Le choix des libraires de juillet 2015


L’Algérie, c’est beau comme l’Amérique, Olivia Burton, Mahi Grand

éditions Steinkis
171 pages
20,00 Euros
Algérie.jpg« L’Algérie, j’en entends parler depuis toujours dans ma famille pied-noir. Alors j’ai décidé d’aller voir. Je pars seule, avec dans mes bagages des questions épineuses sur une guerre que je n’ai pas vécue, et le numéro de téléphone d’un contact sur place : un certain Djaffar… »

Un très beau retour aux sources, tout en nuance et très émouvant.
Un choix de Stéphanie et Yolande.

Nous, les menteurs, E. Lockhart

éditions Gallimard-Jeunesse
272 pages
14,50 Euros
Nous les menteurs.jpg« Une famille belle et distinguée. L’été. Une île privée. Le grand amour. Une ado brisée. Quatre adolescents à l’amitié indéfectible, les Menteurs.
Un accident. Un secret. La vérité.
Un drame familial époustouflant où culmine le suspense. Une lecture qui, à peine terminée, donne envie de retourner à la première page pour recommencer…
Bienvenue dans la famille Sinclair. Tous sont beaux, riches, sportifs, intelligents, aucun n’a le droit à l’échec. Ils passent leurs étés à Beechwood, leur île privée au large du cap Cod. Cadence est l’aînée des petits-enfants. Voici son histoire, et celle des Menteurs. Une histoire bouleversante, dont on ne sort pas indemne. »

Quatre cousins en vacances l’été de leurs 15 ans. Plus rien ne sera jamais comme avant. Un final grandiose, un vrai suspens.
Dès 14 ans.
Un choix de Yolande.

Radicaliser la démocratie : propositions pour une refondation, Dominique Rousseau

éditions du Seuil
231 pages
15,00 Euros
Radicaliser la démocratie.jpg« La démocratie a été happée par le principe de représentation, elle n’est pensée que par lui, elle en est devenue prisonnière. Elle a également été engloutie par le marché qui lui impose ses lois, comme le montre jusqu’à la caricature l’actualité. Pourtant, malgré la montée des populismes, la défiance à l’égard des élus et l’apparente indifférence politique, l’idée démocratique vit dans les quartiers, les villes, les écoles, les entreprises, portée par des collectifs informels de citoyens qui prennent en charge directement les questions qui les préoccupent et s’impliquent dans les grands débats de société.
Ces expériences manifestent une forme nouvelle de démocratie qui n’a pas encore trouvé son nom. L’ancienne, toujours présente, s’appelait démocratie représentative ou démocratie électorale ; celle qui émerge hésite entre démocratie d’opinion, démocratie du public ou démocratie participative. Elle pourrait aussi prendre pour nom démocratie continue. Telle est la proposition de Dominique Rousseau, qui défend ici les principes et les implications d’une profonde réforme institutionnelle prenant acte du caractère vivant et concret de l’exercice de la démocratie. »

Enfin un juriste parle !
L’auteur ne se contente pas d’expliquer que « ça va mal », il propose à l’aide du droit d’engager des réformes pour revitaliser notre démocratie. Pour tous!
Un choix de Bertrand.

Gil, Célia Houdart

éditions P.O.L
235 pages
12,50 Euros
Gil.jpg« L’été de ses dix-huit ans, un jeune pianiste reconnaît une chanson que diffuse un autoradio. Il se met à chanter.
Une voix monte, des orages éclatent. »

Un livre musical, poétique, envoûtant.
Un choix d’Hélène.

Americanah, Chimamanda Ngozi Adichie

éditions Gallimard
522 pages
24,50 Euros
Americanah.png« En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire. 
Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique, qui compte bien la rejoindre.
Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés ?
Pendant quinze ans, Ifemelu tentera de trouver sa place aux États-Unis, un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigeria.
À la fois drôle et grave, doux mélange de lumière et d’ombre, Americanah est une magnifique histoire d’amour, de soi d’abord mais également des autres, ou d’un autre. De son ton irrévérencieux, Chimamanda Ngozi Adichie fait valser le politiquement correct et les clichés sur la race ou le statut d’immigrant, et parcourt trois continents d’un pas vif et puissant. »

Irrésistible de drôlerie, de justesse, ce roman nous plonge dans les subtilités des rapports entre noirs américains, africains, et la vision qu’en ont les « blancs ». Nous suivons l’héroïne dans ses interrogations sociologiques et sentimentales qu’elle mène avec une grande intelligence.
Un choix de Danielle.

Stardust : légendes de Ruby Castle, Nina Allan

Tristam
357 pages
21,50 Euros
Stardust.jpg« Michael Gomez a treize ans, il est un prodige du jeu d’échecs. Lorsqu’il connaît pour la première fois l’épreuve traumatisante de la défaite, il se réfugie dans la fascination qu’exerce sur lui Ruby Castle, une beauté célèbre pour ses rôles dans des films d’épouvante… et pour le meurtre de son amant lors d’un accès de jalousie.
Mais le jeune joueur d’échecs n’est pas seul à nourrir des pensées secrètes à propos de Ruby Castle, ou à être visité par son souvenir. C’est aussi le cas d’un marchand de livres anciens qui s’égare dans le palais des glaces d’une fête foraine, de la maîtresse d’un poète qui fut lié jadis à Ruby, et d’une jeune fille russe qui assiste avec sa famille au lancement d’une fusée. Rien ne semble relier ces différents personnages, hormis l’emprise qu’exerce sur eux l’image de Ruby Castle – dont on ignore d’abord si elle est quelqu’un de réel ou bien un fantasme collectif.

«J’aime les livres qui donnent à la fin l’impression que l’histoire continue quelque part, que nous ne saurons jamais tout et que les personnages ont leur propre vie audelà du scénario qui a été écrit pour eux. J’espère que Stardust est un livre de cette sorte. J’espère que chaque lecteur y trouvera sa version personnelle de l’histoire de Ruby Castle.» (Nina Allan)

Dès la parution à l’automne 2013 de Complications (Grand Prix de l’Imaginaire 2014, réédité aujourd’hui dans la collection Souple), un cercle de lecteurs passionnés s’est créé autour de l’oeuvre de Nina Allan. La puissance d’évocation de ses récits et l’impact émotionnel de son écriture atteignent dans Stardust de nouveaux sommets. En deux livres, Nina Allan impose une œuvre de haut vol, appelée à marquer durablement les esprits. »

Nid de vipères, Edyr Augusto

Asphalte éditions, Paris
151 pages
15 Euros
Nid de vipères.jpg« Castanhal, dans l’État du Para, au nord du Brésil. Afin de lui extorquer sa scierie, Wlamir Turvel, trafiquant ambitieux, tabasse Alfredo Pastri, puis viole sa femme sous les yeux de leurs enfants, Isabela et Fred. Ceux-ci jurent de venger leurs parents. Mais des années plus tard, Fred a tourné la page et s’est installé aux États-Unis.
Isabela, elle, n’a rien oublié. Déterminée à aller jusqu’au bout de sa vengeance, elle a suivi méticuleusement l’ascension de Wlamir Turvel, devenu l’un des maillons les plus importants du trafic de drogue dans l’Amazonie, ainsi que le gouverneur de l’État. Elle est devenue sa maîtresse et a appris tous ses secrets. En éclatant, sa vengeance va tout emporter sur son passage. »

Un portrait du Brésil sans concessions à travers une vengeance implacable.
Un choix d’Olivier.

Du fond de mon coeur : lettres à ses nièces, Jane Austen

Finitude
176 pages
16,50 Euros
Du fond de mon coeur.jpg« Inédites et passionnantes, les lettres de Jane Austen à ses trois nièces préférées dressent un portrait émouvant de l’auteur d’Orgueil et Préjugés.
En tante attentionnée, elle se montre toujours prête à guider ses jeunes nièces, à les conseiller. Elle leur parle d’écriture, de stratégie amoureuse, de sa vie à la campagne, avec l’humour et l’élégance qui font le sel de ses romans. Ces lettres révèlent une touchante intimité et on acquiert bien vite la conviction que Jane Austen n’avait rien à envier à ses attachantes héroïnes.
Un recueil plein de charme, indispensable aux admirateurs de la plus célèbre des romancières anglaises. »

Clinique du mal-être : la psy face aux nouvelles souffrances psychiques, Miguel Benasayag

La Découverte
173 pages
16,00 Euros
Clinique du mal-être.jpg« À quelles thérapies recourir pour soulager les souffrances psychiques qui se multiplient dans les sociétés contemporaines ? Telle est la question à laquelle le psychanalyste et philosophe Miguel Benasayag tente de répondre dans cet essai nourri de sa longue expérience clinique. Il propose d’abord une analyse critique fouillée aussi bien des différentes variantes de la psychanalyse, en nette perte de vitesse, que des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) ou des traitements médicamenteux, en plein développement. Il montre que si les unes et les autres peuvent parfois servir utilement de béquilles, elles restent largement impuissantes face à la difficulté de nos contemporains à assumer un monde vécu comme menaçant et complexe : malgré leurs différences, les deux courants partagent leur incapacité à affronter les véritables changements de nos sociétés.
C’est toute l’originalité de l’approche proposée par Miguel Benasayag : pour lui, les thérapies psychiques individuelles ne peuvent être mises en oeuvre indépendamment d’une réflexion critique approfondie sur les mutations sociétales et idéologiques de notre époque. Ce qui l’amène à développer ici la piste ouverte dans son livre *Les Passions tristes. Souffrance psychique et crise sociale* (La Découverte, 2006), où il rendait compte de son expérience en pédopsychiatrie : celle d’une «thérapie situationnelle» qui aiderait à répondre au défi principal de l’époque, être capable d’agir dans la complexité. Comme Spinoza l’écrit dans son *Éthique*, les hommes se croient libres du fait qu’ils ignorent leurs chaînes. La tâche d’une thérapie situationnelle ne consiste pas dans l’illusion de briser ces chaînes, mais dans la possibilité de les transformer en liens avec les autres, comme condition de la vraie liberté. »

La société change à la suite du monde et à la suite de la société les souffrances changent.
Un petit essai stimulant…

Un choix de Bertrand.

