La sélection de lehcim


Jeudi 14 juin

18h30

huston.jpg Pour son ouvrage : Reflets dans un œil d’homme (éditions Actes Sud).

Née à Calgary au Canada, Nancy Huston, qui vit aujourd’hui à Paris, est l’auteur de nombreux romans et essais publiés chez Actes Sud et chez Leméac, parmi lesquels Instruments des ténèbres (1996, prix Goncourt des lycéens et prix du Livre Inter), L’Empreinte de l’ange (1998, grand prix des Lectrices de Elle), Lignes de faille (2006, prix Femina), Passions d’Annie Leclerc (2007), L’Espèce fabulatrice (2008), Infrarouge (2010).

« Féministe, Nancy Huston? Assurément ! Intelligemment aussi, comme en témoigne son nouveau livre, un essai vif, fin, passionnant, nourri de références magistrales, superbement écrit. Détournant fort à propos le titre d’un célèbre roman de l’Américaine Carson McCullers, Reflets dans un oeil d’or (1941), porté à l’écran par John Huston en 1967 – film mémorable avec Marlon Brando et Elizabeth Taylor – , Nancy Huston s’intéresse particulièrement au regard que les hommes portent sur les femmes depuis la nuit des temps et, par conséquent, à l’image d’elles-mêmes qu’ils leur renvoient. L’auteur d’Infrarouge est ainsi convaincue que « les hommes ont une prédisposition innée à désirer les femmes par le regard, et que les femmes se sont toujours complu dans ce regard parce qu’il préparait leur fécondation », comme elle l’écrit dans son avant-propos.
Si son ouvrage a des accents de manifeste, Nancy Huston n’entreprend pas moins une rigoureuse rétrospective du comportement des uns et des autres à l’aune de l’histoire de l’humanité pour, in fine, interroger notre société et analyser le processus qui a façonné la femme contemporaine. Et cette brillante intellectuelle d’attirer notre attention sur les déviances d’un regard notamment générées par la photographie et son utilisation publicitaire ou artistique depuis la fin du XIXe siècle. Convoquant aussi bien Jacques Lacan que l’écrivain québécois (et prostituée) Nelly Arcan, Jean-Paul Sartre (qui évoque longuement le « regard de l’autre » dans L’Être et le Néant) qu’Erasme et Gilles Lipovestky, Shakespeare que Paul Claudel, etc., Nancy Huston met les pieds dans le plat d’un sexisme hypocrite qui ne dit pas son nom mais qui fait des ravages, et dont les femmes se retrouvent les complices involontaires.
Ce livre est admirable, il fera date. » (Delphine Peras, Lire)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Mercredi 13 juin

18h30

rose.jpegAutour de son livre : Qu’est-ce que le travail non qualifié ? (éditions La Dispute).

José Rose est professeur de sociologie à l’université de Provence, docteur en économie et ancien directeur scientifique du Centre d’études et de recherches sur les qualifications.

« La qualité des emplois et la « non-qualification » du travail sont des enjeux sociaux majeurs. Y répondre nécessite d’interroger les faits : qui sont les sortants de l’école sans qualification ni diplôme et que deviennent-ils ? Est-ce l’emploi, le travail ou la personne qui sont « non qualifiés » ? Ce travail que l’on dit non qualifié est-il sans qualités ou dénié dans sa qualité ?
Qu’est-ce que le travail non qualifié ? répond à ces questions en s’appuyant sur des recherches récentes conduites en France. Il clarifie d’abord la notion de non-qualification en distinguant qualification du travail, de l’emploi et de la personne. Puis il caractérise chacune de ces dimensions en précisant l’ampleur des phénomènes et les évolutions récentes. Enfin, l’auteur analyse le rôle des politiques publiques et dessine les grandes lignes d’une politique d’amélioration et de reconnaissance des qualifications.
Requalifier le travail : pour tous ceux – salariés, syndicalistes, formateurs, responsables d’entreprises et concepteurs de politiques publiques – qui luttent pour l’amélioration des conditions et de la reconnaissance du travail, cet ouvrage clair et pédagogique constitue un outil de connaissance, de réflexion et de proposition. »

Rencontre organisée en partenariat avec Espaces Marx et animée par Robert Pierron.

