Samedi 7 mars11hPour son livre Providence publié aux éditions P.O.L. Écrivain, traducteur et dramaturge, né en 1956, Olivier Cadiot est une des figures emblématiques de la poésie française contemporaine. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages dont : L’art poétic’ (P.O.L, 1988), Le Colonel des Zouaves (P.O.L, 1997), Fairy queen (P.O.L, 2002), Un mage en été (P.O.L, 2010). « Que faire ? Un roman ? Au moins, avec un roman, on est libre. Et ça rassemble tout. Si on est en morceaux. » Est-il donc en morceaux, celui qui écrit ces lignes à la page 202 d’un livre imprévisible ? Un livre qui enchaîne les aventures littéraires extravagantes – un personnage vient y hurler sa rage quand son auteur l’abandonne, un autre plus célèbre (le Lucien de Rubempré de Balzac) se métamorphose en femme [...] Depuis près de trente ans qu’Olivier Cadiot s’exerce en littérature, passe situations et phrases au fouet de son imaginaire, navigue de théâtre en poésie, ses histoires, souvent hilarantes, [...] sont des « folies », à l’image de ces pavillons que les aristocrates aimaient à faire bâtir dans leurs parcs au XVIIIe siècle. Pas nécessaires ni essentielles, et vitales quand même. Parce qu’elles délient le lecteur sous leur insouciance apparente, le font errer, s’agacer, se révolter parfois contre ces chapitres sans queue ni tête ; et finalement y trouver sa liberté de penser, sa liberté intérieure. Comme par un invraisemblable nettoyage de cerveau. Rien qu’avec « Des mots en forme de choses, des phrases dont on entend juste la courbe »… « Ça fait des visages, poursuit Cadiot. C’est beau. » C’est vrai. » (Fabienne Pascaud, Télérama) La rencontre sera animée par Didier Arnaudet. |
Vendredi 6 mars18h30Autour des traductions et études francophones récentes de l’œuvre de John Ronald Reuel Tolkien, débat avec Damien Bador et Jean-Philippe Qadri. John Ronald Reuel Tolkien est né en 1892 à Bloemfontein, en Afrique du Sud, de parents anglais et a vécu toute sa vie en Angleterre. Après la Première Guerre mondiale, il s’engage dans une brillante carrière universitaire à Oxford et devient l’un des plus grands philologues de son temps. Mais il est reconnu avant tout pour son extraordinaire œuvre de fiction : Bilbo le Hobbit (1937), Le Seigneur des anneaux (1954-1955) et Le Silmarillon (1977). Il s’éteint le 2 septembre 1973. Damien Bador, né en 1984, ingénieur diplômé de l’École des Arts et Métiers et du Massachusetts Institute of Technology, est passionné par la littérature, la mythologie et le merveilleux. Depuis 2007, il est actif dans la recherche sur J.R.R. Tolkien et fait partie des responsables de l’association Tolkiendil qui travaille à la promotion de son œuvre littéraire. Il a co-écrit deux ouvrages publiés par Le Pré aux Clercs : Encyclopédie du Hobbit (2013) et Le monde des Hobbits (2014) tout en collaborant à diverses publications dont le Dictionnaire Tolkien publié aux éditions du CNRS sous la direction de Vincent Ferré. Jean-Philippe Qadri, né en 1973 à Toulouse, agrégé de sciences physiques, enseigne en classe préparatoire au lycée Gustave Eiffel à Bordeaux. Il a collaboré aux volumes dirigés par Vincent Ferré : Tolkien, trente ans après, 1973-2003 (Bourgois, 2004), le Dictionnaire Tolkien (CNRS, 2012) et les actes du colloque Tolkien et les Inklings (à paraître en 2015). Avec Jérôme Sainton et Didier Willis, il prépare un recueil collectif qui prolonge les pistes explorées par leurs essais dans la Feuille de la Compagnie no3 récemment parue (J.R.R. Tolkien, l’effigie des Elfes, Bragelonne, 2014). |
