Les rencontres de mars 2015


Économistes atterrés

Mardi 3 mars

18h30

manifeste.jpg

Avec Éric Berr, Jean-Marie Harribey et Edwin Le Héron autour du livre collectif : Nouveau manifeste des économistes atterrés (éditions Les Liens qui Libèrent).

Éric Berr est Maître de conférences HDR en économie à l’université de Bordeaux et membre du Gretha (Cnrs).

Ancien Professeur agrégé de sciences économiques et sociales et Maître de conférences à l’Université de Bordeaux, Jean-Marie Harribey a été co-président d’Attac France de 2006 à 2009.

Edwin Le Héron est Maître de conférences HDR à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Centre Émile Durkheim.

« Quatre ans après la publication de leur premier manifeste, les économistes atterrés reprennent la plume, avec le même sentiment de consternation. Aucune leçon n’a été tirée de la crise financière de 2008. « Les décideurs n’ont rien appris, ou voulu apprendre, de la crise. Les économistes bien en cour se montrent d’autant plus arrogants que leurs préceptes sont invalidés. Les lobbies financiers demeurent d’autant plus avides qu’ils n’ont pas eu à payer le prix de leurs errements », écrit le collectif. « D’autres politiques sont possibles », assurent-ils dans ce nouveau manifeste, qui entend être un outil politique pour engager une reconquête intellectuelle. Quinze courts chapitres passent en revue les grands problèmes, en dressent le constat et cherchent à esquisser des propositions et des solutions. »  (Martine Orange, Médiapart)

Didier Nordon

Mercredi 4 mars

18h30

nordon.jpg

Pour son livre Scientaisies. Chroniques narquoises d’un mathématicien publié aux éditions Belin.

Didier Nordon est venu au monde dans un département aujourd’hui disparu, la Seine, et a fait une multiplication exacte le jour même de sa naissance, puisqu’elle a eu lieu le 23.2.46. Ainsi voué aux nombres, il ne pouvait, vingt et quelques années plus tard, que rejoindre Bordeaux, ville célèbre pour l’équipe de théorie des nombres qui y travaille et où il a enseigné les mathématiques à l’université.

Depuis, il a eu largement le temps de s’intéresser à d’autres sujets dont l’écriture d’une vingtaine d’ouvrages parmi lesquels : Les mathématiques pures n’existent pas ! (Actes Sud, 1981), L’Homme à lui-même (correspondance avec Jacques Ellul, Félin, 1992), Deux et deux font-ils quatre ? (Belin, 1999), Vous reprendrez bien un peu de vérité ? (Belin, 2007).

 « Certains tentent de croiser des espèces végétales ou des espèces animales, obtenant des tigrons et autres zébrânes. Plus divertissant, le croisement de la science et de la fantaisie donne naissance à des Scientaisies, chroniques qui alimentent le Bloc-notes de Didier Nordon dans le mensuel Pour la Science. Rassemblées dans le présent ouvrage, ces fantaisies scientifiques mêlent l’allant de la science et l’esprit narquois du mathématicien qui se réjouit de ce qu’il observe. En outre, des dessins humoristiques, parsemés au fil des pages, illustrent ces chroniques. La plume et le trait se donnent la réplique pour le plus grand plaisir du lecteur. »  (Pour la Science)

La rencontre sera animée par Florence Ehnuel.

Micheline Roumégous et Guy Latry

Jeudi 5 mars

18h30

lhenri.jpg

Autour du recueil Leutres à l’Henri, Lettres à Henri. Chroniques politiques gasconnes du Travailleur landais (1936-1948) publié aux Presses Universitaires de Bordeaux.

Alliant verve gasconne et conviction politique, les Lettres à Henri signées Peyrot ont été publiées pendant la période du Front Populaire (1936-39), puis l’immédiat après-guerre (1945-48) dans Le Travailleur landais, hebdomadaire de la SFIO. Quelle position prend leur auteur, Pierre Roumégous, instituteur laïque, face aux luttes locales (celle des métayers) et nationales, aux menaces de guerre et, après 45, face à la collaboration, aux problèmes du ravitaillement, aux débuts de la guerre froide ?
Ces textes amènent à mettre en question la vulgate sur le pacifisme aveugle des enseignants, la « démission nationale » de la gauche, la France immunisée contre le fascisme, et l’usage exclusivement réactionnaire du « patois ». Ils apportent le témoignage d’un acteur intermédiaire, ni tout à fait anonyme ni personnage politique reconnu, de ce temps d’où nous venons.

