La sélection de lamachinealire


Samedi 23 février

11h00

La rencontre est annulée pour des raisons indépendantes de notre volonté ; avec toutes nos excuses.

Autour du livre Gêneurs de survivants ! La question du génocide des Tutsi (éditions Espace de Libertés).

Dominique Celis est agrégée de philosophie et actuellement collaboratrice politique. Elle a fondé Ni Putes Ni Soumises Liège et milite au RAPPEL (Réseau d’actions pour la promotion d’un État laïque).

Le petit livre clair et incisif de Dominique Celis vient à son heure. L’auteur retrace l’enchaînement du malheur, la montée en puissance du Hutu Power, la préparation puis le déroulement des massacres, leur mode opératoire et l’intervention du Front patriotique rwandais qui mit fin aux tueries et installa un autre pouvoir le 4 juillet 1994. Tout cela, mis en perspective en termes précis, est connu, mais mérite d’être rappelé sans complaisance. Cependant, l’intérêt de l’ouvrage est ailleurs : loin des circonlocutions et de l’équilibrisme, l’auteur, dès l’introduction, abat  ses cartes. Le propos est clair : « ce livre a été écrit pour qu’il soit pris acte d’un fait : en 1994, les Tutsis ont été exterminés par les extrémistes Hutus, avec la collaboration de la France, la complicité directe de la Belgique et la complicité indirecte du reste de l’humanité. Par stratégie négationniste, des inexactitudes ont été répandues sur le régime rwandais mis en place depuis 1994 et j’ai décidé de les relever. »

La rencontre, organisée par l’association Cauri, sera animée par Adélaïde Mukantabana.

Vendredi 22 février

18h30

Autour de son dernier roman Écoute la pluie et de la réédition de Victor Dojlida, une vie dans l’ombre aux éditions Sabine Wespieser.

Michèle Lesbre vit à Paris. Après avoir fait du théâtre et enseigné en école primaire, elle a publié son premier livre, La Belle Inutile, en 1991. Portés par une écriture fine et délicate, ses textes évoquent le passage du temps et l’intrusion de l’Histoire dans la vie quotidienne.

Elle a déjà publié chez Sabine Wespieser : Boléro (2003), Un certain Felloni (2004), La Petite Trotteuse (2005), Le Canapé rouge (2007), Sur le sable (2009), Nina par hasard (2010), Un lac immense et blanc (2011).

« Puis le ronflement sourd de la rame qui s’approchait à grande vitesse a provoqué un frémissement parmi les rares voyageurs. Le vieil homme s’est tourné vers moi avec toujours ce sourire limpide, j’ai cru qu’il allait me demander quelque chose, mais il a sauté sur les rails comme un enfant qui enjambe un buisson, avec la même légèreté. »
Avant que le vieil homme ne se jette sur la voie en lui adressant son dernier sourire, la narratrice partait rejoindre l’homme qu’elle aime à l’hôtel des Embruns. Le choc a fait tout basculer.

Avec ce roman dense et bouleversant, Michèle Lesbre poursuit une œuvre lumineuse qu’éclaire le sentiment du désir et de l’urgence de vivre. »

La rencontre sera animée par Maïalen Lafite.

Jeudi 21 février

19h

Avec le collectif L’Ire des marges, éditeur, et les auteurs : Brigitte Comard, Renaud Borderie et Francis Julienpont.

Pour les fondateurs de cette toute nouvelle maison d’édition, dans un monde dominé par un impératif de performance dont les critères dominants sont ceux de la rentabilité financière, la question est posée de la diffusion d’œuvres de l’esprit dont les caractéristiques rendent incertaine leur «  profitabilité immédiate  ».