Jeudi 5 mars18h30Autour du recueil Leutres à l’Henri, Lettres à Henri. Chroniques politiques gasconnes du Travailleur landais (1936-1948) publié aux Presses Universitaires de Bordeaux. Alliant verve gasconne et conviction politique, les Lettres à Henri signées Peyrot ont été publiées pendant la période du Front Populaire (1936-39), puis l’immédiat après-guerre (1945-48) dans Le Travailleur landais, hebdomadaire de la SFIO. Quelle position prend leur auteur, Pierre Roumégous, instituteur laïque, face aux luttes locales (celle des métayers) et nationales, aux menaces de guerre et, après 45, face à la collaboration, aux problèmes du ravitaillement, aux débuts de la guerre froide ? Fille de Peyrot, Micheline Roumégous est agrégée d’histoire et de géographie et docteur en géographie. Guy Latry est professeur émérite d’occitan à l’Université Bordeaux Montaigne et traducteur du recueil. La rencontre sera animée par Gérard Boulanger. |
Mercredi 4 mars18h30Pour son livre Scientaisies. Chroniques narquoises d’un mathématicien publié aux éditions Belin. Didier Nordon est venu au monde dans un département aujourd’hui disparu, la Seine, et a fait une multiplication exacte le jour même de sa naissance, puisqu’elle a eu lieu le 23.2.46. Ainsi voué aux nombres, il ne pouvait, vingt et quelques années plus tard, que rejoindre Bordeaux, ville célèbre pour l’équipe de théorie des nombres qui y travaille et où il a enseigné les mathématiques à l’université. Depuis, il a eu largement le temps de s’intéresser à d’autres sujets dont l’écriture d’une vingtaine d’ouvrages parmi lesquels : Les mathématiques pures n’existent pas ! (Actes Sud, 1981), L’Homme à lui-même (correspondance avec Jacques Ellul, Félin, 1992), Deux et deux font-ils quatre ? (Belin, 1999), Vous reprendrez bien un peu de vérité ? (Belin, 2007). « Certains tentent de croiser des espèces végétales ou des espèces animales, obtenant des tigrons et autres zébrânes. Plus divertissant, le croisement de la science et de la fantaisie donne naissance à des Scientaisies, chroniques qui alimentent le Bloc-notes de Didier Nordon dans le mensuel Pour la Science. Rassemblées dans le présent ouvrage, ces fantaisies scientifiques mêlent l’allant de la science et l’esprit narquois du mathématicien qui se réjouit de ce qu’il observe. En outre, des dessins humoristiques, parsemés au fil des pages, illustrent ces chroniques. La plume et le trait se donnent la réplique pour le plus grand plaisir du lecteur. » (Pour la Science) La rencontre sera animée par Florence Ehnuel. |
Mardi 3 mars18h30Avec Éric Berr, Jean-Marie Harribey et Edwin Le Héron autour du livre collectif : Nouveau manifeste des économistes atterrés (éditions Les Liens qui Libèrent). Éric Berr est Maître de conférences HDR en économie à l’université de Bordeaux et membre du Gretha (Cnrs). Ancien Professeur agrégé de sciences économiques et sociales et Maître de conférences à l’Université de Bordeaux, Jean-Marie Harribey a été co-président d’Attac France de 2006 à 2009. Edwin Le Héron est Maître de conférences HDR à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Centre Émile Durkheim. « Quatre ans après la publication de leur premier manifeste, les économistes atterrés reprennent la plume, avec le même sentiment de consternation. Aucune leçon n’a été tirée de la crise financière de 2008. « Les décideurs n’ont rien appris, ou voulu apprendre, de la crise. Les économistes bien en cour se montrent d’autant plus arrogants que leurs préceptes sont invalidés. Les lobbies financiers demeurent d’autant plus avides qu’ils n’ont pas eu à payer le prix de leurs errements », écrit le collectif. « D’autres politiques sont possibles », assurent-ils dans ce nouveau manifeste, qui entend être un outil politique pour engager une reconquête intellectuelle. Quinze courts chapitres passent en revue les grands problèmes, en dressent le constat et cherchent à esquisser des propositions et des solutions. » (Martine Orange, Médiapart) |
Lundi 2 marsLa librairie sera exceptionnellement fermée le lundi 2 mars toute la journée, pour cause d’inventaire. Merci de votre compréhension. |
