Les rencontres de janvier 2016


Boustrophédon

Du 6 au 26 janvier

boustrophédonBoustrophédon sera une partition. Une ligne claire dans un champ, à lire comme sur une portée. Un programme de rencontres, un cycle d’expositions régulier. Un tout, porté par la passion de l’Art et celle pour les artistes. Il va s’appuyer sur l’histoire de la création artistique contemporaine bordelaise, sera un aller-retour permanent entre elle et d’autres créateurs (musiciens, auteurs,  passeurs;  hexagonaux ou internationaux) qui viendront proposer du lien, en relation étroite, avec les œuvres présentées. Il permettra à un large public de découvrir les aspects multiples de la jeune création artistique, de s’en rapprocher, d’acquérir des œuvres, de proposer un dialogue.

Christophe Massé créé avec cette carte blanche pour l’Art un pont aujourd’hui indispensable entre les artistes de toutes origines, vivant à Bordeaux et en Aquitaine, pour une nouvelle aventure enrichissante pour toutes et tous.

Boustrophédon se déroulera à La Machine à Musique chaque mois jusqu’à son épuisement.

La première exposition : du 6 au 26 janvier 2016 Emmanuel Aragon « à même », une présentation de ses travaux.

La première rencontre : le 6 janvier à 18h30 Perrine Le Querrec présentera et lira des extraits de son livre Le Plancher (Les doigts dans la prose éditions).

La Machine à Musique,  13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine.

Du langage à lalangue

Vendredi 8 janvier

20h

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Séminaire Champ Lacanien Temps 2 : Le trésor de la langue et l’équivoque signifiante.

« L’enseignement de Lacan a connu un cheminement qui a débuté avec la primauté du symbolique, l’Inconscient structuré comme un langage, et s’est finalisé avec la primauté du réel, l’Inconscient-réel. Sans que cette dernière thèse annule la première, elle permet de cheminer avec Lacan du signifiant à l’objet, en suivant une logique qui permet d’abord une conception précise du désir (métaphore/métonymie) puis du fantasme qui contient l’objet de jouissance et enfin au-delà du cadre du fantasme, le réel en « direct ». Le sujet lacanien s’accorde dès lors à son objet au nœud du désir, de la vérité et de la jouissance. »

Sybille Guilhem et Marie Noëlle Laville de l’EPFCL invitent Alain Borer pour son livre De quel amour blessée. Réflexions sur la langue française publié aux éditions Gallimard (prix François Mauriac 2015).

Poète, essayiste, critique d’art, romancier et dramaturge Alain Borer est l’auteur d’une œuvre foisonnante et protéiforme.

La rencontre est organisé par l’École de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien ; elle se déroule à La Machine à Musique,  13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine.

Christian Cauvin

Lundi 11 janvier

18h30

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Autour de son ouvrage La fin du capitalisme ; et la nécessaire invention d’un monde nouveau publié aux éditions L’Harmattan.

Christian Cauvin, expert-comptable est professeur émérite de gestion au groupe HEC où il enseigne la stratégie financière. Il a longtemps accompagné des salariés, membres des comités d’entreprise et des sections syndicales, dans l’examen des comptes et des stratégies économiques et financières de leurs entreprises. Il est l’auteur de différents ouvrages notamment Le capitalisme ne joue pas aux dés (Le Bord de l’eau, 2012).

« Christian Cauvin en appelle à une résistance contre le système « actuellement encore dominant », et propose quelques chantiers car « la lucidité n’interdit pas l’action dès lors qu’elle évite les pièges du volontarisme et de la naïveté ». Un chantier sociétal pour situer la place du travail dans une société qui programme largement sa disparition. Et des chantiers consacrés à l’activité bancaire, à la fiscalité et aux monnaies, dont l’euro. »  (Bernard Léon, Médiapart)

La rencontre est proposée par les Amis du Monde Diplomatique et sera animée par Jean-Dominique Peyrebrune.

Lyonel Trouillot

Mercredi 13 janvier

18h30

trouillot.jpgPour son roman Kannjawou publié aux éditions Actes Sud.

