Jeudi 12 février18h30
Philippe Clanché est journaliste à Témoignage Chrétien, où il a couvert l’actualité du « Mariage pour tous ». « Entre octobre 2012 et mai 2013, les catholiques ont été en première ligne dans le débat autour de la loi Taubira ouvrant le mariage aux couples homosexuels. Certains observateurs ont pensé que tous étaient mobilisés contre le « Mariage pour tous ». Mais qui sait ce qui s’est réellement joué dans le monde catholique ? À partir des textes officiels et, surtout, des témoignages de catholiques de tous bords, ecclésiastiques et laïques, l’auteur révèle pourquoi la Conférence des évêques a laissé se dérouler une mobilisation si clivante et si dangereuse pour l’unité de la communauté. Il raconte comment certains prêtres ont blessé, par leur propos, des familles concernées par l’homosexualité et déjà en difficulté dans les communautés chrétiennes ; comment, au sein même des foyers, la parole officielle a souvent étouffé le débat. Il explique aussi pourquoi les voix « progressistes » ont eu tant de mal à se faire entendre. » Une enquête de terrain inédite qui jette les bases d’une réflexion incontournable : comment les catholiques vont-ils pouvoir dépasser cette rupture ? Et quelle sera l’Église de demain ? Le débat sera animé par Patrick Rödel. |
Mercredi 11 février18h30Pour son adaptation graphique du roman de Chen Zhongsi Au pays du Cerf blanc aux éditions de la Cerise. Li Zhiwu est né en 1962 à Yan’an, une petite ville au nord de la Chine. Influencé par la ruralité, les paysages et l’histoire de sa région natale, il est aujourd’hui l’un des grandes figures du lianhuanhua, littéralement « images enchaînées », bande dessinée chinoise traditionnelle. Le roman de Chen Zhongsi Au pays du Cerf blanc (traduction de Baoqing Shao et Solange Cruveillé, éditions du Seuil, 2012) a obtenu en 1997 le prestigieux prix littéraire Mao Dun, équivalent chinois du prix Goncourt. « Au pays du Cerf blanc, non loin de l’ancienne capitale Xi’an, deux patriarches et leurs clans s’affrontent sans répit dans la tourmente de la première moitié du XXe siècle. Entre la chute de l’Empire manchou et la victoire du communisme, Baï Jiaxuan établit sur le village son autorité de paysan aisé, de notable confucianiste [...] tandis que son rival et ami Lu Zilin, bon vivant, corruptible, mais sensible et doux, saisit toutes les opportunités qu’offre la succession des nouveaux pouvoirs. Qui sera le vainqueur ? » Véritable épopée de la Chine profonde Au pays du Cerf blanc décrit clairement et méticuleusement la complexité de la vie dans la Chine rurale, de la fin de la dynastique Qing à la création de la République Populaire de Chine. La librairie proposera, en ses murs et vitrines, une exposition d’un choix de planches de l’ouvrage. |
Mardi 10 février18h30
« Longtemps, le Sahara est resté comme une tache blanche sur les cartes. Lorsque cette tache blanche a été remplie d’information, le Sahara est apparu comme un vide. Or, le Sahara n’est pas vide, il est traversé et plutôt que d’insister sur la faiblesse de son peuplement, nous devons prendre en compte la vigueur de l’animation qui y règne par d’incessants passages. L’espace saharo-sahélien est ouvert et animé. La sécurité et le développement trouvent dans cette animation par les circulations, le meilleur de leur fondement, plutôt que dans le cloisonnement et la concentration autour de quelques sites d’exploitation directement branchés sur le monde extérieur. La circulation est un gage d’intégration. » (Denis Retaillé) La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant. |