Samedi 28 février11hRencontre avec les rédacteurs Nicole et Michel Bousseyroux, Didier Castanet et Albert Nguyên autour du numéro 23 de la revue L’en-je lacanien (éditions Érès) : Lacan après Joyce. « L’en-je lacanien est une revue qui se situe dans l’orientation des Forums du Champ lacanien. Pour un psychanalyste, il n’existe pas d’opposition entre la théorie et la pratique. Les concepts de la psychanalyse ne prennent leur relief qu’à la lumière de l’expérience de la cure, dans la singularité et à un moment bien précis de la cure. L’en-je lacanien propose, un lieu de publication où la confrontation des élaborations de la clinique au bénéfice de la théorie serait possible. Cette revue se veut aussi être un lieu de rencontre, d’échange, d’avancée entre psychanalystes, mais aussi avec d’autres champs et d’autres langues. » « Le moment joycien du séminaire Le sinthome est un tournant dans l’enseignement borroméen de Lacan. Joyce a eu pour Lacan un effet d’éveil, de réveil au réel. Après Joyce et son Finnegans wake, Lacan pense autrement le symptôme, l’inconscient, la passe, qu’il ne les pensait avant. Quelle en est l’incidence pour la psychanalyse d’aujourd’hui ? » La rencontre sera animée par Philippe Madet. |
Jeudi 26 février18h30Pour la parution de son livre Comme une ombre dans la ville publié aux éditions Passiflore, à l’occasion de l’exposition L’œil de Ken au Rocher de Palmer du 2 au 27 mars 2015. Ken (Ken Wong-Youk-Hong) est né en 1978 en Guyane où il apprend, d’une mère martiniquaise et d’un père d’origine chinoise, ce que métissage veut dire. Le melting-pot, il l’apprendra un peu plus tard, dans la cité du Grand Parc, à Bordeaux, où il grandit. C’est en 2011 que celle qui deviendra sa femme lui offre son premier appareil photographique ; il lui faudra deux ans pour oser en faire usage. « Ken ne tague pas, Ken ne graffe pas, il regarde, il photographie donnant à voir l’autre comme différent, l’autre comme même. L’autre tout simplement. Cet ouvrage rassemble soixante portraits noir et blanc d’hommes et de femmes vivant dans la rue. Ken retranscrit leur parole, forte, émouvante et parfois dérangeante, telle un cri dans la foule indifférente, telle une ombre dans la ville… » La rencontre sera animée par Pascale Dewambrechies. |
Jeudi 19 février18h30
Journaliste depuis 1986, fin connaisseur de l’institution judiciaire, Michel Deléan a rejoint Mediapart en 2011. Il a été pigiste à Libération (1986-1987), reporter spécialisé justice au Parisien (1988-1998), puis grand reporter en charge de l’investigation au JDD (1999-2010). Il a déjà publié : Qui veut la mort du juge d’instruction ? (Scrineo/Les Carnets de l’Info, 2007), et Adjugé, volé. Chronique d’un trafic à Drouot (Max Milo, 2011). « Le grand public ne connaît pas Jean-Claude Marin, et c’est tout l’intérêt de l’enquête menée par Michel Deléan. Car, au travers du portrait sans concession du « premier procureur de France » que signe le journaliste [...] c’est toutes les grandes affaires de ces trente dernières années qui sont analysées. La quasi-totalité des grands dossiers politico-financiers est passée entre ses mains. Jean-Claude Marin est aux manettes du parquet au moment des procès Clearstream, Tapie, Chirac, Tiberi pour les plus récents. [...] Nommé le 27 juillet 2011 par Nicolas Sarkozy au poste très convoité de procureur général près la Cour de cassation, le parquetier a traversé sans heurt les présidences de Valéry Giscard d’Estaing, de François Mitterrand, de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy et est encore en poste sous François Hollande. Une performance rare. [...]« . (Valérie de Senneville, Les Échos) La rencontre sera animée par Gérard Boulanger. |
Mercredi 18 février20h
Deuxième édition des rencontres dédiées à la littérature noire et policière autour d’une nouvelle sélection d’une dizaine d’ouvrages. Hervé Le Corre est enseignant et écrivain, distingué en 2014 par le Prix « Le Point » du polar européen pour son livre Après la guerre (éditions Rivages). Yan Lespoux, docteur en histoire contemporaire et enseignant, tient depuis plusieurs années un blog sur le roman noir : encoredunoir. Olivier Pène, libraire de la Machine à Lire, a animé des émissions spécialisées sur les ondes de Radio Campus Bordeaux.