Mardi 12 juin

18h00

crenn.jpgChantal Crenn et Laurence Kotobi pour leur ouvrage : Du point de vue de l’ethnicité (éditions Armand Colin).

« Depuis une vingtaine d’années, les discussions tantôt politiques, tantôt scientifiques autour du ‘modèle républicain français d’intégration ‘témoignent implicitement d’un malaise face à cette question, tout en l’occultant dans la pratique. Finalement, ce qui pose problème aujourd’hui n’est pas tant le principe d’égalité des droits que la difficulté contemporaine à l’assurer dans la réalité. Crise économique, chômage, ségrégation urbaine associée à une répartition territoriale des inégalités sociales, ou encore la manière dont la xénophobie se banalise dans le discours politique sont quelques-uns des facteurs qui ont fait apparaître des pratiques et discours discriminatoires où ‘la culture d’origine ‘est souvent surinvestie et appréhendée de manière négative. Aussi la question de l » ethnicité ‘réduite à sa dimension politique étatico-nationale a-t-elle pour effet de limiter la compréhension des réalités quotidiennes associées aux situations hiérarchisées dans lesquelles se jouent des relations interethniques. Plutôt que de s’intéresser aux prétendus ‘problèmes ‘que pose l’immigration, anthropologues, géographes, sociologues, mais aussi un juriste, une psychosociologue, un documentariste et un économiste ont choisi dans cet ouvrage d’interroger les enjeux auxquels ceux-ci renvoient. Au fond, il s’agit de considérer que la ‘différence ‘des populations nommées ‘immigrées ‘, ‘deuxième génération ‘, ‘gens du voyage ‘, existe peu en tant que telle, qu’elle est le résultat de rapports sociaux sociologiquement et historiquement construits entre différents acteurs, et inscrits à un moment donné. »

Chantal Crenn est maître de conférences en anthropologie à l’université Michel-de-Montaigne Bordeaux III.
Laurence Kotobi est maître de conférences en anthropologie au département d’Ethnologie et d’Anthropologie sociale de l’université Bordeaux-Segalen.

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Vendredi 8 juin

18h30

ldh.jpgPour la parution de l’ouvrage : Un autre avenir ? Dernier état des droits de l’Homme en France (éditions La Découverte).

Fondée à l’occasion de l’affaire Dreyfus, en 1898, la Ligue des droits de l’Homme est une association laïque, indépendante, qui défend les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels et promeut l’exercice actif de la citoyenneté.
Né en 1952, Pierre Tartakowski est journaliste et président de la Ligue des droits de l’Homme depuis juin 2011.

« L’année 2011 a été marquée à la fois par l’approfondissement de la crise économique, sociale et écologique, par la révolte des peuples arabes et par la préparation d’échéances démocratiques majeures en France. Pour relever ces défis, la Ligue des droits de l’Homme, dans la logique du Pacte pour les droits et la citoyenneté qu’elle a signé avec quarante-neuf autres organisations associatives et syndicales, pense qu’il est temps de porter, à côté de ses « indignations » et de ses critiques des régressions des droits, des propositions pour construire ensemble un avenir différent. Non pas un programme politique pour une alternance, mais des pistes pour des alternatives à la hauteur des enjeux.
La LDH affirme ici la nécessité de relégitimer le politique comme fondateur de démocratie ; de prendre au sérieux l’effectivité des droits sociaux et de réinvestir dans le service public ; de changer d’ère face à l’urgence écologique ; d’en finir avec la politique de la peur et du soupçon, de rendre la justice indépendante du politique et de mettre la police au service des droits des citoyens ; de refuser les logiques de discriminations, de racisme et de xénophobie pour choisir un avenir partagé, en France comme dans le nouveau monde qui naît, en agissant fermement pour l’universalité des droits.
Les citoyens ont envie de cette nouvelle donne. La société civile, dans sa diversité, est porteuse d’énergies, d’idées, de possibles. Elle cherche à les exprimer, à dire les mots du changement, elle veut être entendue. Ce livre n’a d’autre ambition que de mettre en débat ces ambitions et ces attentes, et le nouveau contrat social garantissant l’effectivité des droits pour un autre avenir. »

Rencontre organisée avec le concours de la Ligue des droits de l’Homme Bordeaux et animée par Jean-Claude Guicheney.

