Vendredi 23 janvier18h30
Née à Nice en 1970 Valérie Zenatti a émigré en Israël à l’âge de 13 ans. Avec sa famille, elle vit à Beer-Sheva, ville du sud d’Israël et, de 1988 à 1990, effectue son service militaire comme toutes les jeunes Israéliennes de son âge. Elle revient en France pour y suivre des études d’histoire et d’hébreu, est d’abord journaliste, puis professeur d’hébreu. Depuis 1999, Valérie Zenatti écrit des romans pour la jeunesse et traduit en français l’œuvre de l’écrivain israélien Aaron Appelfed. Elle est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont Une bouteille dans la mer de Gaza (L’École des loisirs, 2005) traduit en quinze langues. « Il y a deux Jacob. L’insouciant gamin de Constantine qui s’amuse à faire des ricochets du pont Sidi M’cid et récite par cœur Hugo, Balzac et Flaubert. Et l’autre, [...] jeune algérien enrôlé à dix-huit ans en juin 1944 pour libérer la France des Allemands. Des humiliations, des forêts d’Alsace, de la sueur et du sang, des camarades morts au combat, la famille restée en Algérie n’en saura jamais rien. [...] Valérie Zenatti explore ici la mémoire algérienne. Ses adolescents partis se battre dans un pays qu’ils ne connaissaient que dans les livres, ses mères sans nouvelles prêtes à faire le tour des casernes à la recherche de leurs fils, le quotidien loin du front, entre deux langues (le français et l’arabe) et deux cultures (juive et musulmane), le deuil enfin, qui résonne différemment en chacun. Un hommage à toutes ces familles algériennes, dont la guerre allait précipiter le déracinement. » (Victoria Gairin, Le Point) La rencontre sera animée par Pierre Mazet. |
Jeudi 22 janvier18h30Autour de son recueil Le grand écart ou les 51 nouvelles de la joie de vivre (éditions L’Ire des marges). Artiste de toute éternité, légende vivante du théâtre, comédien, metteur en scène, poète, chanteur, Pierre Debauche est né en Belgique en 1930 ; il est depuis 1994 le directeur du Théâtre du Jour à Agen. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont : Les Fiancées de Balthazar (Actes Sud, 1989), Le vol nuptial des mouches mâles sous les lustres (Actes Sud, 1990), Les Sensations insolentes (Le Bruit des autres, 2001), La Danse immobile (Le Bruit des autres, 2006). « Ces 51 nouvelles du front constituent un objet littéraire non identifié. Pierre Debauche y pratique le grand écart entre constat de l’absurde folie des hommes et exercice de la joie de vivre. Il se livre dans un cheminement narratif fulgurant qui nous conduit, des anecdotes de l’enfance, d’une vie d’homme sans regrets, à l’universalité de la condition humaine. [...] Sans cesse à l’affût d’expressions singulières, Pierre Debauche défriche de nouveaux sentiers qu’il arpente en homme libre. C’est en faux naïf – il faut être un petit peu dupe, se plaît-il à rappeler – qu’il accueille l’altérité comme une chance sans cesse renouvelée de créer du sens [...] Au fil des textes, on entre en belgitude comme en humanité : Pierre Debauche nous entraîne dans cette quête farouche de liberté dont il faut bien payer le prix… Et de reprendre en chœur, avec lui : « Mais qui m’accueillera bordel ? » La rencontre sera animée par Yves Kafka.
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Mercredi 21 janvier18h30Pour son livre Le Soleil (éditions de l’Olivier). Auteur et éditeur, Jean-Hubert Gailliot, né en 1961, est le cofondateur des éditions Tristram. Il a déjà publié, aux éditions de l’Olivier : La vie magnétique (1997), Les contrebandiers (2000), L’Hacienda (2004) et Bambi Frankenstein (2006). Le Soleil vient d’obtenir le prix Wepler-Fondation La Poste. « Evidemment, c’est un livre où il fait toujours beau. Le Soleil, [...] se déroule sur les rives lumineuses de la Méditerranée. Il s’avance sous les traits d’un polar, dont les trois grandes parties affichent des titres dignes d’un SAS : Opération Mykonos, Le rendez-vous de Palerme, Embuscade à Formentera. On y croise cependant assez peu de jeunes femmes dénudées, mais de nombreux fantômes, à commencer par ceux du poète Ezra Pound et des artistes Man Ray et Cy Twombly. [...] On peut choisir de prêter oreille à ces échos, ou non, comme aux mille autres jeux de miroirs trompeurs déployés ici, feux croisés de références et symboles rebondissant comme autant d’éclats de lumière à la surface de la mer. Le sens échappe parfois, mais le kaléidoscope est éblouissant. » (Élisabeth Franck-Dumas, Libération) La rencontre sera animée par Jacques Abeille. |
Vendredi 16 janvier18h30
Marie-Hélène Lafon est née dans le Cantal en 1962. Depuis 1980 elle vit à Paris où elle enseigne les lettres classiques. Elle a publié une quinzaine d’ouvrages dont, chez Buchet-Chastel, les romans : Le Soir du chien (2001), Sur la photo (2003), L’Annonce (2009), Les Pays (2012). « La romancière nous offre ici un livre d’une beauté âpre, irradiant une formidable chaleur humaine. Joseph s’y présente à la fois comme figure métaphorique et témoin bien vivant d’un monde qui constitue le terreau nourricier de l’œuvre d’écriture entamée en 2001. Avec une évidence croissante, l’une des plus vigoureuses d’aujourd’hui. De nouveau, l’auteure arpente son territoire d’origine et de cœur. » [...] « Aux côtés de Bergounioux, Michon et Millet, Marie-Hélène Lafon s’est désormais installée comme la quatrième romancière du « désert central ». Fidèle au trait d’épure qui constitue sa marque distinctive, elle saisit d’un même mouvement un être et une terre avec une puissance d’évocation qui élève ce double portrait vers les hauteurs symboliques de l’art. La rude vie d’un simple, resté en marge du mouvement du monde. Depuis les débuts, une œuvre de première force discrètement se construit. » (Jean-Claude Lebrun, L’Humanité) La rencontre sera animée par Maïalen Lafite.
