Les rencontres de juin 2015


Les Géomardis d’ADESS

Mardi 2 juin

18h30

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Avec Jean-Pierre Augustin pour l’ouvrage co-écrit avec Jean Dumas La ville kaléidoscopique : 50 ans de géographie urbaine francophone (éditions Economica).

Spécialiste des questions d’aménagement et d’action collective dans les villes, Jean-Pierre Augustin est professeur émérite de l’université Bordeaux-Montaigne. Il mène et dirige des recherches sur les institutions, les territoires, la culture et le sport à la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine et à l’UMR ADES du CNRS. Il est l’auteur de très nombreux articles et ouvrages dont Sport, géographie, aménagement (Nathan, 1995), Le sport et ses métiers (La Découverte, 2003), Perspectives territoriales pour la culture (MSH Aquitaine, 2004).

« La géographie urbaine en France a connu depuis un demi-siècle de profonds changements liés à l’urbanisation, à l’évolution des modes de vie et aux méthodes d’analyse pour les appréhender. Dans les deux cas, c’est un changement de paradigme : la ville se dissout dans l’urbain et les regards des géographes se diversifient en d’infinies combinaisons. Ville et regards sont devenus kaléidoscopiques en réfléchissant par un jeu de miroirs les images et les interprétations multiples du fait urbain. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Laurent Mucchielli

Mercredi 3 juin

18h30

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Pour la parution de l’ouvrage collectif La délinquance des jeunes (La Documentation française) dont il a assuré la direction.

Spécialiste de la sociologie de la délinquance et de l’action publique, Laurent Mucchielli est directeur de recherche au CNRS (Laboratoire Méditerranéen de Sociologie) et enseigne à l’université d’Aix-Marseille.

Il est l’auteur, ou co-auteur de nombreux ouvrages dont : Quand les banlieues brûlent. Retour sur les émeutes de novembre 2005 (La Découverte, 2006), Criminologie et lobby sécuritaire. Une controverse française (La Dispute, 2014), Sociologie de la délinquance (Armand Colin, 2014).

« La délinquance des jeunes constitue un thème récurrent du débat public. Loin des clichés fréquents en la matière, cet ouvrage propose un bilan des connaissances à la fois historique, sociologique et juridique. Les comportements de la jeunesse accompagnent les évolutions technologiques et sociétales, mais les différents types de délinquance identifiés par la recherche témoignent davantage de la permanence que de la nouveauté des problèmes. Les auteurs font le point à la fois sur l’histoire de ces phénomènes, sur leur mesure statistique, sur les différences entre garçons et filles ainsi que sur le phénomène des bandes. En outre, ils expliquent les nombreuses réformes de la justice et, plus largement, de la prise en charge pénale des jeunes délinquants survenues depuis l’ordonnance du 2 février 1945 [...]. »

La rencontre sera animée par Michelle Ferrière et Pierre Mazet.

Festival Regard 9

Jeudi 4 juin

18h30

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Dans le cadre du festival de création Regard 9 et de la manifestation l’Aquitaine se Livre, la librairie accueille les auteurs et éditeurs de BD Alfred, Christian Cailleaux et Jean-Louis Gauthey. Une rencontre en toute simplicité sous forme de balade littéraire entre les rayons de la librairie. Ils vous invitent à découvrir leurs coups de cœur, leurs envies et curiosités éditoriales et à échanger avec eux autour de ces textes qui les ont touchés, surpris ou intrigués.

 

Sur Henri Guillemin

Vendredi 5 juin

18h30

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Avec Patrick Rödel, pour son livre Les petits papiers d’Henri Guillemin publié aux éditions Utovie.

Patrick Rödel est né et vit à Bordeaux où il a enseigné la philosophie. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Spinoza ou le masque de la sagesse (Climats, 1997) et aux éditions confluences : Le Lycée Montaigne (avec Michel Pétuaud-Létang, 1996), Marguerite et Salomé (2001), Le Coiffeur du Splendid Hôtel (2003), Le Livre du Cèpe (2005), Hommage à Florentino Esteban, dit Paco et autres nouvelles (2015). Il est vice-président de l’association Présence d’Henri Guillemin.

Né en 1903 et mort en 1992, historien et critique littéraire, Henri Guillemin est l’auteur d’une œuvre considérable, éclectique et souvent iconoclaste.

