Les Librairies Atlantiques1 novembre 2015Du 1er au 30 novembreL’association des Librairies Atlantiques propose aux clients des librairies de la plateforme de géolocalisation de livres en ligne librairiesatlantiques.com de recevoir un sac en tissu illustré par un artiste de la région pour toute réservation en ligne. Vos livres sont à proximité, vos libraires aussi !
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Un livre, une rose : la 17e fête de la librairie25 avril 2015Samedi 25 avril
La dix-septième fête de la librairie indépendante, par les libraires indépendants, se tiendra le samedi 25 avril 2015 à la San Jordi, journée mondiale du livre et du droit d’auteur.
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François Maspero14 avril 2015Imprimeur à seize ans, libraire à vingt-deux, c’est à vingt-six que François Maspero devient éditeur. La guerre d’Algérie sera déterminante. Il édite d’abord des opposants algériens, puis des textes littéraires ou trop polémiques que les autres maisons refusent. Il devient « l’éditeur de ceux qui ne peuvent pas se faire entendre chez d’autres ». Il quitte la librairie (La Joie de Lire à Paris, Mimésis à Bordeaux…) et, en 1981, décide de céder la maison d’édition éponyme qu’il avait créée en 1959 (et qui deviendra les éditions La Découverte deux ans plus tard). Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, romans et récits, voyageur inlassable, humaniste rigoureux, homme de conviction et de fidélité, François Maspero était aussi traducteur de l’italien (Biamonti, Affinati, Meldini) et de l’espagnol (Barrios, Mendoza, Mutis, Pérez-Reverte, Posadas, Roa Bastos, Sepulveda, Skarmeta, Vasquez Montalban…). « Pas vraiment voyageur désinvolte, François Maspero, non, plutôt inquiet, c’est-à-dire lucide. Sur la lame du rasoir. Un homme en mouvement, curieux des êtres et des choses. Les yeux et le cœur ouverts, à vif. Il n’aime pas qu’on parle de lui comme d’un « passeur » : passeur de mots, passeur de frontières… c’est galvaudé, comme le Livre avec un grand L. Ce qui est frappant chez lui, c’est la tendresse. » (Sadek Aissat) Il vient de nous quitter à l’âge de 83 ans. |
La loi sur les rabais et les frais de port…26 juin 2014La loi sur les rabais et les frais de port sur Internet définitivement adoptée par le Parlement.Le Sénat vient de voter, à l’unanimité et sans modifications, la proposition de loi encadrant la vente à distance de livres. Ce vote ouvre la voie à une application de la loi dès sa promulgation, c’est-à-dire dans un délai maximum de quinze jours. Ce vote est une étape supplémentaire dans la mise en place du « Plan librairie » porté par la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti. La loi comporte deux dispositions principales et cumulatives : - Interdiction du rabais de 5% sur le prix des livres : la loi interdit l’application du rabais de 5% sur le prix éditeur lorsque le livre est expédié à l’acheteur. Lorsque le livre est acheté sur Internet et retiré « dans un commerce de vente au détail de livres », par exemple une librairie, le rabais de 5% peut être appliqué. Pour un libraire disposant d’un site de vente en ligne : o 1er cas : le client achète sur le site et se fait livrer à domicile : le libraire ne peut plus offrir le rabais de 5% ni directement ni de manière différée sur la carte de fidélité ; o 2e cas : le livre est acheté ou réservé sur Internet et le client vient le retirer en librairie : le libraire peut faire bénéficier ce client du rabais de 5%, directement ou en portant l’achat sur la carte de fidélité. - Interdiction de la gratuité des frais de port : en plus de l’encadrement du rabais sur Internet, la loi interdit la gratuité des frais de port. Les deux mesures se cumulent. Si la loi indique que le détaillant peut pratiquer une décote à hauteur de 5% de ce prix de vente sur le tarif du service de livraison, elle précise que cette décote porte sur le tarif de