La sélection de lamachinealire


Mercredi 14 octobre

18h

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Pour son roman Le cœur du problème publié aux éditions de l’Olivier.

Prix Médicis 1999 pour Mon grand appartement (Minuit), Christian Oster, né en 1949, est l’auteur de romans policiers et de nombreux livres pour enfants (une trentaine de titres à L’École des loisirs). Parmi son œuvre romanesque : Volley-ball (Minuit, 1989), Le Pont d’Arcueil (Minuit, 1994), Paul au téléphone (Minuit, 1996), Dans le train (Minuit, 2002), Sur la dune (Minuit, 2007), Dans la cathédrale (Minuit, 2010), Rouler (L’Olivier, 2011).

« [...] Le cœur du problème pourrait être un polar, assurément, qui réinvestit la vieille attirance du coupable pour l’inspecteur qui le traque. Christian Oster, dont les premiers romans ont été publiés aux éditions Fleuve Noir, connaît le genre. Il sait faire. Et il y a bien cela ici : l’angoisse, la paranoïa, le suspense qui se construisent à mesure que Simon avance, bifurque, choisit une conduite puis la conduite inverse, oublie le mort, s’en ressouvient, donne une conférence, cherche sa femme, s’en remet enfin à Henri à qui il revient toujours. Ce n’est pas peu, mais il y a davantage. Une façon qu’a le monde de se disloquer pour qui l’examine de trop près et trop longtemps. Des ciels, des magasins, des trains, la pesanteur du début de l’été, l’ambiguïté que peuvent prendre les propos de tous les jours, une tendresse brusquement éveillée par la voix d’une inconnue et sa manière de dire parfaitement : tout cela que Simon note et qui se dissout, une étrangeté générale des choses, portée par une écriture intranquille et pure. » (Marion Cocquet, Le Point)

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Mardi 13 octobre

18h30

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Autour de son ouvrage Adieu Montaigne publié aux éditions Fayard.

Écrivain et essayiste, Jean-Michel Delacomptée a enseigné à l’Université de Bordeaux-Montaigne. Il est maître de conférences en littérature française classique à l’université Paris VIII. Plume essentielle de la collection « L’un et l’autre » créée par J.-B. Pontalis chez Gallimard, il est notamment l’auteur de Madame la cour la mort (Gallimard, 1992), Et qu’un seul soit l’ami (Gallimard, 1995), La Grandeur, Saint-Simon (Gallimard, 2011), Passions, la princesse de Clèves (Arléa, 2012).

Grand connaisseur de Montaigne et de son siècle (Ambroise Paré, la main savante, Gallimard, 2007), il nous invite, dans ce nouvel essai lumineux, à délaisser cet excès d’amour-propre qui se plaît à faire de Montaigne « notre contemporain » quand il est celui du genre humain – ou, en d’autres termes, à nous rapprocher de lui au lieu de l’attirer à nous.

« Montaigne incarne le pouvoir créateur du verbe auquel nous ne croyons plus, mais dont, souterraine, la nostalgie nous reste. Dans la serre où prolifèrent les chiffres que nous cultivons comme aucune civilisation avant nous, il nous manque un supplément d’âme. On le loge dans le désir sans bornes de biens superflus : illusion désormais évidente que dénonçait le petit châtelain chauve à la moustache fournie, presque toujours vêtu de noir et de blanc sous sa calotte, qui parlait comme il agissait, écrivait comme il parlait, et s’essayait à vivre selon la nature. Dire adieu à Montaigne serait troquer l’humanisme qui s’attache à son nom contre un futur strictement prosaïque, où l’humanité, enclose dans sa bulle étanche, se penserait maîtresse de l’univers, sans limites à sa toute-puissance. »

La rencontre, organisée dans le cadre d’un partenariat avec les Mardis de Montaigne (lycée Montaigne), sera animée par Dominique Dugoua.

Samedi 10 octobre

11h

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Rencontre avec les rédacteurs Michel Bousseyroux, Didier Castanet et Albert Nguyên autour du numéro 24 de la revue L’en-je lacanien (éditions Érès) : Le Dire et l’Écrit.

« L’en-je lacanien est une revue qui se situe dans l’orientation des Forums du Champ lacanien. Elle se veut aussi être un lieu de rencontre, d’échange, d’avancée entre psychanalystes, mais aussi avec d’autres champs et d’autres langues. »

À la suite de Freud, Lacan a clairement énoncé que l’inconscient est ce qui se lit au-delà de ce qui se dit, indiquant par là qu’il est procès d’écriture. Tout écrit est un effet de langage ou, au mieux, une trace où se lit un effet de langage. Aux termes lettre, écrit et écriture s’articule aussi celui de lire.

Quant au couple dire et dit, il recoupe celui de la lettre et du signifiant. Dans cette perspective, la proposition que le langage est la condition de l’inconscient trouve son pendant dans la formule « Il n’y a d’inconscient que du dit ».

À partir du dire de l’analysant peut surgir un dire pouvant permettre d’accéder à un réel.