On ne choisit pas sa famille : Patrick Rödel se trouve être le neveu d’Henri Guillemin. Ce qui ne fut pas toujours facile à vivre… Le portrait qu’il donne de cet oncle parfois encombrant est sans complaisance. Impertinent, parfois, sans doute. Irrévérencieux ? juste ce qu’il faut : pas mécontent le neveu de prendre l’oncle en défaut sur une déclinaison latine ! Mais toujours respectueux, d’un respect fraternel teinté d’humour, jusque dans les petits arrangements qu’on prend avec son histoire et de la trace qu’on veut laisser au-delà des célèbres petits papiers de l’historien.

« Voici venu le moment d’apurer mes comptes avec lui, de dresser le bilan de ce que je lui dois et de ce que je lui reproche, de ce que j’admire en lui et ce qui, chez lui, me déçoit…  »

Le débat, organisé dans le cadre de L’Aquitaine se livre, sera animé par Gérard Boulanger.

Aleph, atelier d’écriture

Lundi 8 juin

De 12h à 13h30

Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire, l’atelier s’appuie sur la découverte et la lecture du roman de  Valérie Zenatti : Jacob, Jacob (éditions de l’Olivier, 2014).

Inscription : 06.84.35.99.60. ou a.mondon@aleph-ecriture.fr, participation : 10 €.

Donatien Garnier et Frédéric Gilbert

Mardi 9 juin

18h30

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Rencontre avec Frédéric Gilbert pour son livre La simplicité du kayak. Petites leçons d’équilibre et d’intimité avec l’élément marin publié aux éditions Transboréal (collection Petite philosophie du voyage) et Donatien Garnier de retour d’un voyage Anvers-Pontoise en kayak.

Né en 1961, Frédéric Gilbert pratique très tôt la voile, le vélo et le kayak. Il rejoint le Sud Ouest en 1988, y enseigne le kayak-surf puis entre au parc naturel régional des Landes de Gascogne. Il a publié plusieurs articles dans les revues du réseau « École et Nature » et de celui des parcs naturels régionaux. Il a en outre contribué à Canoë-kayak Magazine et publié Les Landes à vélo (Sud-Ouest, 2012).

Né en 1969, Donatien Garnier est journaliste. Il est également poète, auteur avec le graphiste Guillaume Bullat d’un Recueil d’Écueils, cartographie du phantasme insulaire (Les Bords Perdus, 2006), avec Éric des Garets de Match, rugby et poésie (Atelier Baie, 2014), et du poème Fluxus, destin pulsé, le rouleau (co-édition Atelier Baie et Le poème en volume, 2015).

Une double rencontre entre voyage(s) et écriture(s), un temps d’échanges à deux voix/deux voies… de La simplicité du kayak de Frédéric Gilbert au Voyage modeste, en kayak dans le sillage de Robert-Louis Stevenson (à paraître) de Donatien Garnier ; deux trajectoires, deux sensibilités à l’épreuve de morceaux choisis de leurs ouvrages respectifs. Lectures alternatives comme autant de coup de pagaies pour un voyage partagé à la surface des pages…

Chantal Detcherry

Vendredi 12 juin

18h30

detcherry.jpgPour son roman La vie plus un chat publié aux éditions Passiflore.

Chantal Detcherry  est née en Gironde. Après des études d’histoire de l’art, de langue et de littérature française qu’un doctorat ès lettres vient couronner, les voyages occupent une part importante d’une vie consacrée à l’enseignement universitaire à l’université Bordeaux-Montaigne. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Dans la main de l’Inde (illustré, Fédérop, 2000), Saisons de sable (illustré, Fédérop, 2002), Riches heures (Fédérop, 2005), La fiancée du Mascaret (Atelier In 8, 2006), Le Népal : une racine entre deux pierres, avec Philippe Vercaemer (Fédérop, 2008) .

« Quand un chat couleur de nuage apparaît un jour dans le jardin d’une maison de ville, il s’ensuit un coup de foudre entre la maîtresse des lieux et lui, puis une vie faite de menus événements qui constituent comme la biographie d’un chat. La narratrice s’y enchante de la beauté, de la grâce toujours renouvelées que son compagnon inattendu introduit dans le cours de sa vie. [...] Par petites touches, le récit entraîne le lecteur dans un univers où le chat Petit-Gris, plein de charme et de légèreté, sera un véritable guide conduisant vers une méditation sur la beauté, la tendresse, l’altérité, et finalement, sur la vie et la mort. »

La rencontre sera animée par Pascale Dewambrechies.

