Les rencontres


Érik Porge

Erik Porge

Samedi 6 septembre
16h00

Autour de son ouvrage « Des fondements de la clinique psychanalytique » publié aux éditions Érès. Erik Porge poursuit ici le travail engagé de Transmettre la clinique psychanalytique (Érès, 2005) en revenant aux principes qui en conditionnent la transmission. Parler de fondements, c’est participer à un mouvement de retour aux origines, nécessaire à accomplir pour trouver le bon chemin, la bonne méthode, pour trouver le bon pas, aux deux sens du terme, celui de la marche et celui de la négation. Cela est particulièrement important aujourd’hui où la psychanalyse, fragilisée par ses succès qui ont galvaudé son vocabulaire, soumise à de violentes attaques frontales et au consumérisme ambiant, peine à être reconnue autrement que comme une forme parmi d’autres de psychothérapie. Dans cet ouvrage, Erik Porge borne la clinique psychanalytique avec deux valeurs fondamentales, la coupure et le retour, qui se nouent à la topologie lacanienne. Soutenant que l’originalité de la psychanalyse ne s’appuie pas sur un appareil conceptuel systématisé mais sur une habitation de la langue avec des fenêtres sur l’inconscient, il propose une première liste de vocabulaire commun au langage de la topologie, de l’analyse et de la langue. Erik Porge est psychanalyste à Paris. Praticien hospitalier à temps partiel, il est responsable d’un CMP enfants-adolescents. Ancien membre de l’EFP jusqu’à sa dissolution, il est actuellement membre de la lettre lacanienne, une école de la psychanalyse. Cofondateur de Littoral, il dirige la revue Essaim. Cette rencontre est organisée à l’initiative de Divan d’Ouest et de la Lettre Lacanienne. Le débat sera animé par Éric Bordas et Jean-Louis Meurant.

Florence Buttay, Mercredi 16 septembre

Florence Buttay

Mercredi 16 septembre

18h30

Autour de son ouvrage « Fortuna » publié aux éditions des Presses Universitaires de la Sorbonne. Si de nos jours la « fortune » est synonyme de richesse matérielle, il en était autrement dans l’Antiquité : au sens de bonne ou mauvaise chance, elle est personnifiée par la déesse Fortuna symbolisant le destin. Cette divinité adorée dans la Rome antique devint un ingrédient important de la conscience populaire à la fin du Moyen-Age et à la Renaissance, justifiant les échecs et réussites économiques, politiques… Ce sont les usages politiques de cette allégorie morale que Florence Buttay nous propose d’étudier. L’auteur : Florence Buttay-Jutier est maître de conférence en Histoire Moderne à Bordeaux III Michel de Montaigne. Elle est spécialiste des Renaissances italienne et française (XVe-XVIe siècles). Naïma GHERMANI, maître de conférence en Histoire moderne à Grenoble, spécialiste des images politiques allemandes du XVIe siècle, et notamment des portraits des princes protestants, participera au débat.

René Naba, Samedi 27 septembre

René Naba

Samedi 27 septembre
14h30

Autour de son livre « Lybie, la révolution comme alibi » publié aux éditions du Cygne. René NABA, écrivain, journaliste, a été responsable de la rubrique Monde arabo-musulman au service diplomatique de l’AFP (1981-1989), conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient chargé de l’information (1989-1994). Il est l’auteur de « Liban, chroniques d’un pays en sursis » (Ed. Du Cygne, 2008), « Aux origines de la tragédie arabe » (Ed. Bachari, 2006), « Du bougnoule au sauvageon dans l’imaginaire français » (Ed.L’Harmattan, 2002), « Rafic Hariri, un homme d’affaires premier ministre » (Ed. De L’Harmattan, 1998). Cette rencontre est organisée par la Clé des Ondes, dans le cadre de l’opération Clin d’oeil cinéma.

Franck Gaudichaud, Vendredi 3 octobre

Franck Gaudichaud

Vendredi 3 octobre

18h30

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

Autour de son ouvrage « Le Volcan latino-américain – gauches, mouvements sociaux et néolibéralisme en Amérique latine », publié aux éditions Textuel.

En ces temps où le « vieux continent » semble voué au modèle unique « néolibéral », les yeux de ceux qui ne peuvent accepter cette « fin de l’Histoire » se tournent vers l’Amérique latine.

Empêtrés en Irak et en Afghanistan, les Etats Unis semblent en effet moins capables de continuer à jouer les gendarmes au sud du Rio Grande, où des expériences multiples, contradictoires et passionnantes se développent.
Franck Gaudichaud a rassemblé les analyses de 20 spécialistes de dix nationalités pour faire le point sur l’état des résistances collectives au néolibéralisme en Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, Equateur, Mexique, Venezuela : le Volcan latino-américain a de multiples cratères…

Cette rencontre est organisée à l’initiative de la LCR et France Amérique.

Juan Manuel de Prada, Vendredi 10 octobre

Juan Manuel de Prada

Vendredi 10 octobre

19h

Librairie La Machine à Lire
8 place du Parlement

Autour de son ouvrage « La Vie invisible » (texte lu en français par la comédienne Mercedes Sanz). L’écrivain s’entretient aussi avec le journaliste et critique littéraire Olivier Mony, traduction par Mercedes Sanz. Styliste hors pair, virtuose à la langue puissante et torrentielle, Juan Manuel de Prada est un écrivain remarquable aussi par la diversité de sa palette. La Vie invisible (2005), son dernier roman traduit en France, est une descente aux enfers, entre les États-Unis et Madrid, dans la grande tradition du réalisme magique, un texte magnifique où il traque impitoyablement les manifestations souterraines du mal. À lire aussi aux éditions du Seuil, traduits par Gabriel Laculli : Cons (1999), Les Masques du héros (1999), Le Silence du patineur (2001), Les Lointains de l’air (2002), La Tempête (2002). Dans le cadre de Lettres du monde 2008 Les espagnoles.

François Dubet, Samedi 11 octobre

François DUBET

Samedi 11 octobre

15h

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

Autour de son ouvrage « Faits d’école » éditions EHESS. François Dubet s’intéresse à la manière dont l’école est enchâssée dans la société. « Pour savoir ce que fait véritablement l’école, il faut savoir ce qu’elle fait aux élèves et aux enseignants et ce que, à leur tour, les élèves et les enseignants font à l’école. » François DUBET est professeur de sociologie à l’Université Victor Segalen de Bordeaux 2, Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris, chercheur au Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologique (CADIS). Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la question scolaire dont Pourquoi changer l’école ? (Textuel, 1999 et 2003), l’Hypocrisie scolaire (en collaboration avec Marie Duru-Bellat, Le Seuil, 2000), L’école des chances : qu’est-ce qu’une école juste ? (Le Seuil, 2004), « Faits d’école » (éditions EHESS, 2008). Cette rencontre est organisée dans le cadre de la 60e édition de l’opération CLINDOEIL-CINEMA, par l’A.C.P.G. (Association des Cinémas de Proximité de la Gironde) et à l’occasion de la sortie du film de Laurent Cantet, Palme d’or à Cannes en 2008 « ENTRE LES MURS », adapté du livre éponyme de François Bégaudeau.

Bernardo Carvahlo, Vendredi 17 octobre

Bernardo CARVAHLO

Vendredi 17 octobre

18h30

Librairie La Machine à Lire
8 place du Parlement

Autour de son roman « Le soleil se couche à Sao Paulo » (O Sol se põe el São Paulo) traduit du portugais par Geneviève Leibrich. À Sao Paulo, un soir, la propriétaire d’un restaurant japonais aborde l’un des derniers clients et lui demande : « Vous êtes écrivain? » Cette question inattendue va le transformer en narrateur d’une histoire vertigineuse qui débute dans le Japon de la Seconde Guerre mondiale et se poursuit aujourd’hui au Brésil. Bernardo Carvalho est né à Rio de Janeiro en 1960. Il est écrivain et journaliste, et vit à São Paulo. Il est l’auteur, entre autres, de Aberration, Mongolia et Neuf nuits. Ses livres sont traduits dans 10 langues. Cette rencontre est organisée conjointement avec l’association des Librairies Atlantiques, à l’occasion de Lire en Fête.

Ritta Baddoura, Samedi 18 octobre

Ritta Baddoura

Samedi 18 octobre

18h

Librairie la Machine à Lire
8 place du Parlement

Performance poétique de Ritta Baddoura. Au Liban, durant l’été 2006, chaque jour passé entre les bombes, Ritta écrit. Elle fige sa poésie sur la toile en créant son blog. « Connexion alternative, il me fallut environ une heure, le 19 juillet 2006, pour inaugurer mon blog. J’envoyai alors un mail à une dizaine d’amis avec ces quelques lignes : après « ‘Martine à la plage’ et ‘Candy au pensionnat’ voici ‘Ritta parmi les bombes’ ». La Machine à Lire accueille Ritta Baddoura pour faire entendre une des voix du Liban. Entre slam et poésie spontanée et éphémère, le moment sera unique. Ritta Baddoura est une poète, journaliste, critique, née en 1980. Son œuvre a remporté de nombreux prix.

Joachim Zelter, Mercredi 22 octobre

Joachim Zelter

Mercredi 22 octobre

18h30

Librairie La Machine à Lire
8 place du Parlement

Autour de son roman « Chômeurs academy », publié aux éditions Autrement, traduit de l’allemand par Leïla Pelissier. Lectures scéniques par : Marie Rouvray, Compagnie A Travers Temps avec traduction consécutive. Une fiction inquiétante, par ses résonances avec l’histoire vécue de tous ceux qui ont été confrontés un jour au chômage. La dénonciation au scalpel d’un certain darwinisme social, ainsi que d’un certain totalitarisme économique, démontés de façon implacable, avec une sourde jubilation. Joachim Zelter, né en 1962 à Freiburg / Breisgau (Baden-Württemberg), a reçu de nombreux prix et ses livres ont été traduits en plusieurs langues. La rencontre est conjointement organisée par Bifa bibliothèque franco-allemande et La Machine à Lire. Débat animé par Isabelle Daugarailh, directrice de recherche au CNRS, université Bordeaux 4 (COMPTRASEC Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale).

Vincent de Gaulejac, Jeudi 23 octobre

Vincent de Gaulejac

Jeudi 23 octobre

18h30

Librairie La Machine à Lire
8 place du Parlement

Autour de son ouvrage « La société malade de la gestion, idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social » publié aux éditions du Seuil. Né en 1946, Vincent de Gaulejac est professeur de sociologie et directeur du Laboratoire de changement social à l’Université Paris 7 et membre fondateur de l’Institut international de sociologie clinique. Il dirige plusieurs revues et collections et est l’auteur de nombreux articles et ouvrages dont : « L’histoire en héritage, roman familial et trajectoire sociale » (Desclée de Brouwer, 1999), « La sociologie clinique » (Érès, 2007), « Intervenir par le récit de vie » (Érès, 2008). « Les années 80 ont introduit des impératifs de performance, de réussite individuelle et de réalisation personnelle : être bon dans son travail et dans sa vie, être bien dans sa tête et dans son corps. Cette idéologie de l’excellence suscite chez ceux qui n’y arrivent pas une forme de culpabilité liée à la sensation de ne pas « être à la hauteur », donc être un raté. » La rencontre est organisée par Espaces Marx et sera animée par Robert Pierron.

Denis Clerc, Vendredi 24 octobre

Denis Clerc

Vendredi 24 octobre

18h

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Autour de son ouvrage « La France des travailleurs pauvres », publié aux éditions Grasset. Denis Clerc est économiste, spécialisé dans l’analyse des politiques sociales. Il a été rapporteur au Conseil de l’Emploi, des Revenus et de la Cohésion sociale (CERC) et président de l’association Economie & Humanisme. Il est aujourd’hui conseiller de la rédaction du mensuel Alternatives économiques, qu’il a créé et longtemps dirigé. « On a longtemps pensé que l’emploi était le remède à la pauvreté. Ce n’est plus le cas. La multiplication des emplois à temps partiel ou des jobs temporaires entrecoupés de périodes de chômage a fait plonger dans la pauvreté nombre de travailleurs et leur famille. Contrairement à ce qui se passait il y a encore une quinzaine d’années, ce n’est plus l’insuffisance d’emplois qui engendre la pauvreté, mais la mauvaise qualité de ceux qui se créent. Dans cette évolution, l’Etat porte une part de responsabilité. En prêtant main-forte à la création d’emplois paupérisants, il a sacrifié la qualité de l’emploi à la quantité et aggravé le problème au lieu de le réduire. Ce que montre cet ouvrage, c’est que cette voie est sans issue et qu’il est urgent de changer de politique. Le contexte nous y pousse : le pays tout entier a besoin d’emplois créateurs de valeur s’il veut faire face aux défis de la mondialisation et du vieillissement. Mais cela suppose un gros effort en matière de formation et de requalification de tous ceux que, aujourd’hui, le marché a marginalisés. Le revenu de solidarité active, utile pour permettre aux actuels travailleurs pauvres de vivre dignement, ne doit pas devenir la dragée enrobant la pilule du mauvais emploi et permettant à ce dernier de se pérenniser. Désormais, à l’aide sociale qui soulage mais enferme, il faut substituer l’investissement social qui vise à donner à chacun les moyens de son autonomie et la maîtrise de son destin. C’est possible, et ce livre explique comment. » Denis Clerc
Le débat sera animé par Bernard Broustet.

OVERWORLD

OVERWORLD

Vendredi 9 janvier

18h30

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

Rencontre avec Delphine Costedoat et Pier Fossey autour de leur ouvrage « Blackbox »,
publié aux éditions Overworld.
Quels sont les thèmes, les thèses, les rêves enfin, et les motifs / motivations obsessionnels qui font que nous avons, pas après pas, eu le désir renouvelé de continuer l’aventure, et de lui donner les moyens de se prolonger encore plus loin vers ce « réel » que, bien sûr, nous inventons chemin faisant ?
L’exposition s’articule ainsi selon la conjonction de trois séries d’images totémiques qui, conçues par Pier Fossey, ne cessent de nous accompagner. Il y a le soldat-ange, et ses nombreux frères d’armes, tirés de leur sommeil de la Guerre. Il y a les « creasy words », dessinés la nuit, mots-messages, mots-missiles, transmis rebondissants par mail, imprimés dans nos livres. Il y a, au centre de notre mythologie, la personne et l’œuvre de l’ingénieur hors-norme Cecil Balmond, créateur du concept structurel et esthétique informel, et des « strange buildings » qui nous obsèdent, depuis notre rencontre avec lui, en 2003. De cette cosmogonie qui nourrit notre engagement dans le projet overworld, nous avons extrait des images tirées en grand format, ainsi qu’une vidéoprojection qui, basculée sur une structure fractale selon un processus interactif, réservera au visiteur la surprise de perceptions dérangeantes et poétiques.

La rencontre s’articulera sur le décryptage des fragments de données extraites de cette « boîte noire 

La Symbolique

Elisabeth ROCHAT

Vendredi 16 janvier

18h00

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

Rencontre avec Elisabeth Rochat de la Vallée autour de son ouvrage « La Symbolique des nombres dans la Chine traditionnelle », publié aux éditions Desclée de Brower. Dans les écrits classiques de la Chine traditionnelle, la dimension symbolique des nombres apparaît comme une clé de lecture indispensable pour appréhender les civilisations ou lire les grands textes fondateurs de la pensée chinoise comme le Dao De Jing. Elle est nécessaire pour mieux comprendre la médecine, le taoïsme ou le livre des Mutations. Plus que des rangs ou de simples quantités, les nombres traduisent la vision d’un ordre du monde, voire même, témoignent d’une sagesse sous jacente.
« À partir d’une origine Une, la vie s’exprime dans le multiple infini »
Rencontre organisée par l’association française d’acupuncture et l’association « Yang sheng ».
Sinologue, Elisabeth Rochat de la Vallée est directrice de l’enseignement à l’école européenne d’acupuncture.

Sous le Tapie

Laurent MAUDUIT

Lundi 19 janvier

18h30

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

Rencontre avec Laurent MAUDUIT, autour de son ouvrage « Sous le Tapie »,
publié aux éditions Stock.
Laurent MAUDUIT nous avait donné en 2007, avec Petits conseils, publié aux éditions Stock, une analyse de cette spécialité française qu’est le capitalisme de connivence et révélé les réseaux et méthodes de celui qui en est l’âme damnée, Alain Minc. Avec Sous le Tapie, toujours chez Stock, il nous livre tous les éléments pour comprendre ce qui est, à ses yeux, un véritable « scandale d’Etat » : le dédommagement de 380 millions d’euros octroyés par l’Etat en compensation des pertes enregistrées par Bernard Tapie lors de la revente d’Adidas par une filiale du Crédit Lyonnais. Comment un arbitrage privé, voulu au plus haut sommet de l’Etat a remis en question les décisions prises par la Cour de cassation qui avait rejeté les demandes d’indemnisation de Bernard Tapie ; quels sont les liens entre Bernard Tapie et Nicolas Sarkozy ; quel pacte étrange unit Bernard Tapie et Dédé la Sardine (surnom tout droit sorti de la Série noire d’André Guelfi, qui fut un des condamnés de l’affaire Elf) – autant de mystères que les analyses que Laurent Mauduit tire au clair et qui nous donnent une image inquiétante de la manière dont ceux qui nous gouvernent comprennent la démocratie. C’est du journalisme d’investigation, excellent, comme celui que Laurent Mauduit pratique régulièrement sur Médiapart, le journal en ligne qu’il a fondé avec Plenel et quelques autres.
Débat animé par Patrick Rödel.

On dit qu’ils sont fous

Marie Noëlle BESANCON

Vendredi 30 janvier

18h30

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

« On dit qu’ils sont fous et je vis avec eux  », Marie Noëlle BESANCON, avec la collaboration de Marie Thérèse RENAUD, aux Editions de l’atelier. Vivre avec des fous ! Les soigner d’accord, mais partager le même toit ? Pour une psychiatre censée garder ses distances avec ses patients, ça n’est pas très professionnel… Quellle mouche a donc piqué Marie Noëlle Besançon quand elle a décidé, avec son mari, de créer un étrange lieu de vie : une maison où des personnes souffrant de troubles psychiques et sociaux et des « biens portants » font la cuisine, partagent des repas, apprennent l’informatique, gèrent la friperie, organisent des défilés de mode ? Voici l’histoire passionnante de la Maison des Sources, une expérience innovante d’alternative psychiatrique et citoyenne unique en France, qui se reproduit ailleurs en France et au delà. Marie Noëlle Besançon est psychiatre et psychothérapeute, fondatrice avec son mari Jean, ancien directeur financier et formateur des « invités au Festin », structure qui œuvre à la réhabilitation psychosociale des personnes souffrant de troubles psychiques et sociaux. Débat animé par Christian Jacquot, psychosociologue.

Dialogues politiques

Christine LEVY

Mercredi 4 février

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre
levyRencontre avec Christine Levy traductrice de l’ouvrage Dialogues politiques entre trois ivrognes, écrit par Nakaé CHOMIN et publié aux éditions CNRS. En 1887, Dialogues politiques entre trois ivrognes de Nakae Chômin ouvre le débat sur l’avenir du Japon entre la vision démocratique et pacifiste d’un côté et la visée expansionniste sur le continent asiatique de l’autre pour créer un rapport de forces face aux puissances occidentales. Le maître qui refuse de réduire les principes de la démocratie à une simple hypocrisie, explorant les correspondances entre la pensée occidentale et la pensée politique chinoise classique, veut croire à une solution qui fera avancer progressivement le Japon vers la démocratie et le maintiendra dans une politique pacifique avec ses voisins, tout en déplorant la paranoïa et la démagogie des media, sources d’hystérie nationaliste contre la Chine. En 1901, Kôtoku Shûsui, disciple de ce même Chômin, rédigea sa première œuvre, le premier texte écrit en japonais pour dénoncer l’impérialisme en général et l’impérialisme japonais en particulier. Fondateur du premier parti socialiste au Japon, aussitôt interdit, puis du courant anarchiste au Japon, Kôtoku, alors grand journaliste lança, dès 1901, une campagne pour dénoncer les officiers qui s’étaient enrichis en pillant la Chine lors de la participation du Japon à la répression de la révolte des Boxers. Certains historiens considèrent même que c’est à ce moment qu’il signa son arrêt de mort. Le premier courant socialiste au Japon est né dans le rejet du nationalisme et du militarisme faisant preuve d’un internationalisme exemplaire durant la guerre russo-japonaise de 1904-1905. La décision de la mise à mort de tous ces militants, quelques mois avant l’annexion de la Corée, en août 1910, révèle l’enjeu politique majeur que représentait pour le pouvoir, l’élimination de ce courant internationaliste. L’accusation de crime de lèse-majesté mènera à la condamnation capitale vingt-quatre militants. Cette affaire, connue aussi sous le nom de l’Affaire Kôtoku, n’a pas fini de susciter de interrogations quant à sa signification historique.

Michelle Martin

Nicole MALINCOLINI

Vendredi 6 février

18 h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre
malincoliniRencontre avec Nicole Malincolini, autour de son ouvrage Vous vous appelez Michelle Martin, publié aux éditions Denoël. Ce livre est issu de la rencontre de Nicole Malincolini avec Michelle Martin, la compagne de Dutroux. Les entretiens ont eu lieu pendant un an, à la prison de Namur. L’auteure est restée fidèle et respectueuse de la parole de Michelle Martin. Cette dernière a refusé la publication. Elle nous donne un éclairage de ce qu’est l’opération mentale que Freud et Lacan ont appelé un déni, consistant à apercevoir et dans un même temps à nier ce qui est entrevu. Débat animé par Isabelle Morin, psychanalyste à Bordeaux, docteur en psychopathologie, elle est par ailleurs membre de l’association de psychanalyse Jacques Lacan, AP-JL.

la Société des Poètes Français

Société des Poètes Français

Vendredi 13 février

18 h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

La délégation Aquitaine, propose une rencontre autour de la Société des Poètes Français, en présence de son président Vital Heurtebize. La Société des Poètes Français, association loi 1901, fondée en 1902 par José Maria de Heredia, Sully Prudhomme et Léon Dierx a pour but de promouvoir partout en France la poésie d’expression française. Elle étend son action à la Francophonie en créant ou en renforçant les liens d’amitié et les liens culturels avec tous les poètes francophones par le biais de ses délégations. Elle collabore avec d’autres associations afin de favoriser les échanges de vue sur la poésie. Elle encourage la vocation poétique des jeunes. Elle rend hommage et entretient le souvenir des poètes disparus ayant illustré notre langue. Les auteurs participants, notamment Madeleine Lenoble, Pierre Landète, Marie Laugery (déléguée Aquitaine), poètes et membres de la SPF, présenteront leurs ouvrages. La scène sera ouverte et la parole donnée aux adhérents de la SPF, désirant faire partager leurs textes publiés ou en projet d’édition. Avec la contribution du Théâtre des Tafurs, cette réunion sera ponctuée de lectures de poèmes.

La Vie humaine

Présentation de La vie humaine

Mardi 17 février

18 h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

Présentation de La Vie humaine, publié aux Presses Universitaires de Bordeaux. La vie humaine est un ouvrage collectif, publié par les Presses Universitaires de Bordeaux, qui reprend les travaux présentés au cours de deux journées de réflexion organisées, à Bordeaux III, par Charles Ramond qui y est professeur de philosophie, autour des biographies des philosophes. Pendant longtemps, on a cru suffisant de dire du philosophe comme Heidegger à propos d’Aristote : il est né, il a travaillé, il est mort. Le philosophe s’efface devant son oeuvre. On s’intéresse maintenant au contexte dans lequel l’oeuvre philosophique a pris naissance : ce qui permet, en évitant l’hagiographie, de mieux saisir le sens d’une oeuvre. Sylvia Giocanti, Jean-Christophe Goddard, Pierre Montebello, Layla Raid, Dinah Ribard, Patrick Rödel, Charles Ramond, Jean Terrel, Sylvie Taussig, Jean-Marie Vaysse ont participé à cet ouvrage. La rencontre sera animée par Charles Ramond et Patrick Rödel.

La revue (sik)

Présentation de la revue Sik

Vendredi 20 février

18 h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre
sikLa revue (sik), revue de création littéraire et graphique de Bordeaux, est née il y a près de trois ans, à l’initiative d’étudiants désireux de créer une plate-forme de publication libre. La revue (sik) est la photographie à un instant t d’un atelier d’écriture et de la succession des numéros naît un film cohérent par un graphisme sériel et la permanence de certains auteurs. Nous offrons à nos lecteurs un théâtre vivant de création. Publiant théâtre, brouillons, peintures, proses, ratures, photographies, biffures, vers ou dessins, à raison de trois numéros par an, la revue (sik) trouve son unité à chaque numéro par un ordre recréé entre des textes apparemment distincts, saisissant en leur actualité une essence et des chimères communes. Nous ne publions pas des livres. Nous ne publions pas des œuvres. Nous sommes une recherche publique collective et, par nos expressions ponctuelles, s’esquisse, peut-être, un manifeste.» (Jean Renoux)

J’ai deux mots à vous dire

Michel Pétuaud-Létang et Christian Jean dit-Cazaux

Vendredi 27 février

18 h 30

La Machine à Lire
Place du Parlement
Rencontre avec Christian Jean dit-Cazaux et Michel Pétuaud-Létang autour de leur ouvrage J’ai deux mots à vous dire, publié chez Aéditions. Les encres noires de Michel Pétuaud-Létang illustrent la poésie blanche de Jean dit-Cazaux.

Thibault Franc

Thibault Franc

Vendredi 6 mars

18h30

La Machine à Lire
Place du Parlement

franc

Autour de son ouvrage Bricorelais, éditions Confluences.
Un jeune artiste, Lazare, s’agite dans un Bordeaux crépusculaire des années 2000, en pleine métamorphose urbaine. Invasions d’insectes et de reptiles remontés des antiques marécages, migrations, trafics, canulars, évasions ratées pour fuir la cité, rythment cette dérive à la recherche d’une nouvelle identité. Débat mené par Estelle Gentilleau.

camus

Lou Marin

Samedi 7 mars

14h00

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

camus

Autour de son ouvrage Albert Camus et les libertaires, publié aux éditions Egregor.
Albert Camus fît la rencontre d’une personnalité libertaire phare, Rirette Maîtrejean, lors de l’exode en 1940. Après la guerre, des jeunes militants sollicitèrent sa pensée pour élaborer de concert une intelligibilité du monde d’alors. En 1949, Albert Camus signe son premier texte dans la presse anarchiste. Cette collaboration ne cessa pas. Elle se scella par une forte amitié faite d’estime, de chaleur, de fraternité dans les luttes. Ce recueil retrace l’élaboration de la pensée de Camus sous la guerre froide, lui qui refusait de se prosterner devant l’une ou l’autre des grandes puissances. A l’époque, il était le seul intellectuel à s’appuyer sur le troisième camp : des objecteurs de conscience, des anticolonialistes écartés, des syndicalistes révolutionnaires. Les libertaires, de leur côté, l’ont défendu dans sa querelle avec Sartre et Jeanson qui suivit L’Homme révolté; dans l’intervention de Camus aux côtés des syndicalistes algériens de Messali Hadj anéantis par le FLN ; en prenant position contre un surréalisme qui l’insulta; dans le soutien inconditionnel de Camus à l’Espagne antifranquiste et ses interventions inlassables en faveur des rébellions majeures du bloc de l’Est, Berlin 1953, Budapest 1956. Cet aspect d’Albert Camus, méconnu du grand public, est toutefois l’essentiel de « l’homme révolté » qu’il fut.

Roquefort

Daniel Roquefort

Mercredi 11 mars

20h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Roquefort

Le péché originel sur le divan. Daniel Roquefort, éditions de l’atelier.
Le dogme du péché originel a tenté de répondre à la question du mal, de la haine et de la souffrance. Mais, au moment où l’église tendait à minorer cette doctrine, une théorie équivalente voyait le jour sous la plume de Freud. Dans les deux cas, les mêmes préoccupations sont travaillées : d’où vient la souffrance ? Pourquoi l’homme est-il responsable du mal qu’il trouve en naissant ? La question du péché originel renvoie à celle de l’autorité paternelle. Elle permet d’analyser l’existence de l’individu moderne au sein d’une société où la place du père n’est plus reconnue. Une carence qui explique pour partie la difficulté du sujet à se construire, sa vulnérabilité à se situer face aux discours ambiants, ceux des médias ou de la science. Au sens symbolique, l’homme souhaitait échapper au jugement de Dieu, mais quel sera le prix de cette liberté ?
La rencontre est proposée par Divan d’Ouest.

Martine Alcorta

Martine Alcorta

Jeudi 12 mars

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre
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Autour de son ouvrage En finir avec les dons, le mérite, le hasard, qui paraîtra aux éditions La Dispute.
Il y a maintenant plus de trente ans, le Groupe Français d’Education Nouvelle prenait l’initiative d’un ouvrage collectif dans le but de réunir « les éléments d’une approche rationnelle du problème de l’échec scolaire dans notre société ». Dans ce nouvel ouvrage, En finir avec les dons, le mérite, le hasard, qui paraîtra aux éditions La Dispute 2009, la parole est donnée à différents chercheurs et praticiens qui participent, par leurs travaux, à la remise en cause de tout esprit de fatalité, portant ainsi un coup d’arrêt aux régressions en cours, à l’occultation de l’enjeu d’émancipation qui fonde tout principe et toute action d’éducation.
Il s’agit en effet d’en finir avec cette idéologie qui, dans tous les domaines de la vie quotidienne, sociale, économique, politique, artistique, s’oppose à la construction d’une société qui porte les besoins vitaux de tous et de chacun. Que puissent enfin se traduire des choix éthiques et politiques courageux, rompant délibérément avec les pratiques de sélection ségrégative au service d’une économie libérale !
Martine Alcorta, Maître de conférences en Psychologie, Université de Bordeaux-2 à l’initiative du GFEN.

Poirier

Sophie Poirier

Vendredi 13 mars

18h30

La Machine à Lire
Place du Parlement

Poirier

Autour de son ouvrage La libraire a aimé, Ed Ana.
« On n’en sait rien. On est assis en terrasse, au café d’à côté, comme chaque soir. Et puis il y a des gens qui vous observent et imaginent toute votre vie ».

Tous Gros

Pierre Weill

Jeudi 19 mars

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre
Weill

Autour de son ouvrage Tous gros demain ? 40 ans de mensonges, 10 Kg de surpoids, éditions Plon.
Si rien ne change, on sera tous obèses demain, et pourtant on mange de moins en moins. Malbouffe? Sédentarité? Pas seulement. Comment le lait maternel a-t-il pu changer de composition en quarante ans au point de rendre nos bébés, puis nos enfants, trop gros? Quels ont été les moteurs économiques du décalage inquiétant et grandissant entre nos gènes et notre alimentation? Au service de quels intérêts puissants la « pensée nutritionnelle unique » aux effets dévastateurs s’est-elle installée? Analysant les conséquences de quarante ans d’errements nutritionnels, ce livre, cependant résolument optimiste, se veut porteur de solutions réalistes en nous apprenant à bien consommer pour éviter d’être tous gros demain.
Chercheur et agronome, Pierre Weill travaille depuis quinze ans sur le lien entre modes de production agricole et santé. Il a signé de nombreux articles scientifiques sur le sujet.
Rencontre organisée par l’institut ICAL (Institut des Conduites Alimentaires).
Débat animé par le Dr Ostermann et Dominique Berges.

Isabelle Floch

Isabelle Floc’h Arlette Pellé

Samedi 21 mars

16h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Floch

Autour de leur ouvrage L’inconscient est-il politiquement incorrect ?,Editions Erès
On voudrait bien en finir avec l’inconscient, se débarrasser de ce gêneur qui trahit l’idéal de contrôle, d’évaluation, de prévention, promu par le discours scientiste, face auquel celui de la psychanalyse serait complètement démodé. Mais comment se débarrasser définitivement de ce qui échappe ? Comment en finir avec les symptômes, les répétitions, les pulsions, avec cette part d’ombre constitutive de l’humain ? La rencontre est proposée par Divan d’Ouest.

Kempf

Hervé Kempf

Jeudi 26 mars

18h30

La Machine à Lire
Place du Parlement
Kempf
Autour de son ouvrage Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, publié au Seuil.
Dans cet ouvrage, l’auteur explique comment le capitalisme a changé de régime depuis les années 1980 et a réussi à imposer son modèle individualiste de comportement, marginalisant les logiques collectives. Pour en sortir, il faut prioritairement se défaire de ce conditionnement psychique. Débat animé par Marie Hélène Berthault de l’association Achillée et Ciboulette. Le but de l’association Achillée et Ciboulette est de valoriser des pratiques agricoles alternatives, de sensibiliser aux rapports entre l’Humain et la Nature en privilégiant deux types d’activités. D’une part, elle produit des plantes aromatiques et maraîchères, et en transforme un certain nombre d’entre elles. D’autre part, elle propose diverses animations qui valorisent les plantes du terroir girondin et les techniques agrobioécologiques.

Sauret

Marie Jean Sauret

Samedi 28 mars

17h

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Sauret

Autour de son ouvrage L’effet révolutionnaire du symptôme., Erès
L’idéologie scientiste qui accompagne le discours capitaliste promet que la science rendra compréhensible tout ce que nous aurions à connaître, que la technoscience fabriquera tout ce dont elle a besoin, et que le marché donnera accès à tout ce qui nous manque. Dans ce contexte (mensonger) de promesse de complétude, quelle est la capacité de la psychanalyse à rester présente dans le lien social et à rejoindre, en se réinventant, ce que Lacan appelait « la subjectivité de notre époque » ?
La rencontre est à l’initiative de Divan d’Ouest, en collaboration avec l’A.P.J.L.

Andrée Marik, Cathy Schein, vendredi 3 avril

« Andrée Marik » , Cathy Schein

vendredi 3 avril

18h30

Lecture, rencontre, exposition à l’occasion de la sortie de l’ouvrage publié aux éditions « Des couleurs et des mots ».

Patrick Coulon, vendredi 10 avril

Patrick Coulon

vendredi 10 avril

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre


Rencontre avec Patrick Coulon, coordinateur de Démocratie participative et transformation sociale, publié aux éditions Syllepse.
Cet essai propose de clarifier les contours de la démocratie participative, en examinant les pratiques en cours et les retours d’expérience. Les intervenants évoquent ainsi les espaces des lieux de pouvoir, la question du rôle des élus politiques et associatifs, des partis politiques et de celle du pouvoir effectif des citoyens, dans les institutions et sur leur lieu de travail.
Rencontre organisée avec Espace Marx Bordeaux Aquitaine.

Nino de Alli, vendredi 17 avril

Nino de Alli

vendredi 17 avril

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Niño de Alli nous interprète de la poésie Flamenca, ainsi que son album « Soñar » composé de ses créations sur des textes de Garcia Lorca.

Thierry Discepolo, Eric Hazan, mercredi 29 avril

Thierry Discepolo, Eric Hazan

mercredi 29 avril

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

La Machine à Lire invite Thierry Discepolo et Eric Hazan, respectivement à éditeurs des maisons Agone et La Fabrique pour s’interroger sur « ce qu’est une politique éditoriale »

AGONE – Thierry Discepolo
Les éditions Agone sont issues, en 1998, d’une revue du même nom, née à
Marseille en 1990. Leur singularité réside dans la construction d’une
ligne éditoriale soucieuse des luttes de notre présent, soumise aux
exigences du savoir et appuyée sur un mode d’organisation
auto-gestionnaire en résistance aux logiques médiatiques et marketing.
Ce projet éditorial répond aussi et surtout à un projet politique :
proposer des oeuvres qui fournissent au plus grand nombre des outils pour comprendre le monde dans lequel nous vivons.

LA FABRIQUE – Eric Hazan
La Fabrique a été fondée en 1998 par un groupe d’amis, les uns
philosophes, les autres historiens, d’autres encore éditeurs, qui ont eu
envie de travailler ensemble à publier des livres de théorie et
d’action, ancrés politiquement, mais sans céder à aucun esprit de
chapelle, sans être inféodés à aucun groupe ni parti. Ce sont des textes
de philosophie, d’histoire, d’analyse de notre temps. Français ou
étrangers, contemporains ou classiques, célèbres ou très jeunes, les
auteurs sont de ceux qui remettent en cause l’idéologie de la domination.

Louis-Georges Tin

Louis-Georges TIN

Samedi 2 mai

16 heures

Galerie de La Machine
18 rue du Parlement Saint Pierre

Dans le cadre de Cinémarges, débat autour du thème « Sexe, genre et activisme »
L’anniversaire de Stonewall est l’occasion de revenir sur les différentes stratégies mises en
œuvre contre la répression de l’homosexualité.
Débat animé par Maxime Cervulle, enseignant en études culturelles à Paris 1 et
Lille 3.
Avec Jean-Yves Le Talec, sociologue, chercheur à l’Université Toulouse-Le Mirail.
Christophe Martet, journaliste, président d’Act Up de 1994 à1996.
Louis-Georges Tin, universitaire, spécialiste de l’histoire des sexualités.
18h
Dédicace avec Louis-Georges Tin, autour de son ouvrage
L’invention de la culture homosexuelle, publié chez Autrement.

Claude RIBBE

Claude Ribbe

Jeudi 7 mai

18h30

Galerie de la Machine
Rue du Parlement Saint Pierre

diable-noir

Autour de son ouvrage Le diable noir, biographie d’Alexandre Dumas, publié aux éditions de l’Alphée.
Dans ce portrait de Thomas-Alexandre Davy de La Pailleterie, dit le général Dumas, qui a
marqué l’histoire de la Révolution française, des épisodes sont mis en évidence : ses
relations avec Napoléon, sa conduite humaniste lors de la guerre de Vendée, la relation entre sa vie et la transcription littéraire qu’en a fait son fils dans «Les trois mousquetaires».
La rencontre est organisée par l’association DiversCités, à l’occasion du 11ème Mémorial
de la traite des noirs.

Serge Paugam

Serge Paugam

Mercredi 13 mai

18h30

Galerie de La Machine
18 rue du Parlement Saint Pierre

Autour de ses livres
salarie

Le salarié de la précarité
La disqualification sociale,publiés aux éditions PUF.
À l’heure où s’amorce une réforme en profondeur des minima sociaux, le sociologue Serge Paugam revient sur l’importance de la notion de solidarité dans la réflexion sociologique, sur l’évolution des représentations sociales de la pauvreté et sur les défis
auxquels notre système de protection sociale est confronté. C’est l’occasion d’inscrire l’ambition du Revenu de Solidarité Active – mettre fin à la pauvreté – dans une perspective
historique et sociologique de longue durée.
La rencontre est organisée par Espace Marx et le débat sera animé par Robert Pierron.

Pierre Mainard

La machine à lire et Pierre Mainard, Editeur

16 Mai

de 10h à 20 h

Place du Parlement

Les 30 ans de La Machine à Lire, les 10 ans de Pierre Mainard, Editeur.
Cette journée clôturera l’édition 2009 de L’Aquitaine se livre

Jeanne de Fontaine

Jeanne de Fontaine

Vendredi 29 mai

18h30

Galerie de La Machine
18 rue du parlement Saint Pierre

Jeanne de Fontaine, autour de son ouvrage Empreinte familiale, transfert, transmission, transagir, publié aux éditions de l’Harmattan.
empreinte-familaile
La famille peut devenir le lieu d’éclosion de la folie : le délire pour lequel elle consulte a la
fonction de canaliser l’égarement général et permettre ainsi à la famille d’éviter le
démembrement. Ce livre relate une expérience clinique de vingt ans en cure type,
mais également avec des familles, des groupes, et des couples.
Rencontre co-organisée par l’APSYFA.

Editions De L

Editions De L’Attente

Jeudi 4 juin

18h 30

Librairie La Machine à Lire
8, place du Parlement
vols
Carte blanche aux éditions de l’Attente (lectures, signatures et diaporama)
André Paillaugue pour son livre PASSAGES DU NORD-OUEST & CAUDA, paru dans la collection SPOOM.
Françoise Valéry lira des extraits de ses traductions des livres de Sarah Riggs (USA) :
28 TÉLÉGRAMMES, 60 TEXTOS et 43 POST-IT (ce dernier traduit avec Marie Borel)
Yannick Lavigne présentera VOLS, catalogue de photographies aériennes.
À l’issue de cette rencontre, un petit apéritif sera offert.

Philippe JULIEN

Philippe JULIEN

Samedi 6 juin

15h 00

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre
psyreliegieux
Autour de son ouvrage La psychanalyse et le religieux, publié aux éditions du Cerf.
Quel rapport y a-t-il entre psychanalyse et religion ? Selon l’auteur, la réponse s’est diversifiée selon trois courants : Freud, Jung, Lacan ; chacun à partir d’une origine familiale différente : juive, protestante et catholique.
La rencontre est organisée par divan d’Ouest.

Michel WARSCHAWSKI,

Michel WARSCHAWSKI,

Jeudi 11 juin

18h 00

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

destins croises
Michel Warschawski, autour de son ouvrage Destins croisés israéliens-palestiniens, l’histoire en partage, publié aux éditions Riveneuve.
Destins croisés n’est pas vraiment un roman, mais l’histoire du conflit israélo-arabe au travers de la vie de deux familles sur quatre générations, une juive polonaise (au départ) et une arabe palestinienne. Des récits souvent tragiques pour une histoire « partagée ».
« Un livre qui était destiné aux élèves de France, mais qui devrait se frayer une voie vers les jeunes du Moyen-Orient, en Israël et en Palestine, afin de remplir ici sa mission : permettre de comprendre ses propres erreurs et reconnaître les douleurs de l’Autre, ces ennemis d’hier qui devront être les amis de demain.
« Un programme destiné à bâtir un monde plus humain et meilleur »,
écrit dans sa préface Avraham Burg, l’ancien président de la Knesset.
Michel Warschawski pourra-t-il nous tracer les voies de la paix ?
Rencontre animée par Marie-Thérèse Cavignac
Michel Warschawski, militant anticolonialiste juif-israélien depuis 1968 et président du Centre d’Information Alternative à Jérusalem, est notamment l’auteur de Sur la frontière (Stock 2002) et de Programmer le désastre (La Fabrique 2008).

Claire MASSART

Claire MASSART

Jeudi 18 juin

16h 00

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

lettremere
Claire Massart autour des lettres de Thomas Mèneret, Dernières lettres à ma mère, publiées aux éditions Pleine Page.
Claire Massart, trois mois durant, a reçu les dernières lettres de son fils qui séjournait dans un hôpital psychiatrique, à la suite d’une tentative de suicide. Son amour, sa révolte, sa présence, rien n’y fait. Les lettres n’attendaient pas de réponses.

Jean-Guy HENCKEL

Jean-Guy HENCKEL

Vendredi 19 Juin

18h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

payscocagne
Jean-Guy Henckel autour de ses entretiens « Dans
un pays de cocagne »
, publié aux éditions Rue de
l’Echiquier.
Jean-Guy Henckel est le fondateur des Jardins de Cocagne. L’idée est simple : donner du travail à des personnes en difficulté, en développant une agriculture de proximité et en distribuant des légumes bio à des adhérents consommateurs.
Le premier jardin fait des petits et en 1999 naît officiellement le réseau Cocagne.
La rencontre sera animée par Christian Jacquot, psychologue et directeur de plusieurs entreprises d’insertion.

Fran

François Bégaudeau

Samedi 20 juin

16h 00

Librairie La Machine à Lire
8, place du Parlement

douceurRencontre, débat avec François Bégaudeau, autour de son roman Vers la douceur, publié chez Verticales.
Il est question dans ce roman de désordre amoureux, de fragments de drague, d’amour avec et sans sexe, de sexe avec et sans amour, d’une génération légèrement atteinte du syndrome de Peter Pan. Et la douceur dans tout ça me direz-vous ?

Pierre WEILL

Pierre WEILL

Jeudi 25 juin

19h 00

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

Tous gros demain
Autour de son ouvrage Tous gros demain ? 40 ans de mensonges, 10 kg de surpoids, éditions Plon.
Si rien ne change, on sera tous obèses demain, et pourtant on mange de moins en moins. Malbouffe? Sédentarité? Pas seulement. Comment le lait maternel a-t-il pu changer de composition en quarante ans au point de rendre nos bébés, puis nos enfants, trop gros? Quels ont été les moteurs économiques du décalage inquiétant et grandissant entre nos gènes et notre alimentation? Au service de quels intérêts puissants la « pensée nutritionnelle unique » aux effets dévastateurs s’est-elle installée? Analysant les conséquences de quarante ans d’errements nutritionnels, ce livre, cependant résolument optimiste, se veut porteur de solutions réalistes en nous apprenant à bien consommer pour éviter d’être tous gros demain.
Chercheur et agronome, Pierre Weill travaille depuis quinze ans sur le lien entre modes de production agricole et santé. Il a signé de nombreux articles scientifiques sur le sujet.
Rencontre organisée par l’institut ICAL (Institut des Conduites Alimentaires).
Débat animé par le Dr Ostermann et Dominique Berges.

Jean-Mo

Jean-Moïse Breitberg

Vendredi 26 juin

18h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

juif impossible
Jean-Moïse Breitberg, autour de son ouvrage Un juif impossible, publié chez Fayard.
« C’est compliqué d’être juif. Surtout quand on ne l’est pas.
« Mon père a cru protéger sa descendance en mettant fin à sa lignée juive dans le ventre d’une non-juive. Ce faisant, savait-il combien il me serait difficile de devenir un homme ? »
Après L’enfant qui maudit Dieu (Fayard 2006), Jean-Moïse Breitberg poursuit son œuvre dans la veine de l’autobiographie contestataire et du réquisitoire drôlatique contre l’intolérance.
Il dédie son livre « aux survivants et à leurs victimes », survivants de la Shoah qui l’obsèdent comme l’obsède la transformation des Juifs en bourreaux du peuple palestinien. « Effacez le nom de mon grand père de Yad Vashem », s’est-il écrié en février dernier dans un texte publié par Le Monde.
Il continue de plus honorer les femmes qu’un Dieu quel qu’il soit. Il se revendique d’un hédonisme anarcho-communiste. Il conteste tout devoir de mémoire mais cite en exergue Elisée Reclus natif comme lui de Sainte-Foy-la-Grande, où ses souvenirs sont le point de départ de bien des réflexions et divagations.
Livre désordonné peut-être, mais dont on ne peut assurément pas dire qu’il est sans queue ni tête.
Rencontre animée par Jean-Claude Cavignac.

Recherches philosophiques actuelles avec l’Université Michel de Montaigne de Bordeaux III

Recherches philosophiques actuelles
avec l’Université Michel de Montaigne de Bordeaux III

Lundi 7 septembre

18h00

Galerie de la Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Les intervenants (Fabienne Brugère, Guillaume le Blanc, Barbara Stiegler, Cédric Brun et Leyla Raid) présenteront leurs travaux de recherches en les inscrivant dans le contexte des recherches philosophiques actuelles.

Rentrée littéraire

Jeudi 10 septembre

à 18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement


Alexandre Cardin lira des textes issus de la rentrée littéraire choisis par les libraires de La Machine.

Francis ANCIBURE et Marivi GALAN-ANCIBURE

Francis ANCIBURE et Marivi GALAN-ANCIBURE

Samedi 12 septembre

16h

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

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Rencontre autour de leur ouvrage « La pédophilie, comprendre pour réagir », publié chez Dunod.

Maurice DARMON

Maurice DARMON

Vendredi 18 septembre

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Vernissage de l’expo de photos de M Darmon.

Hubert Haddad

Hubert HADDAD

Vendredi 25 septembre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Rencontre avec l’auteur de « Géométrie d’un rêve », publié chez Zulma.

Les écrivains islandais

Les écrivains islandais

Lettres du monde

Vendredi 9 octobre

19h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Avec les écrivains islandais Kristín Marja BALDURSDOTTIR, auteure de « Karitas, sans titre » (Gaïa, 2008) & Einar Már GUDMUNDSSON, auteur de « Le Testament des gouttes de pluie » (Gaïa, 2008) et le traducteur Eric BOURY, une rencontre menée par Pierre-Brice LEBRUN, journaliste voyageur.
karitas sans titreAvec des lectures en islandais par les écrivains et en français par André LIMOGES, professeur d’art dramatique.
Une rencontre proposée dans le cadre de Lettres du monde 2009/En Nord, festival consacré aux littératures nordiques du 8 au 18 octobre à Bordeaux et en Gironde.
Rens lettresdumonde.com

Michael CHRISTOFFERSON et Thierry DISCEPOLO

Michael CHRISTOFFERSON et Thierry DISCEPOLO

Mardi 13 Octobre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Michael Christofferson, auteur et Thierry Discepolo, éditeur, autour du livre «Les intellectuels contre la gauche».