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Mercredi 14 janvier18h30Autour de son ouvrage Le capital fictif. Comment la finance s’approprie notre avenir publié aux éditions Les Prairies Ordinaires. Cédric Durand est économiste à l’Université Paris 13. Ses travaux portent sur l’organisation de l’économie mondiale et la dynamique du capitalisme. Il participe à l’animation de la revue Contretemps et au collectif des Économistes atterrés ; il a publié Le capitalisme est-il indépassable ? (Textuel, 2010) et dirigé l’ouvrage collectif En finir avec l’Europe (La fabrique, 2014). « Le développement accéléré des opérations financières est une des évolutions les plus remarquables au sein des pays riches depuis les années 1970. [...] L’accumulation contemporaine du capital fictif est déjà lourde des frimas de l’hiver. La sophistication financière a permis un temps de masquer la déconnection croissante entre, d’un côté, l’épuisement de la dynamique productive et, de l’autre, les exigences du capital et les aspirations des populations. La crise de 2007-2008 a fait tomber le voile : les politiques de rigueur, les réformes structurelles et la priorité donnée à la stabilité financière visent à faire prévaloir les attentes du premier sur celles des secondes. Tel est le ressort de la grande régression sociale contemporaine. » (extrait) Le débat, organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, sera animé par Matthieu Montalban.
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Mardi 13 janvier18h30Guy Di Méo pour son ouvrage Introduction à la géographie sociale publié aux éditions Armand Colin. Géographe, Guy Di Méo est professeur honoraire à l’Université Bordeaux Montaigne. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont : Les territoires du quotidien (L’Harmattan, 1996), Géographie sociale et territoires (Nathan, 1998), La géographie en fêtes (Géophrys, 2001), Les murs invisibles, femmes, genre et géographie sociale (Armand Colin, 2011). « Saisir ainsi l’espace géographique en tant que production sociale, mais aussi en tant que forme à la fois scénique et active, concrète et représentée, constitutive des pratiques et des interactions sociales, des luttes et des enjeux sociaux, substance même du quotidien, conduit à réfuter tout culturalisme… Sans nier pour autant l’importance des cultures. Sous le vocable de géographie sociale, cette géographie s’attache à ne jamais isoler de ses racines sociales la manifestation spatiale d’un phénomène culturel. Derrière la variété des cultures, mettre l’accent sur les structures sociospatiales qui les engendrent et qui portent leur masque permet de relever, partout, la présence de valeurs humaines universelles (universaux). À ce titre, la géographie sociale est bien un humanisme. » (Guy Di Méo, Introduction) La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.