Guy Rechenmann

Mardi 16 juin

18h30

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Pour son roman Fausse note publié aux éditions Vents Salés.

Écrivain et homme de télévision, Guy Rechenmann est un personnage original au parcours atypique. Il est l’auteur d’un recueil de poèmes et de nouvelles La vague (Ecri’mages, 2008) et d’un premier roman Des fourmis dans les doigts (L’Harmattan, 2012). Il a ensuite publié aux éditions Vents Salés : Le choix de Victor (2013) et Flic de papier (2014).

« Printemps 1992, promotion oblige, Anselme Viloc sévit à Castéja, le célèbre commissariat de Bordeaux. Spécialisé dans les causes perdues, il reçoit, le matin du 16 avril, le témoignage à la fois loufoque et émouvant d’un père à la dérive, concernant sa fille Pauline disparue depuis presque une année. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? La partie ne sera pas facile pour Anselme, le « flic de papier », les indices lointains et rares et les nouveaux personnages rencontrés peu ou pas coopératifs. »

La rencontre sera animée par Bernard Junca, avec la participation du violoniste Stéphane Rougier (ONBA, Quatuor de Bordeaux).

Alain Ricard

Jeudi 18 juin

18h30

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Autour de son livre Wole Soyinka et Nestor Zinsou : de la scène à l’espace public. Politique et religion publié aux éditions Karthala.

Alain Ricard, né en 1945 est directeur de recherche émérite au CNRS, dans le laboratoire « Les Afriques dans le monde » (Université de Bordeaux / Institut d’études politiques). Il a été rédacteur en chef et directeur de la revue Politique africaine. Il a réalisé plusieurs films sur le théâtre en Afrique et a été chargé de cours au département d’anthropologie de l’Université Victor Segalen, de 1993 à 2007 où il enseignait sur les questions de transcription, de traduction et d’interprétation des littératures et le passage de l’oral à l’écrit.

Prix Humboldt 2002, il est aussi président  de Migrations culturelles Aquitaine Afrique (MC2A). Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages dont Le Sable de Babel : traduction et apartheid (CNRS, 2011).

Alain Ricard lit l’œuvre de Nestor Zinsou, écrivain togolais, ancien directeur de la Troupe nationale, réfugié politique en Allemagne, en utilisant les concepts forgés depuis des années dans sa lecture de l’écrivain nigérian Wole Soyinka, premier auteur africain et premier auteur noir lauréat du prix Nobel de littérature (1986). Tous deux ont grandi dans le monde des cultes yoruba, des églises africaines et ont connu les coups d’État militaires. L’auteur souhaite lire et comprendre Nestor Zinsou à travers Wole Soyinka, contre lui parfois, et montrer ainsi la force et la cohérence de leurs œuvres qui affrontent la confusion de notre monde. Pour Wole Soyinka : l’aventurier, le professeur et le prix Nobel ; pour Nestor Zinsou : l’étudiant, le directeur et l’exilé.

La rencontre sera animée par Jean-Norbert Vignondé.

Autour de Jean-Loup Amselle

Vendredi 19 juin

18h30

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Avec Anne Doquet et Bernard Traimond, co-auteurs de l’ouvrage collectif Anthropolitiques. Jean-Loup Amselle, une pensée sans concession dirigé par Anthony Mangeon et publié aux éditions Karthala / MSH-Montpellier.

Anne Doquet est anthropologue, chargée de recherche à l’IRD et membre du Centre d’étude africaines (Ehess, Paris).

Bernard Traimond est professeur émérite d’anthropologie à l’Université de Bordeaux.

Directeur d’études à l’Ehess et rédacteur en chef des Cahiers d’études africaines, Jean-Loup Amselle est l’auteur de nombreux ouvrages dont Le Sauvage à la mode (Le Sycomore, 1979), Logiques métisses (Payot, 1990), Branchements (Flammarion, 2001), Rétrovolutions (Stock, 2010), L’ethnicisation de la France (Lignes, 2011), L’anthropologue et le politique (Lignes, 2012), Psychotropiques (Albin-Michel, 2013) et Les nouveaux rouges-bruns (Lignes, 2014).

