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La loi sur les rabais et les frais de port sur Internet définitivement adoptée par le Parlement.

Le Sénat vient de voter, à l’unanimité et sans modifications, la proposition de loi encadrant la vente à distance de livres. Ce vote ouvre la voie à une application de la loi dès sa promulgation, c’est-à-dire dans un délai maximum de quinze jours. Ce vote est une étape supplémentaire dans la mise en place du « Plan librairie » porté par la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti.

La loi comporte deux dispositions principales et cumulatives :

- Interdiction du rabais de 5% sur le prix des livres : la loi interdit l’application du rabais de 5% sur le prix éditeur lorsque le livre est expédié à l’acheteur. Lorsque le livre est acheté sur Internet et retiré « dans un commerce de vente au détail de livres », par exemple une librairie, le rabais de 5% peut être appliqué.

Pour un libraire disposant d’un site de vente en ligne :

o   1er cas : le client achète sur le site et se fait livrer à domicile : le libraire ne peut plus offrir le rabais de 5% ni directement ni de manière différée sur la carte de fidélité ;

o   2e cas : le livre est acheté ou réservé sur Internet et le client vient le retirer en librairie : le libraire peut faire bénéficier ce client du rabais de 5%, directement ou en portant l’achat sur la carte de fidélité.

- Interdiction de la gratuité des frais de port : en plus de l’encadrement du rabais sur Internet, la loi interdit la gratuité des frais de port. Les deux mesures se cumulent. Si la loi indique que le détaillant peut pratiquer une décote à hauteur de 5% de ce prix de vente sur le tarif du service de livraison, elle précise que cette décote porte sur le tarif de livraison que ce détaillant établit lui-même. En conséquence, le montant des frais de port pourra être établi librement par le détaillant mais ne pourra pas être équivalent à zéro.

Le Syndicat de la librairie française se félicite du vote de cette loi et du large consensus dont elle a fait l’objet, tous bords politiques confondus. Ce vote est l’aboutissement d’un combat qu’il mène depuis de nombreuses années pour faire reconnaître que l’expédition à domicile représente un coût que les détaillants ne peuvent pas prendre en charge sur leurs marges réduites sauf à vendre à perte. Le SLF a par ailleurs dénoncé à maintes reprises le « dumping » et la concurrence déloyale de sites de vente en ligne, particulièrement d’Amazon. Ces nouvelles dispositions vont donc permettre à un plus grand nombre d’acteurs, dont les libraires, d’assurer un développement de leurs ventes en ligne alors que celui-ci était jusqu’alors entravé par la gratuité des frais de port et par ces déséquilibres concurrentiels.

Aux États-Unis, en Allemagne ou au Royaume-Uni, les éditeurs et les libraires s’organisent contre les pressions commerciales inadmissibles d’Amazon. Ces situations pourraient apparaître en France également. Cela montre combien la position dominante de cet acteur, acquise grâce au dumping et à l’évasion fiscale, peut être destructrice pour les équilibres du marché du livre et pour la création littéraire. La nécessité de la loi qui vient d’être votée n’en est que plus évidente.

Syndicat de la Librairie Française, publié le 26/06/2014

 

Mercredi 25 juin

18h30

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Pour sa traduction du roman de George R.R. Martin : L’œuf de dragon, 90 ans avant le Trône de Fer publié aux éditions Pygmalion.

Né en 1956, Patrick Marcel vit et travaille à Bordeaux. Traducteur renommé de romans et principalement de Fantasy (George R.R. Martin, Mary Gentle, Alfred Bester, Neil Gaiman, Alan Moore…), il est également dessinateur à ses heures et infatigable passionné des littératures de genre et des narrations graphiques. Il a publié un Atlas des brumes et des ombres (Gallimard-Folio, 2002), guide de lecture de référence de la littérature fantastique.

Il a longtemps dirigé la revue Manticora, consacrée à l’exploration, la présentation et la promotion de toutes les formes du fantastique.

Scénariste, producteur, nouvelliste et romancier, George Raymond Richard Martin est né en 1948 à Bayonne (New Jersey). Le succès planétaire du cycle A Song of Ice and Fire (titre de la version originale) depuis le premier volume paru en 1996 Game of Throne (traduit en français Le Trône de Fer) ne s’est jamais démenti et a donné lieu à une adaptation en série télévisée devenue « culte ». La saga, traduite en 25 langues, compte à ce jour 5 tomes (15 volumes).

La rencontre sera animée par Isabelle Camus et Ludovic Lamarque.