Né à Port-au-Prince (Haïti) en 1956 où il vit toujours, Lyonel Trouillot a fait des études de droit. Fasciné par la littérature depuis son plus jeune âge, il a collaboré à différents journaux et revues d’Haïti et de la diaspora dans lesquels il a publié de nombreux poèmes et textes critiques ; il a également écrit des textes de chansons. Professeur de littérature, journaliste, co-fondateur des revues Lakansyèl, Tèm et Langaj, il est aujourd’hui membre du Collectif de la revue Cahiers du Vendredi et co-directeur de la collection du même nom. Son œuvre romanesque est publiée chez Actes Sud.

« Dans la culture populaire d’Haïti, le mot kannjawou désigne, à l’origine, la fête, le partage. Mais à quelles réjouissances songer quand la souffrance, qui fait vieillir trop vite, accule à la résignation jusqu’à détruire la solidarité des communautés premières ? En convoquant avec éclat la dimension combative dont toute son œuvre porte la trace ardente, Lyonel Trouillot met ici en scène la tragédie d’un pays qui, sous la férule d’enjeux qui ne sont pas les siens, pris en otage par les inégalités, les jeux de pouvoir et la précarité, dérive dans sa propre histoire, privé de tout projet collectif rédempteur. »

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Serge Latouche

Jeudi 14 janvier

18h30

decroissance.jpgAutour de l’ouvrage Décroissance. Vocabulaire pour une nouvelle ère dont il est l’un des rédacteurs et de la collection Les Précurseurs de la décroissance (éditions Le Passager Clandestin).

Né le 12 janvier 1940 à Vannes, Serge Latouche est professeur émérite à la faculté de droit, économie et gestion Jean Monnet de l’Université Paris-Sud. Théoricien de la décroissance, il dénonce la mondialisation des marchés, la marchandisation de la planète et le concept de croissance économique « destructrice de la nature et génératrice d’inégalités sociales ». Animateur de la revue du MAUSS, il préside l’association des amis d’Entropia et, depuis 2013, dirige la collection Les Précurseurs de la décroissance aux éditions Le Passager clandestin. Il est l’auteur de nombreux articles et travaux et d’une trentaine d’ouvrages.

« La décroissance signifie, avant tout, une critique de la croissance. Elle appelle à décoloniser le débat public de l’idiome de l’économisme et à abolir l’objectif social de croissance économique. La décroissance désigne également une orientation désirée, où les sociétés utiliseraient moins de ressources naturelles et s’organiseraient pour vivre autrement qu’aujourd’hui. « Partage », « simplicité », « convivialité », « care » et « biens communs » sont quelques-unes des principales expressions de ce à quoi cette société pourrait ressembler. »

La rencontre est organisée avec l’écosystème Darwin et sera animée par Timothée Duverger.

Attention, changement de lieu : afin de pouvoir accueillir l’ensemble des personnes intéressées, la conférence se tiendra finalement à la Maison cantonale de la Bastide, rive droite, au 38 rue de Nuits, 33100 Bordeaux.

Anne-Marie Garat

Jeudi 14 janvier

18h30

garat.jpg

Pour son roman La Source publié aux éditions Actes Sud.

Née en 1946 à Bordeaux, Anne-Marie Garat est l’auteur de nombreux essais et articles sur la littérature, la photographie et le cinéma ainsi que d’une importante œuvre romanesque dont : L’Insomniaque (Flammarion, 1987), Chambre noire (Flammarion, 1990), Aden (Seuil, 1992) et aux éditions Actes Sud : L’Amour de loin (1998), Dans la main du diable (2006), L’Enfant des ténèbres (2008), Pense à demain (2010).

« Une écriture dense, épaisse comme la glaise, mouvante comme les brumes de ce paysage franc-comtois. [...] Une jeune femme vient travailler dans les archives d’un village, elle est hébergée chez cette vieille Lottie, gardienne de mémoires. Et qui raconte des histoires, folles, réelles ou inventées. Et si la genèse de l’imaginaire se lovait dans le réel, si toutes les histoires, voyageuses dans l’espace, le temps et le récit, étaient intrinsèquement liée… [...] Ce qu’elle nous dit ? Que toute histoire prend source dans une autre histoire, qui elle-même… La sourcière, c’est elle, avec ce talent rare des atmosphères, des détails minuscules et photographiques, et ce stéthoscope sur le cœur des vieilles maisons. »  (Isabelle de Montvert-Chaussy, Sud Ouest)

La rencontre sera animée par Marie-France Boireau.

