Les rencontres d'avril 2015


JonOne

Mercredi 1er avril

18h30

jonone.jpgPour le livre JonOne : The Chronicles (David Pluskwa Art contemporain édition)

John Perrello, dit JonOne, est né à New York de parents originaires de Saint-Domingue. Enfant de Harlem (il grandit dans la 156e rue), il fait ses premiers pas dans le graffiti en 1979 et réalise peu après ses premiers graffs sur les rames du métro. Il se démarque rapidement par un style abstrait en peignant et en projetant de la peinture. Il débarque à Paris en 1987. Il continue à développer son style en privilégiant la couleur, l’improvisation et l’abstraction.

JonOne est aujourd’hui l’un des artistes les plus prisés du monde du graffiti.

Écrite par Théophile Pillault (journaliste aux Inrocks), à l’initiative du galeriste marseillais David Pluskwa, cette monographie bilingue revient sur un parcours hors du commun, illustrée par plus de 300 peintures réalisées lors de ces 30 dernières années, avec les témoignages des principaux acteurs du trajet de JonOne : Agnès b., Magada Danysz, Willem Speerstra, Shoe, Jay…

La rencontre sera animée par Pierre Lecaroz.

Par la case prison

Jeudi 2 avril

18h30

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Présentation de l’ouvrage collectif Passés par la case Prison publié par l’Observatoire international des prisons aux éditions La Découverte, avec Olivier Brunhes, Christophe de La Condamine et Gérard Mordillat.

« Huit textes bruts en forme de portraits, Passés par la case prison est issu de la rencontre entre huit anciens détenus et huit écrivains : Olivier Brunhes, Philippe Claudel, Marie Darieussecq, Virginie Despentes, Nancy Huston, Mohamed Kacimi, Pierre Lemaitre et Gérard Mordillat. Le livre [...] vient clore une campagne de l’Observatoire international des prisons lancée fin 2013 pour bousculer les clichés sur les personnes condamnées. »  (Livres Hebdo)

Autodidacte, Olivier Brunhes travaille comme acteur avec Laurent Terzieff puis, dans les années 2000, décide de faire du théâtre dans les marges avec des personnes handicapées mentales, des détenus, des SDF. Il est aussi l’auteur d’un premier roman remarqué : La Nuit du chien (Actes Sud, 2012).

Christophe de La Condamine, ex-détenu pour braquage, fut un temps bibliothécaire en prison. Il est l’auteur de Journal de taule, aux éditions L’Harmattan (2012).

Enfant de Belleville, Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste, il a publié, entre autres, Vive la sociale ! (Mazarine, 1981), Le linceul du vieux monde (Le temps qu’il fait, 2011), Xenia (Calmann-Lévy, 2014), Sombres lumières du désir (Le temps qu’il fait, 2014). Il est le réalisateur d’une vingtaine de films dont le dernier : Le Grand Retournement (2012).

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 7 avril

18h30

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Avec Véronique André-Lamat et Xavier Amelot, co-rédacteurs de l’ouvrage collectif : Les espaces protégés, entre conflits et acceptation (éditions Belin).

Xavier Amelot est géographe, Maître de conférences (ADESS CNRS/Université Bordeaux Montaigne) et auteur de nombreux articles et communications.

Agrégée de géographie, spécialisée en géographie de l’environnement, Véronique André- Lamat est Maître de conférences au département de géographie de l’Université Bordeaux Montaigne.

Quelles raisons expliquent que les réserves naturelles soient sources de conflits environnementaux et de tensions ? Comment se décident les politiques de préservation et avec quelle acceptation de la part des populations locales ? Cet ouvrage propose une palette d’analyses et un panorama mondial des crispations sociales et politiques liées à la présence de ces espaces protégés. Qu’il s’agisse de réserves naturelles marines, de réserves de développement durable des confins de la forêt amazonienne, de parcs au sein de denses mégapoles, ils s’inscrivent dans des contextes de peuplement et de développement contrastés.

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Jean-Paul Chaumeil  

Mercredi 8 avril

18h30

chaumeil.jpgPour son roman Ground zero publié aux éditions du Rouergue.

