La sélection de lehcim


Mardi 25 septembre

18h30

couv Eleonore.jpg

Pour son livre : Éléonore ou les menus plaisirs (éditions Confluences).

Agrégé d’histoire, Jean-François Lhérété est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La France en recomposition (Gallimard, 2006).

« L’idée de convoler n’était pas venue spontanément à l’esprit d’Arthur Croquignol du Failly. Sa condition de célibataire lui convenait à merveille ; pas un instant de sa banale existence l’idée de troquer la tranquillité dont il jouissait contre les piètres vicissitudes de la vie familiale ne l’avait effleuré.
Arthur se trouvait le dernier rejeton d’une famille de la petite bourgeoisie périgourdine dont l’aïeul, Aldebert Croquignol, marchand de bétail enrichi pendant la Révolution, avait ajouté à son patronyme pour faire plus chic le nom de la terre du Failly dont il avait fait l’acquisition. Bien avant son baccalauréat, qu’il réussit de justesse à sa quatrième tentative, le jeune Croquignol s’était résolu à vouer son existence et par la même occasion la haine que lui inspiraient ses semblables à la défense de l’ordre public, des bonnes moeurs et de la propriété. Il s’était dirigé vers l’état de magistrat comme d’autres se sentent convoqués au service de Dieu. Après s’être fait remarquer dès le début de sa carrière au sein d’obscures juridictions par l’implacable sévérité de ses verdicts, il s’appliquait depuis qu’il était devenu procureur dans sa ville natale à traquer sans relâche escrocs et assassins, quitte à faire condamner plus souvent que de raison des braves gens qui n’étaient ni l’un ni l’autre.
L’exercice de ce sacerdoce répondait assez exactement à ce qu’il attendait de la vie. A quarante-sept ans – il en paraissait à peine vingt de plus – Arthur avait trouvé dans l’exercice impitoyable du droit pénal une félicité, malheureusement tempérée par un caractère chagrin, que tant d’autres cherchent confusément dans des voies saugrenues sans jamais la rencontrer. » (extrait)

Vendredi 21 septembre

18h30

carlson.jpgPour son livre : Cinq ciels (éditions Gallmeister).

Au cœur de l’Idaho et des montagnes Rocheuses, trois hommes se trouvent réunis pour réaliser une étrange construction au-dessus d’un canyon. Chacun est muré dans son propre isolement et tente de fuir son passé Il y a d’abord Arthur Key, colosse taciturne qui a subitement quitté Los Angeles, puis le jeune et indolent Ronnie Panelli, petit voleur à la tire. Tous deux ont été embauchés à la hâte par Darwin Gallegos, lui-même en colère contre Dieu et les hommes après le décès accidentel de sa femme. Sur le site grandiose de ce chantier suspendu entre ciel et terre, une amitié profonde va se tisser entre les trois hommes qui se libèrent peu à peu de leurs obsessions, tandis qu’une ombre funeste plane sur le projet.
À travers une prose lyrique et envoûtante, Ron Carlson impose avec Cinq ciels son incroyable talent à mettre en scène des destins brisés dans des décors éblouissants.

Ron Carlson est né en 1947, en Utah. Il est l’auteur de plusieurs recueils de nouvelles et de quatre romans qui ont reçu de nombreuses distinctions aux États-Unis. Il enseigne la littérature à l’Université de Californie, à Irvine, et vit à Huntington Beach.
Les éditions Gallmeister ont déjà publié en 2011 son roman Le Signal, paru en 2009 aux U.S.A.

Rencontre animée par Bernard Daguerre, avec la participation d’Olivier Gallmeister.

Vendredi 14 septembre

20h00

rouillon.jpgPour son livre Les autistes doivent-ils nous écouter ou devons-nous les entendre ? publié aux éditions du Losange.