Fille de Peyrot, Micheline Roumégous est agrégée d’histoire et de géographie et docteur en géographie.

Guy Latry est professeur émérite d’occitan à l’Université Bordeaux Montaigne et traducteur du recueil.

La rencontre sera animée par Gérard Boulanger.

Tolkien en V.F.

Vendredi 6 mars

18h30

Tolkien.jpg

Autour des traductions et études francophones récentes de l’œuvre de John Ronald Reuel Tolkien, débat avec Damien Bador et Jean-Philippe Qadri.

John Ronald Reuel Tolkien est né en 1892 à Bloemfontein, en Afrique du Sud, de parents anglais et a vécu toute sa vie en Angleterre. Après la Première Guerre mondiale, il s’engage dans une brillante carrière universitaire à Oxford et devient l’un des plus grands philologues de son temps. Mais il est reconnu avant tout pour son extraordinaire œuvre de fiction : Bilbo le Hobbit (1937), Le Seigneur des anneaux (1954-1955) et Le Silmarillon (1977). Il s’éteint le 2 septembre 1973.

Damien Bador, né en 1984, ingénieur diplômé de l’École des Arts et Métiers et du Massachusetts Institute of Technology, est passionné par la littérature, la mythologie et le merveilleux. Depuis 2007, il est actif dans la recherche sur J.R.R. Tolkien et fait partie des responsables de l’association Tolkiendil qui travaille à la promotion de son œuvre littéraire. Il a co-écrit deux ouvrages publiés par Le Pré aux Clercs : Encyclopédie du Hobbit (2013) et Le monde des Hobbits (2014) tout en collaborant à diverses publications dont le Dictionnaire Tolkien publié aux éditions du CNRS sous la direction de Vincent Ferré.

Jean-Philippe Qadri, né en 1973 à Toulouse, agrégé de sciences physiques, enseigne en classe préparatoire au lycée Gustave Eiffel à Bordeaux. Il a collaboré aux volumes dirigés par Vincent Ferré  : Tolkien, trente ans après, 1973-2003 (Bourgois, 2004), le Dictionnaire Tolkien (CNRS, 2012) et les actes du colloque Tolkien et les Inklings (à paraître en 2015). Avec Jérôme Sainton et Didier Willis, il prépare un recueil collectif qui prolonge les pistes explorées par leurs essais dans la Feuille de la Compagnie no3 récemment parue (J.R.R. Tolkien, l’effigie des Elfes, Bragelonne, 2014).

Olivier Cadiot

Samedi 7 mars

11h

cadiot.jpg

Pour son livre Providence publié aux éditions P.O.L.

Écrivain, traducteur et dramaturge, né en 1956, Olivier Cadiot est une des figures emblématiques de la poésie française contemporaine. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages dont : L’art poétic’ (P.O.L, 1988), Le Colonel des Zouaves (P.O.L, 1997), Fairy queen (P.O.L, 2002), Un mage en été (P.O.L, 2010).

« Que faire ? Un roman ? Au moins, avec un roman, on est libre. Et ça rassemble tout. Si on est en morceaux. » Est-il donc en morceaux, celui qui écrit ces lignes à la page 202 d’un livre imprévisible ? Un livre qui enchaîne les aventures littéraires extravagantes – un personnage vient y hurler sa rage quand son auteur l’abandonne, un autre plus célèbre (le Lucien de Rubempré de Balzac) se métamorphose en femme [...]