Sandro Landi

Sandro Landi

Jeudi 15 octobre

18 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Sandro Landi, autour de sa biographie sur Machiavel, publié chez Ellipses débat animé par Frédéric Dutheil.

Florent Mazzoleni

Florent Mazzoleni

Samedi 24 Octobre

18h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Florent Mazzoleni autour de son livre « Motown », publié au Serpent à Plume.

exposition poireuse de Bylino

Bylino expose

Jeudi 29 Octobre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Vernissage de l’exposition poireuse de Bylino.

Michèle Lesbre

Michèle Lesbre

Vendredi 30 Octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Michèle Lesbre autour de son roman «Sur le sable», publié chez Sabine Wespieser.

le tigre

LE TIGRE, curieux magazine curieux

Vendredi 6 novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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L’équipe du Tigre présente sa revue.

krafft

Rencontre avec Raphaël Krafft

Vendredi 13 novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre autour de son récit de voyage.
« Un petit tour au Proche-Orient » , publié aux éditions Bleu Autour.

Rencontre avec Philippe Forest

Rencontre avec Philippe Forest

Vendredi 20 novembre

18 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Rencontre autour de son ouvrage “Allaphbed” , éditions Cécile Defaut.
Débat animé par Rodolphe ADAM, Dominique JAMMET, Danièle LACADEE-LABRO, Geneviève CLOUTOUR-MONRIBOT, membres de l’association : Cause Freudienne Aquitania.

Didier Nordon

Rencontre avec Didier Nordon

Samedi 21 novembre

16 H
La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre autour de son livre « Le supplice du plan » publié aux éditions Pascuito.

Frédéric Démesure.

Frédéric Démesure.

Lundi 23 novembre

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Exposition de photos de Frédéric Démesure.

Yves Ravey

Rencontre avec Yves Ravey

Vendredi 27 novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre autour de son roman « Cutter », éditions de minuit, 2009

Véronique Ovaldé

Véronique Ovaldé

Samedi 5 décembre

16 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Véronique Ovaldé
autour de son roman
« Ce que je sais de Véra Candida »
publié aux éditions de l’Olivier

Frédéric Desmesure

Frédéric Desmesure

Samedi 12 décembre

16 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre/dédicace autour de son livre
« Une vie de village- Les Landes du début du XXIème siècle »
publié aux éditions Confluences

Martine Perrin

Martine Perrin

Samedi 19 décembre

16 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre/dédicace avec l’illustratriste, publié aux éditions Milan
autour de ses livres et de quelques bonbons.

Yannick Lavigne

Lundi 4 janvier

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Exposition de photos de Yannick Lavigne

Christophe Manon

Christophe Manon

Vendredi 15 janvier

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre-lecture avec l’auteur autour de son oeuvre,
publiée aux éditions de l’Atelier de l’Agneau.

Exposition des photos de Roman Ramshorn

Exposition des photos de Romann Ramshorn

Lundi 18 janvier

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Vernissage de l’exposition
le jeudi 21 janvier
18h30

Bruno Tessarech

Bruno Tessarech

Vendredi 22 janvier

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Autour de son roman
« Les sentinelles »

Présentation de la revue Trame

Présentation de la revue La Trame

Ecole de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien
Pôle Bordeaux Région

Mercredi 27 janvier

18h>00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Le comédien Alain Chaniot lira des extraits de textes, en leur présence, des extraits de textes de Michel Suffran et de Gabriel Okoundji.

Denis Decourchelle

Denis Decourchelle

Vendredi 29 janvier

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre-lecture avec l’auteur, autour de son premier roman
« La persistance du froid », publié aux éditions Quidam.

Rencontre avec Camille Laurens

Rencontre avec Camille Laurens

Jeudi 11 février

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

romance nerveuse
Autour de son roman « Romance nerveuse ».

Rencontre avec Nicolas Espitalier.

Rencontre avec Nicolas Espitalier.

Mercredi 17 février

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
Rencontre avec Nicolas EspitalierAutour de son premier roman « Salamanque », publié aux éditions Confluences.
Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Guillaume Trouillard

Guillaume Trouillard

À partir du 3 mars

La Machine à Lire
8, place du Parlement
Expose les planches de « La saison des flèches » à La Machine à Lire.

Michel Dreyfus

Michel Dreyfus

Mardi 16 mars

18 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Éditions La Découverte

Débat avec l’auteur, autour de son essai « L’antisémitsme à gauche ».

Avec la collaboration de l’Union Juive Française pour la Paix et la participation des Amis du Monde Diplomatique.

Charles Juliet

Charles Juliet

Vendredi 19 mars

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Rencontre avec l’auteur autour de son oeuvre.

Sophie Loizeau et Anise Koltz

Sophie Loizeau et Anise Koltz

Vendredi 26 mars

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Rencontre avec les deux auteures, dans le cadre du Printemps de poètes.
En collaboration avec le Théâtre des Tafurs.

Patrick Varetz

Patrick Varetz

Samedi 27 mars

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Rencontre avec l’auteur autour de son roman « Jusqu’au bonheur », publié aux éditions POL.

George JOUSSE

George JOUSSE

Mercredi 14 avril

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

jousse.jpg
Rencontre avec l’auteur autour de son ouvrage « Plus fort que l’échec », publié aux éditions de l’Atelier.
Le débat sera animé par Marie-Hélène Costa.

André SCHIFFRIN

André SCHIFFRIN

Vendredi 30 avril, 18 H 30

Cinéma Utopia (grande salle), Place Camille Jullian

L'argent et les mots

Rencontre avec André Schiffrin autour de son ouvrage L’argent et les mots, publié aux éditions La Fabrique. Le débat portera sur les conséquences des modèles économiques actuels dans les différents secteurs culturels. Avec la participation de Thierry Lounas, producteur, distributeur, éditeur à Capricci, rédacteur en chef du site d’informations cinématographiques Cahiersducinema.com. La rencontre est organisée en partenariat avec et les Cinémas Utopia et ÉCLA Aquitaine.

Logo Utopia
Logo ÉCLA Aquitaine

Ci-dessous la vidéo de l’intégralité de cette rencontre :

Rencontre-dédicace avec Francis Aylies

Rencontre-dédicace avec Francis Aylies

Mercredi 5 mai

20 h 00

Base Sous-marine
Boulevard Alfred Daney
33300 Bordeaux
corspcrime.jpg
Autour de son premier roman, publié aux éditions Lattès « Le corps du crime ».
Débat avec son éditeur Laurent Laffont.

Expo photo

Jeudi 6 mai

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Vernissage de l’expo de Madeleine Lemaire
Impression photographique

« Instant de vie, image d’ambiance ; quelques moments capturés par l’appareil qui s’immobilisent sur la toile. Ce sont des tatouages d’images que je retravaille au gré de leur signification pour aller au delà de l’impression qu’elles donnent. J’aime les petits détails, les matières, les vues que l’oeil ne remarque pas forcement mais que l’appareil capture pour nous les révéler. Montrer pour regarder autrement et enfin voir, apprendre à rêver, à découvrir l’évident intérêt d’un environnement quotidien. »

Madeleine Lemaire, artiste née en 1969 en région parisienne, vit à Paris et après un séjour d’un an à Singapour part vivre à Bordeaux où elle respire depuis 2004 !

Emmanuelle et Thierry Boizet

Emmanuelle et Thierry Boizet

Jeudi 27 mai

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
Hibou Finitude.tif
Dans le cadre d’ « Aquitaine se livre », rencontre avec Emmanuelle et Thierry BOIZET, fondateurs des éditions Finitude.
Ils nous feront le plaisir de nous présenter leur travail et nous faire goûter quelques extraits des textes qu’ils ont publiés.

a vous de Lire

À vous de Lire

Samedi 29 mai

19 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Apéro-lecture, autour d’une sélection de « texte-surprise ».

Lyonel Trouillot

Mardi 1er juin

18H30

Lyonel TROUILLOT

Lyonel Trouillot est haïtien, écrivain et poète et avant tout un homme généreux, citoyen d’une île dont les français n’entendent parler qu’à l’occasion de drames et de catastrophes. Il y a quelques jours, Actes Sud a présenté un petit livre Haïti parmi les vivants. Dans cet ouvrage, coordonné par Lyonel Trouillot, poètes et écrivains haïtiens, du dedans et du dehors, prennent la parole. Les bénéfices de ce livre iront à la reconstruction culturelle et éducative en Haïti.

L’association Pucéart a décidé de s’inscrire dans cette reconstruction avec un projet de lieu pour la culture, réclamé par les jeunes du quartier Delmas, dans lequel pourront reprendre des ateliers d’écriture, des activités d’édition et autres pratiques culturelles.

La Machine à Lire, dans une volonté de soutien, associée à Pucéart, recevra le mardi 1er juin à 18h30, Lyonel Trouillot pour parler de son oeuvre et de cette Haïti qui, debout collectivement, veut construire un pays nouveau. Le débat sera animé par Françoise Escarpit.

Sophie AVON

Sophie AVON

Vendredi 4 juin
18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Sophie AVON

Éditions du Mercure de France.

Il est inutile de présenter Sophie Avon aux Bordelais et aux auditeurs de France Inter. Depuis longtemps, ses articles concernant les livres ou le cinéma nourrissent les pages de Sud-Ouest et de Sud-Ouest Dimanche. À la radio, ses interventions lors du « Masque et la Plume » sont guettées et font mouche.

Peut-être est-il temps à présent de faire mieux connaissance avec l’écrivain. De découvrir grâce à son nouveau roman ce qui, littérairement, la relie au métier de journaliste et, à la fois, de quelle manière la fiction lui permet une réinvention permanente.

Auteur de sept romans, elle se livre avec « Les belles années » à une exploration des années 80, non seulement à travers la scansion de l’actualité – élection de Mitterrand, drame d’Omayra Sanchez engloutie dans la boue colombienne, ou mort de François Truffaut – mais également à travers le prisme des aspirations, des rêves et des blessures d’une bande de comédiens en herbe dont l’auteur fut sans doute, elle-même, en ces années.

Le résultat, clairvoyant, tendu, aussi nostalgique qu’espiègle, permet de vérifier combien avec Sophie Avon, entre journalisme et littérature, « je » est susceptible d’être un autre. À moins que l’auteur ne prouve qu’en écriture, elle n’est jamais ni tout à fait elle-même, ni tout à fait une autre…

EcoRev’

EcoRev’

Vendredi 18 juin
18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

EcoRev'

Rencontre autour du dernier numéro d’EcoRev’: Urgence écologique, urgence démocratique : vers une sortie civilisée du productivisme ?

Florent Marcellesi nous présentera son article « Critères et mécanismes participatifs pour repenser la démocratie ».

Débat animé par Aude Vidal.

Annelise ROUX et Constance HOUANG

Annelise ROUX & Constance HOUANG

Samedi 26 juin

17h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Cristalimb

Annelise Roux (texte) et Constance Houang (illustrations) viendront dédicacer Cristalimb, un conte initiatique et ludique, publié aux Éditions La Part des Anges.

Geneviève MOREL

Geneviève MOREL

Samedi 26 juin
14h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Geneviève MOREL

Éditions Economica Anthropos.

Rencontre avec l’auteur, autour de son ouvrage « La loi de la mère », organisée par l’association Divan d’Ouest.

Delphine PERRET

Delphine PERRET

Samedi 4 septembre

14h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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L’auteur et illustratice de Moi, le loup et les chocos, puis de Moi, le loup et les vacances avec pépé, publiés chez Thierry Magnier viendra à la rencontre de ses jeunes lecteurs.

Rentrée littéraire

Rentrée littéraire

Jeudi 16 septembre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Autour d’un verre de vin : lecture par Alexandre Cardin d’un florilège de textes de la rentrée littéraire, choisis par les libraires.

Marie Jean Sauret

Marie Jean Sauret

Samedi 18 septembre

15 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Autour de son livre « Malaise dans le capitalisme » publié aux éditions des Presses Universitaires du Mirail
« Au delà d’un diagnostic sur l’état du lien social contemporain, l’ouvrage s’efforce de proposer des concepts susceptibles de permettre l’analyse, de saisir le réel en jeu. Il s’agit aussi de penser une alternative au formatage massif imposé par le discours capitaliste et à ses conséquences pour les sujets. »

Rencontre organisée par
Présence de la Psychanalyse et Divan d’Ouest
Débat animé par Isabelle Morin

Rachid MENDJDI

Rachid MENDJDI

Jeudi 23 septembre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Vernissage de l’exposition de photos de Rachid Mendjdi, suivi d’un conte raconté par le photographe.

La Machine à Lire au salon Lire en poche

Les 1er, 2 et 3 octobre

10h à 19h

Gradignan
Théâtre des Quatre Saisons

La Machine à Lire sera présente au salon Lire en Poche, sous la tente « Histoire et autres savoirs ».
Lire en poche

Rencontre avec Oliver Gallmeister

Rencontre avec Oliver Gallmeister

Vendredi 8 octobre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Dans le cadre « Des nouvelles d’Amérique » organisées par Lettres du Monde, l’éditeur de Trevanian « La sanction », Tom Robbins « Même les cow-girls ont du vague à l’âme »,David Vann « Sukkwan Island », viendra partager avec nous son aventure éditoriale et sa passion.
Cette discussion sera suivie d’une lecture de la nouvelle de Pete Fromm « L’épuisette », extraite du recueil Avant la nuit par Dominique Garras, Compagnie Gardel.

http://www.gallmeister.fr

Antoine Sénanque

Antoine Sénanque

Mercredi 20 octobre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Antoine Sénanque, autour de son roman « L’homme mouillé »,
publié chez Grasset.
Le débat sera animé par Estelle Gentilleau.

Bertrand Leclair

Bertrand Leclair

Jeudi 21 octobre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Bertrand Leclair autour de son « Petit éloge de la paternité, coll. Folio.

Débutants de Raymond Carver

« Débutants » de Raymond Carver

Jeudi 28 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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A l’occasion de la réédition des textes de Raymond Carver: lecture de trois nouvelles par Miren Lassus Olasagasti, Compagnie de La Petite Fabrique.
Présentation par Marc Bertin et Olivier Mony, journalistes et critiques littéraires.

Jean Esponde

Jeudi 4 novembre

18 h 30

ESPONDE.jpgRencontre avec Jean Esponde autour de son livre « La mort de Roland  » publié aux éditions Confluences.
Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Pierre BRUNO

Pierre BRUNO

Samedi 13 Novembre

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Pierre Bruno autour de son livre « Lacan passeur de Marx ; l’invention du symptôme » publié aux éditions Érès.
Le débat sera animé par Michel Mesclier.

Hubert BONIN

Hubert BONIN

Mardi 16 Novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Hubert Bonin autour de son livre « Les tabous de Bordeaux » publié aux éditions le Festin.
Le débat sera animé par Stéphane Pusateri.

Jean BROUSTRA

Jean BROUSTRA

Mercredi 24 Novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Jean Broustra autour de son livre « Traité du bas de l’être » publié aux éditions Érès.
Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Zeina ABIRACHED

Zeina ABIRACHED

Jeudi 25 Novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Zeina Abirached autour de son travail sur le « Livre du chevalier Zifar » publié aux éditions Monsieur Toussaint Louverture et de ses bandes dessinées « Je me souviens ; Beyrouth » et « Mourir partir revenir, le jeu des hirondelles » publié aux éditions Cambourakis.
Le débat sera animé par Amandine Aigueperse, libraire à la Machine à Lire.

Richard ZEBOULON et Philippe PREVÔT

Philippe PRÉVÔT et Richard ZÉBOULON

Mardi 30 Novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Philippe Prévôt et Richard Zéboulon autour de leur ouvrage « L’art des jardins dans le Sud-Ouest » publié aux éditions Sud Ouest.

Rencontre avec Agnès Aflalo, autour de son ouvrage « L’assassinat manqué de la psychanalyse »

Agnès Aflalo

Vendredi 3 décembre

19h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Agnès Aflalo, autour de son ouvrage « L’assassinat manqué de la psychanalyse » publié aux éditions Cécile Defaut.
Le débat sera animé par Philippe la Sagna.

Stéphanie Reiss dédicace son ouvrage « Les mains du vin, le coeur de la terre ».

Stéphanie Reiss

Samedi 4 décembre

de 16h à 19h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
mainsvin.jpgStéphanie Reiss dédicace son ouvrage « Les mains du vin, le coeur de la terre » publié aux éditions Féret.

Rencontre avec Fatou Diome, autour de « Mauve » co-écrit avec Titouan Lamazou et son roman « Celles qui attendent ».

Fatou Diome

Vendredi 10 décembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
mauve.jpg Rencontre avec Fatou Diome, autour de « Mauve » co-écrit avec Titouan Lamazou publié aux éditions Arthaud et son roman « Celles qui attendent » publié au éditions Flammarion.

Roland Gori, autour de son ouvrage « De quoi la psychanalyse est-elle le nom? »

Roland Gori

Samedi 11 décembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
dequoipsychanalysei.jpgRencontre avec Roland Gori, autour de son ouvrage « De quoi la psychanalyse est-elle le nom? » publié aux éditions Denoël.
Le débat sera animé par Ignacio Gárate Martínez.

Pierre BRUNO et Michel PLON

Pierre BRUNO et Michel PLON

Samedi 8 Janvier

16 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec deux des auteurs autour du livre « Manifeste pour la psychanalyse » publié aux éditions de La Fabrique.
Le débat sera animé par Isabelle Morin et Jean-Louis Meurant.

Maylis de KERANGAL

Maylis de KERANGAL

Vendredi 14 Janvier

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec l’auteur autour de son livre «Naissance d’un Pont», prix Médicis 2010, publié aux éditions Verticales.
Le débat sera animé par Pierre Mazet.

Jean-François DUPAQUIER

Jean-François DUPAQUIER

Samedi 15 Janvier

16 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre autour de son livre « L’agenda du Génocide. Le témoignage de Richard Mugenzi ex-espion Rwandais ».
Le débat sera animé par Pascal Bianchini de l’association Caury.

La CIMADE

La CIMADE

Mardi 18 Janvier

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec des représentants de la CIMADE autour du livre « Chroniques de rétention 2008-2010 » publié aux éditions Actes Sud.
Le débat sera animé par Christian Jacquot.
Lecture d’extraits par François Mauget du Thêatre des Tafurs.

Le séminaire de poche sur la lettre « Jack Kerouac, une écriture de l’errance (2) »

Le séminaire de poche sur la lettre « Jack Kerouac, une écriture de l’errance (2) »

Samedi 22 Janvier

17 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Le séminaire de poche sur la lettre « Jack Kerouac, une écriture de l’errance (2) ».
Le débat sera animé par Michel Mesclier et Florence Briolais (psychanalystes) et Chantal Quillec (artiste peintre) pour mettre en perspective leur travail sur cette question.
Chantal Quillec, artiste peintre, exposera ses oeuvres à la librairie du 17 au 31 janvier.

Craig JOHNSON

Craig JOHNSON

Mercredi 26 Janvier

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec l’auteur autour de ses livres publiés aux éditions Gallmeister, en collaboration avec Écla Aquitaine, dans le cadre de l’accueil de Craig Johnson en résidence d’écriture à Bordeaux durant tout le mois de janvier.

Le débat sera animé par Danielle Got (interprète : Patricia Barbe-Girault).

Qu’ils s’en aillent tous Jean Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon

Jeudi 27 Janvier

17h00

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Jean-Luc Mélanchon autour de son livre « Qu’ils s’en aillent tous » publié aux éditions Flammarion.

Le débat sera animé par Gérard Boulanger.

Vincent BOREL

Vincent BOREL

Samedi 29 Janvier

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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rencontre avec l’auteur autour de son livre « Antoine et Isabelle » publié aux éditions Sabine Wespieser.
Son éditrice partcipera au débat animé par Olivier Mony.

« A côté du genre Sexe et philosophie de l’égalité » Geneviève Fraisse

Geneviève Fraisse

Jeudi 3 Février

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
FRAISSEarton1173-2d0c0.png
La Librairie la Machine à Lire vous propose de réfléchir aux rapports entre hommes et femmes avec Geneviève Fraisse, philosophe et directrice de recherche au CNRS. Elle vous présentera son dernier ouvrage « A côté du genre, Sexe et philosophie de l’égalité » publié aux éditions le Bord de l’eau. Le débat sera animé par Anne Duprez.

« L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie » Hervé Kempf

Hervé Kempf

Vendredi 4 Février

18h30

Cinéma Utopia
5, place Camille Jullian
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La librairie la Machine à Lire et l’Utopia s’associent pour vous faire rencontrer Hervé Kempf, journaliste au journal Le Monde et spécialiste de l’environnement. Il présentera son nouveau livre « L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie » publié aux éditions du Seuil .
Le débat sera animé par Martine Alcorta (conseillère régionale Europe Ecologie-Les Verts), Jean Sireyjol (président de TACA, association citoyenne de lutte contre le réchauffement climatique) et Hugo Fourcade (président de l’université populaire de Bordeaux).

« Bordèu, Contes et musiques du Bordeaux gascon » Eric Roulet et Nathalie Roulet-Casaucau

Eric Roulet et Nathalie Roulet-Casaucau

Vendredi 11 février

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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La Librairie la Machine à Lire vous convie à rencontrer Éric Roulet autour du livre « Bordèu, Contes et musiques du Bordeaux gascon », co-édité par la Compagnie Gric de Prat, le Théâtre du Pont Tournant et les éditions de L’Entre-deux-mers. Lors de cette rencontre musicale, vous entendrez Éric Roulet (cornemuse gasconne, fifre, chant et conte), Nathalie Roulet (guitare et chant), Élie Roulet (percussions) et Lucie Roulet (flute traversière et fifre).

Jeanne-Marie SENS

Jeanne-Marie SENS

Vendredi 25 Février

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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La librairie la Machine à Lire a le plaisir de vous inviter à rencontrer Jeanne-Marie Sens, auteur de « Mon con d’chien », un petit livre jubilatoire !
Publié aux éditions l’une et l’autre.

Dominique Fernandez

Dominique Fernandez

Jeudi 3 mars

19 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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La librairie la Machine à Lire reçoit Dominique Fernandez qui dialoguera avec Antoine Boussin autour de son dernier roman « Pise 1951″, publié aux éditions Grasset.

Gérard Mordillat

Gérard Mordillat

Vendredi 4 mars

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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À l’occasion du Forum « Changer de société » organisé par un groupe d’enseignants de l’Université Bordeaux I, la librairie La Machine à Lire vous invite à rencontrer Gérard Mordillat qui présentera son dernier roman « Rouge dans la brume » publié aux éditions Calmann-Lévy.
La rencontre sera animée par Marie-Noëlle Mathieu et Simone Cixous.

Jean-Marie Gleize

Jean-Marie Gleize

Jeudi 10 mars

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement


La librairie la Machine à Lire reçoit Jean-Marie Gleize qui vous propose une réflexion sur la poésie de résistance dans un recueil intitulé « Tarnac : un acte préparatoire » publié aux éditions du Seuil dans la collection Fiction et Cie.
Le débat sera animé par Didier Vergnaud, éditeur aux éditions le Bleu du ciel et organisateur de Poésie espace public.

Virginie Lydie

Virginie Lydie

Jeudi 17 mars

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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La librairie la Machine à Lire reçoit Virginie Lydie, auteur de « Traversée interdite ! : les harragas face à l’Europe forteresse » (publié aux éditions le Passager clandestin) pour réfléchir à la situation de ces hommes « qui brûlent… les frontières, leurs papiers, leur passé… parfois même leur vie » et qui « se terrent en Europe sous le nom de clandestins ».
Le débat sera animé par Jean-Claude Guicheney, président de la section de Bordeaux de la Ligue des droits de l’Homme.

Demandez l’impossible, un Printemps des poètes à Bordeaux

Samedi 19 mars

12 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Dans le cadre de la manifestation « Demandez l’impossible, un Printemps des poètes à Bordeaux », les Gangs de poésie sillonneront le centre de Bordeaux le samedi 19 mars. Ils feront un arrêt devant la librairie la Machine à Lire vers midi et vous proposeront une fantaisie poétique imaginée par le Théâtre des Tafurs avec Yasmin Bau, Daniel Crumb, Caroline Ducau-Martin, François Mauget et Marian Cobzaru à l’accordéon.

Jean-Luc Piette

Jean-Luc Piette

Jeudi 24 mars

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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La librairie la Machine à Lire reçoit Jean-Luc Piette auteur de « La dernière toile de Vincent Van Gogh », publié aux éditions Confluences, un roman entre hommage au peintre et polar contemporain.
La rencontre sera animée par son éditeur, Éric Audinet.

Jean-Marie Chevrier

Jean-Marie Chevrier

Mardi 29 mars

19 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Tout quitter pour s’installer au fin fond de la Creuse ? C’est l’expérience menée par Matthieu, le personnage principal du livre de Jean-Marie Chevrier « Une lointaine Arcadie » publié aux éditions Albin Michel.
La rencontre avec l’auteur sera animée par Guy Perraudeau.

Escale du livre 2011

1er, 2 et 3 avril

Quartier Sainte Croix

Escale-du-livre-2011-02.jpg Venez nous retrouver à l’Escale du livre dans le quartier Sainte Croix à Bordeaux. Cette année encore, nous avons le plaisir de représenter des éditeurs qui nous sont chers : les éditions du Seuil, de l’Olivier (dont nous fêterons les 20 ans), Sabine Wespieser, Grasset, Verticales, Bourgois, Minuit, Métailié, Verdier et Liana Lévi. Rencontres, débats, signatures et échanges sur vos lectures sont au programme.

Frédéric Werst

Frédéric Werst

Mercredi 6 avril

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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« Soit un peuple imaginaire. Ils s’appelleraient les Wards. Ils parleraient une langue nommée le wardwesân. En des temps anciens, ils auraient habité le continent du nord ». Voici le projet incroyable de Frédéric Werst : vous proposer une anthologie des œuvres d’un peuple imaginaire.
La librairie la Machine à Lire est heureuse de recevoir Frédéric Werst autour de son livre « Ward Ier et IIe siècle » publié par les éditions du Seuil.
Cette rencontre sera animée par Vincent Lafaille dont la lecture de « Ward » a suscité ce commentaire : « Voici un livre fou qui provoque un plaisir de lecture qui confine à la jubilation ».

Bruno Tessarech

Bruno Tessarech

Jeudi 7 avril

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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« Écrivez la lettre que vous n’avez jamais écrite. »
Voici l’exercice auquel s’est prêté Bruno Tessarech pour la nouvelle collection des éditions du Nil, « Les Affranchis ». Cette lettre intitulée « Vincennes » est destinée à la faculté du même nom dans laquelle enseigna le philosophe René Schérer, à qui Bruno Tessarech dédie son livre.
La rencontre sera animée par Vincent Lafaille.

Mathias Énard et Olivier Rolin

Mathias Énard et Olivier Rolin

Vendredi 15 avril

18 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Deux auteurs, deux livres mais un même éditeur, Inculte, et une même contrée : la Sibérie. Nous vous invitons à rencontrer Olivier Rolin autour de ses chroniques « Sibérie » et Mathias Énard pour son roman « L’alcool et la nostalgie ».
La rencontre sera animée par Olivier Mony.

Revue « En bas à gauche : histoires du Sud-Ouest »

Revue « En bas à gauche : histoires du Sud-Ouest »

Mercredi 27 avril

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

La revue « En bas à gauche : histoires du Sud-Ouest » est née à l’initiative de quinze étudiants en master de journalisme à l’IJBA (Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine). Inspiré par ces grandes sœurs « XXI » et « Usbek et Rica », vous pourrez lire, dans ce numéro, des articles sur « les emmurés de la base sous-marine », « le dernier camp de Français d’Indochine en Lot-et-Garonne »,  » le wwoofing ou les vacances à la ferme »… mais aussi « un portrait de Dominique Courtois : l’avocat des victimes du Mediator »…
Le lancement de ce premier numéro aura lieu à La Machine à Lire à partir de 18 h 30.

Jean Rouaud

Jean Rouaud

Jeudi 28 avril

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Dans « Comment gagner sa vie honnêtement », Jean Rouaud raconte sa jeunesse décalée dans les années soixante-huit.
La librairie la Machine à Lire est très heureuse de vous inviter à cette rencontre avec Jean Rouaud pour vous parler de son dernier roman publié aux éditions Gallimard.
Il dialoguera avec Pierre Mazet.

Le Séminaire de poche

Le Séminaire de poche

Samedi 30 avril

17 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Cette troisième rencontre du séminaire de poche « la lettre, littoral entre savoir et vérité » sera de nouveau consacrée à Jack Kerouac, poète du blues, hanté par son double.

La conférence sera animée par Michel Mesclier et Florence Briolais (psychanalystes) avec Chantal Quillec, artiste peintre, qui exposera ses œuvres à la librairie la Machine à Lire du mardi 26 avril au lundi 16 mai.

Pascal Enard

Pascal Enard

Mercredi 4 mai

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Pascal Enard, dans son livre « Rentabilité fatigue » publié par l’Association Démocraties Nouvelles nous livre une vive critique du fait capitaliste.
Le débat sera animé par Fabrice Laforge.

Brigitte Louichon, Andrea Del Lungo, Martine Reid

Brigitte Louichon, Andrea Del Lungo, Martine Reid

Mercredi 11 mai

18 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Georges Sand, Marie d’Agoult, la Comtesse de Ségur, Madame de Genlis… En partenariat avec l’IUFM d’Aquitaine, la librairie la Machine à Lire vous propose une rencontre autour de « La littérature en bas-bleus, romancières de 1848 à 1870″. Venez rencontrer Andrea Del Lungo, membre de l’Institut universitaire de France et professeur à l’université Toulouse Le Mirail, Martine Reid, professeur à l’université de Lille III ainsi que Brigitte Louichon professeur à l’IUFM d’Aquitaine-université Bordeaux IV.
Le débat sera animé par Damien Zanone, professeur à l’université de Louvain.

Didier Nordon

Didier Nordon

Jeudi 12 mai

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Avec toujours autant d’humour, Didier Nordon joue avec la science, les mathématiques et les mots… La librairie La Machine à Lire vous propose de l’écouter lire « La droite amoureuse du cercle » publié aux éditions Hermann et « À contre-idées » publié aux éditions Belin.

Lancement de l’édition 2011 l’Aquitaine se livre, en partenariat avec les Librairies atlantiques

Lancement de l’édition 2011 l’Aquitaine se livre, en partenariat avec les Librairies Atlantiques

Jeudi 19 mai

18 h 45

La Machine à Lire
8, place du Parlement
Rendez-vous à la librairie la Machine à Lire pour l’inauguration du rendez-vous culturel « Aquitaine se livre 2011″. Au programme : vernissage d’une exposition de Marie-Atina Goldet intitulée « Ponctuations alvéolaires », concert de jazz manouche avec les « Gosses de la Rue », cocktail.

Ersi Sotiropoulos

Ersi Sotiropoulos

Mercredi 25 mai

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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« Loin des élans révolutionnaires de sa jeunesse, Àris Pavlòpoulos, conseiller particulier d’un ministre, jouit d’une existence confortable à Athènes en dissimulant ses zones d’ombre : l’obsession du sexe et l’ambition refoulée d’être reconnu comme poète. Une manifestation littéraire consacrée à son œuvre et un voyage en Espagne, hanté par le symbolisme sexuel de la tauromachie, lui offrent l’occasion de satisfaire tous ses désirs. »
La librairie la Machine à Lire vous invite à rencontrer Ersi Sotiropoulos qui dialoguera avec son éditeur Pascal Arnaud autour de son dernier ouvrage, « Dompter la bête » publié aux éditions Quidam.

5 ans de la collection « Les cahiers de l’éveilleur » des éditions du Festin

Cinq ans de la collection « Les cahiers de l’éveilleur » aux éditions du Festin

Jeudi 26 mai

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
« Aquitaine se livre » met en lumière des éditeurs et des auteurs de la région et pour la septième édition, La librairie la Machine à Lire s’associe aux éditions du Festin pour vous faire découvrir – ou redécouvrir – la collection « Les cahiers de l’éveilleur » qui propose un regard littéraire sur l’Aquitaine. À cette occasion vous pourrez rencontrer Guadalupe Echevarria, Éric des Garets, Yves Harté, Olivier Mony, Jean-Marie Planes et Stéphane Taurand. La rencontre, animée par Xavier Rosan, sera suivie d’un apéritif.

À vous de lire, lecture d’Etgar Keret

À vous de lire, lecture d’Etgar Keret

Vendredi 27 mai

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
Etgar Keret, chef de file de la jeune littérature israélienne, est un des maîtres de la forme brève. Ces nouvelles font partie du recueil « Au pays des mensonges » à paraître en septembre 2011 dans une traduction de Rosie Pinhas-Delpuech, publiée dans la collection Lettres hébraïques qu’elle dirige aux éditions Actes Sud. Lectures en hébreu et en français, avec la traductrice Rosie Pinhas-Delpuech.
Cette animation vous est proposée par La Machine à Lire et Lettres du Monde dans le cadre de la manifestation culturelle « À vous de lire ».

Martine Laval

Martine Laval

Samedi 28 mai

11 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Journaliste, critique littéraire et écrivain Martine Laval nous propose deux lectures : une nouvelle de l’écrivain espagnol Carlos Castán, extraite de « Musée de la solitude », recueil publié en mars par les Ateliers in8 et celle qu’elle publie aux éditions Liana Lévi, « Quinze kilomètres trois ». Cette rencontre vous est proposée par La Machine à Lire et Lettres du Monde dans le cadre de la manifestation culturelle « À vous de lire ».

Lecture d’ »Orphée rebelle » de Miguel Torga

Lecture d’ »Orphée rebelle » de Miguel Torga

Samedi 28 mai

15 h

La Machine à Lire
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Paru cette année en édition bilingue, avec une traduction de Béatrice de Chavagnac, ce recueil du grand écrivain portugais est co-édité par les éditions Pierre Mainard et la librairie La Brèche. Présentation de l’œuvre de Miguel Torga par Ana Maria Binet, professeur de littérature portugaise à l’université Michel de Montaigne Bordeaux III. Lecture en portugais par Manuela Valente, lectrice de l’Institut Camões à l’université Michel de Montaigne Bordeaux III et en français par Didier Delahais, de l’association Zelig.
Cette rencontre vous est proposée par La Machine à Lire et Lettres du Monde dans le cadre de la manifestation culturelle « À vous de lire ».

Exposition des toiles d’Eva Crouzier

Exposition des toiles d’Eva Crouzier

Du lundi 30 mai au lundi 27 juin

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Eva Crouzier s’interroge sur l’intimité, à travers ses toiles qui seront exposées à la librairie La Machine à Lire durant tout le mois de juin.

Allain Glykos

Allain Glykos

Jeudi 9 juin

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Invité par un libraire à dédicacer ses livres en plein mois d’août et installé sur le trottoir en attendant, Allain Glykos évoque, dans son dernier roman « La signature » publié aux éditions L’Escampette, le sort d’un écrivain en attente du succès et ses rapports avec la France estivale. La rencontre sera animée par Michel Mercier.

Pascal Bianchini

Pascal Bianchini

Mercredi 15 juin

18 h 30

La Machine à Lire
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Grâce aux entretiens réalisés à la fin de la vie de Jean Suret-Canale et à ses archives personnelles, Pascal Bianchini examine la trajectoire d’un intellectuel français qui a œuvré pour un anticolonialisme fondamental et la fondation de l’histoire africaniste. Il dialoguera avec Jean-Pierre Chrétien autour de son dernier livre « Suret-Canale : de la Résistance à l’anticolonialisme : entretiens autobiographiques » publié aux éditions l’Esprit Frappeur.

Eugène Nicole

Eugène Nicole

Jeudi 16 juin

18 h 30

La Machine à Lire
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« À coups de pied-de-mouche », publié aux éditions Le Bleu du ciel, est un recueil de textes en vers et en prose. Il est constitué de fragments d’un journal qu’Eugène Nicole a écrit pendant qu’il travaillait sur son roman, « Œuvre des mers » paru cette année aux éditions de l’Olivier et où il évoque New York, Paris, la peinture ou des anecdotes sur l’art ou la littérature. Eugène Nicole dialoguera avec Didier Vergnaud, son éditeur.

Patrice Clarac

Patrice Clarac

Mercredi 22 juin

18 h

La Machine à Lire
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Patrice Clarac est parti à la pêche au témoignage autour du thème des travailleurs de la mer, entre récits de marins et appel du grand large. Suite logique de son précédent ouvrage, « Gens de mer, gens de rivière en Gironde au XXe siècle », il nous livre ici un magnifique travail de collecte d’un fragment de mémoire bordelaise. Il dialoguera avec Robert Chevet, capitaine au long cours, autour de son dernier ouvrage « Terre-neuvas et autres marins de Bordeaux », publié aux éditions Confluences.

Patrick Viveret

Patrick Viveret

Jeudi 23 juin

18 h

La Machine à Lire
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Philosophe et altermondialiste, Patrick Viveret s’interroge depuis longtemps sur notre humanité qui s’autodétruit du fait de son incapacité à traiter les grands défis écologiques, sociaux, financiers ou culturels qui la menacent, tout en refusant le pessimisme ambiant. En partenariat avec le cinéma Utopia, la librairie la Machine à Lire vous invite à dialoguer avec lui autour de son dernier ouvrage co-écrit avec Edgar Morin « Comment vivre en temps de crise » publié aux éditions Bayard, Le débat sera animé par Christian Jacquot.

René Frégni

René Frégni

Vendredi 24 juin

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Face au grand changement que suscite le départ de sa fille, partie étudier à l’université, René Frégni évoque, dans « La fiancée des corbeaux » publié par les éditions Gallimard, avec une sérénité toute mélancolique, ces dix-huit années passées à s’occuper de Marilou, le rythme de l’école, des vacances, les moments de complicité partagés à Manosque.

L’engagement, durant plus de 15 ans, de l’écrivain René Frégni, c’est aussi l’animation d’ateliers d’écritures, entre autre à la prison des Baumettes, pour que « ces vies aux arrêts », frappées d’isolement, retrouvent en écrivant les voies du monde qui vit, parce qu’ «après 5 ans passés derrière des murs et des barreaux, tout homme se met à ressembler, à penser comme un mur ou un barreau. Ceux qui s’arment un jour d’un stylo sont peut être sauvés. Par les passages secrets que dessine l’encre, ils retrouvent les voix qui mènent vers les rumeurs du monde » (René Frégni, « Tu tomberas avec la nuit », Denoël, 2008).

Prix populiste « les chemins noirs », Folio.

Prix Léautaud « Elle danse dans le noir », Folio.

Prix Antigone « On ne s’endort jamais seul », Folio.

René Frégni dialoguera avec Christian Jacquot.

Max Ducos

Max Ducos

Samedi 25 juin

17 h

La Machine à Lire
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La librairie la Machine à Lire est heureuse de vous inviter à rencontrer Max Ducos, illustrateur d’album de jeunesse, qui dédicacera entre 17 h et 20 h ses albums publiés aux éditions Sarbacane.

Philippe Dorthe

Philippe Dorthe

Mardi 28 juin

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Dans cet opuscule intitulé « Les trois clés des pouvoirs qui dirigent le monde », Philippe Dorthe analyse les raisons des maux engendrés par un libéralisme forcené.

Manuel Urtizberea

Manuel Urtizberea

Mercredi 29 juin

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Né d’un père d’ascendance quechua et d’une mère basque, Héctor Roberto Chavero Aramburu, plus connu sous le nom de Don Atahualpa, a été, à travers ses chansons, le porte-parole du peuple argentin. Manuel Urtizberea, fait revivre cette figure légendaire de la musique dans une biographie publiée aux éditions Atlantica, « Don Atahualpa, la voix argentine de tout un continent ».

Frédérique Briard, autour de Tiken Jah Fakoly

Frédérique Briard, autour de Tiken Jah Fakoly

Vendredi 1er juillet

18 h 30

La Machine à Lire
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De dénonciation en prises de positions Tiken Jah Fakoly s’est imposé comme le porte-parole de l’Afrique militante, la « voix des sans voix », et prouve qu’il existe un vrai reggae africain. Cela lui vaut de nombreux prix et une reconnaissance mondiale mais le comdamne aussi à l’exil de la Côte d’Ivoire. Frédérique Briard consacre une biographie à « Tiken Jah Fakoly, l’Afrique ne pleure plus, elle parle », publié par les éditions des Arènes, dans lequel elle éclaire son parcours engagé, civique et musical.
La rencontre à la Machine à Lire, animée par Patrick Lavaud, sera suivie de la projection d’un documentaire de Jessy Nottola, « Viens voir » au cinéma l’Utopia à 20 h 30.

Michel Suffran

Michel Suffran

Mercredi 14 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Michel Suffran, pour son recueil de nouvelles Entre deux rives publié par les éditions Atlantica.
Cinq récits différents de ton, tour à tour pathétiques, burlesques, fantastiques. On y croise un affairiste « arrivé » en qui surgit l’idée saugrenue de s’aventurer, en pleine nuit, sur un pont en apparence désert, une adolescente hantée par la promesse ou le mirage d’une île, un promeneur à l’allure un peu trop paisible, un singulier mendiant aux aguets à l’angle d’une rue, un comédien raté.
« Il n’y a pas de gens sans histoire. Tous portent en eux la conscience sourde, parfois muée en irrésistible appel, d’on ne sait quel « ailleurs ». Mais à mieux y songer, chacune de nos existences ne pourrait-elle se définir comme une incertaine traversée entre deux rives également énigmatiques ? »
La rencontre sera animée par Éric Audinet.

Christian Oster

Christian Oster

Jeudi 15 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
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Nous recevons Christian Oster autour de son dernier roman, Rouler, paru aux éditions de l’Olivier.
« J’ai pris le volant un jour d’été, à treize heures trente. »
« On ne sait pas grand-chose des raisons qui poussent le narrateur à quitter Paris et à rouler en direction de Marseille, ville qui s’est imposée à lui comme un mot plus que comme une destination. Le seul besoin de fuir ? Ce serait trop simple. N’a-t-il pas plutôt l’intuition que c’est justement en s’en remettant au hasard que la vie peut enfin apporter du neuf ? »
« La géographie n’a jamais été mon fort », apprendrons-nous plus loin. Avec ce road novel d’un genre très particulier, Christian Oster signe l’un de ses plus beaux romans.
La rencontre sera animée par Vincent Lafaille.

Gilles Barboteau

Gilles Barboteau

Vendredi 16 septembre

18 h

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8, place du Parlement
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Nous vous invitons à rencontrer Gilles Barboteau, auteur de L’héritage de Jean Vert paru aux éditions Thélès.
« 1810 : Jean Vert, paysan inculte et volontaire, conçoit et bâtit de ses mains cette ferme de l’Aubrac qui sera le monument central de sa vie.
1971 : un groupe d’amis, tout juste sortis de l’adolescence, investissent les lieux laissés à l’abandon, avides d’en faire le terrain d’expérimentation de leur toute nouvelle émancipation. Mais qu’adviendra-t-il, entre leurs mains, du travail de Jean Vert ?  »
Une belle histoire sur la mémoire des hommes et des pierres.
La rencontre sera animée par Christian Jean-dit-Cazaux.

Martine Cerf

Martine Cerf

Mercredi 21 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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À l’heure où la notion de laïcité est sans cesse débattue et remise en cause, nous vous invitons à rencontrer Martine Cerf, co-directrice avec Marc Horwitz du Dictionnaire de la laïcité paru aux éditions Armand Colin.
« Depuis l’adoption, en 1905 en France, de la loi de Séparation des Églises et de l’État, la laïcité n’a jamais cessé d’être l’objet d’attaques, de remises en cause à l’école, à l’hôpital, dans les services publics, dans la vie quotidienne de chaque citoyen, quand elle n’est pas victime de détournement de sens.
Ouvrage engagé, ce dictionnaire défend l’idée que la laïcité est le ciment d’un « bien vivre ensemble » et que le principe de séparation des Églises et de l’État fait son chemin en Europe comme dans le monde du XXIe siècle. Il vient fort à propos rappeler les fondamentaux et clarifier les termes de débats dont la laïcité est le pivot ou l’otage et, probablement, l’une des clefs des choix électoraux de la décennie ».
La rencontre sera animée par Christian Baqué.

Patrice Achirou

Patrice Achirou

Jeudi 22 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Nous accueillons Patrice Achirou autour de son dernier livre Le dernier des SDF, publié aux éditions Écri’mages.
Patrice Achirou est soignant et impliqué depuis plus de quinze ans dans la prise en charge des sans-abris. Il se bat pour que les hommes et les femmes, que nos institutions sociales accueillent, aient droit à la dignité et au respect que tout être humain attend d’une société dite évoluée.
Il démontre aussi que les actions des organisations sociales et humanitaires peuvent être contrariées par les intérêts personnels et révèle que le monde de la réinsertion sociale comporte des dysfonctionnements, fruits de l’injustice et d’une certaine forme d’imposture.

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Lyonel Trouillot

Mardi 27 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Le 1er juin 2010, nous avons reçu Lyonel Trouillot qui venait nous raconter Haïti après le tremblement de terre. Il revient le mardi 27 septembre pour nous présenter son dernier roman, La belle amour humaine, publié par les éditions Actes Sud.
« Dans un petit village côtier d’une île des Caraïbes, une jeune Occidentale est venue, sur les traces d’un père qu’elle a à peine connu, éclaircir l’énigme aux allures de règlement de comptes qui fonde son roman familial. Au fil de récits qu’elle recueille et qui, chacun à leur manière, posent une question essentielle : « Quel usage faut-il faire de sa présence au monde », se déploie, de la confrontation au partage, une cartographie de la fraternité nécessaire des vivants face aux appétits féroces de ceux qui tiennent pour acquis que le monde leur appartient ».
Avec ce très beau roman, Lyonel Trouillot interroge les hasards des destinées qui font naître blanc ou noir, puissant ou misérable, ici ou ailleurs, au Nord ou au Sud. S’il est vrai qu’on est toujours « l’autre de quelqu’un », comment et avec qui se lier, comment « entrer dans le tableau » de la belle amour humaine sinon par le geste – plus que jamais indispensable en des temps égarés – d’accueillir, d’inviter, de « com-prendre » ?
La rencontre sera animée par Françoise Escarpit.

Hubert Krivine

Hubert Krivine

Mercredi 28 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous vous invitons à rencontrer Hubert Krivine autour de son dernier ouvrage La terre, des mythes aux savoirs publié par les éditions Cassini.
« Cet ouvrage relève de la philosophie des sciences, mais son thème a des résonances actuelles puisqu’il aborde la résurgence des fondamentalismes religieux. À notre époque, le rejet de la vérité scientifique a deux sources. L’une est la lecture littéraliste des textes sacrés, l’autre est un relativisme en vogue chez certains spécialistes des sciences humaines, pour qui la science est un mythe au même titre que les autres ».
Un des objectifs principaux de ce travail, est de « réhabiliter la notion réputée naïve de vérité scientifique contre l’idée que la science ne serait qu’une opinion socialement construite » Jacques Bouveresse (Préface).
« Hubert Krivine veut donc expliquer sur un exemple précis : la datation de l’origine de la Terre et la compréhension de son mouvement, comment, à la différence des vérités révélées, s’est construite une vérité scientifique ».
La rencontre sera animée par Serge Czajkowski.

Denis Lachaud

Denis Lachaud

Vendredi 30 septembre

18 h 30

Lachaud,0-1241816.jpgNous recevons Denis Lachaud autour de son dernier roman, J’apprends l’hébreu, paru aux éditions Actes Sud.
« Frédéric, dix-sept ans, suit ses parents à travers l’Europe, d’un déracinement à l’autre, profondément menacé dans son équilibre. Mais après Paris, Oslo et Berlin, la famille débarque à Tel-Aviv et le jeune homme découvre la singularité d’Israël – un pays et une langue qu’il pourrait peut-être enfin faire siens, parce que si proches de lui dans leurs rapports complexes à l’identité, au territoire et à l’appartenance. »
« D’une façon extrêmement subtile, ce roman analyse le désir de renaissance de cet adolescent dans un pays lui aussi en conflit intérieur, un pays dont le rapport au territoire et à l’Histoire est en perpétuelle effervescence, un pays de certitudes, de contradictions et d’espérances mêlées, une nation fascinante pour Frédéric puisqu’en écho à sa propre schizophrénie. »
La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Exposition de Clémentine Pace

Exposition de Clémentine Pace

Du 3 au 17 octobre

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Plasticienne et illustratrice, Clémentine Pace vous propose une exposition de gravure. Ayant découvert la richesse de cette discipline au sein des Ateliers de la ville de Paris, elle travaille aujourd’hui avec l’association bordelaise « La belle estampe » et se plaît à jouer avec l’encrage et la surimpression, à détourner les traces du mouvement ou à capter des instants de lumière. Un vrai jeu avec le hasard.

