La sélection de lamachinealire


Mardi 19 mai

18h30

barthes.jpgPour son ouvrage Roland Barthes contemporain publié aux éditions Max Milo.

Magali Nachtergael, critique d’art et agrégée de lettres modernes, est maîtresse de conférences en littérature française des XXe  et XXIe  siècles à l’université Paris 13. Elle a auparavant enseigné l’histoire de l’art contemporain à l’université de Bordeaux Montaigne. Spécialiste des relations entre littérature et arts, elle a publié de nombreux articles consacrés aux relations entre le texte et l’image (photographie, art contemporain, médias) et à Roland Barthes.

Elle est commissaire des expositions Lumières de Roland Barthes (du 21 mai au 29 août) au Frac Aquitaine (Bordeaux) et au centre d’art image/imatge (Orthez) présentées dans le cadre de la célébration nationale du Centenaire de la naissance de Roland Barthes.

« De Mythologies au « vivre ensemble », la pensée de Roland Barthes n’a en rien perdu de son actualité. Mais celui qui a popularisé la sémiologie en France pourrait bien avoir bouleversé le paysage artistique du XXe  siècle et, au-delà, modifié notre rapport aux formes et au monde. À travers la postérité de son œuvre dans l’art contemporain, on découvre dans ce livre un Barthes artiste, critique, théoricien, politique, romantique, subversif, et toujours à la pointe du contemporain. »

(La publication de l’ouvrage est soutenue par le Frac Aquitaine, le centre d’art image/imatge, le Musée de Libourne, La Machine à Lire).

La rencontre sera animée par Éric Audinet.

Casanova

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Conçu et réalisé spécialement à l’occasion de la promotion, l’Album Pléiade Casanova est offert par les libraires pour l’achat de trois volumes de la collection à partir du 13 mai 2015.

 

 

Jeudi 7 mai

18h30

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Rencontre avec Fanny Wallendorf, traductrice du deuxième volume de la correspondance de Neal Cassady : Dingue de la vie & et toi & de tout. Lettres 1951-1968 publié aux éditions Finitude.

Né en 1926 et mort en 1968, grandi à Denver auprès d’un père instable et alcoolique, adolescent délinquant et coriace – « à 20 ans j’avais volé cinq cents voitures et connu autant de femmes… » –, arrivé à New York à 21 ans et d’emblée adopté par Ginsberg, Kerouac et Burroughs, Neal Cassady est le modèle de Dean Moriarty dans le récit de Jack Kerouac Sur la route.

Il est demeuré dans la légende de la Beat Generation comme une véritable icône. Certes, il fut un inspirateur et un mentor, mais plus encore que son autobiographie, Première Jeunesse (Flammarion, 1998), ses lettres le révèlent aussi écrivain, des plus puissants et saisissants.

« Une tête brûlée doublée d’un archange, tel apparaît Neal Cassady dans le roman d’apprentissage que tracent peu à peu ces missives. Qui confirment d’admirable façon cette analyse de Ken Kesey : « Des critiques aiment à dire que les beatniks avaient des envies de mort. Cassady n’avait certainement pas d’envie de mort. Il avait envie d’une chose plus immense que la vie, envie d’éternité. »  (Nathalie Crom, Télérama)

Née dans l’Aube en 1974, Fanny Wallendorf a publié plusieurs textes ou nouvelles dans diverses revues. Elle est la traductrice de Grandir et Durer (Diabase, 2014), recueil d’entretiens inédits de Raymond Carver et d’un premier volume de la correspondance de Neal Cassady : Un truc très beau qui contient tout. Lettres 1944-1950 (Finitude, 2014).

La rencontre sera animée par Denis Decourchelle.

Mercredi 6 mai

18h30

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Pour son livre Quinze ans de solitude. Juifs de France 2000-2015 publié aux éditions Berg international.

Né en 1948 à Blida (Algérie), Shmuel Trigano est professeur à l’Université de Paris X-Nanterre ; il est aussi le fondateur du Collège des Études juives de l’Alliance Israélite Universelle (1986) des revues Pardès et Controverses et de l’Observatoire du monde juif (2000).

Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Le Récit de la disparue. Essai sur l’identité juive (Gallimard, 1977) ,  L’avenir des Juifs de France (Grasset, 2006), La nouvelle idéologie dominante : le post-modernisme (Hermann, 2012), Politique du peuple juif. Les Juifs, Israël et le monde (Bourin, 2013).