Depuis près de trente ans qu’Olivier Cadiot s’exerce en littérature, passe situations et phrases au fouet de son imaginaire, navigue de théâtre en poésie, ses histoires, souvent hilarantes, [...] sont des « folies », à l’image de ces pavillons que les aristocrates aimaient à faire bâtir dans leurs parcs au XVIIIe siècle. Pas nécessaires ni essentielles, et vitales quand même. Parce qu’elles délient le lecteur sous leur insouciance apparente, le font errer, s’agacer, se révolter parfois contre ces chapitres sans queue ni tête ; et finalement y trouver sa liberté de penser, sa liberté intérieure. Comme par un invraisemblable nettoyage de cerveau. Rien qu’avec « Des mots en forme de choses, des phrases dont on entend juste la courbe »… « Ça fait des visages, poursuit Cadiot. C’est beau. » C’est vrai. »   (Fabienne Pascaud, Télérama)

La rencontre sera animée par Didier Arnaudet.

Marin Ledun 

Mardi 10 mars

18h30

ledun.jpgPour son roman Au fer rouge publié aux éditions Ombres Noires.

Né en 1975 dans l’Ardèche, Marin Ledun vit dans les Landes. Romancier et essayiste, il a déjà publié plusieurs romans noirs, dont Les visages écrasés (Seuil, 2011), Trophée 813 du Meilleur roman francophone, Grand prix 2012 du Festival International du film policier de Beaune, La guerre des vanités (Gallimard-Série Noire, 2011), Prix Mystère de la critique, L’homme qui a vu l’homme (Ombres Noires, 2014) et des romans pour la jeunesse dont Luz (Syros, 2012).

Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur les nouvelles technologies et la sociologie du travail.

« … Ainsi le roman est-il un impressionnant chassé-croisé des éléments fondateurs d’une œuvre « paranoïaque » : théories du complot, fausses accusations, idées fixes et scélératesse sans limites.  À la manœuvre, des personnages qui constituent comme un chœur à la criminalité plutôt vertigineuse, en général. Car c’est un des aspects novateurs de la construction romanesque de Marin Ledun : la mise à nu des mécanismes criminels par les acteurs eux-mêmes [...]. La construction de ce jeu de massacre brasse avec réussite un mélange détonant d’urgence, de colère froide et d’analyse cruelle d’un monde (de fiction), si proche du nôtre et décidément bien mal-en-point. »   (Bernard Daguerre, Aqui !)

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.

Patrick Rödel

Jeudi 12 mars

18h30

rodel2.jpg

Pour son recueil Hommage à Florentino Esteban, dit Paco et autres nouvelles (éditions Confluences).

Patrick Rödel est né, a enseigné la philosophie et vit à Bordeaux. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont La maison blanche de la rue Dubarry, L’Été d’Elsa (Tournefeuille 1995 et 1996), Spinoza ou le masque de la sagesse (Climats, 1997) et aux éditions Confluences : Le Lycée Montaigne (avec Michel Pétuaud-Létang, 1996), Marguerite et Salomé (2001), Le Coiffeur du Splendid Hôtel (2003), Le Livre du Cèpe (2005).

« Les textes qui composent ce recueil ont un point commun : la mort – ce qui ne veut pas dire qu’ils soient morbides. Elle y est un simple élément qui vient clore une vie difficile à vivre. Elle peut en être l’apothéose comme dans Hommage à Florentino Esteban, dit Paco, où tout un quartier se mobilise pour offrir à un vieux républicain espagnol une messe de funérailles digne de ce nom, ou dans La trêve qui soude dans un deuil commun tous ses élèves qui l’avaient tant chahuté… Dans Le jeune homme au pair, elle vient mettre un terme à un combat inégal entre l’exécuteur testamentaire d’une vieille dame richissime et la famille de son amant qui entend récupérer une partie des biens dont il l’avait, jadis, comblée… Tous les personnages de ces nouvelles ont en commun une même fragilité qui donne à ce recueil sa séduction singulière. »

La rencontre sera animée par Jean-Marie Planes.

Tinísima

Vendredi 13 mars

18h30

tina.jpg

Avec Jacques Aubergy et Ángel de la Calle. Présentation de l’ouvrage d’Elena Poniatowska : Tinísima, traduit de l’espagnol (Mexique) par Jacques Aubergy et Marie Cordoba, publié aux éditions L’atinoir.

