Les rencontres d'octobre 2015


Katy Bernard

Jeudi 1er octobre

18h30

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Pour son dictionnaire Les mots d’Aliénor aux éditions confluences.

Katy Bernard vit à Bordeaux. Elle est maître de conférences d’occitan à l’université Bordeaux-Montaigne, spécialiste notamment des textes littéraires des troubadours. Elle est présidente de l’association Trobadas et de l’Institut Occitan d’Aquitaine. Elle est l’éditrice des chansons de Guillaume d’Aquitaine : Le Néant et la joie (Fédérop).

Les mots d’Aliénor est conçu comme un abécédaire recueillant et interprétant les différents aspects de la vie et de l’héritage d’Aliénor d’Aquitaine (1122-1204), successivement reine de France puis d’Angleterre et l’une des plus importantes figures de l’Histoire de France. Aliénor est ce que l’on pourrait appeler une femme-siècle, de ce XIIe siècle qui fut par bien des aspects la première Renaissance de l’Europe du Moyen Âge. Par ses notices synthétiques (Aliénor, Bernard de Ventadour, Belle de Castille, Guillaume IX d’Aquitaine, Richard Cœur de Lion…), l’ouvrage propose une redécouverte de la profondeur et de l’amplitude du personnage et renouvelle nos connaissances de cette époque et de ses figures majeures.

La rencontre sera animée par Guy Latry, avec la participation de Matthieu Boisset (Compagnie Dies Irae).

Diane Meur

Vendredi 2 octobre

18h30

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Pour son roman La carte des Mendelssohn (Sabine Wespieser éditeur).

Diane Meur est née en 1970 à Bruxelles et vit à Paris. Après des études secondaires au lycée français de Bruxelles, puis trois années de classes préparatoires au lycée Henri IV de Paris, elle intègre l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, en section lettres modernes. Traductrice de l’allemand (Hanns Eisler, Erich Auerbach, Heinrich Heine…), elle est l’auteur de plusieurs romans aux éditions Sabine Wespieser : La Vie de Mardochée de Löwenfels écrite par lui-même (2002), Raptus (2004), Les Vivants et les Ombres (2007), Les Villes de la plaine (2011).

« Une première idée avait effleuré la romancière : consacrer un ouvrage à la vie d’Abraham Mendelssohn. Mais cet obscur banquier, l’un des fils de Moses et le père des musiciens prodiges Felix et Fanny, avait déjà bénéficié d’une grosse  biographie en Allemagne. Qu’eût-elle ajouté de plus ? Elle a donc baguenaudé, transformant le projet biographique en « roman vécu » d’une recherche documentaire, laquelle a pris des proportions incroyables. Car cette quête d’érudition s’est apparentée pour Diane Meur, ainsi que le raconte son livre, à une obsession aussi intime qu’insatiable. Avec La carte des Mendelssohn, son cinquième roman, l’écrivaine réinvente brillamment le genre de la saga, en explorant les thèmes de l’héritage et des liens du sang. »  (Macha Séry, Le Monde)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 6 octobre

18h30

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Avec Isabelle Sacareau pour l’ouvrage collectif La mondialisation du tourisme : aux frontières d’une nouvelle pratique publié aux Presses universitaires de Rennes.

Isabelle Sacareau est géographe, professeur à l’Université Bordeaux-Montaigne et membre du laboratoire ADESS. Elle est l’auteur de nombreux articles de revues et ouvrages collectifs.

« Renversant une vision longtemps restée très européanocentrée du tourisme international, cet ouvrage donne à voir les pratiques de nouvelles populations touristiques. Les mobilités récréatives se multiplient en effet en Asie, en Amérique latine, en Océanie et en Afrique, où se structurent de nouveaux foyers touristiques. Concernant des classes sociales de plus en plus élargies et mobilisant parfois des masses considérables comme en Chine ou en Inde, elles sont à l’origine de la production de lieux touristiques souvent inconnus en Europe. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’Adess, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Mathieu Riboulet

Jeudi 8 octobre

18h30

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Pour ses livres Entre les deux il n’y a rien et Lisières du corps publiés aux éditions Verdier.