Prendre dates : Paris, 6 janvier-14 janvier 2015, Patrick Boucheron, Mathieu Riboulet

éditions Verdier
136 pages
4,50 Euros
Prendre dates.jpg« Les échanges qu’on va lire, et bien plus encore les événements qui les ont provoqués et ceux qui y sont évoqués, nous font violence, à l’un, historien, comme à l’autre, écrivain, peu enclins par nature à parler d’actualité.
Il nous a pourtant été nécessaire de les coucher sur le papier, non pour commenter, énoncer ou juger, mais pour faire état de cet état d’esprit qui nous a envahis brusquement au fil de ces journées qui ont, non pas changé la donne, mais tranché les positions. C’est cela, le point commun de nos métiers : livrer des récits, parler après que la mort est passée. Ce récit-là est une contribution, avant que l’histoire ne se fige et que les pages se tournent. Nous souhaitons qu’il soit débattu, repris, démenti, en un mot qu’il vive bien au-delà de nous et ne reste pas sur le carreau comme les dix-sept corps assassinés et les trois corps assassins, à Paris, en janvier 2015. »

Un choix d’Hélène

Miniaturiste, Jessie Burton

éditions Gallimard
504 pages
22,90 Euros
Miniaturiste.jpg« Nella Oortman n’a que dix-huit ans ce jour d’automne 1686 où elle quitte son petit village pour rejoindre à Amsterdam son mari, Johannes Brandt. Homme d’âge mûr, il est l’un des marchands les plus en vue de la ville. Il vit dans une opulente demeure au bord du canal, entouré de ses serviteurs et de sa soeur, Marin, une femme restée célibataire qui accueille Nella avec une extrême froideur. En guise de cadeau de mariage, Johannes offre à son épouse une maison de poupée, représentant leur propre intérieur, que la jeune fille entreprend d’animer grâce aux talents d’un miniaturiste. Les fascinantes créations de l’artisan permettent à Nella de lever peu à peu le voile sur les mystères de la maison des Brandt, faisant tomber les masques de ceux qui l’habitent et mettant au jour de dangereux secrets.
S’inspirant d’une maison de poupée d’époque exposée au Rijksmuseum d’Amsterdam, Jessie Burton livre ici un premier roman qui restitue avec précision l’ambiance de la ville à la fin du XVIIIe siècle. Au sein de ce monde hostile, où le pouvoir des guildes le dispute à l’intransigeance religieuse et à la rigueur morale, la jeune Nella apparaît comme une figure féminine résolument moderne. Oeuvre richement documentée et conte fantastique, Miniaturiste’ est un récit haletant et puissant sur la force du destin et la capacité de chacun à déterminer sa propre existence. »

« Si vous avez aimé Le Chardonneret de Donna Tartt, vous adorerez ce livre. »
Evening Standard
« Somptueux… »
Publishers Weekly
« Une lecture fascinante qui séduira les lecteurs de La Jeune Fille à la perle. »
The Observer

Avec ce récit vous aurez l’impression de passer à l’intérieur d’un des tableaux des maîtres flamands.
Vous partagerez ainsi l’intimité de ces grandes maisons bourgeoises cachant de lourds secrets. La jeune héroïne saura y tracer son chemin.
Un choix de Danielle

Ca aussi, ça passera, Milena Busquets

éditions Gallimard
175 pages
17 Euros
ça aussi, ça passera.jpg« C’est l’été, la saison préférée de Blanca. Après le décès de sa mère, elle quitte Barcelone pour s’installer dans la maison de vacances familiale de Cadaqués. Sur cette terre riche des souvenirs de son enfance, sous le soleil de la Méditerranée, elle cherche l’apaisement. Mais elle ne part pas seule, une troupe disparate et invraisemblable l’accompagne : ses deux ex-maris, les fils qu’elle a eus d’eux, ses amies Sofía et Elisa, son amant Santi et, bien entendu, sa mère défunte, à qui elle ne cesse de parler par-delà la mort, tant cette disparition lui semble difficile et inacceptable.
Les baignades, les promenades en bateau et les siestes dans le hamac vont se succéder, tout comme ces longs dîners estivaux au cours desquels les paroles s’échangent aussi facilement que les joints ou les amours. Les souvenirs affleurent alors, faisant s’entrelacer passé et présent. Blanca repense à cette mère fantasque, intellectuelle libre et exigeante, qu’elle a tant aimée et tant détestée. Elle lui écrit mentalement une lettre silencieuse et intense dans laquelle elle essaie de faire le bilan le plus honnête de leur relation douloureusement complexe.
Elle lui dit avec ses mots tendres, drôles et poignants que face à la mort elle choisit l’élégance, la légèreté, la vie.
Elle lui dit qu’elle choisit l’été et Cadaqués car elle sait que ça aussi, ça passera.
Livre événement de la Foire de Francfort 2014, traduit et publié dans une trentaine de pays, ce deuxième roman de Milena Busquets est un petit prodige d’équilibre et d’intelligence. »

« Comme une Françoise Sagan contemporaine avec la spontanéité aigre-douce d’un Woody Allen. »
The Bookseller
« Un roman intense, dans une prose délicieuse, à la fois poignant et terriblement drôle. »
Vis Molina,
El Culturel
« Brillant, lucide, poignant, le souvenir nu et blessé d’un adieu. »
Juan Marsé

Tendre. Drôle. Émouvant. Léger et/ou grave.
Merveilleusement vivant.
Un choix d’Hélène.

Elle court la rivière…, Fleur Daugey, Hélène Georges

éditions Actes Sud
44 pages
14,90 Euros
Elle court la rivière.jpg« Un joli documentaire en accordéon qui se déplie pour suivre la trajectoire d’un cours d’eau et présenter les animaux qui le peuplent de la source jusqu’à la mer : rivière, torrent, fleuve, estuaire mais aussi martin-pêcheur, serpents aquatiques, loutre, poissons migrateurs… Sans oublier l’homme, qui ne peut vivre sans la rivière et qui a pourtant du mal à en prendre soin… »

…Et au milieu coule une rivière… Depuis la source jusqu’à la mer : la vie d’une rivière et des espèces qui la peuplent.
Un superbe livre-frise qui ravira les petits comme les grands. Un énorme coup de cœur.
Un choix de Yolande.

Œuvres complètes, Louis-René des Forêts

éditions Gallimard
1344 pages / 186 documents
28 Euros
Oeuvres complètes (des Forêts).jpg« Ce volume contient :
Romans : Les Mendiants, Le Bavard
Nouvelles: Les Coupables (inédit), Le Jeune Homme qu’on surnommait Bengali, Un malade en forêt, Les Grands Moments d’un chanteur, La Chambre des enfants, Une mémoire démentielle (avec des dessins de Pierre Klossowski), Dans un miroir, Le Malheur au Lido
Poésie : Les Mégères de la mer, Poèmes de Samuel Wood
Écrits autobiographiques : Face à l’immémorable, Ostinato, Pas à pas jusqu’au dernier… ainsi qu’il en va d’un cahier de brouillon plein de ratures et d’ajouts…
Chroniques musicales, propos sur la littérature et autres : Ariane et Barbe-Bleue, Contre les musicologues intellectualistes, Messiaen et les concerts de la Pléiade…
Voies et détours de la fiction,Sur G. Bataille, À propos de Pierre Guyotat… Le Droit à la vérité, Notes éparses en Mai…
Expositions : 33 peintures et dessins

Que jamais la voix de l’enfant en lui ne se taise, qu’elle tombe comme un don du ciel offrant aux mots desséchés l’éclat de son rire, le sel de ses larmes, sa toute-puissante sauvagerie.
Louis-René des Forêts, Ostinato, 1997. »

La mer : un grand livre frise pour plonger dans la mer, Hector Dexet

Amaterra, Lyon
20 pages
13,90 Euros
La mer.jpg« Le mer Une grand livre frise à déplier pour plonger dans la mer. Au recto, une petite histoire des animaux de la mer dans un paysage marin fouillé et très graphique, ponctuée de détails amusants comme la souris marine ou le poisson-chat. Au verso : la même image avec le nom des animaux. »

Une splendide frise sur l’univers marin aux couleurs éclatantes.
Entre album et imagier.
Dès 2 ans.
Un choix de Yolande.