« L’anthropologie de Jean-Loup Amselle se distingue par son attention constante à l’histoire et par sa conception pragmatique des identités comme résultantes de rapports de force toujours susceptibles d’être modifiés. On lui doit la déconstruction des catégories d’ »ethnie » et de « métissage », une critique acerbe de l’ethnologie coloniale, de l’idéologie républicaine et de leurs raciologies conjointes, mais également l’élaboration de cadres conceptuels nouveaux. Sa théorie des « branchements » – ou toutes les dérivations opérées à partir d’un réseau, ainsi que les torsions et emprunts latéraux entre divers « lieux de la culture », toujours en tension relationnelle les uns avec les autres – présente ainsi une alternative féconde aux théories postcoloniales de la polarisation et de l’hybridité. »

Jean-Marc Borello, Jean-Guy Henckel

Mardi 23 juin

18h30

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Pour leur ouvrage Manifeste pour un monde solidaire publié aux éditions Le Cherche-Midi.

Jean-Marc Borello est président et fondateur du groupe SOS (première entreprise d’économie sociale et solidaire). Il a déjà publié L’entreprise du XXIe siècle sera sociale (ou ne sera pas) (Rue de l’échiquier, 2012).

Jean-Guy Henckel est directeur du Réseau Cocagne (120 jardins biologiques dans toute la France).

« Le défi environnemental est devenu une priorité sociale. Il est grand temps de remettre l’économie à sa juste place. C’est-à-dire au service du plus grand nombre, de l’intérêt général et du bien commun. La recherche du sens et la mise en place de nouvelles alliances entre l’État, les pouvoirs publics, la société civile et les entreprises sont des antidotes au désespoir, aux clivages et aux crises sociale et écologique. [...]

Face à la montée de l’exclusion, de l’injustice, de la souffrance et de l’exploitation, ce manifeste souligne l’importance de valeurs sociales fortes comme la démocratie, la solidarité, la participation, la citoyenneté, l’inclusion. Ces valeurs ne sont pas des vœux pieux. De la santé à la jeunesse, de l’emploi aux seniors, en passant par l’environnement, les auteurs, depuis plus de trente ans et chacun dans son domaine, les traduisent en actes. Ils ont également tiré les leçons de leurs engagements professionnel, associatif et militant. »

Le débat sera animé par Timothée Duverger et Christian Jacquot.

La rencontre sera l’occasion du lancement de la section dédiée à l’Économie sociale et solidaire au sein du rayon « Économie » de La Machine à Lire.

Christophe Massé

Mercredi 24 juin

18h30

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Autour de l’ouvrage qu’il vient de publier chez Pierre Mainard éditeur (illustrations de Franck Garcia) : Van Gogh comme ailleurs.

Né à Perpignan, Christophe Massé vit à Bordeaux depuis 1998. Son travail plastique se revendique politique, sociologique, esthétique, voire décoratif, celui consacré à la littérature poétique, philosophique, polémique. Son combat artistique s’apparente à un marathon, position qu’il illustre en animant un lieu indépendant pour l’art contemporain : Sous La Tente où il programme interventions, expositions et rencontres ponctuelles.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages et recueils, dont, chez Pierre Mainard éditeur : Sous le platane de la source (2003), L’écorce des sentiments (2006), Garçon ne pleure pas (2007), Exil en tête (2008).  Il dirige, chez le même éditeur la collection littéraire « Délirien ».

Il écrit depuis les années 1980 préfaces, textes, articles sur des dizaines de créateurs, artistes et auteurs de toutes disciplines confondues : William Acin, AdensI, Marlaine Bournel, Jo Brouillon, Anne Dubois-Kremer, Roger Estève, Michel Fores, Alain Gestin, Philippe Hortala, Jofo, Isidore Krapo, Hubert Lucot, Claude Massé, Hiro Matsuoka, Tres, André Valensi…

La rencontre sera animée par Stéphane Mirambeau.

DOA

Jeudi 25 juin

18h30

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Pour la publication de son dernier roman Pukhtu. Primo aux éditions Gallimard Série noire.

De DOA, on sait qu’il est né en 1963 à Lyon et que, sous ce nom de plume, on été publiés : Les fous d’avril (Fleuve noir, 2004), La ligne de sang (Fleuve noir, 2004), Citoyens clandestins (Gallimard Série noire, 2007), Le serpent aux mille coupures (Gallimard Série noire, 2009), L’honorable société avec Dominique Manotti (Gallimard Série noire, 2011).