Vendredi 6 février20hAutour des éditions Verdier, avec Colette Mazabrard, Pierre Bergounioux, François Garcia, Michel Jullien, Jean-Yves Masson, Mathieu Riboulet et Colette Olive, éditrice. Les éditions Verdier sont fondées en 1979 dans l’Aude, à Lagrasse, par Gérard Bobillier, Colette Olive et Michèle Planel, avec Benny Lévy et Charles Mopsik, à qui est confiée la première collection. Le 16 juillet 1979 paraît le premier livre des éditions Verdier : Du jeu subtil à l’amour fou, poèmes du troubadour Raimon de Miraval accompagnés de la traduction française de René Nelli – hommage à la haute culture d’Oc. Le premier catalogue traçait déjà les grandes lignes : littérature, philosophie, classiques de la pensée juive (Le Guide des égarés de Moïse Maïmonide). « Éditer n’est pas une attitude, plutôt un mouvement qui suscite, porte, conjugue dans les valises d’un catalogue des fragments de toujours pour une errance infinie. » (Gérard Bobillier)
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Jeudi 5 février18h30Pour son roman La petite lumière publié aux éditions Verdier (traduction de l’italien par Laurent Lombard). Né à Mantoue en 1947, Antonio Moresco est l’auteur depuis 1993 d’une trentaine de romans, récits, textes pour le théâtre et essais. Figure majeure de la littérature italienne contemporaine, il est encore peu connu en France, La petite lumière étant son premier ouvrage traduit. « Dans un hameau abandonné, un homme désireux de « disparaître » vit seul au milieu des montagnes. Toutes les nuits, il voit une petite lumière s’allumer dans les bois de l’autre côté de la vallée. Étrange luciole, cette source lumineuse l’interroge et l’intrigue. Il part à sa recherche et découvre une petite maison où un enfant silencieux vit apparemment seul. Peu à peu, il tente de l’apprivoiser et de percer son secret, sans se rendre compte que le petit garçon énigmatique est en train de lui indiquer la voie à suivre. Entre conte merveilleux et fable réaliste, La petite lumière emporte le lecteur dans un monde où le silence et la solitude incitent à aiguiser le regard. [...] le romancier offre ici un récit intense et magique. Une histoire de transmission entre la vie et la mort, dans un monde à l’atmosphère inquiétante qui semble indiquer une catastrophe imminente. » (Fabio Gambaro, Le Monde) La rencontre sera animée par Christian Jacquot. |
Mardi 3 février18h30Pour l’ouvrage, co-écrit avec Louise Browaeys : La part de la terre. L’agriculture comme art publié aux éditions Delachaux et Nietslé. Henri de Pazzis est le fondateur de ProNatura, premier réseau de maraîchers et arboriculteurs bio, aujourd’hui un des acteurs majeurs en Europe de la distribution de fruits et légumes biologiques. Son métier s’est nourri de la longue fréquentation du milieu paysan, des réalités agronomiques et climatiques variées. Par la voie d’une réflexion approfondie sur l’agriculture comme art, les auteurs abordent ce qui fait l’essence même de l’homme et la manière dont il se construit ou, au contraire, s’abîme, à travers les âges. Promenade méditative entre histoire, agronomie, société, philosophie et poésie, ce livre retrace l’histoire de l’humanité par ce qui la définit : l’agriculture, tantôt respectueuse de la nature, tantôt oublieuse de la nature au profit du rendement à tout prix. Bref, une oscillation entre révélation de l’humanité et perte du sens. La réflexion aboutit à l’idée même de développement durable comme erreur de perspective car la question réside bien plutôt, pour l’homme, part de la terre, dans le développement intégré. Et nous unir à la terre aujourd’hui, c’est accepter de nouveau le désordre, la vie à l’œuvre dans sa violence ; c’est consentir que la technique ne peut pas répondre à toute la complexité du vivant. La rencontre sera animée par Iñigo de Satrústegui. |
Lundi 9 févrierDe 11h30 à 13h30Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire. Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire, l’atelier s’appuie sur la découverte et la lecture du roman d’Éric Chevillard : Le désordre Azerty (éditions de Minuit, 2014). Inscription auprès de Béatrice Dumont : 05.56.99.21.71. Participation : 10 €. Prochaines séances : 13 avril et 8 juin 2015. |
Du 10 au 15 février
Rencontres Cinématographiques organisées par Espaces Marx Aquitaine Bordeaux Gironde et le cinéma Utopia : douzième édition La classe ouvrière c’est pas du cinéma. Du mardi 10 au dimanche 15 février.