La rencontre sera animée par Philippe Madet.

Jeudi 8 octobre

18h30

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Pour ses livres Entre les deux il n’y a rien et Lisières du corps publiés aux éditions Verdier.

Mathieu Riboulet est né en 1960 en région parisienne. Après des études de cinéma et lettres modernes (Université Paris III), il réalise pendant une dizaine d’années des films de fiction et des documentaires autoproduits en vidéo, puis il se consacre à l’écriture. Il a, entre autres, déjà publié : Mère Biscuit (Nadeau, 1999), Le Regard de la source (Nadeau, 2003), Les âmes inachevées (Gallimard, 2004), Le Corps des anges (Gallimard, 2005), L’Amant des morts (Verdier, 2008), Les Œuvres de miséricorde (Verdier, 2012, prix Décembre) et avec Patrick Boucheron Prendre dates, Paris, 6 janvier-14 janvier 2015 (Verdier, 2015). Il vit et travaille à Paris et dans la Creuse.

« D’Entre les deux il n’y a rien à Lisières du corps, on glisse du « nous » militant au « on » universel mais le même « je » y circule, résolument ouvert à l’autre, comme au premier livre. La langue exaltée, nerveuse et volontiers imprécatoire du récit politique, chargée de redonner corps, donc, à une époque souvent réduite en dates, chiffres et jugements, cette langue sonore et bardée de « cocktails concoctés dans les cuves de cantines » s’apaise dans l’autre livre en de patientes et méticuleuses esquisses. On voudrait déclamer le premier, murmurer le second, et longtemps garder en tête ces longues phrases grisantes, nourries d’échos multiples et d’alexandrins blancs. » (Camille Thomine, Le Magazine littéraire)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Mardi 6 octobre

18h30

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Avec Isabelle Sacareau pour l’ouvrage collectif La mondialisation du tourisme : aux frontières d’une nouvelle pratique publié aux Presses universitaires de Rennes.

Isabelle Sacareau est géographe, professeur à l’Université Bordeaux-Montaigne et membre du laboratoire ADESS. Elle est l’auteur de nombreux articles de revues et ouvrages collectifs.

« Renversant une vision longtemps restée très européanocentrée du tourisme international, cet ouvrage donne à voir les pratiques de nouvelles populations touristiques. Les mobilités récréatives se multiplient en effet en Asie, en Amérique latine, en Océanie et en Afrique, où se structurent de nouveaux foyers touristiques. Concernant des classes sociales de plus en plus élargies et mobilisant parfois des masses considérables comme en Chine ou en Inde, elles sont à l’origine de la production de lieux touristiques souvent inconnus en Europe. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’Adess, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Dimanche 11 octobre

17h30

fernandezLes Sources de Caudalie ont le plaisir de vous convier le dimanche 11 octobre à 17h30
à une rencontre avec Dominique Fernandez de l’Académie Française
autour de son dernier livre Le piéton de Rome (éditions Philippe Rey)
discussion animée par Sara Yalda (directrice des Grandes Conférences du Figaro).

Entrée libre sur réservation, parking gratuit
Les Sources de Caudalie – Chemin de Smith Haut Lafitte 33650 Martillac
Réservations au 05 57 83 83 83 ou sources@sources-caudalie.com

 

Vendredi 2 octobre

18h30

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Pour son roman La carte des Mendelssohn (Sabine Wespieser éditeur).

Diane Meur est née en 1970 à Bruxelles et vit à Paris. Après des études secondaires au lycée français de Bruxelles, puis trois années de classes préparatoires au lycée Henri IV de Paris, elle intègre l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, en section lettres modernes. Traductrice de l’allemand (Hanns Eisler, Erich Auerbach, Heinrich Heine…), elle est l’auteur de plusieurs romans aux éditions Sabine Wespieser : La Vie de Mardochée de Löwenfels écrite par lui-même (2002), Raptus (2004), Les Vivants et les Ombres (2007), Les Villes de la plaine (2011).

« Une première idée avait effleuré la romancière : consacrer un ouvrage à la vie d’Abraham Mendelssohn. Mais cet obscur banquier, l’un des fils de Moses et le père des musiciens prodiges Felix et Fanny, avait déjà bénéficié d’une grosse  biographie en Allemagne. Qu’eût-elle ajouté de plus ? Elle a donc baguenaudé, transformant le projet biographique en « roman vécu » d’une recherche documentaire, laquelle a pris des proportions incroyables. Car cette quête d’érudition s’est apparentée pour Diane Meur, ainsi que le raconte son livre, à une obsession aussi intime qu’insatiable. Avec La carte des Mendelssohn, son cinquième roman, l’écrivaine réinvente brillamment le genre de la saga, en explorant les thèmes de l’héritage et des liens du sang. »  (Macha Séry, Le Monde)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

9, 10 et 11 octobre

lirepoche

La onzième édition du salon Lire en Poche se penche sur le théme « Frontières et horizons ». Autour du parrain, Caryl Férey, plus d’une centaine d’auteurs seront présents, représentant tous les univers de l’édition poche.