Ainsi en est-il des créations que les décideurs des «  industries culturelles  » jugent trop en marge des attentes supposées du public, ou bien de celles réalisées par des auteurs évoluant en marge des milieux de la production littéraire et de ses exigences, ou encore de celles relevant de genres marginaux en termes de volumes.
Considérant que cette marginalité relative ne doit pas conduire à la mise à l’écart de créations qu’il convient d’apprécier d’abord du point de vue de leur valeur esthétique et culturelle, un collectif de femmes et d’hommes de bonne volonté a créé L’Ire des marges. Brigitte Comard, Renaud Borderie et Francis Julienpont sont les trois premiers auteurs qu’ils publient.

Brigitte Comard est née au Maroc en 1961. Elle vit ses 18 premières années dans une ferme du sud Gironde. Chanteuse et auteure, elle mène une carrière de scène et de création. Féministe, engagée dans l’action politique, elle ne cesse de croiser, tisser serré, les chemins du combat et ceux de la création. Hydroponica est son premier roman.

Renaud Borderie est né en 1970. Après avoir vécu à Madagascar où il dirigeait une Alliance française, il s’est installé en Aquitaine. Il y écrit, y met en scène (au sein du collectif jesuisnoirdemonde) et y anime des ateliers d’écriture, de théâtre et des formations en techniques de communication. Ses livres sont également édités aux éditions Confluences. Flappers est son premier texte de théâtre publié.

Francis Julienpont n’a jamais perdu le fil de l’écriture. Plains regards moment des renouées est un retour sur une vie d’homme où puise la langue du poète. Une terre balayée par le mistral, une enfance douce-amère, la tendresse d’une grand-mère, des étés de solitude et de labeur passés à arpenter les collines du sud de l’Ardéche. L’auteur s’y forge une sensibilité contemplative et un tempérament combatif. Il a déjà publié deux recueils, Les carrefours illogiques, et Matin, sérénité, bonheur, ainsi qu’une exposition de poèmes muraux, Alliage.

La rencontre sera ponctuée de lectures par la comédienne Sophie Robin.

Elle sera suivie d’un buffet offert avec l’aimable participation du château de Camarsac et de la Charcuterie Bordelaise.

 

Mardi 19 février

18h30

Pour son dernier roman Profanes publié aux éditions Actes Sud.

Jeanne Benameur est née en Algérie en 1952 d’un père tunisien et d’une mère italienne. Elle vit à La Rochelle et consacre l’essentiel de son temps à l’écriture. Elle est l’auteur de plusieurs romans parmi lesquels : Les Demeurées (Denoël, 2001), Les Mains libres (Denoël, 2004) et Présent ? (Denoël, 2006), tous repris en édition de poche (Folio). En 2008, elle rejoint Actes Sud avec Laver les ombres (Babel) puis Les Insurrections singulières (2011). Elle a aussi publié plusieurs ouvrages pour la jeunesse, essentiellement chez Thierry Magnier.

Très influencée par ses diverses origines culturelles, Jeanne Benameur s’inspire aussi de son expérience d’enseignante pour évoquer les thèmes de l’enfance mais aussi de la sensation et du corps dans un style pudique et délicat.

« Ils sont quatre, ils ne se connaissent pas mais ils vont rythmer la vie du docteur Octave Lassalle qui les a soigneusement choisis comme on compose une équipe, comme avant autour de la table d’opération, mais cette fois-ci, c’est sa propre peau qu’il sauve, sa propre sortie qu’il prépare. Ensemble, cette improbable communauté progressivement tissée de liens aussi puissants qu’inattendus, franchira un seuil, celui des blessures secrètes.
Un hymne à la vie et un plaidoyer pour la seule foi qui vaille : celle de l’homme en l’homme. »

La rencontre sera animée par Philippe Lacadée.

Vendredi 15 février

18h30

Autour de son ouvrage : Fin de l’Occident, naissance du monde (éditions du Seuil).

