Les choix des libraires
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Le Wok Machine à Lire guide vos lectures

Les choix des libraires


Les ignorants : récit d’une initiation croisée

Les ignorants : récit d’une initiation croisée, Etienne Davodeau

éditions Futuropolis
267 pages
24,50 €

Ignorants,0-1250759.jpgQuelle que soit l’histoire dans laquelle il nous plonge, Etienne Davodeau sait captiver son lecteur. Pour écrire Les ignorants, il est allé travailler avec Richard dans ses caves et dans ses vignes. En retour il l’a initié au monde de la bande-dessinée. Il en ressort un très beau livre sur la passion et l’engagement dans son travail, un livre qui donne envie de déguster une bonne bouteille en compagnie d’une grande BD.


Revue L’Indispensable, numéro 1

Revue L’Indispensable, numéro 1,

éditions L’Indispensable
111 pages
9 €
Indispensable,0-1255181.jpgCette revue consacrée à la critique de bande-dessinée a été créée en 1998 pour disparaître en 2000.
Pour notre plus grand bonheur, elle reparaît  aujourd’hui avec les formules qui avaient fait son succès, à savoir des entretiens et des articles de fond.
Pour ce tout premier numéro, vous pourrez découvrir l’univers de trois grands illustrateurs que sont Nicolas de Crécy, Guy Delisle et Cosey.


Soil

Soil, Atsushi Kaneko

Ankama
228 pages
8,55 €
soil,0-1148673.jpgQue se passe-t-il à Soil Newtown ? Une cascade d’évènements étranges pleut sur la charmante banlieue depuis la disparition d’une famille bien sous tous rapport. Une série qui n’est pas sans nous rappeler Twin Peaks.


« Le bleu est une couleur chaude », Julie Maroh

Le bleu est une couleur chaude, Julie Maroh

éditions Glenat
14,99 Euros
bleu.jpgClémentine rencontre Emma, une fille aux cheveux bleus qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir et va lui permettre d’affronter enfin le regard des autres. Triste parfois mais toujours passionné, le parcours de ces deux jeunes filles se découvre avec plaisir. Un premier album à la fois engagé et intime sur l’homosexualité.


Trop n’est pas assez

Trop n’est pas assez, Ulli Lust, traduit de l’allemand par Jörg Stickan

éditions ça et là
26,00 Euros
trop.jpgÀ l’été 84, deux jeunes punkettes autrichiennes décident de partir en Italie, sans papiers, sans argent, avec juste ce qu’elles ont sur le dos et un sac de couchage pour deux. Trop n’est pas assez est le récit autobiographique de ce voyage initiatique qui commence de manière bucolique et se transforme progressivement en enfer. Ulli Lust nous offre un récit sans complaisance et parfois cru mais tout à fait passionnant.


« Debout l’humanité », Osamu Tezuka, traduit du japonais par Jacques Lalloz, Rodolphe Massé

Debout l’humanité, Osamu Tezuka, traduit du japonais par Jacques Lalloz, Rodolphe Massé

éditions FLBLB
18,00 Euros
debout.jpgDans son laboratoire, un savant fou invente un troisième sexe. Ni mâle, ni femelle, ces créatures nées dans des éprouvettes et par millions, sont naturellement dociles et obéissantes et sont utilisées à des fins serviles (objets sexuels, chair à canon). Une BD toujours drôle qui a l’art de revisiter les grandes questions du XXe siècle.


« Blonde platine », Adrian Tomine

« Blonde platine », Adrian Tomine

éditions Delcourt
136 pages
16,50 Euros
blonde_platine (1).JPGAdrian Tomine use d’une grande finesse pour nous parler de l’isolement à travers quatre portraits d’américains moyens. Ils ont en commun un rapport difficile avec les autres leur renvoyant un reflet peu flatteur de leur personne. Pourtant, même à l’abri derrière la porte de leur appartement, le soulagement n’est pas total car rôdent le désœuvrement et l’angoisse. Pris entre la peur de l’impasse et celle du changement, ces « loosers » en quête d’estime d’eux-mêmes développent des comportements extrêmes ou des petites manies presque pathologiques qu’on ne se lasse pas d’observer.


