La sélection de lamachinealire


Vendredi 28 novembre

20h

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Pour son livre Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux, publié aux éditions Les Liens qui Libèrent.

Roland Gori est Professeur émérite de Psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille, président d’honneur du Séminaire inter-universitaire européen d’enseignement et de recherche en psychopathologie et psychanalyse (SIUEERPP), psychanalyste membre d’Espace analytique. Il a été l’initiateur de L’Appel des appels en décembre 2008.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels : De quoi la psychanalyse est-elle le nom ? (Denoël, 2010), La dignité de penser (LLL, 2011), La fabrique des imposteurs (LLL, 2013), L’Appel des appels. Pour une insurrection des consciences (co-dirigé avec Barbara Cassin et Christian Laval, Les Mille et une nuits, 2009).

« [...] Roland Gori ne lâche pas le morceau. [...] C’est que la société, telle qu’elle décline aujourd’hui nos manières de faire et d’être, nous asservit bien au-delà de nos bureaux, nos usines ou nos champs. Ce qui est certes déjà un cataclysme. Mais, comme il le démontre justement et patiemment au fil de ses écrits, on assiste à une redistribution radicale de nos manières d’être au monde qui affecte notre vécu et l’idée même que nous nous faisions de notre existence, de notre bonheur. Promesse de bonheur : celle-ci est toujours présente, mais à des conditions qui n’ont plus rien à voir avec notre conception de la liberté et du vivre ensemble. Cette tendance à la déshumanisation qui fait rage dans tous les domaines est encore plus explorée ici que dans ses précédents ouvrages. » (Patrick Conrath, Le Journal des psychologues)

Le débat, organisé avec la collaboration de l’association ATLC, sera animé par Patrick Geffard.

 

Mercredi 26 novembre

18h30

 

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Organisé chaque année par la Cimade, le festival Migrant’scène vous invite sur les routes de l’Europe et s’intéresse aux paradoxes européens face aux migrations : Rêve(s) et tourmente(s) sur les routes de l’Europe.

Patrick Rödel lira à cette occasion des extraits du livre de Maylis de Kerangal : À ce stade de la nuit (éditions Guérin)

 

Mardi 25 novembre

18h30

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Co-fondateur des Rencontres de Chaminadour, Jean-Marie Chevrier habite la Creuse depuis toujours. Il est l’auteur, aux éditions Albin Michel, de sept romans : Zizim ou l’Épopée tragique d’un prince ottoman (1993), Une saison de pierre (1995), La seconde vie (2000), Le Navire aux chimères (2004), Un jour viendra où vous n’aimerez plus qu’elle (2007), Départementale 15 (2009) et Une lointaine Arcadie (2011).

« Été comme hiver, Madame porte une drôle de robe, hors mode, hors d’âge, un grand sac à charbon plein de poches pour affronter toutes les situations, une combinaison de survie qui fait fi des modes et des regards. Solide et altier, simple et travaillé, le roman de Jean-Marie Chevrier ressemble à ce curieux habit. On y entre comme on revêtirait une tenue monacale, conquis corps et âme par la vie cloîtrée qui nous est proposée, derrière les murs d’un château en décrépitude. Madame y vit seule, avec ses fantômes, sa servante en voie de décomposition et un invité régulier dont elle ne peut se passer : Guillaume, alias Willy [...]

Quand se passe ce huis clos ? Ce pourrait être au Moyen Âge ou au temps de Diderot. [...] Voilà le premier tour de force de ce livre sec, qui se laisse ­lentement irriguer par les larmes que les personnages ont trop longtemps contenues : Jean-Marie Chevrier a créé un univers féerique hors du temps, macabre et luminescent, version inversée de La Belle et la Bête où l’emprisonnement devient délivrance. »   (Marine Landrot, Télérama)

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Lundi 24 novembre

18h30

jpm2.jpgCarte blanche à  l’éditeur Jean-Paul Michel.

« Le choix du nom de William Blake & Co. Édit. fait explicitement référence au poète et graveur anglais William Blake (1757-1827). Et cela, parce que ce « singulier » de l’art, a, pendant sa vie entière, produit lui-même, matériellement, tous ses livres. Retrouvant en Occident la relation originelle de l’acte d’écrire et de l’acte de publier, il illustrait ses poèmes, les gravait, les imprimait et les diffusait un à un. Il rassembla ainsi en une seule personne, inséparablement, les figures du poète, du graveur, de l’imprimeur, de l’éditeur et du libraire. C’est sous le signe du désir continué de cette unité de pensée, de poésie, d’existence et d’action que Jean-Paul Michel créa les éditions William Blake & Co. à Bordeaux, en 1976.

