Mercredi 15 avril20h
Anthropologue des religions, philosophe, psychanalyste, universitaire et écrivain, Malek Chebel est né, en 1953, en Algérie. Inlassable défenseur d’un « Islam des Lumières », ses approches intellectuelles, culturelles et historiques originales et sa nouvelle traduction du Coran (Fayard, 2009) font aujourd’hui référence. Il est l’auteur de très nombreux ouvrages dont : Encyclopédie de l’amour en Islam (Payot, 1995), Du Désir (Payot, 2000), Dictionnaire amoureux de l’islam (Plon, 2004), Manifeste pour un islam des lumières (Hachette, 2004), L’érotisme arabe (Laffont, 2014). « Dès les premiers temps du califat, les dirigeants, qui affirmaient servir la cause de Dieu, cherchaient avant tout à servir la leur. Le jihad traditionnel était autant une guerre menée pour capturer des femmes et peupler le harem du calife que pour islamiser le monde païen. L’islam se définit comme une méthode universelle de la naissance à la tombe, un code global qui régule la politique, l’économie, le spirituel, au niveau collectif et individuel. Le musulman, à travers les époques, est donc ballotté entre la « promesse divine et céleste », et ses envies très terrestres. Ce qui peut conduire à des coups de folie ponctuels ou empêcher de penser par soi-même. Le monde musulman et l’individu musulman ne pourront sortir de cette contradiction qu’en acceptant la séparation entre spirituel et politique » (Malek Chebel) Le débat sera animé par André Lombardo. |
Mardi 14 avril18h30
Didier Pourquié est né à Bazas (dans le Sud-Gironde) en 1965. Agrégé de lettres modernes, il enseigne en classes préparatoires dans un lycée bordelais réputé pour ses brillants résultats. Il prétend n’avoir qu’une ambition : « écrire des romans qui ressemblent le moins possible aux précédents. » Il a déjà publié : Ficelles (confluences, 2005), Le jardin d’Ebène (confluences, 2007), Les couilles de Dieu (L’Arbre vengeur, 2010). « Dans un décor de banlieue urbaine qui n’est pas sans rappeler La Haine, le film de Mathieu Kassovitz, Nos idoles entrelace cinq témoignages qui accompagnent l’histoire d’un couple de musiciens, de sa naissance jusqu’à la rupture finale. [...] Chacune de ces voix raconte l’inexorable avancée du récit qui mêle l’histoire d’amour romantique de ce musicien, caïd des banlieues au grand cœur, et drame social tel qu’il se déroule tous les jours dans certaines de nos banlieues ghettoïsées, gangrénées par la drogue et le chômage. Une fois de plus, Didier Pourquié innove dans son approche du roman, dressant le saisissant portrait d’un couple de la jeunesse bohème des banlieues à travers le langage et la psychologie propres à ces cinq personnages, avec un rythme et un souffle proprement cinématographiques. » La rencontre sera animée par Serge Latapy. |
Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, romans et récits, voyageur inlassable, humaniste rigoureux, homme de conviction et de fidélité, François Maspero était aussi traducteur de l’italien (Biamonti, Affinati, Meldini) et de l’espagnol (Barrios, Mendoza, Mutis, Pérez-Reverte, Posadas, Roa Bastos, Sepulveda, Skarmeta, Vasquez Montalban…). « Pas vraiment voyageur désinvolte, François Maspero, non, plutôt inquiet, c’est-à-dire lucide. Sur la lame du rasoir. Un homme en mouvement, curieux des êtres et des choses. Les yeux et le cœur ouverts, à vif. Il n’aime pas qu’on parle de lui comme d’un « passeur » : passeur de mots, passeur de frontières… c’est galvaudé, comme le Livre avec un grand L. Ce qui est frappant chez lui, c’est la tendresse. » (Sadek Aissat) Il vient de nous quitter à l’âge de 83 ans. |
Lundi 13 avril20hAutour de la littérature noire et policière Troisième édition des rencontres dédiées à la littérature noire et policière autour d’une nouvelle sélection d’une dizaine d’ouvrages. Hervé Le Corre est enseignant et écrivain, distingué en 2014 par le Prix « Le Point » du polar européen pour son livre Après la guerre (éditions Rivages). Yan Lespoux, docteur en histoire contemporaine et enseignant, tient depuis plusieurs années un blog sur le roman noir : encoredunoir. Olivier Pène, libraire de la Machine à Lire, a animé des émissions spécialisées sur les ondes de Radio Campus Bordeaux. |
Lundi 13 avrilDe 11h30 à 13h30Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire. Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire, l’atelier s’appuie sur la découverte et la lecture du roman de Laurent Mauvignier : Autour du monde (éditions de Minuit, 2014). Inscription : 06.84.35.99.60. ou a.mondon@aleph-ecriture.fr, participation : 10 €. Prochaine séance : 8 juin 2015. |
Du 10 au 12 avrilEscale du livre : pendant 3 jours, 150 auteurs, des débats, lectures, rencontres, expositions, ateliers, performances et spectacles, dans un véritable « village » dédié au livre, avec plus de soixante éditeurs et libraires réunis pour faire découvrir la richesse de la production éditoriale nationale et régionale. Listes des auteurs et éditeurs présents sur le stand littérature (L04) et sur le stand jeunesse (J01).