livraison que ce détaillant établit lui-même. En conséquence, le montant des frais de port pourra être établi librement par le détaillant mais ne pourra pas être équivalent à zéro. Le Syndicat de la librairie française se félicite du vote de cette loi et du large consensus dont elle a fait l’objet, tous bords politiques confondus. Ce vote est l’aboutissement d’un combat qu’il mène depuis de nombreuses années pour faire reconnaître que l’expédition à domicile représente un coût que les détaillants ne peuvent pas prendre en charge sur leurs marges réduites sauf à vendre à perte. Le SLF a par ailleurs dénoncé à maintes reprises le « dumping » et la concurrence déloyale de sites de vente en ligne, particulièrement d’Amazon. Ces nouvelles dispositions vont donc permettre à un plus grand nombre d’acteurs, dont les libraires, d’assurer un développement de leurs ventes en ligne alors que celui-ci était jusqu’alors entravé par la gratuité des frais de port et par ces déséquilibres concurrentiels. Aux États-Unis, en Allemagne ou au Royaume-Uni, les éditeurs et les libraires s’organisent contre les pressions commerciales inadmissibles d’Amazon. Ces situations pourraient apparaître en France également. Cela montre combien la position dominante de cet acteur, acquise grâce au dumping et à l’évasion fiscale, peut être destructrice pour les équilibres du marché du livre et pour la création littéraire. La nécessité de la loi qui vient d’être votée n’en est que plus évidente. Syndicat de la Librairie Française, publié le 26/06/2014
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Communiqué du SLF : Amazon, la suite…28 septembre 2013Contre le « dumping » d’Amazon, défendons une concurrence juste entre les ventes en ligne et les ventes en magasin En cumulant la gratuité des frais de port, sans minimum d’achat, pour l’achat des livres sur son site, et un rabais systématique de 5%, Amazon finance, grâce à l’évasion fiscale qu’il pratique à grande échelle, une politique de « dumping » visant à étrangler ses concurrents, à contourner le prix unique du livre et à bâtir un monopole qui lui permettra dans quelques années d’imposer ses conditions aux éditeurs et de relever ses prix. Face à cette concurrence déloyale, les libraires soutiennent les positions exprimées par la ministre de la Culture et de la Communication et de nombreux députés de la majorité comme de l’opposition afin de rééquilibrer la concurrence entre la vente en ligne et la vente physique de livres. Ils souhaitent qu’une mesure encadrant la facturation des frais de port sur Internet soit rapidement adoptée par le Parlement. 1/ offrir les frais de port, c’est vendre à perte pour tuer la concurrence et détenir un monopole des ventes En 2012, les frais de port ont représenté pour Amazon, au niveau international et pour l’ensemble des produits un coût de 5,1 milliards de dollars. Sur ce coût global, les frais de port refacturés aux clients n’ont représenté que 2,3 milliards de dollars, soit une perte de plus de 2,8 milliards de dollars. Les projections pour 2013 laissent supposer que cette perte dépassera les 3 milliards de dollars. Quand l’on sait que le résultat global dégagé par Amazon était négatif en 2012 (- 39 millions de dollars), on mesure combien la gratuité des frais de port correspond à une stratégie de « dumping » qui s’appuie sur les économies réalisées grâce à l’évasion fiscale, d’une part, et sur une capitalisation boursière sans égale, d’autre part. C’est une position de domination absolue sur le marché de la distribution que recherche Amazon à travers cette stratégie. Cette stratégie a déjà fait des victimes : la chaîne Borders aux États-Unis, Virgin en France. À l’exception de Fnac.com, challenger d’Amazon en France, aucun libraire ni aucune chaîne ne pratique la gratuité des frais de port dès le 1er euro, tout simplement parce que cette pratique est financièrement intenable économiquement. Le « dumping » d’Amazon est aggravé par le cumul de la gratuité des frais de port sans minimum d’achat et du rabais de 5% sur le prix des livres que même la FNAC a supprimé dans ses magasins tant son coût était rédhibitoire. 