Rentrée littéraire de la Machine à Lire

Rentrée littéraire de la Machine à Lire

Mardi 4 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Notre métier consiste, entre autre, à vous présenter les grandes nouveautés mais il est surtout passionnant quand il s’agit de dénicher des petits trésors. Pour cette soirée de rentrée littéraire, nous avons donc trouvé huit textes qui nous ont touchés. Certains sont signés par des auteurs à qui la Machine à Lire est fidèle depuis des années, d’autres sont publiés par des éditeurs qui nous sont chers, certains enfin ont été découverts au hasard de nos lectures…
Mais nous ne vous en dirons pas plus. Venez nous retrouver le mardi 4 octobre pour partager nos trouvailles et nous parler des vôtres autour d’un verre.

Soirée lecture par Dominique Garras de la Compagnie Gardel.

Jacques Abeille

Jacques Abeille

Jeudi 6 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Jacques Abeille autour du Cycle des Contrées, avec Les barbares et La barbarie, publiés aux éditions Attila.

La ville de Terrèbre est occupée par les troupes du Prince. Le Professeur, seul capable de comprendre la langue des envahisseurs, offre une aide précieuse à la population jusqu’au jour où le Prince lui propose de l’accompagner dans son voyage à travers les différentes contrées de son monde. Après des années de pérégrinations, le voici de nouveau aux portes de Térrèbre. Le temps est venu pour lui de reprendre le cours de sa vie professorale dans la ville désormais reconstruite. Mais comment exister dans une société désenchantée lorsque l’on a soi-même découvert l’ailleurs ? De livre en livre, Jacques Abeille poursuit la construction du cycle des Contrées. La Barbarie fait suite aux Barbares et en renverse les perspectives. Dans le premier roman, le narrateur, enlevé par des hommes venus des steppes, faisait l’expérience d’un monde chargé de cultures et de magie. Dans le second, ramené à sa ville natale, et ainsi à une prétendue « civilisation », il découvre la barbarie d’une société brutale, cupide, privée de croyances et d’imaginaire…

« Tout tient en selle : la quête d’un homme et d’un livre, l’aventure, le picaresque des steppes, le récit guerrier, le politique et l’érotisme s’entrelacent avec évidence pour donner naissance à un monde hors du temps et de l’Histoire mais qui reste paradoxalement un prisme dans lequel le lecteur contemporain a le bonheur de se lire. [...] Jacques Abeille appartient à une catégorie rare d’écrivains, les narrateurs, ceux-là même dont Walter Benjamin déplorait la disparition : les inspirés qui écrivent «en écoutant le roman en train de se faire. » (Jean-Didier Wagneur, Libération)., 23/06/11.

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Néstor Ponce

Néstor Ponce

Vendredi 7 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
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En partenariat avec le festival Lettres du Mondes 2011 / Argentina, venez rencontrer Néstor Ponce, professeur en langues et civilisations hispano-américaines à l’université de Rennes, poète, romancier et auteur de Sous la pierre mouvante, publié aux éditions du Bec en l’air.
WALSER
Dans la pampa argentine, la ville de Tandil est célèbre pour sa Pierre Mouvante, un énorme rocher qui maintint son équilibre précaire sur une colline jusqu’au 29 février 1912, date à laquelle il chuta mystérieusement. À partir d’images historiques et des photographies contemporaines de Pablo Añeli, Néstor Ponce développe une intrigue qui se situe à Tandil dans les années 1870.
À la mort d’une fillette, Matildita, de mystérieux râles envahissent sa chambre jusqu’à devenir insupportables, et conduisent son père, un propriétaire terrien, à faire appel à un certain Papa Dieu. Ce gaucho charismatique, qu’on dit doté de pouvoirs surnaturels, entraîne alors la communauté des péons dans une procession expiatoire sous la Pierre Mouvante de Tandil…

La rencontre sera animée par François-Michel Durazzo, traducteur.

Anne-Marie Cocula

Anne-Marie Cocula

Mardi 11 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Anne-Marie Cocula pour son dernier ouvrage, Montaigne, les années politiques publié aux éditions Confluences.

« Été 1581, Montaigne, en voyage en Italie, apprend qu’il vient d’être nommé maire de Bordeaux. Il exercera ainsi deux mandats jusqu’en 1585, de plus en plus impliqué dans la chose publique, avec l’aggravation des conflits, la recrudescence de la guerre civile et la peste.
L’auteur des Essais, qui ne cesse de prôner une attitude de modération, et qui a suivi de près depuis les années 1560 l’évolution du pays, tente d’appliquer, au milieu d’une époque de trouble et de fanatisme, ses principes de conduite.
Intellectuel au coeur de la tourmente politique, cette période de la vie de Montaigne est une source de réflexion pour tous ceux qui s’intéressent à la difficile relation entre pensée et politique.
S’appuyant par ailleurs sur les lettres écrites par Montaigne durant cette période (et qui sont ici reproduites), Anne-Marie Cocula nous raconte ces années qui furent si importantes pour l’avenir de la France, à travers la figure emblématique d’un des plus grands écrivains français. »

La rencontre sera animée par Jean-Marie Planes.

Jeanne Benameur et Philippe Lacadée

Jeanne Benameur et Philippe Lacadée

Mercredi 12 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Deux livres : Les insurrections singulières (éditions Actes Sud) et Robert Walser, le promeneur ironique (éditions Cécile Defaut); deux champs d’investigation : le roman et la psychanalyse ; WALSER deux auteurs, Jeanne Benameur et Philippe Lacadée qui présenteront chacun le livre de l’autre et qui tous les deux traitent de la solitude. Solitude d’Antoine qui « flotte dans sa peau et son identité, à la recherche d’une place dans le monde ». Solitude de Robert Walser qui cherche à réduire sa vie à n’être rien qu’un « ravissant zéro tout rond » (Institut Benjamenta).

Sergio Chejfec

Sergio Chejfec

Jeudi 13 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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En partenariat avec le festival Lettres du monde 2011 / Argentina, venez rencontrer Sergio Chefjec, auteur de Mes deux mondes, publié par les éditions Passage du Nord-Ouest.
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« Mes deux mondes, c’est l’histoire d’un écrivain en visite dans une ville du Brésil. Parcourant son parc emblématique, il voit dans cet espace à la dérive des signes de sa propre incomplétude, la preuve cosmique que « de même que nous ne choisissons pas le moment de notre naissance, nous ignorons les mondes changeants que nous allons habiter ». Cette longue promenade, menée par une prose aux phrases parfois ahurissantes, nous ramène au souvenir d’auteurs remarquables comme Sebald, Saer et Aira. Puis, nous réalisons que Chejfec ne ressemble à personne, qu’il a choisi son propre chemin, insolite et unique. Il semble appartenir à cette race d’écrivains apparue il y a bien longtemps, au temps où Proust méprisait une littérature réduite à un défilé cinématographique des choses. » (Enrique Vila-Matas, préface)

La rencontre sera animée par André Gabastou, traducteur. Les propos de Sergio Chejfec seront traduits par Nayrouz Zaitouni-Chapin.

Antoine Garapon et Frederick T. Davis

Antoine Garapon et Frederick T. Davis

Vendredi 14 octobre

17 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Comment raisonnent vraiment juges et juristes américains ? Valeur du procès, rapport entre vérité et preuve, rôle du parquet, mission du juge, nature du jury, fonction de la peine, voire sens de la justice : sur tous ces points essentiels, pratiques et discours diffèrent considérablement aux États-Unis, terre de common law, et en France.
Pourquoi ces différences ? Quelles sont leurs origines ? Sur quelles conceptions du droit et de la justice se fondent-elles ?

Antoine Garapon, magistrat et co-auteur de Juger en Amérique et en France (éditions Odile Jacob) et Frederick T. Davis, avocat aux barreaux de Paris et de New York, ancien vice-procureur de l’Etat de New York et administrateur de la French-American Foundation France répondront à vos questions sur les différences entre les systèmes pénaux américain et français.

Le débat sera animé par Maître Bertrand Favreau, président de l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats Européens, ancien bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Bordeaux et fondateur du prix Ludovic-Trarieux.

Exposition autour du livre Joseph l’insoumis

Exposition autour du livre Joseph l’insoumis

Du 17 au 31 octobre

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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« Je me souviens du premier jour au camp, comme d’un choc thermique. Les gens ici étaient si vrais, si massifs. J’étais indéniablement avec des guépards, des ours, des mystères. Je ne voyais partout que de la noblesse, de la tenue, de la beauté. »

Ainsi parle Anouk Grinberg de son arrivée sur le décor du film Joseph l’insoumis et de sa première rencontre avec les figurants, des hommes et des femmes souvent abîmés par la vie, comme l’étaient ceux qui vécurent au camp de Noisy-le-Grand.

Ce camp, construit après l’appel de l’abbé Pierre en 1954, pour abriter les pauvres et les sans-logis, était considéré comme le camp de la honte. Un homme va pourtant y insuffler l’espoir et la dignité : le père Joseph Wresinski. Il en fera alors le berceau d’ATD Quart-Monde.

Des années plus tard, Jacques Weber, incarnant le père Joseph, dira du tournage : « Il y avait à chaque seconde, à chaque éternité des secondes, dans ce grand naufrage de la misère, un sourire inatteignable, une décision inaccessible et transcendante de jouer son propre rôle, de mettre en jeu, de mettre en joie la difficulté d’être. »

Ce livre, tissé des photos d’Elisabeth Roger, de textes et de témoignages, retrace l’histoire de cette rencontre entre acteurs, techniciens et « figurants », entre fiction et réalité. Comme un puzzle impressionniste, il raconte cette alliance inattendue et salutaire entre deux mondes, tant espérée par l’insoumis que fut Joseph Wresinski.

La Machine à Lire et Elisabeth Roger vous proposent de venir découvrir les photographies prises lors de la réalisation du téléfilm de Caroline Glorion ainsi que le livre, Joseph l’insoumis de Jacques Weber, Anouk Grinberg et Caroline Glorion paru aux éditions Elytis.

Mathieu Rigouste

Mathieu Rigouste

Lundi 17 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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À l’occasion de la projection au cinéma l’Utopia du documentaire Ici, on noit les Algériens, 17 octobre 1961 de Yasmina Adi, nous vous proposons, en partenariat avec l’association « D’ailleurs, nous sommes d’ici », de rencontrer Mathieu Rigouste, auteur de L’ennemi intérieur, la généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, publié par les éditions La Découverte.

« La France des années 2000, comme de nombreux pays, a vu se confirmer un modèle de contrôle censé protéger la population contre la prolifération, en son sein, de « nouvelles menaces » : islamisme, terrorisme, immigration clandestine, incivilités, violences urbaines… Et pour justifier cet arsenal sécuritaire, un principe s’est imposé : désigner l’« ennemi intérieur ».
Mathieu Rigouste fait ici le récit de l’évolution des représentations de cet ennemi dans la pensée d’Etat depuis les années 1960. Il explique comment, des territoires colonisés d’hier aux quartiers populaires d’aujourd’hui, la Ve République a généré un modèle de domination fondé sur la désignation d’un bouc émissaire sociologique et comment elle gère la peur au sein de la population ».

La rencontre sera animée par Ollivier Joulin du Conseil national du Syndicat de la magistrature.

Exposition autour du livre Joseph l’insoumis

Exposition autour du livre Joseph l’insoumis

Du 17 au 31 octobre

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Je me souviens du premier jour au camp, comme d’un choc thermique. Les gens ici étaient si vrais, si massifs. J’étais indéniablement avec des guépards, des ours, des mystères. Je ne voyais partout que de la noblesse, de la tenue, de la beauté. »
Ainsi parle Anouk Grinberg de son arrivée sur le décor du film Joseph l’insoumis et de sa première rencontre avec les figurants, des hommes et des femmes souvent abîmés par la vie, comme l’étaient ceux qui vécurent au camp de Noisy-le-Grand.
Ce camp, construit après l’appel de l’abbé Pierre en 1954, pour abriter les pauvres et les sans-logis, était considéré comme le camp de la honte. Un homme va pourtant y insuffler l’espoir et la dignité : le père Joseph Wresinski. Il en fera alors le berceau d’ATD Quart-Monde.
Des années plus tard, Jacques Weber, incarnant le père Joseph, dira du tournage : « Il y avait à chaque seconde, à chaque éternité des secondes, dans ce grand naufrage de la misère, un sourire inatteignable, une décision inaccessible et transcendante de jouer son propre rôle, de mettre en jeu, de mettre en joie la difficulté d’être. »
Ce livre, tissé des photos d’Elisabeth Roger, de textes et de témoignages, retrace l’histoire de cette rencontre entre acteurs, techniciens et « figurants », entre fiction et réalité. Comme un puzzle impressionniste, il raconte cette alliance inattendue et salutaire entre deux mondes, tant espérée par l’insoumis que fut Joseph Wresinski.
La Machine à Lire et Elisabeth Roger vous proposent de venir découvrir les photographies prises lors de la réalisation du téléfilm de Caroline Glorion.

Frédéric Léal

Frédéric Léal

Vendredi 21 octobre

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Nous recevons Frédéric Léal, autour de son dernier recueil, Peigne-jaune, publié aux éditions de l’Attente.

peigne
«Accroche-toi. Le début de l’histoire, on l’a su par Chris. Si, rappelle-toi : c’est elle-même qui nous l’a raconté.
Bref.
non
Paul ? Génial !
tait gé nial.
non mais laisse-moi raconter
Il
couinait tout le temps
Il couinait tout le temps
tout-le-temps
toutletemps
des litanies sur ses patients – il les adorait – des litanies incessantes sur les « casse-berles » comme il les appelait, «tu peux pas savoir comme ils me pompent le mou.
peux plus
Paul tout craché
= se plaint sans arrêt. »

« Et voilà! Le bon docteur récidive avec son sixième opus aux éditions de l’Attente. Troisième dans la série des « peignes », toujours aussi décoiffant, le Peigne-jaune a du mordant dans les interstices fictionnels et frise le kidnapping déontologique. Où l’on assiste en trois volets aux faiblesses d’un médecin en milieu rural face à une brute épaisse et son chien Sarko. Préparez vos boules Quiès. » (éditions de l’Attente)

La rencontre sera animée par Franck Prujat, son éditeur.

Bernard Duché

Bernard Duché

Mardi 25 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Bernard Duché pour son premier roman, L’ange gardien, publié aux éditions Confluences.

« L’ange  gardien est l’histoire bouleversante d’un homme qui quitte travail, amis et domicile à la suite d’une série d’événements douloureux et traumatisants.
Par hasard, il se retrouve sur la route des Corbières et des châteaux cathares, assailli par un mal tout aussi mystérieux qu’un tableau entrevu dans son enfance et qui revient à son esprit de manière obsessionnelle.
Dans une manière de road movie à travers les routes du sud de la France, il va traverser des lieux, rencontrer des personnages étonnants : un disquaire ombrageux, un cafetier philosophe, une psychiatre convalescente ou une walkyrie aux yeux d’azur, qui vont d’une certaine façon l’accompagner jusqu’à sa destination finale.
Roman de l’irrémédiable, L’ange gardien n’est pas pour autant un roman sombre et désespéré. L’épilogue, tellement imprévisible, en est le témoin lumineux. »

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Inigo de Satrustegui

Iñigo de Satrustegui

Jeudi 27 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Iñigo de Satrustegui pour son dernier recueil de nouvelles, Trois cahiers publié aux éditions William Blake and Co.

« Je passe mon temps en promenades. Le rythme de mes pas, la campagne, les bruits, tout pénètre en moi profondément et se suffit. Brahim, à Timimoun, parlait toujours par paraboles. Si je devais rester ici, je finirais comme lui.
Comme je marche, sorti du village, au long de vignes inondées, je regarde sauter, rang après rang, le reflet de la lune. Deux amers alignés définissent un cap. J’obtiens à chaque pas, des deux extrémités de cette traînée blanche, une route nouvelle que je perds aussitôt. »

« Avec ses Trois cahiers, Iñigo de Satrustegui signe une chanson de gestes, de signe, de sens, magistrale. Il fait fait grand œuvre. Il ouvre le ciel et dans le sillage de son texte, soudain, tout semble possible. » Serge Airoldi, Le Festin, automne 2011.

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Lettres du monde : « Etranges argentins »

Lettres du monde : « Étranges argentins »

Jeudi 3 novembre

18 h 30

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« Une soirée pour saluer trois publications originales : Op Oloop de Juan Filloy (traduit par Céleste Desoille, éditions Monsieur Toussaint Louverture), journal de bord d’un psychorigide, roman salué par Sigmund Freud à sa sortie en 1934 ; Le désert et sa semence, unique roman de Jorge Báron Biza (traduit par Denis et Robert Amutio, éditions Attila), inspiré par les destins tragiques et sulfureux de sa famille ; le troisième numéro (et il n’y en aura que quatre) de la très belle revue Tango qui s’intéresse aux voyageurs excentriques, et fait une large place à Buenos Aires, avec un supplément consacré à Borges ».

En partenariat avec Lettres du Monde, nous recevons Benoît Virot, des éditions Attila, Dominique Bordes, des éditions Monsieur Toussaint Louverture et Jean-Louis Ducournau, fondateur de la revue Tango. Mario Dragunsky, de la Compagnie 4Cats nous fera lecture de quelques textes.

La rencontre sera animée par Olivier Desmettre.
http://www.lettresdumonde.com/

Bernard Andrieu

Bernard Andrieu

Vendredi 4 novembre

18 h 30

Nous recevons Bernard Andrieu autour de L’écologie corporelle publié aux éditions Atlantica.

« Se déplacer à pied, prendre l’air, transformer l’énergie solaire, s’enfoncer dans la terre, se trouver bien dans l’eau [...] sont autant de modes d’écologiser son corps au quotidien. Si le corps éprouve en lui l’effet des éléments sans les subir, l’interaction avec la nature ne pourra plus nous isoler de la nécessaire restauration écologique de l’environnement.
Aucune conférence mondiale ne remplacera la conscience corporelle de notre interaction quotidienne avec les éléments, car l’écologie corporelle est réflexive et sensorielle. »

Le débat sera animé par Anne-Sophie Sayeux.

Louis Ruiz

Louis Ruiz

Samedi 5 novembre

11 h

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Nous recevons Louis Ruiz pour son ouvrage L’enfant méchant, l’enfant mauvais : un mouvement mélancolique chez l’enfant, paru aux éditions Érès.

« À partir de multiples exemples cliniques, Louis Ruiz propose une relecture novatrice et féconde de la définition psychopathologique de la mélancolie qu’il ne réduit pas à l’unique état de maladie mais élargit à l’idée qu’un mouvement mélancolique peut être utile au sujet pour se séparer de son environnement premier. »

La rencontre sera animée par Gérard Bazalgette et Jean-Louis Queheillard.

Bernard Pautrat

Bernard Pautrat

Mardi 8 novembre

18 H 30

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Nous recevons Bernard Pautrat pour son ouvrage Ethica sexualis, Spinoza et l’amour, paru aux éditions Payot.

« Qu’est-ce que l’amour ? Qu’est-ce que faire l’amour ? Est-ce bon ou est-ce mauvais ? Pourquoi ? Comment régler sa sexualité ? Existe-t-il un bon objet d’amour ? Si oui, lequel ? Pourquoi ? À ces questions, qui s’imposent à toute réflexion éthique, le présent ouvrage cherche des réponses dans la monumentale Éthique de Spinoza. [...] Tout à la fois « géométrie de l’Amour » et « roman d’amour », ce livre n’est, en somme, que l’union légitime de l’Éthique et du courrier du cœur . »

Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Au coeur des vins de Bordeaux et du Sud-Ouest

Au cœur des vins de Bordeaux et du Sud-Ouest

Mercredi 9 novembre

18 h 30

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La Machine à Lire, les éditions Le Festin et le Château Soutard, Grand Cru Classé à Saint-Émilion, vous invitent à la présentation du hors série de la revue Le Festin Au cœur des vins de Bordeaux et du Sud-Ouest et du livre Château Soutard, itinéraire d’un grand cru classé, publié par les éditions du Château Soutard.

À cette occasion, nous recevrons Aymone Fabre, Valérie Kociemba, Hélène Velasco-Graciet, Philippe Roudié et Xavier Rosan.

Nous serons heureux de partager avec vous un verre de vin offert par le Château Soutard.

Exposition des photographies de Denis Thomas

Exposition des photographies de Denis Thomas

Du samedi 12 au mardi 29 novembre

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« Autorisez-vous de regarder tout ceci.
Tout est visible, à un moment donné, depuis la rue. Tout est d’accès public à l’œil, émerveillez-vous de chaque seconde vécue dans votre environnement physique.
Et en même temps, mon regard est Notre regard ; celui que les codes, les usages, les postures, les formatages que nous amènent à prendre cet environnement dans lequel nous vivons.
Ce regard, je le porte ici mais il n’est pas seulement le MIEN. Il est le VOTRE(…). »
(Denis Thomas).

Jérôme Lafargue

Jérôme Lafargue

Mercredi 16 novembre

18 h 30

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Nous recevons Jérôme Lafargue pour son roman L’année de l’hippocampe, paru aux éditions Quidam.

« Un trentenaire meurtri par la bourlingue de ses jeunes années se réfugie dans une minuscule station balnéaire. Il y rencontre le grand amour et se lie d’amitié avec des individus singuliers. Son malaise ne disparaît pas pour autant. Avec ce livre, Jérôme Lafargue solde provisoirement quelques-unes de ses obsessions (l’amour, le thème du double, l’engagement, l’illusion). Tendus, vivants, inquiets, ses personnages sont de ceux qu’on n’oublie pas. »

La rencontre sera animée par Olivier du Payrat.

Olivier Domerg, Brigitte Palaggi et Michaël Batalla

Olivier Domerg, Brigitte Palaggi et Michaël Batalla

Jeudi 17 novembre

18 h 30

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Projection-lecture performance autour de la notion de paysage.

Une photographe, Brigitte Palaggi et deux poètes, Olivier Domerg et Michaël Batalla croisent leurs univers et échangent autour de leur approche du paysage.

Olivier Domerg a publié dernièrement avec Brigitte Palaggi Fabrique du plus près aux éditions Le Bleu du ciel et Portrait de Manse en Sainte-Victoire molle dans la collection L’Arpenteur aux éditions Gallimard. Ces deux textes évoquent le paysage des Hautes-Alpes.
Michaël Batalla a publié Poèmes paysages maintenant aux éditions Jean-Michel Place et écrit dans de nombreuses revues.

Cette rencontre, organisée en partenariat avec l’association Autres et Pareils et les éditions Le Bleu du ciel, sera animée par Didier Vergnaud.

Duong Thu Huong

Duong Thu Huong

Vendredi 18 novembre

18 h 30

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Nous recevons Duong Thu Huong pour son dernier roman Sanctuaire du cœur paru aux éditions Sabine Wespieser.

« La fugue de Thanh plonge dans la stupeur ses parents, un couple de professeurs respectés, ainsi que toute la petite ville proche de Hanoi où vit cette famille modèle. À seize ans, le jeune homme était promis à un brillant avenir et n’avait jamais donné le moindre signe de trouble ni de rébellion. Quand on le retrouve quatorze ans plus tard [...], il est devenu gigolo, entretenu par une femme d’affaires rencontrée dans la maison close de Saigon où il exerçait ses talents de prostitué. Comment – et pourquoi – ce jeune homme sans histoires en est arrivé là, c’est ce que dévoile ce roman diaboliquement construit. »

« La question sous-jacente que pose Duong Thu Huong tout au long de ce livre consacré aux enfants des hommes et des femmes de sa génération, celle qui s’est battue pour des idéaux et qui ne se reconnaît pas dans le Vietnam d’aujourd’hui, est déchirante : qu’avons-nous fait à nos enfants ? quel monde leur laissons-nous ? »

Duong Thu Huong réside aujourd’hui à Paris. Cette grande dame des lettres vietnamiennes est en effet persona non grata dans son pays. Avocate des droits de l’homme et engagée en faveur de réformes démocratiques au Vietnam, elle a été arrêtée et emprisonnée sans procès le 14 avril 1991 puis placée en résidence surveillée. Ses livres sont désormais interdits de publication au Vietnam où elle reste, malgré tout, un des écrivains les plus populaires.

La rencontre, en présence de Sabine Wespieser, sera animée par Pierre Mazet.

Agnès Pargade

Agnès Pargade

Samedi 19 novembre

11 h

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Nous recevons Agnès Pargade pour son dernier ouvrage Pourquoi consulter un pédopsychiatre, paru aux éditions De Boeck.

« Troubles anxieux, insomnie, phobies scolaires, énurésie, tics et tocs, dépression, troubles alimentaires… Face à la souffrance psychique de leur enfant, les parents se trouvent souvent démunis pour décrypter les premiers signes et apporter une aide adéquate. Pourquoi consulter un psychiatre d’enfants ? Quand faut-il consulter ? Comment se déroule la première consultation ? Comment établit-on un diagnostic ? »

Le débat sera animé par Jean-Michel Couvidat.

Michel Adam

Michel Adam

Mardi 22 novembre

18 h 30

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Nous recevons Michel Adam pour son ouvrage, Jean Monnet, citoyen du monde, paru aux éditions de L’Harmattan.

Jean Monnet, « inventeur pragmatique et réflexif d’un agir-penser en complexité avant l’heure, sensible au rôle de l’espace, aux conditions de la coopération, aux trois dimensions du temps, à la dialogique hommes-institutions, porteur infatigable d’une utopie réalisable, ce citoyen du monde n’avait qu’un seul but, la paix. »
« Nous unissons des hommes, nous ne coalisons pas des États. » On oublie trop vite que Léon Blum était son ami, qu’il vota longtemps SFIO, qu’il craignait tous les dictateurs en puissance : « La légitimité ne peut venir que de la libre expression du peuple et non d’une auto-investiture ».

La rencontre sera animée par Bertrand Favreau.

Catherine Hermary-Vieille

Catherine Hermary-Vieille

Jeudi 24 novembre

18 h 30

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Nous recevons Catherine Hermary-Vieille pour son roman, Merveilleuses, paru aux éditions Albin Michel.

« Merveilleuses retrace le parcours des égéries de cette brève période qui suit la Terreur, où une fureur de divertissements et d’excès enfièvre Paris. On rit, on danse, on aime, on revit : jouissance et plaisirs sont les nouveaux mots d’ordre. Femmes d’esprit, frivoles et charmantes, Thérésia Cabarrus et Rose de Beauharnais sont les plus merveilleuses d’entre ces Merveilleuses, qui profitent de la liberté retrouvée : elles collectionnent les amants, lancent les modes les plus provocantes et mènent par le bout du nez les hommes au pouvoir.
Thérésia devient la maîtresse de Barras ; Rose s’intéresse à Bonaparte, un obscur petit général corse qui l’aime à la folie, en partance pour l’Égypte. Il en reviendra premier Consul, exigeant de celle qu’il appelle désormais Joséphine qu’elle rompe avec son passé tumultueux. »

La rencontre sera animée par Bruno Tessarech.

Philippe Nonie

Philippe Nonie

Vendredi 25 novembre

18 h 30

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Nous recevons Philippe Nonie pour son premier roman L’Inconnue, paru aux éditions Calmann-Lévy.

« Une nuit, une rencontre, une vie qui bascule. Celle d’Hubert, expatrié en Australie, trader accro au travail et quitté par sa femme huit mois plus tôt. Ce soir-là, une inconnue se présente à sa porte et lui annonce sa fin prochaine. Elle lui propose un étrange marché.
Vingt ans plus tard, Céline part séjourner sur les plages landaises malgré les mauvais pressentiments de ses parents. Un voyage qui changera le cours de sa vie. Car bientôt, pour sauver l’homme qu’elle aime, la jeune fille devra percer un terrible secret familial, se confronter à l’impensable et partir dans une incroyable quête à la recherche de l’inconnue. »
L’Inconnue a reçu le prix Nouveau Talent 2011 décerné par la Fondation Bouygues Telecom en collaboration avec le quotidien Métro.

La rencontre sera animée par Bruno Tessarech.

Présentation de la revue Esquisse(s)

Présentation de la revue Esquisse(s)

Samedi 26 novembre

11 h

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Nous recevons Jean-Claude Stoloff et Cathie Silvestre, membres du comité de rédaction de la revue Esquisse(s) dont le dernier numéro Traduire vient de paraitre aux éditions du Félin.

« Traduire en émotions, en images, en mots, en regards, en musique, en mouvement.
Non pas seulement traduction mais traduire, transformer, transmuter. Les substances sont en mouvement ; on cherche la voie vers l’or.
Aller vers plusieurs langues mais aussi vers d’autres signes ; ou en créer, ou encore inventer une langue, un langage.
Interpréter fait apparaître un précipité, la pensée devient chose palpable.
Trouver les passages vers d’autres mondes. »

La rencontre sera animée par Marie-Christine Sourzat.

Camille Laurens, Hélène Lenoir et Bertrand Leclair

Camille Laurens, Hélène Lenoir et Bertrand Leclair

Vendredi 2 décembre

20 h 30

Trois écrivains parlent de leurs ouvrages et de leur rapport à la littérature.
Camille Laurens : Les fiancées du diable (éditions du Toucan)
Hélène Lenoir : Pièce rapportée (éditions de Minuit)
Bertrand Leclair : Dans les rouleaux du temps (éditions Flammarion)

Michèle Lesbre

Michèle Lesbre

Vendredi 9 décembre

18 h 30

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Michèle Lesbre est l’auteur de nombreux ouvrages dont La petite trotteuse (2007), Le canapé rouge(2009), Nina par hasard(2010), Un lac immense et blanc(2011).
La rencontre avec Michèle Lesbre autour de son œuvre sera animée par son éditrice, Sabine Wespieser.

Dédicace de l’album jeunesse Mäko par Julien Béziat

Dédicace de l’album jeunesse Mäko par Julien Béziat

samedi 17 décembre

de 15h à 17h

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Éditions Pastel.
Pépite du premier album 2011 au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.
Mäko sculpte la banquise. Le morse aime observer les fonds marins, puis les reproduire à la surface. Il a fabriqué une véritable carte des profondeurs. Grâce à lui, tous les habitants du pôle Nord savent où trouver leur nourriture, juste au-dessous de ses poissons de glace. Mais une nuit, CRRRAC, la banquise part en morceaux. Plus de sculptures et plus de poissons. Tous les habitants du Nord se tournent vers Mäko.

Dédicace des ouvrages Chasseur cueilleur par Éric Audinet et Jean-Luc Chapin et Le petit livre de la truffe par Laurent Croizier

Dédicace des ouvrages Chasseur cueilleur par Éric Audinet et Jean-Luc Chapin et Le petit livre de la truffe par Laurent Croizier

dimanche 18 décembre

de 16 h à 18 h 30

le petit livre de la truffe.jpg La librairie La Machine à Lire et les éditions confluences ont le plaisir de vous inviter à rencontrer Eric Audinet, Jean-Luc Chapin, Laurent Croizier et Frédéric Lallemand pour une dédicace de Chasseur cueilleur et du Petit livre de la truffe chasse

Dédicace du roman Le Bon, la Brute, etc… par Estelle Nollet

Dédicace du roman Le Bon, la Brute, etc… (éditions Albin Michel) par Estelle Nollet

jeudi 22 décembre

de 15 h à 17 h

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Éditions Albin Michel.
Prix Gironde/Nouvelles Ecritures 2011, séance organisée avec le Conseil Général de la Gironde en partenariat avec le « Courrier Français ».

Martine Alcorta, Jean-Marie Harribey, Gérard Mordillat

Gérard Mordillat, Martine Alcorta, Jean-Marie Harribey

Jeudi 5 janvier

18 h

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Gérard Mordillat vient de publier, en collaboration avec l’économiste Bertrand Rothé Il n’y a pas d’alternative : trente ans de propagande économique (éditions du Seuil). Il y analyse les stratégies de la conquête de l’économie mondiale dans l’ère néolibérale depuis la fin des années 1970.
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Martine Alcorta et Jean-Marie Harribey ont participé à la rédaction de l’ouvrage collectif Changer de société (éditions Le Castor Astral) qui fait suite à un forum organisé en mars 2011 à Bordeaux et Bègles. À partir d’un bilan sur l’état actuel de la société (droit et libertés, art et culture, travail et revenus), il ouvre des pistes d’alternatives au système capitaliste.

Le débat sera animé par Maryse Lassalle.

Guy Di Méo et Yves Raibaud

Guy Di Méo et Yves Raibaud

Mardi 10 janvier

18 h 30

Géo

Les Géo-mardis d’ADES
.
Guy Di Méo analyse dans Les murs invisibles : femmes, genre et géographie sociale (éditions Armand Colin), à partir d’entretiens réalisés auprès d’une soixantaine de femmes de Bordeaux, les représentations et les pratiques de la ville des citadines. Il met en lumière la diversité des espaces et des comportements, les effets libérateurs de l’espace urbain et ses entraves.
Yves Raibaud propose dans Géographie socioculturelle (éditions L’Harmattan), une réflexion sur l’évolution de la géographie sociale et culturelle contemporaine. Il apporte une lecture renouvelée des événements et phénomènes classiquement traités par la géographie tels qu’économie, géopolitique, aménagement, urbanisme, grâce à la notion nouvelle de géographie socioculturelle.
La rencontre sera animée par Denis Retaillé.

Agnès Berland-Berthon, Michel Favory, Claire Parin

Agnès Berland-Berthon, Michel Favory, Claire Parin

Jeudi 12 janvier

18 h 30

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Rencontre autour de l’ouvrage Bordeaux, une ville sans histoire(s) publié aux éditions de la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine, sous la direction de Jean Dumas.
À partir du cas bordelais, cette étude tente de redéfinir le code urbain en montrant qu’une ville n’est pas uniquement le résultat de son histoire. Elle considère d’abord la ville comme continuité spatiale dans un site, puis montre en quoi une ville structurée par le réseau hiérarchisé d’une voirie forme un espace.

Jean-Marie Gleize et Jacques-Henri Michot

Jean-Marie Gleize et Jacques-Henri Michot

Vendredi 13 janvier

18 h 30

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Rencontre autour du thème poétique et politique. Autant dans l’ouvrage collectif Toi aussi, tu as des armes, poésie et politique (éditions La Fabrique)que dans le numéro 9/10 de la revue Nioques, Jean-Marie Gleize et Jacques-Henri Michot envisagent la poésie comme « une opération pratique, concrète, où l’on ne se raconte pas d’histoires et où l’on pense l’art comme un acte – individuel, certes – mais aussi comme un lieu public, une scène ouverte. » (Jean-Christophe Bailly).

Dialogue entre Jean Broustra et Pascale Hassoun autour du livre Les contrebandiers de la mémoire

Dialogue entre Pascale Hassoun et Jean Broustra autour du livre Les contrebandiers de la mémoire

Samedi 14 janvier

11 h

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Rencontre autour de l’ouvrage de Jacques Hassoun, Les contrebandiers de la mémoire (éditions Érès).
Le psychanalyste montre que la mémoire est la condition d’une vie vraiment humaine mais en même temps qu’il faut toujours quitter son passé pour mieux le retrouver, détourner son histoire familiale pour recomposer un espace de liberté entre ce que nous avons reçu, ce que nous construisons, ici et maintenant, avec nos descendants et ce que nous leur transmettons.

Georges Durou

Georges Durou

Mercredi 18 janvier

18 h 30

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Rencontre autour du témoignage de Georges Durou, Mes printemps de barbelés, 1940-1945 (éditions les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest).
Militant communiste girondin, Georges Durou raconte son internement entre 1940 et 1945. Arrêté à quinze ans pour distribution de tract, il est interné au fort du Hâ de Bordeaux puis au camp de Mérignac. Il est ensuite envoyé au camp d’Oranienbourg-Sachsenhausen puis à l’usine-camp de concentration Heinkel. Avec pudeur mais avec le souci de la vérité, Georges Durou livre ici les détails d’une vie quotidienne faite de douleur, de dur travail, de maltraitance, d’humiliation et de mort. «Mais, prévient-il, j’ai souhaité mettre l’accent sur la solidarité, la lutte quotidienne pour tenter d’aider celui dont la vie ne tenait plus qu’à un fil, pour chercher les mots susceptibles de créer pour soi et pour les autres le sursaut de résistance humaine nécessaire à la survie.» (Vincent Bordas, L’Humanité)
La rencontre sera animée par Jean-Pierre Nercam.

Présentation de Structures, collection ABC (Atelier Bordeaux campus).

Présentation de Structures, collection ABC (Atelier Bordeaux campus).

Jeudi 19 janvier

18 h 30

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Structures est le premier numéro de la collection ABC éditée par la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine.
« Est-il possible, aujourd’hui, de penser l’urbain en terme de projet ?
Dans un climat d’incertitude, une attitude consiste à comprendre le projet d’architecture et de paysage comme une ouverture au devenir réel et à en faire, dans le cadre d’une école, un outil de réflexion et d’innovation en prise directe sur la complexité des enjeux urbains.
Répondant à la sollicitation de l’Université de Bordeaux engagée depuis 2009 dans la mise en œuvre de l’Opération Campus sur les sites universitaires de l’agglomération bordelaise, l’atelier campus de l’ensapBx est un lieu de recherche et d’expérimentation. Il se veut force de proposition autour de la vie du campus, de tout ce qu’elle pourrait être, et du lien qui reste à penser et à construire entre les différents temps des utilisateurs de l’Université.
La collection ABC ( Atelier Bordeaux Campus ) se fixe comme objectif de diffuser régulièrement les recherches produites dans le cadre de l’atelier campus. Ce premier volume restitue une exploration du potentiel de renouvellement.
Débat avec Claire Parin, Jacques Robert et Hocine Aliouane Shaw.

Ricardo Sumalavia

Ricardo Sumalavia

Vendredi 20 janvier

18 h 30

Rencontre autour de son livre L’offrande (éditions Albatros).
Ricardo Sumalavia, né en 1968, a longtemps vécu au Pérou avant d’aller enseigner l’espagnol en Corée du Sud et en France. Il vit à Bordeaux depuis trois ans, animant des ateliers d’écriture en espagnol sur le Web et dirigeant la revue artistique Nudos. Il a publié des recueils de contes et de nouvelles dans son pays et ses textes figurent dans des anthologies en Argentine, au Mexique et en Espagne. La microfiction tient une place importante dans son oeuvre. Il est un fervent défenseur de ce genre, très prisé au Pérou : trois revues et une maison d’édition spécialisée y ont vu le jour.
La rencontre sera animée par Claude Chambard en présence de son traducteur, Robert Amutio et de Rodrigo Diaz son éditeur.

Rencontre autour du livre Peurs d’enfants : travaux récents de l’Institut psychanalytique de l’enfant (éditions Navarin).

Daniel Roy et Philippe Lacadée

Mardi 24 janvier

20 h 30

Rencontre autour du livre Peurs d’enfants : travaux récents de l’Institut psychanalytique de l’enfant (éditions Navarin).

« Peur du loup, des monstres, du noir, peur pour rentrer au collège, peur de la violence des enfants, peur terrifiante et sans nom, et ces drôles de voix qui résonnent ! Multiples sont les formes que recouvre le nom de « peur » pour les enfants d’aujourd’hui. C’est donc logiquement qu’un ouvrage à plusieurs voix les prend au sérieux : psychanalyste, enseignant, infirmier, psychologue, éducateur, chacun des auteurs témoignent de l’accueil particularisé qui a été fait à l’enfant avec sa peur. Et nous apprenons de chaque enfant l’usage qu’il peut faire de cette peur : limite dans son monde, graine pour faire germer un savoir nouveau, nom d’une angoisse indicible… »
Peurs d’enfants est le premier volume de la Collection de la petite Girafe aux éditions Navarin, qui recueille les travaux de l’Institut psychanalytique de l’enfant.

Guillaume Le Blanc

Guillaume Le Blanc

Jeudi 26 janvier

18 h 30

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Vies ordinaires, vies précaires (éditions du Seuil), L’invisibilité sociale (éditions des Presses Universitaires de France), Dedans, dehors : la condition d’étranger (éditions du Seuil) ou dernièrement Que faire de notre vulnérabilité ? (éditions Bayard), le travail de Guillaume Le Blanc tourne autour de l’exclusion sociale. Quel regard la philosophie peut-elle porter sur ce sujet politique d’une brûlante actualité ? Quelles perspectives peut-elle proposer ?
La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Michel Bousseyroux

Michel Bousseyroux

Samedi 28 janvier

11 h 30

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Rencontre autour du livre Au risque de la topologie et de la poésie : élargir la psychanalyse (éditions Érès).
« En quoi la topologie et la poésie éclairent-elles la pratique du psychanalyste ? Et pourquoi les conjoindre à un risque – qui plus est absolu, au dire de Lacan ?
Ce livre propose quelques réponses qui permettent d’aborder autrement certains problèmes cruciaux de la psychanalyse, comme celui de l’être sexué et ses jouissances, des structures cliniques des psychoses, du symptôme, de l’inhibition et de l’angoisse dans leur fonction de nomination, de la passe et de la fin de l’analyse.
[...]
Courir le risque de la topologie et de la poésie, s’y exposer comme psychanalyste, c’est élargir la psychanalyse. L’élargir, c’est l’affranchir du sens et par là même de la religion. Plus encore, élargir la psychanalyse, c’est la faire sortir de derrière la grille du psychique où Kant emprisonne l’inconscient, pour l’introduire, avec la topologie, à une nouvelle esthétique, et, avec la poésie, à une nouvelle éthique. »
La rencontre sera introduite par Philippe Madet et animée par Albert Nguyên.

Stefan Merrill Block

Stefan Merrill Block

Mercredi 1er février

18h30

9782226190628m.jpgAutour de son roman Histoire de l’oubli (éditions Albin Michel).
« Il n’y a pas à dire, les auteurs américains sont vraiment doués quand il s’agit de construire et de raconter une histoire, et quand on sait que ce jeune auteur-là n’a que 26 ans, on peut bien admettre que son premier roman tient du prodige.
Une construction alternative comme il faut, du tragique et de l’humour, une fable étrange qui se mêle à l’ensemble et sert de passerelle, du romanesque fantasque, du drôle et du sérieux, c’est un roman ambitieux qui tient toutes ses promesses.
Écrire sur une variante de la maladie d’Alzheimer qui touche précocement les membres d’une famille, en remonter le fil historique et en élaborer une histoire parfois aussi sérieuse que fantaisiste, voilà qui a de quoi vous souffler quand vous avez un tel résultat entre les mains… Prodigieux, vraiment. » (Les jardins d’Hélène)

Rencontre organisée en collaboration avec l’université Michel de Montaigne – Bordeaux III, animée par Bernard Duché, traduction assurée par Pascale Antolin.

Diane Meur

Diane Meur

Jeudi 2 février

18h30

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Pour son roman Les Villes de la plaine publié aux éditions Sabine Wespieser
« Certains romans provoquent en nous une véritable jubilation : ainsi de ces Villes de la plaine de Diane Meur. […]
Le roman se déploie comme une enquête sur les origines d’une civilisation, une réflexion sur les religions (on pense à Moïse, Jésus ou Mahomet, sans qu’ils soient nommés), les mythes qui les fondent et les maintiennent artificiellement en vie au détriment de la vérité historique, une satire des puissants et de leurs sbires, une mise en scène des conflits qui animent une société, une intrigue sentimentale (entre Ordjéneb et la veuve Djili, une charmante blanchisseuse), un roman d’initiation, un récit de guerre. La destruction de Sir viendra du reste de la cité rivale, Hénab, où règne une liberté de façade. Mais Sir s’écroule surtout sous le poids de ses propres rigidités.
Parabole, parodie, roman d’aventures et conte malicieux, Les Villes de la plaine enchaînent avec beaucoup d’habileté, sans jamais nous perdre ou nous ennuyer, les péripéties de plusieurs intrigues, avec une quarantaine de personnages aux noms exotiques. Certains paraissent presque empruntés à la bande dessinée ; d’autres, comme le jeune montagnard et son maître, possèdent l’épaisseur de véritables héros et nous touchent par leur humanité. […]
Après La Vie de Mardochée de Löwenfels écrite par lui-même et Les Vivants et les Ombres, Diane Meur confirme, avec Les Villes de la plaine, son souffle et son originalité de romancière. » (Évelyne Bloch-Dano, Magazine littéraire, septembre 2011).

Rencontre animée par Jacques Abeille.

André Stern

André Stern

Vendredi 3 février

18h30

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Autour de son ouvrage : « …Et je ne suis jamais allé à l’école » (éditions Actes-Sud).

Né à Paris en 1971, André Stern apprend la guitare dès l’âge de quatre ans, auprès d’un vieux guitariste de flamenco, Antonio Fenoy.
À partir d’une exploration approfondie de l’histoire de la musique, du répertoire classique et du répertoire flamenco originel, André Stern développe une technique de jeu et de création personnelle.
Fils du chercheur et pédagogue Arno Stern, André Stern a grandi en dehors de toute scolarisation.
« Ce livre, qui raconte l’histoire d’une enfance heureuse, comble une lacune : jusqu’ici, personne ne savait ce qu’il advient d’un enfant qui, profondément enraciné dans notre société et sa modernité, grandit loin de toute scolarisation, sans stress, sans compétition, sans programme préétabli ni référence à une quelconque moyenne.
Combler cette lacune permet de tordre le cou à certaines idées reçues. Grandir loin de l’école ne conduit pas fatalement à devenir un sauvage analphabète, asocial et incompétent ; les moyens d’accéder au savoir et à la réussite sont nombreux et inattendus… »

La rencontre sera animée par Isabelle Fauquet.

La revue Feuilleton

La revue Feuilleton

Mardi 7 février

18h30

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Ce trimestriel de 256 pages, dans le sillage des revues XXI et Usbek & Rica, propose des grands reportages étrangers traduits (issus de Vanity Fair, du New Yorker, etc.) et des nouvelles littéraires inédites. Le magazine est piloté par Adrien Bosc (fondateur et directeur de la publication) et Gérard Berréby (rédacteur en chef, par ailleurs directeur des éditions Allia) et est publié par les éditions du Sous-sol.

Table ronde autour de l’article « Cary in The Sky With Diamonds » avec Gérard Berréby, Camille Lavaud, illustratrice, et Annelyse Perrier, traductrice.

Rémi Checchetto

Rémi Checchetto

Mercredi 8 février

18h30

Checchetto.jpgAutour de son livre L’Homme et cetera (éditions Espaces 34).

Depuis 10 ans Rémi Checchetto écrit en compagnie avec des metteurs en scène, des comédiens, des musiciens (Thierry Robin, Olivier Messager, Chris Martineau), des photographes (Patricia Arminjon, Vincent Monthiers), des danseurs (Anna Fayard), des plasticiens (Les Lucie Lom), des éditeurs (Script, Cuisine de l’immédiat)…
Parmi ses textes publiés : Un Terrain de vagues (éditions Réseau de conduite, 2000), Portes (Script éditions, 2003), P’tit déj’ (éditions de l’attente/Cuisine de l’immédiat, 2003), Confiotes (éditions de l’Attente, 2005), Une Disparition et tout et tout (éditions de l’Attente, 2006), King du ring (éditions Espaces 34, 2010), Kong melencholia (éditions Espaces 34, 2011).

Rencontre co-organisée avec l’association Permanences de la Littérature et animée par Marie-Laure Picot.

Hommage à Sergio Guagliardi

Hommage à Sergio Guagliardi

Jeudi 9 février

18h30

Guagliardi.jpgHommage joyeux à la mémoire de Sergio Guagliardi à l’occasion de la sortie de Là, etc. (éditions L’Harmattan).

Sergio nous a quitté en 2002. Écrivain et dramaturge, il a été le compagnon de route de nombreux metteurs en scène bordelais (entre autres Jean Pierre Nercam et Gilbert Tiberghien) mais aussi un membre actif du « Passant ordinaire ».
Là etc. propose plusieurs courts récits de rencontres entre l’auteur et ses grands maîtres (Beckett, Eschyle, La Fontaine, Dante, Diderot etc.).
« C’est pour ça que j’ai pris la parole. Pas pour envahir ta vie, pour laver la mienne. Ce sont des histoires pour demain, à mon futur antérieur ».

Organisée par la Compagnie Théâtre des Tafurs, la rencontre sera animée par tous ses amis.