L’écrivaine mexicaine Elena Poniatowska retrace la vie de Tina Modotti (1896 – 1942), depuis son enfance en Italie, son émigration aux États-Unis, son installation au Mexique, ses années de militantisme en Europe et en Russie au service du Parti communiste, jusqu’à sa mort survenue à Mexico en 1942. Malgré sa renommée internationale, Tina Modotti est encore peu connue du grand public, tout comme l’était encore Frida Kahlo il y a une vingtaine d’années. L’une et l’autre ont pourtant vécu dans les mêmes cercles artistiques et politiques du Mexique, côtoyant les mêmes personnalités, dont Diego Rivera.

Jacques Aubergy dirige les éditions L’atinoir et la librairie éponyme à Marseille. Il est aussi traducteur.

Ángel de la Calle, dessinateur et graphiste espagnol est l’auteur d’un Tina Modotti (Vertige Graphic, 2011) qui est une référence autant esthétique qu’historique.

La rencontre est organisée à l’occasion de l’exposition présentée par le Collectif Mémoire (du mardi 3 au dimanche 15 mars 2015 à l’Espace Saint Rémi – Bordeaux) : Les insoumises : Flora, Tina, Olympe et les autres…

Emmanuelle Pagano

Mardi 17 mars

18h30

pagano.jpgPour ses derniers ouvrages : Ligne & Fils (éditions P.O.L) et Ligne 12 (illustrations de Marion Fayolle, Le Square, 2014).

Emmanuelle Pagano est née en 1969 dans l’Aveyron, elle a fait des études en esthétique du cinéma (thèse inachevée sur Le cinéma cicatriciel). Agrégée d’arts plastiques, elle vit et travaille sur le plateau ardéchois. Elle a déjà publié de nombreux ouvrages, dont : Pour être chez moi (sous le pseudonyme d’Emma Schaak, Rouergue, 2002), Le Tiroir à cheveux (P.O.L, 2005), Les Adolescents troglodytes (P.O.L, 2007), Les mains gamines (P.O.L, 2008, prix Wepler), Nouons-nous (P.O.L, 2013).

« Ligne & Fils suit la destinée compliquée d’une famille de mouliniers, il y est beaucoup question d’eau, d’eau et de roches, mais aussi de fil – et pas n’importe lequel, le fil noble, le fil de soie – et d’une carte postale. Plusieurs lignes, plusieurs fils narratifs se nouent : l’histoire d’une industrie, l’histoire douloureuse d’une famille, quelques incursions du côté de la contre-culture hippie, l’histoire européenne enfin, en filigrane, à travers la vie des réfugiés.
L’angoisse de mort par déshydratation ou par noyade constitue une sorte de point aveugle de ce roman, où la narratrice cherche désespérément et confusément à renouer avec son fils. Le fil, le fils, la Ligne (une des rivières porte ce nom), la lignée, tissent une trame romanesque dans laquelle les détails du tissu, les innovations techniques, les mouvements imprimés au fil par l’eau vive (filature, torsion, texturation), entraînent les gestes millénaires qui occupent les mains des personnages, les rotations et les remous, les descriptions de la faune et de la flore, les rêveries le long des rives, remplacent les paroles qui n’ont pas été dites. »

La rencontre, organisée avec l’association Permanences de la littérature, sera animée par Marie-Laure Picot.

Bernard Friot

Jeudi 19 mars

18h30

friot2.jpeg

Pour son dernier ouvrage (entretiens avec Patrick Zech) Émanciper le travail paru aux éditions La Dispute.

Bernard Friot est sociologue et économiste, professeur retraité de l’université Paris-X, animateur de l’Institut européen du salariat et de l’association d’éducation populaire Réseau Salariat. Il a publié de nombreux articles et plusieurs ouvrages dont : La Construction sociale de l’emploi en France, des années 1960 à aujourd’hui (L’Harmattan, 1996), L’enjeu des retraites (La Dispute, 2010), L’enjeu du salaire (La Dispute, 2012).