Pierre Tartakowski participera à 20h30, au cinéma Utopia, à une projection-débat du film de Sarah Franco-Ferrer : Help ou visibilité.

Jeudi 7 juin

18h30

bory.jpg« Essais, livres de poésie, écrits d’artistes, traductions, microrécits, prose en tout genre, les publications des éditions de l’Attente embrassent le vaste champ d’une constellation des plus prolixes. À leur actif une quinzaine de formats différents, qui chacun, génère une approche particulière, à l’instar de celle adoptée pour la collection Week-end. Débutée en 97, achevée 4 ans et demi plus tard, cette dernière repose sur un principe marathonien : conçue dans un week-end, tirée la semaine suivante. Aux ingrédients de leur ligne éditoriale : simplicité, quotidienneté et imaginaire, s’ajoutent une esthétique aérée et minimale, une forme qui raisonne avec le texte et qui s’amuse des associations visuelles et plastiques. « À la fois ludique et sérieux », en somme, comme le dit Franck Pruja, l’un des fondateurs de cette petite maison d’édition née à Bordeaux voilà 20 ans.
Avec Françoise Valéry rencontrée sur les bancs de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux au début des années 90, ils lancent leurs premiers ouvrages, dont ils sont à la fois auteurs, éditeurs et imprimeurs. Leur structure associative peut se flatter de compter aujourd’hui des auteurs confirmés. Parmi cette soixantaine on trouve pêle-mêle : Pierre Alferi, Julien Blaine, Jean-François Bory, Rémi Checchetto, Michelle Grangaud, Fred Léal, Anne Parian, Éric Pessan, Virginie Poitrasson, Sarah Riggs, ou encore Marie Rousset. Terrain de jeu et d’expérimentation, les éditions de l’Attente tissent avec enthousiasme et exigence un territoire à la croisée des arts… (Anna Maisonneuve, Sud-Ouest)

Table ronde organisée à l’occasion des vingt ans des éditions de l’Attente, dans le cadre de la manifestation l’Aquitaine se livre, suivie d’un apéritif.

Jeudi 7 et vendredi 8 juin 2012

L’Association Internationale Jacques Ellul organise un colloque autour de la pensée de Jacques Ellul à Sciences Po Bordeaux les 7 et 8 juin prochains.

Mercredi 6 juin

18h30

marik.jpgAutour de leur recueil Après tout (éditions Des couleurs et des mots).

Andréé Marik est née en 1914 à Cognac. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les Charentes et de nombreux recueils de poésie.

Artiste peintre plasticienne, Cathy Schein est née en 1964 à Saïgon. Elle vit et travaille à Bordeaux.

Les oeuvres originales de l’ouvrage viennent d’être présentées lors de l’exposition « Cathy Schein – Murmures – Sauternes ».

Lectures suivies d’un apéritif. Ces retrouvailles artistiques entre Andrée Marik et Cathy Schein sont organisées dans le cadre de la manifestation L’Aquitaine se livre.

Lucie Braud

Mardi 5 juin

18h30

Ferdinand.jpgPour son livre Ferdinand (éditions L’Atelier In8)

Lucie Braud est née en 1975. Elle grandit à la campagne et ne revient à Bordeaux, sa ville natale, qu’en 1993 pour suivre des études d’Histoire ancienne. D’un passage à Athènes qui dure six mois, elle retient ce sentiment de liberté immense et la bienveillance des grands-pères grecs. C’est de là que lui vient l’envie d’écrire.

« Le palpitant de Ferdinand faiblit un peu. C’est que cet homme qui se tient debout, bien droit, le regard franc, l’esprit alerte, aussi tendre que moqueur, a traversé le siècle et les guerres.
Il est encore là, l’humanisme intact. Il figure comme le pendant intime, réel, de ces aînés que les Français affectionnent, les Stéphane Hessel, les Edgar Morin.
Une jeune femme nous le raconte, alors qu’il disparaîtra bientôt. C’est son grand-père, et au-dessus de l’abîme des âges s’est nouée une immense complicité, faite de bienveillance et d’espièglerie. Ils s’écoutent et s’entendent, fut-ce dans le silence. Ferdinand est un personnage comme on n’en croise plus, un grand-père tel qu’on rêverait tous d’avoir, tout en bonté, modestie et intelligence. Sacrée réussite qui conjugue subtilité et pudeur, cette première fiction de Lucie Braud refuse le pathos ou l’épanchement facile au profit de l’intensité et de la délicatesse. Ferdinand est vivant, et la lecture, un bonheur. »

Rencontre animée par Claude Chambard dans le cadre de la manifestation l’Aquitaine se livre, suivie d’un apéritif.