Jeanne Benameur

Jeanne Benameur

Vendredi 10 février

20h00

Benameur_Jeanne.jpgC’est à une soirée particulière que nous vous invitons.
Jeanne Benameur, que nous avons reçue avec Philippe Lacadée pour une rencontre croisée, revient partager avec nous sa réflexion sur le rapport qu’entretiennent le corps et les mots dans son travail, depuis Les Demeurées (Gallimard Folio) jusqu’à Notre nom est une île, texte poétique paru aux éditions Bruno Doucey.
Au gré de la rencontre, les œuvres de l’auteure seront revisitées : Les Reliques (Actes Sud Babel), Présent ? (Gallimard Folio), Laver les ombres (Actes Sud) ou Les insurrections singulières (Actes Sud).
Elle nous fera aussi la confiance de partager son travail en chantier Profanes, (roman à paraître  chez Actes sud) par une lecture d’extraits.
Sera présent aussi à cette rencontre le sculpteur Rémi Polack avec qui depuis quelques mois elle travaille, le lien se tissant entre statuettes de bronze, lithographies et écriture. Certaines des œuvres  de ce travail à deux voix seront exposées à la librairie à cette occasion du 10 au 25 février.

Philippe Lacadée l’interrogera et mènera la discussion.

Les Géo-Mardis d’ADES

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 14 février

18h30

ayral.jpgAvec Sylvie Ayral, pour son ouvrage La fabrique des garçons, sanctions et genre au collège (Presses Universitaires de France).

Sylvie Ayral a été institutrice en milieu rural pendant quinze ans. Professeur agrégée, docteur en sciences de l’éducation (université de Bordeaux), elle est membre de l’Observatoire international de la violence à l’école.
« La grande majorité (80% des élèves punis au collège sont des garçons. Comment expliquer ce chiffre en contradiction avec le discours égalitaire officiel ? Pourquoi n’attire-t-il pas l’attention des équipes éducatives ?
Ce livre propose d’interroger la sanction à la lumière du genre. Il montre l’effet pervers des punitions qui consacrent les garçons dans une identité masculine stéréotypée et renforcent les comportements qu’elles prétendent corriger : le défi, la transgression, les conduites sexistes, homophobes et violentes.
L’ouvrage, explore toutes les facettes de cette hypothèse en interrogeant les règlements intérieurs, les registres de sanctions et en donnant la parole aux élèves et aux adultes. Il nous présente les dessous de ces rapports de sexe qui forment la trame sensible ou violente de la vie quotidienne au collège.
Aux antipodes de la tolérance zéro et du tout répressif, l’auteur plaide pour une éducation non sexiste, une mixité non ségrégative et la formation des enseignants au genre. Ces propositions apparaissent comme une urgence si l’on veut enrayer la violence scolaire. »

« Son livre est une bombe. En ce sens qu’il met à plat l’échec du fonctionnement éducatif et pédagogique des collèges, face à la montée de la violence, aux excès comportementaux des élèves. » (Isabelle Castera, Sud-Ouest)

La rencontre est organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES et sera animée par Djemila Zeneidi.

Francette Lazard et René Piquet

Francette Lazard et René Piquet

Mercredi 15 février

18h30

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Pour leur ouvrage Les Vérités du matin ; regards croisés sur un engagement (éditions de l’Atelier).

« Deux éminents dirigeants communistes nous font revivre cinquante années de vie au sein du Parti mais n’empruntent aucun sentier battu. Pas de nostalgie, ni de règlements de compte d’apparatchiks mais un voyage parfois jusqu’à l’intime, entre passé et présent, qui ravive le désir d’engagement.
Dans une période où leur parti ne cesse de décliner, ils font le constat, citant le dirigeant communiste italien Enrico Berlinguer, que la force propulsive du communisme et celle de la social-démocratie ont désormais cessé d’agir. Comment hériter de ce siècle de combats sociaux pour que le peuple soit un acteur de l’histoire sans chercher à reproduire des modèles usés ? »

Débat animé par Vincent Taconet et Dominique Belougne.

Philippe Souleau

Philippe Souleau

Jeudi 16 février

18h30

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Pour l’ouvrage Vichy en Aquitaine (éditions de l’Atelier) qu’il a co-dirigé avec Jean-Pierre Koscielniak.
Philippe Souleau prépare une thèse sur Bordeaux dans les années troubles 1938-1947, sous la direction de Denis Peschanski. Il est l’auteur de La ligne de démarcation en Gironde : Occupation, Résistance et société, 1940-1944 (Fanlac, 2003) et de nombreux articles.

« Comment fut perçu et vécu le régime de Vichy ? La population française s’est-elle ralliée massivement à la Révolution nationale ? Comment se sont mises en place l’idéologie et l’organisation pétainistes dans divers secteurs de la société ? Ont-elles vraiment réussi à emporter l’adhésion de l’opinion ? Pour la première fois à l’échelle d’une région, trente chercheurs entreprennent dans cet ouvrage de répondre à ces questions en focalisant leurs regards et leurs analyses sur l’Aquitaine… »

Débat animé par Gérard Boulanger.

Thierry Discepolo

Thierry Discepolo

Vendredi 17 février

18h00

discepolo.jpgThierry Discepolo est le directeur des éditions Agone, où il vient de publier La trahison des éditeurs.

« L’édition est la grande absente des analyses du rôle de l’industrie des relations publiques dans l’ « éternel combat pour le contrôle des esprits ».
Pourtant, comme les autres médias, l’édition est depuis longtemps aux mains de grands groupes, souvent les mêmes. Et elle remplit la même fonction dans le maintien de l’ordre idéologique. Suivant la même logique de croissance par acquisition qui prépare la suivante, les grands éditeurs perpétuent l’existence d’un type d’acteur qui, du seul fait de sa taille et de son mode d’organisation, forge un monde social et économique face auquel les idées de changement ne pèsent pas grand-chose.
La distinction artificielle entre « groupes de communication » et « groupes éditoriaux » occulte le rôle de ces entreprises dans une société à caractère de masse : transformer les lecteurs en consommateurs et limiter la capacité d’agir du plus grand nombre. Écrit par un éditeur, ce livre propose à la fois une antilégende de l’édition et les bases d’une réflexion sur les responsabilités sociales et politiques de tout métier. »

Rencontre co-organisée avec le Pôle des métiers du livre (IUT Michel de Montaigne) et animée par Georges Monti.

Gilbert Achcar

Gilbert Achcar

Mardi 21 février

18h00

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Autour de son livre Les Arabes et la Shoah, la guerre israélo-arabe des récits (éditions Sindbad).

« L’historien franco-libanais Gilbert Achcar s’est lancé dans l’entreprise titanesque de réexaminer avec rigueur les positionnements arabes face à la tragédie vécue par les Juifs. Avec certes le souci de réfuter les visions essentialisantes de l’Islam et des Arabes, mais sans aucune complaisance pour la stupidité du négationnisme que profèrent les islamistes ou ceux qui croient défendre les Palestiniens.
L’examen couvre le XXe siècle jusqu’à nos jours, puisque les attitudes actuelles s’enracinent largement dans la diversité des positionnements durant l’entre-deux-guerres. Confrontés au double défi de la tutelle britannique et de la colonisation sioniste en Palestine, sur fond de montée du nazisme en Europe, les nationalistes arabes se répartissent sur l’ensemble du spectre idéologique (démocrates, conservateurs, panislamistes, marxistes…).
Sa démonstration d’une grande subtilité est une contribution majeure au débat et s’adresse aussi bien aux défenseurs d’Israël qu’aux avocats de la cause arabe et palestinienne. Il incite en particulier ces derniers à reconnaître la Shoah et son importance dans la conscience juive s’ils veulent pouvoir faire entendre leur propre souffrance. » (Thierry Brésillon, Alternatives Internationales).

Débat animé par Michel Cahen.

Carole Timsit

Carole Timsit

Mercredi 22 février

18h30

Carole Timsit dédicacera son ouvrage Libourne, une ville ; de Robert Boulin à Gilbert Mitterrand (éditions L’Harmattan) à la librairie à partir de 18h30.

Thierry Hoquet

Thierry Hoquet

Jeudi 23 février

18h30

La rencontre est reportée à une date ultérieure.

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Autour de son ouvrage Cyborg philosophie, penser contre les dualismes (éditions du Seuil)

Thierry Hoquet, maître de conférences en philosophie à l’université Paris Ouest Nanterre, est notamment l’auteur de Darwin contre Darwin (Seuil, 2009) et de La Virilité (Larousse, 2009).

« Cyborg hante la culture contemporaine, au cinéma (Robocop, Terminator) ou dans les mangas. Il s’incarne dans les sportifs dopés, dans les prothèses médicales et dans les fantasmes d’ « humanité augmentée », voire immortelle. Mais Cyborg est aussi et surtout une figure philosophique.
À partir d’une lecture personnelle des travaux de Georges Canguilhem et de Donna Haraway, Thierry Hoquet explore l’énigme de cette figure : Cyborg est-il un instrument susceptible de nous conduire vers une humanité libérée des dualismes, colombe platonicienne rêvant d’un ciel sans air où elle pourrait voler plus librement ? Ou marque-t-il au contraire notre asservissement à un système technique de contrôle et d’oppression, incarnation d’une humanité perdue dans le cliquetis mécanique de l’acier ? »

Rencontre animée par Patrick Rödel.

Jean Esponde et Jacques Jaubert

Mardi 6 mars

18h30

Lucy.jpgPour leurs ouvrages respectifs : Lucy, – 3 000 000 et Préhistoires de France publiés aux éditions Confluences.

À la recherche de G., parti mystérieusement pour la corne de l’Afrique après la mort à Paris du sémiologue Roland Barthes, et dont on est sans nouvelles depuis, le narrateur de ce récit quitte la France pour les bords de la Mer Rouge.
Il y accompagne un paléontologue retraité qui doit faire imprimer à Djibouti une brochure à usage scolaire concernant la découverte, dix ans plus tôt, d’une « jeune femme » australopithèque, âgée de 3 millions d’années, la fameuse Lucy, découverte en novembre 1974 par l’équipe Coppens/Johanson/Taïeb dans le désert afar, aux confins de l’Ethiopie et de Djibouti. Peu à peu englouti dans cet univers si particulier, le narrateur plonge dans le passé, jusqu’à s’imaginer aux côtés de Lucy et des siens…
Un singulier roman, par l’auteur de Arthur Rimbaud, une non biographie et La Mort de Roland.

Il y a quelque chose de paradoxal à raconter la Préhistoire de la France, c’est-à-dire celle d’un territoire alors indéfini. C’est pourtant le pari de ce livre de restituer, à partir des éléments connus, le progressif peuplement de ce qui deviendra la France. On mesure l’ampleur de la tâche : près d’un million d’années en comparaison de nos 2 000 ans d’Histoire.
Des premiers Antecessor qui foulent le sol du Sud de la France jusqu’à l’homme de Tautavel qui vivaient dans les Pyrénées Orientales à – 450 000 ans, de l’arrivée des Néandertaliens vers 250 000 ans jusqu’à celle des Homo sapiens à partir de 40 000, et de la progressive prise de pouvoir par ceux-ci sur l’ensemble du territoire, c’est une extraordinaire histoire d’implantations et de migrations, pleine de blancs et d’incertitudes.
Le livre se clôt avec le début du Néolithique, à -7 000 ans, avec l’agriculture et la progressive sédentarisation de l’homme.

Rencontre animée par Éric Audinet.

Gabriel Colletis

Gabriel Colletis

Mercredi 7 mars

18h30

colletis.jpgPour son livre : L’urgence industrielle ! (éditions Le Bord de l’eau).

Gabriel Colletis est professeur d’économie à l’université de Toulouse 1.

« Cet ouvrage est non seulement un plaidoyer pour les productions socialement utiles qui préservent la nature, mais il présente l’avantage d’indiquer précisément les moyens pour parvenir à construire les conditions d’un nouveau mode de développement. Bien conscient des dégâts du productivisme et de son cortège de gaspillages de ressources naturelles et de pollutions, l’auteur montre la nécessité de répondre à l’immensité des besoins sociaux qui s’expriment dans les pays pauvres mais également dans nos propres systèmes socioproductifs (éducation, santé, alimentation, logement, transport)…
La force de cet ouvrage est d’avoir remarquablement montré les interdépendances qui unissent les mutations industrielles, le travail, la démocratie et la prospérité, alors que ces thèmes, qui devraient pourtant faire système, sont souvent dissociés chez nombre d’économistes. » (Daniel Bachet, Alternatives Économiques)

La rencontre sera animée par Edwin Le Héron.

Françoise Thébaud

Françoise Thébaud

Jeudi 8 mars

18h30

thebaud.jpgPour l’ouvrage publié sous l’égide de l’association Mnémosyne et qu’elle a co-dirigé : La place des femmes dans l’histoire (éditions Belin).

« Que transmettons-nous aujourd’hui à nos enfants ? Certes, une histoire riche et complexe. Mais son récit – au masculin ou au neutre pluriel – reste partiel et partial, en décalage avec la mixité de nos sociétés démocratiques et l’état de la recherche scientifique. En respectant les programmes scolaires actuels et les passages obligés de la culture historique des citoyennes et citoyens de demain, cet ouvrage tente de proposer un autre récit qui sorte les femmes de l’ombre. Ni geste héroïque au féminin, ni histoire victimaire, il présente le nuancier infini des relations entre hommes et femmes, rend compte de leurs actions respectives et s’interroge sur le sens que chaque société attribue au masculin et au féminin.
Chapitres de substitution et chapitres de complément forment la trame d’un livre d’histoire mixte et offrent un ensemble de dossiers documentaires adaptés à une exploitation pédagogique.
Destiné aux professeurs de l’enseignement secondaire et élémentaire, aux étudiants, aux parents d’élèves, il s’adresse également à tous les lecteurs et lectrices conscients que les femmes, comme les hommes, font l’histoire. »
Françoise Thébaud est professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université d’Avignon et codirectrice de la revue Clio. Histoire, femmes et sociétés. Ses nombreuses publications d’histoire des femmes et du genre portent sur la guerre, la maternité, les féminismes, l’historiographie.

La rencontre est co-organisée avec l’atelier Genre de l’université Bordeaux III et l’association Mnémosyme. Elle sera animée par Anne-Marie Cocula.

Autour de Chômin Nakae

Autour de Nakae Chômin

Vendredi 9 mars

18h30

chomin.jpgPrésentation par Eddy Dufourmont et Christine Lévy (maîtres de conférences à l’université Bordeaux III) du recueil : Un an et demi (éditions Les Belles lettres).

Nakae Chômin est l’un des principaux penseurs du Japon moderne et contemporain. Journaliste et fondateur d’une école d’études françaises, il a été surnommé le « Rousseau de l’Orient » pour son engagement dans le Mouvement pour les libertés et les droits du peuple (Jiyû minken undô), dans les années 1880, et aussi pour ses traductions du Contrat social, du Discours sur les sciences et les arts. Ces dernières ne constituent qu’une partie d’un important travail de traduction, qui fait de Nakae un précurseur dans l’acquisition de la philosophie européenne, dont il s’est nourri lors de son séjour en France en 1872.

Eddy Dufourmont est maître de conférences en langue et civilisation japonaises à l’université Bordeaux III. Ses recherches portent sur l’histoire intellectuelle du Japon moderne. Avec Christine Lévy il a déjà traduit, de Nakae Chômin, Dialogues politiques entre trois ivrognes (CNRS éditions, 2008). Il a récemment contribué à La Famille japonaise moderne (1868-1926); discours et débats (Picquier, 2011).

Débat animé par Vincent Taconet.

Jean Daive

Jean Daive

Samedi 10 mars

11h00

daive.jpgLectures d’Onde générale (éditions Flammarion).

Né en 1941, Jean Daive est encyclopédiste, reporter, photographe, romancier, traducteur, poète, homme de radio et directeur de revues. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages et de traductions.
Il préside aujourd’hui le cipM (centre international de poésie de Marseille).
Onde générale regroupe ses poèmes écrits entre 1995 et 2010.

La rencontre est organisée par le Bleu du ciel et Permanences de la Littérature dans le cadre de Poésie Espace public.

Étienne Pinte

Étienne Pinte

Lundi 12 mars

18h00

pinte.gifSignature dédicace du livre qu’il vient de publier avec le Père Jacques Turck : Extrême droite, pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire ? (éditions de l’Atelier).

Les idées de l’extrême droite gagnent du terrain en France, comme dans une bonne partie de l’Europe. Dans le contexte de crise actuelle, le parti qui les revendique clairement, le Front national, serait crédité de 15 à 20 % des voix lors de la prochaine élection présidentielle.
Comment ces idées, reprises insidieusement par d’autres, sont-elles construites, et sur quelles thèses s’appuient-elles pour chercher un écho dans l’électorat français et notamment dans une partie de l’électorat catholique ?
Pour tenter de répondre à ces questions, Étienne Pinte, un député UMP et un prêtre, Jacques Turck, tous deux hommes de foi et de convictions fortes, ont souhaité reprendre et analyser ensemble ces thèses extrémistes de droite et le programme de gouvernance qu’elles induisent, notamment dans le domaine des questions sociales, de l’immigration, dans un certain rapport au monde et à l’Europe, ou encore dans leurs conséquences économiques. Les auteurs ont considéré aussi l’attitude, la manière d’exposer ces idées, la violence et les images couramment employées. Enfin, ils ont tenu surtout à rapprocher ce discours du message de l’Évangile et des grands textes de la doctrine sociale de l’Église catholique démontrant ainsi l’incompatibilité profonde des deux positions.

Matthew O’Brien

Matthew O’Brien

Mercredi 14 mars

18h30

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La rencontre est reportée à une date ultérieure.

Autour des deux publications : Sous les néons : vivre dans les égouts de la ville du vice et Blue angel motel (éditions Inculte).

L’Amérique de Matthew O’Brien est celle des parias, des paumés, des désespérés du bord de route. Un peuple de la crise économique, qui n’est pas sans rappeler les romans sociaux de Steinbeck ou les dérives de William T. Vollmann. Dans ses récits, aux confins d’une poésie de la déchéance, il explore les motels croulants de l’Amérique post-crise, remonte la trace des prostituées disparues auprès de parents désespérés, revisite avec Hunter S. Thompson lui-même les grands lieux de Las Vegas Parano, suit l’impossible réinsertion d’un ancien meurtrier afro-américain.. Il dessine ainsi une vision de traverse des États-Unis, profondément humaine. Un livre poignant sur un pays qui se délite.

« Seul Matthew O’Brien sait faire parler les fantômes de cette Amérique des laissés pour compte. » Hunter S. Thompson

Rencontre animée par Bruce Bégout.

Gangs de Poésie

Gangs de Poésie

Jeudi 15 mars

17h45

gangs.jpgDes acteurs et des musiciens surprennent les passants dans l’espace public,
déclamant ou susurrant des textes de poésie à la manière du théâtre de rue. Très
mobile, le spectacle se déplace et fait irruption dans toutes sortes de lieux
publics…

« Participons au grand ramdam électoral !
Prenons le parti de la poésie !

Un plan d’urgence pour gouverner nos émotions, voilà notre programme ! Ce printemps, la poésie fricote avec la science…
Elle flirte avec la chanson…
Elle jette son dévolu au delà de la Méditerranée…

Elle fait une fois de plus le trottoir…
Les Gangs de Poésie comme autant de rendez-vous dans l’espace public. »

Adaptation et mise en scène : François Mauget
Textes : Jean-Luc Coudray
Musique : Marian Cobzaru
Interprétation : Yasmin Bau, Daniel Crumb et Caroline Ducau Martin

Rencontre organisée dans le cadre de la manifestation Demandez l’impossible, un printemps des poètes 2012.

Bruno Dive

Bruno Dive

Jeudi 15 mars

18h30

dive.jpgPour son ouvrage La Métamorphose de Nicolas Sarkozy, publié aux éditions Jacob-Duvernet.

Bruno Dive, diplômé de l’IEP Paris et de l’ESJ Lille, est éditorialiste à Sud-Ouest où il est entré en 1990 comme chef de la rubrique politique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages politiques.

« Nicolas Sarkozy ne voulait pas être un président comme les autres. La rupture passait aussi par-là, avec le style et la façon de présider de ses prédécesseurs. Résultat : il a flotté sans cesse entre l’hyper-président et le candidat permanent, au risque d’agacer puis de désorienter durablement les Français. Sans doute ne s’attendait-il pas à susciter autant de réactions, ni autant d’hostilité, lui qui pensait pouvoir réformer la France et changer le monde.

S’il ne devait pas être élu en mai 2012, l’histoire retiendrait qu’il a perdu dès le soir de son élection de 2007, lors de cette fameuse nuit du Fouquet’s. La faute de Cécilia, qui, par ses états d’âme, lui a gâché le plus beau jour de sa vie ? Est venue ensuite l’époque cruelle des humiliations de son Premier ministre, de ses ministres, de ses collaborateurs. C’était le temps des valses-hésitations, des effets d’annonce, des postures de matamore. Peu à peu, Nicolas Sarkozy a tenté de retrouver un style plus présidentiel. Mais cette métamorphose n’intervient-elle pas trop tard ? Le ressentiment des électeurs est-il si puissant au point que tous ces efforts ne servent à rien ? Et peut-on changer à 57 ans ?

À toutes ces questions, Bruno Dive tente de répondre, en s’appuyant sur des anecdotes et des témoignages. Sans oublier de dresser le bilan d’un quinquennat au cours duquel Nicolas Sarkozy aura néanmoins passé beaucoup de temps à défaire ce qu’il avait fait. »

La rencontre est organisée en partenariat avec le Club de la presse de Bordeaux et sera animée par Roselyne Bottrel.

Marie Cosnay, Claude Chambard, Jérôme Lafargue, Éric Pessan

Marie Cosnay, Claude Chambard, Jérôme Lafargue, Éric Pessan

Vendredi 16 mars

18h30

COFFRET_Bashun.jpgAutour du recueil collectif : Des trains à travers la plaine, coffret Bashung (éditions Atelier in8).

« Comme tout grand artiste qui disparaît, Alain Bashung nous a laissé un monde qui ne ressemble à nul autre. Sur cette planète, les gouffres bleu pétrole sont peuplés de murènes, les trains traversent la plaine, les figurines paradent à l’arrière des berlines. Une lumière sombre et mélancolique plane sur cet univers que traversent de temps à autre les bruissements d’un terrible Eden ou la stridence d’une guitare rock. On sait combien l’artiste aimait la langue, les images, la poésie, la métaphore. Ses albums, les uns après les autres, ont tissé un langage et un paysage qui n’appartiennent qu’à lui. Quatre écrivains nous offrent d’explorer avec eux le monde Bashung. Après la « fantaisie militaire », voici les fantaisies littéraires. »

Nathalie André « distribuera » la parole à chacun des auteurs.

Les Géo-Mardis d’ADES

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 20 mars

18h00

Retaille.jpgAvec Denis Retaillé pour son ouvrage : Les Lieux de la mondialisation (éditions Le Cavalier Bleu)

Denis Retaillé est professeur en géographie à l’université Bordeaux III. Il est notamment l’auteur de Le Monde, espaces et systèmes, en collaboration avec Marie-Françoise Durand et Jacques Lévy (éditions Dalloz).

L’Antarctique, le Nunavut, Jérusalem, la City, Dubaï, Dharavi, l’ONU, etc. chacun des lieux retenus ici éclaire une forme particulière que peut prendre l’espace de la mondialisation. Alors qu’il est de plus en plus question de « démondialisation », cet ouvrage est l’occasion d’explorer les multiples facettes de cette mondialisation, économique, certes, mais aussi beaucoup plus complexe et plurielle.
Une mondialisation qui ne traduit rien d’autre que le Monde, celui que nous habitons tous et, qu’à des degrés divers, nous façonnons.

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES et à l’occasion de la semaine Géo-cinéma (cinéma Utopia), sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Pascal Poyet

Pascal Poyet

Mercredi 21 mars

18h30

draguerlevidence.jpgPour son livre Draguer l’évidence (Éric Pesty éditeur).

Pascal Poyet est l’auteur d’une dizaine de recueils chez divers éditeurs. Il est également traducteurs d’écrivains américains et co-dirige avec Goria les éditons Contrat maint.
Il proposera une lecture de Draguer l’évidence et de quelques auteurs américains.

Organisée par les éditions Le Bleu du ciel, dans le cadre de Poésie espace public, la rencontre sera animée par Didier Vergnaud, en présence d’Éric Pesty.

Éric Fassin

Éric Fassin

Jeudi 22 mars

18h30

fassin.jpgPour son ouvrage : Démocratie précaire, chroniques de la déraison d’État (éditions La Découverte).

Éric Fassin est sociologue, professeur agrégé à l’École normale supérieure. Il travaille sur la politisation des questions sexuelles et raciales, en France et aux États-Unis et est l’auteur de nombreux articles et ouvrages.

Ce livre aborde les années Sarkozy selon une double temporalité, en temps réel et rétrospective, qui en organise les deux parties. D’une part, le livre recueille des chroniques publiées au fil de l’actualité, en particulier depuis 2006, pour suivre les glissements progressifs de la démocratie. D’autre part, un essai introductif en propose une relecture, en guise d’autopsie d’un régime.
Rendre raison de la déraison du régime qui nous transforme en tant que sujets politiques : telle est donc l’ambition de cet ouvrage. Mais comment appréhender, à partir des sciences sociales, l’actualité politique ? La démarche revendiquée par ce livre peut paraître inhabituelle : le sociologue est ici pris dans l’actualité qu’il analyse, et n’hésite pas à mettre en scène, dès l’ouverture, comment il est pris à partie pour avoir pris parti. C’est qu’il n’est pas possible de parler de politique en affectant la neutralité ; comprendre l’actualité, c’est s’y engager.

Débat animé par Christian Jacquot.

Christine Géricot

Christine Géricot

Vendredi 23 mars

18h30

gericot.jpgAutour de son livre : Sur un lit de couleurs (éditions Les Arènes).
Précédé par la projection du film de Bernard Giraudeau Peinture et Écriture.

Professeur d’arts plastiques détaché dans un hôpital par l’Éducation nationale, Christine Géricot travaille depuis 1994 auprès d’enfants et d’adolescents atteints du cancer.

« Au neuvième étage de l’Institut Gustave-Roussy (IGR, Villejuif), dans le département de pédiatrie, se trouve un atelier d’arts plastiques, la « porte bleue », un lieu d’expression de création et de vie. Christine Géricot a travaillé pendant 16 ans auprès d’enfants et d’adolescents atteints de cancer.
Se rendre à l’atelier d’arts plastiques quand une seule chose importe : la vie de l’enfant, n’est pas une démarche spontanée, elle est même souvent jugée futile de prime abord par les enfants et leur entourage. Mais quand, après parfois un long travail d’apprivoisement, les enfants osent enfin se livrer, ce sont de véritables trésors d’enfance que l’on voit s’épanouir.
Dans cet ouvrage, on regarde tour à tour leurs créations et on lit, en miroir, l’histoire de leur histoire, leur arrivée à l’IGR, la première visite à l’atelier d’arts plastiques, leur colère, leur combat, leur fragilité aussi. »

La rencontre sera animée par le docteur Binh Nguyen Bui (Institut Bergonié).

Yann Diener

Yann Diener

Samedi 24 mars

14h00

diener.jpgPour son livre : On agite un enfant (éditions La Fabrique).

« Dans le contexte économique et politique actuel, dominé par l’objectif de maintenir ou de rétablir l’ordre, l’écoute de l’enfant, les structures qui le permettent, ces CMPP notamment, cela demande du temps et donc de l’argent. Progressivement, moyennant un langage adapté qui transforme insidieusement les pratiques, on en vient à considérer l’agitation de l’enfant comme une maladie – l’enfant est étiqueté comme hyperactif – et le symptôme devient un handicap qu’il faut soigner en recourant à des psychothérapies jugées efficaces parce que s’attaquant au symptôme considéré comme la manifestation d’un conditionnement ou, mieux encore, en recourant, pour le plus grand bien de l’industrie pharmaceutique, à cette amphétamine appelée ritaline dont on est encore loin de connaître les effets secondaires, lesquels risquent fort, dans quelques décennies, de donner du travail aux tribunaux.
C’est le tableau réaliste et parfaitement documenté de cette évolution pernicieuse, pour l’essentiel une détérioration de l’approche des difficultés psychologiques que peut rencontrer un enfant, que dresse Yann Diener dans un petit livre coup de poing qui fait notamment apparaître en termes limpides ce qui différencie une psychothérapie d’une psychanalyse, qui témoigne avec précision de l’apparition de cette novlangue délibérément ignorante de la parole vraie et porteuse des impératifs du néolibéralisme.
Un livre de combat d’une brûlante actualité écrit avec autant de panache que de rigueur. » (Michel Plon, L’Humanité)

Rencontre animée par Édith Cassan-Toesca et Jean-Louis Meurant.

Hommage à Dino Buzzati

Hommage à Dino Buzzati

Mardi 27 mars

18h30

buzzati.jpegConférence de Delphine Gachet, enseignante à l’université Michel de Montaigne – Bordeaux III. Elle a soutenu une thèse de doctorat en littérature comparée sur les nouvelles fantastiques françaises et italiennes du XXe siècle. Lectrice passionnée de Buzzati, elle est devenue spécialiste de cette œuvre à laquelle elle a consacré de nombreux travaux. Depuis plusieurs années elle s’occupe de l’Association des Amis de Dino Buzzati dont la vocation est de diffuser, de faire connaître et d’étudier l’œuvre de l’écrivain italien. Pour les éditions Robert Laffont, elle a choisi et présenté les textes rassemblés dans le deuxième volume des Œuvres de la collection « Bouquins ». Elle a également traduit deux volumes de nouvelles de Buzzati inédites en France publiés dans la collection « Pavillons » : Nouvelles inquiètes (2006), Nouvelles oubliées (2009). Une troisième traduction sera publiée l’an prochain.

« Dino Buzzati (1906-1972) figure parmi les grands noms de la littérature italienne et européenne de notre XXe siècle ; il est assurément un des maîtres du fantastique moderne. La vie de Buzzati est tout entière placée sous le signe de l’écriture : il mène de front deux carrières, celle de journaliste au grand quotidien milanais Il Corriere della Sera et celle d’écrivain. Mais ces deux activités ne font qu’une pour lui tant elles se nourrissent l’une de l’autre. Journaliste, écrivain, Buzzati est aussi peintre et dessinateur, illustrateur de certains de ses livres. Cet homme aux talents multiples est l’auteur d’une œuvre littéraire caractérisée elle aussi par la diversité : Dino Buzzati est auteur de romans, de nouvelles, mais aussi de poésies, de contes pour enfants, de nombreuses pièces de théâtre, de livrets d’opéra, d’un singulier roman-bande dessinée…
Quelle que soit la forme choisie, Dino Buzzati s’est toujours rangé, délibérément et obstinément, du côté de l’imaginaire, du merveilleux, du fantastique. Ses textes nous font pénétrer dans un monde en tous points semblable au nôtre mais où pourtant il y a comme une fêlure, quelque chose d’infimement mais d’infiniment dérangeant. C’est par cette fissure que l’auteur nous fait accéder à la dimension mystérieuse du réel.
Au centre de l’œuvre de Dino Buzzati se trouve l’Homme, ses angoisses, ses incertitudes, ses peurs. Cette méditation sur la fuite du temps sur la fatalité du destin, sur l’absurdité de la condition humaine, chez Buzzati passe par un art de raconter sans pareil, qui tisse la trame de récits au climat envoûtant. Ce que Marcel Brion appelait « l’univers inquiet de Dino Buzzati ». »

Rencontre organisée par l’association Notre Italie.

Danielle Bigata

Danielle Bigata

Mercredi 28 mars

18h30

bigata.jpgAutour de son ouvrage : Face à faces : peuples du monde (éditions La part des anges).

Danielle Bigata, est née à Bordeaux ; son rêve à 12 ans ? Devenir sculpteur ou … exploratrice.

Ses sculptures les plus marquantes en Gironde : Le Pèlerin de bronze qui impressionne par sa stature au Prieuré de Cayac à Gradignan, et l’éblouissant Icare de marbre blanc qui trône au centre de Langon.

Elle est également devenue une grande exploratrice qui a parcouru plus de 60 pays. Sa dernière publication Face à faces d’une grande richesse, présentée aujourd’hui nous permet d’appréhender ses rencontres hors du commun avec les « peuples du monde ».

Ce livre expose de très nombreux portraits pris sur le vif lors de rencontres singulières d’ethnies en voies de disparition. Ces croquis particulièrement expressifs s’accompagnent de textes dans lesquels l’artiste témoigne de ses impressions et de ses contacts avec ces peuples menacés.

« Sans fard ni calculs, ses dessins prennent place dans les jardins de nos instincts oubliés. Sa capture innocente des gestes traditionnels, son ombre généreuse qui se penche sur les mondes en passe d’être engloutis sont faits pour agir à la manière d’un baume bienfaisant dans la tourmente où nous sommes. La démarche de Bigata relève tellement de l’instinct de vie et d’une aspiration universaliste à la justice qu’on pourrait lui attribuer comme devise cette formule sortie de la gorge du grand poète martiniquais Aimé Césaire : « Liberté, mon seul pirate ! » » (Jean Vautrin, préface)

Rencontre animée par François Bergougnoux.

Bernard Duché

Bernard Duché

Jeudi 29 mars

18h30

duche.jpgPour son livre Crise publié aux éditions Confluences.

Bernard Duché, jardinier passionné, est médecin neurologue, spécialiste des maladies épileptiques. Il a déjà publié en 2011 un premier roman, L’Ange gardien, dont la neurologie n’est pas tout à fait absente.

Après L’Ange gardien, qui a fait découvrir le talent de Bernard Duché, Crise apparaît comme le récit implacable d’une descente aux enfers de la passion amoureuse. À la fois journal et récit autobiographique s’étendant sur trois années et demi, Crise est comme la face cachée de L’Ange gardien, révélant les étapes par lesquelles va passer le narrateur : coup de foudre lors de la première rencontre avec Anna ; désillusion ; dépression ; inévitable séparation, qui va le conduire aux berges de la déraison et du suicide. En parallèle à ce traumatisme amoureux, Bernard Duché vit aussi la mort du père, la maladie d’Alzheimer de la mère, l’effondrement de son couple, et l’extraordinaire expérience de la littérature comme dernier refuge dans la solitude extrême. Sans jamais tomber dans le pathos, Bernard Duché déroule son récit avec un humour corrosif qui ne se dément pas.

Rencontre animée par Jean-Marie Planes.

Jean-Christophe Garcia et Fred Léal

Jean-Christophe Garcia et Fred Léal

Mardi 3 avril

19h00

Garcia.jpgAutour du livre N° d’écrou 1926 (éditions le Festin, les Cahiers de l’Éveilleur).

Quelques semaines avant la fermeture de la prison de Mont-de-Marsan, le photographe Jean-Christophe Garcia a réalisé un ensemble de prises de vue des locaux, côté surveillants et côté détenus. Privilégiant des fragments, resserrant le cadre, le photographe brouille de cette façon les limites de l’univers carcéral. À ces images silencieuses font écho des textes de Fred Léal : fractions de correspondances, circulaires, extraits de plaidoiries, voix intérieures… qui restituent une voix aux présences invisibles.
« J’ai côtoyé les détenus et les surveillants mais n’étais ni l’un ni l’autre, raconte Jean-Christophe Garcia. J’ai remarqué que les conditions de travail du personnel pénitentiaire pouvaient avoir quelques similitudes avec les conditions de vie en détention. À regarder certaines images, il est d’ailleurs difficile de savoir si tel lieu était occupé par un surveillant ou par un détenu. »

Rencontre animée par Christian Jacquot et organisée dans le cadre de la Semaine Taul’art du 2 au 7 avril 2012 coordonnée par l’association Genepi.

Éric Chauvier

Éric Chauvier

Mercredi 4 avril

18h30

somaland.jpgAutour de son dernier ouvrage Somaland, publié aux éditions Allia.

« Une fois encore Éric Chauvier non seulement nous surprend, il nous a habitués à cela, mais il nous plonge à nouveau au centre de nos angoisses. Loin de s’enfermer dans les formes d’écriture ou des objets qui ont fait son succès – Anthropologie, Si l’enfant ne réagit pas – il présente une nouvelle enquête sur les risques industriels dans une étroite zone. Il garde cependant la même démarche, enregistrement des entretiens, attention au détail des propos, critique des informations…
Cette fois il interroge les mécanismes de fonctionnement de l’ordinaire, la fabrication de l’autorité par les différents discours. Ses réflexions portent sur les instruments sur lesquels ils s’appuient pour gagner en crédibilité. Ainsi, un de ses locuteurs réclame « une théorie », un autre propose des images en « power point », un troisième montre des rapports tout en regrettant qu’il n’y en ait pas davantage, un quatrième des cartes… Nous voyons que l’examen de ces procédés relève de l’analyse de la réception, de la fabrication du crédible plutôt que de l’expression de la réalité…
Le dernier ouvrage de Chauvier constitue aussi un apport important à l’épistémologie des sciences. » (Bernard Traimond)

La rencontre sera animée par Vincent Taconet.

Véronique Vasseur et Gabriel Mouesca

Véronique Vasseur et Gabriel Mouesca

Jeudi 5 avril

18h30

prison.jpgAutour de leur ouvrage « La Prison doit changer, la prison va changer », avait-il dit (éditions Flammarion).

Ancien médecin chef de la prison de la Santé, activité dont elle a tiré un livre choc devenu best-seller, Véronique Vasseur a publié plusieurs ouvrages chez Flammarion : L’Hôpital en danger, À la rue et Le Panier de crabes.
Gabriel (« Gabi ») Mouesca, militant basque à Iparretarrak arrêté en 1983 et incarcéré jusqu’en 2001, a connu le « tourisme carcéral » – traitement réservé à ceux que l’administration pénitentiaire veut casser – mais aussi trois ans d’isolement total. Chargé de mission prison à la Croix-Rouge française, il a présidé l’Observatoire international des prisons. Il est une des voix qui porte le plus dans le débat sur la condition pénitentiaire.
Plus de dix ans après le livre  « coup de poing » de Véronique Vasseur dénonçant la vie quotidienne dans les geôles de la République, et malgré les commissions d’enquête parlementaires qui ont suivi sa parution, la prison reste cet archaïsme barbare qui prive la personne incarcérée de ses droits élémentaires. « La prison doit changer, la prison va changer ! », avait dit Nicolas Sarkozy, à l’issue de sa visite à la prison pour femmes de Rennes, le 22 janvier 2007. La loi pénitentiaire votée en 2009 n’a pourtant pas tourné le dos à l’arbitraire carcéral.
Comment en est-on arrivé là ?
La réponse de Véronique Vasseur et Gabriel Mouesca retrace les étapes de l’un des renoncements politiques les plus consternants de l’époque contemporaine.
Ce regard croisé donne un éclairage inédit sur le scandale des prisons françaises et rappelle la nécessité de faire de la réinsertion des prisonniers l’axe central d’une politique pénale enfin digne de la patrie des droits de l’homme.

Rencontre animée par Christian Jacquot et organisée dans le cadre de la Semaine Taul’art du 2 au 7 avril 2012 coordonnée par l’association Genepi.

David Bernard

David Bernard

Samedi 7 avril

11h00

honte.jpgPour son livre : Lacan et la honte publié aux éditions du Champ lacanien.

David Bernard pratique la psychanalyse à Rennes et enseigne comme maître de Conférences en Psychopathologie à l’université Rennes II, ainsi qu’au Collège de Clinique psychanalytique de l’Ouest (CCPO).

« La honte, remarquait Jacques Lacan, « on s’en est longtemps tu », car « ce n’est pas de cette chose dont on parle le plus aisément ». Le long silence de la psychanalyse à l’endroit de la honte suffit à le démontrer, à quoi semble s’opposer la multiplicité des travaux qui lui sont aujourd’hui consacrés. Ainsi, une question nouvelle surgit du lieu même de notre modernité : de quoi la honte nous fait-elle signe ? Jacques Lacan s’efforça d’y répondre, à l’occasion d’une leçon de son Séminaire L’envers de la psychanalyse, laquelle constitue la pointe de son apport sur la honte. Bien des thèses s’y bousculent, dont l’on tâchera ici de vérifier la portée dans la pratique psychanalytique, autant que dans le lien social contemporain. À leur croisée, soulignons déjà le diagnostic établi dans ce Séminaire : il n’y a plus de honte, derrière quoi pourtant, « une honte de vivre » affecterait secrètement le sujet moderne. Et Lacan d’en conclure : « C’est ça, que découvre la psychanalyse ». Il s’agira dans cet ouvrage d’en éclairer les raisons, mais aussi de faire valoir ici l’inédit de l’offre analytique. Soit, là où proteste le dire du sujet de la honte « Oh non ! », qu’il soit rieur ou silencieux, permettre qu’advienne un savoir. N’est-ce pas là un pari de la psychanalyse ? Freud n’y aurait pas contrevenu, qui aura fait de l’association libre, la « promesse » de ne pas céder sur la honte, plutôt d’apprendre d’elle. »

Le débat sera animé par Philippe Madet.

Les Géo-Mardis d’ADES

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 10 avril

18h00

justice.jpegVéronique André et Marie Mellac, autour de l’ouvrage collectif : Justice et injustices environnementales, publié aux Presses universitaires de Paris Ouest.

« Les crises écologiques, les politiques pour les contrer, la croissance des inégalités résultant de la mondialisation et des politiques libérales ont revitalisé la notion de justice environnementale. Cette notion veut comprendre les interrelations entre les inégalités sociales et l’environnement : quel environnement, où, et pour qui ?
Des chercheurs se sont emparés de ce concept d’origine nord-américaine, alors peu connu dans le champ académique français, pour jeter un regard neuf et critique sur les politiques environnementales. S’attachant à décrypter des situations d’échelle locale, régionale ou globale en observant aussi bien des espaces urbanisés du Nord que des espaces ruraux du Sud, ils examinent la mise en œuvre du développement durable, la protection contre les risques naturels, les opérations de rénovation urbaine ou d’implantation d’équipements polluants, la gestion des bassins hydrographiques, l’accès au foncier ou encore les aires protégées.
Les analyses en termes de justice environnementale mettent en évidence un certain nombre de contradictions entre les dimensions sociales et environnementales des politiques menées au nom de la protection ou de l’amélioration de l’environnement et permettent d’en imaginer de plus justes. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Alice de Poncheville

Alice de Poncheville

Mercredi 11 avril

De 15h00 à 17h00

poncheville.jpgSéance de dédicace jeunesse.

Née en 1969 et passionnée par le cinéma, Alice de Poncheville a commencé à écrire des scénarios et a réalisé plusieurs courts et moyens métrages avant de se tourner vers l’écriture de romans et de nouvelles. Depuis 2003, Alice de Poncheville a écrit un recueil de nouvelles La Martre publié aux éditions de L’Olivier et plusieurs ouvrages pour la jeunesse tous publiés à L’École des loisirs dont : Oeufs bleus et compagnie (2011), Le don d’Adèle (2010), Thomas glaçon (2008), Calamity avait deux filles (2007), Popa, Moma et Moa (2003).

En partenariat avec Saint Joseph de Tivoli.

François Dubet

François Dubet

Mercredi 11 avril

18h30

friture.jpgÀ l’occasion de la parution du dossier Où va l’école de la revue FritureMag

Mixité sociale en péril, égalité des chances devenue illusoire : le système éducatif français est malade. François Dubet, sociologue de l’éducation, identifie les causes de sa maladie et propose des remèdes. Un discours dérangeant qui met à mal quelques idées reçues :
« Nous nous inventons une légende. L’école de la République n’a jamais fait de la mixité sociale un but à atteindre. Elle fonctionnait sur des clivages sociaux brutaux : en 1950, il n’y avait que 60% d’une classe d’âge qui obtenait le baccalauréat. Il ne s’agissait que de fils de familles bourgeoises et des héritiers. Il y avait bien quelques enfants du peuple qui avaient eu la chance d’être repérés par leurs instituteurs mais ils constituaient une infime minorité. L’ascenseur social existait mais très peu de personnes avaient l’occasion de le prendre. L’origine de cette légende, et la déception qu’elle engendre, vient d’une période exceptionnelle : entre 1950 et 1970, le système scolaire a connu une réelle ouverture engendrant la première massification ; parallèlement, l’économie a généré de nombreux emplois qualifiés. Que l’on ait ou non suivi des études brillantes, chacun trouvait sa place. Il n’y avait pas d’exclu. Cette période tout à fait atypique dans l’histoire de la société française est perçue aujourd’hui comme normale alors qu’elle fut une exception. » (François Dubet)

Le débat sera animé par Christian Bonrepaux.

Dominique Sylvain

Dominique Sylvain

Jeudi 12 avril

18h30

roilezard.jpgAutour de son livre Le Roi Lézard (éditions Viviane Hamy).

Née à Thionville en Lorraine, Dominique Sylvain travaille pendant une douzaine d’années à Paris, d’abord comme journaliste, puis comme responsable de la communication interne et du mécénat chez Usinor.
En 1993, elle quitte la sidérurgie, et pendant six ans, elle part avec sa famille en Asie. Ainsi, Tokyo, où elle a passé trois ans, lui a inspiré son premier roman Baka ! (1995). Sœurs de sang et Travestis ! (1997 et 1998) ont été écrits à Singapour.
Elle revient vivre à Paris en 1999, publie Techno bobo… puis Vox en 2000, Strad en 2001 et Cobra en 2002. Écriture en 2004 de Passage du Désir, le premier épisode de la série Ingrid et Lola, puis repart au Japon et continue sur sa lancée avec La fille du samouraï. En Mars 2006, Parution de Manta Corridor, une histoire pleine de poissons…
Considérée comme un des maîtres de la littérature policière de langue française, elle habite actuellement à Tokyo et se consacre exclusivement à l’écriture.

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre, en présence de son éditrice Viviane Hamy.

Najat Vallaud-Belkacem

Najat Vallaud-Belkacem

Vendredi 13 avril

18h00

vallaud.jpgSéance de dédicace de son livre Raison de plus ! (éditions Fayard)

Adjointe au maire de Lyon et conseillère générale du Rhône, Najat Vallaud-Belkacem est secrétaire nationale du Parti socialiste aux questions de société. Engagée auprès de Ségolène Royal en 2007, elle est aujourd’hui l’une des porte-parole de François Hollande dans la campagne présidentielle.

« Najat Vallaud Belkacem est entrée en politique, au lendemain du 21 avril 2002. Séisme politique s’il en est qui a vu surgir au second tour de l’élection présidentielle le visage de Jean-Marie Le Pen. Elle s’est sentie pour une part « responsable », comme nombre de jeunes de sa génération, de cette « débâcle démocratique ». Dix ans ont passé, les choses n’ont guère changé, si ce n’est pour s’aggraver : l’abstention n’a jamais été aussi forte, le Front national mobilise un puissant vote d’adhésion et la droite représente l’exact opposé des valeurs qui lui sont proches – le sarkozysme en ayant, à ses yeux, accéléré la marche destructrice. La crise frappe la France, l’Europe et le monde, la politique est devenue sacrificielle : on promet du sang, de la sueur et des larmes sans perspective de lendemains qui chantent. Pour Najat Vallaud Belkacem, c’est une raison de plus pour affirmer que le progrès est encore possible par l’action politique et seulement par elle ! C’est cette conviction qu’elle souhaite mettre à l’épreuve de la réflexion dans ce livre où elle rassemble à partir de cette inquiétude démocratique toutes les raisons que nous avons d’espérer en l’avenir et elle n’a pas de mots assez durs pour fustiger les partisans de la décroissance, de l’écologie profonde, les apologistes du renoncement face aux forces du marché. Un ton nouveau en politique, par une jeune femme qui incarne la nouvelle génération du Parti socialiste et dont la voix compte dans la campagne électorale de 2012. »

Jean-Claude Gillet, Jean-Marie Harribey, Jean-Marie Renversade, Roland Vittot

Jean-Claude Gillet, Jean-Marie Harribey, Jean-Marie Renversade, Roland Vittot

Mardi 17 avril

18h30

Gillet.jpg
Autour du livre : Parti et mouvement social , le chantier ouvert par le PSU (éditions L’Harmattan et Les Amis de Tribune socialiste).

« Cet ouvrage a comme objectif de participer au débat qui traverse la gauche, les syndicats et le mouvement associatif. Il n’est pas centré sur l’alternance politique qui impressionne l’écran à venir avec le film des élections présidentielles de 2012, mais sur la question de la construction d’un socialisme en rupture avec le système capitaliste sans entraîner de régression démocratique.
Cette espérance a animé le PSU (Parti Socialiste Unifié) et ses militants depuis sa création jusqu’à sa disparition, entre 1960 et 1990. À partir d’une problématique questionnant les rapports du parti au mouvement de masse, des responsables et des militants qui ont vécu les diverses luttes apparues plus particulièrement entre 1969 et 1981 ont contribué à l’écriture d’une histoire interrogeant la société actuelle et ses enjeux. Ils interviennent ainsi dans les débats de ce temps (notamment sur les évolutions des formes de l’engagement politique et social) : ils rappellent les apports de la pensée du PSU à l’intelligence collective de l’alternative socialiste, ainsi qu’à l’histoire du mouvement social en général et à la réflexion sur la question de l’autogestion et du pouvoir. »

Rencontre organisée sous l’égide d’Espaces Marx Aquitaine Bordeaux Gironde.

