La sélection de lamachinealire


Du 4 au 6 avril

ImpressionEscale du livre, festival des créations littéraires, du 4 au 6 avril 2014.
Bordeaux – Quartier Sainte Croix.

Mercredi 2 avril

20h30

tacaDe l’abolition de l’esclavage aux esclaves énergétiques, conférence débat avec Jean-François Mouhot, historien et auteur du livre Des esclaves énergétiques (éditions Champ Vallon), organisée par l’association taca, salle Jean Lurçat à Bègles.

Jeudi 27 février

18h30

boireau

Pour son ouvrage Aragon, romancier de la Grande Guerre et penseur de l’Histoire publié aux Presses Universitaires du Septentrion.

Marie-France Boireau est agrégée de l’Université, docteur ès lettres et a enseigné en classes préparatoires au lycée Camille Jullian de Bordeaux. Elle est membre de ERITA (équipe de Recherche Interdisciplinaire Triolet Aragon) et membre associé du laboratoire POLEN (Pouvoirs, Lettres, Normes), CEPOC (Centre d’études politiques contemporaines) de l’Université d’Orléans.

Louis Aragon est marqué par l’Histoire : né en 1897, il a connu les deux grands conflits mondiaux, mobilisé en 1918 et 1939, l’entre-deux-guerres, la Résistance, la guerre froide. Dans les romans du Monde réel, un événement domine tous les autres, la guerre, plus particulièrement la Grande Guerre. Pendant longtemps, il refusera de la nommer. Mais, quand il répond à l’appel du roman, il ne peut échapper au « vertige apocalyptique », de telle sorte que « tous les romans du Monde réel ont pour perspective ou pour fin l’apocalypse moderne, la guerre ».
La guerre comme apocalypse, catastrophe, mais aussi, étymologiquement dévoilement. Concevant le roman comme « une machine, au sens moderne de ce mot, à transformer au niveau du langage la conscience humaine », Aragon pense la guerre pour montrer le dessous des cartes, les causes profondes du conflit. S’il se refuse à considérer la catastrophe comme fatale, il suggère la part d’inintelligible, d’obscur que recèle l’Histoire.
« Ce travail de recherche se propose d’analyser comment Aragon, dans le roman, fait l’expérience de sa pensée, une pensée qui se révèle plus complexe que celle qui peut se lire dans les déclarations du militant politique qu’il est aussi. Dans ces œuvres où la réflexion historique est mise au service d’une ambition romanesque, il confirme que « le roman est [...] un langage qui ne dit pas seulement ce qu’il dit, mais autre chose encore, au-delà. »

Débat organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, animé par Vincent Taconet.

 

Editions Motus
10 €

9782360110483,0-1990226

Le jeu de la bonne aventure est un jeu de cartes. Mais pas n’importe lequel ! Grâce à lui, tu connaîtras ton avenir ou presque…

« Tu seras pilote d’avion. Et si tu te trompes de chemin ce n’est pas grave parce que la terre est ronde« .
« Un jour tu iras à  la mer. Et il y aura plein de vagues dans tes cheveux« .
« Dans une grande lunette tu exploreras l’espace, comme ça on ne te reprochera plus d’être toujours dans la lune« .

Voilà par exemple ce que nous disent ces cartes, empreintes de poésie et de malice !

Un très beau livre-objet, merveilleux cadeau à offrir à tous ceux qui s’interrogent sur leur avenir (ou pas) !

A partir de 7 ans.

 

Editions Les Fourmis rouges
7,90 €
32 p.

panique mini market

 

Dolorès Wilson, intérimaire de 1ère classe, fait chaque jour un nouveau métier. Eddy, son chef de l’agence OBOULO, la surnomme : l’intérimaire de l’impossible !

Mais aujourd’hui, repos pour Dolorès. Son programme : se ravitailler en Petits Mous, ses gâteaux préférés, et regarder la télé avec son chien Doug. Mais le destin en a décidé autrement. Yéti, habituellement doux comme un agneau, s’est transformé en un monstre terrifiant et sème la terreur dans les rayons du Mini-Market. N’écoutant que son courage, Dolorès se prépare à l’affrontement… Amis des créatures à longs poils, accrochez-vous ! Car Dolorès est une vraie guerrière, une super-woman….