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Vendredi 30 janvier18h30
Enseignante pendant 15 ans, Juliette Mézenc vit à Sète. Elle écrit et dirige des ateliers d’écriture avec l’association mots maquis. Ses textes sont publiés par François Bon et Pierre Ménard sur Publie.net et sur son propre site internet. Entre essai et poésie, une continuation, près d’un siècle plus tard, de la réflexion conduite par Virginia Woolf dans son essai Une chambre à soi, sous la forme d’une visite guidée des chambres de femmes écrivains. Chambres d’écriture imaginées sous la surface, dans des régions dissimulées au regard, obscures, maintenues à part d’un quotidien souvent mené de front. Ou comment allier espace intime et contraintes matérielles d’une façon infiniment subtile pour ménager sa liberté intellectuelle. « Danielle Steel, Sylvia Plath, Shahrnoush Parsipur, Monique Wittig, Nathalie Sarraute, Hélène Bessette, Gertrude Stein, je souhaitais que plusieurs pays et plusieurs situations sociales et politiques soient représentées sans me soucier pour autant de représentativité. » Avec des contributions de Marie Cosnay, Liliane Giraudon, Christine Jeanney, Emmanuelle Pagano, Cécile Portier et Anne Savelli. La rencontre sera animée par Claude Chambard. |
Jeudi 29 janvier18h30Soirée débat et lectures poétiques avec : Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste, il a publié, entre autres, Vive la sociale ! (Mazarine, 1981), Le linceul du vieux monde (Le temps qu’il fait, 2011), Xenia (Calmann-Lévy, 2014), Sombres lumières du désir (Le temps qu’il fait, 2014). Il est le réalisateur d’une vingtaine de films et est aussi l’un des « papous » de l’émission de France Culture, Des papous dans la tête. Michel Arbatz, chanteur, comédien et metteur en scène, est aussi l’auteur de nombreux recueils et albums ; il a publié aux éditions Le temps qu’il fait : Le maître de l’oubli (2008), Z (nativité) (2010), Hourrah l’Oral ! (2014). Jacques Pater, comédien, a joué dans une quarantaine de pièces de théâtre ainsi que pour le cinéma et la télévision. Ils liront des poèmes tirés de Sombres lumières du désir ainsi que des œuvres d’auteurs du catalogue des éditions Le temps qu’il fait : Michel Arbatz, Christian Bachelin, Jean-Paul de Dadelsen, Laurent Girerd, Marie Huot, Paol Keineg, Antjie Krog, Marta Petreu, Jean-Claude Pirotte, Valérie Rouzeau, Henri Thomas… avec trois intermèdes musicaux chantés par Michel Arbatz. Les lectures seront suivies d’un débat sur l’édition de poésie en France, avec l’active complicité de l’éditeur Georges Monti.
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Mercredi 28 janvier18h30À propos de son ouvrage Contes et légendes du Vieux Bordeaux publié aux éditions Pimientos. Michel Colle, docteur en médecine, pédiatre, est le co-auteur, avec Catherine Mondiet-Colle, du livre Le mythe de Procuste (Le Seuil, 1989). Passionné par sa ville et son histoire, il a aussi publié : Rues, places et cours de Bordeaux pendant la révolution (Pimientos, 2005), Bordeaux, l’histoire gravée dans la pierre (Pimientos, 2007), Les rues disparues du Vieux Bordeaux (A éditions, 2011). « Savez-vous qu’en 1603 le parlement de Bordeaux intentait un procès à un loup-garou ? Que les Bordelais accusaient de sorcellerie les gourgandines du Palais Gallien ? Que Basilic, roi des serpents, est venu de Touraine mourir au fond d’un puits de la rue du Mirail ? Que l’olifant de Roland était conservé à l’église Saint-Seurin ? Que la recluse de Saint-Ladre était sans doute une pestiférée ? Qu’au Moyen Âge, un dragon logé dans une tour de la rue Canon (aujourd’hui rue de la Vieille-Tour) terrifiait les habitants qui faisaient procession sous la bannière de Saint-Martial jusqu’à la mort de la bête, noyée dans la Garonne… Histoires étonnantes s’il en est… En suivant les rues du plan de Bordeaux de 1548, Michel Colle a fait ressurgir histoires, légendes et anecdotes dont la mémoire collective ne sait plus si elles relèvent du réel ou du conte, ou encore d’un mélange des deux mâtiné de la patine du temps qui passe et enjolive. » (Sud-Ouest) La rencontre sera animée par Remco Wallig. |
« La littérature ne permet pas de marcher, mais elle permet de respirer. » Roland Barthes. Les équipes de La Machine à Lire, La Machine à Musique et La Petite Machine vous souhaitent une belle année 2015. |
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