« Durant quinze ans, des voix ont tenté d’alerter l’opinion sur la croissance de l’antisémitisme et l’ampleur de la crise dans laquelle s’enfonçait la France. Elles ne furent pas entendues ni relayées mais stigmatisées et, dans le meilleur des cas, exclues du débat public. Shmuel Trigano fut sans aucun doute de ceux qui relevèrent ce défi, créant, publiant, expliquant, tenant la chronique du déni du réel qui caractérisa cette époque, annonciatrice d’une ère et d’un ordre social et politique inquiétants.
Ses analyses réunies dans cet ouvrage, non pas sur un mode chronologique mais thématique, sont chaque jour plus pertinentes et actuelles. Nous avons là une théorie de la situation à l’envergure unique. Mais aussi un guide intellectuel pour éviter les faux-semblants et les illusions de l’idéologie dominante. »

Le débat sera animé par Noëlle Fitoussi.

 

Mardi 28 avril

18h30

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Pour son roman Comment les grands de ce monde se promènent en bateau publié aux éditions Flammarion.

Mélanie Sadler a 27 ans, elle est agrégée d’espagnol, spécialiste de l’Argentine, et enseigne à l’Université Bordeaux Montaigne tout en y préparant une thèse.

« Imaginez un instant un Nom de la rose à la sauce stambouliote et vous aurez une (petite) idée de Comment les grands de ce monde se promènent en bateau, la pochade historico-burlesque imaginée par la jeune universitaire bordelaise Mélanie Sadler. Le point de départ, parfaitement fantaisiste ? Le dernier des empereurs aztèques, parvenant à échapper au terrible Cortés, aurait traversé l’océan et rejoint la cour du sultan de Constantinople.

Une hypothèse farfelue que deux professeurs d’université reconvertis en détectives, l’un à Buenos Aires et l’autre à Istanbul, vont tenter de vérifier. [...] L’intrigue, menée au rythme d’une cavalcade endiablée, est encore plus labyrinthique qu’un roman de Borges, mais, heureusement, chez Mélanie Sadler, l’érudition est passée au tamis d’un humour souvent réjouissant. »  (Jérôme Dupuis, L’Express)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Samedi 25 avril

 

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La dix-septième fête de la librairie indépendante, par les libraires indépendants, se tiendra le samedi 25 avril 2015 à la San Jordi, journée mondiale du livre et du droit d’auteur.
Cet événement constitue une journée de rencontres, d’échanges entre les professionnels du livre et le public. Plus de 480 libraires en France et en Belgique francophone s’y associeront cette année. Cette manifestation est l’occasion d’un coup de projecteur sur la profession de libraire.
Elle s’incarnera également à travers un livre Une Année dessinée ; faits et gestes de la librairie, comprenant une éphéméride unissant 350 œuvres de dessinateurs et presque autant de faits, gestes, pensées et citations provenant de la librairie indépendante.

 

 

Vendredi 24 avril

18h30

deval.jpgAvec Patrick Deval et Lionel Larré pour leurs livres respectifs : Squaws, la mémoire oubliée (Hoëbeke) et Histoire de la nation cherokee (Presses universitaires de Bordeaux) .

Patrick Deval est à la fois ethnologue, écrivain et réalisateur. Cofondateur avec Serge Daney de la revue Visages du cinéma, réalisateur : Héraclite l’obscur (1967) et Acéphale (1968) puis journaliste (Actuel, Le Monde, France Culture), il est l’auteur de nombreux documentaires ethnologiques pour la télévision.

Lionel Larré est maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne, où il enseigne les études amérindiennes. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages ; il a notamment édité les œuvres (inédites) de John Milton Oskison, auteur cherokee du début du XXe siècle. Il est également le directeur de la revue Elohi, peuples indigènes et environnement.