On est ravi de découvrir cette nouvelle série pour lecteurs débutants. Des illustrations pétillantes et surréalistes où fourmillent nombres détails, un petit air de série télé (de très bonne facture), un ton décalé (les dialogues sont hilarants) et des personnages attachants. Vivement les prochains épisodes !

Retrouvez une nouvelle aventure de Dolorès Wilson dans Hypnose au château.

Dès 7 ans.

Éditions Métailié
208 pages
18 €

le cycliste de tchernobylUn vieil homme hagard, entouré de sacs remplis de vêtements, est abandonné dans un self-service sur les Champs-Elysées. « Ne les laissez pas me tuer », c’est tout ce qu’il sait dire.
Pripiat, ville fantôme, à trois kilomètres de la centrale de Tchernobyl : dans les rues désertes, entre la grande roue neuve et les auto tamponneuses abandonnées , pas âme qui vive. Sauf les samosiol, ceux qui sont revenus dans la zone interdite. Laurenti Bakhtiarov chante Demis Roussos devant la salle vide du ciné-théâtre Prometheus, deux américains givrés testent les effets de la radioactivité sur leur corps… Au cœur d’une apocalypse permanente, Vassia, le cycliste, croit encore à la possibilité d’une communauté humaine.
Ce roman magistral est librement inspiré de la vie de Vassili Nesterenko, physicien spécialiste du nucléaire, devenu l’homme à abattre pour le KGB pour avoir tenté de contrer la désinformation systématique autour de Tchernobyl.
Des paysages hallucinés aux aberrations du système soviétique, Sébastián signe un texte d’une force rare, à la fois glaçant et étrangement beau, hymne à la résistance dans un monde dévasté.

Un coup de cœur de Hélène.

Éditions Grasset
240 pages
18€

un coup de telephone du cielAcclamé comme un véritable chef-d’oeuvre, Prophétie, qui ouvre ce recueil, traite des difficultés d’un fils qui accompagne son père tout au long d’une maladie aussi éprouvante qu’incurable. Veronesi nous emporte dans son monde, où règne l’obsession du mal, de l’amour, de la mort. On saisit les personnages au tournant de leur vie, ou à l’époque de leur maturité tourmentée, hantés par des questions irrésolues dont les réponses engendrent parfois des conséquences dramatiques. Un briquet problématique atterrit dans le moteur d’une voiture, une vieille voix au téléphone veut parler à une inconnue, une simple promenade à Paris se termine par l’inquiétante traversée à pied des Champs-Élysées – il faut le lire pour le croire. Ce que vivent les protagonistes de ces nouvelles est banal et extraordinaire à la fois, si bien que l’on a envie d’accompagner ces gens ordinaires pour donner un sens à ce qu’ils font, alors que la vie se poursuit, toujours inexorable et impitoyable.
On retrouve l’écriture forte de Chaos calme qui oscille entre le rire et la cruauté.

Un coup de cœur de Hélène.

Éditions 10/18
144 pages
6,10 €

homeFrank Money est Noir, brisé par la guerre de Corée, en proie à une rage folle. Il doit retrouver à Atlanta sa jeune soeur Cee, gravement malade, afin de la ramener dans la ville de leur enfance en Géorgie – «le pire endroit du monde». S’engage pour lui un périple dans l’Amérique ségrégationniste des années 1950 où dansent toutes sortes de démons. Avant de trouver, peut-être, l’apaisement. Parabole épurée, violemment poétique, Home conte avec une grâce authentique la mémoire marquée au fer d’un peuple et l’épiphanie d’un homme.

Un coup de cœur de Hélène.