« Bernard Friot rencontre de très nombreux militants syndicalistes, politiques ou associatifs. Émanciper le travail est nourri de ces débats. Dans la forme vivante d’un dialogue, il présente clairement les points les plus difficiles d’une analyse qui bouleverse l’interprétation courante de la sécurité sociale, de la qualification de l’emploi dans les conventions collectives, de la fonction publique ; bref, de toute la dynamique de 1945. Le lecteur y trouvera aussi réponse aux objections, ainsi qu’à la question récurrente : « d’accord, mais comment on fait ? ». Car cet ouvrage d’analyse est aussi un livre de combat qui propose une stratégie pour sortir de la défaite et vaincre [ceux] qui ont entrepris d’en finir avec 1945. »

Organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, le débat sera animé par Ghyslaine Richard.

Renaud Borderie

Vendredi 20 mars

18h30

borderie.pngPour son livre De l’eau jusqu’à la taille publié aux éditions L’Ire des Marges.

Renaud Borderie est né en 1970. Après avoir vécu à Madagascar où il dirigeait une Alliance française, il s’est installé en Aquitaine. Il y écrit, y met en scène (au sein du collectif jesuisnoirdemonde) et y anime des ateliers d’écriture, de théâtre et des formations en techniques de communication. Ses livres sont également édités aux éditions Confluences. Il a déjà publié aux éditions L’Ire des Marges : Flappers (2013).

De l’eau jusqu’à la taille, projet du collectif  jesuisnoirdemonde et de J’adore ce que vous faites, a été créé sous la forme d’un conte-rock dessiné le 27 novembre 2014 dans le cadre du Festival des Arts de la Scène Novart au théâtre Jean Vilar (Eysines).

« Ils l’ont trouvé la nuit dernière au milieu des vagues, de l’eau jusqu’à la taille, immobile, les bras le long du corps, le regard fixe vers l’horizon et seulement vêtu d’un sous-vêtement blanc. Tous se demandent s’il s’agit d’un enfant sans papiers, abandonné, s’il est un ange, un fugueur ou un démon. Un sourd-muet, un imposteur, ou simplement une chimère ? Un singe imberbe échappé d’un zoo ? Un handicapé mental ? Un démon en exil ? Une bête ? Une âme damnée ? Un monstre marin ? Personne ne le sait et chacun croit savoir. Le narrateur invite à suivre les événements d’une histoire qui s’invente au fur et à mesure par les personnages eux-mêmes…

Un fait divers prenant la force terrible d’un conte, le récit poétique à plusieurs voix d’une rencontre. Le lecteur aussi fait son chemin dans la découverte de ce qui s’est tramé sous les étoiles. »

La rencontre sera animée par Maïalen Boscq Lafite.

 

Claude Halmos

Samedi 21 mars

11h

halmos.jpg

La rencontre est reportée à une date ultérieure.

À propos de son livre Est-ce ainsi que les hommes vivent ? (éditions Fayard).

Formée par Jacques Lacan et Françoise Dolto, Claude Halmos est psychanalyste, spécialiste reconnue de l’enfance et de la maltraitance. Elle intervient dans plusieurs émissions de radio et collabore au magazine Psychologies. Elle a déjà écrit de nombreux ouvrages sur la question : Parler, c’est vivre (NIL, 1997), Pourquoi l’amour ne suffit pas. Aider l’enfant à se construire (NIL, 2006), L’autorité expliquée au parents (NIL, 2008) et, aux éditions Fayard, Grandir (2008).

« Par ses effets concrets sur les existences des gens au quotidien, la crise économique nourrit une autre crise, plus sourde, discrète, presque invisible : une crise psychologique délétère. Or [...] la société ne prend pas assez la mesure de cet effondrement psychique produit par le social et la dureté de conditions d’existence non vivables. Si la crise est dans toutes les bouches, la manière dont chaque individu la traverse reste méconnue. D’où [...] la nécessité de mieux écouter et faire entendre des récits de vie fracturée. Résister à la désespérance qui pèse sur des millions de gens oblige d’abord à en reconnaître le cadre. »   (Jean-Marie Durand, Les Inrocks)

La rencontre sera animée par Philippe Madet.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 24 mars

18h30

geo.jpg

Océans quel avenir avec Philippe Bertrand et Gilbert David, à l’occasion des dix ans du festival Géocinéma (du 24 au 26 mars).

