Les rencontres de mai 2015


Shmuel Trigano

Mercredi 6 mai

18h30

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Pour son livre Quinze ans de solitude. Juifs de France 2000-2015 publié aux éditions Berg international.

Né en 1948 à Blida (Algérie), Shmuel Trigano est professeur à l’Université de Paris X-Nanterre ; il est aussi le fondateur du Collège des Études juives de l’Alliance Israélite Universelle (1986) des revues Pardès et Controverses et de l’Observatoire du monde juif (2000).

Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Le Récit de la disparue. Essai sur l’identité juive (Gallimard, 1977) ,  L’avenir des Juifs de France (Grasset, 2006), La nouvelle idéologie dominante : le post-modernisme (Hermann, 2012), Politique du peuple juif. Les Juifs, Israël et le monde (Bourin, 2013).

« Durant quinze ans, des voix ont tenté d’alerter l’opinion sur la croissance de l’antisémitisme et l’ampleur de la crise dans laquelle s’enfonçait la France. Elles ne furent pas entendues ni relayées mais stigmatisées et, dans le meilleur des cas, exclues du débat public. Shmuel Trigano fut sans aucun doute de ceux qui relevèrent ce défi, créant, publiant, expliquant, tenant la chronique du déni du réel qui caractérisa cette époque, annonciatrice d’une ère et d’un ordre social et politique inquiétants.
Ses analyses réunies dans cet ouvrage, non pas sur un mode chronologique mais thématique, sont chaque jour plus pertinentes et actuelles. Nous avons là une théorie de la situation à l’envergure unique. Mais aussi un guide intellectuel pour éviter les faux-semblants et les illusions de l’idéologie dominante. »

Le débat sera animé par Noëlle Fitoussi.

 

Sur la route de Cassady

Jeudi 7 mai

18h30

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Rencontre avec Fanny Wallendorf, traductrice du deuxième volume de la correspondance de Neal Cassady : Dingue de la vie & et toi & de tout. Lettres 1951-1968 publié aux éditions Finitude.

Né en 1926 et mort en 1968, grandi à Denver auprès d’un père instable et alcoolique, adolescent délinquant et coriace – « à 20 ans j’avais volé cinq cents voitures et connu autant de femmes… » –, arrivé à New York à 21 ans et d’emblée adopté par Ginsberg, Kerouac et Burroughs, Neal Cassady est le modèle de Dean Moriarty dans le récit de Jack Kerouac Sur la route.

Il est demeuré dans la légende de la Beat Generation comme une véritable icône. Certes, il fut un inspirateur et un mentor, mais plus encore que son autobiographie, Première Jeunesse (Flammarion, 1998), ses lettres le révèlent aussi écrivain, des plus puissants et saisissants.

« Une tête brûlée doublée d’un archange, tel apparaît Neal Cassady dans le roman d’apprentissage que tracent peu à peu ces missives. Qui confirment d’admirable façon cette analyse de Ken Kesey : « Des critiques aiment à dire que les beatniks avaient des envies de mort. Cassady n’avait certainement pas d’envie de mort. Il avait envie d’une chose plus immense que la vie, envie d’éternité. »  (Nathalie Crom, Télérama)

Née dans l’Aube en 1974, Fanny Wallendorf a publié plusieurs textes ou nouvelles dans diverses revues. Elle est la traductrice de Grandir et Durer (Diabase, 2014), recueil d’entretiens inédits de Raymond Carver et d’un premier volume de la correspondance de Neal Cassady : Un truc très beau qui contient tout. Lettres 1944-1950 (Finitude, 2014).

La rencontre sera animée par Denis Decourchelle.

Magali Nachtergael

Mardi 19 mai

18h30

barthes.jpgPour son ouvrage Roland Barthes contemporain publié aux éditions Max Milo.

Magali Nachtergael, critique d’art et agrégée de lettres modernes, est maîtresse de conférences en littérature française des XXe  et XXIe  siècles à l’université Paris 13. Elle a auparavant enseigné l’histoire de l’art contemporain à l’université de Bordeaux Montaigne. Spécialiste des relations entre littérature et arts, elle a publié de nombreux articles consacrés aux relations entre le texte et l’image (photographie, art contemporain, médias) et à Roland Barthes.

Elle est commissaire des expositions Lumières de Roland Barthes (du 21 mai au 29 août) au Frac Aquitaine (Bordeaux) et au centre d’art image/imatge (Orthez) présentées dans le cadre de la célébration nationale du Centenaire de la naissance de Roland Barthes.

