Les choix des libraires
        - Dans la catégorie : littérature traduite

Le Wok Machine à Lire guide vos lectures

Les choix des libraires


La vague de l’océan, Ambrose Bierce

Interférences
68 pages
12,20 Euros
la-vague-de-l-ocean.jpg« A jamais marqué par les massacres de la guerre de Sécession qui inspirèrent ses plus beaux récits, possédé par le démon de l’aventure qui l’entraîna dans la conquête de l’Ouest, la ruée vers l’or et la révolution mexicaine, grand pourfendeur de la bêtise et de l’hypocrisie dans ses chroniques journalistiques qui le rendirent célèbre aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle, Bierce l’Amer reste dans l’histoire de la littérature américaine l’un des grands maîtres du macabre et de l’humour noir.

Ce petit recueil inédit en français est de la veine des Fables Fantasques : Bierce s’abandonne ici à un délire presque surréaliste, dont l’extravagance balance allègrement par-dessus bord conventions littéraires, personnages, narrateur – et lecteurs. »

Que de naufrages !!!
Imaginez la plume de Melville possédée par l’esprit des Monty Python…
Bierce, plus connu pour son *Dictionnaire du diable* (chef d’œuvre) est en plein délire.
À se noyer de rire !!!
Un choix de Christophe.


Le boxeur polonais, Eduardo Halfon

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66 pages
7,50 Euros
Le boxeur polonais.jpg« Un enfant est fasciné par les cinq chiffres tatoués à l’encre verte que son grand-père, né à Lodz, en Pologne, porte sur son avant-bras gauche. Le vieillard explique qu’il s’agit de son numéro de téléphone… reproduit là pour ne pas l’oublier. Le mystère, jamais abordé en famille, reste entier jusqu’à un après-midi pluvieux, quand le grand-père raconte à son petit-fils comment il a survécu dans le camp d’Auschwitz. Mais faut-il croire à ce récit ? Est-il unique ? Et où se situe la frontière entre réalité et littérature ? »

Une pépite !
Un choix d’Hélène.


Banjo: une histoire sans intrigue. , Claude McKay

éditions de l’Olivier
381 pages
14,90 Euros
banjo.jpg« Marseille, 1929. Lincoln Agrippa Daily, alias Banjo (comme l’instrument dont il joue dans les bars), docker occasionnel, est un Noir américain en quête de plaisirs et d’aventures. Dans cette ville légendaire pour tous les marins du monde, il déambule, en compagnie d’amis et de connaissances de passage. C’est dans les bas-fonds, les lieux clandestins, les rades plus ou moins louches qu’ils rencontrent prostitué(e)s et maquereaux, voyous en tout genre, marins en bordée… et surtout, des musiciens.
Porté par le blues survolté de Papa Charlie Jackson et son Shake that thing!, Banjo est une plongée dans le fantastique social cher à Mac Orlan, une fresque aux couleurs criardes, une série de tableaux où la misère côtoie le dandysme de la pègre… Un roman-opéra où les cadences du jazz se mêleraient aux airs de Carmen et de Mistinguett. »


Passé imparfait, Julian Fellowes

éditions 10/18
643 pages
9,60 Euros
passe imparfait.jpg« Une invitation de Damian Baxter ? Voilà qui est inattendu ! Cela fait près de quarante ans qu’ils sont fâchés ! Inséparables durant leurs études à Cambridge, leur indéfectible amitié s’est muée en une haine féroce, à la suite de mystérieux événements survenus lors de vacances au Portugal en 1970. Après de déconcertantes retrouvailles, la révélation tombe : riche, à l’article de la mort, Damian charge le narrateur, sur la foi d’une lettre anonyme, de retrouver parmi ses ex-conquêtes – six jeunes filles huppées qu’ils fréquentaient alors – la mère de son enfant. Un voyage vers le passé plein de fantômes et de stupéfiantes révélations… Avec une verve élégante, le créateur de la série Downton Abbey signe un portrait au vitriol de l’aristocratie anglaise bousculée par les sixties. »

Ce roman, très agréable, suit des personnages un peu mélancoliques face à la disparition de la société et des usages qui la structuraient à l’aube des années 60 et du « swinging London ».
So british !
Un choix de Danielle.