Guy Le Gaufey

Samedi 2 juin

13h30

le gaufey.jpgAutour de son livre L’objet a – Approches de l’invention de Lacan (éditions Epel).

L’objet a de Lacan est aussi célèbre qu’ignoré dans sa teneur. D’où vient-il ? Guy Le Gaufey suit d’abord les conditions textuelles et conceptuelles de son émergence au fil des séminaires. Le mystère n’est pas pour autant levé.
Relique, zéro algébrique, point de fuite perspectif, objet de l’hypnose… sont appelés à la rescousse. Tel l’objet a, chacun participe d’un ordre qu’il subvertit, en bouleversant la consistance de l’ensemble où il opère.
Cette stratégie indirecte tout à la fois respecte et éclaire l’impossibilité d’une définition canonique de cet objet que Lacan inventa.

« Entre 1958 et 1963, Lacan se lance, par petites touches successives, dans la construction d’un objet d’un type bien spécial, qui continue au jour d’aujourd’hui de porter le nom qui fut le sien, quoiqu’alors de façon fort équivoque : l’objet (a). Pendant les premières années de son enseignement, dans le droit fil alors du stade du miroir revisité en 1938 (texte sur Les complexes familiaux) et en 1949 (texte des Écrits) comme lors des premières ébauches de ce qui allait devenir dans ces mêmes années le « schéma optique », cet objet continuait d’être spéculaire, et donc narcissique. L’exemple tant de fois cité au long de ses vingt-sept années d’enseignement du texte de saint Augustin où le jeune enfant pâlit de voir son frère puiné téter ce sein que lui vient de perdre, cet exemple présentait dans une équivalence et une rivalité narcissiques parfaites le moi et l’objet. Cette entrée en matière, pour heuristique qu’elle fût, allait se révéler trop puissante pour prendre en charge certains points clefs de la machine freudienne. » (Guy Le Gaufey)

Guy Le Gaufey exerce la psychanalyse à Paris. Il a dernièrement publié chez Epel : Le Pastout de Lacan (2006) ; C’est à quel sujet ? (2009).

Débat animé par Cécile Drouet et Jean-Louis Meurant.

Laurent Mauduit

Mardi 29 mai

18h30

mauduit.jpgAutour de son livre Les imposteurs de l’économie publié aux éditions Jean-Claude Gawsewitch.

Journaliste au Quotidien de Paris (1979), chef du service économique de Libération (1991-1994) avant d’entrer au Monde, en charge de la politique économique française (1995-1999), puis directeur adjoint de la rédaction (2003-2005) Laurent Mauduit quitte le prestigieux quotidien en décembre 2006, en désaccord avec la politique éditoriale. Cofondateur de Mediapart, il est l’auteur de nombreux ouvrages.

« Disons le tout net : ce livre va remuer bien des passions dans le petit monde des économistes, tant il met en cause les vedettes de la profession. La contestation de la place et du rôle des « économistes médiatiques » n’est pas tout à fait nouvelle. Elle date en fait du début de la crise des subprimes. Le public l’a découverte avec le succès de deux documentaires Inside job pour les États-Unis et Les Nouveaux chiens de garde en France. Mais là où le documentariste s’en tient à une dénonciation de principe, drôle mais pas forcément convaincante, Laurent Mauduit est allé chercher les informations qui étayent le propos…
Ainsi les imposteurs nous content par le menu ce que sont les onéreux « ménages » et les fructueux « à-côtés » de la vingtaine « d’experts » qui tournent en boucle sur les écrans et distillent le prêt-à-penser du néo-libéralisme. L’auteur nous emmène dans un monde de conflits d’intérêts auprès duquel l’industrie pharmaceutique semble d’une transparence aveuglante. Aucune de nos vedettes cathodiques, ou presque, n’échappe à au coup d’étrille… » (Hervé Nathan, Marianne)

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Éric Hazan

Jeudi 24 mai

18h00

hazan.jpgPour l’ouvrage qu’il a co-écrit avec Eyal Sivan : Un État commun entre le Jourdain et la mer (éditions La Fabrique).