« Ouvrage bienvenu dans le contexte actuel en France où le débat sur l’autisme fait rage et la psychanalyse est attaquée de toutes parts. Mais c’est d’abord le témoignage d’une clinique de la rencontre avec le sujet. Clinique du respect, de l’invention, de la singularité. Singularité du côté des enfants, des adolescents; singularité aussi du côté des intervenants et c’est dans la rencontre que peut naître autre chose, un autre rapport à l’Autre et au monde… » (Catherine Heule)

« Si l’autisme reste pour celui qui fait la rencontre d’êtres parlants qui en sont affectés, une énigme, le terme même d’autisme est un paradigme de la façon dont la question du mental est traitée dans nos sociétés modernes.
C’est en effet, à partir de la question de l’autisme, que la notion de maladie mentale, pour ce qui concerne les enfants, est devenue obsolète, qu’elle a laissé progressivement la place à la dimension du handicap. Le handicap qui trouve sa cause hypothétique dans les profondeurs du corps, entre neurones et gènes, vient nommer un déficit, un dysfonctionnement qu’il s’agit de compenser par la voie d’apprentissages permettant à l’autiste d’accéder à l’autonomie, ce qui est un comble pour celui qu’on définit comme en retrait de tout lien social.
Dès son plus jeune âge, il s’agit de donner un diagnostic à ses troubles, il s’agit de le stimuler, de le soumettre à des apprentissages afin qu’il sorte de son monde, afin qu’il puisse vivre dans le nôtre en se sentant utile. On devine qu’il s’agit là d’une tâche infinie qui laisse peu de repos aux différents protagonistes de cette aventure qui se décline en livres, reportages et témoignages… » (Jean-Pierre Rouillon)

Jean-Pierre Rouillon est psychanalyste à Clermont-Ferrand, membre de l’École de la Cause freudienne, directeur du Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette.

Rencontre organisée par l’Association de la Cause freudienne – Aquitania et animée par Philippe Lacadée et Daniel Roy.

Jeudi 13 septembre

18h00

marquet.jpgConférence autour de l’ouvrage : Adrien Marquet : secrets et souvenirs (éditions Dossiers d’Aquitaine)
Né en 1950, poète, passionné d’histoire contemporaine et de culture romaine, Franck Lafossas est magistrat à la cour d’appel.

« C’est une valise comme on n’en fait plus. Sans roulettes et tout en angles droits. Son cuir de pécari est marqué de taches d’humidité, signes d’un séjour prolongé dans un lieu retiré. De fait, elle a été extraite il y a quatre ans du capharnaüm qu’était devenu le grenier de Robert Ducos-Ader, avocat et professeur de droit bordelais, aujourd’hui décédé.
Benoît Ducos-Ader, son fils, et Fabien, son petit-fils, tous deux également avocats sur la place bordelaise, ont tout de suite compris de quoi il retournait. C’était la valise des papiers et objets intimes d’Adrien Marquet, le prédécesseur de Jacques Chaban-Delmas à la mairie de Bordeaux (de 1925 à 1944).
Marquet a tout pour passionner les historiens. Initiateur de plusieurs monuments renommés de la ville à l’époque Art déco (la Bourse du travail, le stade du parc de Lescure, la piscine Judaïque…), il a été aussi ministre de l’Intérieur du maréchal Pétain après avoir appartenu au Cartel des gauches et à la SFIO. Condamné à dix ans d’indignité nationale en 1948, puis gracié cinq ans plus tard, il termina sa vie en campagne électorale, foudroyé le 3 avril 1955 par une crise cardiaque sur la scène de l’Athénée municipal au cœur de la ville. Celle-ci ne lui organisa pas moins des obsèques grandioses… » (Hervé Mathurin, Sud-Ouest)

Dialogue avec Benoît Ducos-Ader, rencontre animée par André Desforges.