Mardi 24 juin

18h30

guillaume2Autour de son édition des chansons de Guillaume d’Aquitaine : Le Néant et la joie aux éditions Fédérop.

Katy Bernard vit à Bordeaux. Elle est maître de conférences d’occitan à l’université Bordeaux-Montaigne, spécialiste notamment des textes littéraires des troubadours. Elle est présidente de l’association Trobadas et de l’Institut Occitan d’Aquitaine. Elle prépare un dictionnaire Les mots d’Aliénor aux éditions Confluences.

« Le prince troubadour, le premier troubadour, a expérimenté de nombreuses voies poétiques : le chant d’adieu, le chant grivois, le chant d’amour, le chant de pur néant. Ces multiples expérimentations du duc, finalement, constituent moins une origine contrastée et paradoxale du trobar que son plus beau syncrétisme. Dans les chansons d’amour du duc il y a en germe tout ce qui construira le grand voyage troubadouresque, sa grande affaire, la fin’amor. On y trouvera déjà les accents d’un Jaufre Rudel, d’un Bernard de Ventadour et de tant d’autres.
Mais le grand voyage troubadouresque se retrouve aussi dans ses autres chansons. Les troubadours ont également chanté la discourtoisie, le grivois et l’obscène, la plainte et la complainte ; certains, comme Raimbaut d’Aurenga, peut-être s’inspirant directement de lui, ont également composé des jeux de négations et de contradictions ; certains, comme Peire Vidal, se sont aussi adonnés à la vantardise et à la fantaisie rieuses.
Dans la seule œuvre du comte de Poitiers apparaissent les grandes voies qu’empruntèrent ses successeurs. Si d’aucuns en expérimentèrent d’autres, aucun n’en expérimenta autant que lui.[…] » (Katy Bernard)

Rencontre animée par Guy Latry.

Vendredi 20 juin

18h30

dumenil

Pour son livre, co-écrit avec Dominique Lévy : La grande bifurcation. En finir avec le néolibéralisme publié aux éditions La Découverte.

Économiste « hétérodoxe », Gérard Duménil est chercheur au CNRS et auteur, avec Dominique Lévy, de plusieurs ouvrages, dont Crise et sortie de Crise (PUF, 2000), La dynamique du capital, un siècle d’économie américaine (PUF, 1998), Au-delà du capitalisme ? (PUF, 1998).

« Les économies et les sociétés des États-Unis et de l’Europe sont aujourd’hui au seuil d’une grande bifurcation. À droite, de nouvelles configurations sociales se dessinent sous nos yeux, prolongeant, en dépit de la crise, les voies néolibérales au bénéfice des plus favorisés. L’urgence est grande du basculement vers l’autre branche de l’alternative, à gauche cette fois. Tel est le constat de ce livre, nourri par une enquête sur la dynamique historique du capitalisme depuis un siècle.
Derrière l’évolution aujourd’hui bien documentée des inégalités entre revenus du capital et revenus du travail, et entre hauts et bas salaires, se cache une structure de classes non pas bipolaire mais tripolaire – comprenant capitalistes, cadres et classes populaires -, qui fut tout au long du siècle dernier le terrain de différentes coalitions politiques. L’alliance sociale et surtout politique entre capitalistes et cadres, typique du néolibéralisme, est le marqueur de la droite ; celle entre classes populaires et cadres, qui a caractérisé l’après-Seconde Guerre mondiale en Occident, fut celui de la gauche.
Dans ce livre documenté et engagé, issu de nombreuses années de recherches, Gérard Duménil et Dominique Lévy défendent dès lors une thèse simple reposant sur une idée centrale : la réouverture des voies du progrès social passe par la capacité politique d’ébranler les grands réseaux financiers de la propriété capitaliste et la connivence entre propriétaires et hauts gestionnaires. Telle est la condition pour enclencher un nouveau compromis à gauche entre classes populaires et cadres, et ouvrir les voies du dépassement graduel du capitalisme. »

Organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, le débat sera animé par René di Roberto.

Jeudi 19 juin

19h

avon

Fradin Culture et La Villa 88 vous invitent à rencontrer

Sophie Avon à l’occasion de la parution de son livre Dire Adieu (éditions Mercure de France) à la Villa 88.

En partenariat avec L’Escale du Livre, La Machine à Lire et Vasari Auction, la rencontre sera animée par Isabelle Castéra et suivie d’une dégustation de vins offerts par le Château La Parcelle 045.

Réservation obligatoire avant le 16 Juin 2014 à : elisabeth.vigne@villa88.fr. 88, rue Saint Genès, Bordeaux (tram B : Bergonié), renseignements : 05.56.56.08.08.