« Dans les décombres sanglants de la gare de Bologne, le 2 août 1980, le groupe Gladio initiait la « stratégie de la tension », destinée à mobiliser les peurs contre le communisme. Jean-Paul Chaumeil en fait l’acte de naissance de son personnage, un tueur à l’identité protéiforme. Chargé de mettre de l’huile dans les rouages de la machine à enfumer les peuples, W, Walter ou William, se glisse dans les ombres épaisses de l’État de droit. Soldat de « l’infralégal », il figure le petit personnel d’une officine de sous-traitants. Petit personnel interchangeable, chasseur ou cible en puissance. On a lu ça cent fois. Mais Jean-Paul Chaumeil nous harponne au moment où New York se met à flotter vers un ailleurs improbable. Nine Eleven.

Le final somptueux, où l’on bascule de Coltrane à Santana pour un « Stormy Monday » dévastateur, contribue à ruiner les dernières certitudes du lecteur. William astique ses flingues, il nous a raconté sa vie, le western qu’on nous a vendu en nous cachant le sort des Indiens, l’au-delà du Bien et du Mal, et soudain, Jean-Paul Chaumeil nous fige dans la sidération. Premier roman, très bonne pioche. »   (Lionel Germain, Sud-Ouest)

Jean-Paul Chaumeil vit à Bordeaux. Ground zero est son premier roman.

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.

 

Aleph, atelier d’écriture

Lundi 13 avril

De 11h30 à 13h30

Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire, l’atelier s’appuie sur la découverte et la lecture du roman de Laurent Mauvignier : Autour du monde (éditions de Minuit, 2014).

Inscription : 06.84.35.99.60. ou a.mondon@aleph-ecriture.fr, participation : 10 €.

Prochaine séance : 8 juin 2015.

La Machine à polar

Lundi 13 avril

20h

Autour de la littérature noire et policière
Rencontre animée par Hervé Le Corre, Yan Lespoux et Olivier Pène.

Troisième édition des rencontres dédiées à la littérature noire et policière autour d’une nouvelle sélection d’une dizaine d’ouvrages.

Hervé Le Corre est enseignant et écrivain, distingué en 2014 par le Prix « Le Point » du polar européen pour son livre Après la guerre (éditions Rivages). Yan Lespoux, docteur en histoire contemporaine et enseignant, tient depuis plusieurs années un blog sur le roman noir : encoredunoir. Olivier Pène, libraire de la Machine à Lire, a animé des émissions spécialisées sur les ondes de Radio Campus Bordeaux.

Didier Pourquié

Mardi 14 avril

18h30

pourquie.jpgAutour de son livre Nos idoles publié aux éditions confluences.

Didier Pourquié est né à Bazas (dans le Sud-Gironde) en 1965. Agrégé de lettres modernes, il enseigne en classes préparatoires dans un lycée bordelais réputé pour ses brillants résultats. Il prétend n’avoir qu’une ambition : « écrire des romans qui ressemblent le moins possible aux précédents. »

Il a déjà publié : Ficelles (confluences, 2005), Le jardin d’Ebène (confluences, 2007), Les couilles de Dieu (L’Arbre vengeur, 2010).

« Dans un décor de banlieue urbaine qui n’est pas sans rappeler La Haine, le film de Mathieu Kassovitz, Nos idoles entrelace cinq témoignages qui accompagnent l’histoire d’un couple de musiciens, de sa naissance jusqu’à la rupture finale. [...] Chacune de ces voix raconte l’inexorable avancée du récit qui mêle l’histoire d’amour romantique de ce musicien, caïd des banlieues au grand cœur, et drame social tel qu’il se déroule tous les jours dans certaines de nos banlieues ghettoïsées, gangrénées par la drogue et le chômage. Une fois de plus, Didier Pourquié innove dans son approche du roman, dressant le saisissant portrait d’un couple de la jeunesse bohème des banlieues à travers le langage et la psychologie propres à ces cinq personnages, avec un rythme et un souffle proprement cinématographiques. »

La rencontre sera animée par Serge Latapy.

Malek Chebel 

Mercredi 15 avril

20h

chebel.jpgPour son livre L’inconscient de l’Islam. Réflexions sur l’interdit, la faute et la transgression (CNRS éditions).