« De Mythologies au « vivre ensemble », la pensée de Roland Barthes n’a en rien perdu de son actualité. Mais celui qui a popularisé la sémiologie en France pourrait bien avoir bouleversé le paysage artistique du XXe  siècle et, au-delà, modifié notre rapport aux formes et au monde. À travers la postérité de son œuvre dans l’art contemporain, on découvre dans ce livre un Barthes artiste, critique, théoricien, politique, romantique, subversif, et toujours à la pointe du contemporain. »

(La publication de l’ouvrage est soutenue par le Frac Aquitaine, le centre d’art image/imatge, le Musée de Libourne, La Machine à Lire).

La rencontre sera animée par Éric Audinet.

Jérôme Ferrari  

Mercredi 20 mai

18h30

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Pour son roman Le principe (éditions Actes Sud).

Jérôme Ferrari est né à Paris en 1968. Agrégé de philosophie, titulaire d’un DEA d’ethnologie, il enseigne  au lycée international d’Alger, puis à  Ajaccio et depuis 2012, au lycée français d’Abou Dhabi. Il a, entre autres, publié : Aleph Zéro (Albiana, 2003), Dans le secret (Actes Sud, 2007), Balco Atlantico (Actes Sud, 2008), Le sermon sur la chute de Rome, prix Goncourt (Actes Sud, 2012).

« Ne pas décevoir, ne pas se répéter, ne pas se dédire, ne pas s’égarer. Forte est l’injonction à la perfection qui pèse sur tout écrivain de retour en librairie après un prix Goncourt. Comment rebondir, deux ans après le couronnement du Sermon sur la chute de Rome [...] ? Jérôme Ferrari s’est placé pour cela sous la protection du scientifique allemand Werner Heisenberg, prix Nobel de physique 1932, modèle de persévérance et d’humilité, en proie au doute comme aux illuminations intérieures, dont il propose, dans Le principe, un portrait en creux aussi clinique qu’halluciné. [...]

Jérôme Ferrari a l’art de mettre au jour l’humanité de chaque être, son impuissance face à la marche du monde, son incapacité à tout comprendre. Alors que le principe d’incertitude étend « son influence sur les hommes dont les pensées s’estompent et se colorent des teintes pâles de l’indétermination », un principe de certitude régit tout son travail : la parole et le silence ne font qu’un, unis par le pouvoir de l’écriture, force de connexion entre tous les êtres. »  (Marine Landrot, Télérama)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Jacques Bidet

Jeudi 21 mai

18h30

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Autour de son ouvrage Foucault avec Marx publié aux éditions La fabrique.

Né en 1935, Jacques Bidet est philosophe, professeur émérite à l’université Paris-X, directeur honoraire de la revue Actuel Marx. Il est l’auteur de très nombreux articles, contributions et ouvrages dont Que faire du « Capital » ? : matériaux pour une refondation (Klincksieck, 1985), Dictionnaire Marx contemporain (PUF, 2001),  L’État-monde. Libéralisme, socialisme et communisme à l’échelle mondiale (PUF, 2011).

« Le projet du livre [...] n’est pas de comparer Marx à Foucault, ni de suturer leurs ensembles théoriques en vue d’une intégration conceptuelle. Le propos est plus large, plus ambitieux aussi. Il s’agit de produire une théorie métastructurelle de la modernité. En considérant les œuvres de Marx et de Foucault comme des façons de penser la rationalisation des rapports sociaux sous leurs formes les plus générales, Jacques Bidet envisage une nouvelle approche des principes généraux organisant les forces productives. [...] C’est ainsi qu’il propose de considérer la force de travail comme une marchandise à part entière, susceptible d’être captée sur un marché. Capable de produire une plus-value, la force de travail apparaît alors dans l’épaisseur du capitalisme comme l’élément clé dans les logiques de maximisation du profit.

Jacques Bidet livre ici un ouvrage essentiel pour une philosophie politique permettant de penser le dépassement du capitalisme. »   (Jérôme Lamy, L’Humanité)

Le débat, organisé dans le cadre des Rencontres Espaces Marx, sera animé par Gérard Loustalet-Sens.

Sébastien Balibar

Vendredi 22 mai

18h30

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À propos de son livre Chercheur au quotidien publié dans la collection Raconter la vie (éditions du Seuil).

Né en 1947, physicien, membre de l’Académie des Sciences, Sébastien Balibar est directeur de recherche au Laboratoire de Physique Statistique de l’ENS. Il est l’auteur de très nombreuses publications scientifiques ainsi que de Demain la physique (Jacob, 2004),  La pomme et l’atome (Jacob, 2005) et Je casse de l’eau et autres rêveries scientifiques (Le Pommier, 2008).