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Mardi 17 février18h30Rencontre autour de son œuvre et de ses derniers ouvrages : Homère est morte… (Galilée 2014) et Insurrection de la poussière Adel Abdessemed, suivi de Correspondance (Galilée 2014). Essayiste, dramaturge, poétesse, professeur d’université, critique littéraire, Hélène Cixous est l’auteur d’une œuvre considérable et majeure dans le paysage littéraire contemporain. « Étroitement liée à celles de Jacques Derrida et du Théâtre du Soleil dirigé par Ariane Mnouchkine, cette œuvre est aussi le fruit d’une biographie qui croise quelques-unes des principales tragédies du XXe siècle, ce « siècle couturé de camps. » (Bertrand Leclair) Elle a publié une quarantaine de livres de fiction poétique, une dizaine de pièces de théâtre, de nombreux essais critiques. Elle a créé le doctorat d’Études Féminines à l’Université de Paris 8 en 1974 et tient depuis 1983 un séminaire au Collège international de philosophie. « Hélène Cixous vit et se regarde vivre, meurt et se regarde mourir, écrit et se regarde écrire, et son recul permanent lui permet d’avancer. Comme la conscience qui se laisse aveugler avant de surgir plus solaire que jamais, elle pratique l’écriture immédiate trépidante et l’introspection analytique distante avec la même intelligence au galop. Il faut se laisser faire, pour que l’inaccessible s’offre à portée de main. La lire comme elle se souvient avoir vu lire sa mère : « Elle suit chaque mot pas à pas. Je vois que les mots marchent lentement devant elle, l’attendent. Des heures. [...] Le livre lui tient les mains. » Les livres d’Hélène Cixous nous tiennent les mains, nous tiennent la tête, comme sa mère le fit si souvent aux parturientes et à leur enfant naissant. Ils nous tiennent en vie. » (Marine Landrot, Télérama) La rencontre sera animée par Jean-Paul Michel. |
Vendredi 13 février18h30
Essayiste, romancier, chroniqueur au Magazine Littéraire et à Témoignage Chrétien, Bernard Fauconnier est l’auteur de plusieurs romans et essais dont L’Être et le Géant (Régine Deforges, 1989 ; éditions des Syrtes, 2000), L’Incendie de la Sainte-Victoire (Grasset, 1995), Kairos (Grasset, 1997), Esprits de famille (Grasset, 2003). Il a déjà publié dans la collection Folio-Biographies : Cézanne (2006), Beethoven (2010) et Flaubert (2012). « Marin, chasseur de phoques, boxeur, chauffeur, repasseur, mineur, correspondant de guerre, vagabond du rail, chômeur, clochard, Jack London (1876-1916) vécut dans sa courte existence plus de mille vies. Sa bibliographie, qui compte une cinquantaine de volumes, comprend des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre, des articles, des reportages, des discours enflammés au nom du socialisme. L’Appel de la forêt, Croc-Blanc, Construire un feu, Martin Eden, Le Talon de fer, autant de titres qui composent une œuvre dans laquelle l’autobiographie et le combat pour la vie occupent une place primordiale. À l’aube de sa quarante et unième année, consumé par tous les excès, il décide de mettre fin à ses jours en s’administrant une dose mortelle de morphine. » La rencontre sera animée par Marie-France Boireau. |
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