Rendez-vous à Gradignan, parc de Mandavit, vendredi 9 (de 14 à 19h), samedi 10 et dimanche 11 octobre (de 10 à 19h).
L’entrée est gratuite, ainsi que l’ensemble des animations proposées. Certaines sont toutefois soumises à réservation.

 

 

 

3 et 4 octobre

prince-noir

Vous êtes invités les 3 et 4 octobre au Château du Prince Noir à Lormont, pour un week-end littéraire : rencontres avec des écrivains de la rentrée (Eve de Castro, Christophe Boltanski, Gérard Lefort… ), lectures, balade, lancement du Prix des lecteurs – Escale du livre 2016, spectacles et ateliers jeune public.

Une belle occasion de visiter ce lieu historique rarement ouvert au public et de découvrir sa collection de sculptures contemporaines.

La Machine à Lire est partenaire de l’Escale du Livre au Prince Noir.

L’Escale du livre

Le Prince Noir : accès

 

3 et 4 octobre

insitu

Laissez-vous transporter par les littératures d’ailleurs pour (re)découvrir des lieux insolites ou cachés du paysage bordelais avec l’événement Insitu – Lettres du monde.

Tout au long du week-end, du matin jusqu’au soir, Lettres du monde vous convie à un parcours décalé pour découvrir des voix d’ailleurs, le temps d’une lecture de 20 à 30 minutes, dans des lieux décalés : depuis la Bourse du travail jusqu’aux toits de la base sous-marine, en passant par l’Hôtel Fruges, le restaurant des élus communautaires de Bordeaux Métropoles, le haut d’une pile du pont Chaban Delmas, les nouvelles archives municipales de Bordeaux, la salle des rotatives du journal Sud-Ouest, la colonne des Girondins, les anciennes usines Beghain Say, le bassin Art éco de la piscine Judaïque et l’un des appartements réhabilités du Grand-Parc par les architectes Lacaton & Vassal.

 

Jeudi 1er octobre

18h30

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Pour son dictionnaire Les mots d’Aliénor aux éditions confluences.

Katy Bernard vit à Bordeaux. Elle est maître de conférences d’occitan à l’université Bordeaux-Montaigne, spécialiste notamment des textes littéraires des troubadours. Elle est présidente de l’association Trobadas et de l’Institut Occitan d’Aquitaine. Elle est l’éditrice des chansons de Guillaume d’Aquitaine : Le Néant et la joie (Fédérop).

Les mots d’Aliénor est conçu comme un abécédaire recueillant et interprétant les différents aspects de la vie et de l’héritage d’Aliénor d’Aquitaine (1122-1204), successivement reine de France puis d’Angleterre et l’une des plus importantes figures de l’Histoire de France. Aliénor est ce que l’on pourrait appeler une femme-siècle, de ce XIIe siècle qui fut par bien des aspects la première Renaissance de l’Europe du Moyen Âge. Par ses notices synthétiques (Aliénor, Bernard de Ventadour, Belle de Castille, Guillaume IX d’Aquitaine, Richard Cœur de Lion…), l’ouvrage propose une redécouverte de la profondeur et de l’amplitude du personnage et renouvelle nos connaissances de cette époque et de ses figures majeures.

La rencontre sera animée par Guy Latry, avec la participation de Matthieu Boisset (Compagnie Dies Irae).

Mardi 29 septembre

18h30

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Pour leurs livres respectifs Les Maquisards et Ejo publiés aux éditions La Cheminante.

Camerounaise, Hemley Boum est née en 1973 à Douala. Elle vit à Paris et a déjà publié Le Clan des femmes (L’Harmattan, 2010) et Si d’aimer… (La Cheminante, 2012).

Beata Umubyeyi Mairesse est née à Butare au Rwanda en 1979. Tutsie et métisse, elle quitte son pays pour l’Europe à l’âge de 15 ans. Après ses études, elle travaille dans le milieu associatif, aujourd’hui à Bordeaux où elle vit.

« Les Maquisards est le long roman de ceux qui luttent contre la colonisation française, depuis les épaisses forêts, au cœur des villages bantous. Mais pas que. C’est surtout l’histoire d’une blessure intime, celle d’une petite bonne violée par un colon. Et de tout ce qui a suivi. Sur cinq générations, Hemley Boum offre avec force l’âme du peuple bassa. La plume est vive, l’émotion immédiate, Conrad n’est pas loin ».  (Séverine Guillemet, Sud Ouest Dimanche)

« Ejo, seulement trois lettres pour dire notre origine et notre avenir. Un seul petit mot en kinyarwanda, la langue nationale du Rwanda, pour reconquérir la vie, retrouver les mots d’avant et inventer ceux d’après le génocide des Tutsi. Ejo, comme un élixir de paroles croisées, vivantes, vibrantes, ambiancées, de femmes très attachantes en quête d’elles-mêmes, comme nous le sommes de nous-mêmes - la terrible parenthèse du pire en moins. »

La rencontre sera animée par Sylvie Darreau.