Anthropologue des religions, philosophe, psychanalyste, universitaire et écrivain, Malek Chebel est né, en 1953, en Algérie. Inlassable défenseur d’un « Islam des Lumières », ses approches intellectuelles, culturelles et historiques originales et sa nouvelle traduction du Coran (Fayard, 2009) font aujourd’hui référence. Il est l’auteur de très nombreux ouvrages dont : Encyclopédie de l’amour en Islam (Payot, 1995), Du Désir (Payot, 2000), Dictionnaire amoureux de l’islam (Plon, 2004), Manifeste pour un islam des lumières (Hachette, 2004), L’érotisme arabe (Laffont, 2014).

« Dès les premiers temps du califat, les dirigeants, qui affirmaient servir la cause de Dieu, cherchaient avant tout à servir la leur. Le jihad traditionnel était autant une guerre menée pour capturer des femmes et peupler le harem du calife que pour islamiser le monde païen. L’islam se définit comme une méthode universelle de la naissance à la tombe, un code global qui régule la politique, l’économie, le spirituel, au niveau collectif et individuel. Le musulman, à travers les époques, est donc ballotté entre la « promesse divine et céleste », et ses envies très terrestres. Ce qui peut conduire à des coups de folie ponctuels ou empêcher de penser par soi-même. Le monde musulman et l’individu musulman ne pourront sortir de cette contradiction qu’en acceptant la séparation entre spirituel et politique »  (Malek Chebel)

Le débat sera animé par André Lombardo.

Mathias Reymond   

Jeudi 16 avril

18h30

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À propos de l’ouvrage collectif  L’opinion ça se travaille… les médias, les « guerres justes » et les « justes causes » publié aux éditions Agone.

Mathias Reymond est maître de conférences en sciences économiques (à l’IUT d’Évry et à l’université de Montpellier-I) et anime le site de critique des médias Acrimed. Il est également co-auteur de Tous les médias sont-ils de droite ? (Syllepse, 2008) et Les Éditocrates, ou comment parler de (presque) tout en racontant (vraiment) n’importe quoi (La Découverte, 2009).

« On a tiré toutes les leçons de nos erreurs passées » et « traitement exemplaire » constituent les formules sous lesquelles les médias travestissent leur travail en temps de guerre. Pourtant, d’un conflit à l’autre, dans une ambiance rédactionnelle où dominent les va-t-en-guerre et le simplisme des analyses binaires, le parallélisme des expressions laisse songeur. Des raisons humanitaires accompagnent toutes les politiques d’intervention, missile au poing. Et l’absence d’informations fiables n’empêche pas la machine médiatique de tourner à plein régime.

Exemples à l’appui, du Kosovo à la Libye, ce livre rappelle comment les médias ont broyé l’information du public tout au long des vingt-cinq dernières années et continuent de le faire. Ce qu’il décrit, loin de constituer une collection d’exceptions, est devenu la règle ; pas un dérapage, la norme.

Le débat, organisé dans le cadre des Rencontres Espaces Marx, sera animé par Jean-Dominique Peyrebrune avec Les Amis du Monde diplomatique.

Jean-Michel Hirt

Vendredi 17 avril

18h30

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À propos de son livre Paul, l’apôtre qui « respirait le crime ». Pulsions et Résurrection publié aux éditions  Actes Sud.

Jean-Michel Hirt est psychanalyste, membre de l’APF et professeur d’université à Paris 13. Spécialiste de psychologie clinique interculturelle, il a publié plusieurs essais sur le religieux dans la vie psychique, notamment : Le Miroir du prophète : psychanalyse et islam (Grasset, 1993), Vestiges du Dieu : athéisme et religiosité (Grasset, 1998), L’Insolence de l’amour : fictions de la vie sexuelle (Albin Michel, 2007) ou La Dignité humaine : sous le regard d’Etty Hillesum et de Sigmund Freud (Desclée de Brouwer, 2012).