« Quatre sœurs », T.1, « Enid » Malika Ferdjoukh et Cati Baur

« Quatre sœurs », tome 1 : Enid, Malika Ferdjoukh et Cati Baur

Édition Delcourt

144 pages
14,95 Euros

ENID.jpgOrphelines depuis peu, les sœurs Verdelaine se débrouillent comme elles peuvent. La Vill’Hervé, manoir en bord de mer se déglingue de partout, une tempête s’annonce mais rien n’entrave la bonne humeur des cinq sœurs. Rien ? Sauf peut-être ces cris dans la nuit qui laissent penser à Enid que le manoir est hanté. Sauf peut-être aussi la jeune Colombe venue passer quelques jours à la Vill’Hervé.
Adaptation de la série des « Quatre sœurs » de Malika Ferdjoukh, cet album, aux illustrations finement réalisées, séduira les amateurs de la série et aussi ceux qui la découvrent.


« Batou », H.J. Tute

« Batou », Heinz-Joachim Tute

Bang ediciones, collection Mamut
52 pages
10,00 Euros
Batou est un petit bonhomme roux qui ressemble à s’y méprendre à Mafalda. Accompagné de son fidèle chien Toutoum, il découvre le monde : prend sa baignoire pour les « profondes eaux océaniques », cherche un moyen de lutter contre le gros monstre des cauchemars, recherche sa mamie qui manque tant à sa maman, invente un langage imaginaire… le tout avec humour et malice.
Parents, cette petite BD est à expérimenter dès 9 ans mais ne vous privez surtout pas des éclats de rire qu’elle ne manquera pas de susciter chez vous.


« Aya de Yopougon », Marguerite Abouet, Clement Oubrerie

« Aya de Yopougon », Marguerite Abouet et Clément Oubrerie

Éditions Gallimard – jeunesse

Tome 1 : 15,00 Euros
Tome 2 : 15,50 Euros
Tome 3 : 15,90 Euros
Tomes 4 et 5 : 16,50 Euros
Tome 6 : 17,00 Euros
C’est avec un mélange de joie et de tristesse que nous retrouvons Aya pour ce sixième volume. Joie parce que chaque rendez-vous avec Aya est l’occasion de retrouver la vie quotidienne, dans les années 70, d’une jeunesse africaine « normale », avec ses amourettes, ses amitiés et ses difficultés, loin de la violence et des guerres civiles qui font la Une de l’actualité. Tristesse parce que Marguerite Abouet et Clément Oubrerie ont décidé de mettre fin aux aventures de tout ce petit monde.
Nous avons donc décidé, en ces fêtes de Noël, de mettre un coup de projecteur sur Yopougon (quartier d’Abidjan), sur ses expressions délicieuses, ses couleurs intenses et son ambiance chaude. Alors si vous ne connaissez pas encore, précipitez-vous. Si vous connaissez déjà, vous accourrez de vous-mêmes…


« Ma mère était une très belle femme », Karlien de Villiers

« Ma mère était une très belle femme », Karlien de Villiers

Éditions ça et là
96 pages
17,00 Euros
À travers le portrait d’une famille d’Afrikaner déchirée par les conflits entre les parents, Karlien de Villiers décrit en creux le régime de l’apartheid et les mécanismes d’un système raciste organisé : endoctrinement des enfants et poids des institutions religieuses ultra-conservatrices. Sans fioritures, le trait naïf et la couleur simple focalisent à tout instant le propos sur le quotidien et la violence et font de cet album un témoignage magnifique et bouleversant.


L’Afrique de papa, Hippolyte

L’Afrique de papa, Hippolyte

Éd. Des Bulles dans l’Océan
14,00 Euros

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L’Afrique de papa présente le travail d’Hippolyte, une alternance d’aquarelles et de photographies en noir et blanc, narrant l’histoire d’un séjour à Saly, un village de pêcheurs du Sénégal, à 80 km au Sud de Dakar, devenu un grand centre touristique.
Un fils découvre, carnet de dessin à la main, l’Afrique de son père, celle des retraités européens, le Sénégal des blancs, des « toubabs ». Il fait peu de commentaires mais son regard est sans complaisance.
Il aborde des sujets qui engendrent un malaise tels que la prostitution, féminine et masculine, le racisme, la pauvreté, sans oublier d’être aussi l’observateur de coutumes demeurées vivaces, d’aller à la rencontre des Sénégalais et d’approcher des visages ou les corps des lutteurs, la lutte occupant une place importante au sein de cet album à l’instar de celle qu’elle tient aussi dans ce pays.
L’auteur nous parle avec finesse et habileté de la misère et de la beauté des hommes.