Que faire de ce corps qui tombe, John D’Agata, Jim Fingal

Vies parallèles, Ixelles (belgique)
124 pages
20 Euros
Que faire de ce corps qui tombe.jpg« Le 13 juillet 2002, à 18 h 01 min 43 s, tout en haut de la tour du Stratosphere Hotel de Las Vegas, Levi Presley enjambait la rambarde qui le séparait du vide. 350 mètres plus bas, soit 9 secondes plus tard, il trouvait la mort sur l’asphalte de la rue ramolli par la chaleur d’un été torride. Il pratiquait le taekwondo. Il avait 16 ans.
En 2005, l’écrivain John D’Agata envoie à la célèbre revue américaine The Believer un essai dans lequel, à sa façon bien particulière, il s’empare de ce fait divers tragique. L’éditeur de la revue confie alors au stagiaire Jim Fingal, un fact-checker débutant, le soin de recouper les éléments factuels qui émaillent le texte de l’écrivain. Ce sont cet essai (au centre de la page) et les échanges entre auteur, fact-checker et éditeurs (tout autour de l’essai) qui sont donnés à lire dans Que faire de ce corps qui tombe. Qu’est-ce qu’un fait ? La chute de Levi Presley a-t-elle duré 8 ou 9 secondes ? Le revêtement du sol sur lequel le corps du jeune homme fut retrouvé était-il de couleur rouge ou brune ? Le mot «suicide» existe-t-il en hébreu ?
Autant de questions qui en appellent d’autres, plus fondamentales : peut-on faire montre d’imagination dans le cadre de la non-fiction ? N’est-ce pas attenter au respect ancestral dû à un mort que d’inventer délibérément les circonstances de sa disparition ? Qu’est-ce que le vrai ? Dans ces échanges tour à tour drôles, émouvants, doctes, naviguant entre débat et combat, virant parfois à l’injure, et, jusqu’à sa vertigineuse et bouleversante chute, Que faire de ce corps qui tombe interroge, avec subtilité, notre délicat rapport au réel. »

Que dire de cette tentative étrange? Que c’est un exercice ludique, enthousiasmant et fascinant !
Un choix d’Olivier.


Plus haut que la mer, Francesca Melandri

éditions Gallimard
201 pages
17,90 Euros
Plus haut que la mer.jpg« 1979. Paolo et Luisa prennent le même bateau, chacun de son côté, pour se rendre sur l’Île. Mais ce n’est pas un voyage d’agrément, car c’est là que se trouve la prison de haute sécurité où sont incarcérés le fils de Paolo et le mari de Luisa. Ce dernier est un homme violent qui, après un meurtre commis sous le coup de la colère, a également tué un surveillant en prison, tandis que le premier a été reconnu coupable de plusieurs homicides politiques sur fond de révolution prolétarienne. L’homme et la femme ne se connaissent pas : Paolo est professeur de philosophie, mais il n’enseigne plus ; Luisa, elle, est agricultrice et élève seule ses cinq enfants. À l’issue du voyage et de la brève visite qu’ils font au parloir de la prison, ils ne peuvent repartir comme ils le devraient, car le mistral souffle trop fort. Ils passent donc la nuit sur l’Île, surveillés par un agent, Pierfrancesco Nitti, avec qui une étrange complicité va naître. Pour ces trois êtres malmenés par la vie, cette nuit constitue une révélation et, peut-être aussi, un nouveau départ.

Avec Plus haut que la mer, Francesca Melandri livre un deuxième roman incisif et militant, une superbe histoire d’amour et d’idées qui est aussi une subtile réflexion sur le langage, celui de la politique et celui du monde dans lequel nous vivons. »

Un livre qui fait du bien!
Un choix de Camille.