Mathieu Riboulet est né en 1960 en région parisienne. Après des études de cinéma et lettres modernes (Université Paris III), il réalise pendant une dizaine d’années des films de fiction et des documentaires autoproduits en vidéo, puis il se consacre à l’écriture. Il a, entre autres, déjà publié : Mère Biscuit (Nadeau, 1999), Le Regard de la source (Nadeau, 2003), Les âmes inachevées (Gallimard, 2004), Le Corps des anges (Gallimard, 2005), L’Amant des morts (Verdier, 2008), Les Œuvres de miséricorde (Verdier, 2012, prix Décembre) et avec Patrick Boucheron Prendre dates, Paris, 6 janvier-14 janvier 2015 (Verdier, 2015). Il vit et travaille à Paris et dans la Creuse.

« D’Entre les deux il n’y a rien à Lisières du corps, on glisse du « nous » militant au « on » universel mais le même « je » y circule, résolument ouvert à l’autre, comme au premier livre. La langue exaltée, nerveuse et volontiers imprécatoire du récit politique, chargée de redonner corps, donc, à une époque souvent réduite en dates, chiffres et jugements, cette langue sonore et bardée de « cocktails concoctés dans les cuves de cantines » s’apaise dans l’autre livre en de patientes et méticuleuses esquisses. On voudrait déclamer le premier, murmurer le second, et longtemps garder en tête ces longues phrases grisantes, nourries d’échos multiples et d’alexandrins blancs. » (Camille Thomine, Le Magazine littéraire)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

L’en-je lacanien

Samedi 10 octobre

11h

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Rencontre avec les rédacteurs Michel Bousseyroux, Didier Castanet et Albert Nguyên autour du numéro 24 de la revue L’en-je lacanien (éditions Érès) : Le Dire et l’Écrit.

« L’en-je lacanien est une revue qui se situe dans l’orientation des Forums du Champ lacanien. Elle se veut aussi être un lieu de rencontre, d’échange, d’avancée entre psychanalystes, mais aussi avec d’autres champs et d’autres langues. »

À la suite de Freud, Lacan a clairement énoncé que l’inconscient est ce qui se lit au-delà de ce qui se dit, indiquant par là qu’il est procès d’écriture. Tout écrit est un effet de langage ou, au mieux, une trace où se lit un effet de langage. Aux termes lettre, écrit et écriture s’articule aussi celui de lire.

Quant au couple dire et dit, il recoupe celui de la lettre et du signifiant. Dans cette perspective, la proposition que le langage est la condition de l’inconscient trouve son pendant dans la formule « Il n’y a d’inconscient que du dit ».

À partir du dire de l’analysant peut surgir un dire pouvant permettre d’accéder à un réel.

La rencontre sera animée par Philippe Madet.

Jean-Michel Delacomptée

Mardi 13 octobre

18h30

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Autour de son ouvrage Adieu Montaigne publié aux éditions Fayard.

Écrivain et essayiste, Jean-Michel Delacomptée a enseigné à l’Université de Bordeaux-Montaigne. Il est maître de conférences en littérature française classique à l’université Paris VIII. Plume essentielle de la collection « L’un et l’autre » créée par J.-B. Pontalis chez Gallimard, il est notamment l’auteur de Madame la cour la mort (Gallimard, 1992), Et qu’un seul soit l’ami (Gallimard, 1995), La Grandeur, Saint-Simon (Gallimard, 2011), Passions, la princesse de Clèves (Arléa, 2012).

Grand connaisseur de Montaigne et de son siècle (Ambroise Paré, la main savante, Gallimard, 2007), il nous invite, dans ce nouvel essai lumineux, à délaisser cet excès d’amour-propre qui se plaît à faire de Montaigne « notre contemporain » quand il est celui du genre humain – ou, en d’autres termes, à nous rapprocher de lui au lieu de l’attirer à nous.

