La sélection de lehcim


Les Géo-Mardis d’ADES.

Mardi 15 mai

18h00

louiset.jpgOdette Louiset pour son ouvrage L’oubli des villes de l’Inde : pour une géographie culturelle de la ville (éditions Armand Colin).

Odette Louiset est professeur à l’université de Rouen où elle enseigne la géographie culturelle.

« Autant le dire tout de suite, on aime beaucoup le travail de la géographe Odette Louiset. Travail de recherche fouillée, mais rédigée d’une façon vivante et limpide malgré les centaines de références savantes mobilisées pour comprendre un des défis majeurs de la planète au XXIe siècle : l’urbanisation.
En un mot, notre façon de considérer la ville, et donc par comparaison les slums (bidonvilles) ou les villes d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique, est totalement eurocentrique. Comment alors regarder objectivement le fait urbain dans les autres pays et comprendre son évolution à venir dans un monde où le nombre d’urbains pourrait doubler dans les vingt prochaines années ?
Partant de l’exemple indien où les villes ressemblent souvent à un chaos plus ou moins organisé, Odette Louiset propose une « géographie culturelle » de la ville. Non pas ce culturalisme de bas étage qui enferme chaque peuple dans un univers figé, mais une construction sociale au fur et à mesure de son histoire. Ainsi, alors qu’on a tendance à enfermer l’Inde dans le mythe des 500.000 villages chers à Gandhi, l’urbanisation indienne est en réalité très ancienne et le résultat du croisement de trois phénomènes historiques – invasion aryenne, puis musulmane, puis britannique – et d’une modernisation en cours dans laquelle les jeux de castes jouent un rôle majeur.
On découvre une nouvelle fois que le mythe d’un « monde plat » à l’heure de la mondialisation est bien fragile et ne résiste pas aux faits. » (Jean-Joseph Boillot, Alternatives Économiques)

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Myriam Congoste

Samedi 12 mai

11h00

congoste.jpgPour son livre Le Vol et la Morale (éditions Anacharsis, collection Les ethnographiques, préface d’Éric Chauvier).

Myriam Congoste est infirmière et anthropologue. Elle habite à Bordeaux.

Youchka est un voleur. Il œuvre à Bordeaux et vit de ses activités prédatrices, le cambriolage, le vol de voitures, la vente de « l’or de casse », au Cambodge ou ailleurs. Il n’a a jamais été pris.
Myriam Congoste est parvenue à le rencontrer puis l’accompagner dans l’ordinaire de sa vie en marge de notre monde. Elle s’est immergée dans le milieu réprouvé des délinquants de profession sans jamais faire abstraction de ses doutes, de ses transports, de ses enthousiasmes et de ses erreurs.
La relation ethnographique devient ici un apprentissage de la transgression et de ses tourments, une confrontation entre l’ordre moral toujours à rétablir et l’exercice d’une liberté et d’une vengeance sociale radicales toujours illicites. Naviguant entre les écueils de l’imagerie gangstériste et ceux de la réprobation vertueuse, entre fascination et répulsion, Myriam Congoste restitue dans ce livre dérangeant toute son épaisseur vibrante et contradictoire à une parole d’habitude vouée au silence.

Rencontre animée par Jean Broustra.

Samedi 12 mai 2012

Héritier d’Ellul : journée de conférences à la Chapelle de Mussonville, rue Alexis Labro 33130 Bègles.

Informations : Wim Ellul – 06 68 28 47 51

Alain-Julien Rudefoucauld

Vendredi 11 mai

18h30

rudefoucauld.jpgAutour de son livre : Le dernier contingent (éditions Tristram).

Romancier et auteur de théâtre, Alain-Julien Rudefoucauld vit à Bordeaux.

« Alain Julien Rudefoucauld vient de recevoir le 7e prix France Culture-Télérama. Faites passer ! Précipitez-vous ! Car des livres comme le sien, on en lit tous les dix ans. Et encore. Le dernier contingent donne de la voix et des mots à six adolescents du Sud-Ouest. Le texte jaillit, brûlant, rugueux, charriant une langue composite, celle de la rue et des marges, infiniment contemporaine et pourtant chargée de mille références, Pergaud, Simonin et slam mêlés. À travers les destins enragés de Marco, Sylvie, Xavier, Malid, Manon et Thierry, Le dernier contingent dit la violence de l’époque, les pères absents, les mères débordées, la justice, la police, les éducateurs dépassés, les institutions spécialisées incapables. Composé de manière musicale, ce livre est une tragédie d’une beauté noire. Un événement, qui couronne également le travail d’une petite maison d’édition exigeante et découvreuse, Tristram. »
(Michel Abescat, Télérama)

La rencontre sera animée par Sébastien Gendron.