D’abord journaliste, Hervé Kempf entre en 1985 à Science et Vie Micro. Le choc de la catastrophe de Tchernobyl le pousse à se consacrer aux questions écologiques. Après avoir fondé Reporterre, le magazine de l’environnement en 1989, il travaille à l’émission télévisée Sauve qui Veut (France 2) au sein de l’Agence Capa (1991-1992), puis assure la rubrique Sciences de Courrier International (1992-1995), et les rubriques Technologie et Écologie dans le magazine La Recherche (1995-1998). Il entre en 1998 au quotidien Le Monde pour couvrir le domaine environnemental. Il se définit lui-même comme « objecteur de croissance » et poursuit un travail de synthèse et de renouvellement de l’écologie politique : Pour sauver la planète, sortez du capitalisme (2009) et L’Oligarchie ça suffit, vive la démocratie (2011).

Si l’état des lieux dressé est inquiétant, l’essai Fin de l’Occident, naissance du monde, destiné à souligner l’impossible conciliation entre notre modèle de développement et l’état de notre planète, se veut pourtant optimiste : un nouveau monde est possible, sous réserve de répondre aux défis qui se posent à nous : comment les pays riches devront-ils s’organiser pour réduire leur consommation matérielle et énergétique ?  Vers quel modèle de développement devront-ils s’orienter face à l’épuisement des ressources bio-écologiques ? Quelle place l’Europe peut-elle prendre dans l’émergence de ce nouveau monde, plus sobre, plus juste, et moins agressif ?

La rencontre sera animée par Pierre Hurmic et suivie à 20h30 d’une soirée-débat au cinéma Utopia organisée par cinq Collectifs de soutien à la ZAD (Zone À Défendre). Projection unique du film Notre-Dame-des-Landes : au cœur de la lutte.

Jeudi 14 février

18h30

Pour son récit Jusqu’au cou publié aux éditions Confluences.

Bernard Duché, à défaut d’être devenu libraire, est médecin neurologue, spécialiste des maladies épileptiques.

Il a déjà publié aux éditions Confluences : L’Ange gardien (2011) et Crise (2012, Prix Littéraire d’Aquitaine).

« Antoine Walnut, paisible détective privé installé sur les quais, va passer la semaine la plus difficile de son existence. Il lui faut retrouver la mystérieuse personne qui inonde de lettres d’amour le troublant et pervers Arthur Duncan ; espionner l’insipide Gérard Dumortier qui a toutes les apparences d’un agent d’assurances inoffensif ; aider son ami Didier Bosco à faire la lumière sur la vie privée de sa douce femme Clarisse, lectrice d’Emmanuel Kant. Malgré l’aide de Cortexavery, hacker génial, de Michel Morin, cocaïnomane inspiré et de Gustave Morand, vieil architecte désabusé, Walnut va très vite se trouver plongé dans un imbroglio où les faux-semblants sont légion.
Sans compter le ténébreux Ogawa Miyozaki, redoutable tueur à gages admirateur d’Alain Delon et éventreur de chats qui vient remplir dans la calme ville sa dernière mission. Walnut est assurément dans la mélasse. Jusqu’au cou. »

La rencontre sera animée par Renaud Borderie.

Mercredi 13 février

18h30

(archives Philippe Taris)

à l’occasion de la parution de son livre L’herbe et la feuille aux éditions Le Serpolet, La Petite Machine vous propose une rencontre avec Michel Suffran, animée par Marie-Hélène Sainton.

La Petite Machine, 47 rue le Chapelier, 33000 Bordeaux, 05.57.87.28.59.

 

 

Mardi 12 février

18h

Chantal Blanc-Pamard, Florence Pinton et Hervé Rakoto-Ramiarantsoa pour leur ouvrage : Géopolitique et environnement, les leçons de l’expérience malgache (éditions de l’IRD).

Hervé Rakoto-Ramiarantsoa, géographe, est professeur à l’université de Bordeaux-3, UMR ADES/CNRS.

Chantal Blanc-Pamard, géographe, est directeur de recherche au CNRS, Centre d’études africaines, Paris.

Florence Pinton, sociologue, est professeur à AgroParisTech, UMR SADAPT.

