La sélection de lehcim


Alice de Poncheville

Mercredi 11 avril

De 15h00 à 17h00

poncheville.jpgSéance de dédicace jeunesse.

Née en 1969 et passionnée par le cinéma, Alice de Poncheville a commencé à écrire des scénarios et a réalisé plusieurs courts et moyens métrages avant de se tourner vers l’écriture de romans et de nouvelles. Depuis 2003, Alice de Poncheville a écrit un recueil de nouvelles La Martre publié aux éditions de L’Olivier et plusieurs ouvrages pour la jeunesse tous publiés à L’École des loisirs dont : Oeufs bleus et compagnie (2011), Le don d’Adèle (2010), Thomas glaçon (2008), Calamity avait deux filles (2007), Popa, Moma et Moa (2003).

En partenariat avec Saint Joseph de Tivoli.

François Dubet

Mercredi 11 avril

18h30

friture.jpgÀ l’occasion de la parution du dossier Où va l’école de la revue FritureMag

Mixité sociale en péril, égalité des chances devenue illusoire : le système éducatif français est malade. François Dubet, sociologue de l’éducation, identifie les causes de sa maladie et propose des remèdes. Un discours dérangeant qui met à mal quelques idées reçues :
« Nous nous inventons une légende. L’école de la République n’a jamais fait de la mixité sociale un but à atteindre. Elle fonctionnait sur des clivages sociaux brutaux : en 1950, il n’y avait que 60% d’une classe d’âge qui obtenait le baccalauréat. Il ne s’agissait que de fils de familles bourgeoises et des héritiers. Il y avait bien quelques enfants du peuple qui avaient eu la chance d’être repérés par leurs instituteurs mais ils constituaient une infime minorité. L’ascenseur social existait mais très peu de personnes avaient l’occasion de le prendre. L’origine de cette légende, et la déception qu’elle engendre, vient d’une période exceptionnelle : entre 1950 et 1970, le système scolaire a connu une réelle ouverture engendrant la première massification ; parallèlement, l’économie a généré de nombreux emplois qualifiés. Que l’on ait ou non suivi des études brillantes, chacun trouvait sa place. Il n’y avait pas d’exclu. Cette période tout à fait atypique dans l’histoire de la société française est perçue aujourd’hui comme normale alors qu’elle fut une exception. » (François Dubet)

Le débat sera animé par Christian Bonrepaux.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 10 avril

18h00

justice.jpegVéronique André et Marie Mellac, autour de l’ouvrage collectif : Justice et injustices environnementales, publié aux Presses universitaires de Paris Ouest.

« Les crises écologiques, les politiques pour les contrer, la croissance des inégalités résultant de la mondialisation et des politiques libérales ont revitalisé la notion de justice environnementale. Cette notion veut comprendre les interrelations entre les inégalités sociales et l’environnement : quel environnement, où, et pour qui ?
Des chercheurs se sont emparés de ce concept d’origine nord-américaine, alors peu connu dans le champ académique français, pour jeter un regard neuf et critique sur les politiques environnementales. S’attachant à décrypter des situations d’échelle locale, régionale ou globale en observant aussi bien des espaces urbanisés du Nord que des espaces ruraux du Sud, ils examinent la mise en œuvre du développement durable, la protection contre les risques naturels, les opérations de rénovation urbaine ou d’implantation d’équipements polluants, la gestion des bassins hydrographiques, l’accès au foncier ou encore les aires protégées.
Les analyses en termes de justice environnementale mettent en évidence un certain nombre de contradictions entre les dimensions sociales et environnementales des politiques menées au nom de la protection ou de l’amélioration de l’environnement et permettent d’en imaginer de plus justes. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

David Bernard

Samedi 7 avril

11h00

honte.jpgPour son livre : Lacan et la honte publié aux éditions du Champ lacanien.

David Bernard pratique la psychanalyse à Rennes et enseigne comme maître de Conférences en Psychopathologie à l’université Rennes II, ainsi qu’au Collège de Clinique psychanalytique de l’Ouest (CCPO).