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Mercredi 8 avril18h30
« Dans les décombres sanglants de la gare de Bologne, le 2 août 1980, le groupe Gladio initiait la « stratégie de la tension », destinée à mobiliser les peurs contre le communisme. Jean-Paul Chaumeil en fait l’acte de naissance de son personnage, un tueur à l’identité protéiforme. Chargé de mettre de l’huile dans les rouages de la machine à enfumer les peuples, W, Walter ou William, se glisse dans les ombres épaisses de l’État de droit. Soldat de « l’infralégal », il figure le petit personnel d’une officine de sous-traitants. Petit personnel interchangeable, chasseur ou cible en puissance. On a lu ça cent fois. Mais Jean-Paul Chaumeil nous harponne au moment où New York se met à flotter vers un ailleurs improbable. Nine Eleven. Le final somptueux, où l’on bascule de Coltrane à Santana pour un « Stormy Monday » dévastateur, contribue à ruiner les dernières certitudes du lecteur. William astique ses flingues, il nous a raconté sa vie, le western qu’on nous a vendu en nous cachant le sort des Indiens, l’au-delà du Bien et du Mal, et soudain, Jean-Paul Chaumeil nous fige dans la sidération. Premier roman, très bonne pioche. » (Lionel Germain, Sud-Ouest) Jean-Paul Chaumeil vit à Bordeaux. Ground zero est son premier roman. La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.
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Mardi 7 avril18h30Avec Véronique André-Lamat et Xavier Amelot, co-rédacteurs de l’ouvrage collectif : Les espaces protégés, entre conflits et acceptation (éditions Belin). Xavier Amelot est géographe, Maître de conférences (ADESS CNRS/Université Bordeaux Montaigne) et auteur de nombreux articles et communications. Agrégée de géographie, spécialisée en géographie de l’environnement, Véronique André- Lamat est Maître de conférences au département de géographie de l’Université Bordeaux Montaigne. Quelles raisons expliquent que les réserves naturelles soient sources de conflits environnementaux et de tensions ? Comment se décident les politiques de préservation et avec quelle acceptation de la part des populations locales ? Cet ouvrage propose une palette d’analyses et un panorama mondial des crispations sociales et politiques liées à la présence de ces espaces protégés. Qu’il s’agisse de réserves naturelles marines, de réserves de développement durable des confins de la forêt amazonienne, de parcs au sein de denses mégapoles, ils s’inscrivent dans des contextes de peuplement et de développement contrastés. La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant. |
Jeudi 2 avril18h30Présentation de l’ouvrage collectif Passés par la case Prison publié par l’Observatoire international des prisons aux éditions La Découverte, avec Olivier Brunhes, Christophe de La Condamine et Gérard Mordillat. « Huit textes bruts en forme de portraits, Passés par la case prison est issu de la rencontre entre huit anciens détenus et huit écrivains : Olivier Brunhes, Philippe Claudel, Marie Darieussecq, Virginie Despentes, Nancy Huston, Mohamed Kacimi, Pierre Lemaitre et Gérard Mordillat. Le livre [...] vient clore une campagne de l’Observatoire international des prisons lancée fin 2013 pour bousculer les clichés sur les personnes condamnées. » (Livres Hebdo) Autodidacte, Olivier Brunhes travaille comme acteur avec Laurent Terzieff puis, dans les années 2000, décide de faire du théâtre dans les marges avec des personnes handicapées mentales, des détenus, des SDF. Il est aussi l’auteur d’un premier roman remarqué : La Nuit du chien (Actes Sud, 2012). Christophe de La Condamine, ex-détenu pour braquage, fut un temps bibliothécaire en prison. Il est l’auteur de Journal de taule, aux éditions L’Harmattan (2012). Enfant de Belleville, Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste, il a publié, entre autres, Vive la sociale ! (Mazarine, 1981), Le linceul du vieux monde (Le temps qu’il fait, 2011), Xenia (Calmann-Lévy, 2014), Sombres lumières du désir (Le temps qu’il fait, 2014). Il est le réalisateur d’une vingtaine de films dont le dernier : Le Grand Retournement (2012). La rencontre sera animée par Christian Jacquot. |