Le trésor américain, Chis Donner

éditions L’école des loisirs
136 pages
8,50 Euros
Le trésor américain.jpg« Le célèbre archéologue Octavio Palissander arrive à bord d’une jeep dans un petit village du sud du Mexique. Et lorsque ce « Sherlock Holmes des civilisations perdues » pénètre dans l’église Santo Domingo, ce n’est pas pour y prier : il est sur les traces du Parchemin malmèque, qui apporterait les preuves d’une antique civilisation précolombienne.
Mais il n’est pas le premier à être passé par là…
Avec l’aide du jeune et intrépide Moctezuma, il va devoir braver les mille dangers de la jungle, les plantes carnivores, les pannes d’essence, les singes hurleurs.
Et il faut faire vite, car les plus anciens mystères n’attendent pas. »

De l’aventure, de l’humour, de l’action et des vestiges précolombiens, bref un petit côté Indiana Jones avec des singes en prime. Dès 8 ans.
Un choix de Yolande.

Torpedo Juice, Tim Dorsey

éditions Rivages
416 pages
23 Euros
Torpedo juice.jpg

« Suite des aventures de Serge et Coleman, héros de Tim Dorsey. Le « Torpedo Juice », c’est un cocktail énergisant mais traître dont Coleman, le partenaire de Serge, est friand. Toujours aussi immature et porté sur les substances chimiques et alcooliséees, Coleman décide d’aller vivre dans les « Keys », ces îlots au large de la Floride. Là, commence une série de péripéties débridées ; le mariage programmé de son compère Serge et la recherche de la fiancée donnent lieu à des complications monumentales dont Tim Dorsey a le secret. Un monde peuplé de freaks hilarants et tordus, une vision satirique de la Floride par un spécialiste du cocktail détonant. Les codes du feuilleton et du roman d’aventures associés à une prodigieuse imagination et à un sens de l’absurde le plus délirant, pour un résultat entre Harry Crews et Carl Hiaasen. »

Retour de Serge A. Storms, le psychopathe le plus serviable de Floride, voire des Etats-Unis. Ici, notre humaniste sanguinaire décide de se marier, en envisageant le problème d’une manière bien à lui, comme toujours… Un univers déjanté et un humour corrosif au service d’une satire caustique de la société américaine, servis par une écriture jubilatoire et ravageuse.
Un choix d’Olivier

L’amie prodigieuse : enfance, adolescence, Elena Ferrante

éditions Gallimard
388 pages
26,50 Euros
amie prodigieuse.jpg« Naples, fin des années cinquante. Deux amies, Elena et Lila, vivent dans un quartier défavorisé de la ville, leurs familles sont pauvres et, bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila, la surdouée, abandonne rapidement l’école pour travailler avec son père et son frère dans leur échoppe de cordonnier. En revanche, Elena est soutenue par son institutrice, qui pousse ses parents à l’envoyer au collège puis, plus tard, au lycée, comme les enfants des Carracci et des Sarratore, des familles plus aisées qui peuvent se le permettre. Durant cette période, les deux jeunes filles se transforment physiquement et psychologiquement, s’entraident ou s’en prennent l’une à l’autre. Leurs chemins parfois se croisent et d’autres fois s’écartent, avec pour toile de fond une Naples sombre mais en ébullition, violente et dure. Des chemins qui les conduiront, après le passage par l’adolescence, à l’aube de l’âge adulte, non sans ruptures ni souffrances.

Formidable voyage dans Naples et dans l’Italie du boom économique, L’amie prodigieuse trace le portrait de deux héroïnes inoubliables, qu’Elena Ferrante traque avec passion et tendresse jusqu’au plus profond de leur âme. »

Bouleversante histoire d’amitié dans les quartiers pauvres de Naples.
Un choix d’Hélène.

Rien dans les poches, Dan Fante

éditions Points
223 pages
6,90 Euros
Rien dans les poches.jpg« Alcoolique notoire et dément occasionnel, Bruno Dante est en pleine tempête existentielle. Au sortir d’une énième cure de désintoxication, il apprend que son père est en train de mourir. Pour rallier la Californie, il vole une voiture, emprunte une carte bleue, embarque un chien et s’enfuit. Litres de whisky et tonnes de cigarettes alimenteront sa fureur de survivre et lui donneront le goût de l’écriture. »

Gretel and the dark, Eliza Granville

Mirobole éditions, Bordeaux
440 pages
22 Euros
Gretel and the dark.jpg« Voici la sombre et fascinante histoire de deux mondes parallèles.
Vienne, à la fin du XIXe siècle. Josef Breuer – célèbre psychanalyste – est sur le point d’être confronté au cas le plus énigmatique de sa carrière. Trouvée près d’un asile d’aliénés, maigre, la tête rasée, la jeune fille prétend n’avoir pas de nom, pas de sentiments – être, en fait, une machine revenue pour tuer le Monstre. Intrigué, Breuer est déterminé à comprendre les racines de ses maux.
Quelque part en Allemagne, bien des années plus tard. Krysta est une petite fille dont la mère a mis fin à ses jours et qui tyrannise ses gouvernantes et son père, médecin dans un étrange dispensaire… Plongée dans le souvenir des contes de fées que lui racontait sa nounou d’antan, elle lutte pour trouver sa place quand, un matin, on découvre son père mort étranglé dans son lit. Désormais, la fillette est véritablement seule au monde, sans rien ni personne pour la protéger.
Eliza Granville nous livre ici tout en subtilité un roman fascinant nourri de contes de fées revisités, dont la noirceur n’a d’égale que la réalité du nazisme, et où elle nous rappelle que l’imagination est plus puissante que la barbarie. »

Voici un premier roman noir et puissant où l’imaginaire des contes de fées se confronte à la symbolique nazie.
Il y a du Horla de Maupassant dans ce texte et le final ne conduit qu’à une chose : le reprendre du début.
Un choix de Danielle.

Dans la nuée : réflexions sur le numérique, Byung-Chul Han

éditions Actes Sud
101 pages
12,70 Euros
Dans la nuée.jpg « Nous sommes dépassés par le numérique qui, en deçà de toute décision consciente, modifie de façon déterminante notre comportement, notre perception, notre sensation, notre pensée et notre vie sociale. Nous nous grisons du numérique sans pouvoir évaluer toutes les conséquences d’une telle ivresse. Cette cécité ainsi que la torpeur qui l’accompagne sont les symptômes fondamentaux de la crise actuelle. »
B.-C. H.

De cette crise sociétale, Byung-Chul Han analyse les aspects, indissolublement liés au numérique : délitement du respect et de la communauté, étouffement des différences et de l’altérité, exigence maladive de transparence, déferlements de haine à la moindre occasion. Voilà qui n’est pas sans conséquences politiques. L’exercice voire l’existence même de la démocratie sont bouleversés à l’heure où la société est réduite à l’état de nuée volatile d’individus « connectés ».
Une réflexion précieuse sur le monde d’aujourd’hui, vu à travers le prisme de ses changements les plus récents.

L’auteur a eu l’élégance d’utiliser un langage simple et compréhensible par tous.
Personne n’est obligé d’être d’accord avec sa philosophie, mais le mérite est d’ouvrir une discussion et de clarifier nos propres positions en tant qu’utilisateurs.
Un choix de Bertrand.

L’enfer de Church Street, Jake Hinkson

éditions Gallmeister
240 pages
15 Euros
enfer de church street.jpg« Geoffrey Webb est en train de se faire braquer sur un parking. Et cette situation lui convient bien, il en redemanderait même. À son agresseur, il propose un marché : empocher les trois mille dollars qui se trouvent dans son portefeuille, le dépouiller de tout s’il le faut, en échange de cinq heures de voiture jusqu’à Little Rock, en Arkansas. Webb a besoin de se confesser. Ce braquage et ce pistolet pointé sur lui, il les mérite. Et il est prêt à expliquer pourquoi. »

« L’union impossible de Sinclair Lewis, Jim Thompson et Charles Willeford… Un roman sauvagement psychotique et pourtant bizarrement rempli de compassion. »
Los Angeles review of books

Une ambiance poisseuse à souhait, dans la plus grande tradition du roman noir.
Un choix d’Olivier.