Éditions Autrement
184 pages
15 €

un feu d origine inconnue« Devant le nombre de jeunes morts ou défigurés, dans une ville qui comptait à peine quatre mille habitants, une clameur d’indignation désespérée s’éleva, appelant à la justice. »
Missouri, 1929 : travailleurs, petits bourgeois, cul-terreux, prêtres et hors-la-loi se côtoient dans la petite ville ordinaire et misérable de West Table. Cet été-là, un terrible incendie ravage le Arbor Dance Hall. Trente années plus tard, Alma raconte le drame à son petit-fils Alek : les corps carbonisés propulsés dans les airs, sa soeur Ruby et ses amours coupables, les errements de l’enquête, la vérité enfin. Mais il n’y a pas de vérité dans une petite ville du Midwest – tout au plus des événements que chacun accepte de taire. Dans un tourbillon de portraits saisissants de vérité, servis par une langue à la pureté tranchante, c’est la ville tout entière qui se révèle.

Un coup de cœur de Hélène.

Éditions Arléa
280 pages
12€

eux sur la photoUne petite annonce dans un journal : Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu’elle avait trois ans. Son seul indice : deux noms sur une photographie retrouvée dans des papiers de famille. Une réponse arrive : Stéphane a reconnu son père. Commence alors une correspondance, parsemée de détails, d’abord ténus puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps jusqu’à ce que leurs histoires se répondent.
Avec Eux sur la photo, Hélène Gestern nous livre une magnifique réflexion sur le secret de famille et la mémoire particulière que fixe la photographie.

Un coup de cœur de Hélène.

Samedi 22 février

11h

Noemie-4461Lectures d’albums par Noémie Robert, accompagnement musical de Vénaïg Péchard (flute traversière irlandaise). Pour cette première scéance, La Machine à conter vous amènera à la rencontre de l’hiver, de sa magie et de ses mystères.venaig

Animation pour petites oreilles et jeunes lecteurs à partir de 4 ans.

Jeudi 20 février

18h30

europe
À propos de l’ouvrage publié par le collectif Les économistes atterrés : Changer l’Europe ! aux éditions Les Liens qui Libèrent.

Jean-Marie Harribey est ancien professeur agrégé de sciences économiques et sociales et maître de conférences à l’université Bordeaux 4. Ancien co-président d’Attac France et actuellement co-animateur de son Conseil scientifique. 

Edwin Le Héron est maître de conférences HDR à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Centre Émile Durkheim (CED). Il est également le président de l’Association pour le développement des études keynésiennes (ADEK) et membre du bureau du Conseil national des universités (section sciences économiques).

« La situation économique de l’Europe est alarmante : croissance nulle en 2012 et 2013, taux de chômage historiquement haut. Avec l’accentuation des politiques d’austérité, la zone euro court aujourd’hui le risque d’entrer en déflation et son éclatement n’est plus à exclure.
La crise actuelle est une crise profonde de la mondialisation libérale et de la globalisation financière. C’est aussi une crise écologique, où s’affirme la fin d’un modèle de croissance basé sur la consommation accélérée des ressources naturelles. C’est devenu une crise sociale : destruction d’emplois, hausse du chômage, explosion des inégalités, montée de la pauvreté et de la précarité, remise en question de la protection sociale et des services publics.
Face à cette crise majeure, la réaction des instances européennes consiste à renforcer la logique qui nous a menés dans cette situation préoccupante. Leur stratégie consiste à réduire les pouvoirs des États pour les concentrer dans les instances européennes non élues ; à paralyser les politiques budgétaires nationales; à réduire les dépenses publiques et sociales; à mener des réformes structurelles libérales, en particulier à accroître la précarité sur le marché du travail. [...] Sans surprise, cette stratégie est un échec : elle aggrave la dépression et contribue à l’envolée des taux d’endettement public de la plupart des pays membres.
Pourtant, la situation actuelle n’est pas une fatalité. Il est possible et urgent d’en sortir par le haut. [...] Les économistes atterrés développent leurs propositions dans les domaines économiques essentiels : transition écologique, politique industrielle, emploi, fiscalité européenne, Europe sociale, égalité hommes-femmes, réforme de la Banque centrale européenne, Europe bancaire, euro, fédéralisme. »   (Marianne)

Le débat, organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, sera animé par Guillaume Pastureau.