« La globalisation des politiques environnementales ne produit pas les mêmes effets dans tous les pays du Sud. Dans le même temps persiste la difficulté à penser de façon renouvelée les relations entre nature et société, entre conservation et développement, ce dont témoigne Rio + 20, la conférence des Nations Unies pour le développement durable tenue en juin 2012.

Dans ce contexte, Madagascar, pays fortement engagé dans une démarche de conservation de son patrimoine forestier, s’avère un cas d’école emblématique. Quels acteurs contrôlent les modalités de production et de mise en œuvre des projets de valorisation de la forêt ? Par quelles institutions ces projets sont-ils financés ? Quelles retombées en termes de lutte contre la pauvreté peut-on en attendre ?

À travers un regard géopolitique partagé, les auteurs de cet ouvrage, issus de disciplines et d’horizons divers, interrogent le processus de construction des politiques environnementales et analysent les relations entre science, politique et société, alors que s’est progressivement imposée une vision de plus en plus marchande de la nature. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

 

Vendredi 8 février

18h30

À propos de son ouvrage L’aventure de la philosophie française publié aux éditions La Fabrique.

Philosophe majeur de la scène intellectuelle française contemporaine, Alain Badiou a enseigné pendant trente ans à l’université Paris VIII, avant de dispenser des cours en tant que professeur émérite à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Il est aussi membre fondateur du Collège international de philosophie. Il est l’auteur d’une œuvre particulièrement riche et complexe.

« Quels sont les points communs entre l’existentialisme, le structuralisme et la déconstruction ? Comment penser l’unité historique et intellectuelle de ces périodes de la philosophie française, depuis les années 1960 ? Après le Petit Panthéon portatif, Alain Badiou poursuit son exploration des pensées françaises qui se développent dans la deuxième moitié du XXe siècle. Après le moment fondateur grec, de Parménide à Aristote, entre le Ve et le IIIe siècle avant J.-C., puis l’idéalisme allemand de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, avec Kant, Hegel, Fichte et Schelling, Badiou interroge ce qui s’ouvre en 1943 avec L’Être et le Néant, de Sartre, se poursuit en 1991 avec Qu’est-ce que la philosophie ? de Deleuze, et se prolonge jusqu’à nous. Aux yeux du philosophe, cette nouvelle période constitue « un moment philosophique créateur, singulier et universel ».

Mais comment s’organise la philosophie française depuis plus d’un demi-siècle ? Quel fil conducteur relie Kojève et Canguilhem, Althusser et Lyotard, Deleuze ou Ricœur, jusqu’à plus récemment, Barbara Cassin, Jean-Luc Nancy et Jacques Rancière, auxquels Badiou consacre à chacun un chapitre de son livre ?

Pour le penseur de L’Être et l’Événement, le paysage philosophique actuel, marqué par une attention à la modernité sexuelle, artistique, politique, scientifique et sociale, vise une nouvelle définition du sujet. La quête de la subjectivité, entre existence et concept, entre vie et idée, est en lien direct avec l’émergence des mouvements collectifs. Une nouvelle pensée politique est apparue, explique l’auteur, qui fait de l’intellectuel un penseur de l’action, un écrivain combattant et un militant philosophique. » (Aliocha Wald Lasowski, L’Humanité)

Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Mardi 5 février

18h30

Autour de ses dernières publications Les mutations de la lecture (Presses Universitaires de Bordeaux) et L’industrie des lettres (éditions Pocket).

Olivier Bessard-Banquy est professeur, spécialiste des lettres et de l’édition contemporaine à l’université de Bordeaux III. Proche de Pierre Jourde, son travail de recherche porte sur les tropismes grand public de l’édition littéraire, l’essor d’une industrie du divertissement au détriment des œuvres de l’esprit.