« La honte, remarquait Jacques Lacan, « on s’en est longtemps tu », car « ce n’est pas de cette chose dont on parle le plus aisément ». Le long silence de la psychanalyse à l’endroit de la honte suffit à le démontrer, à quoi semble s’opposer la multiplicité des travaux qui lui sont aujourd’hui consacrés. Ainsi, une question nouvelle surgit du lieu même de notre modernité : de quoi la honte nous fait-elle signe ? Jacques Lacan s’efforça d’y répondre, à l’occasion d’une leçon de son Séminaire L’envers de la psychanalyse, laquelle constitue la pointe de son apport sur la honte. Bien des thèses s’y bousculent, dont l’on tâchera ici de vérifier la portée dans la pratique psychanalytique, autant que dans le lien social contemporain. À leur croisée, soulignons déjà le diagnostic établi dans ce Séminaire : il n’y a plus de honte, derrière quoi pourtant, « une honte de vivre » affecterait secrètement le sujet moderne. Et Lacan d’en conclure : « C’est ça, que découvre la psychanalyse ». Il s’agira dans cet ouvrage d’en éclairer les raisons, mais aussi de faire valoir ici l’inédit de l’offre analytique. Soit, là où proteste le dire du sujet de la honte « Oh non ! », qu’il soit rieur ou silencieux, permettre qu’advienne un savoir. N’est-ce pas là un pari de la psychanalyse ? Freud n’y aurait pas contrevenu, qui aura fait de l’association libre, la « promesse » de ne pas céder sur la honte, plutôt d’apprendre d’elle. »

Le débat sera animé par Philippe Madet.

Véronique Vasseur et Gabriel Mouesca

Jeudi 5 avril

18h30

prison.jpgAutour de leur ouvrage « La Prison doit changer, la prison va changer », avait-il dit (éditions Flammarion).

Ancien médecin chef de la prison de la Santé, activité dont elle a tiré un livre choc devenu best-seller, Véronique Vasseur a publié plusieurs ouvrages chez Flammarion : L’Hôpital en danger, À la rue et Le Panier de crabes.
Gabriel (« Gabi ») Mouesca, militant basque à Iparretarrak arrêté en 1983 et incarcéré jusqu’en 2001, a connu le « tourisme carcéral » – traitement réservé à ceux que l’administration pénitentiaire veut casser – mais aussi trois ans d’isolement total. Chargé de mission prison à la Croix-Rouge française, il a présidé l’Observatoire international des prisons. Il est une des voix qui porte le plus dans le débat sur la condition pénitentiaire.
Plus de dix ans après le livre  « coup de poing » de Véronique Vasseur dénonçant la vie quotidienne dans les geôles de la République, et malgré les commissions d’enquête parlementaires qui ont suivi sa parution, la prison reste cet archaïsme barbare qui prive la personne incarcérée de ses droits élémentaires. « La prison doit changer, la prison va changer ! », avait dit Nicolas Sarkozy, à l’issue de sa visite à la prison pour femmes de Rennes, le 22 janvier 2007. La loi pénitentiaire votée en 2009 n’a pourtant pas tourné le dos à l’arbitraire carcéral.
Comment en est-on arrivé là ?
La réponse de Véronique Vasseur et Gabriel Mouesca retrace les étapes de l’un des renoncements politiques les plus consternants de l’époque contemporaine.
Ce regard croisé donne un éclairage inédit sur le scandale des prisons françaises et rappelle la nécessité de faire de la réinsertion des prisonniers l’axe central d’une politique pénale enfin digne de la patrie des droits de l’homme.

Rencontre animée par Christian Jacquot et organisée dans le cadre de la Semaine Taul’art du 2 au 7 avril 2012 coordonnée par l’association Genepi.

Éric Chauvier

Mercredi 4 avril

18h30

somaland.jpgAutour de son dernier ouvrage Somaland, publié aux éditions Allia.

« Une fois encore Éric Chauvier non seulement nous surprend, il nous a habitués à cela, mais il nous plonge à nouveau au centre de nos angoisses. Loin de s’enfermer dans les formes d’écriture ou des objets qui ont fait son succès – Anthropologie, Si l’enfant ne réagit pas – il présente une nouvelle enquête sur les risques industriels dans une étroite zone. Il garde cependant la même démarche, enregistrement des entretiens, attention au détail des propos, critique des informations…
Cette fois il interroge les mécanismes de fonctionnement de l’ordinaire, la fabrication de l’autorité par les différents discours. Ses réflexions portent sur les instruments sur lesquels ils s’appuient pour gagner en crédibilité. Ainsi, un de ses locuteurs réclame « une théorie », un autre propose des images en « power point », un troisième montre des rapports tout en regrettant qu’il n’y en ait pas davantage, un quatrième des cartes… Nous voyons que l’examen de ces procédés relève de l’analyse de la réception, de la fabrication du crédible plutôt que de l’expression de la réalité…
Le dernier ouvrage de Chauvier constitue aussi un apport important à l’épistémologie des sciences. » (Bernard Traimond)

La rencontre sera animée par Vincent Taconet.