Ringolevio, Emmett Grogan

l’Echappée, Montreuil
701 pages
25 Euros
Ringolevio.jpg« Nul homme n’a consumé sa vie avec autant d’ardeur qu’Emmett Grogan. Et ne l’a contée avec autant de talent. Né à New York en 1942, ce personnage flamboyant a grandi à Brooklyn entre pauvreté et parties de Ringolevio. Héroïnomane à 13 ans, cambrioleur à 15, exilé en Europe à 17 après quelques mois de prison, Grogan découvre Paris en pleine guerre d’Algérie, les Alpes et la montagne, la dolce vita en Italie. Puis direction Dublin où il s’engage dans l’IRA et renoue avec ses racines irlandaises. De retour dans son pays natal, il s’installe à San Francisco. Là, dans le quartier hippie de Haight-Ashbury, avec quelques amis survoltés venus du théâtre, ils fondent en 1966 le légendaire groupe des Diggers. Ces jeunes révoltés vont être de tous les combats politiques, distribuer des vivres et des vêtements et faire de la rue un terrain de fête et d’expérimentation sociale. Dix ans plus tard, en 1978, après des années d’errance, Emmett Grogan meurt d’une overdose. Il n’y avait pour lui pas de temps à perdre car «aujourd’hui est le premier jour du reste de ta vie». Le jeu. La lutte. La vie. Ringolevio. »

Récit indispensable, où l’on (re)découvre la contre culture américaine à travers la trajectoire flamboyante d’Emmet Grogan.
Un choix d’Olivier.

La cour des secrets, Tana French

éditions Calmann-Lévy
522 pages
21,90 Euros
La cour des secrets.jpg« Stephen Moran, présent dans Les Lieux infidèles, est un flic ambitieux affecté aux affaires non classées. Il rêve d’intégrer la Brigade criminelle quand il reçoit la visite de Holly Mackey, fille d’un collègue. Un an auparavant, dans un lycée huppé pour filles de Dublin, le corps de Chris Harper, 16 ans, avait été découvert. Or Holly a trouvé sur le tableau d’affichage du lycée une photo de Chris assortie d’un mot dont les lettres ont été découpées dans les pages d’un livre : «JE SAIS QUI L’A TUE.»
Grâce à cet indice, Moran s’impose aussitôt au côté de l’inspectrice chargée de l’enquête, Antoinette Conway. Issus du milieu ouvrier, les deux flics sont mal à l’aise parmi ces jeunes privilégiés. Et il leur est difficile de démêler l’écheveau des secrets et des mensonges propres à l’adolescence. Les drames se produisent aussi dans les cages dorées…
Déroulant son roman sur une seule journée d’interrogatoires, Tana French excelle dans la finesse de ses portraits psychologiques, et dans la tension implacable qui domine. Jamais plus vous ne regarderez les jeunes filles de bonne famille de la même manière. »

On retrouve dans ce polar le héros, déjà apprécié, des Lieux infidèles. Il fonctionne sur une unité de lieu et de temps propice à une montée de la tension fort habile.
Un choix de Danielle.

Esprit d’hiver, Laura Kasischke

éditions Le Livre de Poche
309 pages
7,10 Euros
Esprit hiver.jpg« Lorsqu’elle se réveille ce matin-là, Holly, angoissée, se précipite dans la chambre de sa fille. Tatiana dort encore, paisible. Pourtant rien n’est plus comme avant en ce jour de Noël. Dehors, le blizzard s’est levé ; les invités ne viendront pas. Au fil des heures, ponctuées par des appels téléphoniques anonymes, Tatiana devient irascible, étrange, inquiétante. Holly se souvient : l’adoption de la fillette si jolie, treize ans auparavant, en Sibérie… Elle s’interroge : «Quelque chose les aurait suivis depuis la Russie jusque chez eux ?» Un huis clos glaçant entre une mère et sa fille. »

Réparer les vivants, Maylis de Kerangal

éditions Folio
297 pages
7,10 Euros
Réparer le vivants.jpg«Le coeur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps.»

Réparer les vivants est le roman d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d’accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le coeur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l’amour.

Chemins, Michèle Lesbre

éditions Sabine Wespieser
141 pages
16 Euros
Chemins.jpg« Chemins. «J’ai trois ans. Un homme qui me paraît immense entre dans la minuscule cuisine de l’appartement rue du Souci à Poitiers, me prend dans ses bras, je ne l’ai jamais vu. Ma mère me demande de l’appeler papa. C’est mon père.»
Des années après la mort de son père, dont l’apparition s’impose dès les premières phrases de son nouveau roman, Michèle Lesbre tente de se réconcilier enfin avec son «intime étranger», ce père qu’elle a si peu et si mal connu.
Assis sous un réverbère, un homme bien mis, pipe à la main, est totalement absorbé par sa lecture. La scène est insolite, la silhouette presque familière, et quand la narratrice, intriguée, parvient à déchiffrer le titre de l’ouvrage, le passé la submerge. Scènes de la vie de bohème, d’Henry Murger, ne quittait pas le bureau de son père, et elle s’était souvent étonnée, sans oser lui poser la question, qu’il l’évoque comme un livre «qui était toute sa jeunesse». Quel rapport entre les aventures de quatre joyeux drilles à l’humeur frondeuse et l’homme tourmenté dont elle n’a jamais percé la part de mystère ?
Avec le projet de lire enfin Murger, qui attendait son heure, elle s’engage dans un voyage rythmé de paisibles étapes le long d’un canal. Son imagination et sa mémoire dérivent au fil de l’eau et des rencontres – une gardienne de vaches, un éclusier tendre et un peu menteur, un délicieux couple de mariniers… Mais elle ne s’arrêtera jamais très longtemps auprès d’aucun de ceux-là. Elle sait qu’ils la mènent à un autre rendez-vous, bien plus essentiel, avec ce père qui un jour fut un jeune homme insouciant, rêvant de la vie de bohème.
Chemins est une bouleversante quête du père, et un très beau roman des origines.
Après Écoute la pluie et Victor Dojlida, une vie dans l’ombre, tous deux parus en février 2013, Chemins est le dizième livre de Michèle Lesbre que publie Sabine Wespieser éditeur. »

Les chemins parcourus par Michèle Lesbre en quête de son père sont douceur, poésie, lumière.
Merveilleux moment de lecture.
Un choix d’Hélène.

Mer Noire, Dov Lynch

Anacharsis
141 pages
15 Euros
Mer noire.jpg« Dimitris est un ancien membre de l’IRA. À la mort de son père, il part à la recherche de son frère disparu quelque part dans le Caucase.
Sa trajectoire, un road movie sur les franges de l’Europe, marquée au sceau du crime, semée de rencontres fragmentées, d’histoires inabouties, de visions fugitives, le conduira d’une guerre qui n’a plus de nom à une autre qui n’en possède pas encore, jusqu’à ce que s’accomplisse son aventure. »

Un premier roman saisissant!
Un choix de Camille.

Or noir, Dominique Manotti

éditions Gallimard
331 pages
17,50 Euros
Or noir.jpg« Marseille, 1973. Le commissaire Daquin, vingt-sept ans à peine, prend son premier poste au commissariat de l’Évêché, et découvre une ville ensanglantée par les règlements de comptes qui accompagnent la liquidation de la French Connection, des services de police en guerre larvée les uns contre les autres, et la prolifération de réseaux semi-clandestins comme le SAC ou la franc-maçonnerie. Il enquête sur l’assassinat d’un ancien caïd de la drogue et de son associé, un vétéran des services secrets, tous les deux reconvertis dans les affaires ; assiste à la naissance mouvementée d’un nouveau marché des produits pétroliers, à l’ascension fulgurante des traders assoiffés d’argent frais qui le mettent en oeuvre ; et constate que les requins les plus dangereux ne sont pas ceux que l’on croit… »

Où est passé l’argent de la French Connection?
La réponse, percutante, de Dominique Manotti.
Un choix d’Olivier.

Plus haut que la mer, Francesca Melandri

éditions Gallimard
201 pages
17,90 Euros
Plus haut que la mer.jpg« 1979. Paolo et Luisa prennent le même bateau, chacun de son côté, pour se rendre sur l’Île. Mais ce n’est pas un voyage d’agrément, car c’est là que se trouve la prison de haute sécurité où sont incarcérés le fils de Paolo et le mari de Luisa. Ce dernier est un homme violent qui, après un meurtre commis sous le coup de la colère, a également tué un surveillant en prison, tandis que le premier a été reconnu coupable de plusieurs homicides politiques sur fond de révolution prolétarienne. L’homme et la femme ne se connaissent pas : Paolo est professeur de philosophie, mais il n’enseigne plus ; Luisa, elle, est agricultrice et élève seule ses cinq enfants. À l’issue du voyage et de la brève visite qu’ils font au parloir de la prison, ils ne peuvent repartir comme ils le devraient, car le mistral souffle trop fort. Ils passent donc la nuit sur l’Île, surveillés par un agent, Pierfrancesco Nitti, avec qui une étrange complicité va naître. Pour ces trois êtres malmenés par la vie, cette nuit constitue une révélation et, peut-être aussi, un nouveau départ.

Avec Plus haut que la mer, Francesca Melandri livre un deuxième roman incisif et militant, une superbe histoire d’amour et d’idées qui est aussi une subtile réflexion sur le langage, celui de la politique et celui du monde dans lequel nous vivons. »

Un livre qui fait du bien!
Un choix de Camille.

Monsieur Hulot à la plage, David Merveille

éditions du Rouergue
52 pages
16 Euros
Monsieur Hulot à la plage.jpgLe charme des films de Jacques Tati restitué avec brio par David Merveille.
Merveille ? Oui, c’est une merveille !
Dès 5 ans.
Un choix de Yolande.