2/ Amazon finance ses pertes grâce à l’évasion fiscale, c’est-à-dire sur le dos des contribuables français En France, Amazon est sous le coup d’un redressement fiscal de 200 millions d’euros concernant la période 2006-2010, la quasi-totalité de son chiffre d’affaires réalisé dans notre pays étant déclaré au Luxembourg (voir rapport du Sénat). En intégrant les années 2011, 2012 et 2013, l’impact financier de l’évasion fiscale mise en place par Amazon est estimé à près d’un demi-milliard d’euros. Amazon est également sous le coup de procédures fiscales au Japon, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Chine et même au Luxembourg. Au final, ce sont les contribuables de France et d’ailleurs qui financent la gratuité des frais de port. Ce que les clients d’Amazon gagnent en frais de port, ils le perdent en impôts ! 3/ gratuité des frais de port pour le livre mais pas pour les autres produits ou pas dans les autres pays, cherchez l’erreur… En France, Amazon réserve au livre, ainsi qu’aux chaussures et aux vêtements, la gratuité des frais de port sans minimum d’achat. Pour les centaines d’autres catégories de produits, la gratuité n’est offerte qu’à partir de 15 € d’achat ou en contrepartie d’un forfait annuel de 49 €. Au niveau international et à l’exception du Royaume-Uni, Amazon n’offre les frais de port sans minimum d’achat que dans les pays dans lesquels s’applique un prix unique du livre (France, Allemagne, Autriche, Espagne, Pays-Bas, Japon…). Dans des pays sans prix unique du livre (Etats-Unis, Canada, Suède, Finlande, Australie…), les frais de port pour les commandes de livres sont payants jusqu’à un certain montant d’achat (25$ aux États-Unis). Ces pratiques attestent que la gratuité des frais de port, telle que pratiquée par Amazon en France, vise bien à contourner le prix unique du livre en offrant un rabais supérieur aux 5% autorisés par la loi. 4/ Amazon ne crée pas d’emplois, il en détruit Amazon dispose aujourd’hui de quatre plateformes logistiques en France et prétend, à grand renfort de communication, créer des milliers d’emplois. En réalité, ce sont uniquement quelques centaines d’emplois permanents de manutentionnaires qui ont été créés, les autres recrutements correspondant à des intérimaires embauchés lors du pic d’activité de la fin de l’année. Les conditions sociales au sein de ces entrepôts sont de plus en plus dénoncées par les salariés, d’où plusieurs grèves récentes en Allemagne et en France. Le livre « En Amazonie, infiltré dans le meilleur des mondes » (par Jean-Baptiste Malet – Fayard 2013) confirme le caractère précaire et dégradant des conditions de travail imposées par Amazon à son personnel. En comparaison, la vente de livres dans les commerces physiques génère en France plus de 20 000 emplois qualifiés dont 14 000 dans les seules librairies indépendantes (rapport de branche 2011). À proportions égales, la librairie indépendante génère 18 fois plus d’emplois que la vente en ligne ! En captant à son profit, par des pratiques déloyales, la vente de livres sur Internet, seul le circuit de diffusion du livre en expansion aujourd’hui, Amazon détruit des emplois dans les librairies physiques et fragilise des entreprises qui contribuent à la richesse de la création éditoriale ainsi qu’à la vie culturelle et économique locale. 