La sélection de lehcim


Louis Ruiz

Samedi 5 novembre

11 h

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Nous recevons Louis Ruiz pour son ouvrage L’enfant méchant, l’enfant mauvais : un mouvement mélancolique chez l’enfant, paru aux éditions Érès.

« À partir de multiples exemples cliniques, Louis Ruiz propose une relecture novatrice et féconde de la définition psychopathologique de la mélancolie qu’il ne réduit pas à l’unique état de maladie mais élargit à l’idée qu’un mouvement mélancolique peut être utile au sujet pour se séparer de son environnement premier. »

La rencontre sera animée par Gérard Bazalgette et Jean-Louis Queheillard.

Bernard Andrieu

Vendredi 4 novembre

18 h 30

Nous recevons Bernard Andrieu autour de L’écologie corporelle publié aux éditions Atlantica.

« Se déplacer à pied, prendre l’air, transformer l’énergie solaire, s’enfoncer dans la terre, se trouver bien dans l’eau [...] sont autant de modes d’écologiser son corps au quotidien. Si le corps éprouve en lui l’effet des éléments sans les subir, l’interaction avec la nature ne pourra plus nous isoler de la nécessaire restauration écologique de l’environnement.
Aucune conférence mondiale ne remplacera la conscience corporelle de notre interaction quotidienne avec les éléments, car l’écologie corporelle est réflexive et sensorielle. »

Le débat sera animé par Anne-Sophie Sayeux.

Lettres du monde : « Étranges argentins »

Jeudi 3 novembre

18 h 30

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« Une soirée pour saluer trois publications originales : Op Oloop de Juan Filloy (traduit par Céleste Desoille, éditions Monsieur Toussaint Louverture), journal de bord d’un psychorigide, roman salué par Sigmund Freud à sa sortie en 1934 ; Le désert et sa semence, unique roman de Jorge Báron Biza (traduit par Denis et Robert Amutio, éditions Attila), inspiré par les destins tragiques et sulfureux de sa famille ; le troisième numéro (et il n’y en aura que quatre) de la très belle revue Tango qui s’intéresse aux voyageurs excentriques, et fait une large place à Buenos Aires, avec un supplément consacré à Borges ».

En partenariat avec Lettres du Monde, nous recevons Benoît Virot, des éditions Attila, Dominique Bordes, des éditions Monsieur Toussaint Louverture et Jean-Louis Ducournau, fondateur de la revue Tango. Mario Dragunsky, de la Compagnie 4Cats nous fera lecture de quelques textes.

La rencontre sera animée par Olivier Desmettre.
http://www.lettresdumonde.com/

Iñigo de Satrustegui

Jeudi 27 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Iñigo de Satrustegui pour son dernier recueil de nouvelles, Trois cahiers publié aux éditions William Blake and Co.

« Je passe mon temps en promenades. Le rythme de mes pas, la campagne, les bruits, tout pénètre en moi profondément et se suffit. Brahim, à Timimoun, parlait toujours par paraboles. Si je devais rester ici, je finirais comme lui.
Comme je marche, sorti du village, au long de vignes inondées, je regarde sauter, rang après rang, le reflet de la lune. Deux amers alignés définissent un cap. J’obtiens à chaque pas, des deux extrémités de cette traînée blanche, une route nouvelle que je perds aussitôt. »

« Avec ses Trois cahiers, Iñigo de Satrustegui signe une chanson de gestes, de signe, de sens, magistrale. Il fait fait grand œuvre. Il ouvre le ciel et dans le sillage de son texte, soudain, tout semble possible. » Serge Airoldi, Le Festin, automne 2011.

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Bernard Duché

Mardi 25 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Bernard Duché pour son premier roman, L’ange gardien, publié aux éditions Confluences.

« L’ange  gardien est l’histoire bouleversante d’un homme qui quitte travail, amis et domicile à la suite d’une série d’événements douloureux et traumatisants.
Par hasard, il se retrouve sur la route des Corbières et des châteaux cathares, assailli par un mal tout aussi mystérieux qu’un tableau entrevu dans son enfance et qui revient à son esprit de manière obsessionnelle.
Dans une manière de road movie à travers les routes du sud de la France, il va traverser des lieux, rencontrer des personnages étonnants : un disquaire ombrageux, un cafetier philosophe, une psychiatre convalescente ou une walkyrie aux yeux d’azur, qui vont d’une certaine façon l’accompagner jusqu’à sa destination finale.
Roman de l’irrémédiable, L’ange gardien n’est pas pour autant un roman sombre et désespéré. L’épilogue, tellement imprévisible, en est le témoin lumineux. »

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Frédéric Léal

Vendredi 21 octobre

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Nous recevons Frédéric Léal, autour de son dernier recueil, Peigne-jaune, publié aux éditions de l’Attente.