 

Jeudi 19 juin

18h30

cheyssial.jpgPour son livre Filmer l’invisible publié aux éditions La Cause du Poulailler.

Documentariste pour la télévision et professeur associé à l’université de Bordeaux Montaigne, Jean-Claude Cheyssial conçoit ses tournages comme des rencontres dans lesquelles il s’implique. Sa caméra permet alors une proximité qui révèle le sens du vécu. Pendant plus de vingt ans, il a filmé des hommes et des femmes porteurs d’émotion, de savoirs traditionnels et de connaissances ancestrales représentant souvent la mémoire orale du patrimoine de l’humanité. Il est réalisateur et producteur de plusieurs films dont Mechti, le dernier combat (2005) et Mort en exil (2010). Filmer l’invisible est son premier livre.

« Filmer l’Invisible retrace, sous la forme d’un carnet de voyage, quinze années de rencontres humaines autour de la médecine traditionnelle et des sociétés initiatiques du Gabon et du Pérou. Jean-Claude Cheyssial s’est engagé dans une véritable démarche anthropologique pour comprendre de l’intérieur ce monde sensible. Il a filmé les maîtres guérisseurs de l’âme à travers les plantes de visualisation que sont l’Iboga et l’Ayahuasca. Reprenant les nombreux entretiens qu’il a enregistrés et filmés, il raconte son aventure au cœur de la spiritualité, du chamanisme et des plantes sacrées d’initiation et de guérison. Il conduit le lecteur dans cette investigation à travers des parcours initiatiques, des rituels symboliques du Bwiti, des témoignages et des anecdotes vécues. Des années d’apprentissage ont été nécessaires pour découvrir puis approfondir l’incroyable connaissance détenue par les maîtres de l’invisible, en Afrique et en Amazonie. »

De nombreuses photos travaillées par le graphiste Vania Cheyssial rythment la lecture et un DVD de Jean-Claude Cheyssial est offert pour faire entrer le lecteur dans le monde de l’invisible.

La rencontre sera animée par Maryse Belloc.

Mercredi 18 juin

20h

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Éric Audinet a fondé les éditions Confluences en 1994.

« Le catalogue de Confluences se ressent d’un double projet éditorial. D’une part, l’ancrage dans la région Aquitaine, d’autre part, l’intérêt porté à la littérature et à ses formes canoniques : essais, fiction, récits.

Au fond, l’idée, depuis la création à Bordeaux de la maison d’édition, a été de voyager dans l’histoire et la géographie de ce pays. Dans sa réalité – de l’estuaire de la Gironde au fin fond des vallées béarnaises – comme dans son imaginaire, – la Gascogne, les terroirs, les départs océaniques, la dégustation des ortolans, le mélange des eaux et du vin, les Essais de Montaigne ou la mise à mort des toros -, pour essayer d’en extraire cette vérité profonde : le but de tout voyage, c’est d’abord un art de vivre au présent, un patrimoine et un paysage.

Jean-Marie Planes avec Une ville bâtie en l’air ; William Margolis, New-Yorkais tombé amoureux de Bordeaux, qui nous donna cet extraordinaire roman qu’est Au large des îles Fauts, où se rejoignent les pelouses du Jardin public et les montagnes tibétaines ; les bergers du XIXe siècle arpentant les lagunes marécageuses des immensités landaises dans les rêveries de Félix Arnaudin ; François Mauriac rédigeant dans sa thébaïde de Malagar les pages du Bloc-Notes ; Maurice Martin inventant la Côte d’Argent en 1905 ; les peintres nomades du Moyen Âge peignant les fresques de l’église de Lugaut ; Le Corbusier à Pessac ; la ville de Bordeaux en pleine métamorphose depuis dix ans [...] et tant d’autres encore.

L’un après l’autre, chacun des livres que nous publions voudrait être une ouverture. Pour trouver, non loin d’ici, une sorte d’absolu. S’émerveiller d’un monde tout près. »     (Éric Audinet)

Soirée animée par Éric des Garets, en présence de nombreux auteurs du catalogue et organisée dans le cadre de la manifestation L’Aquitaine se livre.

Vendredi 13 juin

18h30

duong.jpgAutour de son roman Les collines d’eucalyptus publié aux éditions Sabine Wespieser.

Née en 1947 au Vietnam, Duong Thu Huong réside aujourd’hui à Paris. Issue d’une famille révolutionnaire, membre du Parti communiste, elle fait partie de la génération Hô Chi Minh.