Écrivain et éditeur, Éric Hazan dirige les éditions La fabrique depuis 1998. Il a récemment publié Paris sous tension (2011) et L’antisémitisme partout (coécrit avec Alain Badiou).

« 75 ans : c’est le temps écoulé depuis le premier plan officiel de partition de la Palestine en deux États, l’un juif et l’autre arabe. Trois quarts de siècle pendant lesquels on a vu passer d’innombrables résolutions, conférences, déclarations, missions, « feuilles de route » et autres « relances du processus de paix ». Pourtant la perspective de voir « deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité » est plus lointaine que jamais.
C’est que la partition de la Palestine historique en deux États n’est pas une solution, mais un discours. C’est un discours de guerre drapé dans une rhétorique de paix, qui permet de justifier les faits accomplis comme ceux à venir. Ce discours si commode ne peut pas déboucher, ne débouchera jamais sur une solution véritable, car la partition de la Palestine n’est tout simplement pas possible.
Il faut en finir avec l’idée de la partition et la remplacer par celle du partage de ce pays, sa mise en commun entre tous ceux qui y habitent et qui en deviendront les citoyens libres et égaux. Le partage, loin de représenter une utopie, est la seule solution réaliste et réalisable car elle correspond à la situation actuelle dans le pays…
Aujourd’hui, le thème de One State, de l’État commun, est discuté dans le monde entier y compris en Israël. Il est grand temps que le public français, tenu jusqu’ici soigneusement à l’écart, puisse être informé des termes d’un si crucial débat. »

Eyal Sivan a complété cet ouvrage avec le DVD d’un film intitulé État commun, conversation potentielle, qui sera projeté à 20h30 au cinéma Utopia.

Rencontre animée par Samia Mallié et organisée à l’initiative de l’UJFP Aquitaine, Génération Palestine et Palestine 33.

Erri De Luca

Mardi 22 mai

18h30

deluca.jpgÀ l’occasion de la parution de son dernier roman Et il dit (éditions Gallimard).

« Né en 1950, Erri De Luca est l’un des écrivains les plus célèbres d’Italie. Son œuvre, composée de romans, de récits, de poèmes, de chroniques et de commentaires bibliques, est portée par une langue sèche où se mêlent sa propre histoire et celle de sa génération. Issu de la bourgeoisie napolitaine, il a quitté très tôt son milieu familial pour rejoindre le mouvement d’extrême gauche Lotta continua, dans lequel il a milité pendant près de dix ans. Après que certains de ses camarades eurent décidé de passer à la lutte armée, il est devenu ouvrier, d’abord chez Fiat, puis sur différents chantiers, notamment en banlieue parisienne.
En parallèle de cette vie de travailleur, qu’il mènera jusqu’en 1995, il découvre la Bible, qu’il se met à fréquenter assidûment, apprenant l’hébreu pour la lire dans le texte. Il compose aussi des spectacles poético-musicaux et se passionne pour l’alpinisme, qu’il pratique régulièrement à haut niveau. Ses livres rencontrent un immense succès en Italie, où ses positions politiques et morales, faites de rigueur et de fidélité, tranchent avec les pratiques politiques en vigueur sous les gouvernements Berlusconi. » (Raphaëlle Rérolle, Le Monde)

« Un homme est retrouvé, épuisé, au bord d’un campement. Alpiniste courageux devenu simple vagabond, sa disparition avait fait perdre espoir à tout un peuple dont il était le guide. On découvre son histoire, l’ascension difficile, lorsque soudain, face à la muraille, sa voix se met à résonner : «Je suis Adonai (Yod) ton Elohim.»
C’est ainsi que débute la déclinaison du Décalogue qu’Erri De Luca met en scène… »

Les éditions Gallimard publient simultanément Aller simple, recueil de poèmes.

Rencontre animée par Maïalen Lafite.