5/ les librairies indépendantes et Internet Plus de 500 librairies françaises ont investi pour offrir à leurs clients la possibilité d’acheter et/ou de réserver leurs livres sur Internet en complément des achats en magasin. Certains libraires ont développé leur propre site (Mollat, Ombres blanches, Sauramps, Gibert Joseph, Dialogues, Procure…), d’autres s’appuient sur des plates-formes collectives (Leslibraires.fr, Placedeslibraires.fr, Lalibrairie.com, Librest.com…) ou sur leur réseau de librairies (Chapitre.com, Decitre.fr, Gibertjoseph.com…). Si les librairies ne disposent pas des capacités logistiques et financières suffisantes pour rivaliser avec Amazon, cette présence sur Internet leur permet d’offrir un service supplémentaire à leurs clients. Cette activité peut en outre représenter jusqu’à 6% du chiffre d’affaires des librairies, ce qui leur permet de compenser l’érosion de leurs ventes en magasin ou aux collectivités. Néanmoins, les pratiques prédatrices d’Amazon freinent considérablement le développement de la vente en ligne dans les librairies et les chaînes de librairies. Les librairies étant parmi les commerces de détail les moins rentables4, elles ne peuvent rivaliser avec les pratiques de dumping d’Amazon. À titre d’exemple, les frais de port représentent entre 15 % et 18 % du chiffre d’affaires réalisé sur Internet par les libraires indépendants alors même que ceux-ci n’offrent la gratuité des frais de port qu’à partir d’un montant minimal d’achat (de 25 à 35 € en règle générale). En cumulant ces coûts avec le rabais de 5%, c’est donc près d’un quart de la marge du libraire qui est amputée, ce qui est insupportable lorsque l’on sait que le résultat net moyen des librairies est aujourd’hui inférieur à 1% (source : étude Xerfi ). Contact SLF : Guillaume Husson, Tél. : 01 53 62 23 10, g.husson@syndicat-librairie.fr |
L’Ire des marges25 février 2013Jeudi 21 févrierNaissance d’une nouvelle maison d’édition à La Machine à Lire. Lire dans Aqui.fr. |
Adieu, JB !20 janvier 2013Jean-Bertrand Pontalis nous a quittés ce mardi 15 janvier, ultime ironie, le jour de son anniversaire. La littérature y perd un véritable écrivain, les éditions Gallimard un éditeur attentif et exigeant et la psychanalyse l’un de ceux qui, dans la deuxième moitié du siècle dernier, ont su faire fructifier l’héritage freudien. La librairie, pour sa part, perd un ami cher. Merci Monsieur Pontalis.
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Annie Ernaux21 septembre 2012à propos de l’ouvrage : Langue fantôme suivi d’Eloge littéraire d’Anders Breivik (P.-G. de Roux) Le pamphlet de Richard Millet déshonore la littérature |
Communiqué du SLF21 juin 2012L’EMPLOI, C’EST EN LIBRAIRIE Face à la déferlante médiatique autour de l’implantation d’une troisième plate-forme d’Amazon en Bourgogne, le Syndicat de la librairie française tient à rappeler quelques données : - face aux 150 à 250 emplois permanents réellement créés par Amazon, la vente de livres génère en France plus de 20.000 emplois dont 14.000 dans les seules librairies indépendantes (rapport de branche 2011 I+C) ; - à proportions égales, la librairie indépendante représente une activité qui génère deux fois plus d’emplois que dans les grandes surfaces culturelles, trois fois plus que dans la grande distribution et, selon les chiffres de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD)*, 18 fois plus que dans le secteur de la vente en ligne ! - la librairie est un commerce humain qui mise sur des femmes et des hommes qui aiment les livres, les défendent et les connaissent comme ils connaissent leurs clients « en chair et en os » ; - pour l’ouverture de sa plate-forme, Amazon a bénéficié d’aides publiques conséquentes alors qu’un rapport sur « l’impact du développement d’Internet sur les finances de l’Etat », disponible sur le site du Sénat, confirme qu’Amazon, en rapatriant l’essentiel de son chiffre d’affaires au Luxembourg (905 M€ sur 930 M€) échappe pratiquement totalement à l’impôt en France. Il s’agit d’une concurrence déloyale au détriment des commerces indépendants et de proximité qui génèrent bien plus d’emplois tout en s’acquittant de leurs obligations légales. Acheter en librairie, c’est la meilleure façon de soutenir localement l’emploi, l’économie et la culture. |