Léonor de Récondo

Jeudi 10 mai

18h30

recondo.jpgPour son livre Rêves oubliés (éditions Sabine Wespieser).

Léonor de Récondo mène de front une carrière musicale et une carrière littéraire.
Elle a fondé en 2005 avec Cyril Auvity (ténor) L’Yriade, un ensemble de musique de chambre baroque qui se spécialise dans le répertoire oublié des cantates. Léonor de Récondo a enregistré une quinzaine de disques et a participé à plusieurs DVD au sein du groupe L’Yriade.

« Avec ce deuxième roman, Léonor de Récondo raconte l’exil d’une famille espagnole contrainte de quitter sa terre en 1936. Quand il arrive à Irún où il espère rejoindre sa famille, Aïta trouve la maison vide. Le gâteau de riz abandonné révèle un départ précipité. En ce mois d’août 1936, le Pays basque espagnol risque de tomber entre les mains des franquistes. Aïta sait que ses beaux-frères sont des activistes. Informé par une voisine, il parvient à retrouver les siens à Hendaye. Ama, leurs trois fils, les grands-parents et les oncles ont trouvé refuge dans une maison amie.
Aucun d’eux ne sait encore qu’ils ne reviendront pas en Espagne. Être ensemble, c’est tout ce qui compte : au fil des années, cette simple phrase sera leur raison de vivre. Écrit comme pour lutter contre la fuite des jours, le carnet où Ama consigne souvenirs, émotions et secrets donne à ce très beau roman une intensité et une profondeur particulières. Léonor de Récondo, en peu de mots, fait surgir des images fortes pour rendre à cette famille d’exilés un hommage où une pudique retenue exclut le pathos. » (Sud-Ouest)

Léonor de Récondo lira des extraits de ses textes.

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Arnaud Alessandrin, Roa’a Gharaibeh, Yves Raibaud

Mercredi 9 mai

18h30

genre.jpgAutour du livre Aux frontières du genre (éditions L’Harmattan).

Arnaud Alessandrin est doctorant en sociologie à l’université de Bordeaux. Il a dirigé le livre collectif La Transidentité : des changements individuels au débat de société (L’Harmattan 2011) et co-anime l’Observatoire Des Transidentités.
Roa’a Gharaibeh est doctorante en sociologie à l’université de Bordeaux. Son dernier article Penser les expériences de subjectivation féministe dans les sociétés arabes est paru dans le n°165 de la revue Diversité.
Yves Raibaud est géographe, animateur du réseau Mixité Parité Genre et auteur du livre : Géographie socioculturelle (L’Harmattan, 2011) ainsi que de Mixité Parité Genre (L’Harmattan, 2007).

Le genre est un concept sociologique aux conceptions multiples. Qu’est-ce que le genre dans d’autres sociétés ? Comment se répètent les normes de genre ? Qu’est-ce qui redéfinit la question du genre aujourd’hui ? Les codes sociaux et moraux ont toujours endigué les rapports de genre dans une « normalité ». La religion, la nature ou la science ont donné naissance au concept de « genre » ou de « sexe », figeant une asymétrie entre hommes et femmes observable au travail, dans le couple ou dans les médias.

Rencontre organisée en partenariat avec Vocation Sociologique et La Maison des Femmes de Bordeaux, dans le cadre du cycle « Le genre c’est quoi ? ».

Alain Didier-Weill

Samedi 5 mai

13h30

didier-weill.jpgAutour de son livre : Un mystère plus lointain que l’inconscient (éditions Aubier).

Après des études en psychiatrie (ancien interne des hôpitaux psychiatriques de la Seine – prix de l’Évolution psychiatrique) Alain Didier-Weill rencontre Jacques Lacan en 1968 et pendant 15 ans travaille très régulièrement avec lui en particulier sur les rapports qu’entretiennent la psychanalyse et la création artistique.
Parallèlement à l’écriture théorique, il s’engage dans l’écriture théâtrale. Il est aussi l’auteur de 2 films dont l’un a été tourné à Paris (Quartier Lacan) et l’autre (The Caller) à New-York.

