- Dans la catégorie : littérature
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Le Wok Machine à Lire guide vos lectures |
« Reine d’un jour », Bertrand RUNTZReine d’un jour, Bertrand RUNTZÉd. Finitude
Dans ce « roman-photo », on feuillette en compagnie de Bertrand Runtz son album de famille. Les personnages y sont authentiques et attachants: Titine la domestique porteuse d’un terrible secret, Parrain le littéraire de la famille, ou encore Petit Prince le complice chat de gouttière. |
Le Sel, Jean-Baptiste DELAMO.Le Sel, Jean-Baptiste DELAMO.Albin Michel 19,50 Euros « Parmi les marins attablés, enivrés de vin, dans les éclats de voix et les chansons paillardes, je regarde tour à tour ces hommes rudes et il me semble alors qu’en chacun d’eux c’est un peu Armand que je perçois, un peu d’Armand que je sauve d’un éternel naufrage. » |
Le quintet de l’Islam Tarik ALILe quintet de l’Islam Tarik ALIParution chez Sabine Wespieser |
Les mers perdues, Les jardins statuaires, Jacques ABEILLELes mers perdues, Les jardins statuaires, Jacques ABEILLEÉditions Attila |
« Une enfance corse »« Une enfance corse », J-P Castellani et L Sebbaréditions Bleu Autour |
« Imperial Bedrooms », Bret Easton ELLIS« Imperial Bedrooms », Bret Easton ELLISÉd. Picador |
« Le jour avant le bonheur », Erri de Luca« Le jour avant le bonheur », Erri de Luca
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« Zuleika Dobson », Max BEERBOHM« Zuleika Dobson », Max BEERBOHMÉd. Monsieur Toussaint Louverture 16,75 Euros |
« La femme du métro », Ménis KOUMANDARÉAS« La femme du métro », Ménis KOUMANDARÉASQuidam éditeur |
« Déluge », Henry Bauchau« Déluge », Henry BauchauActes Sud |
« Origine », Diana ABU-JABER« Origine », Diana ABU-JABERSonatine Editions |
« La mer noire » Kéthévane DAVRICHEWY« La mer noire » Kéthévane DAVRICHEWYÉd. Sabine Wespieser |










Deux parutions de textes de Jacques Abeille, illustrés par le fameux Schuiten, double réjouissance causée par la jeune maison Attila.
Vingt trois auteurs nés de famille corse, du continent ou du Maghreb, nous racontent, à travers de courts textes, leur enfance corse.
Décidément Bret Easton Ellis aime les transversalités. Ses personnages ne se résument jamais aux facettes montrées dans un ouvrage. Ils disparaissent et réapparaissent d’un roman à l’autre, dévoilant de manière inattendue leurs identités multiples. « Less than zero », premier roman paru en 1985, parlait de jeunes américains privilégiés à la dérive dans une violence croissante d’actes et de sentiments. Rien ne garantissait leur survie. Pourtant, dans ce premier roman, la fiction se dote d’une fausse dimension biographique. « Less than zero » aurait en fait relaté l’existence de personnes bien réelles. Bret Easton Ellis se donne le rôle de l’auteur tout puissant disposant sans vergogne des individus, exposant sans retenue leur part d’ombre sous prétexte qu’elle constitue un matériau d’écriture. À travers « Imperial Bedrooms », les personnages nous reviennent des années plus tard, dans la force de l’âge, afin qu’ils nous racontent les conséquences de cette cruelle mise à nu.
Dans l’immédiat après guerre, un jeune orphelin livré aux rues grouillantes de Naples (magnifiée par Erri de Luca) vit sous la protection du concierge, Don Gaetano.
Selon Monsieur Toussaint Louverture, « attirante, séduisante, fascinante… la jeune Zuleika Dobson l’est sans aucune limite ». Dès la descente du train en gare d’Oxford où son grand-père le recteur, l’attend, Zuleika Dobson déclenche un vif émoi dans le coeur des étudiants de l’ancienne et respectable Université. Or, la jeune prestidigitatrice, habituée à être courtisée lors de ses nombreux voyages à travers le monde, n’a jamais été amoureuse. Seul l’impeccable Duc de Dorset, parce qu’il l’aura traitée négligemment la première fois, réussira à éveiller un sentiment différent dans le coeur de la jeune femme. Mais cet amour, au lieu de les réjouir, donnera naissance à une idée plus saugrenue dans l’esprit du Duc qui contaminera la gent masculine oxfordienne.
Athènes, dans les années 70. Koulà, femme mariée de 40 ans et Mimis, jeune homme de 20 ans, se croisent tous les jours sur la même ligne de métro. Cela commence par des regards, un « Bonsoir », puis par des conversations sur la famille, le travail, la vie. Ils sont irrésistiblement attirés l’un par l’autre et vont devenir amants.
Comme dans « L’enfant bleu », nous retrouvons l’art et la folie au centre de l’oeuvre d’Henry Bauchau.
Hypnotique. Voici ce qu’on pourrait dire de ce roman noir de Diana Abu-Jaber, premier titre publié en France mais que nous espérons suivi de beaucoup d’autres de cette qualité.
Lors de l’Escale du livre, l’auteur de La Mer Noire, Kéthévane Davrichewy, est venue jusqu’à Bordeaux. Écouter cette femme parler d’elle, de son écriture, évoquer des bribes de son histoire familiale, m’a donné envie de lire son dernier roman. J’ai adoré plonger dans l’histoire de Tamouna, une femme âgée, née en Georgie, exilée en France, qui s’apprête à fêter son anniversaire à Paris, entourée des siens. Elle attend aussi la visite de Tamaz, l’homme qu’elle a rencontré l’année de ses quinze ans, celui qui la trouble encore aujourd’hui. Le passé affleure en permanence, les joies comme les peines sont relatées avec finesse, et Tamouna est tour à tour jeune fille et vieille femme.