De cape et de mots, Flore Vesco

éditions Didier jeunesse
182 pages
14,20 Euros
De cape et de mots.jpg« Au palais, les demoiselles de compagnie se succèdent. Aucune d’elles n’est capable de satisfaire les caprices d’une reine tyrannique.
Serine décide de tenter sa chance.
Avec son franc-parler et sa joie de vivre, la jeune fille va semer la zizanie au sein de la cour…
Sans se douter qu’elle est en train de risquer sa vie !
Avec De Cape et de Mots, Flore Vesco signe un premier roman époustouflant de fantaisie.
On y découvre les cent façons d’ôter sa coquille à un escargot, ce que signifie «aghchamoughch » et pourquoi il faut se méfier des vaches et des encyclopédies. »

Entre complots et fanfreluches, un petit grain de folie ne fait pas de mal.
Intelligent et irrévérencieux!
Une choix de Stéphanie.

Touriste, Julien Blanc-Gras (scénario), Mademoiselle Caroline (illustrations)

éditions Delcourt
188 pages
23,95 Euros
touriste.jpg« Certains veulent faire de leur vie une œuvre d’art, je compte en faire un long voyage.
Je n’ai pas l’intention de me proclamer explorateur.
Touriste, ça me suffit. »

Un jeune homme tente de trouver un sens à sa vie en parcourant le monde.
Des illustrations lumineuses et une belle idée du voyage.
Un choix de Yolande.

Râ & CieVolume 1, 3e pyramide à droite, Matthieu Roda

éditions Sarbacane
44 pages
12,50 Euros
Râ & Cie.jpg« Un récit désopilant dans l’univers mythologique préféré des enfants : l’ÉGYPTE DES PYRAMIDES !
Au début, il n’y avait rien… Et puis, Raaaaa ! un cri résonne dans le silence et l’obscurité. Le dieu des dieux vient de naître.
Quand on est un dieu, il faut tout faire soi-même ! Créer le ciel, les oiseaux et la mer, fonder une famille de dieux appelée à régner, et un peuple pour les adorer… Vaste entreprise !
Râleur égocentrique, monstre de mauvaise foi, Ra s’attelle à la création de l’univers où les coups de théâtre rivalisent avec ses coups de colère.
Avec un humour absurde et féroce, un trait incisif, Matthieu Roda nous raconte la douloureuse et désopilante création du monde selon les Égyptiens. Explosif ! »

Au début il n’y avait rien… puis Râ, le Dieu des Dieux égyptiens, se créa lui-même. Malgré un égo surdimensionné, se suffira-t-il à lui-même?
L’Égypte des Pyramides vue sous un angle féroce, complètement déjanté !
Dès 10 ans.
Un choix de Yolande.

Compostelle, recettes du chemin, Anne-Marie Minvielle, François Desgrandchamps, Sophie Brissaud

éditions de la Martinière
214 pages
34,90 Euros
Compostelle, recettes du chemin.jpg« Quand la gastronomie rejoint la spiritualité.
Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle constitue une aventure qui réunit toujours plus de marcheurs. Beaucoup de livres évoquent ce fameux chemin, mais aucun sous cet angle : une balade inédite entre pèlerinage et étapes gourmandes, d’après les traditions gastronomiques des terroirs traversés.
Cet ouvrage vous propose de suivre 25 grandes étapes du Chemin, à la fois parcours spirituel, touristique et gastronomique sur la voie la plus fréquentée, celle qui part du Puy-en-Velay jusqu’à Compostelle. Vous y découvrirez une cinquantaine de recettes locales, des éclairages historiques et culturels, des citations littéraires et spirituelles, qui ponctuent ce très beau reportage photos. Une célébration tant des paysages que des produits gourmands dont beaucoup ont été implantés par les moines des abbayes. »

Un régal pour l’esprit et les sens !
Un choix de Danielle

Que faire de ce corps qui tombe, John D’Agata, Jim Fingal

Vies parallèles, Ixelles (belgique)
124 pages
20 Euros
Que faire de ce corps qui tombe.jpg« Le 13 juillet 2002, à 18 h 01 min 43 s, tout en haut de la tour du Stratosphere Hotel de Las Vegas, Levi Presley enjambait la rambarde qui le séparait du vide. 350 mètres plus bas, soit 9 secondes plus tard, il trouvait la mort sur l’asphalte de la rue ramolli par la chaleur d’un été torride. Il pratiquait le taekwondo. Il avait 16 ans.
En 2005, l’écrivain John D’Agata envoie à la célèbre revue américaine The Believer un essai dans lequel, à sa façon bien particulière, il s’empare de ce fait divers tragique. L’éditeur de la revue confie alors au stagiaire Jim Fingal, un fact-checker débutant, le soin de recouper les éléments factuels qui émaillent le texte de l’écrivain. Ce sont cet essai (au centre de la page) et les échanges entre auteur, fact-checker et éditeurs (tout autour de l’essai) qui sont donnés à lire dans Que faire de ce corps qui tombe. Qu’est-ce qu’un fait ? La chute de Levi Presley a-t-elle duré 8 ou 9 secondes ? Le revêtement du sol sur lequel le corps du jeune homme fut retrouvé était-il de couleur rouge ou brune ? Le mot «suicide» existe-t-il en hébreu ?
Autant de questions qui en appellent d’autres, plus fondamentales : peut-on faire montre d’imagination dans le cadre de la non-fiction ? N’est-ce pas attenter au respect ancestral dû à un mort que d’inventer délibérément les circonstances de sa disparition ? Qu’est-ce que le vrai ? Dans ces échanges tour à tour drôles, émouvants, doctes, naviguant entre débat et combat, virant parfois à l’injure, et, jusqu’à sa vertigineuse et bouleversante chute, Que faire de ce corps qui tombe interroge, avec subtilité, notre délicat rapport au réel. »

Que dire de cette tentative étrange? Que c’est un exercice ludique, enthousiasmant et fascinant !
Un choix d’Olivier.

L’âge des transitions, Pascal Chabot

PUF
192 pages
16 Euros
age des transitions.jpg« La transition, c’est le changement désiré.
Les transitions énergétique, démocratique et démographique sont des espaces où s’invente un nouveau rapport au futur. Des préférences s’y dessinent. Le progrès subtil, plus profond que l’ordinaire progrès utile, s’y affirme. La planète, plutôt qu’une somme de ressources à exploiter, y devient le lieu où les humains se confrontent au mystère d’exister et rencontrent des questions fondamentales : quelle prise peut-on avoir sur l’évolution humaine ? Que faut-il changer pour que tout ne change pas à notre détriment ?
Avec les transitions en cours, dont il est effectué ici un arpentage inédit, c’est à la naissance d’un nouvel imaginaire du changement que les sociétés contemporaines participent, en interrogeant les devenirs de la mondialisation technocapitaliste. »

Dans la lignée d’un Socrate qui ne réservait pas son intelligence à un public de spécialistes, l’auteur nous aide à mieux saisir l’impact de certains mots (écologie, transition, etc.) sur nos vies.
Un choix de Bertrand.

Roland Barthes : biographie, Tiphaine Samoyault

éditions du Seuil
715 pages
28 Euros
Roland Barthes (biographie).jpg« Figure centrale de la pensée de son temps, Roland Barthes (1915-1980) était aussi un être à la marge. Un père mort à la Première Guerre, l’amour inaltérable d’une mère, de longues années passées en sanatorium, la découverte précoce de son homosexualité lui donnent très tôt le sentiment de sa différence. Il a vécu à distance les grands événements de l’histoire contemporaine. Pourtant sa vie est prise dans le mouvement précipité, violent et intense de ce siècle qu’il a contribué à rendre intelligible.
Fondée sur un matériau inédit jamais exploré jusqu’ici (archives, journaux, agendas), cette biographie de Barthes éclaire d’un jour nouveau ses engagements, ses refus, ses désirs. Elle détaille la quantité des objets dont il a parlé, les auteurs qu’il a défendus, les mythes qu’il a épinglés, les polémiques qui ont fait sa célébrité, l’écoute des langages de son temps. Et sa puissance d’anticipation : si on aime tant le lire encore, c’est qu’il a exploré des territoires originaux et qui sont aujourd’hui les nôtres.
Le récit de sa vie donne de la substance et de la cohérence à la trajectoire de Barthes, conduite par le désir, la perspicacité et une extrême sensibilité à la matière du monde. À quoi on peut ajouter une forte réticence à tout discours d’autorité. En faisant reposer la pensée sur le fantasme, il a fait d’elle à la fois un art et une aventure. Entrer dans sa vie, approcher la forme de son existence aident à comprendre comment il fut écrivain et comment il fit de la littérature la vie même. »