Mardi 11 septembre

18h00

richelle.jpgJean-Luc Richelle pour son ouvrage : Une ville socioculturelle ? Animation médiatrice et politique jeunesse à Bordeaux 1963-2008 (Carrières Sociales éditions)

« L’enjeu d’une animation qui fait vivre une ville socioculturelle est celui d’une émancipation sociale qui repose sur une autonomisation des citoyens au sein d’espaces publics critiques. À l’opposé une animation qui entretient une adaptation sociale, comme seul effet d’une régulation sociale, repose sur la neutralisation d’une urbanité de confrontation et des rapports sociaux sous jacents. Le défi de la constitution d’une ville socioculturelle conduit les acteurs urbains, qui peuvent y contribuer, à de tels choix. Bordeaux est à la fois une ville romantique par les sociabilités que ses quartiers abrite, une ville éclatée par des inégalités socio spatiales qui la traversent et ne devient une ville socioculturelle que si ses aménageurs et ses acteurs qui la transforment et « l’habitent », pas seulement ses résidants, s’y emploient. Par une approche de la dimension spatiale de l’animation des jeunes relevant de la géographie urbaine et sociale, l’auteur déplie dans sa recherche la question du sens que les acteurs de la ville veulent donner à la vie sociale. »

Jean-Luc Richelle est maître de conférences en géographie sociale et dirige le département Carrières sociales de l’IUT Michel de Montaigne – Bordeaux 3.

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Vendredi 13 juillet

18h00

Autour de son ouvrage : La décennie bordelaise, pour une nouvelle politique urbaine ; entretiens avec Jean Viard (éditions de l’Aube).

« La croissance urbaine, la métropolisation, ne sont pas des menaces. Elles sont une chance, une bonne nouvelle, une opportunité qu’il faut saisir. La métropolisation, c’est l’espoir d’une offre urbaine plus riche et plus variée, de services plus nombreux et accessibles à tous, d’une plus grande ouverture sur le monde. Les villes d’aujourd’hui ne sont pas des excroissances monstrueuses greffées sur une nature idyllique qu’elles défigureraient. Elles sont le lieu de vie de l’immense majorité de la population. Elles sont le moteur de la croissance, le creuset de la nation, le cœur battant du pays. Elles ne désertifient pas la France, au contraire : leur dynamisme profite à tout le territoire. Le pays va bien quand ses villes vont bien, et c’est pour ça qu’il est important d’avoir une politique urbaine ambitieuse, conduite à l’échelle métropolitaine.
C’est précisément ce qu’on essaie de faire à Bordeaux. Accompagner la croissance rapide de ce territoire à l’attractivité retrouvée, et faire en sorte qu’elle profite à tous. Bâtir de nouveaux logements, créer de nouveaux quartiers pour empêcher l’étalement urbain et mettre un terme à la relégation des ménages modestes, des familles, aux marges de l’agglomération, loin des emplois et des services. Préserver les 50 % d’espaces verts qui composent le territoire de la Cub, et mettre la nature à la portée de tous. Utiliser tout le potentiel des nouvelles technologies pour faire une ville plus souple, plus fluide, plus « intelligente ». Rassembler les énergies pour que tous – habitants, associations, syndicats, entreprises… – travaillent ensemble à donner naissance à ce nouvel « écosystème » métropolitain. Tels sont les grands axes du projet que la Cub porte pour la métropole bordelaise et que je développe dans mon livre… Puisse le lecteur en sortir un peu moins suspicieux à l’égard des villes, et un peu plus confiant dans l’avenir. Ce livre alors aura atteint son but ! »

Maire de Blanquefort de 2001 à 2012, Vincent Feltesse est président de la Communauté urbaine de Bordeaux depuis 2007. Il vient de faire son entrée à l’Assemblée Nationale.

Rencontre débat avec Marc Lajugie (La Mémoire de Bordeaux) et Philippe Plisson (député de la 11e circonscription de la Gironde).

Jeudi 28 juin

18h30

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Michel Butel souffrant, la rencontre est reportée à une date ultérieure.

Autour de la revue L’Impossible.