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Vendredi 9 janvier20h
Francis Ancibure est psychologue au Centre Hospitalier de la côte Basque, chargé de cours de psychopathologie au Cnam et de criminologie à la faculté pluridisciplinaire de Bayonne. Il a déjà publié avec Marivi Galan-Ancibure : Les problèmes d’autorité avec l’enfant et l’adolescent (Dunod, 2011) et La pédophilie (Dunod, 2008). « Dès lors, il devient presque impossible de cerner l’essaim de la méchanceté ordinaire : c’est pourquoi Francis et Marivi Ancibure préfèrent «glaner» plutôt que de proposer une démonstration structurée, alternant citations littéraires [...] et approches psychologiques ou psychanalytiques (voire politiques), si variées qu’elles forment une sorte de panoptique d’où toutes les formes de «banalité du mal» sont visibles : la méchanceté que l’on exerce cruellement et celle, pire, qu’on inflige de façon sucrée et au nom du bien, la méchanceté de l’enfant, du pédagogue, du bureaucrate, de l’homme de science qui veut la «médicaliser», de l’organisation sociale, du marché, du «management», de la canaille et du petit homme… On a déjà beaucoup écrit sur la méchanceté, et on écrira encore : elle semble «increvable» en effet, ou insondable, parce que, ce n’est peut-être pas une boutade, «l’homme est capable du meilleur et du pire, mais c’est dans le pire qu’il est le meilleur». » (Robert Maggiori, Libération) La rencontre, organisée à l’initiative de Présence de la psychanalyse à Bordeaux, sera animée par Florence Briolais. |
Jeudi 8 janvier18h30
Benoît Bréville, rédacteur en chef au journal Le Monde diplomatique est aussi l’un des rédacteurs de l’ouvrage Manuel d’histoire critique, hors-série publié par Le Monde diplomatique. « Avec une équipe d’universitaires, de journalistes et de professeurs d’histoire-géographie, Le Monde diplomatique s’est lancé dans la réalisation d’un ouvrage accessible et exigeant, qui revisite les programmes de première et de terminale, de la révolution industrielle à nos jours. Ce contre-manuel ne se contente pas d’énoncer des faits : il les explique, les compare, les met en perspective, et démonte au passage quelques idées reçues. Il traite l’histoire « à parts égales », en accordant autant d’importance aux vaincus qu’aux vainqueurs, et donne toute sa place au Sud, souvent peu et mal traité. Loin des images officielles, son iconographie privilégie le travail des artistes, qu’il resitue dans les grands courants de leur époque. » « L’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous. Il peut être dérangeant. L’histoire n’est pas la morale. L’historien n’a pas pour rôle d’exalter ou de condamner, il explique. L’histoire n’est pas l’esclave de l’actualité. L’historien ne plaque pas sur le passé des schémas idéologiques contemporains et n’introduit pas dans les événements d’autrefois la sensibilité d’aujourd’hui. » (Appel collectif Liberté pour l’Histoire, 2005) |
Mardi 6 janvier18h30Pour l’ouvrage publié sous leur direction aux Presses Universitaires de Bordeaux : Dynamiques caribéennes. Pour une histoire des circulations dans l’espace atlantique (XVIIIe-XIXe siècles). Éric Dubesset est Maître de Conférences et chercheur au Centre Montesquieu de Recherches Politiques de l’Université de Bordeaux. Il a déjà publié Émancipations caribéennes (L’Harmattan, 2010) et La Caraïbe dans la mondialisation (L’Harmattan, 2011). Jacques de Cauna est Docteur d’État, historien et ancien diplomate. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Au Temps des Isles à sucre (Khartala, 1987), L’Eldorado des Aquitains (Atlantica, 1998) et Toussaint Louverture, le grand précurseur (Sud-Ouest, 2012). « [...] une importante contribution à la diffusion de l’état des connaissances actuelles sur l’histoire des circulations transatlantiques qu’il s’agisse, dans l’ordre du social, du juridique et du politique, des déplacements des hommes, des armées, des normes, des élites, des modèles et des idées. ou dans l’ordre économique et technique, des mobilités des marchandises, des capitaux, de l’information, des savoirs et des écrits. De l’époque de la traite négrière et des aventuriers à celle des abolitions et des indépendances nationales, l’océan Atlantique s’est érigé en espace d’échanges naturels en même temps qu’en lien fondateur entre l’Europe, l’Afrique et la Caraïbe sur lequel les auteurs ont voulu revenir ici en privilégiant le concept de circulation. » Les auteurs proposeront un dialogue autour de leur ouvrage. |
La Machine à Musique vous présente ses meilleurs vœux 2015. Et vous propose une opération promotionnelle du 7 au 17 janvier 2015 : pour l’achat de 4 CD, La Machine à Musique vous offre le « moins cher ». À partir du mois de janvier, le magasin est ouvert tous les lundis de 14h à 19h (et toujours du mardi au samedi, de 10h à 19h). |
Pour trouver vos livres, privilégiez la proximité et le conseil. C’est le sens de la campagne de communication lancée par les librairies indépendantes. Le site www.librairiesindependantes.com vous permet de géolocaliser la librairie la plus proche de chez vous. Entrez ici, vous êtes ailleurs, telle est l’invitation lancée par les librairies indépendantes à partir du 26 novembre, sous l’égide du Syndicat de la librairie française (SLF). À travers cette première campagne nationale, ces librairies sont plus que jamais résolues à faire valoir leurs atouts face à la grande distribution et aux géants du web. |
La librairie est ouverte aux horaires habituels : le lundi de 14h à 20h et du mardi au samedi de 10h à 20h et exceptionnellement : les lundis 8, 15 et 22 décembre de 10h à 20h, les dimanches 14 et 21 de 11h à 19h, le mercredi 24 de 10h à 18h, le mercredi 31 de 10h à 19h30. Les libraires vous proposent leur sélection de Noël 2014. |
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