Les choix des libraires

Le Wok Machine à Lire guide vos lectures

Les choix des libraires


Comment les grands de ce monde se promènent en bateau, Mélanie Sadler

éditions Flammarion
153 pages
16 Euros
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« Un vieux prof d’Histoire précolombienne, Javier Leonardo Borges, rendu soudain fringant par une mystérieuse découverte ; son collègue stambouliote qui fouine dans les mosquées à la tombée de la nuit ; un manuscrit turc du XVIe siècle dans lequel, anachronisme insensé, une déesse aztèque se pavane ; et un sultan, Suleyman le Magnifique, qui confie pour la première fois son terrible secret.
Leur point commun ? Être au coeur d’une incroyable supercherie dont la révélation pourrait bien changer notre regard sur l’Histoire officielle.
Des couloirs de l’université de Buenos Aires au palais de Topkapi, entre parchemin codé et crypte secrète, Mélanie Sadler mêle avec beaucoup de virtuosité fantaisie littéraire et roman d’aventure. Ce livre emprunte aussi bien à Borges qu’à Hergé dans le seul dessein de nous mener tous sacrément en bateau. »

Mélanie Sadler nous emmène en voyage à travers l’Histoire. De l’Empire Inca à l’Empire Ottoman, il ne pourrait y avoir qu’un pas…
Un livre drôle et érudit.

Un choix de Camille


Mémoires d’un bon à rien, Gary Shteyngart

éditions de l’Olivier
400 pages
23,50 Euros
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« Gary Shteyngart, l’auteur facétieux de Super triste histoire d’amour, a d’abord été le petit Igor, frêle garçon juif et asthmatique, courant gaiement autour de son premier amour, Vladimir… qui n’est autre que l’immense statue de Lénine à Leningrad.
Quand Igor quitte la Russie pour New York, c’est une nouvelle vie qui commence, celle d’un fils d’émigrés dépassé par les ambitions de ses parents, qui le rêvent avocat et le rebaptisent Gary, parce que ce «bon à rien» a «déjà assez d’emmerdes comme ça».
Gary Shteyngart nous dévoile tout, du cocktail détonant de son éducation russo-américaine à ses déconvenues amoureuses. Mais ce disciple de Groucho Marx et de Woody Allen a plus d’un tour dans son sac. Ses «Mémoires» s’imposent d’emblée comme un chef-d’oeuvre de l’humour juif, et une formidable leçon de vie. »

Un ton enjoué, de l’autodérision à foison : sourire assuré !

Un choix d’Olivier


Xénia, Gérard Mordillat

Le Livre de Poche
384 pages
7,30 Euros
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« Xenia a vingt-trois ans et un bébé de cinq mois. Elle fait des ménages dans une entreprise de nettoyage. Quand elle est licenciée, Blandine, son amie, réussit à la faire embaucher au supermarché, à ses côtés.
La vie reprend jusqu’au jour où tout bascule pour Blandine, menacée à son tour de licenciement. Les deux jeunes femmes vont faire front ensemble… Xenia, c’est une histoire d’amitié, de rébellion, de solidarité. C’est Thelma et Louise en lutte contre la violence de la société, portées par les élans du coeur. »

Du « grand Mordillat »…
Roman social, humaniste, juste.
Une magnifique histoire de femmes.

Un choix d’Hélène


Marcelle Potoffeu, Yann Walcker

éditions Courtes et Longues
64 pages
22 Euros
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Un conte loufoque et décalé, aux couleurs éclatantes.
Où l’on découvre le quotidien d’une concierge pas comme les autres… enfin…

Un choix de Yolande


La promesse de l’ogre, Rascal, Régis Lejonc

Pastel, L’Ecole des Loisirs
13,70 Euros
La promesse de l’ogre.jpg« Et l’Ogre parla à son fils en ces mots : «Tu es le fils de l’Ogre et un Ogre qui se respecte mange des enfants ! Comme le renard mange des poules, les araignées des mouches, le lapin des carottes… Et l’âne du foin». »

Le talent de conteur de Rascal associé au merveilleux coup de pinceau de Régis Lejonc.
Magistral
Dès 6 ans.

Un choix de Yolande


Nu intérieur, Bélinda Cannone

Editions de l’Olivier
144 pages
15 Euros
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« «Elle était exactement faite pour mon désir. Je lui chuchotai Je voudrais vous faire l’amour. Elle rit légèrement, Maintenant ou tout de suite ?»

Un homme amoureux de deux femmes, et que cela ne dérange en rien, quoi de plus banal aujourd’hui ? Le temps n’est plus où le péché d’adultère inspirait aux coupables les pires tourments – et à la littérature ses oeuvres les plus incandescentes.
Ce livre nous montre pourtant qu’il n’en est rien, et qu’à l’époque de la libération sexuelle, de la psychanalyse et du féminisme, la passion, la jalousie et la mauvaise foi ont encore de beaux jours devant elles. Car c’est bien de passion qu’il est question dans ce roman d’analyse. L’obscénité y croise le grand style, les mots crus se conjuguent à l’acuité du verbe, et le désordre des sentiments n’affecte jamais la syntaxe. Comme si les personnages d’un roman de Benjamin Constant et ceux d’un récit érotique s’étaient donné rendez-vous, afin de faire plus ample connaissance.
Cette confession d’un enfant du siècle – le nôtre – est un des romans les plus brûlants qui se puissent lire en ce moment. Car qu’y a-t-il de plus sexy que l’intelligence ? »

Un homme amoureux de deux femmes… et un très beau roman  qui vous hante longtemps!