Apnée, Joakim Zander

éditions Actes Sud
379 pages
22,80 Euros
Apnée.jpg« Damas, Syrie, 1980. Une voiture piégée explose, tuant la femme qui venait d’y monter. L’espion américain visé par l’attaque assiste au drame du haut d’un balcon. Il tient dans ses bras sa petite fille qu’il va être contraint d’abandonner. Toute sa vie durant, il éprouvera une terrible culpabilité dont il tentera désespérément de se défaire en se lançant à corps perdu dans des missions au Liban, en Afghanistan et en Irak. Et en nageant sans relâche.
Trente ans plus tard, Mahmoud Shammosh, un doctorant de l’université d’Uppsala s’intéressant aux conflits armés et aux droits de l’homme, se voit confronté à des données sensibles qui, aux dires de son informateur, pourraient bien déclencher un scandale international. En quelques heures, la situation s’envenime : le sang commence à couler, marquant le début d’une traque haletante à travers l’Europe, à laquelle Klara Walldéen, employée au Parlement européen à Bruxelles et ex-compagne de Mahmoud, prendra une grande part. Peu à peu, le passé resurgit, l’histoire s’écrit, les révélations se multiplient. De Damas à Stockholm, de l’Irak aux États-Unis, de 1980 à 2013, les frontières s’étiolent, les heures s’étirent, les fils du récit convergent jusqu’à la terrible vérité.
Dans un style nerveux et sensible, Joakim Zander orchestre son récit avec virtuosité et dessine les contours d’un monde rongé de l’intérieur par le mensonge et la culpabilité. Retenez votre souffle, le grand roman d’espionnage est de retour… »

Dans la tradition des grands romans d’espionnage, Apnée questionne notre monde et la manière trouble de gérer les conflits. Trouble qui se retrouve dans la tête des personnages. Tout cela étant parfaitement intelligent et captivant.
Un choix de Danielle.

Noir septembre, Inger Wolf

Mirobole
346 pages
21 Euros
Noir septembre.jpg« Septembre touche à sa fin dans la ville portuaire d’Arhus au Danemark.
Un soir, Anna, une jeune mère célibataire, ne rentre pas de son jogging quotidien dans les bois. Au matin, on trouve son corps sur un lit de feuilles mortes au milieu d’une clairière, la gorge tranchée, un bouquet de ciguë séchée étalé sur la poitrine… Une mauvaise rencontre ? Mais bientôt le commissaire Daniel Trokic et son équipe découvrent un lien entre Anna et un brillant chercheur en psychiatrie disparu huit semaines plus tôt.
De fausses pistes en rebondissements, la police criminelle d’Arhus n’est pas au bout de ses peines…
Inger Wolf livre avec ce polar rythmé, Grand prix du thriller danois, une formidable autopsie des folies humaines. »

La trilogie du Baztán – De chair et d’os, Dolores Redondo

éditions Mercure de France
549 pages
25,50 Euros
De chair et dos (Trilogie du Baztan).jpg« Brillant élément du commissariat de Pampelune, l’inspectrice Amaia Salazar se voit chargée d’enquêter sur d’atroces crimes sexuels. Les victimes sont des femmes et tout semble indiquer que les bourreaux soient leurs maris ou compagnons. Mais des rituels macabres, qui rappellent des pratiques de sorcellerie locale, laissent penser qu’un fou diabolique pourrait orchestrer ces meurtres en série. Salazar n’a pas fini de découvrir les turpitudes de cette vallée de Baztán dont la rivière semble emporter les secrets terrifiants.
Amaia Salazar a d’autant plus de mal à mener son enquête qu’elle vient de donner naissance à l’enfant qu’elle et son compagnon ont tant désiré. Pas facile de devenir mère quand la mort rôde et que le souvenir de celle qui vous a donné la vie vous inflige de violents cauchemars. Mais la jeune femme entend bien aller jusqu’au bout de ses recherches, quels qu’en soient les résultats. »

Il s’agit de la suite, enthousiasmante, du Gardien invisible de la trilogie de Baztan. L’horreur des crimes commis est exacerbée par l’atmosphère envoûtante de la Navarre qui sert de cadre à ce polar à la limite du fantastique. L’originalité de cette ambiance peut nous faire penser à une version sombre de Fred Vargas.
Un choix de Danielle.

La trilogie du BaztánLe gardien invisible : une enquête de l’inspectrice Amaia Salazar, Dolores Redondo

éditions Folio policier
518 pages
8,50 Euros
Le gardin invisible (Trilogie du Baztan).jpg« Une enquête de l’inspectrice Amaia Salazar
Au Pays basque, sur les berges du Baztán, le corps dénudé et meurtri d’une jeune fille est retrouvé, les poils d’un animal éparpillés sur elle. La légende raconte que dans la forêt vit le basajaun, une étrange créature mi-ours, mi-homme… L’inspectrice Amaia Salazar, rompue aux techniques d’investigation les plus modernes, revient dans cette vallée dont elle est originaire pour mener à bien cette enquête qui mêle superstitions ancestrales, meurtres en série et blessures d’enfance.
« Mythologies basque et familiale se confondent, l’intrigue se nimbe d’une atmosphère quasi surnaturelle. La magie opère. Dolores Redondo serait-elle la cousine espagnole de Fred Vargas ? »
Madame Figaro »

Une ambiance envoûtante… Un pays basque loin de tout cliché.
Un choix de Danielle.

Temps glaciaires, Fred Vargas

éditions Flammarion
489 pages
19,90 Euros
Temps glaciaires.jpg« Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur sa table, s’inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l’oeil cette nuit, une de ses soeurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment.
- La femme du 33 bis ? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m’emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D’après les rapports internes, il s’agit d’un suicide avéré. Tu as des doutes ?
Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeur grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c’était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à cent ans.
- Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques ? »

Jubilatoire!
Un choix de Danielle et Hélène.

Passé imparfait, Julian Fellowes

éditions 10/18
643 pages
9,60 Euros
passe imparfait.jpg« Une invitation de Damian Baxter ? Voilà qui est inattendu ! Cela fait près de quarante ans qu’ils sont fâchés ! Inséparables durant leurs études à Cambridge, leur indéfectible amitié s’est muée en une haine féroce, à la suite de mystérieux événements survenus lors de vacances au Portugal en 1970. Après de déconcertantes retrouvailles, la révélation tombe : riche, à l’article de la mort, Damian charge le narrateur, sur la foi d’une lettre anonyme, de retrouver parmi ses ex-conquêtes – six jeunes filles huppées qu’ils fréquentaient alors – la mère de son enfant. Un voyage vers le passé plein de fantômes et de stupéfiantes révélations… Avec une verve élégante, le créateur de la série Downton Abbey signe un portrait au vitriol de l’aristocratie anglaise bousculée par les sixties. »

Ce roman, très agréable, suit des personnages un peu mélancoliques face à la disparition de la société et des usages qui la structuraient à l’aube des années 60 et du « swinging London ».
So british !
Un choix de Danielle.

Banjo: une histoire sans intrigue. , Claude McKay

éditions de l’Olivier
381 pages
14,90 Euros
banjo.jpg« Marseille, 1929. Lincoln Agrippa Daily, alias Banjo (comme l’instrument dont il joue dans les bars), docker occasionnel, est un Noir américain en quête de plaisirs et d’aventures. Dans cette ville légendaire pour tous les marins du monde, il déambule, en compagnie d’amis et de connaissances de passage. C’est dans les bas-fonds, les lieux clandestins, les rades plus ou moins louches qu’ils rencontrent prostitué(e)s et maquereaux, voyous en tout genre, marins en bordée… et surtout, des musiciens.
Porté par le blues survolté de Papa Charlie Jackson et son Shake that thing!, Banjo est une plongée dans le fantastique social cher à Mac Orlan, une fresque aux couleurs criardes, une série de tableaux où la misère côtoie le dandysme de la pègre… Un roman-opéra où les cadences du jazz se mêleraient aux airs de Carmen et de Mistinguett. »

L’épouse hollandaise, Eric McCormack

éditions Points
369 pages
9,90 Euros
epouse hollandaise.jpg«Au fil de mes visites, ce vieil homme à l’allure tout à fait quelconque m’a raconté une des histoires les plus extraordinaires que j’aie jamais entendues.» Sur son lit de mort, Thomas raconte l’histoire de Rachel, sa mère, qui a connu deux hommes dans sa vie. Le premier, son mari Rowland Vanderlinden, n’est jamais revenu d’un long voyage. Le second a pris son nom et sa place, il a aimé Rachel, puis est mort à la guerre, emportant son secret dans la tombe. Thomas est parti à la recherche du vrai Rowland. Un aventurier qui, d’un monastère perdu du Tibet à l’archipel des Motamuas en plein Pacifique, semble avoir vécu mille vies.

Le boxeur polonais, Eduardo Halfon

-
66 pages
7,50 Euros
Le boxeur polonais.jpg« Un enfant est fasciné par les cinq chiffres tatoués à l’encre verte que son grand-père, né à Lodz, en Pologne, porte sur son avant-bras gauche. Le vieillard explique qu’il s’agit de son numéro de téléphone… reproduit là pour ne pas l’oublier. Le mystère, jamais abordé en famille, reste entier jusqu’à un après-midi pluvieux, quand le grand-père raconte à son petit-fils comment il a survécu dans le camp d’Auschwitz. Mais faut-il croire à ce récit ? Est-il unique ? Et où se situe la frontière entre réalité et littérature ? »

Une pépite !
Un choix d’Hélène.