« Vingt ans séparent L’Autre Journal de L’Impossible. Le trait d’union : leur créateur, Michel Butel, toujours porteur d’une envie insatiable de presse différente.
L’Autre Journal… Rarement un magazine disparu n’aura été entouré d’une telle aura mythique, y compris auprès de ceux qui, trop jeunes, ne l’ont pas connu.
Vingt ans, presque jour pour jour, après la disparition de ce mensuel de légende, Michel Butel, des rêves plein la tête, lance un nouveau magazine au titre improbable : L’Impossible.
Ça aurait pu être l’inverse, sauf que l’improbable est devenu possible, à coup d’acharnement presque thérapeutique, de parcours du combattant (de la presse) épuisant, et d’un réseau d’amitié indispensable à ce genre d’aventure… Ce mensuel, auquel ont contribué plusieurs signatures amies, ne ressemble à aucun autre… C’est… un autre journal. » (Pierre Haski, Rue 89).

« Je mettais la presse, et je mets toujours la presse – je conçois que ça soit assez bizarre, et peut-être avec les années qui passent de plus en plus bizarre, vu ce qu’est devenue la presse ou ce qu’elle persiste à être – à l’égal d’une œuvre. Je pensais et je pense encore qu’un journal peut être beau et avoir l’importance, pour ceux qui le font comme pour ceux qui le lisent, qu’ont les œuvres d’art et les films… » (Michel Butel)

Michel Butel présentera la deuxième livraison de la revue.

Vendredi 22 juin

18h30

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Pour son roman À contrecœur (éditions Qui Lit Vit).

Marc Langlois a 38 ans. Il est né et a grandi à Versailles. Il est aujourd’hui responsable de la vente à distance dans une grande entreprise de e-commerce de la région bordelaise.

« C’est l’histoire d’un « jeune ménage ». Parisien. C’est l’histoire d’une vie qui s’étale sur les parvis d’église, autour d’un poulet rôti le dimanche, de fonds communs de placement et de performance…
C’est l’histoire de valeurs familiales ébréchées…
C’est l’histoire de cadres auxquels on avait promis bonheur et réalisation de soi…
Et surtout, c’est l’histoire de non-dits fantomatiques, celle d’un monde désarticulé, peuplé de smartphones et d’expédients, où l’alcool se pose en imparable exutoire.
Et puis, il y a Paul… »

La rencontre sera animée par son éditrice, Martine Drouart-Meys.

Mercredi 20 juin

18h30

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À propos de son livre Les secrets de l’isoloir (éditions Le Bord de l’eau).

Professeur de sociologie politique à l’université de Paris Ouest Nanterre La Défense, auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du vote Histoire sociale du suffrage universel 1848-2000 (Points-Seuil, 2002), Alain Garrigou est aussi spécialiste des sondages L’ivresse des sondages (La Découverte, 2006).

« Si la démocratie nous paraît aujourd’hui être un système politique bien « naturel », on oublie trop souvent que les attitudes, les gestes et les manières de penser qui lui sont associés sont le résultat d’apprentissages longs, parfois difficiles et conflictuels. Ainsi, isoler l’électeur pour rendre son vote secret n’avait rien d’évident dans une France qui, malgré l’adoption du suffrage universel en 1848, concevait la fête électorale comme une simple confirmation des élites sociales. Ce n’est qu’après cinq navettes parlementaires entre 1889 et 1914 (soit vingt-cinq années de débats !) que l’isoloir et l’enveloppe furent adoptés. L’isoloir eut le temps d’avoir plusieurs sobriquets : « le confessionnal laïque et obligatoire », « l’alcôve », « la roulotte », « le cabinet » ou encore « le petit local » en référence à la pièce du palais Bourbon destinée à recevoir les parlementaires troublant l’ordre des séances et refusant d’obéir au président. Votes collectifs où un village entier, sortant de l’Église, ne glissait qu’une seule enveloppe, bulletins de couleur glissés sans enveloppe dans un vase sous le regard attentif des principaux propriétaires fonciers… toutes ses pratiques, en usage jusqu’à la fin du XIXe siècle, avaient un même objectif : plébisciter l’ordre social existant. »

Rencontre organisée en partenariat avec la LDH et les Amis du Monde Diplomatique, animée par Michelle Ferriere et Jean Dominique Peyrebrune.

Mardi 19 juin

18h30

tabucchi.jpgRencontre avec Lise Chapuis, traductrice de quelques œuvres d’Antonio Tabucchi.

