La sélection de lehcim


Jeudi 8 mars

Dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme, la Mairie de Bordeaux organise à l’Hôtel de ville à partir de 8h30, en partenariat avec la Machine à Lire, un Café Littér’elles.

Françoise Thébaud

Jeudi 8 mars

18h30

thebaud.jpgPour l’ouvrage publié sous l’égide de l’association Mnémosyne et qu’elle a co-dirigé : La place des femmes dans l’histoire (éditions Belin).

« Que transmettons-nous aujourd’hui à nos enfants ? Certes, une histoire riche et complexe. Mais son récit – au masculin ou au neutre pluriel – reste partiel et partial, en décalage avec la mixité de nos sociétés démocratiques et l’état de la recherche scientifique. En respectant les programmes scolaires actuels et les passages obligés de la culture historique des citoyennes et citoyens de demain, cet ouvrage tente de proposer un autre récit qui sorte les femmes de l’ombre. Ni geste héroïque au féminin, ni histoire victimaire, il présente le nuancier infini des relations entre hommes et femmes, rend compte de leurs actions respectives et s’interroge sur le sens que chaque société attribue au masculin et au féminin.
Chapitres de substitution et chapitres de complément forment la trame d’un livre d’histoire mixte et offrent un ensemble de dossiers documentaires adaptés à une exploitation pédagogique.
Destiné aux professeurs de l’enseignement secondaire et élémentaire, aux étudiants, aux parents d’élèves, il s’adresse également à tous les lecteurs et lectrices conscients que les femmes, comme les hommes, font l’histoire. »
Françoise Thébaud est professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université d’Avignon et codirectrice de la revue Clio. Histoire, femmes et sociétés. Ses nombreuses publications d’histoire des femmes et du genre portent sur la guerre, la maternité, les féminismes, l’historiographie.

La rencontre est co-organisée avec l’atelier Genre de l’université Bordeaux III et l’association Mnémosyme. Elle sera animée par Anne-Marie Cocula.

Gabriel Colletis

Mercredi 7 mars

18h30

colletis.jpgPour son livre : L’urgence industrielle ! (éditions Le Bord de l’eau).

Gabriel Colletis est professeur d’économie à l’université de Toulouse 1.

« Cet ouvrage est non seulement un plaidoyer pour les productions socialement utiles qui préservent la nature, mais il présente l’avantage d’indiquer précisément les moyens pour parvenir à construire les conditions d’un nouveau mode de développement. Bien conscient des dégâts du productivisme et de son cortège de gaspillages de ressources naturelles et de pollutions, l’auteur montre la nécessité de répondre à l’immensité des besoins sociaux qui s’expriment dans les pays pauvres mais également dans nos propres systèmes socioproductifs (éducation, santé, alimentation, logement, transport)…
La force de cet ouvrage est d’avoir remarquablement montré les interdépendances qui unissent les mutations industrielles, le travail, la démocratie et la prospérité, alors que ces thèmes, qui devraient pourtant faire système, sont souvent dissociés chez nombre d’économistes. » (Daniel Bachet, Alternatives Économiques)

La rencontre sera animée par Edwin Le Héron.

Mardi 6 mars

18h30

Lucy.jpgPour leurs ouvrages respectifs : Lucy, – 3 000 000 et Préhistoires de France publiés aux éditions Confluences.

À la recherche de G., parti mystérieusement pour la corne de l’Afrique après la mort à Paris du sémiologue Roland Barthes, et dont on est sans nouvelles depuis, le narrateur de ce récit quitte la France pour les bords de la Mer Rouge.
Il y accompagne un paléontologue retraité qui doit faire imprimer à Djibouti une brochure à usage scolaire concernant la découverte, dix ans plus tôt, d’une « jeune femme » australopithèque, âgée de 3 millions d’années, la fameuse Lucy, découverte en novembre 1974 par l’équipe Coppens/Johanson/Taïeb dans le désert afar, aux confins de l’Ethiopie et de Djibouti. Peu à peu englouti dans cet univers si particulier, le narrateur plonge dans le passé, jusqu’à s’imaginer aux côtés de Lucy et des siens…
Un singulier roman, par l’auteur de Arthur Rimbaud, une non biographie et La Mort de Roland.