« Fresque hallucinante et hallucinée [...] Pukhtu plonge dans l’intimité du bourbier afghan, ce pays rude rendu exsangue par des décennies de guerres meurtrières et fratricides, « où tout est beau mais seulement de loin ». [...] Avec talent, l’auteur, qui dans l’avant-propos revendique une œuvre de fiction, nous embarque dans les problématiques géopolitiques, militaires, religieuses et géographiques de ce pays complexe et leurs ramifications internationales. [...] Dans ce monde corrompu, on ne vit pas, on survit… à la merci de ceux qui tirent les ficelles. Les uns pour le pouvoir et le profit, les autres au nom de codes d’honneur ancestraux. Dont le fameux pukhtu qui renvoie aux valeurs fondamentales du peuple pachtoune, et dont le non-respect se lave dans le sang. »  (Emmanuel Romer, La Croix)

La rencontre est organisée à l’occasion des 70 ans de la Série noire, en présence d’Aurélien Masson qui la dirige depuis 10 ans et sera animée par Olivier Pène.

Jean-Marie Tixier

Vendredi 26 juin

18h30

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Pour son Dictionnaire du Western, co-écrit avec Claude Aziza et publié aux éditions Vendémiaire.

Spécialiste du Western, sur lequel portait sa thèse, Jean-Marie Tixier est Maître de Conférences (Littérature & Cinéma) à l’Université de Bordeaux et président du cinéma Jean-Eustache de Pessac. Il est l’auteur de nombreux travaux et articles universitaires.

« Conquête de territoires sauvages et inviolés, lutte sans merci avec les premiers habitants du continent, prestige de la force et de la réussite individuelle, déchaînement récurrent de la violence, mais aussi intransigeance de la loi et glorification des valeurs collectives… Autant de motifs qui façonnent la culture de l’Amérique, cristallisée autour de ce moment fondateur de son histoire que fut la découverte de l’Ouest : une épopée cruelle qui a imprégné notre imaginaire jusqu’à devenir un véritable mythe, dont le cinéma s’empara dès ses débuts.

Shérifs, soldats, chasseurs de primes, trappeurs, indiens, femmes fatales, femmes sacrifiées : le western met en scène des figures archétypales en prise avec des conflits qui les dépassent. L’Amérique interroge ainsi sa légitimité et sa cohésion, tout en renouant avec une épopée intemporelle, sur fond de décors grandioses. [...] ce dictionnaire questionne en profondeur les influences, les prolongements, les œuvres majeures, classiques et contemporaines, l’idéologie et les dévoiements de ce genre constitutif par excellence du cinéma américain. »

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.

Didier Fassin

Mardi 30 juin

18h

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Autour de son livre L’Ombre du monde, une anthropologie de la condition carcérale publié aux éditions du Seuil.

D’abord médecin, puis anthropologue, Didier Fassin est sociologue, directeur d’études à l’Ehess, professeur à Princeton et directeur de l’Iris (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux). Il est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment : Pouvoir et maladie en Afrique (Puf, 1992), L’Empire du traumatisme : enquête sur la condition de victime (Flammarion, 2007), La Force de l’ordre (Seuil, 2012) et Juger, réprimer, accompagner (Seuil, 2013).

« Didier Fassin livre une étude ethnographique qui ne parle pas seulement des logiques pénales, mais aussi et surtout de la condition carcérale et de ce que la prison fait à ceux qui y sont détenus et à ceux qui y travaillent. En effet, selon lui, « la prison donne à lire le monde contemporain, autant par la manière dont on la remplit que par la manière dont on traite ceux qui s’y trouvent ».

Le livre rappelle des données nécessaires, comme le fait que le taux de suicide dans les prisons françaises est le plus élevé de tous les grands pays occidentaux, que l’inflation carcérale que nous connaissons actuellement est inédite dans l’histoire du pays, ou que les crimes ne représentent que 2 % de condamnations à de la prison ferme. Mais il tente surtout de répondre aux nombreux paradoxes qui entourent la prison. Pourquoi cette institution destinée à protéger la société s’avère-t-elle souvent contre-productive ? Comment, en dépit d’idéologies pénales différentes, les effets et les logiques de l’incarcération convergent-ils sous les gouvernements de gauche comme de droite ? Pourquoi la critique des effets délétères de la prison est-elle aussi partagée, y compris par les personnels qui y travaillent, sans qu’une véritable réforme apparaisse vraiment possible ? »  (Joseph Confavreux, Médiapart)

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

(Attention : cette rencontre avait été antérieurement programmée à 18h30).