Philippe Bertrand est directeur adjoint scientifique de l’Institut National des Sciences de l’Univers, en charge du domaine Océan-Atmosphère. Ce biogéochimiste-paléoclimatologue-paléocéanographe s’intéresse aux relations entre l’évolution des régulations globales de la planète et l’évolution darwinienne des systèmes vivants. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Les attracteurs de Gaïa (Publibook, 2008).

Géographe de la mer et des îles,  Gilbert David est directeur de recherche à l’IRD (Institut de recherche pour le développement). Spécialiste des relations homme – nature en milieu corallien, ses recherches s’intéressent aux îles et rivages des parties occidentales des océans Indien et Pacifique sous l’angle de la pêche, des aires marines protégées et de la gestion intégrée des zones côtières. Il a étendu ses études aux littoraux sous influence du fleuve Amazone.

« Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer » aurait dit Platon. « La mer est considérée par la plupart des peuples du monde comme « autre », comme un monde à part où il faut oser s’aventurer. Pour les terriens, la ligne d’horizon de la mer marque la frontière avec l’inconnu, un espace illimité, hors de portée qui nourrit tous les mythes et les imaginaires. Un espace hostile à éviter, un espace à franchir pour se dépasser, un espace à découvrir et à conquérir. [...] Longtemps périphérique, à l’image des peuples marins qui l’habitent de longue date, l’océan nourricier occupe aujourd’hui une place centrale dans l’organisation du monde : espace de circulation intensément parcouru, investi économiquement, politiquement et affectivement par des acteurs de plus en plus nombreux et variés, c’est l’un des ultimes fronts pionniers de la Terre. »

La rencontre, organisée dans le cadre d’une nouvelle formule des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Donatien Garnier 

Mercredi 25 mars

18h30

garnier3.jpg

Autour de son poème Fluxus, destin pulsé, le rouleau (co-édition Atelier Baie et Le poème en volume).

« Le texte se saisit de la métaphore classique du « fleuve de la vie » et la déploie depuis la source jusqu’à l’embouchure. Il procède par collage de fleuves et de biographies plus ou moins imaginaires, de sources littéraires. Le graphisme est à la fois le lit et le sillage du texte. Il l’accompagne dans ses évolutions et conserve la trace de ses péripéties dans ses pictogrammes et ses couleurs. »

Fluxus est aussi un spectacle créé le 16 mars 2012, mis en scène par François Mauget du théâtre des Tafurs (dans le cadre du festival Demandez l’impossible), il a fait l’objet d’une composition originale de Gyorgy Kurtag et d’une collaboration avec le SCRIME (laboratoire de recherche en informatique et musique électroacoustique). Il a été repris en mars 2013, puis le 4 août 2013 sur l’île de Patiras dans le cadre d’Histoire d’îles.

Né en 1969, Donatien Garnier est journaliste. Il est également poète, auteur avec le graphiste Guillaume Bullat d’un Recueil d’Écueils, cartographie du phantasme insulaire publié en 2006 aux éditions Les Bords Perdus et, avec Éric des Garets, de Match, rugby et poésie (éditions Atelier Baie). Par ailleurs, il organise des ateliers d’écriture autour de dispositifs engageant le corps, le groupe ou des contraintes spécifiquement établies en fonction du lieu et des participants.

Rencontre, lecture intégrale du rouleau avec Guillaume Bullat.

Le vivant aux éditions Corti

Vendredi 27 mars

18h30

corti.jpg

Autour de la collection Biophilia (Corti), avec les éditeurs Fabienne Raphoz et Bertrand Fillaudeau.

« Nous sommes entrés dans l’anthropocène. Les premiers voyageurs, les premiers scientifiques, souvent philosophes, s’étonnaient, analysaient, classaient, certains hommes parlaient la langue des bêtes, ou se transformaient en oiseaux. C’était avant.