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«Accroche-toi. Le début de l’histoire, on l’a su par Chris. Si, rappelle-toi : c’est elle-même qui nous l’a raconté.
Bref.
non
Paul ? Génial !
tait gé nial.
non mais laisse-moi raconter
Il
couinait tout le temps
Il couinait tout le temps
tout-le-temps
toutletemps
des litanies sur ses patients – il les adorait – des litanies incessantes sur les « casse-berles » comme il les appelait, «tu peux pas savoir comme ils me pompent le mou.
peux plus
Paul tout craché
= se plaint sans arrêt. »

« Et voilà! Le bon docteur récidive avec son sixième opus aux éditions de l’Attente. Troisième dans la série des « peignes », toujours aussi décoiffant, le Peigne-jaune a du mordant dans les interstices fictionnels et frise le kidnapping déontologique. Où l’on assiste en trois volets aux faiblesses d’un médecin en milieu rural face à une brute épaisse et son chien Sarko. Préparez vos boules Quiès. » (éditions de l’Attente)

La rencontre sera animée par Franck Prujat, son éditeur.

Exposition autour du livre Joseph l’insoumis

Du 17 au 31 octobre

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Je me souviens du premier jour au camp, comme d’un choc thermique. Les gens ici étaient si vrais, si massifs. J’étais indéniablement avec des guépards, des ours, des mystères. Je ne voyais partout que de la noblesse, de la tenue, de la beauté. »
Ainsi parle Anouk Grinberg de son arrivée sur le décor du film Joseph l’insoumis et de sa première rencontre avec les figurants, des hommes et des femmes souvent abîmés par la vie, comme l’étaient ceux qui vécurent au camp de Noisy-le-Grand.
Ce camp, construit après l’appel de l’abbé Pierre en 1954, pour abriter les pauvres et les sans-logis, était considéré comme le camp de la honte. Un homme va pourtant y insuffler l’espoir et la dignité : le père Joseph Wresinski. Il en fera alors le berceau d’ATD Quart-Monde.
Des années plus tard, Jacques Weber, incarnant le père Joseph, dira du tournage : « Il y avait à chaque seconde, à chaque éternité des secondes, dans ce grand naufrage de la misère, un sourire inatteignable, une décision inaccessible et transcendante de jouer son propre rôle, de mettre en jeu, de mettre en joie la difficulté d’être. »
Ce livre, tissé des photos d’Elisabeth Roger, de textes et de témoignages, retrace l’histoire de cette rencontre entre acteurs, techniciens et « figurants », entre fiction et réalité. Comme un puzzle impressionniste, il raconte cette alliance inattendue et salutaire entre deux mondes, tant espérée par l’insoumis que fut Joseph Wresinski.
La Machine à Lire et Elisabeth Roger vous proposent de venir découvrir les photographies prises lors de la réalisation du téléfilm de Caroline Glorion.

Mathieu Rigouste

Lundi 17 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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À l’occasion de la projection au cinéma l’Utopia du documentaire Ici, on noit les Algériens, 17 octobre 1961 de Yasmina Adi, nous vous proposons, en partenariat avec l’association « D’ailleurs, nous sommes d’ici », de rencontrer Mathieu Rigouste, auteur de L’ennemi intérieur, la généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, publié par les éditions La Découverte.

« La France des années 2000, comme de nombreux pays, a vu se confirmer un modèle de contrôle censé protéger la population contre la prolifération, en son sein, de « nouvelles menaces » : islamisme, terrorisme, immigration clandestine, incivilités, violences urbaines… Et pour justifier cet arsenal sécuritaire, un principe s’est imposé : désigner l’« ennemi intérieur ».
Mathieu Rigouste fait ici le récit de l’évolution des représentations de cet ennemi dans la pensée d’Etat depuis les années 1960. Il explique comment, des territoires colonisés d’hier aux quartiers populaires d’aujourd’hui, la Ve République a généré un modèle de domination fondé sur la désignation d’un bouc émissaire sociologique et comment elle gère la peur au sein de la population ».

La rencontre sera animée par Ollivier Joulin du Conseil national du Syndicat de la magistrature.