Jean-Christophe Garcia et Fred Léal

Mardi 3 avril

19h00

Garcia.jpgAutour du livre N° d’écrou 1926 (éditions le Festin, les Cahiers de l’Éveilleur).

Quelques semaines avant la fermeture de la prison de Mont-de-Marsan, le photographe Jean-Christophe Garcia a réalisé un ensemble de prises de vue des locaux, côté surveillants et côté détenus. Privilégiant des fragments, resserrant le cadre, le photographe brouille de cette façon les limites de l’univers carcéral. À ces images silencieuses font écho des textes de Fred Léal : fractions de correspondances, circulaires, extraits de plaidoiries, voix intérieures… qui restituent une voix aux présences invisibles.
« J’ai côtoyé les détenus et les surveillants mais n’étais ni l’un ni l’autre, raconte Jean-Christophe Garcia. J’ai remarqué que les conditions de travail du personnel pénitentiaire pouvaient avoir quelques similitudes avec les conditions de vie en détention. À regarder certaines images, il est d’ailleurs difficile de savoir si tel lieu était occupé par un surveillant ou par un détenu. »

Rencontre animée par Christian Jacquot et organisée dans le cadre de la Semaine Taul’art du 2 au 7 avril 2012 coordonnée par l’association Genepi.

Du lundi 2 au samedi 7 avril

Le Groupe de Bordeaux du Genepi (Groupement Étudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées) organise du 2 au 7 avril le festival Taul’Art.

La Machine à Lire recevra à cette occasion :

Mardi 3 avril à 19h00 :

Jean-Christophe Garcia, photographe, et Fred Léal, pour leur ouvrage : N° d’écrou 1926 (éditions le Festin, Les cahiers de l’Éveilleur).

Jeudi 5 avril à18h30 :

Véronique Vasseur et Gabriel Mouesca pour leur livre  « La prison doit changer la prison va changer » avait-il dit (éditions Flammarion).

Du 30 mars au 1er avril

escale.jpgLa dixième édition de l’ Escale du livre se déroulera du 30 mars au 1er avril prochain, dans le quartier Sainte-Croix à Bordeaux.

La Machine à Lire y représentera les éditions : Bourgois, Verdier, du Seuil, Minuit, Sabine Wespieser, L’Olivier, Viviane Hamy, Gallimard et Mercure de France.

Auteurs présents :

Arthur Dreyfus, Michaël Ferrier, Éric Fottorino, Alexis Jenni, Nathalie Kuperman, Marie Modiano, Francesca Melandri, Jean-Noël Pancrazi, Daniel Pennac, J.-B. Pontalis, Jean Rouaud, Boualem Sansal, Anne Wiazemsky.
Patrick Bouvet, Dominique Fabre, Ariel Kenig, Véronique Ovaldé.
Kéthévane Davrichewy, Léonor de Récondo, Michèle Lesbre.
Alain Borer, François    Dubet, Nicolas Duvoux, Ivan Jablonka, Éric Maurin, Bernard Quiriny, Franck Smith, Bernard Thomasson.
Camille de Toledo, Yoko Tawada.

Ainsi que les auteurs jeunesse :

Junko Shibuya, Lucile Placin, Julien Béziat, Shaïne Cassim, Bénédicte Guettier, Henri Galeron, Francesco Pittau et Bernadette Gervais (Pittau & Gervais), Jean-Paul Mongin, Cathy Ytak, Marie-Sophie Vermot, Nathalie Bernard, Pops.

Bernard Duché

Jeudi 29 mars

18h30

duche.jpgPour son livre Crise publié aux éditions Confluences.

Bernard Duché, jardinier passionné, est médecin neurologue, spécialiste des maladies épileptiques. Il a déjà publié en 2011 un premier roman, L’Ange gardien, dont la neurologie n’est pas tout à fait absente.

Après L’Ange gardien, qui a fait découvrir le talent de Bernard Duché, Crise apparaît comme le récit implacable d’une descente aux enfers de la passion amoureuse. À la fois journal et récit autobiographique s’étendant sur trois années et demi, Crise est comme la face cachée de L’Ange gardien, révélant les étapes par lesquelles va passer le narrateur : coup de foudre lors de la première rencontre avec Anna ; désillusion ; dépression ; inévitable séparation, qui va le conduire aux berges de la déraison et du suicide. En parallèle à ce traumatisme amoureux, Bernard Duché vit aussi la mort du père, la maladie d’Alzheimer de la mère, l’effondrement de son couple, et l’extraordinaire expérience de la littérature comme dernier refuge dans la solitude extrême. Sans jamais tomber dans le pathos, Bernard Duché déroule son récit avec un humour corrosif qui ne se dément pas.