« Quand Luc, l’évangéliste et le rédacteur des Actes des Apôtres, écrit à propos de Paul de Tarse, son ami, que ce dernier, avant sa « conversion », « respirait la menace et le crime » (Actes 9, 1), il faut l’entendre. La violence de Paul n’est pas un vain mot, lui qui, de persécuteur des adeptes de Jésus, deviendra son apôtre autoproclamé, mettant au service de sa nouvelle cause encore plus d’énergie qu’auparavant. Ses Épîtres, qui ont changé la face du monde, sont ici lues à la lumière de la psychanalyse et de l’imagination créatrice qu’elle libère. À suivre le chemin de Paul, il devient possible de comprendre comment la vie pulsionnelle, de par sa plasticité, irrigue la vie spirituelle d’un individu mémorable. Loin de ne concerner que la religion, l’expérience de ce saint homme est à même d’éclairer un lecteur, croyant ou non, sur les capacités du psychisme à subvertir la violence pulsionnelle et à la mettre au service de la construction du vivant. »

La rencontre sera animée par Arnaud Moulin.

Jørn Riel

Mardi 21 avril

18h30

Carte blanche à l’écrivain danois Jørn Riel.

Jørn Riel est né en 1931 au Danemark. En 1950, il s’engage dans les expéditions du Dr Lauge Koch pour le nord-est du Groenland et y reste seize ans. Il en rapporte une bonne vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels la série des Racontars arctiques, tous traduits et publiés par les éditions Gaïa. Jørn Riel a reçu le Grand Prix de l’Académie danoise en 2010. Il vit aujourd’hui en Malaisie, « histoire de décongeler », se plaît-il à dire.

« Tout ce qu’écrit ce bel homme, calme, laconique et foncièrement secret, ressort du même geste : un peu d’exubérance, beaucoup de bonté, une grande précision ethnologique et une intense considération pour l’art de vivre des Inuit, fondé sur la loyauté, la tolérance et un grand respect de la nature. Traduite en quinze langues, l’œuvre romanesque de Jørn Riel est extrêmement populaire. Notamment dans son pays, fort de cinq millions d’habitants, où chacun de ses livres se vend aux alentours de 250 000 exemplaires… » (Catherine Argand, Lire)

« Ces racontars sont des histoires vraies qui pourraient passer pour un mensonge. À moins que ce ne soit l’inverse… »

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Histoires d’Ippo

Mercredi 22 avril

18h30

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À propos du recueil Contes de la rue et du chat vagabond, publié par l’association Ippo, textes recueillis par Geneviève Rando.

Créée en octobre 2001 (travail de rue, puis création d’un accueil de jour en 2003), Ippo (information, prévention, proximité, orientation) travaille avec le public en situation de prostitution et est dotée d’une équipe de professionnels salariés qui propose une approche pluridisciplinaire, axée autour de la personne et inscrite dans la durée.

Ce livre est un recueil de témoignages autour de l’histoire de l’association. Ces récits composent une histoire, celle d’un travail de terrain infini et tellement nécessaire, mais aussi une certaine histoire de la rencontre avec soi-même et avec l’autre, qui donne sens à notre humanité et nous concerne tous.

Geneviève Rando vit et travaille à Bordeaux. Elle écrit des nouvelles, de la poésie, des récits et du théâtre et a déjà publié : Sorcières (Script, 2013) et, avec Claude Chambard et Sophie Poirier, Comment la parole (L’Ire des marges, 2013).

« La mémoire ne convoque pas uniquement la chronologie des faits. Elle puise dans le chaos et la luxuriance de chacun d’entre nous. Elle traverse et construit les sphères intime, sociale, culturelle, politique (au sens le plus humain du terme) dont nous sommes tous porteurs et initiateurs jusque dans nos corps. De cet alliage, émergent les récits des uns et des autres, faits de questions, de doutes, d’espoirs, de convictions, de combats. Ainsi a été écrit ce livre, avec les mots des uns et des autres. Avec l’envie qu’il puisse nous faire regarder et comprendre autrement les parcours des personnes en situation de prostitution, qui vivent à la marge et au cœur même de notre société. »   (Geneviève Rando)

Rencontre – débat avec la participation de membres de l’association.

Jean Pierre Barou

Jeudi 23 avril

18h30

barou.jpgPour son livre La Guerre d’Espagne ne fait que commencer (éditions du Seuil).

Jean-Pierre Barou est l’éditeur, avec Sylvie Crossman, du livre de Stéphane Hessel Indignez-vous ! (Indigène, 2010) et co-auteur d’Enquête sur les savoirs indigènes (Gallimard, 2005), et de Tibet, une autre modernité (Points, 2012).

