers. Peut-on, enfin, espérer que l’église catholique (sa dimension institutionnelle) s’ouvre intelligemment aux perspectives proposées par la science en ce XXIe siècle. Le Big Bang est un Grand Rebond, passage d’une phase de contraction (de l’espace, du temps et de l’énergie) vers une phase d’expansion (depuis 13,8 milliards d’années). Mais ce qu’elle en dévoile aujourd’hui permet au croyant de comprendre le don d’une autre vie, celle que Dieu est venu proposer à homo sapiens. Ou doit-on, encore, craindre que des critiques prétentieuses continuent de participer à l’effondrement de la crédibilité de l’église catholique. La physique et la biologie sont deux sciences-clés, couvrant l’inerte et le vivant. La première nous apprend aujourd’hui que l’univers n’a pas d’origine. La seconde met à jour des mécanismes complexes qui font de nous des entités vivantes, sans pour autant les expliquer de façon exhaustive. »

Organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, le débat sera animé par Sylvie Nony.