» Coupes claires » de Véronique Gentil
« Coupes claires » de Véronique Gentil
Ed Pierre Mainard
10 euros
Véronique Gentil relate l’histoire d’une femme quittée par celui qui a été à ses côtés, ses mots évoquent le cheminement qui suit la rupture, nécessaire, pour atteindre cette existence qui vient après les souvenirs, après la douleur née de l’absence : »cela qui me fait penser à toi/même quand/je ne voudrais pas. »
À lire certains vers, on pense aux poétesses de la Renaissance, Christine de Pisan ou Marguerite de Navarre : « j’ai perdu mon ami/la joie m’a laissée ». La nature, les gestes qui accompagnent une vie à la campagne, le défilé des saisons, sont omniprésents dans ce texte où l’on s’attache à cette femme animée d’une grande force: « je ne suis pas triste/je n’ai pas pris la dureté du caillou. » Enfin, le temps fait son oeuvre, ne guérit pas mais éloigne irrémédiablement du moment de la séparation, amène au-delà: « je prends part un peu/à la lumière/au silence chaud/enfin je suis d’un point où tu n’es pas. »