François Garcia 

Vendredi 15 janvier

18h30

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Pour son livre Le remplacement (éditions Verdier).

François Garcia a grandi près du marché des Capucins ; il est médecin à Bordeaux. Il a déjà publié : Jour de marché (Liana Lévi, 2008), Bleu ciel et or, cravate noire (Verdier, 2009) et Federico ! Federico ! (Verdier, 2012).

« La visite du docteur, c’était l’événement, et le remplaçant une aubaine, leur récréation, j’étais trop tendre, ils pouvaient y aller, insister, un médicament, un certificat, c’était sans fin. En courant, fallait que je parte. Attendez ! ils criaient… »

À travers marais et canaux, chemin de halage et route forestière ou dans le cabinet du petit bourg vendéen, le jeune médecin fait son apprentissage. Dans ce monde rural des années soixante-dix qui semble n’avoir pas bougé depuis des siècles, il se trouve confronté à des situations dramatiques, poignantes et parfois burlesques. Mais la solitude de Paco est sans cesse visitée par ses rêves d’Espagne et par la figure aimée mais bien peu rassurante d’Hélène. Que cachent ses mensonges ? ses amitiés anciennes nées dans les engagements révolutionnaires de sa jeunesse ?

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Aleph atelier d’écriture

Lundi 18 janvier

De 11h30 à 13h30

logoalephLe prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.
Il s’appuie sur le livre de David Foenkinos : Charlotte , publié aux Editions Gallimard (2014).

L’atelier ouvert est lié à la rubrique « Lire pour écrire » de la revue numérique l’Inventoire – la revue de l’écriture de création.
Lecture d’extraits, proposition d’écriture, retours, échanges sur le livre. Si la littérature contemporaine et les ateliers d’écriture vous intéressent, l’Atelier ouvert pourrait vous passionner…

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire.

Inscription : a.mondon@aleph-ecriture.fr, participation : 10 €.

Gérard Mordillat, Jérôme Prieur

Mardi 19 janvier

18h30

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Pour leur ouvrage Jésus selon Mahomet (Seuil / Arte).

Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste. Il a publié, entre autres, Vive la sociale ! (Mazarine, 1981),  À quoi pense Walter ? (Calmann-Lévy, 1987), Corpus Christi, enquête sur les Évangiles (Mille et une nuits / Arte, 1997), Les Vivants et les Morts (Calmann-Lévy, 2005), Le linceul du vieux monde (Le Temps qu’il fait, 2011). Il est le réalisateur d’une vingtaine de films dont Billy Ze Kick et les séries documentaires L’origine du christianisme et L’Apocalypse et collabore à l’émission de France Culture Des Papous dans la tête.

Né en 1951, Jérôme Prieur devient en 1980 producteur pour l’Ina où il a dirigé la collection de portraits d’écrivains contemporains Les Hommes-Livres. Il a également travaillé au scénario et aux dialogues de plusieurs longs métrages. Il a entrepris avec Gérard Mordillat un vaste travail autour des origines du christianisme qui a déjà donné lieu à une vingtaine d’heures de films pour Arte et à plusieurs livres.

Prolongeant la vaste enquête sur l’histoire du christianisme inaugurée avec Corpus Christi, Jérôme Prieur et Gérard Mordillat s’intéressent à la présence de Jésus dans le Coran. “Essayer de comprendre” : il n’y a pas d’autre motivation dans le geste des auteurs. « Il s’agit simplement de réfléchir à l’histoire d’un texte, de savoir à quels besoins il répond, quel usage il avait, de quelles influences il porte la trace”, précisent-ils. Dans un objectif commun : faire de l’érudition et de l’interprétation les conditions de la compréhension d’un texte, au-delà des usages politiques et des modes d’instrumentalisation pervers dont il fait l’objet.

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Jack Ralite

Jeudi 21 janvier

Rencontre annulée

ralite.jpgNous avons le regret de vous informer de l’annulation de cette rencontre.

Pour son livre d’entretiens avec Karelle Ménine La pensée, la poésie et le politique publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs.

