- Dans la catégorie : bd
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Le Wok Machine à Lire guide vos lectures |
SoilSoil, Atsushi KanekoAnkama |
Revue L’Indispensable, numéro 1Revue L’Indispensable, numéro 1,éditions L’Indispensable |
Les ignorants : récit d’une initiation croiséeLes ignorants : récit d’une initiation croisée, Etienne Davodeauéditions Futuropolis
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« Le bleu est une couleur chaude », Julie MarohLe bleu est une couleur chaude, Julie Marohéditions Glenat14,99 Euros |
Trop n’est pas assezTrop n’est pas assez, Ulli Lust, traduit de l’allemand par Jörg Stickanéditions ça et là26,00 Euros |
« Debout l’humanité », Osamu Tezuka, traduit du japonais par Jacques Lalloz, Rodolphe MasséDebout l’humanité, Osamu Tezuka, traduit du japonais par Jacques Lalloz, Rodolphe Massééditions FLBLB18,00 Euros |
« Blonde platine », Adrian Tomine« Blonde platine », Adrian Tomineéditions Delcourt 136 pages |
« Quatre sœurs », T.1, « Enid » Malika Ferdjoukh et Cati Baur« Quatre sœurs », tome 1 : Enid, Malika Ferdjoukh et Cati Baur144 pages
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« Batou », H.J. Tute« Batou », Heinz-Joachim TuteBang ediciones, collection Mamut |
« Aya de Yopougon », Marguerite Abouet, Clement Oubrerie« Aya de Yopougon », Marguerite Abouet et Clément OubrerieTome 1 : 15,00 Euros |
« Ma mère était une très belle femme », Karlien de Villiers« Ma mère était une très belle femme », Karlien de VilliersÉditions ça et là |
L’Afrique de papa, HippolyteL’Afrique de papa, HippolyteÉd. Des Bulles dans l’Océan |







Que se passe-t-il à Soil Newtown ? Une cascade d’évènements étranges pleut sur la charmante banlieue depuis la disparition d’une famille bien sous tous rapport. Une série qui n’est pas sans nous rappeler Twin Peaks.
Cette revue consacrée à la critique de bande-dessinée a été créée en 1998 pour disparaître en 2000.
Quelle que soit l’histoire dans laquelle il nous plonge, Etienne Davodeau sait captiver son lecteur. Pour écrire Les ignorants, il est allé travailler avec Richard dans ses caves et dans ses vignes. En retour il l’a initié au monde de la bande-dessinée. Il en ressort un très beau livre sur la passion et l’engagement dans son travail, un livre qui donne envie de déguster une bonne bouteille en compagnie d’une grande BD.
Clémentine rencontre Emma, une fille aux cheveux bleus qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir et va lui permettre d’affronter enfin le regard des autres. Triste parfois mais toujours passionné, le parcours de ces deux jeunes filles se découvre avec plaisir. Un premier album à la fois engagé et intime sur l’homosexualité.
À l’été 84, deux jeunes punkettes autrichiennes décident de partir en Italie, sans papiers, sans argent, avec juste ce qu’elles ont sur le dos et un sac de couchage pour deux. Trop n’est pas assez est le récit autobiographique de ce voyage initiatique qui commence de manière bucolique et se transforme progressivement en enfer. Ulli Lust nous offre un récit sans complaisance et parfois cru mais tout à fait passionnant.
Dans son laboratoire, un savant fou invente un troisième sexe. Ni mâle, ni femelle, ces créatures nées dans des éprouvettes et par millions, sont naturellement dociles et obéissantes et sont utilisées à des fins serviles (objets sexuels, chair à canon). Une BD toujours drôle qui a l’art de revisiter les grandes questions du XXe siècle.
Orphelines depuis peu, les sœurs Verdelaine se débrouillent comme elles peuvent. La Vill’Hervé, manoir en bord de mer se déglingue de partout, une tempête s’annonce mais rien n’entrave la bonne humeur des cinq sœurs. Rien ? Sauf peut-être ces cris dans la nuit qui laissent penser à Enid que le manoir est hanté. Sauf peut-être aussi la jeune Colombe venue passer quelques jours à la Vill’Hervé.
Batou est un petit bonhomme roux qui ressemble à s’y méprendre à Mafalda. Accompagné de son fidèle chien Toutoum, il découvre le monde : prend sa baignoire pour les « profondes eaux océaniques », cherche un moyen de lutter contre le gros monstre des cauchemars, recherche sa mamie qui manque tant à sa maman, invente un langage imaginaire… le tout avec humour et malice.
C’est avec un mélange de joie et de tristesse que nous retrouvons Aya pour ce sixième volume. Joie parce que chaque rendez-vous avec Aya est l’occasion de retrouver la vie quotidienne, dans les années 70, d’une jeunesse africaine « normale », avec ses amourettes, ses amitiés et ses difficultés, loin de la violence et des guerres civiles qui font la Une de l’actualité. Tristesse parce que Marguerite Abouet et Clément Oubrerie ont décidé de mettre fin aux aventures de tout ce petit monde.
À travers le portrait d’une famille d’Afrikaner déchirée par les conflits entre les parents, Karlien de Villiers décrit en creux le régime de l’apartheid et les mécanismes d’un système raciste organisé : endoctrinement des enfants et poids des institutions religieuses ultra-conservatrices. Sans fioritures, le trait naïf et la couleur simple focalisent à tout instant le propos sur le quotidien et la violence et font de cet album un témoignage magnifique et bouleversant.