Un choix d’Hélène


Silo, Hugh Howey

éditions Actes Sud
640 pages
9,90 Euros
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« Dans un futur postapocalyptique indéterminé, une communauté d’hommes et de femmes a organisé sa survie dans un silo souterrain géant. Du monde extérieur, devenu hostile, personne ne sait rien, sinon que l’atmosphère y est désormais irrespirable. Les images de mauvaise qualité relayées par d’antiques caméras, montrant un paysage de ruines et de dévastation balayé de vents violents et de noirs nuages, ne semblent laisser aucune place à l’illusion. Pourtant, certains continuent d’espérer. Ces individus, dont l’optimisme pourrait s’avérer contagieux, représentent un danger potentiel. Leur punition est simple. Ils se voient accorder cela même à quoi ils aspirent : sortir.

Dans une nouvelle qu’il met en ligne en 2011, Hugh Howey décrit une société où l’on ne percevrait plus le monde extérieur que par le biais d’un écran. Peu après, devant le nombre de messages de lecteurs lui réclamant une suite, il imagine quatre nouveaux épisodes – donnant naissance à Silo, devenu depuis un best-seller international.

Conjuguant un art consommé du récit et un infaillible sens du suspense, Hugh Howey a peut-être offert à la science-fiction son dernier classique en date. »

 

Quand vous l’aurez commencé, plus rien n’existera pour vous…

Un choix de Danielle


La sélection de Noël 2014

Retrouvez notre sélection de Noël 2014.


Jacob, Jacob, Valérie Zenatti

Éditions de l’Olivier
165 pages
16€

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« Le goût du citron glacé envahit le palais de Jacob, affole la mémoire nichée dans ses papilles, il s’interroge encore, comment les autres font-ils pour dormir. Lui n’y arrive pas, malgré l’entraînement qui fait exploser sa poitrine trop pleine d’un air brûlant qu’elle ne parvient pas à réguler, déchire ses muscles raides, rétifs à la perspective de se tendre encore et se tendant quand même. »
Jacob, un jeune Juif de Constantine, est enrôlé en juin 1944 pour libérer la France. De sa guerre, les siens ignorent tout. Ces gens très modestes, pauvres et frustes, attendent avec impatience le retour de celui qui est leur fierté, un valeureux. Ils ignorent aussi que l’accélération de l’Histoire ne va pas tarder à entraîner leur propre déracinement.
L’écriture lumineuse de Valérie Zenatti, sa vitalité, son empathie pour ses personnages, donnent à ce roman une densité et une force particulières.

Un choix de Camille et Hélène


La peau de l’ours, Joy Sorman

Éditions Gallimard
156 pages
16,50€

peau de l'ours

Le narrateur, hybride monstrueux né de l’accouplement d’une femme avec un ours, raconte sa vie malheureuse. Ayant progressivement abandonné tout trait humain pour prendre l’apparence d’une bête, il est vendu à un montreur d’ours puis à un organisateur de combats d’animaux, traverse l’océan pour intégrer la ménagerie d’un cirque où il se lie avec d’autres créatures extraordinaires, avant de faire une rencontre décisive dans la fosse d’un zoo.
Ce roman en forme de conte, qui explore l’inquiétante frontière entre humanité et bestialité, nous convie à un singulier voyage dans la peau d’un ours. Une manière de dérégler nos sens et de porter un regard neuf et troublant sur le monde des hommes.

Un choix de Camille


Madame, Jean-Marie Chevrier

Éditons Albin Michel
199 pages
16€

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C’est une étrange éducation que Madame, veuve excentrique et solitaire, s’obstine à donner au fils de ses fermiers dans un lointain domaine menacé par la décadence. Que cherche-t-elle à travers lui ? Quel espoir, quel souvenir, quelle mystérieuse correspondance ?
Curieusement, le garçon accepte tout de cette originale. Avec elle, il habite un autre temps que celui de ses parents et du collège. Un temps hanté par l’ombre de Corentin, l’enfant perdu de Madame.
C’est dans ces eaux mêlées que nous entraîne l’écriture secrète, raffinée, et cruelle jusqu’à la fascination de Jean-Marie Chevrier.

Un choix d’ Hélène


La petite lumière, Antonio Moresco

Éditions Verdier
128 pages
14€

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  « Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant » : ainsi commence La Petite Lumière. C’est le récit d’un isolement, d’un dégagement mais aussi d’une immersion. Le lecteur, pris dans l’imminence d’une tempête annoncée mais qui tarde à venir, reste suspendu comme par enchantement parmi les éléments déchaînés du paysage qui s’offrent comme le symptôme des maux les plus déchirants de notre monde au moment de sa disparition possible.
L’espace fait signe par cette petite lumière que le narrateur perçoit tous les soirs et dont il décide d’aller chercher la source. Il part en quête de cette lueur et trouve, au terme d’un voyage dans une forêt animée, une petite maison où vit un enfant. Il parvient à établir un dialogue avec lui et une relation s’ébauche dans la correspondance parfaite des deux personnages. Cette correspondance offre au narrateur l’occasion d’un finale inattendu.
La petite lumière sera comme une luciole pour les lecteurs qui croient encore que la littérature est une entreprise dont la portée se mesure dans ses effets sur l’existence.

Un choix d’Hélène et Camille