Il y a quelque chose de paradoxal à raconter la Préhistoire de la France, c’est-à-dire celle d’un territoire alors indéfini. C’est pourtant le pari de ce livre de restituer, à partir des éléments connus, le progressif peuplement de ce qui deviendra la France. On mesure l’ampleur de la tâche : près d’un million d’années en comparaison de nos 2 000 ans d’Histoire.
Des premiers Antecessor qui foulent le sol du Sud de la France jusqu’à l’homme de Tautavel qui vivaient dans les Pyrénées Orientales à – 450 000 ans, de l’arrivée des Néandertaliens vers 250 000 ans jusqu’à celle des Homo sapiens à partir de 40 000, et de la progressive prise de pouvoir par ceux-ci sur l’ensemble du territoire, c’est une extraordinaire histoire d’implantations et de migrations, pleine de blancs et d’incertitudes.
Le livre se clôt avec le début du Néolithique, à -7 000 ans, avec l’agriculture et la progressive sédentarisation de l’homme.

Rencontre animée par Éric Audinet.

escale.jpgLa Machine fait Escale du 30 mars au 1er avril.

Thierry Hoquet

Jeudi 23 février

18h30

La rencontre est reportée à une date ultérieure.

cyborg.jpg
Autour de son ouvrage Cyborg philosophie, penser contre les dualismes (éditions du Seuil)

Thierry Hoquet, maître de conférences en philosophie à l’université Paris Ouest Nanterre, est notamment l’auteur de Darwin contre Darwin (Seuil, 2009) et de La Virilité (Larousse, 2009).

« Cyborg hante la culture contemporaine, au cinéma (Robocop, Terminator) ou dans les mangas. Il s’incarne dans les sportifs dopés, dans les prothèses médicales et dans les fantasmes d’ « humanité augmentée », voire immortelle. Mais Cyborg est aussi et surtout une figure philosophique.
À partir d’une lecture personnelle des travaux de Georges Canguilhem et de Donna Haraway, Thierry Hoquet explore l’énigme de cette figure : Cyborg est-il un instrument susceptible de nous conduire vers une humanité libérée des dualismes, colombe platonicienne rêvant d’un ciel sans air où elle pourrait voler plus librement ? Ou marque-t-il au contraire notre asservissement à un système technique de contrôle et d’oppression, incarnation d’une humanité perdue dans le cliquetis mécanique de l’acier ? »

Rencontre animée par Patrick Rödel.

Carole Timsit

Mercredi 22 février

18h30

Carole Timsit dédicacera son ouvrage Libourne, une ville ; de Robert Boulin à Gilbert Mitterrand (éditions L’Harmattan) à la librairie à partir de 18h30.

Gilbert Achcar

Mardi 21 février

18h00

achcar.jpg
Autour de son livre Les Arabes et la Shoah, la guerre israélo-arabe des récits (éditions Sindbad).

« L’historien franco-libanais Gilbert Achcar s’est lancé dans l’entreprise titanesque de réexaminer avec rigueur les positionnements arabes face à la tragédie vécue par les Juifs. Avec certes le souci de réfuter les visions essentialisantes de l’Islam et des Arabes, mais sans aucune complaisance pour la stupidité du négationnisme que profèrent les islamistes ou ceux qui croient défendre les Palestiniens.
L’examen couvre le XXe siècle jusqu’à nos jours, puisque les attitudes actuelles s’enracinent largement dans la diversité des positionnements durant l’entre-deux-guerres. Confrontés au double défi de la tutelle britannique et de la colonisation sioniste en Palestine, sur fond de montée du nazisme en Europe, les nationalistes arabes se répartissent sur l’ensemble du spectre idéologique (démocrates, conservateurs, panislamistes, marxistes…).
Sa démonstration d’une grande subtilité est une contribution majeure au débat et s’adresse aussi bien aux défenseurs d’Israël qu’aux avocats de la cause arabe et palestinienne. Il incite en particulier ces derniers à reconnaître la Shoah et son importance dans la conscience juive s’ils veulent pouvoir faire entendre leur propre souffrance. » (Thierry Brésillon, Alternatives Internationales).

Débat animé par Michel Cahen.

Thierry Discepolo

Vendredi 17 février

18h00

discepolo.jpgThierry Discepolo est le directeur des éditions Agone, où il vient de publier La trahison des éditeurs.