Esprit d’hiver, Laura Kasischke

éditions Le Livre de Poche
309 pages
7,10 Euros
Esprit hiver.jpg« Lorsqu’elle se réveille ce matin-là, Holly, angoissée, se précipite dans la chambre de sa fille. Tatiana dort encore, paisible. Pourtant rien n’est plus comme avant en ce jour de Noël. Dehors, le blizzard s’est levé ; les invités ne viendront pas. Au fil des heures, ponctuées par des appels téléphoniques anonymes, Tatiana devient irascible, étrange, inquiétante. Holly se souvient : l’adoption de la fillette si jolie, treize ans auparavant, en Sibérie… Elle s’interroge : «Quelque chose les aurait suivis depuis la Russie jusque chez eux ?» Un huis clos glaçant entre une mère et sa fille. »


Gretel and the dark, Eliza Granville

Mirobole éditions, Bordeaux
440 pages
22 Euros
Gretel and the dark.jpg« Voici la sombre et fascinante histoire de deux mondes parallèles.
Vienne, à la fin du XIXe siècle. Josef Breuer – célèbre psychanalyste – est sur le point d’être confronté au cas le plus énigmatique de sa carrière. Trouvée près d’un asile d’aliénés, maigre, la tête rasée, la jeune fille prétend n’avoir pas de nom, pas de sentiments – être, en fait, une machine revenue pour tuer le Monstre. Intrigué, Breuer est déterminé à comprendre les racines de ses maux.
Quelque part en Allemagne, bien des années plus tard. Krysta est une petite fille dont la mère a mis fin à ses jours et qui tyrannise ses gouvernantes et son père, médecin dans un étrange dispensaire… Plongée dans le souvenir des contes de fées que lui racontait sa nounou d’antan, elle lutte pour trouver sa place quand, un matin, on découvre son père mort étranglé dans son lit. Désormais, la fillette est véritablement seule au monde, sans rien ni personne pour la protéger.
Eliza Granville nous livre ici tout en subtilité un roman fascinant nourri de contes de fées revisités, dont la noirceur n’a d’égale que la réalité du nazisme, et où elle nous rappelle que l’imagination est plus puissante que la barbarie. »

Voici un premier roman noir et puissant où l’imaginaire des contes de fées se confronte à la symbolique nazie.
Il y a du Horla de Maupassant dans ce texte et le final ne conduit qu’à une chose : le reprendre du début.
Un choix de Danielle.


Rien dans les poches, Dan Fante

éditions Points
223 pages
6,90 Euros
Rien dans les poches.jpg« Alcoolique notoire et dément occasionnel, Bruno Dante est en pleine tempête existentielle. Au sortir d’une énième cure de désintoxication, il apprend que son père est en train de mourir. Pour rallier la Californie, il vole une voiture, emprunte une carte bleue, embarque un chien et s’enfuit. Litres de whisky et tonnes de cigarettes alimenteront sa fureur de survivre et lui donneront le goût de l’écriture. »


L’amie prodigieuse : enfance, adolescence, Elena Ferrante

éditions Gallimard
388 pages
26,50 Euros
amie prodigieuse.jpg« Naples, fin des années cinquante. Deux amies, Elena et Lila, vivent dans un quartier défavorisé de la ville, leurs familles sont pauvres et, bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila, la surdouée, abandonne rapidement l’école pour travailler avec son père et son frère dans leur échoppe de cordonnier. En revanche, Elena est soutenue par son institutrice, qui pousse ses parents à l’envoyer au collège puis, plus tard, au lycée, comme les enfants des Carracci et des Sarratore, des familles plus aisées qui peuvent se le permettre. Durant cette période, les deux jeunes filles se transforment physiquement et psychologiquement, s’entraident ou s’en prennent l’une à l’autre. Leurs chemins parfois se croisent et d’autres fois s’écartent, avec pour toile de fond une Naples sombre mais en ébullition, violente et dure. Des chemins qui les conduiront, après le passage par l’adolescence, à l’aube de l’âge adulte, non sans ruptures ni souffrances.

Formidable voyage dans Naples et dans l’Italie du boom économique, L’amie prodigieuse trace le portrait de deux héroïnes inoubliables, qu’Elena Ferrante traque avec passion et tendresse jusqu’au plus profond de leur âme. »

Bouleversante histoire d’amitié dans les quartiers pauvres de Naples.
Un choix d’Hélène.