« Le livre d’Alain Didier-Weill, est sans doute le plus audacieux de ses ouvrages déjà publiés en ce qu’il nous mène – comme l’annonce le titre – dans ces contrées où règnent l’impossibilité de savoir, la défaillance de la pensée, où le mot fait défaut pour dire cet « incognito intime » propre à tout sujet.
Sur ce chemin, Alain Didier-Weill ne s’avance pas seul, il est accompagné de ses interlocuteurs habituels avec lesquels il ne cesse de dialoguer, Freud, Lacan mais aussi Dyonysos, Héraclite et bien sûr Saint Paul, mais cette fois relayé par la lecture qu’en fait Alain Badiou…
C’est que ce livre est un ouvrage à plusieurs entrées, qui porte tout autant sur la clinique, l’art que sur le dogme religieux, la question juive et celle des droits de l’homme, à partir notamment de deux motifs qui parcourent tout le livre, qui sont l’étonnement et l’inespéré comme ce qui est au fondement de l’humain dans son rapport au réel… » (Isabelle Carré).

Le débat sera animé par Yves Bernier.

Olivier Labouret

Vendredi 4 mai

18h30

labouret.jpgAutour de son livre : Le nouvel ordre psychiatrique : guerre économique et guerre psychologique (éditions Érès).

Olivier Labouret est médecin psychiatre en hôpital public. Il est président de l’Union syndicale de la psychiatrie, membre de la Ligue des droits de l’Homme et du conseil scientifique de l’Association pour la taxation des transactions et l’action citoyenne (ATTAC).

L’évolution actuelle de la psychiatrie sert de caution scientiste à une politique néolibérale qui ne cesse de se durcir. Ainsi la nouvelle loi sécuritaire du 5 juillet 2011 marque un tournant historique en permettant de traiter de force tout trouble du comportement individuel à domicile. À l’heure où une politique d’austérité généralisée vient répondre à l’emballement insensé du système économique, le contrôle social de la « santé mentale » des populations est ainsi assuré par la peur de la folie et de l’exclusion. Pour que la psychiatrie publique ne devienne pas le nouveau ministère de l’Intérieur psychique, ni la police des comportements, l’auteur nous invite à lutter contre ce nouvel ordre psychiatrique profondément déshumanisant.

Rencontre organisée en partenariat avec la Ligue des droits de l’Homme de Bordeaux et animée par Michelle Ferriere.

Olivier Quintyn et Christophe Hanna

Jeudi 19 avril

18h30

berthier.jpgPrésentation des éditions Questions Théoriques.

« Agence informelle d’amis venant de disciplines diverses : philosophie politique, esthétique, sociologie, poétique, critique littéraire. »
« Son objet consiste à travailler autour de questions qui aujourd’hui émergent spontanément, lorsque la vie nous place en situation telle que nous cherchons à penser et agir de manière à transformer nos mécanismes cognitifs habituels (interprétation, compréhension), nos processus de subjectivations critiques, la manière dont nous concevons nos formes d’émancipation. La réflexion porte donc en particulier sur l’allure de ces questions et des notions qu’elles mobilisent, ou précipitent. Sur leurs différentes méthodes de circulation (nouveaux supports, nouvelles pratiques éditoriales, diffusion…), le type de critères sous-jacents qu’elles induisent, leur mode de réception et de fixation dans une communauté : les comportements, les échanges qu’elles introduisent. »

Olivier Quintyn et Christophe Hanna proposeront une présentation du dernier ouvrage de La Rédaction : Les Berthier, portraits statistiques.

Jean-Claude Gillet, Jean-Marie Harribey, Jean-Marie Renversade, Roland Vittot

Mardi 17 avril

18h30

Gillet.jpg
Autour du livre : Parti et mouvement social , le chantier ouvert par le PSU (éditions L’Harmattan et Les Amis de Tribune socialiste).