Successivement maire-adjoint d’Aubervilliers de 1959 à 1984, député de Seine-Saint-Denis de 1973 à 1981, ministre de la Santé (de 1981 à 1983) et de l’Emploi (de 1983 à 1984), maire d’Aubervilliers de 1984 à 2003, sénateur de la Seine-Saint-Denis de 1995 à 2011, Jack Ralite a toujours fait de l’art et de la culture un cheval de bataille, indispensable levier pour ériger une communauté humaine.

« Dans  La pensée, la poésie et le politique, Jack Ralite dialogue [...] aussi avec l’Histoire en nous donnant à lire quelques lettres et discours marquants. Ralite est un doublement un homme de parole(s), car ce qu’il dit il le fait, ou fait tout pour que cela advienne.

C’est un homme redoutable, dangereux pour tous les politiciens, mammifères toujours prompt à balancer en cas d’attaque les grenades asphyxiantes de la langue de bois. Lui, son arme tient dans la poche de sa veste, c’est un livre, un livre de poésie. C’est bref, ça claque dans l’air, ça ne rate jamais sa cible. Il n’y a rien de plus efficace pour éclairer une pensée, infléchir une politique et convaincre des indécis, nous explique Ralite. La preuve ? Octavio Paz, Julien Gracq, Bernard Noël. Il les cite à l’envie. Il aime beaucoup cette formule de Philippe Jaccottet : «  le poète n’est nécessaire que s’il demeure profondément inutile et inutilisable ». »   (Jean-Pierre Thibaudat, Médiapart)

Rencontre Espaces Marx avec la revue L’Ormée.

Michèle Lesbre

Vendredi 22 janvier

18h30

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Pour son livre, illustré par Ugo Bienvenu, Inquiétude publié aux éditions du Chemin de fer.

Michèle Lesbre est née en 1939 et vit à Paris.  Elle se consacre à l’écriture après avoir fait du théâtre puis une carrière d’institutrice. Elle est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont : La Belle Inutile (Le Rocher, 1991), Que la nuit demeure (Actes Sud,‎ 1999),  Nina par hasard (Le Seuil,‎ 2001), et aux éditions Sabine Wespieser : Boléro (2003), La Petite Trotteuse (2005), Écoute la pluie (2013), Chemins (2015).

« Un homme vit seul, reclus dans la grande ville. Des échos de chansons au loin, le pas de Barbara sur le pavé rythment ses nuits.

Barbara est sa voisine. Elle travaille dans un bar de nuit. Il l’observe obsessionnellement.

Comment tendre une histoire puissante à partir de fils tenus ? Seule Michèle Lesbre, qui renoue là avec la veine noire de ses premiers romans, a le talent de dénouer les âmes tristes et la vie sur le fil de personnages au bord du gouffre, jusqu’au vertige. »

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

L’invention du paysage bordelais

Mardi 26 janvier

18h30

agoraDans les coulisses d’Agora : Le Mouvement.

avec Bas SmetsAnne-Marie Fèvre, Bruno Fortier, Sébastien Marot.
Afin d’accompagner les profonds changements qui ont bouleversé Bordeaux depuis 1995, Agora, biennale d’architecture, d’urbanisme et de design a été créée en 2004 par Alain Juppé, Maire de Bordeaux. Cette biennale a accueilli, depuis sa création, de très nombreux grands architectes et les plus grands urbanistes. Après Les métropoles millionnaires (2010), Le patrimoine (2012) et Les espaces publics (2014), Paysage en mouvement, paysage en progrès est  le thème retenu pour Agora 2017. Le commissariat général de cette 7e édition a été confié à l’architecte-paysagiste belge Bas Smets qui s’est associé au scénographe Randall Peacock pour accompagner la ville dans le mouvement Agora et commencer, dès à présent, de construire la biennale.

Bas Smets est ingénieur, architecte et paysagiste. Il est titulaire d’un master en Architecture et Génie civil de l’université de Louvain et d’un master en Paysage de l’université de Genève. Anne-Marie Fèvre est journaliste, Bruno Fortier, architecte-urbaniste et Sébastien Marot, philosophe.

Agora : Le Mouvement, espace continu entre deux biennales, qui permet de nourrir la réflexion et de produire le contenu d’Agora sous des formes pluridisciplinaires.

La rencontre aura lieu à La Machine à Musique, 13/15 rue du Parlement Sainte-Catherine.