De retour à Hanoï en 1977, elle devient scénariste pour le cinéma puis, à partir de 1980, alors qu’une de ses pièces de théâtre est censurée, elle conteste violemment la censure et la lâcheté des intellectuels.

Avocate des droits de l’homme et des réformes démocratiques, elle n’a cessé de défendre vigoureusement ses engagements, à travers ses livres, pour finir par être exclue du Parti en 1990 pour « indiscipline », avant d’être arrêtée et emprisonnée sans procès le 14 avril 1991. Son arrestation provoqua un large mouvement de protestation en France et aux États-Unis, dans les organisations de défense des droits de l’homme. Elle est libérée en novembre 1991.

Elle a publié, chez Sabine Wespieser : Terre des oublis (2006, Grand prix des lectrices Elle 2007), Itinéraire d’enfance (2007), Au zénith (2009), Roman sans titre (2010), Sanctuaire du cœur (2011), Les Paradis aveugles (2012).

« À l’origine, il y a une histoire vraie. La disparition au Vietnam, en 1987, d’un jeune homme charmant, adoré de ses proches, promis à un brillant avenir. Ses parents appellent au secours leur cousine [...]. Duong Thu Huong a gardé dans son cœur ce Vietnam où elle a vécu près de soixante ans et nous raconte ce pays plein de bruits, d’odeurs et de sensations. On s’attache à son héros Thanh, qui se trouve derrière les barreaux. Pourquoi a-t-il été emprisonné ? On découvrira son coup de foudre pour un mauvais garçon, l’amour passionné pour sa mère, dont il va dévaster la vie en pensant l’épargner. On déambule dans ce roman comme on le ferait dans une contrée inconnue, sur les pas d’un guide merveilleux qui s’appelle Duong Thu Huong. » (Pascale Frey, Elle)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Mercredi 11 juin

18h30

dorsemaine.jpgPour son roman Le pyjama noir (éditions Vents salés).

Xavier Dorsemaine est journaliste, chroniqueur au quotidien Sud Ouest, écrivain et auteur du Blog : Le Bordo de Dorso, Chroniques matinales du port de la lune.

« Il faut du courage pour avouer qu’on a été alcoolique. Il en faut sans doute aussi pour s’avouer qu’on aime une femme qui ne sera jamais la vôtre. Mais quand ces deux courages additionnés donnent un livre aussi fort et aussi poignant que Le Pyjama noir, on ne peut qu’applaudir l’auteur d’être passé aux aveux. D’habitude, on trouve Xavier Dorsemaine de l’autre côté de l’article. Du côté de la signature.

Depuis plusieurs années, ce marcheur infatigable, observateur amoureux de sa ville, borsalino ou panama sur la tête selon la saison, sillonne les quartiers Fondaudège et de la Bastide pour le journal « Sud Ouest « dont il est correspondant local. Et puis il rédige aussi des chroniques sur les collectionneurs, les familles de Bordeaux ou les histoires de stades. [...]

Quand il n’est pas à Bordeaux, Xavier Dorsemaine peut être à Eindhoven, aux Pays-Bas. Non pas pour y faire du tourisme, personne ne pourrait le croire. Il y retrouve Malou, une femme mariée dont il est amoureux. Comme un adolescent. Malou et le pyjama noir qu’elle porte qui, tous deux, font lever son désir.

Elle et lui savent que cet amour-là est sans issue. Qu’il faut se contenter d’escapades interdites et clandestines dans les hôtels bataves. Un deuxième coup de foudre, un quart de siècle après le premier, sur la plage du Grand Crohot. [...]

Il y raconte les copains, ceux qui, avec le docteur Fleury, l’aident à tenir la tête hors du verre, la famille, les histoires d’amour qui (se) finissaient au bar, la Coupe du monde de rugby à regarder sans bière à la main, sa colère contre Marguerite Duras quand elle fait l’éloge de l’alcool. Tout ceci écrit sans aucun apitoiement mais avec le sens de la dérision dont Dorsemaine est… imbibé. À lire cul sec. Chapeau, Xavier ! (Benoît Lasserre, Sud-Ouest)

La rencontre sera animée par Benoît Lasserre.

Mardi 10 juin

18h

carteJulien Béziat pour son ouvrage : La carte à l’œuvre ; cartographie, imaginaire, création publié aux Presses Universitaires de Bordeaux.