 » [...] ce sont bien elles, hier comme aujourd’hui, qui ont su entretenir sans relâche le foyer du Grand Esprit. Leur résistance à elles, non plus armée mais intellectuelle, culturelle, mémorielle, a tenu le choc de la modernisation. Hier, elles étaient « initiatiques spirituelles », chamanes, négociatrices ou guérisseuses. [...] Elles jouaient un rôle primordial au sein des tribus et jouissaient d’autant de droits que les hommes, si bien qu’elles influencèrent même à la fin du XIXe siècle le mouvement des suffragettes américaines. On pense à Pocahontas, la Malinche ou encore Sacagawea, moins connue mais pourtant indissociable des grands épisodes de la construction américaine. Aujourd’hui, elles sont romancières, artistes, pédagogues de leur peuple ou avocates des droits civiques et écologiques, et [...] elles sont toujours aux premières loges du combat contre l’oubli. »  (Marine de Tilly, Le Point)

Jeudi 23 avril

18h30

barou.jpgPour son livre La Guerre d’Espagne ne fait que commencer (éditions du Seuil).

Jean-Pierre Barou est l’éditeur, avec Sylvie Crossman, du livre de Stéphane Hessel Indignez-vous ! (Indigène, 2010) et co-auteur d’Enquête sur les savoirs indigènes (Gallimard, 2005), et de Tibet, une autre modernité (Points, 2012).

« Pourquoi la guerre d’Espagne ne fait-elle que commencer ? Parce qu’on peut enfin comprendre qu’elle fut, comme l’affirma [...] Thomas Mann, « le scandale le plus immonde de l’histoire de l’humanité », un crime contre « les revendications de la conscience » ; Gide et Camus, deux autres Nobel, y voient, eux, « un avilissement sans précédent de l’esprit » ; l’écrivain catholique et royaliste Bernanos y pressent « la disparition de l’homme de bonne volonté ». Le mouvement des Indignés, né à Madrid le 15 mai 2011, a réveillé ces revendications de l’esprit si peu portées par les livres d’histoire. L’ouvrage est un retour sur les lieux du crime. Contre ce peuple espagnol dont Camus devait dire « qu’il détient quelques-uns des secrets royaux que l’Europe cherche désespérément à formuler », tous se liguèrent [...]. Et si l’assassinat du poète Federico Garcia Lorca clôt ce récit, c’est qu’il révèle la capacité de la littérature à transcender l’histoire des faits accomplis pour recréer une humanité prête à renaître. »

La rencontre sera animée par Serge Gonzalès.

Mercredi 22 avril

18h30

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À propos du recueil Contes de la rue et du chat vagabond, publié par l’association Ippo, textes recueillis par Geneviève Rando.

Créée en octobre 2001 (travail de rue, puis création d’un accueil de jour en 2003), Ippo (information, prévention, proximité, orientation) travaille avec le public en situation de prostitution et est dotée d’une équipe de professionnels salariés qui propose une approche pluridisciplinaire, axée autour de la personne et inscrite dans la durée.

Ce livre est un recueil de témoignages autour de l’histoire de l’association. Ces récits composent une histoire, celle d’un travail de terrain infini et tellement nécessaire, mais aussi une certaine histoire de la rencontre avec soi-même et avec l’autre, qui donne sens à notre humanité et nous concerne tous.

Geneviève Rando vit et travaille à Bordeaux. Elle écrit des nouvelles, de la poésie, des récits et du théâtre et a déjà publié : Sorcières (Script, 2013) et, avec Claude Chambard et Sophie Poirier, Comment la parole (L’Ire des marges, 2013).

« La mémoire ne convoque pas uniquement la chronologie des faits. Elle puise dans le chaos et la luxuriance de chacun d’entre nous. Elle traverse et construit les sphères intime, sociale, culturelle, politique (au sens le plus humain du terme) dont nous sommes tous porteurs et initiateurs jusque dans nos corps. De cet alliage, émergent les récits des uns et des autres, faits de questions, de doutes, d’espoirs, de convictions, de combats. Ainsi a été écrit ce livre, avec les mots des uns et des autres. Avec l’envie qu’il puisse nous faire regarder et comprendre autrement les parcours des personnes en situation de prostitution, qui vivent à la marge et au cœur même de notre société. »   (Geneviève Rando)

Rencontre – débat avec la participation de membres de l’association.

Mardi 21 avril

18h30

Carte blanche à l’écrivain danois Jørn Riel.

Jørn Riel est né en 1931 au Danemark. En 1950, il s’engage dans les expéditions du Dr Lauge Koch pour le nord-est du Groenland et y reste seize ans. Il en rapporte une bonne vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels la série des Racontars arctiques, tous traduits et publiés par les éditions Gaïa. Jørn Riel a reçu le Grand Prix de l’Académie danoise en 2010. Il vit aujourd’hui en Malaisie, « histoire de décongeler », se plaît-il à dire.