« Pourquoi la guerre d’Espagne ne fait-elle que commencer ? Parce qu’on peut enfin comprendre qu’elle fut, comme l’affirma [...] Thomas Mann, « le scandale le plus immonde de l’histoire de l’humanité », un crime contre « les revendications de la conscience » ; Gide et Camus, deux autres Nobel, y voient, eux, « un avilissement sans précédent de l’esprit » ; l’écrivain catholique et royaliste Bernanos y pressent « la disparition de l’homme de bonne volonté ». Le mouvement des Indignés, né à Madrid le 15 mai 2011, a réveillé ces revendications de l’esprit si peu portées par les livres d’histoire. L’ouvrage est un retour sur les lieux du crime. Contre ce peuple espagnol dont Camus devait dire « qu’il détient quelques-uns des secrets royaux que l’Europe cherche désespérément à formuler », tous se liguèrent [...]. Et si l’assassinat du poète Federico Garcia Lorca clôt ce récit, c’est qu’il révèle la capacité de la littérature à transcender l’histoire des faits accomplis pour recréer une humanité prête à renaître. »

La rencontre sera animée par Serge Gonzalès.

Mémoires indiennes

Vendredi 24 avril

18h30

deval.jpgAvec Patrick Deval et Lionel Larré pour leurs livres respectifs : Squaws, la mémoire oubliée (Hoëbeke) et Histoire de la nation cherokee (Presses universitaires de Bordeaux) .

Patrick Deval est à la fois ethnologue, écrivain et réalisateur. Cofondateur avec Serge Daney de la revue Visages du cinéma, réalisateur : Héraclite l’obscur (1967) et Acéphale (1968) puis journaliste (Actuel, Le Monde, France Culture), il est l’auteur de nombreux documentaires ethnologiques pour la télévision.

Lionel Larré est maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne, où il enseigne les études amérindiennes. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages ; il a notamment édité les œuvres (inédites) de John Milton Oskison, auteur cherokee du début du XXe siècle. Il est également le directeur de la revue Elohi, peuples indigènes et environnement.

 » [...] ce sont bien elles, hier comme aujourd’hui, qui ont su entretenir sans relâche le foyer du Grand Esprit. Leur résistance à elles, non plus armée mais intellectuelle, culturelle, mémorielle, a tenu le choc de la modernisation. Hier, elles étaient « initiatiques spirituelles », chamanes, négociatrices ou guérisseuses. [...] Elles jouaient un rôle primordial au sein des tribus et jouissaient d’autant de droits que les hommes, si bien qu’elles influencèrent même à la fin du XIXe siècle le mouvement des suffragettes américaines. On pense à Pocahontas, la Malinche ou encore Sacagawea, moins connue mais pourtant indissociable des grands épisodes de la construction américaine. Aujourd’hui, elles sont romancières, artistes, pédagogues de leur peuple ou avocates des droits civiques et écologiques, et [...] elles sont toujours aux premières loges du combat contre l’oubli. »  (Marine de Tilly, Le Point)

Mélanie Sadler

Mardi 28 avril

18h30

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Pour son roman Comment les grands de ce monde se promènent en bateau publié aux éditions Flammarion.

Mélanie Sadler a 27 ans, elle est agrégée d’espagnol, spécialiste de l’Argentine, et enseigne à l’Université Bordeaux Montaigne tout en y préparant une thèse.

« Imaginez un instant un Nom de la rose à la sauce stambouliote et vous aurez une (petite) idée de Comment les grands de ce monde se promènent en bateau, la pochade historico-burlesque imaginée par la jeune universitaire bordelaise Mélanie Sadler. Le point de départ, parfaitement fantaisiste ? Le dernier des empereurs aztèques, parvenant à échapper au terrible Cortés, aurait traversé l’océan et rejoint la cour du sultan de Constantinople.

Une hypothèse farfelue que deux professeurs d’université reconvertis en détectives, l’un à Buenos Aires et l’autre à Istanbul, vont tenter de vérifier. [...] L’intrigue, menée au rythme d’une cavalcade endiablée, est encore plus labyrinthique qu’un roman de Borges, mais, heureusement, chez Mélanie Sadler, l’érudition est passée au tamis d’un humour souvent réjouissant. »  (Jérôme Dupuis, L’Express)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.