Mercredi 1er avril18h30
John Perrello, dit JonOne, est né à New York de parents originaires de Saint-Domingue. Enfant de Harlem (il grandit dans la 156e rue), il fait ses premiers pas dans le graffiti en 1979 et réalise peu après ses premiers graffs sur les rames du métro. Il se démarque rapidement par un style abstrait en peignant et en projetant de la peinture. Il débarque à Paris en 1987. Il continue à développer son style en privilégiant la couleur, l’improvisation et l’abstraction. JonOne est aujourd’hui l’un des artistes les plus prisés du monde du graffiti. Écrite par Théophile Pillault (journaliste aux Inrocks), à l’initiative du galeriste marseillais David Pluskwa, cette monographie bilingue revient sur un parcours hors du commun, illustrée par plus de 300 peintures réalisées lors de ces 30 dernières années, avec les témoignages des principaux acteurs du trajet de JonOne : Agnès b., Magada Danysz, Willem Speerstra, Shoe, Jay… La rencontre sera animée par Pierre Lecaroz. |
Mardi 31 mars18h30À propos de son roman L’Enfer de Church Street, traduit de l’anglais (USA) par Sophie Aslanides, publié aux éditions Gallmeister. Jake Hinkson est originaire de l’Arkansas. Né en 1975, ce fils de prêcheur baptiste, élevé dans une famille stricte et religieuse, découvre en cachette à 14 ans le roman policier. Mickey Spillane, Dashiell Hammett, Raymond Chandler et Jim Thompson sont ses premières lectures. Les deux obsessions de ces jeunes années – la religion et le crime – l’habitent encore aujourd’hui. Il a enseigné dans plusieurs universités américaines et publié de nombreux articles dans des revues littéraires (Los Angeles Review of Books, Mystery Scene…) et de cinéma (Noir City). Il vit à Chicago avec sa femme et un chat qui le regarde écrire. L’Enfer de Church Street est son premier roman traduit en français. « Geoffrey Webb est en train de se faire braquer sur un parking. Et cette situation lui convient bien, il en redemanderait même. À son agresseur, il propose un marché : empocher les trois mille dollars qui se trouvent dans son portefeuille, le dépouiller de tout s’il le faut, en échange de cinq heures de voiture jusqu’à Little Rock, Arkansas. Webb a besoin de se confesser. Ce braquage et ce pistolet pointé sur lui, il les mérite. Et il est prêt à expliquer pourquoi. » La rencontre sera animée par Bernard Daguerre. |
Samedi 28 mars11hAutour de ses ouvrages Hiatus sexualis. Du non-rapport sexuel selon Lacan et Une archéologie de la toute-puissance. D’où vient A barré ? publiés aux éditions Epel. Guy Le Gaufey exerce la psychanalyse à Paris. Co-fondateur de la revue Littoral, il est l’auteur de très nombreux articles et ouvrages. Il a notamment publié chez Epel : L’incomplétude du symbolique (1991), Le lasso spéculaire (1997), Le Pastout de Lacan (2006), C’est à quel sujet ? (2009), L’objet a. Approches de l’invention de Lacan (2012). « Si Freud dans une riposte à la psychiatrie du XIXe siècle a eu beaucoup de mal à faire connaître et accepter sa théorie de la sexualité, pour d’autres, Lacan reste encore sur ce sujet d’une certaine obscurité. [...] l’auteur aborde sur deux chapitres les conditions épistémiques du : « Il n’y a pas de rapport ». Relisant Lacan qui relisait les textes de Freud durant ses séminaires, celui-ci développa la notion de sexuation pour préciser ceux qui sont côté homme et ceux qui sont côté femme en dehors des apparences physiologiques et organiques. Le français populaire ne parle-t-il pas de « femmes qui portent la culotte », alors quid de la sexuation de celles-ci ? [...] La phrase énigmatique et provocante de Lacan garde tout son sens pédagogique sous l’écriture de Le Gaufey qui arrive à nous éclairer sur ce « Il n’y a pas de rapport sexuel », exprimant la neutralité de l’inconscient quant au sexe… (Pierre-Georges Despierre, Œdipe.org) La rencontre est proposée par l’association Divan d’Ouest.
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