Exposition autour du livre Joseph l’insoumis

Du 17 au 31 octobre

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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« Je me souviens du premier jour au camp, comme d’un choc thermique. Les gens ici étaient si vrais, si massifs. J’étais indéniablement avec des guépards, des ours, des mystères. Je ne voyais partout que de la noblesse, de la tenue, de la beauté. »

Ainsi parle Anouk Grinberg de son arrivée sur le décor du film Joseph l’insoumis et de sa première rencontre avec les figurants, des hommes et des femmes souvent abîmés par la vie, comme l’étaient ceux qui vécurent au camp de Noisy-le-Grand.

Ce camp, construit après l’appel de l’abbé Pierre en 1954, pour abriter les pauvres et les sans-logis, était considéré comme le camp de la honte. Un homme va pourtant y insuffler l’espoir et la dignité : le père Joseph Wresinski. Il en fera alors le berceau d’ATD Quart-Monde.

Des années plus tard, Jacques Weber, incarnant le père Joseph, dira du tournage : « Il y avait à chaque seconde, à chaque éternité des secondes, dans ce grand naufrage de la misère, un sourire inatteignable, une décision inaccessible et transcendante de jouer son propre rôle, de mettre en jeu, de mettre en joie la difficulté d’être. »

Ce livre, tissé des photos d’Elisabeth Roger, de textes et de témoignages, retrace l’histoire de cette rencontre entre acteurs, techniciens et « figurants », entre fiction et réalité. Comme un puzzle impressionniste, il raconte cette alliance inattendue et salutaire entre deux mondes, tant espérée par l’insoumis que fut Joseph Wresinski.

La Machine à Lire et Elisabeth Roger vous proposent de venir découvrir les photographies prises lors de la réalisation du téléfilm de Caroline Glorion ainsi que le livre, Joseph l’insoumis de Jacques Weber, Anouk Grinberg et Caroline Glorion paru aux éditions Elytis.

Antoine Garapon et Frederick T. Davis

Vendredi 14 octobre

17 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Comment raisonnent vraiment juges et juristes américains ? Valeur du procès, rapport entre vérité et preuve, rôle du parquet, mission du juge, nature du jury, fonction de la peine, voire sens de la justice : sur tous ces points essentiels, pratiques et discours diffèrent considérablement aux États-Unis, terre de common law, et en France.
Pourquoi ces différences ? Quelles sont leurs origines ? Sur quelles conceptions du droit et de la justice se fondent-elles ?

Antoine Garapon, magistrat et co-auteur de Juger en Amérique et en France (éditions Odile Jacob) et Frederick T. Davis, avocat aux barreaux de Paris et de New York, ancien vice-procureur de l’Etat de New York et administrateur de la French-American Foundation France répondront à vos questions sur les différences entre les systèmes pénaux américain et français.

Le débat sera animé par Maître Bertrand Favreau, président de l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats Européens, ancien bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Bordeaux et fondateur du prix Ludovic-Trarieux.

Sergio Chejfec

Jeudi 13 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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En partenariat avec le festival Lettres du monde 2011 / Argentina, venez rencontrer Sergio Chefjec, auteur de Mes deux mondes, publié par les éditions Passage du Nord-Ouest.
SERGIO

« Mes deux mondes, c’est l’histoire d’un écrivain en visite dans une ville du Brésil. Parcourant son parc emblématique, il voit dans cet espace à la dérive des signes de sa propre incomplétude, la preuve cosmique que « de même que nous ne choisissons pas le moment de notre naissance, nous ignorons les mondes changeants que nous allons habiter ». Cette longue promenade, menée par une prose aux phrases parfois ahurissantes, nous ramène au souvenir d’auteurs remarquables comme Sebald, Saer et Aira. Puis, nous réalisons que Chejfec ne ressemble à personne, qu’il a choisi son propre chemin, insolite et unique. Il semble appartenir à cette race d’écrivains apparue il y a bien longtemps, au temps où Proust méprisait une littérature réduite à un défilé cinématographique des choses. » (Enrique Vila-Matas, préface)

La rencontre sera animée par André Gabastou, traducteur. Les propos de Sergio Chejfec seront traduits par Nayrouz Zaitouni-Chapin.

Jeanne Benameur et Philippe Lacadée

Mercredi 12 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Deux livres : Les insurrections singulières (éditions Actes Sud) et Robert Walser, le promeneur ironique (éditions Cécile Defaut); deux champs d’investigation : le roman et la psychanalyse ; WALSER deux auteurs, Jeanne Benameur et Philippe Lacadée qui présenteront chacun le livre de l’autre et qui tous les deux traitent de la solitude. Solitude d’Antoine qui « flotte dans sa peau et son identité, à la recherche d’une place dans le monde ». Solitude de Robert Walser qui cherche à réduire sa vie à n’être rien qu’un « ravissant zéro tout rond » (Institut Benjamenta).