Olivier Quintyn et Christophe Hanna

Olivier Quintyn et Christophe Hanna

Jeudi 19 avril

18h30

berthier.jpgPrésentation des éditions Questions Théoriques.

« Agence informelle d’amis venant de disciplines diverses : philosophie politique, esthétique, sociologie, poétique, critique littéraire. »
« Son objet consiste à travailler autour de questions qui aujourd’hui émergent spontanément, lorsque la vie nous place en situation telle que nous cherchons à penser et agir de manière à transformer nos mécanismes cognitifs habituels (interprétation, compréhension), nos processus de subjectivations critiques, la manière dont nous concevons nos formes d’émancipation. La réflexion porte donc en particulier sur l’allure de ces questions et des notions qu’elles mobilisent, ou précipitent. Sur leurs différentes méthodes de circulation (nouveaux supports, nouvelles pratiques éditoriales, diffusion…), le type de critères sous-jacents qu’elles induisent, leur mode de réception et de fixation dans une communauté : les comportements, les échanges qu’elles introduisent. »

Olivier Quintyn et Christophe Hanna proposeront une présentation du dernier ouvrage de La Rédaction : Les Berthier, portraits statistiques.

Olivier Labouret

Olivier Labouret

Vendredi 4 mai

18h30

labouret.jpgAutour de son livre : Le nouvel ordre psychiatrique : guerre économique et guerre psychologique (éditions Érès).

Olivier Labouret est médecin psychiatre en hôpital public. Il est président de l’Union syndicale de la psychiatrie, membre de la Ligue des droits de l’Homme et du conseil scientifique de l’Association pour la taxation des transactions et l’action citoyenne (ATTAC).

L’évolution actuelle de la psychiatrie sert de caution scientiste à une politique néolibérale qui ne cesse de se durcir. Ainsi la nouvelle loi sécuritaire du 5 juillet 2011 marque un tournant historique en permettant de traiter de force tout trouble du comportement individuel à domicile. À l’heure où une politique d’austérité généralisée vient répondre à l’emballement insensé du système économique, le contrôle social de la « santé mentale » des populations est ainsi assuré par la peur de la folie et de l’exclusion. Pour que la psychiatrie publique ne devienne pas le nouveau ministère de l’Intérieur psychique, ni la police des comportements, l’auteur nous invite à lutter contre ce nouvel ordre psychiatrique profondément déshumanisant.

Rencontre organisée en partenariat avec la Ligue des droits de l’Homme de Bordeaux et animée par Michelle Ferriere.

Alain Didier-Weill

Alain Didier-Weill

Samedi 5 mai

13h30

didier-weill.jpgAutour de son livre : Un mystère plus lointain que l’inconscient (éditions Aubier).

Après des études en psychiatrie (ancien interne des hôpitaux psychiatriques de la Seine – prix de l’Évolution psychiatrique) Alain Didier-Weill rencontre Jacques Lacan en 1968 et pendant 15 ans travaille très régulièrement avec lui en particulier sur les rapports qu’entretiennent la psychanalyse et la création artistique.
Parallèlement à l’écriture théorique, il s’engage dans l’écriture théâtrale. Il est aussi l’auteur de 2 films dont l’un a été tourné à Paris (Quartier Lacan) et l’autre (The Caller) à New-York.

« Le livre d’Alain Didier-Weill, est sans doute le plus audacieux de ses ouvrages déjà publiés en ce qu’il nous mène – comme l’annonce le titre – dans ces contrées où règnent l’impossibilité de savoir, la défaillance de la pensée, où le mot fait défaut pour dire cet « incognito intime » propre à tout sujet.
Sur ce chemin, Alain Didier-Weill ne s’avance pas seul, il est accompagné de ses interlocuteurs habituels avec lesquels il ne cesse de dialoguer, Freud, Lacan mais aussi Dyonysos, Héraclite et bien sûr Saint Paul, mais cette fois relayé par la lecture qu’en fait Alain Badiou…
C’est que ce livre est un ouvrage à plusieurs entrées, qui porte tout autant sur la clinique, l’art que sur le dogme religieux, la question juive et celle des droits de l’homme, à partir notamment de deux motifs qui parcourent tout le livre, qui sont l’étonnement et l’inespéré comme ce qui est au fondement de l’humain dans son rapport au réel… » (Isabelle Carré).

Le débat sera animé par Yves Bernier.

Arnaud Alessandrin, Roa’a Gharaibeh, Yves Raibaud

Arnaud Alessandrin, Roa’a Gharaibeh, Yves Raibaud

Mercredi 9 mai

18h30

genre.jpgAutour du livre Aux frontières du genre (éditions L’Harmattan).

Arnaud Alessandrin est doctorant en sociologie à l’université de Bordeaux. Il a dirigé le livre collectif La Transidentité : des changements individuels au débat de société (L’Harmattan 2011) et co-anime l’Observatoire Des Transidentités.
Roa’a Gharaibeh est doctorante en sociologie à l’université de Bordeaux. Son dernier article Penser les expériences de subjectivation féministe dans les sociétés arabes est paru dans le n°165 de la revue Diversité.
Yves Raibaud est géographe, animateur du réseau Mixité Parité Genre et auteur du livre : Géographie socioculturelle (L’Harmattan, 2011) ainsi que de Mixité Parité Genre (L’Harmattan, 2007).

Le genre est un concept sociologique aux conceptions multiples. Qu’est-ce que le genre dans d’autres sociétés ? Comment se répètent les normes de genre ? Qu’est-ce qui redéfinit la question du genre aujourd’hui ? Les codes sociaux et moraux ont toujours endigué les rapports de genre dans une « normalité ». La religion, la nature ou la science ont donné naissance au concept de « genre » ou de « sexe », figeant une asymétrie entre hommes et femmes observable au travail, dans le couple ou dans les médias.

Rencontre organisée en partenariat avec Vocation Sociologique et La Maison des Femmes de Bordeaux, dans le cadre du cycle « Le genre c’est quoi ? ».

Léonor de Récondo

Léonor de Récondo

Jeudi 10 mai

18h30

recondo.jpgPour son livre Rêves oubliés (éditions Sabine Wespieser).

Léonor de Récondo mène de front une carrière musicale et une carrière littéraire.
Elle a fondé en 2005 avec Cyril Auvity (ténor) L’Yriade, un ensemble de musique de chambre baroque qui se spécialise dans le répertoire oublié des cantates. Léonor de Récondo a enregistré une quinzaine de disques et a participé à plusieurs DVD au sein du groupe L’Yriade.

« Avec ce deuxième roman, Léonor de Récondo raconte l’exil d’une famille espagnole contrainte de quitter sa terre en 1936. Quand il arrive à Irún où il espère rejoindre sa famille, Aïta trouve la maison vide. Le gâteau de riz abandonné révèle un départ précipité. En ce mois d’août 1936, le Pays basque espagnol risque de tomber entre les mains des franquistes. Aïta sait que ses beaux-frères sont des activistes. Informé par une voisine, il parvient à retrouver les siens à Hendaye. Ama, leurs trois fils, les grands-parents et les oncles ont trouvé refuge dans une maison amie.
Aucun d’eux ne sait encore qu’ils ne reviendront pas en Espagne. Être ensemble, c’est tout ce qui compte : au fil des années, cette simple phrase sera leur raison de vivre. Écrit comme pour lutter contre la fuite des jours, le carnet où Ama consigne souvenirs, émotions et secrets donne à ce très beau roman une intensité et une profondeur particulières. Léonor de Récondo, en peu de mots, fait surgir des images fortes pour rendre à cette famille d’exilés un hommage où une pudique retenue exclut le pathos. » (Sud-Ouest)

Léonor de Récondo lira des extraits de ses textes.

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Alain-Julien Rudefoucauld

Alain-Julien Rudefoucauld

Vendredi 11 mai

18h30

rudefoucauld.jpgAutour de son livre : Le dernier contingent (éditions Tristram).

Romancier et auteur de théâtre, Alain-Julien Rudefoucauld vit à Bordeaux.

« Alain Julien Rudefoucauld vient de recevoir le 7e prix France Culture-Télérama. Faites passer ! Précipitez-vous ! Car des livres comme le sien, on en lit tous les dix ans. Et encore. Le dernier contingent donne de la voix et des mots à six adolescents du Sud-Ouest. Le texte jaillit, brûlant, rugueux, charriant une langue composite, celle de la rue et des marges, infiniment contemporaine et pourtant chargée de mille références, Pergaud, Simonin et slam mêlés. À travers les destins enragés de Marco, Sylvie, Xavier, Malid, Manon et Thierry, Le dernier contingent dit la violence de l’époque, les pères absents, les mères débordées, la justice, la police, les éducateurs dépassés, les institutions spécialisées incapables. Composé de manière musicale, ce livre est une tragédie d’une beauté noire. Un événement, qui couronne également le travail d’une petite maison d’édition exigeante et découvreuse, Tristram. »
(Michel Abescat, Télérama)

La rencontre sera animée par Sébastien Gendron.

Myriam Congoste

Myriam Congoste

Samedi 12 mai

11h00

congoste.jpgPour son livre Le Vol et la Morale (éditions Anacharsis, collection Les ethnographiques, préface d’Éric Chauvier).

Myriam Congoste est infirmière et anthropologue. Elle habite à Bordeaux.

Youchka est un voleur. Il œuvre à Bordeaux et vit de ses activités prédatrices, le cambriolage, le vol de voitures, la vente de « l’or de casse », au Cambodge ou ailleurs. Il n’a a jamais été pris.
Myriam Congoste est parvenue à le rencontrer puis l’accompagner dans l’ordinaire de sa vie en marge de notre monde. Elle s’est immergée dans le milieu réprouvé des délinquants de profession sans jamais faire abstraction de ses doutes, de ses transports, de ses enthousiasmes et de ses erreurs.
La relation ethnographique devient ici un apprentissage de la transgression et de ses tourments, une confrontation entre l’ordre moral toujours à rétablir et l’exercice d’une liberté et d’une vengeance sociale radicales toujours illicites. Naviguant entre les écueils de l’imagerie gangstériste et ceux de la réprobation vertueuse, entre fascination et répulsion, Myriam Congoste restitue dans ce livre dérangeant toute son épaisseur vibrante et contradictoire à une parole d’habitude vouée au silence.

Rencontre animée par Jean Broustra.

Les Géo-Mardis d’ADES.

Les Géo-Mardis d’ADES.

Mardi 15 mai

18h00

louiset.jpgOdette Louiset pour son ouvrage L’oubli des villes de l’Inde : pour une géographie culturelle de la ville (éditions Armand Colin).

Odette Louiset est professeur à l’université de Rouen où elle enseigne la géographie culturelle.

« Autant le dire tout de suite, on aime beaucoup le travail de la géographe Odette Louiset. Travail de recherche fouillée, mais rédigée d’une façon vivante et limpide malgré les centaines de références savantes mobilisées pour comprendre un des défis majeurs de la planète au XXIe siècle : l’urbanisation.
En un mot, notre façon de considérer la ville, et donc par comparaison les slums (bidonvilles) ou les villes d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique, est totalement eurocentrique. Comment alors regarder objectivement le fait urbain dans les autres pays et comprendre son évolution à venir dans un monde où le nombre d’urbains pourrait doubler dans les vingt prochaines années ?
Partant de l’exemple indien où les villes ressemblent souvent à un chaos plus ou moins organisé, Odette Louiset propose une « géographie culturelle » de la ville. Non pas ce culturalisme de bas étage qui enferme chaque peuple dans un univers figé, mais une construction sociale au fur et à mesure de son histoire. Ainsi, alors qu’on a tendance à enfermer l’Inde dans le mythe des 500.000 villages chers à Gandhi, l’urbanisation indienne est en réalité très ancienne et le résultat du croisement de trois phénomènes historiques – invasion aryenne, puis musulmane, puis britannique – et d’une modernisation en cours dans laquelle les jeux de castes jouent un rôle majeur.
On découvre une nouvelle fois que le mythe d’un « monde plat » à l’heure de la mondialisation est bien fragile et ne résiste pas aux faits. » (Jean-Joseph Boillot, Alternatives Économiques)

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Erri De Luca

Erri De Luca

Mardi 22 mai

18h30

deluca.jpgÀ l’occasion de la parution de son dernier roman Et il dit (éditions Gallimard).

« Né en 1950, Erri De Luca est l’un des écrivains les plus célèbres d’Italie. Son œuvre, composée de romans, de récits, de poèmes, de chroniques et de commentaires bibliques, est portée par une langue sèche où se mêlent sa propre histoire et celle de sa génération. Issu de la bourgeoisie napolitaine, il a quitté très tôt son milieu familial pour rejoindre le mouvement d’extrême gauche Lotta continua, dans lequel il a milité pendant près de dix ans. Après que certains de ses camarades eurent décidé de passer à la lutte armée, il est devenu ouvrier, d’abord chez Fiat, puis sur différents chantiers, notamment en banlieue parisienne.
En parallèle de cette vie de travailleur, qu’il mènera jusqu’en 1995, il découvre la Bible, qu’il se met à fréquenter assidûment, apprenant l’hébreu pour la lire dans le texte. Il compose aussi des spectacles poético-musicaux et se passionne pour l’alpinisme, qu’il pratique régulièrement à haut niveau. Ses livres rencontrent un immense succès en Italie, où ses positions politiques et morales, faites de rigueur et de fidélité, tranchent avec les pratiques politiques en vigueur sous les gouvernements Berlusconi. » (Raphaëlle Rérolle, Le Monde)

« Un homme est retrouvé, épuisé, au bord d’un campement. Alpiniste courageux devenu simple vagabond, sa disparition avait fait perdre espoir à tout un peuple dont il était le guide. On découvre son histoire, l’ascension difficile, lorsque soudain, face à la muraille, sa voix se met à résonner : «Je suis Adonai (Yod) ton Elohim.»
C’est ainsi que débute la déclinaison du Décalogue qu’Erri De Luca met en scène… »

Les éditions Gallimard publient simultanément Aller simple, recueil de poèmes.

Rencontre animée par Maïalen Lafite.

Éric Hazan

Éric Hazan

Jeudi 24 mai

18h00

hazan.jpgPour l’ouvrage qu’il a co-écrit avec Eyal Sivan : Un État commun entre le Jourdain et la mer (éditions La Fabrique).

Écrivain et éditeur, Éric Hazan dirige les éditions La fabrique depuis 1998. Il a récemment publié Paris sous tension (2011) et L’antisémitisme partout (coécrit avec Alain Badiou).

« 75 ans : c’est le temps écoulé depuis le premier plan officiel de partition de la Palestine en deux États, l’un juif et l’autre arabe. Trois quarts de siècle pendant lesquels on a vu passer d’innombrables résolutions, conférences, déclarations, missions, « feuilles de route » et autres « relances du processus de paix ». Pourtant la perspective de voir « deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité » est plus lointaine que jamais.
C’est que la partition de la Palestine historique en deux États n’est pas une solution, mais un discours. C’est un discours de guerre drapé dans une rhétorique de paix, qui permet de justifier les faits accomplis comme ceux à venir. Ce discours si commode ne peut pas déboucher, ne débouchera jamais sur une solution véritable, car la partition de la Palestine n’est tout simplement pas possible.
Il faut en finir avec l’idée de la partition et la remplacer par celle du partage de ce pays, sa mise en commun entre tous ceux qui y habitent et qui en deviendront les citoyens libres et égaux. Le partage, loin de représenter une utopie, est la seule solution réaliste et réalisable car elle correspond à la situation actuelle dans le pays…
Aujourd’hui, le thème de One State, de l’État commun, est discuté dans le monde entier y compris en Israël. Il est grand temps que le public français, tenu jusqu’ici soigneusement à l’écart, puisse être informé des termes d’un si crucial débat. »

Eyal Sivan a complété cet ouvrage avec le DVD d’un film intitulé État commun, conversation potentielle, qui sera projeté à 20h30 au cinéma Utopia.

Rencontre animée par Samia Mallié et organisée à l’initiative de l’UJFP Aquitaine, Génération Palestine et Palestine 33.

Laurent Mauduit

Laurent Mauduit

Mardi 29 mai

18h30

mauduit.jpgAutour de son livre Les imposteurs de l’économie publié aux éditions Jean-Claude Gawsewitch.

Journaliste au Quotidien de Paris (1979), chef du service économique de Libération (1991-1994) avant d’entrer au Monde, en charge de la politique économique française (1995-1999), puis directeur adjoint de la rédaction (2003-2005) Laurent Mauduit quitte le prestigieux quotidien en décembre 2006, en désaccord avec la politique éditoriale. Cofondateur de Mediapart, il est l’auteur de nombreux ouvrages.

« Disons le tout net : ce livre va remuer bien des passions dans le petit monde des économistes, tant il met en cause les vedettes de la profession. La contestation de la place et du rôle des « économistes médiatiques » n’est pas tout à fait nouvelle. Elle date en fait du début de la crise des subprimes. Le public l’a découverte avec le succès de deux documentaires Inside job pour les États-Unis et Les Nouveaux chiens de garde en France. Mais là où le documentariste s’en tient à une dénonciation de principe, drôle mais pas forcément convaincante, Laurent Mauduit est allé chercher les informations qui étayent le propos…
Ainsi les imposteurs nous content par le menu ce que sont les onéreux « ménages » et les fructueux « à-côtés » de la vingtaine « d’experts » qui tournent en boucle sur les écrans et distillent le prêt-à-penser du néo-libéralisme. L’auteur nous emmène dans un monde de conflits d’intérêts auprès duquel l’industrie pharmaceutique semble d’une transparence aveuglante. Aucune de nos vedettes cathodiques, ou presque, n’échappe à au coup d’étrille… » (Hervé Nathan, Marianne)

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Guy Le Gaufey

Guy Le Gaufey

Samedi 2 juin

13h30

le gaufey.jpgAutour de son livre L’objet a – Approches de l’invention de Lacan (éditions Epel).

L’objet a de Lacan est aussi célèbre qu’ignoré dans sa teneur. D’où vient-il ? Guy Le Gaufey suit d’abord les conditions textuelles et conceptuelles de son émergence au fil des séminaires. Le mystère n’est pas pour autant levé.
Relique, zéro algébrique, point de fuite perspectif, objet de l’hypnose… sont appelés à la rescousse. Tel l’objet a, chacun participe d’un ordre qu’il subvertit, en bouleversant la consistance de l’ensemble où il opère.
Cette stratégie indirecte tout à la fois respecte et éclaire l’impossibilité d’une définition canonique de cet objet que Lacan inventa.

« Entre 1958 et 1963, Lacan se lance, par petites touches successives, dans la construction d’un objet d’un type bien spécial, qui continue au jour d’aujourd’hui de porter le nom qui fut le sien, quoiqu’alors de façon fort équivoque : l’objet (a). Pendant les premières années de son enseignement, dans le droit fil alors du stade du miroir revisité en 1938 (texte sur Les complexes familiaux) et en 1949 (texte des Écrits) comme lors des premières ébauches de ce qui allait devenir dans ces mêmes années le « schéma optique », cet objet continuait d’être spéculaire, et donc narcissique. L’exemple tant de fois cité au long de ses vingt-sept années d’enseignement du texte de saint Augustin où le jeune enfant pâlit de voir son frère puiné téter ce sein que lui vient de perdre, cet exemple présentait dans une équivalence et une rivalité narcissiques parfaites le moi et l’objet. Cette entrée en matière, pour heuristique qu’elle fût, allait se révéler trop puissante pour prendre en charge certains points clefs de la machine freudienne. » (Guy Le Gaufey)

Guy Le Gaufey exerce la psychanalyse à Paris. Il a dernièrement publié chez Epel : Le Pastout de Lacan (2006) ; C’est à quel sujet ? (2009).

Débat animé par Cécile Drouet et Jean-Louis Meurant.

Lucie Braud

Lucie Braud

Mardi 5 juin

18h30

Ferdinand.jpgPour son livre Ferdinand (éditions L’Atelier In8)

Lucie Braud est née en 1975. Elle grandit à la campagne et ne revient à Bordeaux, sa ville natale, qu’en 1993 pour suivre des études d’Histoire ancienne. D’un passage à Athènes qui dure six mois, elle retient ce sentiment de liberté immense et la bienveillance des grands-pères grecs. C’est de là que lui vient l’envie d’écrire.

« Le palpitant de Ferdinand faiblit un peu. C’est que cet homme qui se tient debout, bien droit, le regard franc, l’esprit alerte, aussi tendre que moqueur, a traversé le siècle et les guerres.
Il est encore là, l’humanisme intact. Il figure comme le pendant intime, réel, de ces aînés que les Français affectionnent, les Stéphane Hessel, les Edgar Morin.
Une jeune femme nous le raconte, alors qu’il disparaîtra bientôt. C’est son grand-père, et au-dessus de l’abîme des âges s’est nouée une immense complicité, faite de bienveillance et d’espièglerie. Ils s’écoutent et s’entendent, fut-ce dans le silence. Ferdinand est un personnage comme on n’en croise plus, un grand-père tel qu’on rêverait tous d’avoir, tout en bonté, modestie et intelligence. Sacrée réussite qui conjugue subtilité et pudeur, cette première fiction de Lucie Braud refuse le pathos ou l’épanchement facile au profit de l’intensité et de la délicatesse. Ferdinand est vivant, et la lecture, un bonheur. »

Rencontre animée par Claude Chambard dans le cadre de la manifestation l’Aquitaine se livre, suivie d’un apéritif.

Andrée Marik et Cathy Schein

Mercredi 6 juin

18h30

marik.jpgAutour de leur recueil Après tout (éditions Des couleurs et des mots).

Andréé Marik est née en 1914 à Cognac. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les Charentes et de nombreux recueils de poésie.

Artiste peintre plasticienne, Cathy Schein est née en 1964 à Saïgon. Elle vit et travaille à Bordeaux.

Les oeuvres originales de l’ouvrage viennent d’être présentées lors de l’exposition « Cathy Schein – Murmures – Sauternes ».

Lectures suivies d’un apéritif. Ces retrouvailles artistiques entre Andrée Marik et Cathy Schein sont organisées dans le cadre de la manifestation L’Aquitaine se livre.

Carte blanche aux éditions de l’Attente

Jeudi 7 juin

18h30

bory.jpg« Essais, livres de poésie, écrits d’artistes, traductions, microrécits, prose en tout genre, les publications des éditions de l’Attente embrassent le vaste champ d’une constellation des plus prolixes. À leur actif une quinzaine de formats différents, qui chacun, génère une approche particulière, à l’instar de celle adoptée pour la collection Week-end. Débutée en 97, achevée 4 ans et demi plus tard, cette dernière repose sur un principe marathonien : conçue dans un week-end, tirée la semaine suivante. Aux ingrédients de leur ligne éditoriale : simplicité, quotidienneté et imaginaire, s’ajoutent une esthétique aérée et minimale, une forme qui raisonne avec le texte et qui s’amuse des associations visuelles et plastiques. « À la fois ludique et sérieux », en somme, comme le dit Franck Pruja, l’un des fondateurs de cette petite maison d’édition née à Bordeaux voilà 20 ans.
Avec Françoise Valéry rencontrée sur les bancs de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux au début des années 90, ils lancent leurs premiers ouvrages, dont ils sont à la fois auteurs, éditeurs et imprimeurs. Leur structure associative peut se flatter de compter aujourd’hui des auteurs confirmés. Parmi cette soixantaine on trouve pêle-mêle : Pierre Alferi, Julien Blaine, Jean-François Bory, Rémi Checchetto, Michelle Grangaud, Fred Léal, Anne Parian, Éric Pessan, Virginie Poitrasson, Sarah Riggs, ou encore Marie Rousset. Terrain de jeu et d’expérimentation, les éditions de l’Attente tissent avec enthousiasme et exigence un territoire à la croisée des arts… (Anna Maisonneuve, Sud-Ouest)

Table ronde organisée à l’occasion des vingt ans des éditions de l’Attente, dans le cadre de la manifestation l’Aquitaine se livre, suivie d’un apéritif.

Pierre Tartakowski

Vendredi 8 juin

18h30

ldh.jpgPour la parution de l’ouvrage : Un autre avenir ? Dernier état des droits de l’Homme en France (éditions La Découverte).

Fondée à l’occasion de l’affaire Dreyfus, en 1898, la Ligue des droits de l’Homme est une association laïque, indépendante, qui défend les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels et promeut l’exercice actif de la citoyenneté.
Né en 1952, Pierre Tartakowski est journaliste et président de la Ligue des droits de l’Homme depuis juin 2011.

« L’année 2011 a été marquée à la fois par l’approfondissement de la crise économique, sociale et écologique, par la révolte des peuples arabes et par la préparation d’échéances démocratiques majeures en France. Pour relever ces défis, la Ligue des droits de l’Homme, dans la logique du Pacte pour les droits et la citoyenneté qu’elle a signé avec quarante-neuf autres organisations associatives et syndicales, pense qu’il est temps de porter, à côté de ses « indignations » et de ses critiques des régressions des droits, des propositions pour construire ensemble un avenir différent. Non pas un programme politique pour une alternance, mais des pistes pour des alternatives à la hauteur des enjeux.
La LDH affirme ici la nécessité de relégitimer le politique comme fondateur de démocratie ; de prendre au sérieux l’effectivité des droits sociaux et de réinvestir dans le service public ; de changer d’ère face à l’urgence écologique ; d’en finir avec la politique de la peur et du soupçon, de rendre la justice indépendante du politique et de mettre la police au service des droits des citoyens ; de refuser les logiques de discriminations, de racisme et de xénophobie pour choisir un avenir partagé, en France comme dans le nouveau monde qui naît, en agissant fermement pour l’universalité des droits.
Les citoyens ont envie de cette nouvelle donne. La société civile, dans sa diversité, est porteuse d’énergies, d’idées, de possibles. Elle cherche à les exprimer, à dire les mots du changement, elle veut être entendue. Ce livre n’a d’autre ambition que de mettre en débat ces ambitions et ces attentes, et le nouveau contrat social garantissant l’effectivité des droits pour un autre avenir. »

Rencontre organisée avec le concours de la Ligue des droits de l’Homme Bordeaux et animée par Jean-Claude Guicheney.

Pierre Tartakowski participera à 20h30, au cinéma Utopia, à une projection-débat du film de Sarah Franco-Ferrer : Help ou visibilité.

Les Géo-Mardis d’ADES.

Mardi 12 juin

18h00

crenn.jpgChantal Crenn et Laurence Kotobi pour leur ouvrage : Du point de vue de l’ethnicité (éditions Armand Colin).

« Depuis une vingtaine d’années, les discussions tantôt politiques, tantôt scientifiques autour du ‘modèle républicain français d’intégration ‘témoignent implicitement d’un malaise face à cette question, tout en l’occultant dans la pratique. Finalement, ce qui pose problème aujourd’hui n’est pas tant le principe d’égalité des droits que la difficulté contemporaine à l’assurer dans la réalité. Crise économique, chômage, ségrégation urbaine associée à une répartition territoriale des inégalités sociales, ou encore la manière dont la xénophobie se banalise dans le discours politique sont quelques-uns des facteurs qui ont fait apparaître des pratiques et discours discriminatoires où ‘la culture d’origine ‘est souvent surinvestie et appréhendée de manière négative. Aussi la question de l » ethnicité ‘réduite à sa dimension politique étatico-nationale a-t-elle pour effet de limiter la compréhension des réalités quotidiennes associées aux situations hiérarchisées dans lesquelles se jouent des relations interethniques. Plutôt que de s’intéresser aux prétendus ‘problèmes ‘que pose l’immigration, anthropologues, géographes, sociologues, mais aussi un juriste, une psychosociologue, un documentariste et un économiste ont choisi dans cet ouvrage d’interroger les enjeux auxquels ceux-ci renvoient. Au fond, il s’agit de considérer que la ‘différence ‘des populations nommées ‘immigrées ‘, ‘deuxième génération ‘, ‘gens du voyage ‘, existe peu en tant que telle, qu’elle est le résultat de rapports sociaux sociologiquement et historiquement construits entre différents acteurs, et inscrits à un moment donné. »

Chantal Crenn est maître de conférences en anthropologie à l’université Michel-de-Montaigne Bordeaux III.
Laurence Kotobi est maître de conférences en anthropologie au département d’Ethnologie et d’Anthropologie sociale de l’université Bordeaux-Segalen.

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

José Rose

Mercredi 13 juin

18h30

rose.jpegAutour de son livre : Qu’est-ce que le travail non qualifié ? (éditions La Dispute).

José Rose est professeur de sociologie à l’université de Provence, docteur en économie et ancien directeur scientifique du Centre d’études et de recherches sur les qualifications.

« La qualité des emplois et la « non-qualification » du travail sont des enjeux sociaux majeurs. Y répondre nécessite d’interroger les faits : qui sont les sortants de l’école sans qualification ni diplôme et que deviennent-ils ? Est-ce l’emploi, le travail ou la personne qui sont « non qualifiés » ? Ce travail que l’on dit non qualifié est-il sans qualités ou dénié dans sa qualité ?
Qu’est-ce que le travail non qualifié ? répond à ces questions en s’appuyant sur des recherches récentes conduites en France. Il clarifie d’abord la notion de non-qualification en distinguant qualification du travail, de l’emploi et de la personne. Puis il caractérise chacune de ces dimensions en précisant l’ampleur des phénomènes et les évolutions récentes. Enfin, l’auteur analyse le rôle des politiques publiques et dessine les grandes lignes d’une politique d’amélioration et de reconnaissance des qualifications.
Requalifier le travail : pour tous ceux – salariés, syndicalistes, formateurs, responsables d’entreprises et concepteurs de politiques publiques – qui luttent pour l’amélioration des conditions et de la reconnaissance du travail, cet ouvrage clair et pédagogique constitue un outil de connaissance, de réflexion et de proposition. »

Rencontre organisée en partenariat avec Espaces Marx et animée par Robert Pierron.

Nancy Huston

Jeudi 14 juin

18h30

huston.jpg Pour son ouvrage : Reflets dans un œil d’homme (éditions Actes Sud).

Née à Calgary au Canada, Nancy Huston, qui vit aujourd’hui à Paris, est l’auteur de nombreux romans et essais publiés chez Actes Sud et chez Leméac, parmi lesquels Instruments des ténèbres (1996, prix Goncourt des lycéens et prix du Livre Inter), L’Empreinte de l’ange (1998, grand prix des Lectrices de Elle), Lignes de faille (2006, prix Femina), Passions d’Annie Leclerc (2007), L’Espèce fabulatrice (2008), Infrarouge (2010).

« Féministe, Nancy Huston? Assurément ! Intelligemment aussi, comme en témoigne son nouveau livre, un essai vif, fin, passionnant, nourri de références magistrales, superbement écrit. Détournant fort à propos le titre d’un célèbre roman de l’Américaine Carson McCullers, Reflets dans un oeil d’or (1941), porté à l’écran par John Huston en 1967 – film mémorable avec Marlon Brando et Elizabeth Taylor – , Nancy Huston s’intéresse particulièrement au regard que les hommes portent sur les femmes depuis la nuit des temps et, par conséquent, à l’image d’elles-mêmes qu’ils leur renvoient. L’auteur d’Infrarouge est ainsi convaincue que « les hommes ont une prédisposition innée à désirer les femmes par le regard, et que les femmes se sont toujours complu dans ce regard parce qu’il préparait leur fécondation », comme elle l’écrit dans son avant-propos.
Si son ouvrage a des accents de manifeste, Nancy Huston n’entreprend pas moins une rigoureuse rétrospective du comportement des uns et des autres à l’aune de l’histoire de l’humanité pour, in fine, interroger notre société et analyser le processus qui a façonné la femme contemporaine. Et cette brillante intellectuelle d’attirer notre attention sur les déviances d’un regard notamment générées par la photographie et son utilisation publicitaire ou artistique depuis la fin du XIXe siècle. Convoquant aussi bien Jacques Lacan que l’écrivain québécois (et prostituée) Nelly Arcan, Jean-Paul Sartre (qui évoque longuement le « regard de l’autre » dans L’Être et le Néant) qu’Erasme et Gilles Lipovestky, Shakespeare que Paul Claudel, etc., Nancy Huston met les pieds dans le plat d’un sexisme hypocrite qui ne dit pas son nom mais qui fait des ravages, et dont les femmes se retrouvent les complices involontaires.
Ce livre est admirable, il fera date. » (Delphine Peras, Lire)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Françoise Escarpit

Vendredi 15 juin

18h30

LaHavane.jpgPour son livre La Havane (éditions Elytis).

Françoise Escarpit est née en 1943 à Paris. Depuis 1989, elle a parcouru comme journaliste une grande partie de l’Amérique latine. Correspondante à Cuba et au Mexique, elle a couvert les événements du Chiapas de 1994. Elle a été rédactrice pour de nombreux journaux : Le Monde Diplomatique, L’Humanité, Politis, Sud-Ouest, La Dépêche, France Inter, Proceso, El Financiero, La Jornada…

« Je n’avais pas seize ans. Mes copines adoraient Gilbert Bécaud et moi Luis Mariano. Sur un mur de ma chambre, étaient punaisés, photos, coupures de presse, Haroun Tazieff ou Fidel Castro. Avec le premier, mes parents m’ont refusé l’autorisation d’une expédition à l’Etna. Avec le second, l’épopée des guérilleros de la Sierra Maestra a enthousiasmé ma vie, nourri mon romantisme adolescent puis mes engagements adultes. Je ne savais pas que j’étais déjà allée à Cuba. Je ne savais pas non plus que j’y reviendrais, souvent. J’ignorais aussi que j’enseignerais un jour pour faire aimer la part latino-américaine de ma culture, que les volcans continueraient à soulever en moi une émotion sans fin et que le journalisme serait, finalement, mon métier et La Havane mon premier poste, mon baptême du feu. »

Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot

Samedi 16 juin

11h00

riot-novel.jpgPour leur ouvrage Vive la co-révolution ! (éditions Alternatives).

Docteur en économie, fondatrice du média en ligne Écolo-Info, Anne-Sophie Novel est journaliste indépendante et formatrice.

Intervenant auprès de grandes écoles (HEC, Centrale Paris, ESC, etc….) sur les thématiques de management responsable, Stéphane Riot est le fondateur du collectif NoveTerra.

« Cet ouvrage montre en quoi le phénomène collaboratif influence profondément nos organisations (groupes humains, associations, collectivités, mouvement politique, entreprises, etc.). L’émergence du web participatif facilite la mise en réseau et encourage la transparence des échanges : cette logique imprègne peu à peu notre façon de penser, d’agir, de consommer (mouvement de “consommation collaborative” qui nous incite à covoiturer, cotravailler, “louer citoyen”, etc.), mais aussi d’entreprendre (dépasser la logique de compétition), de militer et de manager. Qualifiée de “radicale” par certains hommes d’affaires américains convaincus de l’urgence de travailler en bonne intelligence pour construire le monde durable de demain, la collaboration peut renouveler nos façons de faire à différents niveaux de la société. En le faisant passer du “moi” au “nous”, la co-révolution donne un autre espace de déploiement concret au développement durable. »

Hommage à Antonio Tabucchi

Mardi 19 juin

18h30

tabucchi.jpgRencontre avec Lise Chapuis, traductrice de quelques œuvres d’Antonio Tabucchi.

« Né en 1943 à Pise, Tabucchi était-il italien, portugais, français ou universellement européen, par les langues qu’il pratiquait et les voyages qu’il effectuait ? L’anecdote raconte qu’arrivé tout jeune à Paris, il tomba sur un livre de Pessoa et qu’il le traduisit, inaugurant ainsi une complicité littéraire qui ne cessa jamais. C’est que l’errance pour ce formidable écrivain n’était pas une simple absence ni le refus de s’attacher aux choses de la vie. Avec Place d’Italie, son premier roman (1975), comme avec ceux qui suivirent et lui conférèrent une place de premier plan parmi les écrivains, Antonio Tabucchi forgea peu à peu une œuvre singulière dans laquelle tous peuvent se reconnaître. » (Gilles Heuré, Télérama)

Antonio Tabucchi est décédé le 25 mars dernier à Lisbonne.

Directrice de la collection Selva selvaggia aux Éditions de l’Arbre vengeur, Lise Chapuis traduit des œuvres littéraires italiennes depuis  plus de vingt ans. Docteur en littérature comparée et enseignante, elle anime également des ateliers de traduction.

Dominique Garras (compagnie Gardel) lira aux côtés de Lise Chapuis des morceaux choisis de l’œuvre de Tabucchi.

Alain Garrigou

Mercredi 20 juin

18h30

garrigou.jpg

À propos de son livre Les secrets de l’isoloir (éditions Le Bord de l’eau).

Professeur de sociologie politique à l’université de Paris Ouest Nanterre La Défense, auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du vote Histoire sociale du suffrage universel 1848-2000 (Points-Seuil, 2002), Alain Garrigou est aussi spécialiste des sondages L’ivresse des sondages (La Découverte, 2006).

« Si la démocratie nous paraît aujourd’hui être un système politique bien « naturel », on oublie trop souvent que les attitudes, les gestes et les manières de penser qui lui sont associés sont le résultat d’apprentissages longs, parfois difficiles et conflictuels. Ainsi, isoler l’électeur pour rendre son vote secret n’avait rien d’évident dans une France qui, malgré l’adoption du suffrage universel en 1848, concevait la fête électorale comme une simple confirmation des élites sociales. Ce n’est qu’après cinq navettes parlementaires entre 1889 et 1914 (soit vingt-cinq années de débats !) que l’isoloir et l’enveloppe furent adoptés. L’isoloir eut le temps d’avoir plusieurs sobriquets : « le confessionnal laïque et obligatoire », « l’alcôve », « la roulotte », « le cabinet » ou encore « le petit local » en référence à la pièce du palais Bourbon destinée à recevoir les parlementaires troublant l’ordre des séances et refusant d’obéir au président. Votes collectifs où un village entier, sortant de l’Église, ne glissait qu’une seule enveloppe, bulletins de couleur glissés sans enveloppe dans un vase sous le regard attentif des principaux propriétaires fonciers… toutes ses pratiques, en usage jusqu’à la fin du XIXe siècle, avaient un même objectif : plébisciter l’ordre social existant. »

Rencontre organisée en partenariat avec la LDH et les Amis du Monde Diplomatique, animée par Michelle Ferriere et Jean Dominique Peyrebrune.

Marc Langlois

Vendredi 22 juin

18h30

langlois.png

Pour son roman À contrecœur (éditions Qui Lit Vit).

Marc Langlois a 38 ans. Il est né et a grandi à Versailles. Il est aujourd’hui responsable de la vente à distance dans une grande entreprise de e-commerce de la région bordelaise.

« C’est l’histoire d’un « jeune ménage ». Parisien. C’est l’histoire d’une vie qui s’étale sur les parvis d’église, autour d’un poulet rôti le dimanche, de fonds communs de placement et de performance…
C’est l’histoire de valeurs familiales ébréchées…
C’est l’histoire de cadres auxquels on avait promis bonheur et réalisation de soi…
Et surtout, c’est l’histoire de non-dits fantomatiques, celle d’un monde désarticulé, peuplé de smartphones et d’expédients, où l’alcool se pose en imparable exutoire.
Et puis, il y a Paul… »

La rencontre sera animée par son éditrice, Martine Drouart-Meys.

Vincent Feltesse

Vendredi 13 juillet

18h00

Autour de son ouvrage : La décennie bordelaise, pour une nouvelle politique urbaine ; entretiens avec Jean Viard (éditions de l’Aube).

« La croissance urbaine, la métropolisation, ne sont pas des menaces. Elles sont une chance, une bonne nouvelle, une opportunité qu’il faut saisir. La métropolisation, c’est l’espoir d’une offre urbaine plus riche et plus variée, de services plus nombreux et accessibles à tous, d’une plus grande ouverture sur le monde. Les villes d’aujourd’hui ne sont pas des excroissances monstrueuses greffées sur une nature idyllique qu’elles défigureraient. Elles sont le lieu de vie de l’immense majorité de la population. Elles sont le moteur de la croissance, le creuset de la nation, le cœur battant du pays. Elles ne désertifient pas la France, au contraire : leur dynamisme profite à tout le territoire. Le pays va bien quand ses villes vont bien, et c’est pour ça qu’il est important d’avoir une politique urbaine ambitieuse, conduite à l’échelle métropolitaine.
C’est précisément ce qu’on essaie de faire à Bordeaux. Accompagner la croissance rapide de ce territoire à l’attractivité retrouvée, et faire en sorte qu’elle profite à tous. Bâtir de nouveaux logements, créer de nouveaux quartiers pour empêcher l’étalement urbain et mettre un terme à la relégation des ménages modestes, des familles, aux marges de l’agglomération, loin des emplois et des services. Préserver les 50 % d’espaces verts qui composent le territoire de la Cub, et mettre la nature à la portée de tous. Utiliser tout le potentiel des nouvelles technologies pour faire une ville plus souple, plus fluide, plus « intelligente ». Rassembler les énergies pour que tous – habitants, associations, syndicats, entreprises… – travaillent ensemble à donner naissance à ce nouvel « écosystème » métropolitain. Tels sont les grands axes du projet que la Cub porte pour la métropole bordelaise et que je développe dans mon livre… Puisse le lecteur en sortir un peu moins suspicieux à l’égard des villes, et un peu plus confiant dans l’avenir. Ce livre alors aura atteint son but ! »

Maire de Blanquefort de 2001 à 2012, Vincent Feltesse est président de la Communauté urbaine de Bordeaux depuis 2007. Il vient de faire son entrée à l’Assemblée Nationale.

Rencontre débat avec Marc Lajugie (La Mémoire de Bordeaux) et Philippe Plisson (député de la 11e circonscription de la Gironde).

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 11 septembre

18h00

richelle.jpgJean-Luc Richelle pour son ouvrage : Une ville socioculturelle ? Animation médiatrice et politique jeunesse à Bordeaux 1963-2008 (Carrières Sociales éditions)

« L’enjeu d’une animation qui fait vivre une ville socioculturelle est celui d’une émancipation sociale qui repose sur une autonomisation des citoyens au sein d’espaces publics critiques. À l’opposé une animation qui entretient une adaptation sociale, comme seul effet d’une régulation sociale, repose sur la neutralisation d’une urbanité de confrontation et des rapports sociaux sous jacents. Le défi de la constitution d’une ville socioculturelle conduit les acteurs urbains, qui peuvent y contribuer, à de tels choix. Bordeaux est à la fois une ville romantique par les sociabilités que ses quartiers abrite, une ville éclatée par des inégalités socio spatiales qui la traversent et ne devient une ville socioculturelle que si ses aménageurs et ses acteurs qui la transforment et « l’habitent », pas seulement ses résidants, s’y emploient. Par une approche de la dimension spatiale de l’animation des jeunes relevant de la géographie urbaine et sociale, l’auteur déplie dans sa recherche la question du sens que les acteurs de la ville veulent donner à la vie sociale. »

Jean-Luc Richelle est maître de conférences en géographie sociale et dirige le département Carrières sociales de l’IUT Michel de Montaigne – Bordeaux 3.

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Franck Lafossas

Jeudi 13 septembre

18h00

marquet.jpgConférence autour de l’ouvrage : Adrien Marquet : secrets et souvenirs (éditions Dossiers d’Aquitaine)
Né en 1950, poète, passionné d’histoire contemporaine et de culture romaine, Franck Lafossas est magistrat à la cour d’appel.

« C’est une valise comme on n’en fait plus. Sans roulettes et tout en angles droits. Son cuir de pécari est marqué de taches d’humidité, signes d’un séjour prolongé dans un lieu retiré. De fait, elle a été extraite il y a quatre ans du capharnaüm qu’était devenu le grenier de Robert Ducos-Ader, avocat et professeur de droit bordelais, aujourd’hui décédé.
Benoît Ducos-Ader, son fils, et Fabien, son petit-fils, tous deux également avocats sur la place bordelaise, ont tout de suite compris de quoi il retournait. C’était la valise des papiers et objets intimes d’Adrien Marquet, le prédécesseur de Jacques Chaban-Delmas à la mairie de Bordeaux (de 1925 à 1944).
Marquet a tout pour passionner les historiens. Initiateur de plusieurs monuments renommés de la ville à l’époque Art déco (la Bourse du travail, le stade du parc de Lescure, la piscine Judaïque…), il a été aussi ministre de l’Intérieur du maréchal Pétain après avoir appartenu au Cartel des gauches et à la SFIO. Condamné à dix ans d’indignité nationale en 1948, puis gracié cinq ans plus tard, il termina sa vie en campagne électorale, foudroyé le 3 avril 1955 par une crise cardiaque sur la scène de l’Athénée municipal au cœur de la ville. Celle-ci ne lui organisa pas moins des obsèques grandioses… » (Hervé Mathurin, Sud-Ouest)

Dialogue avec Benoît Ducos-Ader, rencontre animée par André Desforges.

Jean-Pierre Rouillon

Vendredi 14 septembre

20h00

rouillon.jpgPour son livre Les autistes doivent-ils nous écouter ou devons-nous les entendre ? publié aux éditions du Losange.

« Ouvrage bienvenu dans le contexte actuel en France où le débat sur l’autisme fait rage et la psychanalyse est attaquée de toutes parts. Mais c’est d’abord le témoignage d’une clinique de la rencontre avec le sujet. Clinique du respect, de l’invention, de la singularité. Singularité du côté des enfants, des adolescents; singularité aussi du côté des intervenants et c’est dans la rencontre que peut naître autre chose, un autre rapport à l’Autre et au monde… » (Catherine Heule)

« Si l’autisme reste pour celui qui fait la rencontre d’êtres parlants qui en sont affectés, une énigme, le terme même d’autisme est un paradigme de la façon dont la question du mental est traitée dans nos sociétés modernes.
C’est en effet, à partir de la question de l’autisme, que la notion de maladie mentale, pour ce qui concerne les enfants, est devenue obsolète, qu’elle a laissé progressivement la place à la dimension du handicap. Le handicap qui trouve sa cause hypothétique dans les profondeurs du corps, entre neurones et gènes, vient nommer un déficit, un dysfonctionnement qu’il s’agit de compenser par la voie d’apprentissages permettant à l’autiste d’accéder à l’autonomie, ce qui est un comble pour celui qu’on définit comme en retrait de tout lien social.
Dès son plus jeune âge, il s’agit de donner un diagnostic à ses troubles, il s’agit de le stimuler, de le soumettre à des apprentissages afin qu’il sorte de son monde, afin qu’il puisse vivre dans le nôtre en se sentant utile. On devine qu’il s’agit là d’une tâche infinie qui laisse peu de repos aux différents protagonistes de cette aventure qui se décline en livres, reportages et témoignages… » (Jean-Pierre Rouillon)

Jean-Pierre Rouillon est psychanalyste à Clermont-Ferrand, membre de l’École de la Cause freudienne, directeur du Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette.

Rencontre organisée par l’Association de la Cause freudienne – Aquitania et animée par Philippe Lacadée et Daniel Roy.

Ron Carlson

Vendredi 21 septembre

18h30

carlson.jpgPour son livre : Cinq ciels (éditions Gallmeister).

Au cœur de l’Idaho et des montagnes Rocheuses, trois hommes se trouvent réunis pour réaliser une étrange construction au-dessus d’un canyon. Chacun est muré dans son propre isolement et tente de fuir son passé Il y a d’abord Arthur Key, colosse taciturne qui a subitement quitté Los Angeles, puis le jeune et indolent Ronnie Panelli, petit voleur à la tire. Tous deux ont été embauchés à la hâte par Darwin Gallegos, lui-même en colère contre Dieu et les hommes après le décès accidentel de sa femme. Sur le site grandiose de ce chantier suspendu entre ciel et terre, une amitié profonde va se tisser entre les trois hommes qui se libèrent peu à peu de leurs obsessions, tandis qu’une ombre funeste plane sur le projet.
À travers une prose lyrique et envoûtante, Ron Carlson impose avec Cinq ciels son incroyable talent à mettre en scène des destins brisés dans des décors éblouissants.

Ron Carlson est né en 1947, en Utah. Il est l’auteur de plusieurs recueils de nouvelles et de quatre romans qui ont reçu de nombreuses distinctions aux États-Unis. Il enseigne la littérature à l’Université de Californie, à Irvine, et vit à Huntington Beach.
Les éditions Gallmeister ont déjà publié en 2011 son roman Le Signal, paru en 2009 aux U.S.A.

Rencontre animée par Bernard Daguerre, avec la participation d’Olivier Gallmeister.

Jean-François Lhérété

Mardi 25 septembre

18h30

couv Eleonore.jpg

Pour son livre : Éléonore ou les menus plaisirs (éditions Confluences).

Agrégé d’histoire, Jean-François Lhérété est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La France en recomposition (Gallimard, 2006).