« Comment naît l’idée d’une recherche ? Comment sait-on si l’on cherche dans la bonne direction ? Trouve-t-on vraiment ce que l’on voulait initialement trouver ?
Sébastien Balibar, physicien expérimentateur de la matière froide, offre des réponses à ces questions fondamentales à travers le récit, plein de suspens, d’une découverte scientifique. Pour cela, il nous ouvre grand les portes de son laboratoire où, grâce à une machine ayant la forme d’une fusée, il observe les propriétés déconcertantes des cristaux d’hélium, formidables exemples des bizarreries de la science.

[...] c’est le processus créateur de la science que le chercheur nous invite à comprendre, tension permanente entre un bricolage rationnel et la production de connaissances nouvelles auxquelles le scientifique associera son nom. »

La rencontre sera animée par Joseph Lajzerowicz.

Dan O’Brien

Mardi 26 mai

18h30

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À l’occasion de la parution en français de son livre Wild idea aux éditions Au Diable Vauvert, traduit de l’anglais (USA) par Laura Derajinski.

Né en 1947 dans l’Ohio, Dan O’Brien est éleveur, fauconnier et écrivain emblématique du grand Ouest américain. Spécialiste des espèces en voie de disparition, il enseigne l’écologie des Grandes Plaines ainsi que la littérature. Il a créé la Wild Idea Buffalo Company, pour commercialiser les bisons qu’il élève, à l’indienne, dans son ranch au pied des Blacks Hills (Dakota du Sud).

Il est l’auteur de plusieurs récits et romans dont, traduits en français : Rites d’automne. Le voyage d’un fauconnier à travers l’Ouest américain (Albin Michel, 1991), Médecine blanche pour Crazy Horse (Le Rocher, 2001), L’Agent indien (Le Rocher, 2006), Les Bisons du Cœur-Brisé (Au Diable Vauvert, 2007).

« Quand je sors la nuit sur la véranda de mon ranch, les vagues de couleur immenses et agitées des lumières du Nord viennent quelquefois à ma rencontre. Mais en d’autres saisons, je trouve des serpents à sonnette enroulés sur eux-mêmes, ou un vent tellement froid qu’il peut vous geler la peau en un rien de temps. [...] Voilà plus de quarante  années que je vis au sein de la Prairie et que je la partage de bon cœur avec toutes les autres espèces qu’elle abrite. Il m’aura fallu du temps pour comprendre que cet endroit n’est pas seulement un mélange chaotique de créatures occupées à se battre entre elles et faire valoir leur existence, mais un réseau de vie complexe qui lutte pour maintenir son équilibre. »  (extrait)

La rencontre sera animée par Marc Bertin.

 

Gilles Ragot

Mercredi 27 mai

18h30

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Autour du livre Genèse :campus Talence-Pessac-Gradignan publié par la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (collection ABC)

Docteur en histoire de l’art, Gilles Ragot est enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux.

Il est l’auteur, et co-auteur, de nombreuses contributions et ouvrages dont Le Corbusier en France, projets et réalisations (Le Moniteur, 1997), Architecture du XXe siècle en Poitou-Charentes (Patrimoines Médias, 2000), Utopies réalisées, un autre regard sur l’architecture du XXe siècle (Somogy, 2010), Le Corbusier à Firminy-Vert, manifeste pour une ville moderne (Edipro, 2011).

Ce volume porte à connaissance, à l’issue d’un travail de recherche de longue haleine coordonné par l’équipe ARPEGE au sein de l’ENSAPBx, les décisions politiques et les choix architecturaux qui ont présidé à la mise place d’un des plus grands campus de France sur le territoire de l’agglomération bordelaise entre 1930 et 1967. Le travail historique sur la base de plans et de documents issus des archives du Rectorat permet de mieux comprendre la spatialité ambiguë, entre porosité et intériorité, qui caractérise les lieux jusqu’à aujourd’hui.

Dialogue entre l’auteur et Claire Parin, préfacière de l’ouvrage et directrice de la collection.

Jacques Abeille

Jeudi 28 mai

18h30

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À l’occasion  de la remise du prix Jean Arp 2015 pour « l’ensemble de son œuvre ».

Né en 1942, orphelin en 1944, recueilli par un oncle haut-fonctionnaire, Jacques Abeille débarque à Bordeaux en 1959. Il y découvre le surréalisme, le groupe Parapluycha, la revue La Brèche et fréquente le peintre Pierre Molinier tout en menant des études supérieures de psychologie, littérature et philosophie. Professeur agrégé d’art plastique, peintre autodidacte et écrivain (également sous le pseudonyme de Léo Barthe), il construit une œuvre à l’architecture singulière et complexe, à base de fragments, de secrets, de personnages d’archivistes, de voyageurs et d’hétéronymes…

Il vit et travaille dans la région bordelaise. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Les Jardins statuaires (Flammarion, 1982),  Le Veilleur du jour (Flammarion, 1986, Le Tripode, 2015), L’homme nu (Deleatur, 1987), La clef des ombres (Zulma ,1991), Les carnets de l’explorateur perdu (Ombres, 1993), Celles qui viennent avec la nuit (L’Escampette, 2001). Viennent de paraître : Petites proses plus ou moins brisées (Arfuyen) et Fins de carrière (In 8).