Ca aussi, ça passera, Milena Busquets

éditions Gallimard
175 pages
17 Euros
ça aussi, ça passera.jpg« C’est l’été, la saison préférée de Blanca. Après le décès de sa mère, elle quitte Barcelone pour s’installer dans la maison de vacances familiale de Cadaqués. Sur cette terre riche des souvenirs de son enfance, sous le soleil de la Méditerranée, elle cherche l’apaisement. Mais elle ne part pas seule, une troupe disparate et invraisemblable l’accompagne : ses deux ex-maris, les fils qu’elle a eus d’eux, ses amies Sofía et Elisa, son amant Santi et, bien entendu, sa mère défunte, à qui elle ne cesse de parler par-delà la mort, tant cette disparition lui semble difficile et inacceptable.
Les baignades, les promenades en bateau et les siestes dans le hamac vont se succéder, tout comme ces longs dîners estivaux au cours desquels les paroles s’échangent aussi facilement que les joints ou les amours. Les souvenirs affleurent alors, faisant s’entrelacer passé et présent. Blanca repense à cette mère fantasque, intellectuelle libre et exigeante, qu’elle a tant aimée et tant détestée. Elle lui écrit mentalement une lettre silencieuse et intense dans laquelle elle essaie de faire le bilan le plus honnête de leur relation douloureusement complexe.
Elle lui dit avec ses mots tendres, drôles et poignants que face à la mort elle choisit l’élégance, la légèreté, la vie.
Elle lui dit qu’elle choisit l’été et Cadaqués car elle sait que ça aussi, ça passera.
Livre événement de la Foire de Francfort 2014, traduit et publié dans une trentaine de pays, ce deuxième roman de Milena Busquets est un petit prodige d’équilibre et d’intelligence. »

« Comme une Françoise Sagan contemporaine avec la spontanéité aigre-douce d’un Woody Allen. »
The Bookseller
« Un roman intense, dans une prose délicieuse, à la fois poignant et terriblement drôle. »
Vis Molina,
El Culturel
« Brillant, lucide, poignant, le souvenir nu et blessé d’un adieu. »
Juan Marsé

Tendre. Drôle. Émouvant. Léger et/ou grave.
Merveilleusement vivant.
Un choix d’Hélène.


Miniaturiste, Jessie Burton

éditions Gallimard
504 pages
22,90 Euros
Miniaturiste.jpg« Nella Oortman n’a que dix-huit ans ce jour d’automne 1686 où elle quitte son petit village pour rejoindre à Amsterdam son mari, Johannes Brandt. Homme d’âge mûr, il est l’un des marchands les plus en vue de la ville. Il vit dans une opulente demeure au bord du canal, entouré de ses serviteurs et de sa soeur, Marin, une femme restée célibataire qui accueille Nella avec une extrême froideur. En guise de cadeau de mariage, Johannes offre à son épouse une maison de poupée, représentant leur propre intérieur, que la jeune fille entreprend d’animer grâce aux talents d’un miniaturiste. Les fascinantes créations de l’artisan permettent à Nella de lever peu à peu le voile sur les mystères de la maison des Brandt, faisant tomber les masques de ceux qui l’habitent et mettant au jour de dangereux secrets.
S’inspirant d’une maison de poupée d’époque exposée au Rijksmuseum d’Amsterdam, Jessie Burton livre ici un premier roman qui restitue avec précision l’ambiance de la ville à la fin du XVIIIe siècle. Au sein de ce monde hostile, où le pouvoir des guildes le dispute à l’intransigeance religieuse et à la rigueur morale, la jeune Nella apparaît comme une figure féminine résolument moderne. Oeuvre richement documentée et conte fantastique, Miniaturiste’ est un récit haletant et puissant sur la force du destin et la capacité de chacun à déterminer sa propre existence. »

« Si vous avez aimé Le Chardonneret de Donna Tartt, vous adorerez ce livre. »
Evening Standard
« Somptueux… »
Publishers Weekly
« Une lecture fascinante qui séduira les lecteurs de La Jeune Fille à la perle. »
The Observer

Avec ce récit vous aurez l’impression de passer à l’intérieur d’un des tableaux des maîtres flamands.
Vous partagerez ainsi l’intimité de ces grandes maisons bourgeoises cachant de lourds secrets. La jeune héroïne saura y tracer son chemin.
Un choix de Danielle