« Montaigne incarne le pouvoir créateur du verbe auquel nous ne croyons plus, mais dont, souterraine, la nostalgie nous reste. Dans la serre où prolifèrent les chiffres que nous cultivons comme aucune civilisation avant nous, il nous manque un supplément d’âme. On le loge dans le désir sans bornes de biens superflus : illusion désormais évidente que dénonçait le petit châtelain chauve à la moustache fournie, presque toujours vêtu de noir et de blanc sous sa calotte, qui parlait comme il agissait, écrivait comme il parlait, et s’essayait à vivre selon la nature. Dire adieu à Montaigne serait troquer l’humanisme qui s’attache à son nom contre un futur strictement prosaïque, où l’humanité, enclose dans sa bulle étanche, se penserait maîtresse de l’univers, sans limites à sa toute-puissance. »

La rencontre, organisée dans le cadre d’un partenariat avec les Mardis de Montaigne (lycée Montaigne), sera animée par Dominique Dugoua.

Christian Oster

Mercredi 14 octobre

18h

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Pour son roman Le cœur du problème publié aux éditions de l’Olivier.

Prix Médicis 1999 pour Mon grand appartement (Minuit), Christian Oster, né en 1949, est l’auteur de romans policiers et de nombreux livres pour enfants (une trentaine de titres à L’École des loisirs). Parmi son œuvre romanesque : Volley-ball (Minuit, 1989), Le Pont d’Arcueil (Minuit, 1994), Paul au téléphone (Minuit, 1996), Dans le train (Minuit, 2002), Sur la dune (Minuit, 2007), Dans la cathédrale (Minuit, 2010), Rouler (L’Olivier, 2011).

« [...] Le cœur du problème pourrait être un polar, assurément, qui réinvestit la vieille attirance du coupable pour l’inspecteur qui le traque. Christian Oster, dont les premiers romans ont été publiés aux éditions Fleuve Noir, connaît le genre. Il sait faire. Et il y a bien cela ici : l’angoisse, la paranoïa, le suspense qui se construisent à mesure que Simon avance, bifurque, choisit une conduite puis la conduite inverse, oublie le mort, s’en ressouvient, donne une conférence, cherche sa femme, s’en remet enfin à Henri à qui il revient toujours. Ce n’est pas peu, mais il y a davantage. Une façon qu’a le monde de se disloquer pour qui l’examine de trop près et trop longtemps. Des ciels, des magasins, des trains, la pesanteur du début de l’été, l’ambiguïté que peuvent prendre les propos de tous les jours, une tendresse brusquement éveillée par la voix d’une inconnue et sa manière de dire parfaitement : tout cela que Simon note et qui se dissout, une étrangeté générale des choses, portée par une écriture intranquille et pure. » (Marion Cocquet, Le Point)

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Gilles Bertrand et Mathias Delori

Jeudi 15 octobre

18h30

delori.jpgAutour de l’ouvrage qu’ils viennent de publier : Terrorisme, émotions et relations internationales : mise en perspective des attentats de janvier aux éditions Myriapode.

Gilles Bertrand est enseignant-chercheur en politique internationale à Sciences Po Bordeaux (Centre Émile Durkheim).

Mathias Delori est chargé de recherche au CNRS, co-responsable de l’axe « Sociologie politique de l’international » du Centre Émile Durkheim de Sciences Po Bordeaux ; ses recherches en cours portent sur les représentations de l’ennemi dans les guerres occidentales modernes.

« Ces attaques [attentats de janvier 2015], l’émoi qu’elles ont suscité et les réactions de l’appareil d’État constituent un événement qu’il convient de mettre en perspective. C’est ce que cet ouvrage se propose de faire. Il relève un paradoxe. D’un côté, les attentats [...] s’inscrivent dans une tradition politique ancienne en grande partie occidentale dans sa généalogie et dont l’appropriation récente par des groupes islamistes radicaux n’a modifié ni les modes opératoires ni l’inscription dans un projet fondamentalement politique. D’un autre côté, ces attentats ont majoritairement été perçus comme originaux, étrangers aux traditions occidentales et culturellement marqués par les croyances religieuses – en l’occurrence musulmanes – de leurs auteurs. Cet ouvrage éclaire ce paradoxe en montrant que des mécanismes de pouvoir puissants médiatisent et construisent notre perception du terrorisme. »

Le débat, animé par Thomas Colinet, est organisé dans le cadre des Rencontre Espaces Marx.

Riad Sattouf

Vendredi 16 octobre

16h

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Séance de dédicace à l’occasion de la parution du deuxième volume de son roman graphique L’Arabe du futur publié aux éditions Allary.