La constance apportée depuis lors à la mise en œuvre de ce projet a nourri un catalogue d’œuvres de création comme d’œuvres de référence dont la diversité ne compromet jamais la visée profonde : ne publier rien que de subjectivement nécessaire, écrit dans une forme rigoureuse, et qui n’ait été tourné avec énergie vers la plus grande vérité et la plus grande beauté possibles. Plusieurs des plus grands auteurs contemporains ont tenu à publier à l’enseigne William Blake & Co., où leurs œuvres voisinent avec des classiques introuvables, des traductions et la littérature en train de se faire : un catalogue aimé des libraires, des bibliothécaires et des lecteurs. »

Le 56e numéro de la revue Nu(e) est consacré à Jean-Paul Michel.

La rencontre sera animée par Serge Canadas.

 

Vendredi 21 novembre

18h30

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Pour son récit Le tort du soldat publié aux éditions Gallimard (traduit de l’italien par Danièle Valin).

Erri De Luca est né à Naples en 1950 et vit à la campagne près de Rome. Refusant la carrière de diplomate à laquelle son éducation bourgeoise le prédestinait, il s’engage au sein du mouvement Lotta Continua puis multiplie les métiers manuels en Italie, en France et en Afrique. Il publie son premier livre Une fois, un jour en 1989 (Verdier, 1992). Ses récits tels Acide et Arc-en-ciel (Rivages, 1994 et 1996) rencontrent un vaste écho en Italie et en France, tant auprès de la critique que du public. Il collabore également au Mattino, le principal journal de Naples, et à divers autres périodiques. Aux éditions Gallimard ont paru notamment Montedidio (2002, prix Femina étranger), Noyau d’olive (2004), Le jour avant le bonheur (2010), Le poids du papillon (2011),  Aller simple (2012). Il est aujourd’hui un des écrivains italiens les plus lus dans le monde.

Le prix Jean Monnet de Littérature européenne, créé par les Littératures européennes de Cognac, vient de lui être attribué pour Le tort du soldat.

« C’est un court et dense récit dans lequel deux histoires s’enchâssent. Il y a d’abord celle de l’auteur narrateur, qui passe ses journées dans la montagne à pratiquer l’escalade, et qui, le soir, traduit du yiddish. À côté de lui, dans la salle du restaurant, un vieil homme raide et une femme plus jeune, sa fille. Elle sera la narratrice du second récit, après la fuite du vieil homme et sa mort, dans un accident de voiture, en montagne. [...]

Le Tort du soldat est, comme la plupart des récits d’Erri de Luca, d’une sobriété, d’une simplicité qui vont de pair avec une grande profondeur. Ne serait-ce que parce que le présent est irrigué par le passé, que rien n’est jamais sans écho. Les deux récits sont fondés sur des parallèles [...]«    (Norbert Czarny, l’École des lettres)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Jeudi 20 novembre

18h30

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Autour du recueil de poèmes et fables Habanera (éditions Pleine Page) de Myriam Charvin, illustré par Michel Suffran.

Myriam Charvin est fonctionnaire territoriale. Membre de la Sacd depuis 1994, elle est l’auteur de trois recueils poétiques, de contes pour enfants et de pièces de théâtre dont Les Redoublants (primée par Arts et Lettres de France) ; elle écrit également des textes et compose des musiques de chansons. La poésie est son mode d’expression privilégié.

 Michel Suffran est l’auteur d’une œuvre prolifique et extrêmement diverse : roman, poésie, histoire, nouvelle, essai, biographie… avec une prédilection pour la création théâtrale. Récompensé par le Grand Prix littéraire de la ville de Bordeaux, il est également membre de l’Académie des sciences, arts et belles lettres de Bordeaux.

 

Graves ou légers,
ironiques ou tendres,
chantés ou murmurés…
Quel fil d’or
sinon la grâce d’aimer
pourrait rassembler
en un seul bouquet
cette floraison de poèmes ?

(Michel Suffran)

Lectures, rencontre animée par Bernard Daguerre.

Mercredi 19 novembre

18h30

nkoussou2Autour de son ouvrage : Enfants soldats… enfants sorciers ? Approche anthropologique dans l’Afrique des Grands Lacs (éditions L’Harmattan).

Ethnologue (DESS de l’université Paris VII – Diderot) et médiatrice interculturelle pendant une vingtaine d’années au Centre d’ethnopsychiatrie Georges-Devereux (université Paris VIII), Geneviève N’Koussou est la fondatrice du centre pilote « L’Abeille heureuse » destiné à aider des enfants ex-soldats dits « sorciers » à se reconstruire, au Congo-Brazzaville.

« Le nombre d’enfants soldats s’élèverait à 300.000 dans le monde, dont un tiers en Afrique. Cet ouvrage complète une vision trop typiquement occidentale du statut de l’enfant et de la psychothérapie pour aider les ex-enfants soldats ou kadogo, maintenant accusés d’être des « enfants sorciers » et souvent malmenés par la société. Son approche ethnopsychiatrique se fonde sur une connaissance intime de l’histoire et de la diversité culturelle et linguistique de l’Afrique des Grands Lacs. »

Le débat sera animé par Claire Mestre.

 

Mardi 18 novembre

18h30

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Présentation de l’ouvrage collectif  Israël-Palestine : le conflit dans les manuels scolaires publié aux éditions Syllepses.

« En septembre 2013, des propositions de changements dans les programmes d’histoire ont été présentées au Conseil supérieur de l’éducation. Il s’agit de donner plus de place au Moyen-Orient. À la demande de l’Association France Palestine Solidarité, du Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les universités palestiniennes et de l’Institut de recherches de la FSU (principal syndicat enseignant), les auteurs de ce livre examinent la représentation du conflit israélo-palestinien dans les manuels scolaires, essentiellement, d’histoire, de la classe de 3e à la Terminale.

L’objectif est double : – Faire un travail scientifique critique des contenus, non pas dans un esprit partisan, mais comme des « veilleurs » de la vérité historique. – Interpeller les rédacteurs des manuels, les éditeurs et le ministère de l’éducation nationale. Nurit Peled-Elhanan pour Israël, Samira Alayan pour la Palestine, Michaël Walls pour la Suède et Sandrine Mansour-Merien pour la France partagent ici leurs réflexions issues de leurs travaux de recherche et analyses réalisées à partir de l’étude de dizaines de manuels scolaires.

[...] L’ouvrage, accessible à tous, est important pour comprendre les logiques à l’œuvre dans le « conflit israélo-palestinien ». Enseignants, étudiants et lycéens y trouveront un intérêt particulier, en raison de l’originalité même du document, de son approche et de son contenu. »

Le débat sera animé par Jacques Brunet.

Vendredi 14 novembre

18h30

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Pour son roman L’Aquarelliste publié aux éditions Les Deux Terres (traduit de l’italien par François Rosso).

Beatrice Masini est née à Milan où elle vit et travaille. Elle a deux enfants. Journaliste (Il Giornale, La Voce), éditeur (Fabbri editori), traductrice (notamment de Harry Potter), elle est l’auteur d’une vingtaine de livres pour enfants et adolescents dont beaucoup traduits en français et dans une vingtaine de pays. Elle est lauréate en 2004 du prestigieux Italian Andersen Prize.

« L’Aquarelliste commence comme un inoffensif roman d’apprentissage – une jeune fille, artiste employée par une noble famille lombarde, éclôt à elle-même et au monde – pour s’achever en une cruelle leçon de vie. Le jouet de ce conte doux-amer est Bianca, « l’astre naissant de la botanique illustrée ». Le fantasque et impénétrable poète don Titta l’a priée de dessiner les fleurs de son jardin. À l’observation précise et poétique des hellébores, tulipes et autres feuilles de micocoulier se substitue rapidement un regard affûté sur son entourage : donna Clara, la maîtresse de maison, beauté fanée prompte à radoter ses souvenirs, le comte Bernocchi, dont le regard salive sur le corps des petites servantes, Innes, le précepteur ombrageux à l’idéal politique floué… Beatrice Masini est une habituée des rayons « jeunesse » italiens. Mais dans ce premier roman pour adulte, la naïveté n’est qu’un voile sur de tranchantes épines. Épatant. »  (Victorine de Oliveira, La Vie)

La rencontre, organisée avec la collaboration de Médiaquitaine, sera animée par Lise Chapuis.

 

Jeudi 13 novembre

18h30

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Pour son livre La Révolution française et l’histoire du monde. Deux siècles de débats historiques et politiques, 1815-1991 (éditions Armand Colin).

Jean-Numa Ducange est Maître de conférences (histoire contemporaine) à l’Université de Rouen, spécialiste de l’histoire croisée des gauches en France et dans les pays germanophones et de la Révolution française.

Il a déjà publié : La Révolution française et la social-démocratie. Transmissions et usages politiques de l’histoire en Allemagne et Autriche (1889-1934), (Presses Universitaires de Rennes, 2012) et Marx, l’histoire, les révolutions (La ville brûle, 2010). Il est l’auteur de nombreux articles et participations à des ouvrages collectifs.

« Depuis 1815, la question n’a cessé de hanter des générations d’historiens et responsables politiques à l’échelle internationale : comment écrire l’histoire de la Révolution française ? Au XIXe siècle, elle fascine et suscite la critique des révolutionnaires français mais aussi allemands, italiens, latino-américains et russes. Au XXe siècle avec la révolution de 1917 et le mouvement anticolonial, elle devient la référence obligée de toute réflexion sur un processus révolutionnaire.
En parallèle, un mouvement vers une écriture scientifique des événements se fait jour, des États-Unis au Japon. Référence inscrite dans le « grand récit » hexagonal, la Révolution suscita ainsi une réception mondiale, où histoire et politique furent souvent liés. C’est de ce mouvement complexe dont cette synthèse entend rendre compte. »

Le débat, organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, sera animé par Alexandre Fernandez.

Mercredi 12 novembre

19h

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Pour son roman Une éducation catholique paru aux éditions Gallimard.

Catherine Cusset est née à Paris en 1963. Ancienne élève de l’École Normale Supérieure et agrégée de lettres classiques, elle a enseigné pendant douze ans à l’université de Yale aux États-Unis. Elle est l’auteur d’un récit New York journal d’un cycle (Mercure de France, 2009) et de dix romans, dont En toute innocence (1995), Le problème avec Jane (Grand prix littéraire des lectrices de Elle 2000), La haine de la famille (2001), Confessions d’une radine (2003), Un brillant avenir (Prix Goncourt des Lycéens 2008) et Indigo (2013). Elle est traduite dans une quinzaine de langues. Elle vit depuis vingt ans à New York avec son mari et sa fille.

« La foi vibrante de la Marie de 10 ans se confond avec son amour frustré pour son père et oscille entre des petitesses et des élans de sainteté. La voilà, avant sa première communion, qui confesse un vol mais à demi, tâche de moins haïr sa sœur, mais demande à sa mère d’admettre qu’elle aussi la déteste, trahit une amie mais tend héroïquement l’autre joue lorsque l’amie la gifle. Puis c’est l’adolescence… [...] Marie va toujours, cent fois dévote et cent fois renégate. Car si Dieu est partout dans ce livre-là, c’est qu’il est mobile, fluent, infusant… peut-être indéracinable. »   (Marion Cocquet, Le Point)

Organisée dans le cadre du Salon littéraire de la Villa 88, la rencontre, animée par Pierre Mazet, se déroule à la Villa 88 (88 rue Saint Genès, 33000 Bordeaux), sur inscription au 05.56.10.10.10. En partenariat avec Fradin Culture et Escale du Livre.

Mardi 4 novembre

18h30

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Jean-Claude Gillet pour l’ouvrage collectif dont il a assuré la coordination : L’école bordelaise dans le réseau international de l’animation (2003-2013) publié aux éditions L’Harmattan.

Jean-Claude Gillet est professeur émérite en sciences de l’éducation à l’Université de Bordeaux Montaigne. Ses travaux portent sur l’éducation populaire, l’animation et la vie associative. Il est codirecteur de collection chez L’Harmattan et aux Presses Universitaires de Bordeaux et auteur de nombreux articles et ouvrages sur l’animation professionnelle : Animation et animateurs. Le sens de l’action (L’Harmattan, 1995), L’animation dans tous ses états (ou presque) (L’Harmattan, 2005), L’animation en questions (Érès, 2006).

Recueil de contributions issues des six rencontres de l’Association des départements carrières sociales de France qui se sont tenues dans divers pays de 2003 à 2013, cet ouvrage est donc constitué de certaines des productions théoriques bordelaises marquantes concernant les champs de l’animation professionnelle (avec parfois des professionnels associés), présentées lors de ces rassemblements internationaux organisés à chaque fois par des universités locales. La prochaine rencontre de ce type aura lieu en 2015 et sera organisée en Amérique du Sud par une université de Bogota.

 La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.