« Il y a constamment des doubles-fonds chez Abeille, des espaces secrets interstitiels où reposent des spectres : pour lui, «dès que c’est plein, il y a peut-être du vide». À commencer par les mots qui n’adhèrent pas au réel. Aussi, contre l’arbitraire du signe, place-t-il ce monde sous le sceau d’une linguistique magique, où le récit, la fable sont là comme fragile mémoire d’un monde rejoignant une histoire anonyme de la littérature telle que la rêvait Borges : «J’en arrive à penser qu’écrire n’est pas quelque chose de personnel, explique Abeille, c’est participer à un grand livre où tout s’agence.» L’auteur appartient à une catégorie rare d’écrivains, les narrateurs, ceux-là même dont Walter Benjamin déplorait la disparition : les inspirés qui écrivent «en écoutant le roman en train de se faire». »  (Jean-Didier Wagneur, Libération)

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Marc Bélit

Vendredi 29 mai

18h30

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Pour son livre Le Spectacle au cœur. Mémoires d’un directeur de théâtre publié aux éditions Séguier.

Marc Bélit est professeur de philosophie, formé à l’université de Toulouse auprès de Gérard Granel. Une thèse sur les rapports du théâtre et de la philosophie à propos de l’œuvre d’Antonin Artaud l’oriente vers les études théâtrales et l’ethnologie. Il est, en 1974, le fondateur et président de la Scène Nationale Tarbes Pyrénées Le Parvis, puis le directeur de 1987 à 2009.

« Marc Bélit n’a peut-être pas révolutionné la culture, il n’en a pas moins créé un théâtre et une Scène nationale originaux et uniques sur des principes de financements privés/publics qui font encore exception dans le paysage culturel français. » Il a déjà publié : Fragments d’un discours culturel (Séguier, 2003), Le malaise de la culture (Séguier, 2006), Le philosophe amoureux (Odile Jacob, 2013).

« Léo Ferré, Barbara, Peter Brook, Alwin Nikolaïs, Jeanne Moreau, Michel Petrucciani, Mstislav Rostropovitch et tant d’autres ont un jour ou l’autre foulé la scène du Parvis et ému son public. [...] Marc Bélit a vu, entendu, aimé les performances des meilleurs créateurs de ces dernières décennies. Son récit est un « partage du soir » ce moment si particulier où l’on vient s’asseoir face à une scène pour écouter des histoires, admirer des corps qui dansent, entendre des musiques d’ici et d’ailleurs, pour vivre ces instants où les projecteurs éclairent au-delà de la salle et du présent. Un livre de souvenirs pour l’amour de l’art et des artistes. »

Le débat sera animé par Richard Coconnier.

Autour de Carl Gustav Jung

Samedi 30 mai

11h

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Avec Gisèle Borie, Chrystel DelaigueMariette Mignet et Claire Raguet pour la troisième livraison de la Revue de Psychologie Analytique. Psychanalyse jungienne : cliniques et théories publiée aux éditions L’Esprit du Temps.

« La Revue de Psychologie Analytique est [...] destinée aux professionnels, cliniciens et chercheurs, qui pourront y trouver un large éventail des différentes façons de pratiquer et de penser la psychologie analytique aujourd’hui, à travers le monde et la diversité des cultures. Le sous titre Psychanalyse jungienne : cliniques et théories [...] veut affirmer la pluralité des approches, ainsi que l’inscription de la psychologie analytique dans le champ plus vaste de la psychanalyse. »

« La psychologie analytique, telle que développée par Carl Gustav Jung, est si vaste que ses évolutions possibles, autant dans le champ des pratiques cliniques que dans celui des théories, sont multiples. Cette revue a pour but d’offrir à tous les analystes et chercheurs la possibilité d’une publication francophone de qualité pour partager leurs travaux avec la communauté internationale. »

Gisèle Borie est vice-présidente du Groupe C.G. Jung et auteur de plusieurs ouvrages sur la mythologie en lien avec l’astrologie et la psychologie analytique.

Chrystel Delaigue enseigne la philosophie et travaille sur la problématique du mal chez Jung.

Mariette Mignet est analyste à Poitiers. Membre de la Société française de psychologie analytique -Institut C.G. Jung de Paris, et de l’AIPA, Docteur en Psychologie et diplômée de l’École pratique des hautes études.

Claire Raguet est psychologue clinicienne, analyste jungienne, membre de la SFPA et de l’IAAP et directrice de publication de la revue.