« L’idée de convoler n’était pas venue spontanément à l’esprit d’Arthur Croquignol du Failly. Sa condition de célibataire lui convenait à merveille ; pas un instant de sa banale existence l’idée de troquer la tranquillité dont il jouissait contre les piètres vicissitudes de la vie familiale ne l’avait effleuré.
Arthur se trouvait le dernier rejeton d’une famille de la petite bourgeoisie périgourdine dont l’aïeul, Aldebert Croquignol, marchand de bétail enrichi pendant la Révolution, avait ajouté à son patronyme pour faire plus chic le nom de la terre du Failly dont il avait fait l’acquisition. Bien avant son baccalauréat, qu’il réussit de justesse à sa quatrième tentative, le jeune Croquignol s’était résolu à vouer son existence et par la même occasion la haine que lui inspiraient ses semblables à la défense de l’ordre public, des bonnes moeurs et de la propriété. Il s’était dirigé vers l’état de magistrat comme d’autres se sentent convoqués au service de Dieu. Après s’être fait remarquer dès le début de sa carrière au sein d’obscures juridictions par l’implacable sévérité de ses verdicts, il s’appliquait depuis qu’il était devenu procureur dans sa ville natale à traquer sans relâche escrocs et assassins, quitte à faire condamner plus souvent que de raison des braves gens qui n’étaient ni l’un ni l’autre.
L’exercice de ce sacerdoce répondait assez exactement à ce qu’il attendait de la vie. A quarante-sept ans – il en paraissait à peine vingt de plus – Arthur avait trouvé dans l’exercice impitoyable du droit pénal une félicité, malheureusement tempérée par un caractère chagrin, que tant d’autres cherchent confusément dans des voies saugrenues sans jamais la rencontrer. » (extrait)

Yassaman Montazami

Vendredi 28 septembre

18h30

Pour son livre : Le Meilleur des jours (éditions Sabine Wespieser).

Yassaman Montazami est née à Téhéran en 1971 et vit en France depuis 1974. Docteur en psychologie, elle a travaillé de nombreuses années auprès de réfugiés politiques et a enseigné à l’université Paris VII. Elle exerce actuellement en milieu hospitalier. Le Meilleur des jours est son premier roman.

« Aux premiers jours de l’été 2006, mon père quitta Téhéran pour Paris afin de faire renouveler son titre de résident en France, qui arrivait à expiration. Comme je m’étais étonnée qu’il entreprenne pareille démarche, dont l’utilité m’échappait, étant donné qu’il était retourné vivre en Iran six ans plus tôt, il m’avait répondu que ce document lui épargnerait pendant les dix années de sa validité les tracasseries administratives d’une demande de visa chaque fois qu’il voudrait nous rendre visite, à mon frère et à moi. Il se projetait dans l’avenir. Il ignorait qu’il n’en avait plus.
La veille de sa venue, alors allongée sur le divan de mon psychanalyste, je laissai tout à coup échapper une phrase incongrue, qui me surprit moi-même, comme si une autre personne l’avait prononcée : « Quelqu’un va mourir. » Un temps s’écoula, durant lequel je me demandai qui pourrait bien être appelé à disparaître, quand soudain je m’entendis articuler : « Cette personne, c’est mon père. » La séance touchant à son terme, ce fut sur ces derniers mots que je quittai mon psychanalyste. En raison des vacances, nous ne devions plus nous revoir avant plusieurs semaines.
Le lendemain, quelques heures après qu’il avait poussé la porte de chez elle, ma mère me téléphonait : « Behrouz va mal », me dit-elle. Il souffrait de douleurs abdominales atroces. Le médecin venait de lui prescrire des calmants, mais il fallait selon lui procéder à des examens plus approfondis. « Viens vite ! » ajouta ma mère… » (extrait)

« C’est pour garder en vie le souvenir de son père, emporté prématurément par la maladie que Yassaman Montazami a écrit ce bref roman, hommage mélancolique au « meilleur des jours« , traduction du prénom persan, Behrouz, que portait son père et qui coiffe son livre… Un premier roman percutant, délicat. »  (Catherine Simon, Le Monde)

Rencontre animée par Pierre Mazet.

Hommage à Solange Faladé

Vendredi 5 octobre

18h30

Rencontre avec Emmanuel Koerner et Marie-Lise Lauth autour des séminaires de Solange Faladé et notamment : Autour de la chose (éditions Economica).
Solange Faladé, décédée en 2004, a suivi et accompagné Lacan tout au long de son chemin et à toutes les étapes de son enseignement. En instituant l’École freudienne à la demande de certains de ses élèves, elle s’est efforcée d’engager le travail analytique dans les voies indiquées par Lacan après la dissolution de l’École freudienne de Paris.

Après Clinique des névroses (séminaires 1991-1993, parus en 2003) et Le moi et la question du sujet (séminaire 1988-1989, paru en 2008), voici un nouveau séminaire de Solange Faladé porté à la publication. Autour de la Chose vient à la suite de l’enseignement fondamental de Clinique des névroses, et en constitue l’aboutissement. Une forme nouvelle et originale de clinique y est présentée : la « clinique de la Chose ».

Cette clinique est initiée dès les premiers écrits de Freud. Celui-ci, désignant par das Ding la place vide laissée par le tout premier « objet perdu », la mère, en fait une clé pour saisir la naissance et la structure des pathologies. Dégagée dans ses fondements par Lacan, la clinique de la Chose est ici développée dans sa richesse concrète pour la pratique analytique, éclairant également d’une lumière nouvelle certaines pratiques collectives ou certains évènements politiques contemporains. Solange Faladé en use aussi pour mieux faire apparaître la trajectoire de l’enseignement de Lacan.

En partenariat avec l’École Freudienne, la rencontre sera animé par Emmanuel Koerner et Marie-Lise Lauth.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 9 octobre

18h00

François Hulbert, géographe Professeur émérite de l’université Paul Verlaine de Metz et de l’université Laval à Québec, pour son ouvrage : En finir avec l’organisation centralisée du territoire (éditions l’Harmattan)

Cet essai pointe les contradictions et les paradoxes des politiques françaises qui, depuis les années 1960, évoquent la décentralisation tout en continuant à organiser de façon centralisée le territoire. Il propose une reconstruction géopolitique du territoire à tous les échelons, de la commune à la région, donnant à celle-ci un véritable pouvoir dans un nouvel équilibre des forces avec Paris.

 Rencontre animée par Pierre-Yves Saillant.

www.ades.cnrs.fr

Hommage à Ludovic Massé

Vendredi 12 octobre

18h30

autour de son ouvrage : Pip et la liberté (éditions Pierre Mainard).

Ludovic Massé a longtemps travaillé ce conte parabolique, conçu en 1939, qui, sous le masque des animaux, dit la vérité des hommes et de leur histoire.
Pip, un jeune coq, n’a que trois mois mais sans doute son expérience est-elle suffisante pour qu’il « pense à sa condition de poule » avec « lucidité » et « force ». Il interroge les animaux autour de lui, et surtout Le Commandant, coq encore dominateur mais qui pressent la fin de son règne. Enfin sa décision est prise : il faut tenter la liberté et, pour y parvenir, « s’associer ». Une profonde tendresse servie par un humour caustique, souvent cruel et drôle, apporte à ce voyage une dimension universelle, incitant à la connaissance approfondie de l’œuvre de Ludovic Massé, humaniste autant que réfractaire.

En partenariat avec le festival Lettres du Monde, la rencontre sera animée par Hyacinthe Carrera.

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Ladan Eftekhari

Samedi 13 octobre

11h00

pour son ouvrage : Bomtempo (1775-1842) Un compositeur au sein de la mouvance romantique (éditions l’Harmattan).

Ladan Eftekhari  est née à Téhéran. Elle a fait ses études supérieures à l’université Paris VIII (Saint-Denis) et obtenu le doctorat en Esthétique, science et technologie des arts, spécialité musique. Depuis 1998, elle est chercheuse au Centre d’études sociologiques et esthétiques musicales (CESEM) à l’Université Nouvelle de Lisbonne. Le compositeur portugais, João Domingos Bomtempo (1775-1842), pianiste virtuose, est le premier symphoniste portugais. Il fonde le conservatoire de musique au Portugal en 1835.

« Le compositeur portugais João Domingos Bomtempo se révèle virtuose dans l’effervescence culturelle des années 1800 à Paris ; dix ans plus tard il connaît les mêmes succès à Londres. Son œuvre comprend des sonates, des variations, plusieurs symphonies, des concertos et de la musique de chambre. Il est aussi compositeur d’un Requiem à la mémoire de Camões, le grand poète épique portugais. Bomtempo est par ailleurs l’un des instigateurs de la culture au lendemain de la révolution portugaise de 1820 ; fondateur du conservatoire de musique, il laïcise l’enseignement musical au Portugal. Il est en fait l’annonciateur de la modernité au Portugal.»

En partenariat avec l’association Polifonia Éliane Lavail et le Rocher de Palmer, la rencontre sera animée par Éliane Lavail et Bernard Causse.

 

François Garcia

Jeudi 18 octobre

18h30

autour de ses ouvrages : Jour de marché (éditions Liana Lévi), Bleu ciel et or, cravate noire et Federico ! Federico ! (éditions Verdier)

Dans le civil, François Garcia est médecin. Il a aussi été torero. Soigner et combattre, il n’y a pas de meilleure école de la littérature. La preuve…

« Bordeaux, années 1950. En ce temps-là, le ventre de la ville était son cœur. Battant aux convulsions du monde, livrant un écho assourdi entre les étals. Le marché des Capucins, c’était une fin en soi, une gare de triage pour les voyageurs que l’Histoire jetait sur les rivages de l’exil. La Garonne vous avait là parfois des airs de Méditerranée et les champs d’oliviers étaient les palimpsestes du cours de l’Yser. Au sein de la cité assoupie, une humanité véritable, bruyante, dissipée, jouait un magnifique théâtre d’ombres et de lumières.
Du moins, aime-t-on à le croire. Puisque la vérité sort toujours de la bouche des enfants, surtout lorsque ceux-ci se réinventent en romanciers. François Garcia est celui-là, fils d’épiciers espagnols, aujourd’hui médecin après avoir fait un détour par la poésie et les taureaux (qu’il n’a, ni l’une ni les autres, jamais vraiment quittés). En 2005, avec Jours de marché, coup d’essai et de maître romanesque, il sortit ce petit monde, le sien, la communauté espagnole à Bordeaux, de la gangue vulgaire de pittoresque dans laquelle elle était jusqu’alors complaisamment maintenue. Le livre eut le succès qu’il méritait et démontra l’importance de cette « réhabilitation » morale et tardive. Il y revient aujourd’hui avec son troisième roman, celui de la maturité.
Près de vingt ans ont passé depuis l’histoire de Jours de marché, dont ce Federico ! Federico ! ne constitue en aucun cas une suite, mais s’inscrit dans une dynamique narrative et littéraire proche. On retrouvera donc la famille Lorca (dont le nom est sans doute un clin d’œil de reconnaissance du caractère autobiographique. Garcia, Lorca…), son magasin, ses clients, la folie douce du quartier, le tout vu par le regard moins naïf qu’on ne pourrait le penser de Federico, l’enfant de sept ou huit ans de la famille. On découvre surtout deux jeunes hommes, Karim et Maxime, deux faces d’une même pièce de monnaie. Karim est algérien, chassé de son pays par la violence d’un frère aîné qui se trompe de colère ; Maxime, un étudiant anticolonialiste bientôt appelé sur le théâtre des opérations. Les « événements » d’Algérie font peser sur tout et chacun, sur chaque conscience aussi, comme un sombre pressentiment de désastre. Quelques personnages, comme surgis d’un fond de scène, errent dans la ville à la recherche d’une cause, d’un amour, d’un destin. Et pendant ce temps, un pays tout entier, le nôtre, bascule vers une modernité introuvable, faite de téléviseurs, de Citroën DS ou des exploits de Raymond Kopa et André Darrigade…
La belle réussite de François Garcia est de parvenir toujours à déjouer les pièges qu’il s’est lui-même tendus. Et surtout l’un d’entre eux, qui veut que les bons sentiments ne fassent pas de bonne littérature. Confrontant de manière très troublante deux immigrations, espagnole et algérienne, Federico ! Federico ! ne prêche pas. Et s’il parvient à éviter ce péché mortel, c’est par la grâce de son écriture, d’une oralité très travaillée, sans équivalent dans le paysage littéraire contemporain et qui dans ses meilleurs moments rappelle le Cabrera Infante de Trois tristes tigres… » (Olivier Mony, Sud-Ouest)

La rencontre sera animée par Philippe Baudorre.

Carme Riera

Vendredi 19 octobre

18h30

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pour son ouvrage : Vers l’azur infini (éditions Autrement ).

Née en 1948 à Palma de Majorque, Carme Riera a été professeur titulaire de littérature espagnole à l’université autonome de Barcelone. Élue cette année à la Real Academia de la Lengua, elle est l’auteur d’une œuvre très importante qui compte plusieurs recueils de poésie et de nouvelles, des romans, des études littéraires.

« Carme Riera retrace le parcours de ces juifs convertis de force au catholicisme à la fin du XVIIe sur l’île de Majorque. L’histoire de ces familles entières qui ont continué secrètement de respecter leurs croyances, d’adorer leur Dieu, avec un unique rêve en tête : celui de s’enfuir vers le port libre de Livourne. Depuis longtemps déjà ces hommes et ces femmes rêvaient de s’enfuir, mais après la découverte d’une lettre de délation, ils sont plus que tout déterminés à quitter l’île pour fuir l’Inquisition. Cependant, ils ne peuvent le faire seuls : ils ont besoin de l’aide d’un capitaine de bateau et de son équipage, aussi bien que de leur foi. Lorsqu’enfin un capitaine accepte d’emmener vers Livourne un échantillon de cette communauté juive majorquine, la tempête ne fait qu’empirer et le vent souffler dans le sens opposé à leur liberté. Leur dieu les aurait-il abandonnés ?  » (Le Salon Littéraire)

En partenariat avec le festival Lettres du Monde, la rencontre sera animée par Maïalen Lafite, professeur à l’université de Bordeaux.

www.lettresdumonde.com

Jean-Marc Borello

Jeudi 25 octobre

18h30

Pour l’ouvrage L’entreprise du XXIe siècle sera sociale (ou ne sera pas) publié par les éditions Rue de l’échiquier, co-écrit avec François Bottollier-Depois et Nicolas Hazard.

Éducateur de prévention, membre du cabinet de Gaston Deferre, responsable des bars de nuit du Groupe Régine, Jean-Marc Borello est le fondateur du Groupe SOS dont il est aujourd’hui directeur général.

Le Groupe SOS compte près de 10.000 salariés au sein de 283 établissements et services présents en France métropolitaine, en Guyane, à Mayotte et à la Réunion. Il gère à la fois des organismes de lutte contre la toxicomanie, d’accueil de SDF, des crèches, mais aussi des entreprises d’insertion, des hôpitaux, des entreprises du commerce équitable…

Jean-Marc Borello est président du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves).

 » Un manifeste pour un entrepreneuriat social décomplexé ; une méthode pour dépasser la logique du profit à court terme, au bénéfice de l’homme et de son environnement. Forts de l’expérience réussie du Groupe SOS, les auteurs mettent en évidence l’intérêt du modèle que constitue l’entreprise sociale sur les plans entrepreneurial, financier, managérial et stratégique au-delà de la question des valeurs qui peuvent être partagées par ses parties prenantes. En faisant de l’invention de dispositifs utiles à l’individu comme à la société son objectif prioritaire, l’entreprise sociale devient le moyen de faire converger l’économie de marché, le secteur public et l’économie sociale et solidaire. Les auteurs décrivent également les conditions de développement de l’entreprise sociale, en jetant les bases des réformes économiques et politiques à entreprendre. »

Le débat sera animé par Bernard Broustet.

Frédéric Schiffter

Vendredi 26 octobre

18h30

Pour son livre La beauté (éditions Autrement).

Frédéric Schiffter a passé sa jeunesse à Biarritz où il vit encore. Auteur de nombreux ouvrages, en particulier chez Flammarion en 2006 Le philosophe sans qualités – c’est ainsi qu’il aime à se définir -, il a reçu le prix Décembre 2010 pour sa Philosophie sentimentale (Flammarion, 2010).

« Frédéric Schiffter fait surtout du surf quand il n’est pas professeur de philosophie. Il s’agit, en fait, d’un merveilleux nihiliste balnéaire qui refuse tous les dogmatismes. Il s’est longtemps targué d’être « l’essayiste le moins lu de France » à l’époque où il publiait son Contre Debord (PUF, 2004), ses Pensées d’un philosophe sous Prozac (Milan, 2002) ou encore ses réflexions Sur le Blabla et le Chichi des philosophes(PUF, 2002). En 2010, le prix Décembre s’est chargé de le contredire en le couronnant pour Philosophie sentimentale. Son dernier livre, La beauté, sous titré « Une éducation esthétique » est une introduction idéale à l’œuvre de ce dilettante au sourire aimable, désespéré et d’une extrême civilisation.

Il y a une méthode Schiffter pour traiter des grandes questions. Elle consiste à cacher une extrême érudition, une armature théorique très solide sous les apparences de la plus charmante des conversations et de variations autobiographiques sur le flirt, la cinéphilie, les après-midi de lecture, les automnes à Biarritz. D’une certaine manière, la beauté est déjà dans cette méthode. Un livre philosophique sur la beauté est en effet rarement beau. Le philosophe universitaire, espèce honnie par Schiffter comme l’est aussi le philosophe médiatique qui confond la pensée et le développement personnel, appartient à ce genre de pervers qui, lorsqu’ils voient une jolie fille s’exclament : « Tu as vu cet admirable squelette, ce crâne ! Tu auras beau dire, les brachycéphales, c’est tout de même quelque chose !… » (Jérôme Leroy, causeur.fr).

Débat animé par Bertrand Millagou.

Les Géo-Mardis d’ADES : Hervé Le Bras

Mardi 6 novembre

18h00

La rencontre se déroulera en l’absence d’Hervé Le Bras, indisponible ce jour.

Pour son ouvrage : L’invention de l’immigré (éditions de l’Aube).

Né en 1943 à Paris, Hervé Le Bras est à la fois démographe, historien et mathématicien. Ancien élève de l’École Polytechnique, il est directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) depuis 1980, directeur du laboratoire de démographie historique (EHESS/CNRS) (1987-2007), Fellow de Churchill college à Cambridge depuis 2002, directeur de recherches à l’Institut National d’Études Démographiques (INED) depuis 1975, puis émérite depuis 2008, et directeur de séminaire à l’ENA (2009-10).

Il est l’auteur de très nombreux ouvrages dont : Marianne et les lapins (Orban, 1992), Le Sol et le Sang (1994, puis l’Aube, 2007), Les Limites de la planète (Flammarion, 1992), et Vie et mort de la population mondiale (Le Pommier, 2009).

« Comment naît la crainte récurrente de l’immigration perçue comme une invasion ? Comment intègre-t-on, ou plus exactement, comment assimile-t-on des étrangers ? Et quels étrangers ? Pourquoi l’attitude vis-à-vis du sol et du sang, et donc la conception de l’appartenance nationale, a-t-elle été modifiée ? Cet ouvrage intègre et élargit le propos du Sol et du Sang, qu’André Burguière qualifia de « petit essai plein de verve » dans le Nouvel Observateur, et qui était, pour Le Canard enchaîné, un texte « stimulant qui invite à repenser sérieusement la nationalité. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant et Denis Retaillé.

 

Elsa Osorio

Jeudi 8 novembre

18h30

capi.jpgAutour de son ouvrage La Capitana (éditions Métailié).

Elsa Osorio, romancière, biographe, nouvelliste et scénariste pour le cinéma et la télévision, est née à Buenos Aires en 1953. Elle partage sa vie entre Buenos Aires, Paris et Madrid où elle a animé des ateliers d’écriture et de communication. Elle a publié de nombreuses œuvres en Argentine et en France, Tango (Métailié, 2007) et Sept nuits d’insomnie (Métailié, 2010). Elle est lauréate de plusieurs prix dans son pays natal, dont le Prix National de Littérature pour son roman sur la dictature argentine, Luz ou le temps sauvage (traduit avec succès dans plusieurs pays européens, en France aux éditions Métailié en 2000), le Prix Amnesty International, le Prix du meilleur scénario de comédie et le Prix du Journalisme d’humour.

Il y a des vies qui sont des romans qu’aucun romancier n’oserait écrire par crainte d’être taxé d’invraisemblance. Mika, la Capitana d’Elsa Osorio, semble avoir eu l’habitude de se trouver à l’épicentre des convulsions qui ont secoué le monde contemporain depuis les années 30.

Mika, Micaela Feldman de Etchebéhère (1902-1992), la Capitana, a réellement vécu en Patagonie et en Europe et a tenu toute sa vie des carnets de notes. À partir de ces notes, des rencontres avec les gens qui l’ont connue, des recoupements de l’Histoire, Elsa Osorio transforme ce qui pourrait n’être qu’une biographie en littérature. Mika a appartenu à cette génération qui a toujours lutté pour l’égalité, la justice et la liberté à Paris, à Berlin, puis dans les milices du Poum durant la guerre civile en Espagne.

Dans des circonstances dramatiques, elle, qui ne sait rien des armes et des stratégies militaires, se retrouve à la tête d’une milice. Son charisme, son intelligence des autres, sa façon de prendre les bonnes décisions la rendent indispensable et ce sont les miliciens eux-mêmes qui la nomment capitaine. Poursuivie par les fascistes, persécutée par le stalinien, harcelée par un agent de la Guépéou, emprisonnée, elle sera sauvée par les hommes qu’elle a commandés. Elle a fini sa vie d’inlassable militante à Paris en 1992. Elsa Osorio, portée par ce personnage hors du commun, écrit un roman d’amour passionné et une quête intellectuelle exigeante en mettant en œuvre tout son savoir-faire littéraire pour combler les trous de l’Histoire.

Rencontre animée par Claude Chambard.

Présentation de la revue L’en-je lacanien

Samedi 10 novembre

11h30

 Rencontre avec Michel Bousseyroux, Anne-Marie Combres,  Albert Nguyên et Didier Castanet,

animée par Philippe Madet.

« L’en-je lacanien est une revue qui se situe dans l’orientation des Forums du Champ lacanien. Pour un psychanalyste, il n’existe pas d’opposition entre la théorie et la pratique. Les concepts de la psychanalyse ne prennent leur relief qu’à la lumière de l’expérience de la cure, dans la singularité et à un moment bien précis de la cure. L’en-je lacanien propose, un lieu de publication où la confrontation des élaborations de la clinique au bénéfice de la théorie serait possible. Cette revue se veut aussi être un lieu de rencontre, d’échange, d’avancée entre psychanalystes, mais aussi avec d’autres champs et d’autres langues. »

La dix-huitième livraison de la revue, est intitulée : Borderline : démarcation de la psychose.

« Borderline : en anglais, ligne de démarcation. Qu’est-ce qui démarque la psychose de la névrose et de la perversion, la forclusion du refoulement et du démenti ? La réponse à ces questions de structure a été renouvelée chez Lacan à partir de son approche borroméenne, en particulier avec les nouveaux concepts de suppléance et de fonction de nomination. Par delà le cas de Joyce le symptôme, des cas comme celui de l’Homme aux loups, de Kurt Gödel, de Georg Cantor, d’Antonin Artaud (et d’autres), pour lesquels ce n’est pas la nomination par le symptôme qui supplée, peuvent être ainsi relus. »

Gérard Mordillat

Mardi 13 novembre

18h30

 Pour son roman : Ce que savait Jennie (éditions Calmann-Lévy).

Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste. Il a publié, entre autres, Vive la sociale ! (Mazarine, 1981), À quoi pense Walter ? (Calmann-Lévy, 1987), L’attraction universelle (Calmann-Lévy, 1990), Corpus Christi, enquête sur les Évangiles (Mille et une nuits / Arte, 1997), Les Vivants et les Morts (Calmann-Lévy, 2005), Le linceul du vieux monde (Le Temps qu’il fait, 2011).

Il est le réalisateur d’une vingtaine de films dont Billy Ze Kick et les séries documentaires L’origine du christianisme et L’Apocalypse.

« Jennie a treize ans. Dans le poussiéreux jardin de la maison familiale, elle s’occupe de sa petite sœur Malorie pendant que les adultes picolent à la santé du beau-père, qui fête ses 40 ans et la reluque dans la salle de bains. Jennie, trois ans plus tard, balade deux nouveaux bébés dans une voiture attachée à son scooter et jure de ne les quitter jamais. Jennie, à 26 ans, a connu toutes les institutions pour adolescence difficile, tous les métiers et tous les hommes. Elle ne se déplace jamais sans son exemplaire de Ce que savait Maisie d’Henry James, cherche coûte que coûte à emmener ses petits à Étretat et rencontre Quincy, dont la mère, après avoir été licenciée, s’est suicidée en laissant à ses patrons un mot : « Demandez-moi pardon. »

On avait quitté Gérard Mordillat, romancier, réalisateur et compagnon de l’émission littéraire Des Papous dans la tête, sur une trilogie du combat syndical (Les vivants et les morts, Notre part des ténèbres et Rouge dans la brume). On le retrouve, toujours résolument engagé, dans un roman étonnant, qui, sous ses dehors naturalistes, a des allures de conte philosophique. Il n’y a certes pas dans Ce que savait Jennie de lutte organisée contre un ennemi repérable, de principes idéologiques ou de rêve de grand soir. À la place : une héroïne, pareille à cette « Maisie » dont le destin chez Henry James est « de voir beaucoup plus de choses qu’elle n’en peut tout d’abord comprendre, mais aussi, dès le début, de comprendre bien plus que toute autre petite fille n’a jamais compris avec elle ». Une Candide au féminin mais armée d’un poing américain, qui dans un monde où la mort rôde boit d’un trait tout l’amour comme toute la haine. » (Marion Cocquet, Le Point)

Philippe Corcuff

Vendredi 16 novembre

19h30

À propos de la parution de ses ouvrages :  La gauche est-elle en état de mort cérébrale ? et  Marx XXIe siècle : textes commentés (éditions Textuel).

Philippe Corcuff est maître de conférences de science politique à l’Institut d’études politiques de Lyon. Il mène des recherches au carrefour de la sociologie critique et de la philosophie politique. Cofondateur de l’Université populaire de Lyon et de l’Université critique et citoyenne de Nîmes, il est aussi membre d’Attac, du NPA et du syndicat SUD Éducation. Il est notamment l’auteur aux éditions Textuel de B.A.-BA philosophique de la politique (2011) et Bourdieu autrement (2003), ainsi que le co-auteur de Politiques de l’individualisme (2005). En juin 2012, il a publié Où est passée la critique sociale ? Penser le global au croisement des savoirs aux éditions La Découverte. Il dirige la Collection Petite Encyclopédie Critique avec Lilian Mathieu.

« Les partis politiques ont de moins en moins de rapports pour se vivifier avec les mouvements sociaux – cela interrogerait l’hégémonie de la vision technocratique – ou avec les intellectuels critiques. Quand ils sont en quête d’idées, ils choisissent soit des technocrates supposés être spécialistes de tel ou tel domaine, soit les intellectuels médiatiques, c’est-à-dire ceux qui parlent de tout avec aplomb sans savoir grand-chose sur rien. Les universités populaires alternatives constituent des expériences intéressantes, mais se présentent plus comme des lieux de diffusion de ressources critiques que d’élaboration. Les groupes comme le conseil scientifique d’Attac et la fondation Copernic fournissent de la contre-expertise utile face aux scénarios technocratiques, mais ils risquent ce faisant de rester prisonniers d’une vision segmentée des choses…

Je rêve de clubs où pourraient dialoguer des militants des mouvements sociaux, des chercheurs, des gens présents dans les organisations politiques et dans les milieux artistiques – et où pourraient se développer des idées renouvelées à partir d’un rapport critique aux traditions héritées…

Contrairement à l’Allemagne et aux États-Unis, la gauche en France manque de culture expérimentale. C’est lié à la valorisation de la politique comme combat (ceux qui pensent que la politique, c’est avant tout d’avoir des couilles présidentielles ou révolutionnaires) et au centralisme étatique. On essaye moins ici et maintenant d’autres façons de vivre, de travailler, de décider, de penser… Il y a quelques expériences comme Lip et après on passe beaucoup de temps à en parler. Plutôt que de s’enfoncer dans la déploration et le ressentiment de “la pensée Monde diplo’” (“c’est la faute à l’individualisme, aux médias, à Bilderberg, à la Trilatérale…”), il faudrait se lancer dans l’aventure d’autres pratiques sociales, politiques et intellectuelles. On me dit : “Tes histoires d’expérimentation, c’est bon pour les bobos.” Mais les gens qui ont fait émerger les idées de conscience de classe et de mouvement ouvrier entre 1830 et 1848 en France, ils étaient dans une situation bien plus misérable qu’aujourd’hui. »  (entretien, Rue89.com)

Le débat sera animé par Dominique Jobard et Vincent Taconet.

Olivier Rolin

Mardi 20 novembre

18h30

À l’occasion du centenaire de sa création, la Ligue pour la protection des oiseaux organise du 19 au 25 novembre la première édition du Festival de l’Oie Bernache , qui se veut un pont entre la science et la culture, entre l’observation et le spectacle, entre le conte et la découverte de cet oiseau emblématique du Bassin d’Arcachon.

Olivier Rolin, écrivain voyageur, amoureux des contrées de l’Est et auteur du livre Sibérie (éditions Inculte, 2011) viendra partager avec le public ses écrits et lectures ayant trait à la migration, la nature sauvage, la Sibérie et le littoral français.

Olivier Rolin est l’auteur, notamment, de L’Invention du monde (Seuil, 1993), Port-Soudan (Seuil, 1994), Tigre en papier (Seuil, 2002), Un chasseur de lions (Seuil, 2008), Bakou, derniers jours (Seuil, 2010). Bric et Broc (Verdier, 2011).

Après la première livraison de « Bernache ?« , feuilleton en 4 épisodes, la soirée sera animée par Pierre Schoentjes (professeur de littérature à l’université de Gand) qui conduit une recherche sur la place du rapport Homme/Nature dans la littérature contemporaine.

 

Nicole Malinconi

Jeudi 22 novembre

20h00

Pour son livre : Séparation (éditions Les liens qui libèrent).

Nicole Malinconi est née en Belgique en 1946. C’est sa fonction d’assistante sociale qui l’a amenée à écrire son premier livre, Hôpital silence (éditions de Minuit, 1985), témoignage bouleversant sur l’avortement en milieu hospitalier, et surtout écriture singulière dont Marguerite Duras écrivit : « Ce livre restera vivant dans la littérature ».

Elle a publié depuis de nombreux ouvrages dont : L’Attente (Jacques Antoine, 1988 ; Labor, 1996), Nous deux (Les Éperonniers, 1993 ; Labor, 2002), Portraits (Le Grand Miroir, 2002), Au bureau (L’Aube, 2007), Vous vous appelez Michelle Martin (Denoël, 2008), Elles quatre, une adoption (L’Esperluète, 2012).

« Il me semble que j’avais parlé comme on avance dans le noir. Après tout, il en va souvent ainsi pour la psychanalyse, oui, mais dans certains cas on finirait bien par souhaiter qu’il suffise de s’arrêter de parler pour que le noir cesse. Parler avait l’air de causer les maladies et les douleurs, mais ce n’était qu’un air ; je savais que c’était aussi le seul moyen de ne pas succomber à celles-ci. Au fond, voilà, je me séparais de ma mère et j’en étais malade tout le temps ; j’étais comme double. Ou divisée, c’est comme on voudra. Disons que je parlais contre mon double malade et endolori, contre le retour à l’état d’enfant que cause la maladie, et ma ténacité à rester cet enfant-là ; je parlais contre l’enfant collé de ma mère, je parlais contre ma mère. J’avais pourtant l’impression de commencer à l’aimer. »

La rencontre, proposée par l’association Présence de la psychanalyse, sera animée par Isabelle Morin.

Migrant’scène, festival de la Cimade

Lundi 26 novembre

18h00

Organisé par la Cimade, le festival Migrant’scène prend la mer du 15 novembre au 12 décembre 2012 :

En mer, une vie est égale à une autre. Ce principe de réciprocité vaut solidarité. Le droit marin pose le sauvetage en mer comme un principe inaliénable. Mais l’emballement des politiques migratoires a modifié la donne. La folie du contrôle, de la surveillance et de la répression condamne, en Europe, ceux qui sauvent les migrants en mer, s’ils sont débarqués dans un pays dans lequel ils entrent illégalement.

« Il y a des mots que l’on ne trouve jamais accolés à celui « d’émigration », de beaux mots, qui sont pourtant ceux qui me viennent en premier à l’esprit lorsque j’essaie d’imaginer ce que doivent être ces longs voyages à travers les routes du monde à la recherche d’une vie meilleure, d’un rêve de paix et de prospérité, ces mots, ce sont : « courage », « force », « volonté »… J’ai écrit mon roman Eldorado parce que je suis admiratif de ces hommes et femmes qui quittent leur terre pour tenter de construire quelque chose dans un pays qu’ils ne connaissent pas, sans argent. J’ai écrit Eldorado parce que je crois que le roman permet une plongée plus pleine, plus longue, plus émouvante que le discours médiatique dans l’intimité de ces migrants. J’ai écrit Eldorado pour évoquer aussi cet autre fantasme qui fait face à celui de l’Eldorado, notre fantasme à nous, pays riches, le fantasme de la citadelle : faire de l’Europe une forteresse, une zone impénétrable – façon implicite de décrire la migration comme une force exclusivement néfaste et de nier, donc, l’enrichissement possible que cette migration peut produire. » (Laurent Gaudé)

Patrick Rödel lira des extraits du livre de Laurent Gaudé, Eldorado  (éditions Actes Sud).

 

Christophe de La Condamine

Mardi 27 novembre

18h30

Autour de son livre : Journal de taule (éditions l’Harmattan).

« Christophe de La Condamine, 48 ans, livre les notes qu’il a prises durant ses années de prison. Avec deux autres complices, il avait réalisé ce qui reste aujourd’hui encore comme le plus important braquage, en termes de butin, en Gironde. Dans la nuit du 11 au 12 novembre 2002, lui et ses complices avaient volé la recette du péage de Virsac, en haute Gironde, soit un montant de 180 000 euros. Deux ans plus tard, il était interpelé à la sortie du commissariat de Cenon, où il venait de déposer plainte pour vol avec violence. Ses complices aussi ont été épinglés. Se sont alors succédés garde à vue, déférement, mandat de dépôt, auditions devant un juge d’instruction et procès aux assises, avec à la clé une condamnation à six ans de réclusion criminelle.

Dès le début, Christophe de La Condamine a tenu un journal. « Depuis mon enfance, j’ai toujours baigné dans la lecture, même si je n’ai pas mon bac. Puis l’envie d’écrire est venue. Une fois en prison, l’écriture a été une manière de me protéger. J’ai choisi d’écrire sur le mode journalistique. Pour m’obliger à prendre du recul. Journal de taule est une succession de flashs. Ce n’est pas de l’écriture romanesque. »

Christophe de La Condamine souhaite faire toucher au plus près l’univers de la prison. Un espace auquel ce fils d’ouvrier typographe n’était pas forcément destiné. « Mon père est venu travailler à Bordeaux alors que je n’avais que 2 ans. On habitait Lormont. Mais, à cette époque, dans les cités, on pouvait laisser sa mobylette sans antivol. » (…)

Aujourd’hui, Christophe de La Condamine a retrouvé la liberté. Il prépare un diplôme d’accès aux études universitaires. « Je veux poursuivre des études pour ensuite travailler dans la réinsertion. » Il s’implique aussi dans l’Observatoire international des prisons et dans d’autres associations de soutien aux prisonniers.

Avec son Journal de taule, à travers ce récit quotidien, il espère contribuer à mieux faire comprendre la réalité carcérale et sa dimension parfois inhumaine. » (Jean-Pierre Tamisier, Sud-Ouest)

La rencontre sera animée par Christian Jacquot, dans le cadre de la semaine organisée par le groupe local du GNCP (Groupe national concertation prison) sur le thème : Prisons, ce n’est pas la peine d’en rajouter ! Le GNCP regroupe entre autre le GENEPI, les Aumôneries,la FNARS, le Secours Catholique.

Suzanne Le Manceau et Gilbert Hanna, au nom du Comité girondin pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, présenteront à l’occasion de la rencontre, l’ouvrage éponyme publié par les éditions Al Dante et la situation « incompréhensible » de ce militant libanais de la cause palestinienne qui entame sa 29e année de détention à la prison de Lannemezan.

Valérie Mréjen et Frédéric Léal

Mercredi 28 novembre

18h30

Présentation de la collection Fiction à l’œuvre (co-édition Confluences – Frac Aquitaine) avec Valérie Mréjen : La bonne réputation : à partir d’une œœuvre de Manuel Alvarez Bravo et Frédéric Léal : La nostalgie, camarade ? : à partir d’une œœuvre de Hubert Duprat.

Valérie Mréjen est née en 1969 à Paris. Elle commence par éditer quelques livres d’artiste avant de tourner ses premières vidéos. Ses travaux ont fait l’objet de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Elle a réalisé plusieurs courts-métrages, des documentaires (Pork and Milk, 2004, Valvert, 2008) et un premier long métrage de fiction, En ville, co-réalisé avec Bertrand Schefer et sélectionné à la quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2011. Elle a également publié plusieurs récits, Mon grand-père, 1999, L’Agrume, 2001, Eau sauvage, 2004 (Allia), et Forêt noire, 2012 (POL).

Né en 1968, Frédéric Léal exerce la médecine générale à Bordeaux. Il a un temps publié des critiques littéraires-récits dans les revues Action Poétique et CCP, avec lesquelles il collabore régulièrement. Après avoir beaucoup publié dans les revues de poésie contemporaine, il est édité depuis plusieurs années aux éditions de l’Attente et aux éditions P.O.L. Il a publié récemment Le peigne-jaune (l’Attente, 2011) , ou Délaissé (P.O.L, 2010).

La rencontre sera animée par Éric Audinet et Claire Jacquet.

Élie Treese

Jeudi 29 novembre

18h30

Pour son premier roman Ni ce qu’ils espèrent ni ce qu’ils croient publié aux éditions Allia.

Né d’un père guitariste et banjoïste émérite, Élie Treese, après des études de lettres, entre comme clavier dans le groupe des Éjectés. Il s’installe ensuite en Corrèze, devient maître d’internat dans un lycée et vit retiré au fond des bois. Il a alors la rage d’écrire, des textes de toutes sortes, recueils de poèmes ou essais. En 2001, menacé de perdre son poste, il obtient une licence puis le Capes de lettres.
En 2011, il est reçu à l’agrégation de lettres modernes. Il vit actuellement à Saintes. Ni ce qu’ils espèrent, ni ce qu’ils croient est son premier roman.

« Le monde est d’un côté et les mots sont de l’autre » prétend Low,  prince  de ce royaume sans couronne, ni richesse que Élie Treese dépeint ici dans ce roman  dont le titre est emprunté à une citation d’Héraclite : « ce qui attend les hommes après la mort, ce n’est ni ce qu’ils espèrent, ni ce qu’ils croient« .

Hadès, Maroubi, His Majesty et Low sifflent de longues rasades de gnôle avant de se diriger vers un chantier où voler du gasoil. Très vite, une tension naît. Hadès est armé d’un fusil… La gnôle continue de se déverser d’un gosier à un autre… Les esprits s’échauffent… Hadès tient les portes de l’Enfer, les trois autres comparses se liguent contre ce semi-dieu déchu par l’alcool et l’aigreur. Mais lui est armé et ne tarde pas à basculer dans la folie. On ne quittera ces personnages qu’à l’aube. On aura passé avec eux une nuit, dans le silence de laquelle nulle règle de conduite ne peut être observée…

La rencontre sera animée par Hervé Le Corre et Vincent Taconet.

Myriam Revault d’Allonnes

Vendredi 30 novembre

18h30

Pour son ouvrage : La crise sans fin, essai sur l’expérience  moderne du temps (éditions du Seuil).

Myriam Revault d’Allonnes est philosophe, professeur des universités à l’École pratique des hautes études. Elle a publié de nombreux ouvrages de philosophie morale et politique, notamment aux éditions du Seuil : Le Pouvoir des commencements, essai sur l’autorité (2006), L’Homme compassionnel (2008) et Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie (2010). Elle dirige la collection « Chouette ! Penser » aux éditions Gallimard.

« Occupée à revisiter l’histoire de la philosophie (de Kant à Foucault, d’Hegel à Arendt, de Ricoeur à Blumenberg…), Myriam Revault d’Allonnes laisse de côté, sans les minorer, les indices de la crise actuelle, qui sont autant de nouveaux modes de dissolution de la certitude : insécurité sociale, mondialisation, capitalisme financier, flexibilité, épuisement des modes d’action politique… Mais l’impuissance radicale dont chacun devine aujourd’hui l’étendue dans nos démocraties, la perte de la capacité de la société à se transformer elle-même par l’activité politique, nous obligent plus qu’elles ne doivent nous figer dans la peur. Cette montée des incertitudes invite à la réinvention de modes d’action et de pensée intégrant ce que l’on sait déjà de notre rapport historicisé à la crise.

“Quelles que soient son intensité et sa dureté, la force contraignante de la crise ne signe pas l’aboutissement d’un processus inéluctable, elle ne nous enferme dans aucune fatalité.” À l’inverse, elle “exige un retournement et une réorientation du regard : la crise sans fin est une tâche sans fin et non une fin”. Décalée par rapport à une pensée en vogue, plus frontalement militante, la réflexion de Myriam Revault d’Allonnes n’en porte pas moins le souffle d’une subversion douce et éclairante en ce qu’elle nous confronte à nos blessures fondatrices, à partir desquelles tout doit se réinventer. »  (Jean-Marie Durand, Les Inrockuptibles)

La rencontre sera animée par Robert Pierron.

Laure Adler

Samedi 8 décembre

11h00

À propos de son ouvrage Manifeste Féministe (éditions Autrement).

Titulaire d’une maîtrise de philosophie et d’un doctorat d’histoire, Laure Adler commence sa carrière à France Culture en 1974 en tant que journaliste puis participe à plusieurs émissions de télévision. En 1990, elle est nommée chargée de mission à l’Élysée pour la culture, avant de devenir en 1992, directeur des documentaires et des émissions culturelles sur France 2. De 1999 à 2005, elle dirige France Culture et continue aujourd’hui à animer une émission mensuelle sur ARTE et une émission documentaire sur TV5. Son parcours la conduit également dans le milieu de l’édition où elle collabore avec les éditions Payot, Denoël, Plon puis Grasset en tant que responsable des essais et documents.

Elle est l’auteure de nombreux ouvrages historiques, notamment Les premières journalistes (Payot), Les femmes politiques (Seuil), Sur les pas d’Hannah Arendt (Gallimard), et d’une biographie de Marguerite Duras (Gallimard) pour laquelle elle a reçu le Prix Femina de l’essai.

« Au cœur du manifeste Adler, une idée maîtresse et le titre d’un des chapitres : « Hommes et femmes dans le mouvement des femmes ». Un programme en soi ! « Dans les années 1960 et 1970, le combat féministe était réservé aux femmes, dit-elle. Nous avions besoin de nous parler entre nous. À présent, nous sommes à un nouveau stade : le combat féministe passe par le partage avec les hommes. » Elle est de ceux et celles qui prétendent qu’il faut cesser de nous penser dans une perpétuelle opposition masculin/féminin. « Pouvons-nous faire disparaître, écrit-elle, cette construction sociale naturalisée qui nous emmure depuis des siècles? » Nourrie des travaux du sociologue Pierre Bourdieu (notamment La domination masculine, 1998), Laure Adler exhorte les féministes à élargir leur lutte à d’autres catégories sociales que la leur. Celle des hommes, entre autres… »  (Monique Durand, Gazette des Femmes)

La rencontre est organisée en partenariat avec le festival Ritournelles : Féminisme et littérature et sera animée par Marie Estripeaut-Bourjac.

Henri Galeron

Samedi 15 décembre

à partir de 15h

Henri Galeron dédicacera son album Paysajeux, une image peut en cacher une autre ! (éditions Les Grandes Personnes, 2012).

Henri Galeron est né en 1939 dans les Bouches-du-Rhône. Il apprend à dessiner en faisant l’école buissonnière et bien plus tard, aux Beaux-Arts de Marseille (il obtient son diplôme national en 1961).
Il entre aux éditions Nathan à Paris en 1967 et y assure la direction artistique des Jeux Éducatifs. Harlin Quist publie son premier livre en 1974 : Le Kidnapping de la Cafetière.
Depuis cette date il ne cesse de créer des images pour les livres d’enfants, des contes, des nouvelles, des albums, mais aussi des couvertures de livres et de magazines, des pochettes de disques, des affiches, des jeux, des séries de timbres-poste…

Il a déjà publié aux éditions Les Grandes Personnes : Le Chacheur (2011, textes de Bernard Azimuth) et Monsieur (2011, texte de Marie-Ange Guillaume).

Il a enseigné l’illustration à l’école Émile-Cohl à Lyon, de 1987 à 1990.

Philippe Coudray

Samedi 22 décembre

à partir de 15h

Dédicace par Philippe Coudray de son album L’ours Barnabé, intégrale tome 3 (éditions La boîte à Bulles).

Né en 1960 à Bordeaux, Philippe Coudray est dessinateur et scénariste d’une vingtaine d’albums de bandes dessinées humoristiques, édités en France, au Japon, en Chine populaire et en Allemagne, dont certains sur des scénarios de son frère Jean-Luc. Il publie dans la revue de bandes dessinées Psikopat.

Philippe Coudray est également peintre. Il a réalisé plusieurs expositions personnelles à Bordeaux. Il produit aussi des dessins en relief.

 

Les Géo-Mardis d’ADES : Jean-Pierre Cléro

Mardi 8 janvier

18h00

Pour son livre : Calcul moral, ou comment raisonner en éthique (éditions Armand Colin).

Philosophe, professeur à l’université de Rouen, où il enseigne la philosophie anglaise ainsi que la philosophie des mathématiques, Jean-Pierre Cléro est spécialiste de David Hume et des utilitaristes anglo-saxons. Il a publié, entre autres, La Philosophie des passions chez David Hume (Méridiens-Klincksieck), Les Raisons de la fiction. Les philosophes et les mathématiques (Armand Colin) et Bentham. Philosophe de l’utilité (Ellipses).

« Ce livre s’adresse donc à nous tous et à nos prolongements fictionnels : il aborde la gestation pour autrui, l’avortement, l’accouchement sous X, l’euthanasie, plus généralement la fin de vie et le vieillissement, le don et le prélèvement d’organes, la répartition des dépenses publiques dans le domaine de la santé, l’annonce d’une maladie, le secret médical et judiciaire, le traitement de l’angoisse dans un service de soins palliatifs, et j’en passe sûrement. L’ouvrage est à la fois un coup d’envoi et une somme : il pose une thèse initiale (l’intérêt, la pertinence et l’efficacité de la pensée utilitariste dans les débats éthiques contemporains) puis la développe en étudiant de multiples problèmes concrets. C’est ainsi quasiment une collection éditoriale sur les problèmes éthiques de notre temps qui voit le jour au sein du même livre… »  (Vincent Clavurier, Essaim)

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

François Pouillon et Bernard Traimond

Jeudi 10 janvier

18h30

 Autour de l’ouvrage collectif : Terrains d’écrivains : littérature et ethnographie, publié aux éditions Anacharsis.

François Pouillon est directeur d’études à l’EHESS et Bernard Traimond, professeur émérite à  l’université de Bordeaux Victor Segalen.

« Conrad et Stevenson nous en apprennent-ils moins sur les tropiques que Malinowski, et Chateaubriand ou Proust que Lévi-Strauss sur l’homme en société ? Pourquoi les écrivains (les grands) disent-ils mieux le monde que les anthropologues patentés ? Dans ce livre impertinent, douze spécialistes de l’enquête en science sociale se plongent dans les expériences vécues où s’enracinent quelques grands textes littéraires : Montaigne, Lamartine, Pouchkine, George Sand, Nerval, Flaubert, Rimbaud, Kipling, Virginia Woolf, Céline, Montherlant, Camus sont ici successivement sollicités.Si l’ethnographe n’existe que par l’enquête de terrain, les écrivains s’y astreignent tout autant. Leur matériau collecté et son élaboration jusqu’à la fiction sont ici épluchés de près. Avertissement cuisant : cette archéologie met au jour une relation tangible aux mondes arpentés. Une dimension sociale et humaine que la prose anthropologique escamote trop souvent sous les conventions narratives et conceptuelles. Salubre retour au terrain en ces temps de tout textuel. »

La rencontre sera animée par Alain Ricard.