« Tout ce qu’écrit ce bel homme, calme, laconique et foncièrement secret, ressort du même geste : un peu d’exubérance, beaucoup de bonté, une grande précision ethnologique et une intense considération pour l’art de vivre des Inuit, fondé sur la loyauté, la tolérance et un grand respect de la nature. Traduite en quinze langues, l’œuvre romanesque de Jørn Riel est extrêmement populaire. Notamment dans son pays, fort de cinq millions d’habitants, où chacun de ses livres se vend aux alentours de 250 000 exemplaires… » (Catherine Argand, Lire)

« Ces racontars sont des histoires vraies qui pourraient passer pour un mensonge. À moins que ce ne soit l’inverse… »

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Vendredi 17 avril

18h30

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À propos de son livre Paul, l’apôtre qui « respirait le crime ». Pulsions et Résurrection publié aux éditions  Actes Sud.

Jean-Michel Hirt est psychanalyste, membre de l’APF et professeur d’université à Paris 13. Spécialiste de psychologie clinique interculturelle, il a publié plusieurs essais sur le religieux dans la vie psychique, notamment : Le Miroir du prophète : psychanalyse et islam (Grasset, 1993), Vestiges du Dieu : athéisme et religiosité (Grasset, 1998), L’Insolence de l’amour : fictions de la vie sexuelle (Albin Michel, 2007) ou La Dignité humaine : sous le regard d’Etty Hillesum et de Sigmund Freud (Desclée de Brouwer, 2012).

« Quand Luc, l’évangéliste et le rédacteur des Actes des Apôtres, écrit à propos de Paul de Tarse, son ami, que ce dernier, avant sa « conversion », « respirait la menace et le crime » (Actes 9, 1), il faut l’entendre. La violence de Paul n’est pas un vain mot, lui qui, de persécuteur des adeptes de Jésus, deviendra son apôtre autoproclamé, mettant au service de sa nouvelle cause encore plus d’énergie qu’auparavant. Ses Épîtres, qui ont changé la face du monde, sont ici lues à la lumière de la psychanalyse et de l’imagination créatrice qu’elle libère. À suivre le chemin de Paul, il devient possible de comprendre comment la vie pulsionnelle, de par sa plasticité, irrigue la vie spirituelle d’un individu mémorable. Loin de ne concerner que la religion, l’expérience de ce saint homme est à même d’éclairer un lecteur, croyant ou non, sur les capacités du psychisme à subvertir la violence pulsionnelle et à la mettre au service de la construction du vivant. »

La rencontre sera animée par Arnaud Moulin.

Jeudi 16 avril

18h30

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À propos de l’ouvrage collectif  L’opinion ça se travaille… les médias, les « guerres justes » et les « justes causes » publié aux éditions Agone.

Mathias Reymond est maître de conférences en sciences économiques (à l’IUT d’Évry et à l’université de Montpellier-I) et anime le site de critique des médias Acrimed. Il est également co-auteur de Tous les médias sont-ils de droite ? (Syllepse, 2008) et Les Éditocrates, ou comment parler de (presque) tout en racontant (vraiment) n’importe quoi (La Découverte, 2009).

« On a tiré toutes les leçons de nos erreurs passées » et « traitement exemplaire » constituent les formules sous lesquelles les médias travestissent leur travail en temps de guerre. Pourtant, d’un conflit à l’autre, dans une ambiance rédactionnelle où dominent les va-t-en-guerre et le simplisme des analyses binaires, le parallélisme des expressions laisse songeur. Des raisons humanitaires accompagnent toutes les politiques d’intervention, missile au poing. Et l’absence d’informations fiables n’empêche pas la machine médiatique de tourner à plein régime.

Exemples à l’appui, du Kosovo à la Libye, ce livre rappelle comment les médias ont broyé l’information du public tout au long des vingt-cinq dernières années et continuent de le faire. Ce qu’il décrit, loin de constituer une collection d’exceptions, est devenu la règle ; pas un dérapage, la norme.

Le débat, organisé dans le cadre des Rencontres Espaces Marx, sera animé par Jean-Dominique Peyrebrune avec Les Amis du Monde diplomatique.