« L’édition est la grande absente des analyses du rôle de l’industrie des relations publiques dans l’ « éternel combat pour le contrôle des esprits ».
Pourtant, comme les autres médias, l’édition est depuis longtemps aux mains de grands groupes, souvent les mêmes. Et elle remplit la même fonction dans le maintien de l’ordre idéologique. Suivant la même logique de croissance par acquisition qui prépare la suivante, les grands éditeurs perpétuent l’existence d’un type d’acteur qui, du seul fait de sa taille et de son mode d’organisation, forge un monde social et économique face auquel les idées de changement ne pèsent pas grand-chose.
La distinction artificielle entre « groupes de communication » et « groupes éditoriaux » occulte le rôle de ces entreprises dans une société à caractère de masse : transformer les lecteurs en consommateurs et limiter la capacité d’agir du plus grand nombre. Écrit par un éditeur, ce livre propose à la fois une antilégende de l’édition et les bases d’une réflexion sur les responsabilités sociales et politiques de tout métier. »

Rencontre co-organisée avec le Pôle des métiers du livre (IUT Michel de Montaigne) et animée par Georges Monti.

Philippe Souleau

Jeudi 16 février

18h30

vichy.jpg
Pour l’ouvrage Vichy en Aquitaine (éditions de l’Atelier) qu’il a co-dirigé avec Jean-Pierre Koscielniak.
Philippe Souleau prépare une thèse sur Bordeaux dans les années troubles 1938-1947, sous la direction de Denis Peschanski. Il est l’auteur de La ligne de démarcation en Gironde : Occupation, Résistance et société, 1940-1944 (Fanlac, 2003) et de nombreux articles.

« Comment fut perçu et vécu le régime de Vichy ? La population française s’est-elle ralliée massivement à la Révolution nationale ? Comment se sont mises en place l’idéologie et l’organisation pétainistes dans divers secteurs de la société ? Ont-elles vraiment réussi à emporter l’adhésion de l’opinion ? Pour la première fois à l’échelle d’une région, trente chercheurs entreprennent dans cet ouvrage de répondre à ces questions en focalisant leurs regards et leurs analyses sur l’Aquitaine… »

Débat animé par Gérard Boulanger.

Francette Lazard et René Piquet

Mercredi 15 février

18h30

lazard-piquet.jpg
Pour leur ouvrage Les Vérités du matin ; regards croisés sur un engagement (éditions de l’Atelier).

« Deux éminents dirigeants communistes nous font revivre cinquante années de vie au sein du Parti mais n’empruntent aucun sentier battu. Pas de nostalgie, ni de règlements de compte d’apparatchiks mais un voyage parfois jusqu’à l’intime, entre passé et présent, qui ravive le désir d’engagement.
Dans une période où leur parti ne cesse de décliner, ils font le constat, citant le dirigeant communiste italien Enrico Berlinguer, que la force propulsive du communisme et celle de la social-démocratie ont désormais cessé d’agir. Comment hériter de ce siècle de combats sociaux pour que le peuple soit un acteur de l’histoire sans chercher à reproduire des modèles usés ? »

Débat animé par Vincent Taconet et Dominique Belougne.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 14 février

18h30

ayral.jpgAvec Sylvie Ayral, pour son ouvrage La fabrique des garçons, sanctions et genre au collège (Presses Universitaires de France).

Sylvie Ayral a été institutrice en milieu rural pendant quinze ans. Professeur agrégée, docteur en sciences de l’éducation (université de Bordeaux), elle est membre de l’Observatoire international de la violence à l’école.
« La grande majorité (80% des élèves punis au collège sont des garçons. Comment expliquer ce chiffre en contradiction avec le discours égalitaire officiel ? Pourquoi n’attire-t-il pas l’attention des équipes éducatives ?
Ce livre propose d’interroger la sanction à la lumière du genre. Il montre l’effet pervers des punitions qui consacrent les garçons dans une identité masculine stéréotypée et renforcent les comportements qu’elles prétendent corriger : le défi, la transgression, les conduites sexistes, homophobes et violentes.
L’ouvrage, explore toutes les facettes de cette hypothèse en interrogeant les règlements intérieurs, les registres de sanctions et en donnant la parole aux élèves et aux adultes. Il nous présente les dessous de ces rapports de sexe qui forment la trame sensible ou violente de la vie quotidienne au collège.
Aux antipodes de la tolérance zéro et du tout répressif, l’auteur plaide pour une éducation non sexiste, une mixité non ségrégative et la formation des enseignants au genre. Ces propositions apparaissent comme une urgence si l’on veut enrayer la violence scolaire. »

« Son livre est une bombe. En ce sens qu’il met à plat l’échec du fonctionnement éducatif et pédagogique des collèges, face à la montée de la violence, aux excès comportementaux des élèves. » (Isabelle Castera, Sud-Ouest)

La rencontre est organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES et sera animée par Djemila Zeneidi.