Jean-Pierre Boisseau et Christian Sallenave

Vendredi 11 Janvier

18h30

Autour de l’ouvrage collectif : « Arts et culture dans la mondialisation. Il était une fois… Bordeaux, Paris, l’Aquitaine« , dirigé par Christian Sallenave, illustrations photographiques de Jean-Pierre Boisseau et publié aux éditions Bastingage.

Christian Sallenave est docteur en sociologie, enseignant et éditeur.

Au travers de photos d’œuvres et de témoignages d’artistes bordelais et aquitains, le livre met en perspective le rayonnement de la littérature, du cinéma, des arts plastiques, de la musique et de l’architecture, en France et à l’étranger, étudiés dans le contexte des trente dernières années de la mondialisation de l’art.

Comment Bordeaux et l’Aquitaine ne sont plus « la province » de Paris ou New York, ni « les régionaux de l’étape » ni les « locaux de la mondialisation » !

Table ronde animée par Christian Sallenave sur le thème : Édition, diffusion, consécration, à Bordeaux comme à Paris ? avec Francis Ayliès (prêtre et romancier), Marc Torralba (éditions du Castor Astral, éditeur du poète suédois Tomas Trantrömer, prix Nobel de littérature 2011), Jofo (artiste pluridisciplinaire) et Hélène des Ligneris (directrice de la librairie La Machine à Lire).

 

Festival 30″30′ Les Rencontres du court

Mardi 15 janvier

18h30

Rencontre avec Françoise Bertero (peintre et vidéaste), Didier Delahais (ecrivain et comédien) et Claudio Stellato (chorégraphe).

Le festival Les Rencontres du court 30″30′ propose aux créateurs un espace-temps différent des schémas habituels avec des œuvres le plus souvent en marge des circuits de diffusion et peu représentées en Aquitaine. Depuis dix ans, Les Rencontres du court se sont imposées comme le festival de la forme brève dans la région et rayonne également au niveau national et international.

« Dix ans… Un constat : Le paysage culturel n’a cessé d’évoluer d’une façon permanente et rapide au cours de ces dernières années et les barrières se sont déverrouillées, sans doute plus en apparence qu’en profondeur. Une offre plus grande de la part des programmateurs pour des formes moins « classiques » (dans le contenu et dans la durée) ; la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité d’un grand nombre de propositions mélangeant cirque, danse, théâtre, musique, arts plastique, arts visuels…) sont l’une des conséquences du brassage et du décloisonnement des artistes et, nous l’espérons, des publics ! »  (Jean-Luc Terrade)

Rencontre animée par Jean-Luc Terrade.

Cédric Villani

Jeudi 17 janvier

18h30

Pour son récit Théorème vivant publié aux éditions Grasset.

Cédric Villani est né en 1973 à Brive-la-Gaillarde. Mathématicien, il est professeur à l’université Claude-Bernard – Lyon I et directeur de l’institut Henri-Poincaré (Paris). Il a reçu en 2010 la médaille Fields, équivalent du prix Nobel en mathématiques.

« On me demande souvent à quoi ressemble la vie d’un chercheur, d’un mathématicien, de quoi est fait notre quotidien, comment s’écrit notre œuvre. C’est à cette question que le présent ouvrage tente de répondre. Le récit suit la genèse d’une avancée mathématique, depuis le moment où l’on décide de se lancer dans l’aventure, jusqu’à celui où l’article annonçant le nouveau résultat – le nouveau théorème – est accepté pour publication dans une revue internationale. Entre ces deux instants, la quête des chercheurs, loin de suivre une trajectoire rectiligne, s’inscrit dans un long chemin tout en rebonds et en méandres, comme il arrive souvent dans la vie. »

Aux antipodes de l’ouvrage de vulgarisation scientifique traditionnel, Théorème vivant est un chant passionné qui se lit comme un roman d’aventures, jalonné de portraits de quelques-uns des plus grands noms de l’histoire des mathématiques et parsemé de vertigineuses équations qui exercent sur le lecteur une irrésistible fascination.
Avis à tous ceux qui gardent un souvenir cruel de l’étude des fonctions et de la résolution d’équations à plus d’une inconnue : Théorème vivant vous réconciliera avec cette science dont Cédric Villani sait comme personne, par la grâce de sa passion, transmettre la magie, la beauté et la poésie.

La rencontre sera animée par Boas Erez.

 

Philippe Forest

Vendredi 18 janvier

18h30

Pour son roman Le chat de Schrödinger (éditions Gallimard).

Philippe Forest est né à Paris en 1962. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et docteur ès lettres, il enseigne durant sept années la littérature française dans les universités anglaises et, depuis 1995, à l’Université de Nantes. Il est l’auteur de nombreux essais consacrés à la littérature et à l’histoire des courants d’avant-garde, et de quatre romans. Collaborateur de la revue Art Press, il est critique littéraire, cinématographique et artistique.

« Le chat de Schrödinger est un peu à la mécanique quantique et à ses lois ce que la pomme de Newton est à la physique classique et à celles de la gravitation : une petite fable destinée aux profanes afin de les éclairer un peu sur ce que, de toute façon, ils ne comprendront pas. Disons : un roman, un poème.

Il s’agit d’une expérience de pensée dont personne, et certainement pas l’homme qui l’a conçue, n’a jamais sérieusement songé que, sous cette forme en tout cas, elle puisse être réalisée. » (extrait)

« Schrödinger, aussi troublé qu’Einstein par les implications de la théorie quantique, tenta d’en démontrer l’absurdité en imaginant de procéder à une telle expérience dans un endroit clos, ou dans une boîte, qui contiendrait un chat vivant et une fiole de poison, disposés de façon à ce que le flacon se brise et que le chat meure au cas où une désintégration radioactive interviendrait. » (John Gribbin)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Robert Latxague

Vendredi 25 janvier

18h30

Pour son livre : Mécano des lettres pas mécaniques (éditions Thélès).

Né à Bayonne, basque et gascon d’origines Robert Latxague a un parcours atypique. Après des études d’histoire puis de journalisme à l’université de Bordeaux, il décide de se consacrer entièrement à la musique pour devenir musicien professionnel au sein du groupe de rock-fusion Exit. Fort de cette expérience longue de trois ans, Robert Laxtague commence ensuite une carrière de journaliste. En 1979, Libération l’engage comme correspondant. Il jouera alors la diversité travaillant aussi bien pour la presse écrite que la radio (Radio France) ou la télévision (France 3). La musique, toujours présente dans sa vie, il collabore avec Jazz Magazine et écrit le documentaire télévisé Vienne un jazz millésimé, en 2000.

« Sa passion pour l’écriture, Robert Latxague la nourrit de longue date. Mais ce sont ses nombreux voyages occasionnés par ses missions professionnelles qui lui donnent l’inspiration. Les lettres, matière de Le mécano des lettres pas mécaniques s’inspirent en effet de la correspondance régulière qu’il entrepris avec ses amis et sa famille lors de ses multiples périples. Elles sont des instantanés de vie, des souvenirs de fêtes, de musique, de rencontres et d’aventures que l’auteur révèle ou fabule. »

La rencontre sera animée par Patrick Duval.

Claude Chambard et Anne-Flore Labrunie

Vendredi 1er février

18h30

Autour de leur ouvrage Cet être devant soi (éditions Æncrages).

Claude Chambard est né en 1950 à Dakar. Il vit, lit et écrit à Bordeaux et Pontlevoy (Loir-et-Cher).
Anne-Flore Labrunie, designer-calligraphe, est née en 1974 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Elle vit à Bordeaux.

« Devant soi, la vision d’une femme vue et parlée s’évanouit à l’instant même où le poème apparaît.
Parler & voir, écrire & dessiner, se souvenir & commencer enfin en vivant, en écrivant, Claude Chambard joue de l’esperluette à la manière d’un miroir et traversant par là, trois fois de l’autre côté, une vague d’encre d’Anne-Flore Labrunie donne contre l’autre moitié de la vie du poète. Elle enveloppe le nécessaire malentendu de sa parole dans un paysage choisi, dans un corps désiré, dans un œil libre de tout reflet. Alors, face à la saison froide, deux êtres en regard d’amour font une plongée devant soi jusqu’à en perdre la raison. Mais une main aimée que picore un oiseau fait un creux, un lieu, une incise. Le langage défaille & une faille s’ouvre pour l’éternité. Un poème a dressé Cet être devant soi. »  (Catherine Pomparat)

Rencontre animée par Nathalie André.

L’En-je lacanien

Samedi 2 février

11h

Présentation de la dix-neuvième livraison de la revue L’En-je lacanien : L’esp d’un laps (éditions Érès) par les rédacteurs Michel Bousseyroux, Didier Castanet, Dominique Marin et Gérard Pommier.

« L’expression l’esp d’un laps se trouve au tout début de la « Préface à l’édition anglaise du Séminaire XI », écrite par Lacan le 17 mai 1976, l’année même où il prononce son séminaire sur le sinthome. On ne peut donc dissocier les deux, la préface et le séminaire, et il est important d’établir les liens de doctrine entre les deux.

On peut rappeler que Lacan dans cette dernière partie de son enseignement se situe au-delà de Freud en posant l’inconscient comme réel et en disant là à propos du lapsus : « On est sûr qu’on est dans l’inconscient ». L’esp d’un laps, c’est l’espace d’un lapsus. Cet espace introduit la temporalité de ce lapsus. S’agit-il du lapsus qui appelle au déchiffrage, c’est-à-dire du lapsus de l’inconscient structuré comme un langage, ou s’agit-il d’un fait du réel, d’un effet du réel, d’un au-delà du sens ?

…Ce moment de l’enseignement de Lacan est aussi celui où il formalise la fin de l’analyse avec comme supports le nouage borroméen, le réel et le sinthome. À ce sujet, les textes de ce dossier reposeront la question de la fin de l’analyse à partir du lapsus, du désir issu de la fin de l’analyse et de la satisfaction de fin. Du nouveau donc. » (Didier Castanet)

Le débat sera animé par Philippe Madet.

Olivier Bessard-Banquy

Mardi 5 février

18h30

Autour de ses dernières publications Les mutations de la lecture (Presses Universitaires de Bordeaux) et L’industrie des lettres (éditions Pocket).

Olivier Bessard-Banquy est professeur, spécialiste des lettres et de l’édition contemporaine à l’université de Bordeaux III. Proche de Pierre Jourde, son travail de recherche porte sur les tropismes grand public de l’édition littéraire, l’essor d’une industrie du divertissement au détriment des œuvres de l’esprit.

« Parmi les grandes inquiétudes culturelles du nouveau siècle, celle qui concerne la lecture n’est pas la moindre. Elle mobilise les esprits, elle meuble les conversations, elle surgit au droit de la plupart des analyses de l’époque. Parlera-t-on de crise de la lecture, de désaffection radicale, de mutation ? C’est le parti pris de cet ouvrage, d’un ouvrage sur les ouvrages (lus, à lire) en quelque sorte, d’un appel à la lecture portant sur la lecture, ses modalités, et le nombre de lecteurs. Un parti pris qui s’ouvre d’ailleurs sur une difficulté, puisque chacun a remarqué depuis longtemps que, dans les débats portant sur un tel thème, on confond allègrement la lecture avec la lecture du livre, et la lecture du livre avec la lecture du livre littéraire. Débats faussés, alors ? C’est à lire.

… Une remarque pour ceux qui auraient oublié que le livre (au sens moderne, donc ni le papyrus, ni le manuscrit) et la lecture (individuelle, et non celle des réfectoires de couvents) ont une histoire : il faut d’abord se remémorer les batailles des Lumières en faveur du livre, entendu ici encore une fois au sens moderne du terme, pour comprendre certaines réactions contemporaines devant la désaffection dont nous parlons ici, au travers de cet ouvrage. »  (Christian Ruby, Nonfiction.fr)

La rencontre sera animée par Stéphanie Khoury.

Alain Badiou

Vendredi 8 février

18h30

À propos de son ouvrage L’aventure de la philosophie française publié aux éditions La Fabrique.

Philosophe majeur de la scène intellectuelle française contemporaine, Alain Badiou a enseigné pendant trente ans à l’université Paris VIII, avant de dispenser des cours en tant que professeur émérite à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Il est aussi membre fondateur du Collège international de philosophie. Il est l’auteur d’une œuvre particulièrement riche et complexe.

« Quels sont les points communs entre l’existentialisme, le structuralisme et la déconstruction ? Comment penser l’unité historique et intellectuelle de ces périodes de la philosophie française, depuis les années 1960 ? Après le Petit Panthéon portatif, Alain Badiou poursuit son exploration des pensées françaises qui se développent dans la deuxième moitié du XXe siècle. Après le moment fondateur grec, de Parménide à Aristote, entre le Ve et le IIIe siècle avant J.-C., puis l’idéalisme allemand de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, avec Kant, Hegel, Fichte et Schelling, Badiou interroge ce qui s’ouvre en 1943 avec L’Être et le Néant, de Sartre, se poursuit en 1991 avec Qu’est-ce que la philosophie ? de Deleuze, et se prolonge jusqu’à nous. Aux yeux du philosophe, cette nouvelle période constitue « un moment philosophique créateur, singulier et universel ».

Mais comment s’organise la philosophie française depuis plus d’un demi-siècle ? Quel fil conducteur relie Kojève et Canguilhem, Althusser et Lyotard, Deleuze ou Ricœur, jusqu’à plus récemment, Barbara Cassin, Jean-Luc Nancy et Jacques Rancière, auxquels Badiou consacre à chacun un chapitre de son livre ?

Pour le penseur de L’Être et l’Événement, le paysage philosophique actuel, marqué par une attention à la modernité sexuelle, artistique, politique, scientifique et sociale, vise une nouvelle définition du sujet. La quête de la subjectivité, entre existence et concept, entre vie et idée, est en lien direct avec l’émergence des mouvements collectifs. Une nouvelle pensée politique est apparue, explique l’auteur, qui fait de l’intellectuel un penseur de l’action, un écrivain combattant et un militant philosophique. » (Aliocha Wald Lasowski, L’Humanité)

Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 12 février

18h

Chantal Blanc-Pamard, Florence Pinton et Hervé Rakoto-Ramiarantsoa pour leur ouvrage : Géopolitique et environnement, les leçons de l’expérience malgache (éditions de l’IRD).

Hervé Rakoto-Ramiarantsoa, géographe, est professeur à l’université de Bordeaux-3, UMR ADES/CNRS.

Chantal Blanc-Pamard, géographe, est directeur de recherche au CNRS, Centre d’études africaines, Paris.

Florence Pinton, sociologue, est professeur à AgroParisTech, UMR SADAPT.

« La globalisation des politiques environnementales ne produit pas les mêmes effets dans tous les pays du Sud. Dans le même temps persiste la difficulté à penser de façon renouvelée les relations entre nature et société, entre conservation et développement, ce dont témoigne Rio + 20, la conférence des Nations Unies pour le développement durable tenue en juin 2012.

Dans ce contexte, Madagascar, pays fortement engagé dans une démarche de conservation de son patrimoine forestier, s’avère un cas d’école emblématique. Quels acteurs contrôlent les modalités de production et de mise en œuvre des projets de valorisation de la forêt ? Par quelles institutions ces projets sont-ils financés ? Quelles retombées en termes de lutte contre la pauvreté peut-on en attendre ?

À travers un regard géopolitique partagé, les auteurs de cet ouvrage, issus de disciplines et d’horizons divers, interrogent le processus de construction des politiques environnementales et analysent les relations entre science, politique et société, alors que s’est progressivement imposée une vision de plus en plus marchande de la nature. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

 

Bernard Duché

Jeudi 14 février

18h30

Pour son récit Jusqu’au cou publié aux éditions Confluences.

Bernard Duché, à défaut d’être devenu libraire, est médecin neurologue, spécialiste des maladies épileptiques.

Il a déjà publié aux éditions Confluences : L’Ange gardien (2011) et Crise (2012, Prix Littéraire d’Aquitaine).

« Antoine Walnut, paisible détective privé installé sur les quais, va passer la semaine la plus difficile de son existence. Il lui faut retrouver la mystérieuse personne qui inonde de lettres d’amour le troublant et pervers Arthur Duncan ; espionner l’insipide Gérard Dumortier qui a toutes les apparences d’un agent d’assurances inoffensif ; aider son ami Didier Bosco à faire la lumière sur la vie privée de sa douce femme Clarisse, lectrice d’Emmanuel Kant. Malgré l’aide de Cortexavery, hacker génial, de Michel Morin, cocaïnomane inspiré et de Gustave Morand, vieil architecte désabusé, Walnut va très vite se trouver plongé dans un imbroglio où les faux-semblants sont légion.
Sans compter le ténébreux Ogawa Miyozaki, redoutable tueur à gages admirateur d’Alain Delon et éventreur de chats qui vient remplir dans la calme ville sa dernière mission. Walnut est assurément dans la mélasse. Jusqu’au cou. »

La rencontre sera animée par Renaud Borderie.

Hervé Kempf

Vendredi 15 février

18h30

Autour de son ouvrage : Fin de l’Occident, naissance du monde (éditions du Seuil).

D’abord journaliste, Hervé Kempf entre en 1985 à Science et Vie Micro. Le choc de la catastrophe de Tchernobyl le pousse à se consacrer aux questions écologiques. Après avoir fondé Reporterre, le magazine de l’environnement en 1989, il travaille à l’émission télévisée Sauve qui Veut (France 2) au sein de l’Agence Capa (1991-1992), puis assure la rubrique Sciences de Courrier International (1992-1995), et les rubriques Technologie et Écologie dans le magazine La Recherche (1995-1998). Il entre en 1998 au quotidien Le Monde pour couvrir le domaine environnemental. Il se définit lui-même comme « objecteur de croissance » et poursuit un travail de synthèse et de renouvellement de l’écologie politique : Pour sauver la planète, sortez du capitalisme (2009) et L’Oligarchie ça suffit, vive la démocratie (2011).

Si l’état des lieux dressé est inquiétant, l’essai Fin de l’Occident, naissance du monde, destiné à souligner l’impossible conciliation entre notre modèle de développement et l’état de notre planète, se veut pourtant optimiste : un nouveau monde est possible, sous réserve de répondre aux défis qui se posent à nous : comment les pays riches devront-ils s’organiser pour réduire leur consommation matérielle et énergétique ?  Vers quel modèle de développement devront-ils s’orienter face à l’épuisement des ressources bio-écologiques ? Quelle place l’Europe peut-elle prendre dans l’émergence de ce nouveau monde, plus sobre, plus juste, et moins agressif ?

La rencontre sera animée par Pierre Hurmic et suivie à 20h30 d’une soirée-débat au cinéma Utopia organisée par cinq Collectifs de soutien à la ZAD (Zone À Défendre). Projection unique du film Notre-Dame-des-Landes : au cœur de la lutte.

Jeanne Benameur

Mardi 19 février

18h30

Pour son dernier roman Profanes publié aux éditions Actes Sud.

Jeanne Benameur est née en Algérie en 1952 d’un père tunisien et d’une mère italienne. Elle vit à La Rochelle et consacre l’essentiel de son temps à l’écriture. Elle est l’auteur de plusieurs romans parmi lesquels : Les Demeurées (Denoël, 2001), Les Mains libres (Denoël, 2004) et Présent ? (Denoël, 2006), tous repris en édition de poche (Folio). En 2008, elle rejoint Actes Sud avec Laver les ombres (Babel) puis Les Insurrections singulières (2011). Elle a aussi publié plusieurs ouvrages pour la jeunesse, essentiellement chez Thierry Magnier.

Très influencée par ses diverses origines culturelles, Jeanne Benameur s’inspire aussi de son expérience d’enseignante pour évoquer les thèmes de l’enfance mais aussi de la sensation et du corps dans un style pudique et délicat.

« Ils sont quatre, ils ne se connaissent pas mais ils vont rythmer la vie du docteur Octave Lassalle qui les a soigneusement choisis comme on compose une équipe, comme avant autour de la table d’opération, mais cette fois-ci, c’est sa propre peau qu’il sauve, sa propre sortie qu’il prépare. Ensemble, cette improbable communauté progressivement tissée de liens aussi puissants qu’inattendus, franchira un seuil, celui des blessures secrètes.
Un hymne à la vie et un plaidoyer pour la seule foi qui vaille : celle de l’homme en l’homme. »

La rencontre sera animée par Philippe Lacadée.

L’Ire des marges, naissance d’un éditeur

Jeudi 21 février

19h

Avec le collectif L’Ire des marges, éditeur, et les auteurs : Brigitte Comard, Renaud Borderie et Francis Julienpont.

Pour les fondateurs de cette toute nouvelle maison d’édition, dans un monde dominé par un impératif de performance dont les critères dominants sont ceux de la rentabilité financière, la question est posée de la diffusion d’œuvres de l’esprit dont les caractéristiques rendent incertaine leur «  profitabilité immédiate  ».

Ainsi en est-il des créations que les décideurs des «  industries culturelles  » jugent trop en marge des attentes supposées du public, ou bien de celles réalisées par des auteurs évoluant en marge des milieux de la production littéraire et de ses exigences, ou encore de celles relevant de genres marginaux en termes de volumes.
Considérant que cette marginalité relative ne doit pas conduire à la mise à l’écart de créations qu’il convient d’apprécier d’abord du point de vue de leur valeur esthétique et culturelle, un collectif de femmes et d’hommes de bonne volonté a créé L’Ire des marges. Brigitte Comard, Renaud Borderie et Francis Julienpont sont les trois premiers auteurs qu’ils publient.

Brigitte Comard est née au Maroc en 1961. Elle vit ses 18 premières années dans une ferme du sud Gironde. Chanteuse et auteure, elle mène une carrière de scène et de création. Féministe, engagée dans l’action politique, elle ne cesse de croiser, tisser serré, les chemins du combat et ceux de la création. Hydroponica est son premier roman.

Renaud Borderie est né en 1970. Après avoir vécu à Madagascar où il dirigeait une Alliance française, il s’est installé en Aquitaine. Il y écrit, y met en scène (au sein du collectif jesuisnoirdemonde) et y anime des ateliers d’écriture, de théâtre et des formations en techniques de communication. Ses livres sont également édités aux éditions Confluences. Flappers est son premier texte de théâtre publié.

Francis Julienpont n’a jamais perdu le fil de l’écriture. Plains regards moment des renouées est un retour sur une vie d’homme où puise la langue du poète. Une terre balayée par le mistral, une enfance douce-amère, la tendresse d’une grand-mère, des étés de solitude et de labeur passés à arpenter les collines du sud de l’Ardéche. L’auteur s’y forge une sensibilité contemplative et un tempérament combatif. Il a déjà publié deux recueils, Les carrefours illogiques, et Matin, sérénité, bonheur, ainsi qu’une exposition de poèmes muraux, Alliage.

La rencontre sera ponctuée de lectures par la comédienne Sophie Robin.

Elle sera suivie d’un buffet offert avec l’aimable participation du château de Camarsac et de la Charcuterie Bordelaise.

 

Michèle Lesbre

Vendredi 22 février

18h30

Autour de son dernier roman Écoute la pluie et de la réédition de Victor Dojlida, une vie dans l’ombre aux éditions Sabine Wespieser.

Michèle Lesbre vit à Paris. Après avoir fait du théâtre et enseigné en école primaire, elle a publié son premier livre, La Belle Inutile, en 1991. Portés par une écriture fine et délicate, ses textes évoquent le passage du temps et l’intrusion de l’Histoire dans la vie quotidienne.

Elle a déjà publié chez Sabine Wespieser : Boléro (2003), Un certain Felloni (2004), La Petite Trotteuse (2005), Le Canapé rouge (2007), Sur le sable (2009), Nina par hasard (2010), Un lac immense et blanc (2011).

« Puis le ronflement sourd de la rame qui s’approchait à grande vitesse a provoqué un frémissement parmi les rares voyageurs. Le vieil homme s’est tourné vers moi avec toujours ce sourire limpide, j’ai cru qu’il allait me demander quelque chose, mais il a sauté sur les rails comme un enfant qui enjambe un buisson, avec la même légèreté. »
Avant que le vieil homme ne se jette sur la voie en lui adressant son dernier sourire, la narratrice partait rejoindre l’homme qu’elle aime à l’hôtel des Embruns. Le choc a fait tout basculer.

Avec ce roman dense et bouleversant, Michèle Lesbre poursuit une œuvre lumineuse qu’éclaire le sentiment du désir et de l’urgence de vivre. »

La rencontre sera animée par Maïalen Lafite.

Dominique Célis

Samedi 23 février

11h00

La rencontre est annulée pour des raisons indépendantes de notre volonté ; avec toutes nos excuses.

Autour du livre Gêneurs de survivants ! La question du génocide des Tutsi (éditions Espace de Libertés).

Dominique Celis est agrégée de philosophie et actuellement collaboratrice politique. Elle a fondé Ni Putes Ni Soumises Liège et milite au RAPPEL (Réseau d’actions pour la promotion d’un État laïque).

Le petit livre clair et incisif de Dominique Celis vient à son heure. L’auteur retrace l’enchaînement du malheur, la montée en puissance du Hutu Power, la préparation puis le déroulement des massacres, leur mode opératoire et l’intervention du Front patriotique rwandais qui mit fin aux tueries et installa un autre pouvoir le 4 juillet 1994. Tout cela, mis en perspective en termes précis, est connu, mais mérite d’être rappelé sans complaisance. Cependant, l’intérêt de l’ouvrage est ailleurs : loin des circonlocutions et de l’équilibrisme, l’auteur, dès l’introduction, abat  ses cartes. Le propos est clair : « ce livre a été écrit pour qu’il soit pris acte d’un fait : en 1994, les Tutsis ont été exterminés par les extrémistes Hutus, avec la collaboration de la France, la complicité directe de la Belgique et la complicité indirecte du reste de l’humanité. Par stratégie négationniste, des inexactitudes ont été répandues sur le régime rwandais mis en place depuis 1994 et j’ai décidé de les relever. »

La rencontre, organisée par l’association Cauri, sera animée par Adélaïde Mukantabana.

Renaissance des cités d’Europe

Mardi 26 février

18h30

À propos de l’ouvrage collectif Patrimoine et développement durable publié aux éditions Confluences.

Créée en 1987, à Bordeaux, l’association Renaissance des cités d’Europe, qui réunit une centaine de collectivités territoriales adhérentes outre des associations, des professionnels, des personnes qualifiées et des citoyens intéressés, a pour but de favoriser et promouvoir les opérations de sensibilisation, de conservation, d’entretien, de restauration et de mise en valeur du patrimoine architectural quotidien de la cité urbaine ou rurale ainsi que de son environnement ; le patrimoine immatériel et bâti étant indissociables. Elle a ainsi imaginé en 1989, la nuit du patrimoine grand rassemblement populaire de redécouverte nocturne de la cité.

Le développement durable, sujet d’actualité, est l’expression d’une préoccupation générale vis à vis du présent et du futur, pour préserver l’environnement, le cadre de vie et les ressources naturelles.Cette volonté s’applique à la préservation et à la réhabilitation du patrimoine bâti de nos villes européennes. On constate que les normes environnementales en matière d’immobilier ont été créées en ne tenant compte que des constructions neuves et contemporaines et sont difficilement transposables à des immeubles anciens. Cet ouvrage, à travers les expériences de nombreux spécialistes de la question (architectes, ingénieurs, artisans) cherche à décrypter l’actualité de la question et tente d’apporter des réponses aux nombreuses questions que se posent aujourd’hui tous ceux et celles qui habitent en ville, et plus particulièrement dans les bâtiments anciens des centre-ville.

Table ronde animée par Anne-Marie Civilise avec Patrick Marquet (Act’Architecture) et Pierre Lapalus (Agence de l’Arsenal).

Gérard Boulanger

Jeudi 28 février

18h30

Pour son livre : L’affaire Jean Zay : la République assassinée publié aux éditions Calmann-Lévy.

Avocat à Bordeaux, Gérard Boulanger est conseiller régional d’Aquitaine, en charge de la culture et de la citoyenneté. Défenseur des parties civiles durant les vingt-trois années que dura l’affaire Papon, il est l’auteur chez Calmann-Lévy de Plaidoyer pour quelques Juifs obscurs victimes de Monsieur Papon (2005), de À mort la Gueuse ! (2006) et de Le « Juif » Mendès France (2007) et aux éditions du Seuil : Papon, un intrus dans la République (1997) et Maurice Papon, un technocrate français dans la collaboration (1998).

« Obsédé par l’accès à la culture pour tous, ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts, Jean Zay avait en trois ans trouvé le temps de créer le Festival de Cannes pour faire la nique à la Mostra de Venise mise en selle par Mussolini, de faire restaurer Versailles, de reprendre les travaux d’embellissement de Reims, de jeter les bases de l’actuel CNRS, de la Cinémathèque et du Crous. Républicain, il a bien failli – mais failli seulement – claquer la porte quand Blum a refusé aux Espagnols le soutien militaire de la France contre Franco. En clair, ce natif d’Orléans, au pays de la Pucelle, avait tout pour déplaire à la droite chrétienne nationale.

Qu’importe qu’il soit baptisé, que sa mère soit protestante, que la famille vive depuis trois générations dans le Loiret, son père était alsacien et juif. Et lui était franc-maçon. Le client rêvé pour les antisémites.

Boulanger restitue parfaitement le climat de l’époque. Les bonnes dames d’Orléans qui traitent Zay de « youpin » dans la rue… les mots doux comme celui de Léon Daudet « la démocratie est allé chercher Jean Zay dans la tinette du Sinaï », celui de Céline « je vous Zay »… « Ainsi les mots peuvent-ils tuer », conclut Boulanger, rappelant la « campagne acharnée menée pendant douze ans, à base de calomnies, d’injures, de diffamation, de vols, de recels, d’accusations mensongères, de procès infondés et de fantasmes racistes ». Ici, les mots consolent. »  (Brigitte Rossigneux, La Canard enchaîné)

La rencontre sera animée par Jean Petaux.

Alain Jugnon

Vendredi 1er mars

18h30

jugnonAutour de son livre Individu premier, cinématographie de Bernard Stiegler, publié aux éditions de l’Attente.

Philosophe et dramaturge, Alain Jugnon enseigne la philosophie dans un lycée public. Il dirige la revue Contre-attaques (éditions Al Dante).

Il a publié deux pièces de théâtre : Nietzsche se marie et En Ordre de Bataille (éditions A Contrario, 2004 et 2005) et de nombreux essais dont : Artaudieu (Nouvelles Éditions Lignes, 2010), Révolutions nous ! (éditions D’ores et déjà, 2011), Le devenir Debord (Nouvelles Éditions Lignes, 2011), Les Chiens de garde de la Sarkozie (éditions Golias, 2012).

Alain Jugnon tient que la philosophie se « fait » tout autant et tout aussi bien – plus et mieux même, à la vérité – hors de la philosophie que dans la philosophie.

Premier livre publié en France sur l’œuvre philosophique et la vie de Bernard Stiegler, cet essai donne un accès direct à la pensée stieglerienne. Ce livre montre aussi les sources qui l’animent : Deleuze, Derrida, Paulhan, Valéry ou Beckett. Prenant appui sur les livres majeurs de Stiegler, Alain Jugnon éclaire son propos par des entrées multiples : poésie, théâtre, cinéma…

La rencontre sera animée par Franck Pruja et José Darroquy.

Bertrand Leclair

Jeudi 7 mars

18h30

leclairPour son roman Malentendus publié aux éditions Actes-Sud.

Essayiste, romancier et dramaturge, Bertrand Leclair a publié une douzaine de livres parmi lesquels Théorie de la déroute (éditions Verticales, 2001), Une guerre sans fin (éditions Libella-Maren Sell, 2008), Petit éloge de la paternité (Gallimard, 2010) et Dans les rouleaux du temps (Flammarion, 2011). Il a reçu la Bourse Cioran 2009.
Longtemps critique littéraire et chroniqueur (La Quinzaine littéraire et Les Inrockuptibles) , il est l’auteur de fictions radiophoniques et a été primé par la SACD en 2008 « Nouveau talent radio ».

« Voilà dix-huit ans que je suis tombé en surdité. Ma fille avait un an ; avant même d’y penser je me suis entendu dire à sa mère : parfois, je me demande si elle entend. Ma fille, sourde ? Ça alors ! Je n’y avais jamais songé. Quelle révolution dans mes représentations du monde et du père que j’étais, dans mon rapport à la langue et à sa transmission !… »

« Incompris par son père, qui s’obstine à le rééduquer selon les méthodes oralistes de Bell, et couvé par une mère drapée dans une culpabilité mutique, le personnage principal grandit dans le plus grand paradoxe, avant d’envoyer tout valdinguer. Sa révolte s’exprime de mille façons, que Bertrand Leclair se plaît à décrypter sans emphase. Malentendus est aussi un livre sur les sous-entendus, où chaque acte, chaque geste en dit long sur les êtres, tous prisonniers d’une époque, conditionnés par un environnement, bâillonnés par des interdits. Bertrand Leclair retrace au passage toute l’histoire de la surdité, pour finir par montrer que chacun, même tout ouïe, arpente « un monde parallèle à sa volonté, un monde filandreux, où tout s’atténue sans cesse comme amorti par on ne sait quelle matière impalpable ». Toujours en proie au doute, en quête de la langue juste, il intervient de temps à autre dans le texte pour dire la difficulté d’écrire. La beauté du livre vient de ce tâtonnement intrépide, de ce flottement volontaire, porté par un amour paternel aussi discret que profond. » (Marine Landrot, Télérama)

La rencontre sera animée par Philippe Madet et traduite en langue des signes par Théodora Ehanno.

Pierre Barouh

Jeudi 21 mars

18h00

barouhPour une rencontre-dédicace de son ouvrage Les rivières souterraines ( éditions À vos pages).

Inoubliable auteur-compositeur-interprète (La Bicyclette, Un homme et une femme, Des ronds dans l’eau…), acteur, réalisateur, Barouh est aussi un grand découvreur de talents. Avec sa maison de disques « Saravah », qu’il crée en 1965, et qu’il anime toujours, il fera débuter, entre autres, Jacques Higelin, Brigitte Fontaine, David McNeil ou des jazzmen d’avant-garde comme l’Art Ensemble de Chicago, ou encore Jean-Roger Caussimon…

La rencontre est organisée par Bordeaux-Chanson. Pierre Barouh sera ensuite au cinéma Utopia à 20h30 pour la présentation de son film « Saravah » et le lendemain 22 mars à 20h30 au théâtre Onyx, accompagné de Jean-Pierre Mas, au piano.

 

 

Pierre Bruno

Samedi 23 mars

11h30

bruno1 Pour ses ouvrages Poèmes de la soif physique et de la douleur (éditions Le Bleu du ciel) et eau « asie » (éditions Script).

Pierre Bruno est psychanalyste, critique littéraire et maître de conférences au département psychanalyse de l’université Paris 8 (1989-1999), fondateur et directeur de la revue « Barca ! Poésie, politique, psychanalyse » (1993-2000), directeur de la revue « Psychanalyse » (2003-2009), membre de l’Association de psychanalyse Jacques Lacan (APJL).

Pierre Bruno écrit depuis l’âge de 16 ans. Il a conservé de cette vie d’écriture un millier de poèmes, constituant plusieurs ensembles. Ses textes jouent avec l’énergie et la surprise de l’onirisme. Les événements contenus dans ses poèmes, les recherches de ses constructions, affirment une voix singulière dans la poésie d’aujourd’hui.bruno2

Il a déjà publié :  Nu, untitled, fleur, avec lithographies de Monique Frydman (éditions Sollertis, 1996), Réserve Mallarmé, avec des sérigraphies de François Rouan (Les cahiers de l’atelier, 1999), Herbier volume, avec peintures de Bracha Ettinger (Les cahiers de l’atelier, 2003). Antonin Artaud, réalité et poésie, (L’Harmattan, 1999).

« Là, dans le roulement discret de ces osselets du vers ou de la phrase, survient un coup de dés verbal discret, qui rompt l’assurance du lecteur et le remet dans le vers, la phrase et le texte. L’art de Pierre Bruno consiste à construire une marqueterie de détails suffisamment significatifs pour qu’ils fassent exister un tout dont la présence, bien que virtuelle, convoque la réalité imaginaire qui est la terre de la poésie. »   (Bernard Noël, préface)

Rencontre débat avec Didier Vergnaud, Jean-Paul Rathier et Michel Mesclier, dans le cadre du festival Poésie espace public.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 26 mars

18h00

AtlasNouvelleCalŽdonieCvDocJean-Christophe Gay pour l’ouvrage : Atlas de la Nouvelle-Calédonie (éditions de l’IRD), codirigé avec Élisabeth Habert et Jacques Bonvallot.

Jean-Christophe Gay est professeur à l’université Nice-Sophia-Antipolis, membre de l’UMR « Espace ». Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont  L’Outre-mer français en mouvement (La Documentation française, 2003) et L’outre-mer français. Un espace singulier (Belin, 2008) et de nombreux articles.

« L’Atlas de la Nouvelle-Calédonie présente une vision originale de cette collectivité d’outre-mer du Pacifique sud, à plus de 16.500 km de la France..
Soixante planches cartographiques, accompagnées chacune d’une notice illustrée de graphiques, tableaux et photographies, décrivent le contexte régional de la Nouvelle-Calédonie, les milieux naturels, leur protection et leur aménagement, les populations et leur histoire, l’économie et la vie des hommes.
De nombreuses planches et notices sont d’une grande originalité et mettent en cartes des données nouvelles sur les fonds océaniques, l’archéologie et l’histoire contemporaine, l’exploitation minière et la métallurgie du nickel, les trente-trois communes du pays…
À l’heure où la Nouvelle-Calédonie est désormais dotée de compétences très larges, cet ouvrage apporte une multitude d’informations accessibles aux scolaires, aux étudiants, aux décideurs et aux lecteurs curieux. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES à l’occasion du festival Géocinéma 2013, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Sébastien Charbonnier

Jeudi 28 mars

18h30

charbonnierPour son ouvrage : Que peut la philosophie ? Être le plus nombreux possible à penser le plus possible publié aux éditions du Seuil.

Sébastien Charbonnier est professeur agrégé de philosophie et docteur en sciences de l’éducation. Il est l’auteur de Deleuze pédagogue (L’Harmattan, 2009).

« Le livre de Sébastien Charbonnier… pose de manière intelligente et singulière, la question de l’émancipation intellectuelle et donc politique de la pratique philosophique comme le seul projet qui vaille d’être retenu comme prolégomènes à toute philosophie future. Que nous soyons philosophes ou non, cet essai a le mérite de nous conduire à réfléchir et à agir sérieusement en ce sens, en interrogeant les professionnels de la philosophie sur leur besoin irrépressible de se vêtir des oripeaux et des colifichets de l’aristocratisme intellectuel afin de légitimer leurs propres pratiques.

Que peut la philosophie ? Voilà bien une question qui ne devrait pas laisser insensibles tous ceux pour lesquels l’exercice et l’expression philosophiques ne trouvent aucunement sa réalisation dans l’exutoire des multiples proclamations démagogiques d’un Besoin de philosopher (savamment interrogé par Jacques Bouveresse dans sa Leçon inaugurale au Collège de France) très largement mercantiliste et qui cherche coûte que coûte à installer des petits maîtres à penser prescrivant ce qu’il en est. Cet exutoire n’a toujours pas compris que le libre exercice de penser, en quoi consiste l’exercice et l’expression philosophiques, est en soi révolutionnaire, car il nous dispense à jamais de croire en un ultime fantasme: celui de prétendre concevoir la totalité des possibilités infinies de l’exercice philosophique ! »  (Stéphane Cormier)

Le débat sera animé par Stéphane Cormier.

Dominique Lormier

Vendredi 29 mars

18h30

lormierAutour de son ouvrage La Gestapo et les Français publié aux éditions Pygmalion.

Historien et écrivain, auteur d’une centaine d’ouvrages, membre de l’Institut Jean Moulin, prix de la Légion d’honneur, Dominique Lormier est l’un des meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale et de la Résistance française. Il collabore également à de nombreuses revues historiques.

« Cet ouvrage captivant, reposant sur des archives et des témoignages souvent inédits, offre un panorama complet et détaillé de la Gestapo en France. Cette police secrète d’État du régime nazi, chargée de lutter contre les ennemis politiques, de traquer les Juifs et les résistants, regroupa une vingtaine d’antennes régionales et une centaine d’antennes départementales. On découvre ici l’implantation massive de cette organisation, forte de 2 500 agents allemands, 6 000 agents français et 24 000 informateurs. Le bilan de leur action demeure effrayant : 300 000 arrestations, 30 000 fusillés, 88 000 déportés politiques et résistants dont 35 200 morts en camps, 25 000 FFI tués au combat, 76 000 Juifs déportés dont seulement 2 280 sont revenus. On découvre en outre comment la Résistance, bien que durement frappée, mit en échec l’une des principales missions de la Gestapo. Enfin, l’auteur s’attarde longuement sur la sanglante retraite de cette police secrète, ainsi que sur la manière honteuse dont la Justice a bâclé son action : les principaux chefs gestapistes, quoique coupables d’innombrables crimes, devinrent après la guerre des notables respectés, des juges, des policiers, de hauts fonctionnaires, voire des agents des services secrets alliés, notamment, des États-Unis. »

Le débat sera animé par Christophe Lucet.

Guillaume Duval

Mardi 2 avril

18h30

duvalPour son livre Made in Germany, le modèle allemand au delà des mythes publié aux éditions du Seuil.

Guillaume Duval est rédacteur en chef du mensuel Alternatives économiques. Ingénieur de formation, il a travaillé pendant plusieurs années dans l’industrie allemande. Il est l’auteur de Sommes-nous des paresseux ? 30 autres questions sur la France et les Français (Le Seuil, 2008) et de La France d’après. Rebondir après la crise (Les Petits Matins, 2011).

« Si l’Allemagne a mieux résisté que la plupart des autres économies à la crise, c’est aussi parce que son marché du travail est demeuré peu flexible. »

« La France qui doute ne cesse de se pâmer devant le modèle allemand. Elle n’a pas tort, écrit Guillaume Duval, mais le modèle qu’elle admire n’est pas nécessairement le bon. Guillaume Duval est un fin connaisseur de l’Allemagne, où il a travaillé dans l’industrie. Sa thèse, originale et à contre-courant des idées défendues par les « germanodôlatres » français, est que le réformisme des années Schröder, loin de résumer à lui seul l’insolente résistance du pays à la crise, l’a au contraire fragilisé, comme en atteste la très forte progression de la pauvreté. Si l’on veut trouver les vraies racines de la résilience allemande c’est vers d’autres caractéristiques de son modèle qu’il faut se tourner : un cocktail fait d’un système social structuré par les corps intermédiaires, un système de formation qui ne dégage pas une élite par la seule élimination des plus faibles, une décentralisation qui dissémine dans le pays le capital humain et financier nécessaire à son développement, l’absence de bulle immobilière grâce à - ou à cause de - une population qui décroît et, bien sûr, une spécialisation industrielle centrée sur les biens d’équipement qui a épousé au bon moment la demande forte des pays émergents. »  (Daniel Fortin, Les Échos)

La rencontre sera animée par François Dupont (commission Europe EELV Aquitaine) et sera suivie d’une conférence salle Jean Lurçat à Bègles, de 20h30 à 22h.

Jean-Marie Lespinasse

Mercredi 3 avril

18h30

lespinassePour son ouvrage Le jardin naturel publié aux éditions du Rouergue.

Né dans une famille d’agriculteurs, Jean-Marie Lespinasse a quitté l’école, à quinze ans, pour aider ses parents dans les vignobles et le jardin. À vingt ans, il entre comme ouvrier agricole à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) de Bordeaux.
Autodidacte, il est devenu chercheur. Jean-Marie Lespinasse a œuvré à l’INRA de Bordeaux de 1962 à 2000 à la création variétale du pommier, à l’étude des types de fructification et à la mise en place de modes de conduite pour cette espèce. Depuis 2000, il participe aux travaux scientifiques du conservatoire végétal d’Aquitaine.

Il a, entre autres, publié De la Taille à la conduite des arbres fruitiers (Rouergue, 2005) et Les Fruits Retrouvés, patrimoine de demain (Rouergue, 2008).

« À une époque, où le respect de la nature devient une préoccupation capitale pour notre avenir, le fait de travailler la terre sans produits chimiques ni engrais constitue un nouvel enjeu pour les jardiniers et les collectivités. Jean-Marie Lespinasse… donne les clefs pour cultiver son potager sans pesticides ni herbicides. L’expérience de l’auteur dans son jardin en terre des graves part du principe de la reconstitution d’un écosystème. En s’inspirant du sol des sous-bois, il revendique de ne plus retourner la terre, ni de la bêcher, ni de la labourer mais de favoriser l’utilisation de la matière organique facilitant et stimulant la vie (micro-organismes, faune et flore). Cette méthode favorise les échanges avec les racines des plantes. Une autre astuce importante est la surélévation de 50 centimètres des massifs par rapport aux allées. En effet, Jean-Marie Lespinasse préconise la méthode des « ados » (talus de terre cultivée placé contre un mur et incliné afin de la soustraire à l’action des vents tout en la faisant bénéficier au maximum de l’ensoleillement). Ce principe favorise l’aération du sol et la circulation de l’eau tout en limitant les problèmes de mal de dos. Une autre action importante lorsqu’un jardinier veut adopter une démarche biologique est la gestion raisonnée de l’eau, modérée et ciblée. Jean-Marie Lespinasse revient également sur les modes de culture des légumes, bulbes et condiments comme sur les travaux hivernaux. En appliquant ces méthodes issues du savoir-faire de l’auteur et en utilisant les outils appropriés, tout en respectant les capacités naturelles des plantes, le jardinier aboutira à un résultat des plus gratifiants : pouvoir manger des légumes sains, ses bien nommés « propres » légumes. » (Conservatoire des jardins et paysages)

La rencontre sera animée par Danielle Depierre.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 9 avril

18h00

chivallonChristine Chivallon pour son ouvrage : L’Esclavage, du souvenir à la mémoire ; contribution à une anthropologie de la Caraïbe publié aux éditions Karthala.

Christine Chivallon est anthropologue et géographe et directrice de recherche au LAM-CNRS (Institut d’études politiques de Bordeaux, université de Bordeaux). Elle est l’auteur d’ouvrages et de nombreux articles portant sur les sociétés de la Caraïbe et les questions de la construction identitaire. Elle est également cofondatrice et coresponsable du programme d’enseignement « France Caraïbe ».

« Cet ouvrage propose une étude de grande envergure, première du genre, sur la mémoire et le souvenir de l’esclavage. En analysant les débats politiques et académiques des vingt dernières années, l’auteur dégage deux approches : celle du soupçon politique (victimisation, instrumentalisation, surenchère) et celle du doute anthropologique (fragilité, absence, vide). Ayant établi ce constat, Christine Chivallon part alors à la recherche des traces du souvenir de l’esclavage, ainsi que des témoins qui les transmettent, pour comprendre la teneur des expressions mémorielles issues de l’expérience esclavagiste. L’étude de l’Insurrection du sud, qui a opposé, à la Martinique, anciens maîtres et anciens esclaves, en 1870, au moment de l’instauration de la Troisième République, forme le pivot de ce parcours. Elle permet de reconstituer une scène primordiale de violence et d’en trouver les expressions transmises au sein des descendants des insurgés, témoins d’aujourd’hui. L’approche de cet évènement fondateur fournit l’occasion d’aller bien au-delà de la découverte de récits de mémoire minorés pour explorer les différentes manières de transmettre, de s’emparer ou « d’incorporer » le passé, dans un contexte (post)colonial, formé dans la double matrice de l’esclavage et de la République… »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Marie-Louise Chapelle, Isabelle Garron, Yves di Manno

Jeudi 11 avril

18h30

chapelleMarges, limites, frontières de la poésie, rencontre autour de la collection Poésie aux éditions Flammarion, avec :

Marie-Louise Chapelle pour Prononcé second,

Isabelle Garron pour Corps fut : suites & leurs variations (2006-2009),

Yves di Manno, directeur de collection.

« Créée en 1985 par Claude Esteban, la collection « Poésie/Flammarion » est animée depuis 1994 par Yves di Manno, qui y a accueilli plus de 120 titres à ce jour, d’une cinquantaine de poètes contemporains.