Julien Béziat est né en 1978. Enfant, il dessine et peint aux côtés de son père, et aime les livres comme sa mère. Il est aujourd’hui enseignant-chercheur en arts plastiques à l’université de Bordeaux Montaigne et vit près de Bordeaux avec sa femme et ses deux enfants. En 2011, il a reçu pour Mäko le prix Pépite du premier album au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.

« La carte à l’œuvre est le résultat de cinq années de recherche. C’est une étude sur l’imagination cartographique et ce qu’elle révèle des processus de création. A côté des nombreuses publications qui compilent les cartes d’artistes, ce livre adopte un point de vue inédit, où il s’agit d’abord de comprendre pourquoi il est si fascinant de faire une carte, et pourquoi tant artistes choisissent ainsi de devenir des cartographes. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Samedi 7 juin

11h

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Pour ses ouvrages : La Sublimation (éditions Économica) et Pierre Klossowski, corps théologiques et pratiques du simulacre (éditions La Lettre volée).

Hervé Castanet est psychanalyste à Marseille, professeur des universités en psychopathologie clinique, coordinateur de la Section Clinique d’Aix-Marseille, doctorats de sciences du langage (Aix-Marseille 1), de psychopathologie (Toulouse 2), de psychanalyse (Paris 8). Membre de l’ECF et de l’AMP. Il est l’auteur entre autres de : Réel et éthique de la psychanalyse (Z’Éditions, 1990), Le Regard à la lettre, postface d’Alain Merlet (Anthropos, 1996), Le choix de l’écriture, avec Alain Merlet  (Himeros / Rumeur des Ages, 2004), Le savoir de l’artiste et la psychanalyse. Entre mot et image (Cécile Défaut 2007), Tricheur de sexe – l’abbé de Choisy: une passion singulière au Grand Siècle (Max Millo, 2010) et La perversion (Économica, 2012).

Il a créé, en 1999, la revue Il Particolare. Art, Littérature, Théorie critique.

« Pour aborder l’œuvre plastique de Pierre Klossowski, tout à la fois théoricien de la création picturale et peintre, les ressources sont limitées. La réflexion sur l’art et les dessins coloriés qu’il propose à la lecture ou à la vision – c’est, pour lui, une radicale différence – ne peuvent être interrogés qu’à partir du contexte où il les place explicitement. Or, ce contexte rompt avec les habitudes courantes de penser et de voir. L’orientation théologique en constitue la base. Sans en passer par cette orientation soutenue à chaque moment de son commentaire ou de sa production plastique, textes théoriques et peintures perdent leur tranchant et se vident de leur enjeu. Comme toujours, les références théologiques de notre auteur sont multiples et pas forcément homogènes entre elles. Klossowski joue avec la théologie, lui fait dire ce qu’elle n’a pas vraiment énoncé. »  (Hervé Castanet)

Table ronde avec Hervé Castanet, Philippe Lacadée et Rodolphe Adam, modérateurs : Jean-Michel Devesa et Sandy Pecastaing.

Vendredi 6 juin

18h30

blanchard.jpgPour son ouvrage : Au risque d’enseigner publié aux Presses Universitaires de France.

Originaire du Lot, d’une famille d’enseignants, Claudine Blanchard-Laville est professeur émérite de sciences de l’éducation à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense au sein de l’équipe de recherche Clinique du rapport au savoir. Elle a une double formation, mathématiques et sciences de l’éducation et a aussi effectué plusieurs parcours analytiques qui l’ont introduite aux travaux des psychanalystes anglo-saxons kleiniens et post-kleiniens.

Elle est directrice de publication de la revue électronique de recherche Cliopsy. Elle est notamment l’auteur de Les enseignants entre plaisir et souffrance (PUF, 2001) et a codirigé plusieurs ouvrages collectifs dont, avec Patrick Geffard, Processus inconscients et pratiques enseignantes (L’Harmattan, 2009).

« [...] Claudine Blanchard-Laville évoque les portes que l’on ferme et ouvre dans toutes ces situations (j’ai évoqué celles qui marquent l’histoire de Stéphanie mais il y en a bien d’autres dans ce livre comme dans notre vie professionnelle) ; c’est en cela que son ouvrage est fondamental : il ouvre une porte sur l’implication professionnelle (tout le contraire de l’explication et le préalable à la compréhension) afin que nous puissions aussi penser : « En quoi y suis-je pour quelque chose ? ». Ce qui ressemble plus à une éthique de l’engagement responsable qui « s’ouvre sur une dynamique de croissance professionnelle » qu’à une injonction venue d’en haut de la hiérarchie. » (Richard Étienne, Les cahiers du CERFEE)

La rencontre sera animée par Patrick Geffard.