Né en 1978 à Paris, d’un père syrien et d’une mère bretonne, Riad Sattouf est l’auteur de nombreuses bandes dessinées, dont La vie secrète des jeunes (L’Association, 2007, 2010 et 2012), chronique publiée dans Charlie-Hebdo. Il est également cinéaste  : Les beaux gosses (César du meilleur premier film), Jacky au royaume des filles.

« L’Arabe du futur. Dans ce roman graphique [Riad Sattouf] conte sa jeunesse en Libye et en Syrie, où son père, chantre du panarabisme, avait emménagé avec femme et enfants. Pas un sujet facile de prime abord. Qui irait se passionner pour cette histoire familiale se déroulant il y a trente ans dans un Moyen-Orient écartelé entre archaïsme et progrès ? S’il faut appeler un chat un chat, alors parlons ici de succès. Le premier tome s’est vendu à 200 000 exemplaires – du rarement vu pour un roman graphique. Il a été traduit en quatorze langues et a obtenu, en janvier, le Fauve d’or du meilleur album de l’année 2014 au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. »  (Frédéric Potet, Le Monde)

 

Jean Garrigues

Vendredi 16 octobre

18h30

chaban.gifPour son livre Chaban-Delmas, l’ardent (La documentation Française).

Ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, Jean Garrigues est professeur d’histoire contemporaine à l’université d’Orléans et chargé de cours à l’institut d’études judiciaires de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Il préside le Comité d’histoire parlementaire et politique (CHPP) et dirige la revue Parlement(s).

« Héros de la Résistance », « baron du gaullisme », « duc de Bordeaux », « Premier ministre de la Nouvelle Société »… les formules ne manquent pas pour qualifier et décrire l’itinéraire hors normes de Jacques Chaban-Delmas, l’une des figures les plus marquantes de l’histoire de la Ve République.

Mais, de toutes ses expériences, la plus durable pour sa carrière et la plus marquante dans l’histoire politique française est celle de président de l’Assemblée nationale. Jacques Chaban-Delmas détient en effet le record de longévité au « perchoir ». Mais aussi, et surtout, il fut l’âme du parlementarisme pendant plusieurs décennies, traversant les régimes et les alternances. Il incarne aujourd’hui encore la quintessence de cet esprit parlementaire, qui est le cœur même de la démocratie.

La rencontre sera animée par Jean Peteaux.

Beckett et l’Autre scène

Vendredi 16 octobre

20h30

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Rencontre avec Valérie Capdepont, comédienne, metteure en scène, Bruno Geneste et Albert Nguyên, psychanalystes à Bordeaux et Llewellyn Brown, professeur agrégé de Lettres modernes et directeur de la Série Samuel Beckett  aux éditions Lettres modernes Minard.

Pièce en deux actes pour cinq personnages, écrite en français entre 1948 et 1949, publiée en 1952 par les éditions de Minuit, En attendant Godot a été créé le 5 janvier 1953 à Paris, au Théâtre Babylone, dirigé par Jean-Marie Serreau, dans une mise en scène de Roger Blin.

La rencontre organisée par le Le Forum du champ Lacanien de Bordeaux sera animée par Philippe Madet et Florence Signon.

La pièce sera représentée au TNBA du 3 au 7  novembre  dans une mise en scène de Jean-Pierre Vincent.

Jeanne Benameur

Mercredi 21 octobre

18h30

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Pour son livre Otages intimes publié aux éditions Actes Sud.

Jeanne Benameur est née en Algérie en 1952 d’un père tunisien et d’une mère italienne. Elle vit à La Rochelle et consacre l’essentiel de son temps à l’écriture. Elle est l’auteur de plusieurs romans parmi lesquels : Les Demeurées (Denoël, 2001), Les Mains libres (Denoël, 2004) et Présent ? (Denoël, 2006), tous repris en édition de poche (Folio). Depuis 2008, elle a publié chez Actes Sud : Laver les ombres (Babel), Les Insurrections singulières (2011) et Profanes (2013). Elle a aussi publié plusieurs ouvrages pour la jeunesse, essentiellement chez Thierry Magnier.