L’idée était dès l’origine d’en faire un lieu ouvert, sans a priori ni exclusive, susceptible d’accueillir des œuvres très différentes – voire esthétiquement opposées – mais participant toutes au profond renouveau de l’écriture poétique en France ces dernières décennies. Loin d’illustrer une ligne – et moins encore de répondre aux mots d’ordre d’un cénacle – il s’agissait de montrer la richesse et la diversité de ces recherches, en mettant notamment l’accent sur un certain nombre de voix isolées, de parcours atypiques, d’univers parallèles… »

Marie-louise Chapelle est née à Nevers en 1974. Elle a commencé à publier au tout début des années 2000 dans la revue Fin. Son premier ouvrage : mettre. est paru en 2006 au Théâtre typographique.
garron
Isabelle Garron est née à Lille en 1968. Dans le cadre de ses recherches autour de la part typographique, elle a travaillé à la réédition à l’identique de la Lucarne ovale de Pierre Reverdy, parue au Théâtre Typographique en 2001. Elle a participé à plusieurs anthologies et publié dans diverses revues, Petite, Rehauts, La Polygraphe, Action Restreinte, FPC. Elle est membre depuis 2004 du comité de rédaction d’Action Poétique et participe depuis 2005 au plateau de Peinture Fraîche sur France Culture.

Né en 1954, Yves di Manno a collaboré à de nombreuses revues et travaux de traduction de poètes américains (Ezra Pound, William Carlos Williams, Jérôme Rothenberg…). Il est l’auteur d’une vingtaine de recueils de poèmes.

Rencontre animée par Fabienne Rihard-Diamond et organisée à l’initiative de l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3.

Camille Laurens

Vendredi 12 avril

18h30

camille-laurens1Pour son livre Encore et jamais, variations publié aux éditions Gallimard.

Agrégée de lettres modernes, Camille Laurens enseigne à l’Institut d’Études Politiques de Paris. Elle est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont : Romance (POL, 1992), L’Avenir (POL, 1998) et Romance nerveuse (Gallimard, 2010). Ses livres sont traduits dans une trentaine de langues.

« C’est fini ? Recommence alors…

Il pourrait y avoir comme un paradoxe à écrire des « variations » sur la répétition. La variation, c’est le changement, la diversité, l’écart. On lui attribue des vertus : le changement est bénéfique, dit-on. La répétition, elle, est monotone, on l’associe à l’ennui. Or, dans Encore et jamais, Camille Laurens nous explique que la répétition se décline, elle est plurielle, toujours la même mais jamais identique. Encore, donc, mais jamais, aussi. Un recommencement renouvelé à chacun de ses débuts. Chaque répétition, quoi qu’on en dise, reste unique… Le paradoxe n’est alors qu’apparent.

38 variations se « proposent d’explorer les pouvoirs de la répétition dans nos vies ». « Répétons-nous pour notre malheur ou notre plaisir ? Répéter est-ce vivre à grandes guides ou bien mourir à petit feu ? » nous demande Camille Laurens, dans son « avant-dire ». Pour y répondre, elle chemine. Nous emporte d’abord à travers un souvenir, peut-être le premier lié à la répétition, où s’origine ce livre. C’est celui de sa grand-mère refaisant chaque jour les gestes immuables du ménage qui amène l’auteur, encore enfant, à s’interroger :

« Et si routine et ressassement formaient l’essence du féminin » ?…

Ces variations où le thème rencontre le sujet, où la répétition croise Camille Laurens révèlent queEncore et jamais est bien plus qu’un essai. Il est une magnifique réflexion dans tous les sens du terme : une pensée – juste et fine – mais aussi un retour à soi. À l’être intime. Il est le livre de la vie qui nous rappelle à la vie. À ses retours, ses redites, ses reprises, ses ressassements. Seule la Mort, Elle, ne se répète pas… »  (Arnaud Genon, La Cause Littéraire)

La rencontre sera animée par Florence Signon et Philippe Madet.

Jean Lojkine

Mardi 16 avril

Jean Lojkine a du annuler sa venue pour des raisons de santé, et vous prie de l’en excuser.

Nous lui souhaitons un prompt rétablissement et nous espérons qu’il sera parmi nous à une autre occasion.

lojkinePour son livre : Une autre façon de faire de la politique publié aux éditions Le Temps des cerises.

Jean Lojkine est agrégé de philosophie, sociologue, et directeur de recherche émérite au CNRS. Il est membre des comités de rédaction des revues La Pensée et Actuel Marx. Il collabore aux travaux de la Fondation Gabriel Péri. Il a publié plusieurs ouvrages dont L’adieu à la classe moyenne (La Dispute, 2005).

« Le nouveau livre de Jean Lojkine est passionnant. Mêlant politique et histoire, théorie accessible et polémique sérieuse, il expose en cinq chapitres clairs une vision solidement étayée d’une stratégie possible pour les forces progressistes. Partant de la contradiction entre l’emprise confirmée des thèmes néolibéraux sur les peuples et les grands mouvements sociaux qui marquent la France, l’Espagne et les pays arabes, l’auteur cherche à répondre à une question : « Comment donner une force politique à tous ces mouvements venus d’en bas ? »…

Il apporte une analyse renouvelée de la « révolution informationnelle ». C’est pour lui l’occasion d’approfondir l’ambivalence et la force de cette mutation qui développe une logique non marchande, alors même que la marchandisation de l’informationnel n’a jamais été poussée aussi loin à travers la financiarisation du capital. Cette transformation fait que la réponse à la crise actuelle ne peut être réduite à une répétition de celle apportée à la grande crise de 1929. »  (Jean-Christophe Le Digou, L’Humanité)

La rencontre, organisée par Espaces Marx Bordeaux, sera animée par Vincent Taconet.

Philippe Baqué

Mardi 16 avril

18h30

Cinema Utopia, salle de la Cheminée.

baqueAutour de l’ouvrage collectif dont il a assuré la direction : La Bio entre business et projet de société publié aux éditions Agone.

Philippe Baqué est journaliste indépendant, collaborateur du Monde diplomatique, de Politis, de Silence, de Témoignage Chrétien… Il a déjà publié Un nouvel or noir (éditions Paris Méditerranée) et réalisé plusieurs films documentaires : Carnet d’expulsion, de Saint-Bernard à Bamako et Kayes ; Melilla, l’Europe au pied du mur ; L’Eldorado de plastique ; Le Beurre et l’argent du Beurre.

« Les contributeurs sont agriculteurs, journalistes, sociologues, etc., tous convaincus des vertus de l’agriculture bio. Bien plus qu’une technique agronomique, elle est à leurs yeux porteuse d’un projet de société. Mais ils sont aussi conscients des dérives qu’elle connaît, du fait du « biobusiness » des grandes enseignes et de l’industrie agroalimentaire, du fait aussi du diktat des labels (AB compris), de l’attitude pas si exemplaire de certains acteurs historiques… De l’Espagne à la Palestine en passant par la Colombie et bien d’autres pays, dont la France, ils sont allés à la rencontre d’acteurs de « la » bio mais aussi « du » bio (autrement dit ceux qui n’en ont qu’une vision industrielle).

Chemin faisant, ils rendent compte de la diversité des pratiques porteuses d’espoir (jardins communautaires, groupements d’achat, etc.). Autant ils se montrent sceptiques à l’égard de l’agriculture « écologiquement intensive » ou à « haute valeur environnementale », qui ne se préoccuperait pas assez des conditions de travail, autant ils parient sur l’agroécologie, que les Nations unies reconnaissent d’ailleurs comme une réponse appropriée aux défis alimentaires. Dans le genre « Les coulisses de… » ou « Le livre noir de… », cet ouvrage est très réussi : militant tout en étant lucide, critique tout en se gardant de jeter le bébé avec l’eau du bain. »   (Sylvain Allemand, Alternatives Économiques)

La rencontre est organisée dans le cadre de l’Université Populaire de l’Environnement. Elle sera suivie à 20h30 de la projection du film documentaire de Silvia Pérez-Vitoria Les mandarines et les olives ne tombent pas du ciel.

Bénédicte Manier

Vendredi 19 avril

18h30

manierBénédicte Manier souffrante, la rencontre est reportée à une date ultérieure.

À propos de son ouvrage Un million de révolutions tranquilles ; Travail, Argent, Habitat, Santé, Environnement, comment les citoyens changent le monde publié aux éditions Les Liens qui libèrent.

Bénédicte Manier est journaliste, spécialisée dans les droits sociaux, le développement et les transformations sociales. Elle a effectué de nombreux reportages de terrain dans plusieurs pays et notamment en Asie. Elle est l’auteur de Quand les femmes auront disparu. L’élimination des filles en Inde et en Asie (La Découverte, 2008) et  Le travail des enfants dans le monde (La Découverte, 2011).

« Lasse d’entendre qu’aucune alternative n’était possible au libéralisme économique, Bénédicte Manier, journaliste, a pris son bâton de pèlerin et sillonné la planète. Les fruits de son périple sont exaltants ! Il existe bien de par le monde des citoyens qui ont mis en place d’autres manières de consommer, de commercer, d’échanger, de cultiver, de vivre… qui se sont affranchis du modèle consumériste, créant parfois leur propre monnaie, leurs banques, gérant eux-mêmes leur approvisionnement en eau et en énergies, reverdissant le désert ou organisant de nouvelles façons de travailler ensemble. Ces multiples initiatives, l’auteur les décrit. Il n’y a que des citoyens ordinaires mais animés d’une volonté extraordinaire qui tentent de répondre aux problèmes qui leur sont posés localement (manque d’eau, de nourriture ou de logements, terres polluées…). En Inde, en Afrique, aux États-Unis, en Europe, ce livre dessine ainsi les frontières de cet « autre monde possible ».  À lire absolument ! »   (L’Écologiste)

Débat animé par Anne-Sophie Novel.

Emmanuelle Bayamack-Tam

Samedi 20 avril

11h00

bayamackAutour de son roman Si tout n’a pas péri avec mon innocence publié aux éditions P.O.L.

Née à Marseille en 1966, Emmanuelle Bayamack-Tam vit et enseigne en région parisienne. Elle est membre fondateur de l’association interdisciplinaire Autres et pareils.

Parmi ses ouvrages déjà publiés chez P.O.L : Rai-de-cœur (1996), Tout ce qui brille (1997), Hymen (2003), Une fille du feu (2008), Mon père m’a donné un mari (2013). Elle vient de recevoir le prix Alexandre-Vialatte 2013.

« Si je dois avoir une famille, alors que Baudelaire soit mon frère et Janis Joplin ma sœur. Qui ne s’est laissé, adolescent, envahir par une pensée de ce genre. Kim, en cela, est comme les autres. En cela seulement. Pour le reste, on comprend, à lire Si tout n’a pas péri avec mon innocence,… que l’idée d’avoir une famille n’enthousiasme pas la narratrice. Dotés d’une impayable capacité à se considérer comme vernis, puisqu’ils sont ce qu’ils sont, au-delà de toute critique et comparaison, les membres de la famille Chastaing-Meuriant-Vidal font de l’autosatisfaction un style de vie, mieux, un art…

La tragédie, le « goût du sang », imprègnent ce roman, qui ne saurait se réduire à un allègre récit d’apprentissage. Mais Emmanuelle Bayamack-Tam a gardé dans son écriture la justesse et l’énergie de ceux qui l’ont précédé, en particulier Une fille de feu, dont l’opulente héroïne, Charonne, croise le destin de Kim. Si tout n’a pas péri avec mon innocence est un livre éblouissant, qui devrait imposer définitivement Emmanuelle Bayamack-Tam parmi les grandes voix de sa génération. »   (Alain Nicolas, L’Humanité)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Véronique Cardineau et Richard Zéboulon

Mardi 23 avril

18h30

DruckAutour de leur ouvrage Bordeaux ; Hier / Aujourd’hui publié aux éditions Wartberg.

Secrétaire de rédaction auprès de différents éditeurs, magazines et revues, Véronique Cardineau est aujourd’hui documentaliste iconographe, essentiellement pour des manuels scolaires. Elle  a déjà publié Du pain dans toutes mes recettes : la cuisine au pain (Grancher, 2007) et Grandir à Bordeaux dans les années 1940 et 1950 (Wartberg, 2012).

Né en 1948 dans une caserne, fondateur en 1994 de l’agence Zapa, Richard Zéboulon a depuis 1966 pour objectif de tout photographier, systématiquement. Photographe de talent, cinéaste, chroniqueur au quotidien Sud-Ouest,  écrivain, il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Les plus beaux jardins du Sud-Ouest (Sud-Ouest, 2000), Le Zéboulon : petite anthologie de l’humour juif, 2 volumes (Le Bord de l’eau, 2005 et 2006),  Mascarons de Bordeaux : les veilleurs de pierres (Cairn, 2008), Bordeaux, petits secrets et grandes histoires : guide du promeneur curieux (Sud-Ouest, 2012).

« Ville de pierres hier comme aujourd’hui, Bordeaux, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007, compte près de 350 bâtiments classés ou inscrits aux monuments historiques. Si la ville a changé au fil des siècles, elle a su préserver son patrimoine, qui invite le promeneur à découvrir son histoire riche et mouvementée. Avec ses façades néoclassiques, elle forme en effet un ensemble architectural exceptionnel, dont une grande partie date du XVIIIe siècle. Ces dernières années, avec ses façades blondes ravalées et ses nouveaux aménagements urbains, Bordeaux a fait peau neuve. On aime à se balader le long de ses quais qui épousent la courbe de la Garonne, découvrir la place de la Bourse ou partir à la découverte du Grand-Théâtre qui domine les allées de Tourny. On aime aussi se perdre dans les rues du vieux Bordeaux, à la recherche des quelques traces qui subsistent du Moyen Âge et de la Renaissance, comme la porte Cailhau ou la Grosse Cloche. Enfin, un détour par le palais Gallien permet de remonter le temps jusqu’à l’époque gallo-romaine. »

La rencontre sera animée par Yves Simone.

 

 

Jean-Marie Harribey

Jeudi 25 avril

18h30

harribeyPour son livre La richesse, la valeur et l’inestimable publié aux éditions Les Liens qui libèrent.

Jean-Marie Harribey est Professeur agrégé de sciences économiques et sociales et Maître de conférences d’économie à l’université Bordeaux IV. Chroniqueur à Politis, il est membre de la Fondation Copernic et d’Attac France, qu’il a présidée de 2006 à 2009 et co-président des Économistes atterés.

Il a publié notamment Le développement soutenable (Economica, 1998), La démence sénile du capital (Le Passant Ordinaire, 2002), Raconte-moi la crise (Le Bord de l’eau, 2009) et dirigé Le développement a-t-il un avenir ? (Mille et une nuits, 2004), Le Petit Alter, dictionnaire altermondialiste (Mille et une nuits, 2006) et Retraites : l’heure de vérité (Syllepse, 2010).

« La richesse est le trou noir de ladite science économique. Se réduit-elle à la valeur économique des marchandises produites par le capitalisme ? Pour sortir de la crise du capitalisme mondial, inédite par son ampleur et par son double caractère social et écologique, faut-il procéder à une fuite en avant productiviste ? La théorie économique dominante ne sait pas répondre à ces questions parce qu’elle assimile la valeur d’usage à la valeur d’échange, parce qu’elle postule que l’accumulation infinie du capital est porteuse de bien-être et parce qu’elle est persuadée que les forces libres du marché conduisent à l’optimum et l’équilibre pour la société.

Ce livre propose une critique sociale et écologique de l’économie capitaliste contemporaine en effectuant un retour sur l’économie politique, d’Aristote à Smith et Ricardo, et sur sa critique radicale accomplie par Marx : le travail est le seul créateur de valeur économique, et cette valeur acquiert une reconnaissance sociale à travers l’échange monétaire, que celui-ci soit marchand ou non marchand. Il s’ensuit que le travail effectué dans les services collectifs non marchands est éminemment productif, définissant un premier champ de la richesse autre que marchande. Mais ce dernier n’est pas le seul : s’ajoutent aussi celui des richesses naturelles et celui qui concerne toutes les formes non monétaires de la socialité. »

La rencontre sera animée par Michel Cabannes.

Vincent Tardieu

Vendredi 26 avril

20h30

tardieuRencontre débat, au cinéma Utopia, autour de son livre Vive l’Agro-Révolution française ! (éditions Belin).

Vincent Tardieu est journaliste scientifique. Il a d’abord travaillé dix ans au quotidien Libération avant d’écrire pour Le Monde. Depuis une dizaine d’années, il collabore à de nombreux magazines (L’Express, Géo, Terre sauvage, Science & Vie, etc.). Il a également réalisé plusieurs documentaires et publié, entre autres, L’étrange silence des abeilles (éditions Belin, 2009).

« Sous un titre-slogan peu évocateur, voici un livre formidable. Vincent Tardieu, journaliste scientifique spécialisé en écologie et en agronomie, s’est lancé dans un nouveau « voyage dans les campagnes françaises ». Objectif : étudier les alternatives à un modèle agricole productiviste qui nous mène droit dans le mur, et en soupeser la crédibilité : produire et manger bio, est-ce réaliste à l’échelle d’un pays comme le nôtre ?

Ce tour de France permet dans un premier temps d’entrer dans le détail des itinéraires techniques alternatifs, d’identifier les atouts et les contraintes. Et de mieux mesurer les impasses sociales et environnementales dont ces alternatives veulent faire sortir notre système alimentaire. Conclusion : techniquement et économiquement, l’agro-écologie tient la route. Reste à la mettre en œuvre. Et c’est l’intérêt de la seconde partie du livre que d’étudier les pratiques et les politiques déjà existantes, de repérer les verrous (économiques, institutionnels…), ainsi que les pistes à suivre.

Cet ouvrage lie expériences locales et analyses globales, montre que les paysans ne sont pas que des producteurs, mais aussi des expérimentateurs, des chercheurs et des apporteurs de solutions (avec lesquels l’Inra du reste travaille de plus en plus). Il donne à voir autant qu’à comprendre, fait découvrir au travers d’interviews passionnantes les hommes et les femmes qui font avancer l’agro-écologie en France et, last but not least, offre un précieux appareil de notes rappelant au passage, si besoin en était, le sérieux de cette enquête. »    (Antoine de Ravignan, Alternatives Économiques)

La rencontre sera suivie de la projection du film d’Edouard Bergeon, Les fils de la terre.

Kahil El’Zabar

Jeudi 2 mai

18h30

zabarConsidéré comme l’un des jazzmen les plus novateurs de sa génération, Kahil El’Zabar est à la fois multi percussionniste, poète, chanteur, leader communautaire et membre de l’AACM (coopérative d’artistes noirs américains). Jazzman de formation mais également poète et avant-gardiste dans sa conception et son approche des arts, il mêle la modernité du jazz aux racines africaines avec un style musical innovant. Il s’est produit et a enregistré avec de grands musiciens tels que Dizzy Gillespie, Donny Hathaway, David Murray, Stevie Wonder, Paul Simon et plus récemment Pharoah Sanders.

Né en 1953 et issu d’une famille modeste des quartiers Sud de Chicago, Kahil El’Zabar est bercé aux sons du blues dès sa plus tendre enfance.

« C’est un vieil habitué. À Bordeaux comme à Chicago : chez lui ou presque. La relation avec Musiques de nuit et Kahil El’Zabar est ancienne, jalonnée de rencontres et de moments forts : dans un appartement ou sur une grande scène, auprès d’enfants dans une médiathèque ou de professionnels dans une master class, le musicien à écumé la région et a conquis les faveurs d’un public craquant pour cette personnalité musicale ébouriffante et sa faculté assez rare de transmettre. »  (Yannick Delneste, Sud-Ouest)

La rencontre organisée par le Rocher de Palmer, sera animée par Patrick Duval et traduite par Jade Simon.

Olivier Bellamy

Mercredi 15 mai

de 15h30 à 17h30

bellamy

Pour une séance de dédicace de son ouvrage Entretien avec Wolfgang A. Mozart publié aux éditions Plon.

Originaire de Marseille, où il est né en 1961, journaliste de presse écrite (Ouest-France, Le Quotidien de Paris, Globe, Le Monde…), de radio (l’émission quotidienne Passion Classique sur Radio Classique) et de télévision, Olivier Bellamy est l’auteur de Martha Argerich : l’enfant et les sortilèges (Buchet-Chastel, 2010), Passion Classique (Arléa, 2010), et Mes amours classiques (La Martinière, 2011).

« Entre le divin compositeur cristallisé par l’image d’Epinal et le sale gosse génial imaginé par Milos Forman dans le film Amadeus, qui est le vrai Mozart ?
Pour tenter de percer le mystère, Olivier Bellamy est allé à sa rencontre au soir de sa courte vie, à Vienne, en 1791, alors qu’il vient tout juste d’achever l’écriture de son opéra La Flûte enchantée.
Converser avec Mozart, c’est tout à la fois une merveilleuse aventure humaine et une haute expérience spirituelle. »

Philippe de La Genardière

Jeudi 16 mai

18h30

genardierePour son livre Roma/Roman publié aux éditions Actes-Sud.

Philippe de la Genardière est né en 1949 à Salon-de-Provence. Après un séjour en Iran comme lecteur de français (1974-1976), il travaille dans l’édition et collabore à diverses revues (Digraphe, La Quinzaine littéraire…), puis devient pensionnaire de la Villa Médicis de 1984 à 1986. Il est l’auteur de plus d’une quinzaine de livres – romans et essais. Il a été couronné pour l’ensemble de son œuvre et a reçu le Grand Prix Poncetton de la Société des Gens de Lettres à l’occasion de la publication de L’Année de l’éclipse (Sabine Wespieser, 2008).

« S’il avait osé, il aurait appelé son roman Genardière/Roma, pour cligner de l’œil encore plus fort en direction de Fellini. Mais Philippe de La Genardière a l’ego trop morcelé, la vanité trop vaporeuse, pour se permettre une surexposition aussi directe. Percuter n’est pas son style, il préfère ondoyer, tournoyer, sous-mariner… Hommage à une certaine tendance du cinéma italien (Fellini, Antonioni) et français (Resnais, Godard), son livre raconte les retrouvailles à Rome, vingt ans après le tournage, de l’équipe du film Ciné/Roman, dans la chaleur de l’été 2010. Trois personnages volettent à travers la lumière orangée, comme des papillons de nuit à bout de souffle. La ville antique, qui décharge une électricité aussi roborative qu’émolliente, accueille les pensées labyrinthiques des hommes, marchant sur les traces les uns des autres avec la même angoisse de disparaître…

Le roman est dédié à Alain Resnais. Comme lui, Philippe de La Genardière lie étroitement l’espace physique et l’espace temporel, et signe une œuvre aussi polyphonique que métaphysique sur la peur de l’oubli et le refus de vieillir. »   (Marine Landrot, Télérama)

La rencontre sera animée par Maïalen Lafite.

Yvon Quiniou

Vendredi 17 mai

18h30

quiniouPour son ouvrage Retour à Marx : pour une société post-capitaliste publié aux éditions Buchet-Chastel.

Agrégé de philosophie, Yvon Quiniou a été longtemps professeur en classes préparatoires. Auteur de plusieurs ouvrages, dont une thèse remarquée sur Nietzsche, son travail vise à élaborer une théorie matérialiste de la morale. Il publie de nombreux articles et a participé à diverses émissions de France Culture. Il est membre de la rédaction de la revue Actuel Marx.
Il a notamment publié : Problèmes du matérialisme (Méridiens-Klincksieck, 1987), Nietzsche ou l’impossible immoralisme (Kimé, 1993), Figures de la déraison politique (Kimé, 1995), Études matérialistes sur la morale (Kimé, 2002), Athéisme et matérialisme aujourd’hui (Pleins Feux, 2004).

« Ce Retour à Marx est un livre important. C’est un livre rigoureux restituant l’essentiel du corpus marxien, théorique, historique, pratique. C’est un livre honnête se démarquant radicalement des essais divers de démolition du marxisme et du communisme. Il dénonce les impostures sémantiques sur lesquelles reposent ces essais jouant leur jeu idéologique dans le combat entre le Capital et le Travail, essais relevant pour la plupart d’une pensée de droite mais aussi d’une pensée de gauche trop orthodoxe ou trop opportuniste. C’est un livre critique qui tout en restituant le corpus marxien en pointe quelques erreurs ou insuffisances. C’est un livre de propositions pratiques en vue de revivifier l’idée du communisme comme objectif à atteindre non par volontarisme mais par nécessité historique car le marxisme est une théorie du mouvement de l’histoire, du communisme primitif aux sociétés de classe (esclavagiste, féodale, bourgeoise) et du socialisme au communisme comme fin de la lutte des classes. »  (Jean-Claude Grosse)

Le débat, organisé dans les cadre des Rencontres d’Espaces Marx, sera animé par Laurent Boyer.

Iñigo de Satrústegui

Mardi 21 mai

18h30

satrusteguiAutour de son livre « Car les grandes villes, Seigneur… » publié aux Éditions fario.

Après une enfance passée entre la Gironde et Madrid, Iñigo de Satrústegui obtient une licence de philosophie. Il mène parallèlement un métier de correcteur de presse au quotidien Sud-Ouest et un travail d’écriture. Outre de nombreux articles sur l’art médiéval ou contemporain (dans Beaux-Arts Magazine et L’École des lettres ), Iñigo de Satrústegui a publié ses premiers poèmes dans Action poétique en 1986, puis deux textes aux éditions William Blake, Cahier de Jaizkibel (1988) et Cahier de La Chartre (1995).

Cette courte prose, d’une haute tenue de langue, est à la croisée de l’essai et de la fiction autobiographique. À quelques encablures de La forme d’une ville, et au prétexte ici de Bordeaux, de son grand théâtre, de ses quais et de son fleuve, il s’agit d’une très belle méditation sur le paysage des villes, la façon dont chacun peut s’en sentir animé ou meurtri, à l’heure ou les « restaurations » planifiées et l’urbanisme administré ont déjà ravagé les sédiments naguère vivants des vieilles cités humaines.

« Bordeaux tend à devenir encore une fois l’extension d’un théâtre que son architecte, Victor Louis, avait déjà conçu comme un édifice ouvert, à usages multiples ; et la pièce qui s’y joue depuis des années peut bien sembler ne consister en rien d’autre qu’en l’édification de son propre décor, il s’agit du drame nu d’habiter sous le ciel. »

« L’entrée lente dans une dimension où, peu à peu, les jardins cloisonnés de Combray viendraient s’abriter derrière les façades blanches des villages d’Espagne, dans les quartiers à échoppes, manifeste peut-être une perte du sens de la réalité, elle correspond surtout, ainsi que les autres façons de laisser comme de lui-même se creuser le monde et advenir le désirable étrange, à l’intrusion calme du temps dans l’espace, par quoi nous sentons bien comme nous allons uniment avec les choses. » (extraits)

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Frédéric Roux

Jeudi 23 mai

18h30

rouxPour son livre Alias Ali (éditions Fayard).

« Frédéric Roux est né dans la ville de Chaval, Ylipe et Sempé, celle où sont morts Raymond Guérin et Jean Forton ; ce qui explique qu’il n’ait laissé aucune trace dans une agglomération qui ne célèbre que les artistes commençant par M (comme Molinier). »

Pédicure passé à l’écriture, membre du groupe Présence Panchounette (1969-1990), il pousse le mauvais goût, sinon le snobisme, jusqu’à s’exiler sur les bords de Seine. Mal lui en prendra puisque les éditeurs autochtones publieront nombre de ses livres, parmi lesquels : Lève ton gauche ! (Ramsay, 1984), Tiens-toi droit (Seghers, 1981), Mike Tyson, un cauchemar américain (Grasset, 1999), Assez (Sens&Tonka, 2000), Contes de la littérature ordinaire (1001 nuits, 2004), Éloge du mauvais goût (Le Rocher, 2011).

Alias Ali vient d’être fort malencontreusement (pour son auteur, pas ses lecteurs) distingué du prix France Culture – Télérama 2013.

« Il commence son roman par « Moi, je », pour parler de quelqu’un d’autre. Depuis trente ans, et dix-huit livres, Frédéric Roux est un brouilleur de piste, un amateur de la fausse citation et de la question à deux balles du genre : « Je m’appelle comment ? Alors, comment je m’appelle ? », phrase qu’il place en exergue de son dernier opus, Alias Ali. Et si le mot « roman » figure sur la couverture, une succession de témoignages forment, à l’intérieur, un puzzle étonnant sur « le plus grand sportif de tous les temps », Cassius Clay alias Muhammad Ali…

Autant gommer tout de suite les idées reçues, Alias Ali n’est pas une biographie et ne parle pas forcément de boxe. Plutôt de l’Amérique sous Nixon, des années 1960 et 1970, de la condition des Noirs, du Vietnam, d’Elvis Presley, de quelques tragédies sur le ring et dans la vie… entre autres choses…

Frédéric Roux n’a donc pas étalé son érudition ni fait directement parler le champion qui, d’ailleurs, ne prononce pas un mot durant six cents pages. Il a tourné autour de son cahier couvert de toile bleue pendant neuf ans, avant de « trouver le joint » : un montage vocal, un énorme Lego parfaitement recomposé de citations vraies ou fausses, pour dire une vie d’homme engagé dans le sport, la religion, la politique, l’amour… Il n’a pas fait de découpages mais cousu au petit point une performance polyphonique et addictive. »    (Christine Ferniot, Télérama)

La rencontre sera arbitrée par Bernard Daguerre.

Roland Chemama

Vendredi 24 mai

20h

chemanaAutour de son livre La psychanalyse comme éthique, suivi Du grain à moudre, publié aux éditions Érès.

Roland Chemana est agrégé de philosophie, psychanalyste, membre de l’Association lacanienne internationale et actuellement président de la Fondation européenne pour la psychanalyse. Il est l’auteur, entre autres, de Dépression, la grande névrose contemporaine (Érès, 2005) et de La jouissance, enjeux et paradoxes (Érès, 2007) et co-auteur, avec Bernard Vandermersch, du Dictionnaire de la Psychanalyse (Larousse, 2003).

Ce livre tente de montrer que l’éthique psychanalytique ne se réduit pas à une déontologie nécessaire au praticien, mais qu’elle peut aider chacun à répondre à quelques questions vitales. Une des questions essentielles de la psychanalyse aujourd’hui concerne l’éthique. Il ne s’agit pas, bien sûr, de prétendre proposer des valeurs idéologiques au sujet contemporain dont on connaît le désarroi. L’auteur montre de quelle façon la psychanalyse, qui a démontré les déterminations inconscientes du sujet humain, le met cependant, pour finir, devant ses responsabilités.

De la différenciation homme-femme à la critique du point de vue utilitariste, Roland Chemama reprend les questions cliniques ordinairement abordées par les psychanalystes à partir du choix éthique qui demeure celui du sujet.

« Rompant avec la distance et le retrait qui caractérisaient habituellement l’analyste – mais sans pour autant en faire un nouveau précepte – l’auteur ne s’avance plus masqué mais atteste plutôt de la voie qu’il essaye de frayer entre fidélité à la lettre et récusation du savoir transmis, entre adhésion à la tradition et nécessité de tout inventer : Ce dont il s’agira, dans cet ouvrage, c’est de montrer de quelle façon la psychanalyse, qui a démontré les déterminations inconscientes du sujet humain, le met cependant, pour finir, face aux responsabilités qui sont les siennes. À tout le moins [...], elle l’appelle à s’engager dans une véritable énonciation. On voit l’enjeu : il est éthique. » (Jean-Pierre Lebrun, préface)

La rencontre est organisée à l’invitation de Présence de la Psychanalyse et sera animée par Isabelle Morin.

François Schalchli

Mardi 28 mai

18h30

schalchliAutour de son ouvrage Constituer la politique en bien commun publié aux éditions La Brochure.

François Schalchli a été enseignant de philosophie dans le secondaire. Il anime, en particulier en milieu pénitentiaire et dans le cadre de l’éducation populaire, de nombreux ateliers tels que des « cafés philo ». Il a été membre du GREP Midi-Pyrénées (Groupe de Recherche pour l’Éducation et la Prospective). Il est adhérent et militant d’ATTAC à Toulouse.

« Il n’est plus possible de renvoyer à plus tard, et ce quelque soit l’importance et l’accentuation des inégalités sociales, la volonté de « faire la politique »  autrement. Cela se réalisera en se centrant sur les initiatives citoyennes de toute sorte qui s’affirment dans l’espace public. Dans ces conditions, l’expérience politique pourrait retrouver ses lettres de noblesse et la recherche en elle d’une véritable dimension d’existence rencontrer l’objectif de transformation sociale. Où sont les obstacles à cette visée ? Il s’agit d’identifier et de dépasser tout ce qui, hors de nous mais aussi en nous-mêmes, nous éloigne de la politique et en particulier tout ce qui déconsidère la profonde continuité qui existe entre le social, le civique et le politique ; mais il s’agit aussi de s’appuyer, en précisant ses traits principaux, sur la puissance d’agir citoyenne s’affirmant à tous ces niveaux et de l’articuler au pouvoir politique proprement dit.

En conséquence, le pari est pris de l’importance de la pluralité, non seulement comme garantie d’équilibre, mais aussi de ce qui peut, grâce à elle, nous délivrer des effets aliénants d’une course incessante et monolithique vers le pouvoir. On voit qu’il s’agit d’un livre qui essaie de se placer à la charnière de la philosophie et de l’action pratique, d’instaurer une étape réflexive dans les lieux, moments et instances où les citoyens, amenés à enrichir et repenser ce que peut être leur engagement, pourront enfin se réapproprier la politique. »

La rencontre sera animée par Édouard Schalchli.

Laurent Mauduit

Mercredi 29 mai

18h30

mauduitPour son livre L’Étrange capitulation publié aux éditions Jean-Claude Gawsewitch.

Journaliste au Quotidien de Paris (1979) puis à l’Agence centrale de Presse (1979-1984), à La Tribune de l’économie (1984-1990), chef du service économique de Libération (1991-1994) avant d’entrer au Monde, en charge de la politique économique française (1995-1999), puis rédacteur en chef du service Entreprises (1999-2003), directeur adjoint de la rédaction (2003-2005), éditorialiste (2006) Laurent Mauduit quitte Le Monde, en décembre 2006, en désaccord avec la politique éditoriale. Il est cofondateur de Mediapart.

« Tenant la chronique des premiers mois du quinquennat de François Hollande, Laurent Mauduit prend L’Étrange Défaite de Marc Bloch comme fil conducteur de son récit. Car dans cet essai qui analyse la débâcle de juin 1940, le grand historien s’applique à démontrer que celle-ci est non pas une victoire allemande mais plutôt une défaite française. Une défaite due à l’arrogance et à la nullité de l’état-major mais aussi à la crise morale des élites françaises qui étaient déjà du côté des futurs vainqueurs, avant même la bataille. « Le pis est que nos adversaires y furent pour peu de choses », s’indigne Marc Bloch.

Jouant de cette comparaison, Laurent Mauduit fait valoir qu’un reproche similaire peut être adressé aujourd’hui à François Hollande et au gouvernement socialiste. Car si, dans le passé, les socialistes ont souvent rendu les armes ou se sont reniés, ils ont toujours, accédant au pouvoir, tenu certaines de leurs promesses et ont engagé de fortes réformes. Ce fut le cas en 1936 aussi bien qu’en 1981 ou encore, plus récemment, en 1997. Or, dans le cas présent, selon le constat qu’en dresse l’auteur, les socialistes, pour la première fois de leur histoire, ont rendu les armes avant même d’avoir combattu. » (Médiapart)

Le débat sera animé par Patrick Rödel, avec la participation de Pierre Hurmic (Europe Écologie – Les Verts) et Gérard Boulanger (Front de Gauche).

René Frégni

Jeudi 30 mai

18h30

fregniÀ l’occasion de la parution de son roman Sous la ville rouge (éditions Gallimard).

René Frégni a déserté l’armée après de brèves études et vécu pendant cinq ans en Turquie sous une fausse identité. De retour en France, il a travaillé durant sept ans comme infirmier dans un hôpital psychiatrique avant de faire du café-théâtre et d’exercer divers métiers pour survivre et écrire.

Depuis plusieurs années, il anime des ateliers d’écriture dans la prison d’Aix-en-Provence et celle des Baumettes.

Il a reçu en 1989 le prix Populiste pour son roman Les chemins noirs, le prix spécial du jury du Levant et le prix Cino del Duca en 1992 pour Les nuits d’Alice, le prix Paul Léautaud pour Elle danse dans le noir en 1998, et le prix Antigone pour On ne s’endort jamais seul , tous publiés aux éditions Gallimard.

Sous la ville rouge, un thriller qui met en scène une ville de Marseille violente et rougie de nombreux règlements de compte, et un héros passionné d’écriture et de boxe, qui sera entrainé dans un effrayant engrenage…

« Marseille, en cette fin d’été, sentait l’urine, le gaz d’échappement et l’inquiétude. Les pigeons s’abattaient de plus en plus nombreux sur les toits de la ville. Seul, sur un puissant scooter de couleur blanche, un homme fonçait dans les quartiers Sud, il prenait en chasse les trafiquants de drogue et les exécutait froidement au 11,43. Une sorte de « nettoyeur » qui glaçait le dos des voyous, intriguait les lecteurs de journaux à l’heure du café et ne déplaisait pas à tous ceux qui regardaient Marseille s’enfoncer dans la crasse, la misère et la violence.

Vingt et un règlements de comptes depuis le début de l’année, des corps criblés de balles ou retrouvés calcinés dans des carcasses de voitures volées, sous les barres blanches de Campagne Lévêque, de La Castellane, du Plan d’Aou ou plus au sud… »  (extrait)

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Marlène Bélilos

Vendredi 31 mai

18h30

belilosAutour de l’ouvrage dont elle a assuré la direction : Freud et la guerre publié aux éditions Michel de Maule.

Marlène Belilos a travaillé à la Télévision Suisse Romande de 1964 à 1971 et produit et assuré en tant que journaliste plusieurs émissions : Champ Libre, Carré Bleu, En Marge, La Quinzaine des Arts, Correspondances. Établie à Paris depuis 1991, après un passage dans l’enseignement secondaire à Genève, elle a travaillé pour plusieurs médias : France-Culture, TV5 Monde et aussi pour la Télévision Suisse Romande et la Radio Suisse Romande. Elle écrit aujourd’hui régulièrement pour Rue 89.com. et se consacre principalement à la psychanalyse. Elle a publié divers articles dans L’Anti Livre noir de la psychanalyse, La Règle du jeu et la revue La Cause freudienne. Elle est membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse.

« À la question que lui pose Einstein : « …existe-t-il un moyen d’affranchir les hommes de la menace de la guerre ? », Freud répond tout au long de son texte Pourquoi la Guerre ? : «…tout ce qui travaille au développement de la culture travaille aussi contre la guerre.» Mais c’est un travail forcé et Freud ajoute que «L’humanité subit le phénomène de la culture». Il reprend ainsi, à nouveaux frais, ses considérations sur la guerre et sur la mort en faisant valoir que «Celui qui est ainsi obligé de réagir constamment dans le sens de prescriptions qui ne sont pas l’expression de ses penchants pulsionnels, vit, psychologiquement parlant, au-dessus de ses moyens…» La civilisation s’oppose à la guerre mais la pulsion entrave la civilisation. Seule la civilisation peut empêcher la guerre et pourtant elle la provoque par le renoncement pulsionnel exorbitant qu’elle impose. Ni à l’intérieur ni hors de la civilisation, ni externe ni interne, la guerre lui est extime. » (Francis Ratier, Médiapart)

La rencontre est organisée à l’invitation de l’ACF Aquitania et de l’équipe de Tresses et sera animée par Geneviève Cloutour-Monribot et Pénélope Fay.

Pierre-Victor Tournier

Mardi 4 juin

18h30

tournier

Autour de son livre La Prison, une nécessité pour la République publié aux éditions Buchet-Chastel.

Pierre-Victor Tournier est directeur de recherches au CNRS, démographe du champ pénal ; affecté au Centre d’histoire sociale du XXe siècle (université Paris I Panthéon Sorbonne) ; maître es sciences mathématiques et docteur en démographie.

Il a été chargé d’enseignement en mathématiques appliquées à l’Institut de démographie de l’université Paris I (IDUP) de 1977 à 2011 et expert au Conseil de l’Europe de 1983 à 2003. Directeur de l’hebdomadaire électronique Arpenter le Champ Pénal, il est président fondateur du think tank DES Maintenant en Europe. Fondateur des revues Champ Pénal / Penal Field et Pénombre, ancien président de l’Association française de criminologie (AFC).

Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont  La Babel criminologique. Formation et recherche sur le phénomène criminel : sortir de l’exception française ? (L’Harmattan, 2009), Dictionnaire de démographie pénale. Des outils pour arpenter le champ pénal (L’Harmattan, 2010), Dialectique carcérale. Quand la prison s’ouvre et résiste au changement (L’Harmattan, 2012).

« Si notre système pénal ne se réduit pas à la prison, puisqu’une large majorité des peines prononcées par les tribunaux répressifs ne débouche sur aucun enfermement, elle en est quand même la référence centrale, omniprésente dans les codes, l’imaginaire collectif et les médias. Il n’est pas surprenant que la sanction la plus lourde (en privant de liberté, on agit sur les corps) et visible (les prisons se voient) imprime sa marque à toute discussion sur les politiques pénales…

Préoccupé aussi de ce qu’il y a en fin de prison, l’auteur milite pour des dispositifs intelligents d’aménagement de peine et formule de nombreuses propositions pour changer la sortie de prison afin de limiter les récidives.  Enfin, ces pages invitent à une réflexion sur le sens de la peine qui fonde ce qu’on peut nommer le réformisme pénitentiaire de P.V. Tournier

À l’heure où, à l’occasion du rapport rendu par la conférence sur la prévention de la récidive, risquent de se réveiller les simplismes virulents du débat sur la sécurité et la justice, voici un travail qui assume en même temps la nécessité républicaine de la prison et l’impératif de sa transformation.  Un livre qui tombe à pic. »  (Didier Peyrat)

Rencontre animée par Christian Jacquot (membre du jury de la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive – 2013).

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Hommage à Pierre Veilletet

Jeudi 6 juin

18h30

veilletet2Né à Momuy, dans les Landes, le 2 octobre 1943, Pierre Veilletet est mort le 8 janvier 2013, à Bordeaux. « C’est un journaliste magnifique et paradoxal qui s’est éloigné sans prévenir », écrit Yves Harté dans Sud-Ouest, journal que Veilletet avait illustré au plus haut niveau.

Ses livres précieux, ses livres à découvrir : La Pension des nonnes (1986), Marie-Barbola (1988), Querencia (1991), Cœur de père (1993), Le Prix du sang (2002), tous publiés aux éditions Arléa qui les rééditent aujourd’hui en un volume unique, sous le titre : Oui j’ai connu des Jours de Grâce. Les éditions Confluences viennent de publier un petit livre hommage : Pour Pierre Veilletet.

« Malgré les injonctions répétées de son ami Joseph Kessel : « Arrête les papiers, les reportages, écris vraiment ! », il avait attendu d’avoir 43 ans pour publier, avec La Pension des nonnes, son premier roman. Auparavant, Pierre Veilletet se faisait rare, et désirer. À peine consentait-il à donner quelques pages magnifiques sur l’Atlantique dans un ouvrage collectif consacré au Médoc, une brève nouvelle, Summer Moon, publiée dans le n° 6 des Grandes Largeurs, ou l’inoubliable récit d’une visite à Malagar dans un spécial Mauriac de Sud-Ouest-Dimanche, dont il était alors le rédacteur en chef.

Ancien grand reporter (prix Albert-Londres 1976), Pierre Veilletet, qui régnait sur Bordeaux en dandy tweedé depuis son balcon du quai des Chartrons, se méfiait de Paris et préférait, à ses heures creuses, partir pour Séville, Londres, New York, Florence, Amsterdam ou Rome. Cet écrivain migrateur d’origine landaise et flamande aimait les fleuves, les estuaires, les ports, les stades de rugby et les arènes. Il ne manquait jamais une corrida ou la visite d’un vieux chai. Il prêtait d’ailleurs plus d’intelligence aux vins qu’à ses contemporains. Et il faisait sienne la formule de Vialatte: « Je mets la littérature beaucoup plus haut que moi, comme les grandes femmes »… veilletet
De Pierre Veilletet, [...] j’ai gardé précieusement les cartes postales qu’il m’envoyait des villes étrangères, des bords d’eaux lointains où il allait s’oublier, rêver, donner de la couleur à son spleen et appliquer le conseil que, dans Mari-Barbola, il prêtait à un vieil aveugle espagnol : « Il ne faut poser les yeux que sur des choses dont on est certain de pouvoir se souvenir avec bonheur lorsqu’on a perdu la vue ». Se souvenir de Pierre, par exemple. »  (Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur)

Rencontre avec Catherine Guillebaud, Jean-Claude Guillebaud, Yves Harté et Jean-Marie Planes.

Alain Brossat

Vendredi 7 juin

18h30

brossat

Pour son ouvrage Autochtone imaginaire, étranger imaginé : retour sur la xénophobie ambiante publié aux éditions du Souffle.

Alain Brossat enseigne la philosophie à l’université Paris VIII-Saint-Denis. Il est notamment l’auteur de L’Épreuve du désastre, le XXe siècle et les camps (Albin-Michel, 1996), Les Tondues, un Carnaval moche (Hachette Pluriel, 1994), Le Corps de l’ennemi : hyperviolence et démocratie (La Fabrique, 1998), L’Animal démocratique (Farrago, 2000), La Démocratie immunitaire (La Dispute, 2003), La Résistance infinie (Lignes, 2005), Le Grand dégoût culturel (Seuil, 2008) et Les serviteurs sont fatigués (les maîtres aussi) (L’Harmattan, 2013).

« Il faut donc le dire avec force : il n’y a pas davantage de « question de l’étranger » dans nos sociétés aujourd’hui (en Europe occidentale) qu’il n’y avait de « question juive » dans l’Allemagne de la fin des années 1920 et du début des années 1930. Et il y a bien, oui, une sérieuse « question de l’autochtone » qui, sous l’effet des chocs cumulés et corrélés qu’il subit, voit se déliter son sentiment du « propre » – comme il y avait assurément, au tournant des années 1920, un sérieux « problème allemand » (social, politique, historique) du fait de la succession des chocs apocalyptiques endurés par ce pays depuis 1914 (la guerre, la défaite, la chute de l’Empire, l’échec de la révolution de 1918-19, le chaos des premières années de Weimar, la crise de 1929…). La menace que constituerait la prolifération de l’étranger-parmi-nous, telle que l’éprouvent les plus fragiles des « autochtones » (un sentiment qui se condense dans la formule « on n’est plus chez nous »), est en vérité le pseudonyme du sentiment de déperdition du « propre » nourri en tout premier lieu par les phénomènes de globalisation, de liquéfaction des rapports sociaux, et bien sûr, par la déqualification, la désaffiliation, la perte de statut, de reconnaissance, de dignité, de droits, etc. – tous ces « chocs » en série éprouvés par ceux qu’on pourrait appeler les « petits autochtones » d’aujourd’hui (sur le modèle des petits Blancs du monde colonial). »  (Alain Brossat)

La rencontre, organisée dans les cadre des Rencontres d’Espaces Marx, sera animée par André Rosevègue.

Loïc Le Loët

Mercredi 12 juin

18h30

leloetPour le livre Une Rive, l’Autre publié aux éditions La part des anges, collection Mémoire(s) de l’eau.

Composé de textes collectifs issus d’interviews « impressions de Garonne », l’ouvrage est illustré de cinquante photographies en bichromie.

Loïc Le Loët est né en 1961 à Saint Laurent de Médoc en Gironde. Formé aux techniques photographiques à l’ETPA de Toulouse en 1987, il devient développeur et tireur N/B chez Pictorial Service pendant 3 ans. Il se spécialise dans le portrait et le reportage à caractère social. Depuis 1991 il est distribué par l’agence Vu. Il travaille en lien direct avec les institutions, l’agence de communication Parker Wayne Philips et les journaux Sud-Ouest, Libération, The Independent, The Guardian, The Observer

Il expose ses différents travaux régulièrement autant en France qu’à l’étranger et participe aussi à des expositions collectives de l’Agence Vu.

« Suite à un déménagement je redécouvre la Garonne au niveau de Rions. Je l’ai photographiée sur une année, et sur une distance de un kilomètre. Tous les jours j’ai cheminé le long de sa berge droite. Ce que j’ai pu apercevoir au delà des branchages et de la végétation… c’est la rive d’en face délimitée par son rideau d’arbres. Je me suis imaginé photographier en miroir, car en prenant des photographies de ce côté-ci… c’est bien la rive d’en face que je voyais le mieux. Séparées par l’onde, tour à tour si calme, si tempétueuse ou bien gorgée de détritus, de bois mort et si lisse parfois. Chaque fois sous un jour nouveau, elle m’accompagne dans mes humeurs. Et chaque fois sous un jour nouveau, sa présence m’apporte la part de sérénité nécessaire pour bien la photographier. Embarqué, j’ai découvert cette rive qui m’était restée cachée et j’ai photographié un point où la terre se détache, précipitant les arbres dans une chronique connue d’avance. »

La rencontre sera animée par Florence Vanoli qui lira quelques extraits du livre.