Rencontre animée par Jean-Marie Planes.

Danielle Bigata

Mercredi 28 mars

18h30

bigata.jpgAutour de son ouvrage : Face à faces : peuples du monde (éditions La part des anges).

Danielle Bigata, est née à Bordeaux ; son rêve à 12 ans ? Devenir sculpteur ou … exploratrice.

Ses sculptures les plus marquantes en Gironde : Le Pèlerin de bronze qui impressionne par sa stature au Prieuré de Cayac à Gradignan, et l’éblouissant Icare de marbre blanc qui trône au centre de Langon.

Elle est également devenue une grande exploratrice qui a parcouru plus de 60 pays. Sa dernière publication Face à faces d’une grande richesse, présentée aujourd’hui nous permet d’appréhender ses rencontres hors du commun avec les « peuples du monde ».

Ce livre expose de très nombreux portraits pris sur le vif lors de rencontres singulières d’ethnies en voies de disparition. Ces croquis particulièrement expressifs s’accompagnent de textes dans lesquels l’artiste témoigne de ses impressions et de ses contacts avec ces peuples menacés.

« Sans fard ni calculs, ses dessins prennent place dans les jardins de nos instincts oubliés. Sa capture innocente des gestes traditionnels, son ombre généreuse qui se penche sur les mondes en passe d’être engloutis sont faits pour agir à la manière d’un baume bienfaisant dans la tourmente où nous sommes. La démarche de Bigata relève tellement de l’instinct de vie et d’une aspiration universaliste à la justice qu’on pourrait lui attribuer comme devise cette formule sortie de la gorge du grand poète martiniquais Aimé Césaire : « Liberté, mon seul pirate ! » » (Jean Vautrin, préface)

Rencontre animée par François Bergougnoux.

Hommage à Dino Buzzati

Mardi 27 mars

18h30

buzzati.jpegConférence de Delphine Gachet, enseignante à l’université Michel de Montaigne – Bordeaux III. Elle a soutenu une thèse de doctorat en littérature comparée sur les nouvelles fantastiques françaises et italiennes du XXe siècle. Lectrice passionnée de Buzzati, elle est devenue spécialiste de cette œuvre à laquelle elle a consacré de nombreux travaux. Depuis plusieurs années elle s’occupe de l’Association des Amis de Dino Buzzati dont la vocation est de diffuser, de faire connaître et d’étudier l’œuvre de l’écrivain italien. Pour les éditions Robert Laffont, elle a choisi et présenté les textes rassemblés dans le deuxième volume des Œuvres de la collection « Bouquins ». Elle a également traduit deux volumes de nouvelles de Buzzati inédites en France publiés dans la collection « Pavillons » : Nouvelles inquiètes (2006), Nouvelles oubliées (2009). Une troisième traduction sera publiée l’an prochain.

« Dino Buzzati (1906-1972) figure parmi les grands noms de la littérature italienne et européenne de notre XXe siècle ; il est assurément un des maîtres du fantastique moderne. La vie de Buzzati est tout entière placée sous le signe de l’écriture : il mène de front deux carrières, celle de journaliste au grand quotidien milanais Il Corriere della Sera et celle d’écrivain. Mais ces deux activités ne font qu’une pour lui tant elles se nourrissent l’une de l’autre. Journaliste, écrivain, Buzzati est aussi peintre et dessinateur, illustrateur de certains de ses livres. Cet homme aux talents multiples est l’auteur d’une œuvre littéraire caractérisée elle aussi par la diversité : Dino Buzzati est auteur de romans, de nouvelles, mais aussi de poésies, de contes pour enfants, de nombreuses pièces de théâtre, de livrets d’opéra, d’un singulier roman-bande dessinée…
Quelle que soit la forme choisie, Dino Buzzati s’est toujours rangé, délibérément et obstinément, du côté de l’imaginaire, du merveilleux, du fantastique. Ses textes nous font pénétrer dans un monde en tous points semblable au nôtre mais où pourtant il y a comme une fêlure, quelque chose d’infimement mais d’infiniment dérangeant. C’est par cette fissure que l’auteur nous fait accéder à la dimension mystérieuse du réel.
Au centre de l’œuvre de Dino Buzzati se trouve l’Homme, ses angoisses, ses incertitudes, ses peurs. Cette méditation sur la fuite du temps sur la fatalité du destin, sur l’absurdité de la condition humaine, chez Buzzati passe par un art de raconter sans pareil, qui tisse la trame de récits au climat envoûtant. Ce que Marcel Brion appelait « l’univers inquiet de Dino Buzzati ». »

Rencontre organisée par l’association Notre Italie.