« Cet ouvrage a comme objectif de participer au débat qui traverse la gauche, les syndicats et le mouvement associatif. Il n’est pas centré sur l’alternance politique qui impressionne l’écran à venir avec le film des élections présidentielles de 2012, mais sur la question de la construction d’un socialisme en rupture avec le système capitaliste sans entraîner de régression démocratique.
Cette espérance a animé le PSU (Parti Socialiste Unifié) et ses militants depuis sa création jusqu’à sa disparition, entre 1960 et 1990. À partir d’une problématique questionnant les rapports du parti au mouvement de masse, des responsables et des militants qui ont vécu les diverses luttes apparues plus particulièrement entre 1969 et 1981 ont contribué à l’écriture d’une histoire interrogeant la société actuelle et ses enjeux. Ils interviennent ainsi dans les débats de ce temps (notamment sur les évolutions des formes de l’engagement politique et social) : ils rappellent les apports de la pensée du PSU à l’intelligence collective de l’alternative socialiste, ainsi qu’à l’histoire du mouvement social en général et à la réflexion sur la question de l’autogestion et du pouvoir. »

Rencontre organisée sous l’égide d’Espaces Marx Aquitaine Bordeaux Gironde.

Najat Vallaud-Belkacem

Vendredi 13 avril

18h00

vallaud.jpgSéance de dédicace de son livre Raison de plus ! (éditions Fayard)

Adjointe au maire de Lyon et conseillère générale du Rhône, Najat Vallaud-Belkacem est secrétaire nationale du Parti socialiste aux questions de société. Engagée auprès de Ségolène Royal en 2007, elle est aujourd’hui l’une des porte-parole de François Hollande dans la campagne présidentielle.

« Najat Vallaud Belkacem est entrée en politique, au lendemain du 21 avril 2002. Séisme politique s’il en est qui a vu surgir au second tour de l’élection présidentielle le visage de Jean-Marie Le Pen. Elle s’est sentie pour une part « responsable », comme nombre de jeunes de sa génération, de cette « débâcle démocratique ». Dix ans ont passé, les choses n’ont guère changé, si ce n’est pour s’aggraver : l’abstention n’a jamais été aussi forte, le Front national mobilise un puissant vote d’adhésion et la droite représente l’exact opposé des valeurs qui lui sont proches – le sarkozysme en ayant, à ses yeux, accéléré la marche destructrice. La crise frappe la France, l’Europe et le monde, la politique est devenue sacrificielle : on promet du sang, de la sueur et des larmes sans perspective de lendemains qui chantent. Pour Najat Vallaud Belkacem, c’est une raison de plus pour affirmer que le progrès est encore possible par l’action politique et seulement par elle ! C’est cette conviction qu’elle souhaite mettre à l’épreuve de la réflexion dans ce livre où elle rassemble à partir de cette inquiétude démocratique toutes les raisons que nous avons d’espérer en l’avenir et elle n’a pas de mots assez durs pour fustiger les partisans de la décroissance, de l’écologie profonde, les apologistes du renoncement face aux forces du marché. Un ton nouveau en politique, par une jeune femme qui incarne la nouvelle génération du Parti socialiste et dont la voix compte dans la campagne électorale de 2012. »

Dominique Sylvain

Jeudi 12 avril

18h30

roilezard.jpgAutour de son livre Le Roi Lézard (éditions Viviane Hamy).

Née à Thionville en Lorraine, Dominique Sylvain travaille pendant une douzaine d’années à Paris, d’abord comme journaliste, puis comme responsable de la communication interne et du mécénat chez Usinor.
En 1993, elle quitte la sidérurgie, et pendant six ans, elle part avec sa famille en Asie. Ainsi, Tokyo, où elle a passé trois ans, lui a inspiré son premier roman Baka ! (1995). Sœurs de sang et Travestis ! (1997 et 1998) ont été écrits à Singapour.
Elle revient vivre à Paris en 1999, publie Techno bobo… puis Vox en 2000, Strad en 2001 et Cobra en 2002. Écriture en 2004 de Passage du Désir, le premier épisode de la série Ingrid et Lola, puis repart au Japon et continue sur sa lancée avec La fille du samouraï. En Mars 2006, Parution de Manta Corridor, une histoire pleine de poissons…
Considérée comme un des maîtres de la littérature policière de langue française, elle habite actuellement à Tokyo et se consacre exclusivement à l’écriture.

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre, en présence de son éditrice Viviane Hamy.