« Photographe de guerre, Étienne a toujours su aller au plus près du danger pour porter témoignage. En reportage dans une ville à feu et à sang, il est pris en otage. Quand enfin il est libéré, l’ampleur de ce qu’il lui reste à réapprivoiser le jette dans un nouveau vertige, une autre forme de péril. De retour au village de l’enfance, auprès de sa mère, il tente de reconstituer le cocon originel, un centre depuis lequel il pourrait reprendre langue avec le monde. [...]
De la fureur au silence, Jeanne Benameur habite la solitude de l’otage après la libération. Otages intimes trace les chemins de la liberté vraie, celle qu’on ne trouve qu’en atteignant l’intime de soi. »

La rencontre sera animée par Philippe Lacadée.

La Machine à Polar

Mercredi 21 octobre

20h

narcejacAvec Hervé Le Corre, Yan Lespoux et Olivier Pène.

Cinquième édition des rencontres dédiées à la littérature noire et policière autour d’une sélection d’ouvrages : dont Une contrée paisible et froide de Clayton Lindemuth (Seuil), La quête de Wynne de Aaron Gwyn (Gallmeister) et Pukhtu Primo de DOA (Gallimard).

Hervé Le Corre est enseignant et écrivain, distingué en 2014 par le Prix « Le Point » du polar européen pour son livre Après la guerre (éditions Rivages). Yan Lespoux, docteur en histoire contemporaine et enseignant, tient depuis plusieurs années un blog sur le roman noir : encoredunoir. Olivier Pène, libraire de la Machine à Lire, a animé des émissions spécialisées sur les ondes de Radio Campus Bordeaux.

Michel Cabannes

Jeudi 22 octobre

18h30

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Autour de son ouvrage La gauche à l’épreuve du néolibéralisme aux éditions Le Bord de l’eau.

Michel Cabannes est économiste, Maître de Conférences HDR à l’université de Bordeaux et retraité . Il est l’auteur de nombreux travaux et notamment, chez Armand Colin : La politique macroéconomique (1994), Introduction à la macroéconomie (1995), Les politiques conjoncturelles (1998) et aux éditions Le Bord de l’eau : Les finances locales sur la paille ? (2011), La Trajectoire néolibérale. Histoire d’un dérèglement sans fin (2012).

« La gauche sociale-démocrate avait promu après-guerre un modèle souvent réussi  d’équilibre entre les forces sociales, entre l’État et le marché. Elle s’est trouvée confrontée au début des années 1980 à l’offensive néolibérale principalement anglo-saxonne. Mais au lieu de construire une riposte coordonnée, elle a préféré libérer les structures économiques (dérèglementation, privatisations, abandon des contrôles, etc.), ses choix pour la libéralisation financière et pour une Europe plus néolibérale que sociale l’ayant conduit à accepter de devenir la vassale du marché. […] Aujourd’hui, son ralliement au capitalisme financiarisé met en cause la social-démocratie elle-même et provoque sa rupture avec les milieux populaires. Pour combien de temps ? »

Le débat sera animé par Alain Pariente.

Camille Louzon

Samedi 24 octobre

16h

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Séance de dédicace par Camille Louzon de son album L’oiseau oisif publié aux éditions Magnani.

Camille Louzon est née à Paris en 1988. Après un diplôme national supérieur d’Arts Plastiques et divers travaux et expositions, elle a déjà publié Le ventre de Basile (Magnani, 2013).

« Il était une fois un oiseau qui voulait voler, mais qui avait la paresse de ses ailes.

Ainsi il demandait aux autres oiseaux de le prendre sur leur dos, mais ils lui répondaient qu’il n’avait qu’à voler de ses propres ailes ! Alors il avait trouvé la solution de s’accrocher à des objets volants de toute sorte et comme il le pouvait ! Avion, montgolfière, cerf-volant, notre oiseau en avait parcouru des kilomètres sur ces ailes empruntées, entre curiosité, paresse et peur de l’inconnu peut-être…!? [...] Déambulant seul [...] sur le chemin des hasards, il fit la rencontre d’un drôle d’animal : le « paresseux », le vrai ! De cette rencontre, notre oiseau allait découvrir des aspects de lui-même dont il ignorait l’existence, des réserves insoupçonnées que la rencontre avec l’autre, l’amitié, dévoilent à votre regard…! Et qui sait peut-être allait-il apprendre à voler de ses propres ailes ? »

David Escarpit

Mardi 27 octobre

18h30

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Pour son livre Coma un crostet darrèir un cròfe, proverbes et dits du Bordelais (éditions Letras d’òc).