La vague de l’océan, Ambrose Bierce

Interférences
68 pages
12,20 Euros
la-vague-de-l-ocean.jpg« A jamais marqué par les massacres de la guerre de Sécession qui inspirèrent ses plus beaux récits, possédé par le démon de l’aventure qui l’entraîna dans la conquête de l’Ouest, la ruée vers l’or et la révolution mexicaine, grand pourfendeur de la bêtise et de l’hypocrisie dans ses chroniques journalistiques qui le rendirent célèbre aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle, Bierce l’Amer reste dans l’histoire de la littérature américaine l’un des grands maîtres du macabre et de l’humour noir.

Ce petit recueil inédit en français est de la veine des Fables Fantasques : Bierce s’abandonne ici à un délire presque surréaliste, dont l’extravagance balance allègrement par-dessus bord conventions littéraires, personnages, narrateur – et lecteurs. »

Que de naufrages !!!
Imaginez la plume de Melville possédée par l’esprit des Monty Python…
Bierce, plus connu pour son *Dictionnaire du diable* (chef d’œuvre) est en plein délire.
À se noyer de rire !!!
Un choix de Christophe.

Abel dans la forêt profonde, Aron Tamasi

éditions Héros-Limite
299 pages
20,30 Euros
Abel dans la forêt.jpg« Après quoi je me dis : quelle créature mystérieuse que l’homme ! Le jour, il lutte contre ce qui est, et la nuit il lutte contre ce qui n’est pas. Et lorsque le jour et la nuit passent, ce qui avait existé devient parfaitement identique à ce qui n’avait pas existé. Quelle curieuse créature ! Il a tant d’intelligence, qu’il est capable de fabriquer une arme en acier, comme il est capable d’inventer le diable du néant, mais il ne pourra jamais deviner ce qui arrivera demain, pourtant, il aurait été facile de deviner avant-hier ce qui allait arriver hier. »

Abel est une forte tête! Quel sens de la répartie! Mais quand son père l’envoie travailler comme garde champêtre il se retrouve confronté au monde des adultes. Sans scrupules et retors… La verve d’Abel s’étiole. Mais il a des ressources.
Récit d’abord drolatique puis émouvant. Texte magnifique peu remarqué lors de sa sortie.
A découvrir!
Un choix de Christophe.

Maison des autresSuivi de Un moment comme ça, Silvio D’Arzo

éditions Verdier
87 pages
6,20 Euros
Maison des autres.jpg« Ici, en haut, il y a une certaine heure. Les ravines et les bois, les sentiers et les pâturages deviennent d’une couleur vieille rouille, puis violette, puis bleue : dans le soir naissant, les femmes soufflent sur leurs réchauds, penchées au-dessus des marches, et le bruit des clarines de bronze arrive clairement jusqu’au village. Les chèvres se montrent aux portes avec des yeux qui semblent les nôtres. »
La douloureuse question qu’une vieille femme, après lapsus et repentirs, pose au prêtre d’un village perdu de l’Apennin, dans Maison des autres, ne peut avoir de réponse : l’univers minéral et désolé où elle affleure, par la magie d’une prose obsédante, se referme sur le drame indicible qui fait le livre. Tout aussi dense est la rencontre d’un instituteur et d’un « veuf de village », à la fin de la guerre, dans Un moment comme ça, qui débusque le tragique sous l’apparence du sordide, et qu’on peut lire comme un double de Maison des autres dont la figure féminine serait absente.
Mais le vrai mystère de ces deux récits tient à la façon dont leur rythme même transforme en consolation la profondeur du deuil. »
« Maison des autres est un des plus beaux livres qu’on ait jamais écrit sur ce que la vie a, foncièrement, d’impossible. »
Patrick Mauriès, Libération

Chef d’œuvre.
Un choix d’Hélène.

Mère et le crayon, Josef Winkler

éditions Verdier
89 pages
14,00 Euros
Mère et le crayon.jpg« Tout commence en Inde, à Ellorâ, où le narrateur déambule sans fin dans des temples bouddhistes creusés dans le roc. De temps à autre, il se plonge dans la lecture du bref journal d’Ilsé Aichinger, Kleist, mousse, faisans. Une phrase le transporte soudain en 1943, le jour où son grand-père reçoit un courrier lui annonçant qu’Adam, le troisième de ses fils, est mort au front, comme ses deux frères avant lui. La mère du narrateur apprend la triste nouvelle par cette formule elliptique : « Notre Adam rentre aussi, mais autrement… »
Un profond silence s’étend alors sur le domaine familial. De toute sa vie, la mère du narrateur – récemment décédée – ne parlera plus. Mère et le crayon lui est tout entier consacré, et dépeint différentes scènes de sa vie, entrecoupées d’extraits du Malheur indifférent, de Peter Handke, et du récit autobiographique de Peter Weiss, Adieu aux parents.

Six ans après Requiem pour un père, Josef Winkler nous livre aujourd’hui son « requiem pour une mère ». »

Il était une fois Morris Jones, Ran Walker

éditions Autrement
216 pages
18 Euros
Il était une fois Morris Jones.jpg« La silhouette, tout au fond de la maison, était grande, sombre, mince.
- Monsieur Jones ?
- Appelle-moi Mojo, dit le vieil homme d’une voix grave et éraillée. Tu dois être le petit jeune qui va écrire mon histoire. »
Morris Jones vit à Oak Bluff, dans le delta du Mississippi, avec pour seule compagnie Erica, sa belle fille, et Ole Annie Mae, sa guitare bien aimée. Morris Jones est un bluesman de génie, oublié de tous – ou presque.
Comment imaginer qu’un prestigieux magazine new-yorkais enverrait un écrivain en pleine crise existentielle pour l’interviewer ? Coltrane Washington ne connaît rien au blues mais tombe peu à peu sous le charme de Mojo, de sa musique, de son histoire… et de la ravissante Erica. Avec une infinie douceur, Ran Walker brosse le portrait d’un homme génial et ordinaire, pour qui le blues et la vie ne font qu’un. »

Laissez-vous surprendre par l’histoire de ce bluesman et de l’auteur qui va raconter son histoire. On y parle d’amour, de transmission et de la passion du blues.
Une jolie découverte!
Un choix de Danielle

Les coqs cubains chantent à minuit, Tierno Monénembo

éditions du Seuil
187 pages
17 Euros
Les coqs cubains chantent à minuit.jpg« Ignacio Rodriguez Aponte, un Noir de La Havane, gagne sa vie en allant cueillir à l’aéroport les gringos pleins aux as et les Européens romantiques. Un jour, Ignacio récupère à sa descente d’avion un certain El Palenque, venu rôder sur les traces de sa propre histoire qu’il ignore. Natif de Guinée, ses racines maternelles sont ici. Tout a commencé un matin lointain des années cinquante, quand les «barbus» de Fidel Castro pourchassés par les troupes de Batista trouvent refuge sur le domaine agricole du grand-père Alfonso. Une amitié bourrue naît entre les deux hommes et le grand-père obtient, de la main de Castro, une lettre signée lui garantissant dans le futur paradis communiste la propriété privée de son domaine…
C’est cette lettre qui vaudra tous les ennuis du monde à la jeune et belle Juliana, et aussi sa passion amoureuse pour un saxophoniste guinéen, beau garçon aux manières de brute. Tierno Monénembo nous entraîne dans une aventure foisonnante où le malheur se noie dans les rythmes de la salsa, les ondulations des corps et le rhum à flots. Un hymne aux origines africaines de Cuba. »

Un livre aussi formidable que son titre et bien plus encore, de ceux qu’une fois achevés on ne peut que relire.
Un choix de Camille.

Comment les grands de ce monde se promènent en bateau, Mélanie Sadler

éditions Flammarion
148 pages
16 Euros
Comment les grands de ce monde se promènent en bateau.jpg« Un vieux prof d’Histoire précolombienne, Javier Leonardo Borges, rendu soudain fringant par une mystérieuse découverte ; son collègue stambouliote qui fouine dans les mosquées à la tombée de la nuit ; un manuscrit turc du XVIe siècle dans lequel, anachronisme insensé, une déesse aztèque se pavane ; et un sultan, Suleyman le Magnifique, qui confie pour la première fois son terrible secret.
Leur point commun ? Être au coeur d’une incroyable supercherie dont la révélation pourrait bien changer notre regard sur l’Histoire officielle.
Des couloirs de l’université de Buenos Aires au palais de Topkapi, entre parchemin codé et crypte secrète, Mélanie Sadler mêle avec beaucoup de virtuosité fantaisie littéraire et roman d’aventure. Ce livre emprunte aussi bien à Borges qu’à Hergé dans le seul dessein de nous mener tous sacrément en bateau. »

Mélanie Sadler nous emmène en voyage à travers l’Histoire. De l’Empire Inca à l’Empire Ottoman il ne pourrait y avoir qu’un pas…
Un livre drôle et érudit.
Un choix de Camille.

Amour, colère et folie, Marie Vieux-Chauvet

éditions Zulma
498 pages
11,20 Euros
Amour, colère et folie.jpg«Poussez de hauts cris si jamais ce manuscrit vous tombe sous les yeux ; traitez-moi d’impudique, d’immorale. Assaisonnez-moi d’épithètes injurieuses si cela peut vous soulager, mais vous ne m’intimiderez plus.» Voici donné le ton du récit. Brûlant, âpre, acéré. Claire, l’aînée des soeurs Clamont, orchestre en sourdine une tragédie qui se joue entre elle et ses soeurs. Tandis que dehors, partout, la fureur gronde…

«Parler de la romancière Marie Chauvet c’est parler d’un seul livre, mais quel livre ! Son roman Amour, Colère et Folie est devenu avec le temps le grand roman des années noires de la dictature de Duvalier, communément appelé Papa Doc…
Voilà que quarante-six ans après qu’on l’a réduite au silence (l’horreur absolue pour un écrivain), la voix claire et pure de cette romancière lucide et indomptable refait surface.»
Dany Laferrière de l’Académie française

Nu intérieur, Belinda Cannone

éditions de l’Olivier
136 pages
15 Euros
Nu intérieur.jpg« Elle était exactement faite pour mon désir. Je lui chuchotai Je voudrais vous faire l’amour. Elle rit légèrement, Maintenant ou tout de suite ?
Un homme amoureux de deux femmes, et que cela ne dérange en rien, quoi de plus banal aujourd’hui ? Le temps n’est plus où le péché d’adultère inspirait aux coupables les pires tourments – et à la littérature ses oeuvres les plus incandescentes.
Ce livre nous montre pourtant qu’il n’en est rien, et qu’à l’époque de la libération sexuelle, de la psychanalyse et du féminisme, la passion, la jalousie et la mauvaise foi ont encore de beaux jours devant elles. Car c’est bien de passion qu’il est question dans ce roman d’analyse. L’obscénité y croise le grand style, les mots crus se conjuguent à l’acuité du verbe, et le désordre des sentiments n’affecte jamais la syntaxe. Comme si les personnages d’un roman de Benjamin Constant et ceux d’un récit érotique s’étaient donné rendez-vous, afin de faire plus ample connaissance.
Cette confession d’un enfant du siècle – le nôtre – est un des romans les plus brûlants qui se puissent lire en ce moment. Car qu’y a-t-il de plus sexy que l’intelligence ? »

Un choix d’Hélène

L’orage et la loutre, Lucien Ganiayre

les éditions de l’Ogre
229 pages
18 Euros
orage et loutre.jpg

« Et peu à peu, dans le silence et la solitude, mon corps devenait un autre monde. Il semblait devenir infini et je me perdais en lui. Je l’entendais gronder, frémir, sonner, vibrer, hurler confusément comme une ville énorme. Je me voyais couché dans un grand parc, au centre d’une capitale. Et tous les bruits de la cité en pleine furie de vie grondaient sourdement dans le ressac du sang à mes oreilles. Des roulements, des chocs, des arrachements de camions et des chariots se heurtaient dans mes artères et mes veines, avec des clapotements clairs de sabots légers, de pluie giflant l’asphalte et les murailles avec des engorgements d’égouts et de foules bousculées. Sans bouger, les yeux clos, je serrais les dents, et j’écoutais tous ces bruits de ma chair vivante et vigoureuse. Je distinguais dans le tumulte, des vibrations aiguës, zigzaguant en éclairs tout au long de mes nerfs avec des gerbes d’étincelles éclatantes.

Lucien Ganiayre est mort en 1966
L’orage et La Loutre est son unique roman. »

Train de nuit pour Lisbonne, Pascal Mercier

éditions 10/18
511 pages
10,20 Euros
Train de nuit pour Lisbonne.jpg« Découvrant par hasard un livre d’Amadeu de Prado, poète portugais, Raimund Gregorius voit sa vie basculer. Bouleversé par ce texte qui semble écrit pour lui, Gregorius prend le premier train pour Lisbonne, bien décidé à plonger dans les méandres du passé de Prado. Il reconstitue l’itinéraire intellectuel et l’engagement politique de cet homme d’exception dont chacun des actes apparaît comme une leçon de vie. Avec ce roman qui sonde les territoires de l’âme et de la conscience de soi, Pascal Mercier délivre une vision philosophique peu académique du sens de la vie. »

« S’il est vrai que nous ne pouvons vivre qu’une seule partie de ce qui est en nous, qu’advient-il du reste ? » Cette question, parmi tant d’autres, est portée par une écriture venue de loin, classique et ample, apaisante pour mieux dire les dévorations face aux questionnements d’une vie.
Clémence Boulouque, Le Figaro

Les années passent. La passion pour ce texte reste intacte.
Un choix d’Hélène.

Une terre d’ombre, Ron Rash

éditions Points
274 pages
7,30 Euros
Une terre dombre.jpg« Laurel Shelton et son frère Hank vivent au fond d’un vallon encaissé des Appalaches. Marquée par une tache de naissance, Laurel est considérée comme une sorcière. Hank, revenu de la Première Guerre mondiale, y a laissé une main. Isolés, bannis, ils mènent une vie fastidieuse et solitaire. Mais lorsque Laurel rencontre un mystérieux joueur de flûte, sa vie bascule. »

Un mystérieux et muet joueur de flûte rythme cette histoire de méfiance et de suspicion…
Un choix d’Olivier.

La Machine s’arrête, E.M. Forster

Le pas de côté
112 pages
6,00 Euros
la machine.jpg« Omnipotente, éternelle, bénie soit la Machine.
Ne pouvez-vous voir que c’est nous qui sommes en train de mourir, et qu’ici-bas la seule chose qui vive vraiment, c’est la Machine ? Nous avons créé la Machine, pour qu’elle accomplisse notre volonté, mais nous ne pouvons plus la faire plier à notre volonté. Elle nous a volé le sens de l’espace et le sens du toucher, elle a brouillé toute relation humaine et réduit l’amour à un acte charnel, elle a paralysé nos corps et nos volontés, et maintenant, elle nous oblige à la vénérer. La Machine se développe – mais pas selon nos plans. La Machine agit – mais pas selon nos objectifs. Nous ne sommes rien de plus que des globules sanguins circulant dans ses artères. »

Merci à Jean-Philippe (fidèle client!) de m’avoir conseillé cet extraordinaire livre.
Une fiction de 1909 qui se lit comme un essai sur le monde actuel.
Un choix de Bertrand.

Un parfum de jitterbug, Tom Robbins

éditions Gallmeister
505 pages
12 Euros
Un parfum de jitterbug.jpg« Une serveuse de tacos qui joue les apprenties chimistes, une parfumeuse déchue qui prépare son come-back et un excentrique « nez » des hautes sphères de l’industrie s’interrogent : qui donc leur envoie des betteraves sans le moindre message ? La clé du mystère se trouve peut-être au coeur de l’épopée d’Alobar, un roi du VIIe siècle qui, fuyant la mort, se retrouvera en Bohême où il découvrira le secret de l’immortalité en compagnie d’une jeune Indienne fascinée par les essences.
« Un parfum de jitterbug est un roman délirant et explosif dans lequel Tom Robbins célèbre les joies de l’existence et agite au shaker toutes les croyances de ce monde pour nous livrer les secrets d’un parfum perdu.
Sa prose a tellement de classe qu’on en a les neurones éblouis. »
L’Express »

Un conte fin et drôle sur le parfum, la mort et la betterave.
A découvrir!
Un choix de Stéphanie.

Le petit déjeuner des champions, Kurt Vonnegut

éditions Gallmeister
256 pages
10,50 Euros
Le petit déjeuner des champions.jpg« Voici l’histoire d’une rencontre entre deux hommes solitaires, maigrichons et plus tout jeunes. Le premier, Kilgore Trout, obscur auteur de science-fiction, passe ses soirées à prédire l’apocalypse à son seul ami, une perruche du nom de Bill. Quant à Dwayne Hoover, riche concessionnaire Pontiac dont l’unique compagnon est un chien nommé Sparky, il est sur le point de perdre la tête. Lorsque, au cours d’un festival d’art, Kilgore Trout rencontre Dwayne, celui-ci a lu un de ses romans et cette lecture va le transformer en monstre.
Kurt Vonnegut, immense figure de la littérature américaine, démantèle dans ce roman prophétique la folie du monde moderne dans un jeu de massacre où rien ni personne n’est épargné. »

Le plus grinçant des satiristes outre-Atlantique, géant trop rare de la littérature américaine.
L’Express

La sélection d’été 2015

 

Retrouvez notre sélection d’été 2015

Un été, Vincent Almendros

éditions de Minuit
91 pages
11,50 Euros
Un été.jpg« Jean, mon frère, venait d’acheter un voilier et m’invitait à passer quelques jours en mer. Je n’étais pas certain que ce soit une bonne idée que nous partions en vacances ensemble.
Quand je dis « nous », je ne pensais pas à Jean.
Je pensais à Jeanne.
À Jeanne et moi. »

Huis-clos magistral.
Deux couples sur un voilier, dans la baie de Naples.
Pas un mot de trop pour sonder l’âme humaine.
Un choix d’Hélène