« Parmi les grandes inquiétudes culturelles du nouveau siècle, celle qui concerne la lecture n’est pas la moindre. Elle mobilise les esprits, elle meuble les conversations, elle surgit au droit de la plupart des analyses de l’époque. Parlera-t-on de crise de la lecture, de désaffection radicale, de mutation ? C’est le parti pris de cet ouvrage, d’un ouvrage sur les ouvrages (lus, à lire) en quelque sorte, d’un appel à la lecture portant sur la lecture, ses modalités, et le nombre de lecteurs. Un parti pris qui s’ouvre d’ailleurs sur une difficulté, puisque chacun a remarqué depuis longtemps que, dans les débats portant sur un tel thème, on confond allègrement la lecture avec la lecture du livre, et la lecture du livre avec la lecture du livre littéraire. Débats faussés, alors ? C’est à lire.

… Une remarque pour ceux qui auraient oublié que le livre (au sens moderne, donc ni le papyrus, ni le manuscrit) et la lecture (individuelle, et non celle des réfectoires de couvents) ont une histoire : il faut d’abord se remémorer les batailles des Lumières en faveur du livre, entendu ici encore une fois au sens moderne du terme, pour comprendre certaines réactions contemporaines devant la désaffection dont nous parlons ici, au travers de cet ouvrage. »  (Christian Ruby, Nonfiction.fr)

La rencontre sera animée par Stéphanie Khoury.

Samedi 2 février

11h

Présentation de la dix-neuvième livraison de la revue L’En-je lacanien : L’esp d’un laps (éditions Érès) par les rédacteurs Michel Bousseyroux, Didier Castanet, Dominique Marin et Gérard Pommier.

« L’expression l’esp d’un laps se trouve au tout début de la « Préface à l’édition anglaise du Séminaire XI », écrite par Lacan le 17 mai 1976, l’année même où il prononce son séminaire sur le sinthome. On ne peut donc dissocier les deux, la préface et le séminaire, et il est important d’établir les liens de doctrine entre les deux.

On peut rappeler que Lacan dans cette dernière partie de son enseignement se situe au-delà de Freud en posant l’inconscient comme réel et en disant là à propos du lapsus : « On est sûr qu’on est dans l’inconscient ». L’esp d’un laps, c’est l’espace d’un lapsus. Cet espace introduit la temporalité de ce lapsus. S’agit-il du lapsus qui appelle au déchiffrage, c’est-à-dire du lapsus de l’inconscient structuré comme un langage, ou s’agit-il d’un fait du réel, d’un effet du réel, d’un au-delà du sens ?

…Ce moment de l’enseignement de Lacan est aussi celui où il formalise la fin de l’analyse avec comme supports le nouage borroméen, le réel et le sinthome. À ce sujet, les textes de ce dossier reposeront la question de la fin de l’analyse à partir du lapsus, du désir issu de la fin de l’analyse et de la satisfaction de fin. Du nouveau donc. » (Didier Castanet)

Le débat sera animé par Philippe Madet.

Vendredi 1er février

18h30

Autour de leur ouvrage Cet être devant soi (éditions Æncrages).

Claude Chambard est né en 1950 à Dakar. Il vit, lit et écrit à Bordeaux et Pontlevoy (Loir-et-Cher).
Anne-Flore Labrunie, designer-calligraphe, est née en 1974 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Elle vit à Bordeaux.

« Devant soi, la vision d’une femme vue et parlée s’évanouit à l’instant même où le poème apparaît.
Parler & voir, écrire & dessiner, se souvenir & commencer enfin en vivant, en écrivant, Claude Chambard joue de l’esperluette à la manière d’un miroir et traversant par là, trois fois de l’autre côté, une vague d’encre d’Anne-Flore Labrunie donne contre l’autre moitié de la vie du poète. Elle enveloppe le nécessaire malentendu de sa parole dans un paysage choisi, dans un corps désiré, dans un œil libre de tout reflet. Alors, face à la saison froide, deux êtres en regard d’amour font une plongée devant soi jusqu’à en perdre la raison. Mais une main aimée que picore un oiseau fait un creux, un lieu, une incise. Le langage défaille & une faille s’ouvre pour l’éternité. Un poème a dressé Cet être devant soi. »  (Catherine Pomparat)

Rencontre animée par Nathalie André.