Né en 1980 à Pessac, David Escarpit découvre l’occitan au lycée. Actuellement doctorant en littérature sur le thème de l’écrit politique en langue occitane en Gironde sous la IIIe République, il partage son temps entre ses recherches et des travaux de valorisation de l’occitan dans le cadre de cours pour adultes à l’IEO Aquitaine.

Vous connaissez bien sûr « en avril, ne te découvre pas d’un fil », mais saviez-vous qu’« auratge avant l’ascension, auratge tota la sason » ? Qu’un orchestre payé d’avance n’a jamais bien mené la danse ? Quant au respect dû aux ainés, vous apprendrez que Barbe au menton n’a pas toujours raison !

Dictons, chansons, formulettes… David Escarpit nous emmène à la découverte d’une parole populaire, savoureuse et pleine de finesse, porteuse d’un savoir universel toujours actuel.

La rencontre est organisée dans le cadre de la quatrième édition du festival Mascaret et sera animée par Michel Mourany.

Laurent Binet

Jeudi 29 octobre

18h30

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Pour son roman La septième fonction du langage publié aux éditions Grasset.

Né à Paris en 1972, Laurent Binet est agrégé de lettres. Il a participé notamment à la mise en place de la convention ZEP-Sciences Po et, avant d’enseigner en France, a dispensé des cours de français dans une académie militaire en Slovaquie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Forces et faiblesses de nos muqueuses (Le Manuscrit, 2000 ), La Vie professionnelle de Laurent B. (Little Big Man, 2004), HHhH (Grasset, 2010, Prix Goncourt du premier roman), Rien ne se passe comme prévu (Grasset, 2012).

« On imagine sans peine le jubilatoire et iconoclaste plaisir qu’a dû éprouver Laurent Binet en concoctant son jeu de massacre. Tel Feydeau ses vaudevilles. À l’heure où l’on vient de cérémonieusement célébrer le 35e anniversaire de la mort de Roland Barthes – écrasé à Paris le 25 février 1980 par une camionnette -, n’ose-t-il pas, lui, le romancier mal élevé, suggérer un assassinat ! Et un assassinat politique ! À la veille de la présidentielle de 1981 y sont non seulement intéressés Giscard, Mitterrand et leurs acolytes, mais aussi, mais surtout les plus brillants intellectuels français du temps. D’Althusser à Lacan, de Foucault à Derrida, de Deleuze à Baudrillard, via Sollers, Kristeva, Cixous et BHL, ils sont tous là – Bourdieu excep­té -, personnages hyperactifs d’un renversant polar sémiologique. Même l’Italien Umberto Eco n’a pu résister à l’appel de Laurent Binet, joli clin d’œil au Nom de la rose, paru en… 1980. » […]  (Fabienne Pascaud, Télérama)

La rencontre sera animée par Bruno Tessarech.

Collectif Mana 

Vendredi 30 octobre

18h30

manaAutour de l’ouvrage Peindre, être debout, le dire (Association Mana, 2014).

La consultation transculturelle du CHU de Bordeaux propose à des patients en soin psychothérapeutique un atelier peinture animé par une artiste peintre grâce à l’association Mana.

Ces personnes ont fui des persécutions et cherchent protection en France. Très meurtries, elles ont de grandes difficultés pour aborder leur souffrance. L’atelier peinture est un mode d’expression et d’impulsion de la pensée. Les soins et les ateliers contribuent à leur donner la parole, à retrouver une mémoire abimée et à croire en un avenir possible. Des expositions permettent à tout public de comprendre la démarche et d’admirer les œuvres réalisées. Peindre, être debout, le dire expose des tableaux de cinq patients artistes, accompagnés des commentaires qu’ils en font, paroles recueillies par une écrivaine.

La rencontre sera animée par Geneviève Rando.