Atelier d’écriture Bruno Tessarech

Mercredi 27 janvier

18h30

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Prochain rendez-vous de l’atelier d’écriture proposé et animé par Bruno Tessarech, écrivain et auteur du récent L’atelier d’écriture. Lettre à un futur écrivain (éditions JC Lattès).

L’atelier se déroulera à la Machine à Musique (successeur Lignerolles), au 13-15 rue du Parlement Sainte-Catherine.

Dominique Sigaud et Martine Laval

Jeudi 28 janvier

18h30

sigaud.jpgNous avons le regret de vous informer de l’annulation de la rencontre avec Dominique Sigaud et Martine Laval.

Respectivement, pour son livre Tendres rumeurs publié aux éditions du Sonneur (collection Ce que la vie signifie pour moi) et la présentation de cette collection.

Née à Paris en 1959, Dominique Sigaud est grand reporter et écrivain. De 1984 à 1996, elle est journaliste indépendante et couvre les conflits dans le monde arabe et l’Afrique (Algérie, Tunisie, Liban, Soudan, Rwanda…) pour le Nouvel Observateur, Télérama et des quotidiens francophones. Depuis, elle se consacre à la littérature et a notamment publié La Vie là-bas comme le cours de l’oued (Gallimard, 1996), Blue Moon (Gallimard, 1998), The Dark Side of the Moon (Actes Sud, 2004).

« Regarder dans le rétroviseur, faire le point sur le présent. Tordre les clichés, aller à l’essence. Des labours plus qu’un labeur. Mais c’était déjà sans compter sur le réel, toujours prompt à faire se rencontrer la vie et l’écriture. La mort de la mère, peut-être d’une langue maternelle. Puis, le même jour, la révélation d’un cancer et l’annonce de la tuerie de Charlie-Hebdo. Dès lors le texte sur ce que la vie signifie pour elle, adopte le télescopage, nouveau moteur de l’écriture. Dominique Sigaud, dans une langue au plus près d’elle-même, de sa propre vérité, scande des « comptes à rebours », rageurs, vivifiants, met en résonnance les conflits qu’elle s’est choisis… ou pas. Ceux d’hier, du Rwanda, du Liban, de l’Algérie, ceux d’aujourd’hui. Ceux d’une femme qui ne se résigne pas, qui fouraille l’écriture pour trouver sens. Écrire comme on va à la guerre, comme on défie la mort. C’est du Sigaud. »

La rencontre sera animée par Babeth, des Liseuses de Bordeaux, et sera aussi l’occasion d’une présentation de la collection Ce que la vie signifie pour moi.

Caroline Casseville et Éric Cron

Vendredi 29 janvier

La rencontre est reportée à une date ultérieure, courant avril.

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Autour de leur ouvrage Mauriac : Malagar et Johanet. Gironde (éditions confluences).

Caroline Casseville est maître de conférences à l’Université Bordeaux-Montaigne et secrétaire du Centre d’Études et de Recherches sur François Mauriac. Elle a déjà publié Mauriac et Sartre. Le roman et la liberté (L’Esprit du Temps, 2005), Gide chez Mauriac (confluences, 2012).

Docteur en histoire de l’art, Éric Cron dirige le Service du patrimoine et de l’Inventaire de la Région Aquitaine.

Malagar, sur la commune de Saint-Maixant, et le chalet Johanet, à Saint-Symphorien, sont les deux demeures girondines de François Mauriac. L’une dans les paysages vallonnés et lumineux du Langonnais, l’autre au milieu de la forêt landaise. La première, propriété de Mauriac adulte devenue Maison d’écrivain, la seconde, maison d’enfance désormais résidence d’écriture. Ces deux demeures sont essentielles pour comprendre l’homme et l’auteur, en résonance avec son temps et son œuvre. Aujourd’hui, propriétés de la Région Aquitaine, ces lieux de découverte et de pèlerinage pour un public venu du monde entier sont aussi des lieux de culture vivante accueillant visiteurs et intellectuels. À travers les histoires de ces maisons et les itinéraires qui les accompagnent, le lecteur est plongé dans l’univers littéraire d’un des auteurs les plus célèbres du XXe siècle.

La rencontre sera animée par Éric Audinet, à La Machine à Musique  (13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine).