- Dans la catégorie : littérature traduite
|
Le Wok Machine à Lire guide vos lectures |
26662666, Roberto Bolaño, traduit de l’espagnol par Robert Amutioéditions Folio 13,50 Euros |
« Le poids du papillon », Erri de LucaLe poids du papillon, Erri de Luca, traduit de l’italien par Danièle Valinéditions Gallimard9,50 Euros |
« Mémoires d un avaleur de sabres »Mémoires d’un avaleur de sabres, Daniel P. Mannix, traduit de l’anglais par Jeanne Toulouse et Nicolas Vidalencéditions les Fondeurs de Briques |
« Palabres », Urbano Moacir Espedite, traduit du portugnol par Béatrice Cournut et Nicolas TainturierPalabres, Urbano Moacir Espedite, traduit du portugnol par Béatrice Cournut et Nicolas Tainturieréditions Attila18,00 Euros |
« Pain et tempête », Stefano Benni, traduit de l italien par Marguerite PozzoliPain et tempête, Stefano Benni, traduit de l’italien par Marguerite Pozzoliéditions Actes Sud |
L histoire la plus incroyable de votre vie », Chitra Banerjee DivakaruniL’histoire la plus incroyable de votre vie, Chitra Banerjee Divakaruni, traduit de l’anglais par Mélanie Basneléditions Philippe Picquier19,00 Euros |
« Trois lumières, Claire Keegan », traduit de l’anglais (Irlande) par Jacqueline Odin,Les Trois lumières, Claire Keegan, traduit de l’anglais (Irlande) par Jacqueline Odinéditions Sabine Wespieser |
« Le dernier stade de la soif » Frederick Exley, traduit de l’américain par Philippe Aronson et Jérôme Schmidt« Le dernier stade de la soif » Frederick Exley, traduit de l’américain par Philippe Aronson et Jérôme Schmidtéditions Monsieur Toussaint Louverture 445 pages |
« Spooner », Pete Dexter, traduit de l’anglais (États-unis) par Olivier Deparis« Spooner », Pete Dexter, traduit de l’anglais (États-unis) par Olivier Depariséditions de l’Olivier 557 pages |
« la Couleur des sentiments » J.Stockett 23.80 euros« La couleur des sentiments » Kathryn StockettRoman traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Girard |
« Imperial Bedrooms », Bret Easton ELLIS« Imperial Bedrooms », Bret Easton ELLISÉd. Picador |







2666 décrit la lente, violente et tragique déambulation de Roberto Bolaño et constitue l’occasion d’une émouvante et superbe méditation sur le mal, la mort et l’histoire.
Sans oublier Le poids du papillon dont Hélène vous dira simplement que c’est un « grand Erri de Luca »
Passionné par la magie depuis son enfance, le jeune Dan Mannix rejoint une étonnante troupe de forains qui sillonne les États-Unis. Il rêve d’apprendre les techniques de ces artistes de l’étrange et de percer à jour les secrets de leur répertoire. En quelques mois, l’apprenti forain devient tour à tour cracheur de feu, avaleur de sabres, fakir, spécialiste de l’évasion et télépathe.
Lorsqu’une bande de bras-cassés composée d’une brute de l’armée mussolinienne, d’une prostituée toxicomane et d’un jeune homme nommé Hirsute décide de traverser l’Atlantique pour partir à la recherche d’un peuple nomade appelé les Farugios et dont toute la civilisation est basée sur le «Sacrato Verbo», il en sort un roman d’aventure loufoque où le récit d’une révolution côtoie un questionnement sur le pouvoir du langage !
La lutte acharnée d’un carré d’irréductibles d’un petit village italien (le plus souvent accoudés au comptoir du mythique Bar Sport) contre des promoteurs immobiliers cyniques et une municipalité cupide. Pain et tempête est de ces livres dont il faut de temps en temps interrompre la lecture pour cause de fou rire incontrôlé.
Prises dans un tremblement de terre, neuf personnes se retrouvent coincées au service des visas d’un consulat indien aux Etats-Unis. Dans cette pièce plongée dans le noir, dont le plafond menace de s’écrouler à tout instant, chacun s’interroge sur les raisons qui l’ont amené ici. Au moment où ils luttent pour leur survie, ils trouvent des raisons renouvelées de vivre, de partager avec les autres le beau et douloureux miracle de la vie.
Claire Keegan, une grande voix de la littérature irlandaise contemporaine, nous plonge au coeur de l’Irlande rurale où les choses se devinent plus qu’elles ne se disent. Dans cet envoûtant récit, le regard d’une enfant basculant à son insu dans le monde mystérieux des adultes donne toute sa force dramatique à la part cachée de leurs existences.
Classique aux États-Unis, mais totalement inconnu en France, le « Dernier stade de la soif » est un roman magistral paré d’une superbe couverture. Fred Exley s’y dépeint comme un inadapté à toute forme de vie sociale, condamné à n’être qu’un supporter quand il se rêvait champion adulé par les foules. Avec un humour ravageur, il dresse le portrait d’une Amérique qui prône des valeurs vides de sens et aussi le sien, un alcoolique, un fou qui s’entraîne dans une chute perpétuelle. Un très grand plaisir de lecture.
« Spooner » est un de ces romans dont on aimerait qu’il ne finisse jamais. Dès le début, la vie de Spooner est placée sous de mauvais augures. Son père et son grand-père meurent quelques jours avant sa naissance et au terme d’un accouchement épique de 53 heures, Spooner met le nez dehors vivant tandis que Clifford, son jumeau, qui restera à jamais le préféré, est mort-né. À partir de là, Spooner est voué à semer le chaos autour de lui et cela bien malgré lui. De son enfance où, surnommé le Vandale, il pisse dans les chaussures de ses voisins, à l’âge adulte où il est presque laissé pour mort dans un quartier mal famé de Philadelphie, en passant par ses années de lycée et ses « exploits » au base-ball, Pete Dexter dresse un portrait fascinant de son personnage. Entre farce et tragique, entre éclats de rire et larme qui pointe à l’œil, ce livre est aussi le récit de la relation entre Spooner et son beau-père Calmer dont la mission semble être de réparer les torts de cette tornade. Une histoire d’amour filial très forte mais jamais formulée. Enfin dernier conseil : n’omettez pas de lire les onze pages de remerciements qui sont décidément pleines d’humour…
Ce roman nous plonge dans le sud des États-Unis, en 1962, quand les lois raciales modelaient la société. C’est au travers des rapports entre les femmes blanches de la bonne société de Jackson, Mississipi et de leurs bonnes noires que ce pan d’histoire nous est livré.
Décidément Bret Easton Ellis aime les transversalités. Ses personnages ne se résument jamais aux facettes montrées dans un ouvrage. Ils disparaissent et réapparaissent d’un roman à l’autre, dévoilant de manière inattendue leurs identités multiples. « Less than zero », premier roman paru en 1985, parlait de jeunes américains privilégiés à la dérive dans une violence croissante d’actes et de sentiments. Rien ne garantissait leur survie. Pourtant, dans ce premier roman, la fiction se dote d’une fausse dimension biographique. « Less than zero » aurait en fait relaté l’existence de personnes bien réelles. Bret Easton Ellis se donne le rôle de l’auteur tout puissant disposant sans vergogne des individus, exposant sans retenue leur part d’ombre sous prétexte qu’elle constitue un matériau d’écriture. À travers « Imperial Bedrooms », les personnages nous reviennent des années plus tard, dans la force de l’âge, afin qu’ils nous racontent les conséquences de cette cruelle mise à nu.