La collection Biophilia, transdisciplinaire comme l’ensemble des livres qui font la part belle au vivant chez Corti, naviguent de part et d’autre de cette limite floue entre le temps des descriptions (Bartram, Thoreau, Muir, Chamisso, Huxley) et celui du saccage (Wilson, Shepard, Leopold). Mais, tous ces écrivains, qu’ils nomment, étudient (Wilson, Shanor), racontent (Rzewuski, Tozzi), collectent ou mettent en garde, témoignent, à leur manière, de leur émerveillement, comme les artistes, Ianna Andréadis et Marfa Indoukaeva notamment, qui illustrent les textes de la collection Biophilia. »

Fabienne Raphoz est également l’auteure de plusieurs ouvrages dont les recueils poétiques aux éditions Héros-Limite : Pendant (2005), Jeux d’oiseaux dans un ciel vide, augures (2011), Terre sentinelle (2014).

Bertrand Fillaudeau est aussi traducteur, de l’anglais (Henri Ridder Haggard, Stith Thompson, Paul Shepard…) et de l’espagnol (Jorge Luis Borgès).

Guy Le Gaufey 

Samedi 28 mars

11h

gaufey.jpg

Autour de ses ouvrages Hiatus sexualis. Du non-rapport sexuel selon Lacan et Une archéologie de la toute-puissance. D’où vient A barré ? publiés aux éditions Epel.

Guy Le Gaufey exerce la psychanalyse à Paris. Co-fondateur de la revue Littoral, il est l’auteur de très nombreux articles et ouvrages. Il a notamment publié chez Epel : L’incomplétude du symbolique (1991), Le lasso spéculaire (1997), Le Pastout de Lacan (2006), C’est à quel sujet ? (2009), L’objet a.  Approches de l’invention de Lacan (2012).

« Si Freud dans une riposte à la psychiatrie du XIXe siècle a eu beaucoup de mal à faire connaître et accepter sa théorie de la sexualité, pour d’autres, Lacan reste encore sur ce sujet d’une certaine obscurité. [...] l’auteur aborde sur deux chapitres les conditions épistémiques du : « Il n’y a pas de rapport ». Relisant Lacan qui relisait les textes de Freud durant ses séminaires, celui-ci développa la notion de sexuation pour préciser ceux qui sont côté homme et ceux qui sont côté femme en dehors des apparences physiologiques et organiques. Le français populaire ne parle-t-il pas de « femmes qui portent la culotte », alors quid de la sexuation de celles-ci ? [...] La phrase énigmatique et provocante de Lacan garde tout son sens pédagogique sous l’écriture de Le Gaufey qui arrive à nous éclairer sur ce « Il n’y a pas de rapport sexuel », exprimant la neutralité de l’inconscient quant au sexe…  (Pierre-Georges Despierre, Œdipe.org)

La rencontre est proposée par l’association Divan d’Ouest.

 

 

 

Jake Hinkson  

Mardi 31 mars

18h30

hinkson.jpg

À propos de son roman L’Enfer de Church Street, traduit de l’anglais (USA) par Sophie Aslanides, publié aux éditions Gallmeister.

Jake Hinkson est originaire de l’Arkansas. Né en 1975, ce fils de prêcheur baptiste, élevé dans une famille stricte et religieuse, découvre en cachette à 14 ans le roman policier. Mickey Spillane, Dashiell Hammett, Raymond Chandler et Jim Thompson sont ses premières lectures. Les deux obsessions de ces jeunes années – la religion et le crime – l’habitent encore aujourd’hui. Il a enseigné dans plusieurs universités américaines et publié de nombreux articles dans des revues littéraires (Los Angeles Review of Books, Mystery Scene…) et de cinéma (Noir City). Il vit à Chicago avec sa femme et un chat qui le regarde écrire. L’Enfer de Church Street est son premier roman traduit en français.

« Geoffrey Webb est en train de se faire braquer sur un parking. Et cette situation lui convient bien, il en redemanderait même. À son agresseur, il propose un marché : empocher les trois mille dollars qui se trouvent dans son portefeuille, le dépouiller de tout s’il le faut, en échange de cinq heures de voiture jusqu’à Little Rock, Arkansas. Webb a besoin de se confesser. Ce braquage et ce pistolet pointé sur lui, il les mérite. Et il est prêt à expliquer pourquoi. »

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.