« Né en 1943 à Pise, Tabucchi était-il italien, portugais, français ou universellement européen, par les langues qu’il pratiquait et les voyages qu’il effectuait ? L’anecdote raconte qu’arrivé tout jeune à Paris, il tomba sur un livre de Pessoa et qu’il le traduisit, inaugurant ainsi une complicité littéraire qui ne cessa jamais. C’est que l’errance pour ce formidable écrivain n’était pas une simple absence ni le refus de s’attacher aux choses de la vie. Avec Place d’Italie, son premier roman (1975), comme avec ceux qui suivirent et lui conférèrent une place de premier plan parmi les écrivains, Antonio Tabucchi forgea peu à peu une œuvre singulière dans laquelle tous peuvent se reconnaître. » (Gilles Heuré, Télérama)

Antonio Tabucchi est décédé le 25 mars dernier à Lisbonne.

Directrice de la collection Selva selvaggia aux Éditions de l’Arbre vengeur, Lise Chapuis traduit des œuvres littéraires italiennes depuis  plus de vingt ans. Docteur en littérature comparée et enseignante, elle anime également des ateliers de traduction.

Dominique Garras (compagnie Gardel) lira aux côtés de Lise Chapuis des morceaux choisis de l’œuvre de Tabucchi.

Samedi 16 juin

11h00

riot-novel.jpgPour leur ouvrage Vive la co-révolution ! (éditions Alternatives).

Docteur en économie, fondatrice du média en ligne Écolo-Info, Anne-Sophie Novel est journaliste indépendante et formatrice.

Intervenant auprès de grandes écoles (HEC, Centrale Paris, ESC, etc….) sur les thématiques de management responsable, Stéphane Riot est le fondateur du collectif NoveTerra.

« Cet ouvrage montre en quoi le phénomène collaboratif influence profondément nos organisations (groupes humains, associations, collectivités, mouvement politique, entreprises, etc.). L’émergence du web participatif facilite la mise en réseau et encourage la transparence des échanges : cette logique imprègne peu à peu notre façon de penser, d’agir, de consommer (mouvement de “consommation collaborative” qui nous incite à covoiturer, cotravailler, “louer citoyen”, etc.), mais aussi d’entreprendre (dépasser la logique de compétition), de militer et de manager. Qualifiée de “radicale” par certains hommes d’affaires américains convaincus de l’urgence de travailler en bonne intelligence pour construire le monde durable de demain, la collaboration peut renouveler nos façons de faire à différents niveaux de la société. En le faisant passer du “moi” au “nous”, la co-révolution donne un autre espace de déploiement concret au développement durable. »

Vendredi 15 juin

18h30

LaHavane.jpgPour son livre La Havane (éditions Elytis).

Françoise Escarpit est née en 1943 à Paris. Depuis 1989, elle a parcouru comme journaliste une grande partie de l’Amérique latine. Correspondante à Cuba et au Mexique, elle a couvert les événements du Chiapas de 1994. Elle a été rédactrice pour de nombreux journaux : Le Monde Diplomatique, L’Humanité, Politis, Sud-Ouest, La Dépêche, France Inter, Proceso, El Financiero, La Jornada…

« Je n’avais pas seize ans. Mes copines adoraient Gilbert Bécaud et moi Luis Mariano. Sur un mur de ma chambre, étaient punaisés, photos, coupures de presse, Haroun Tazieff ou Fidel Castro. Avec le premier, mes parents m’ont refusé l’autorisation d’une expédition à l’Etna. Avec le second, l’épopée des guérilleros de la Sierra Maestra a enthousiasmé ma vie, nourri mon romantisme adolescent puis mes engagements adultes. Je ne savais pas que j’étais déjà allée à Cuba. Je ne savais pas non plus que j’y reviendrais, souvent. J’ignorais aussi que j’enseignerais un jour pour faire aimer la part latino-américaine de ma culture, que les volcans continueraient à soulever en moi une émotion sans fin et que le journalisme serait, finalement, mon métier et La Havane mon premier poste, mon baptême du feu. »