Les rencontres


Érik Porge

Erik Porge

Samedi 6 septembre
16h00

Autour de son ouvrage « Des fondements de la clinique psychanalytique » publié aux éditions Érès. Erik Porge poursuit ici le travail engagé de Transmettre la clinique psychanalytique (Érès, 2005) en revenant aux principes qui en conditionnent la transmission. Parler de fondements, c’est participer à un mouvement de retour aux origines, nécessaire à accomplir pour trouver le bon chemin, la bonne méthode, pour trouver le bon pas, aux deux sens du terme, celui de la marche et celui de la négation. Cela est particulièrement important aujourd’hui où la psychanalyse, fragilisée par ses succès qui ont galvaudé son vocabulaire, soumise à de violentes attaques frontales et au consumérisme ambiant, peine à être reconnue autrement que comme une forme parmi d’autres de psychothérapie. Dans cet ouvrage, Erik Porge borne la clinique psychanalytique avec deux valeurs fondamentales, la coupure et le retour, qui se nouent à la topologie lacanienne. Soutenant que l’originalité de la psychanalyse ne s’appuie pas sur un appareil conceptuel systématisé mais sur une habitation de la langue avec des fenêtres sur l’inconscient, il propose une première liste de vocabulaire commun au langage de la topologie, de l’analyse et de la langue. Erik Porge est psychanalyste à Paris. Praticien hospitalier à temps partiel, il est responsable d’un CMP enfants-adolescents. Ancien membre de l’EFP jusqu’à sa dissolution, il est actuellement membre de la lettre lacanienne, une école de la psychanalyse. Cofondateur de Littoral, il dirige la revue Essaim. Cette rencontre est organisée à l’initiative de Divan d’Ouest et de la Lettre Lacanienne. Le débat sera animé par Éric Bordas et Jean-Louis Meurant.

Florence Buttay, Mercredi 16 septembre

Florence Buttay

Mercredi 16 septembre

18h30

Autour de son ouvrage « Fortuna » publié aux éditions des Presses Universitaires de la Sorbonne. Si de nos jours la « fortune » est synonyme de richesse matérielle, il en était autrement dans l’Antiquité : au sens de bonne ou mauvaise chance, elle est personnifiée par la déesse Fortuna symbolisant le destin. Cette divinité adorée dans la Rome antique devint un ingrédient important de la conscience populaire à la fin du Moyen-Age et à la Renaissance, justifiant les échecs et réussites économiques, politiques… Ce sont les usages politiques de cette allégorie morale que Florence Buttay nous propose d’étudier. L’auteur : Florence Buttay-Jutier est maître de conférence en Histoire Moderne à Bordeaux III Michel de Montaigne. Elle est spécialiste des Renaissances italienne et française (XVe-XVIe siècles). Naïma GHERMANI, maître de conférence en Histoire moderne à Grenoble, spécialiste des images politiques allemandes du XVIe siècle, et notamment des portraits des princes protestants, participera au débat.

René Naba, Samedi 27 septembre

René Naba

Samedi 27 septembre
14h30

Autour de son livre « Lybie, la révolution comme alibi » publié aux éditions du Cygne. René NABA, écrivain, journaliste, a été responsable de la rubrique Monde arabo-musulman au service diplomatique de l’AFP (1981-1989), conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient chargé de l’information (1989-1994). Il est l’auteur de « Liban, chroniques d’un pays en sursis » (Ed. Du Cygne, 2008), « Aux origines de la tragédie arabe » (Ed. Bachari, 2006), « Du bougnoule au sauvageon dans l’imaginaire français » (Ed.L’Harmattan, 2002), « Rafic Hariri, un homme d’affaires premier ministre » (Ed. De L’Harmattan, 1998). Cette rencontre est organisée par la Clé des Ondes, dans le cadre de l’opération Clin d’oeil cinéma.

Franck Gaudichaud, Vendredi 3 octobre

Franck Gaudichaud

Vendredi 3 octobre

18h30

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

Autour de son ouvrage « Le Volcan latino-américain – gauches, mouvements sociaux et néolibéralisme en Amérique latine », publié aux éditions Textuel.

En ces temps où le « vieux continent » semble voué au modèle unique « néolibéral », les yeux de ceux qui ne peuvent accepter cette « fin de l’Histoire » se tournent vers l’Amérique latine.

Empêtrés en Irak et en Afghanistan, les Etats Unis semblent en effet moins capables de continuer à jouer les gendarmes au sud du Rio Grande, où des expériences multiples, contradictoires et passionnantes se développent.
Franck Gaudichaud a rassemblé les analyses de 20 spécialistes de dix nationalités pour faire le point sur l’état des résistances collectives au néolibéralisme en Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, Equateur, Mexique, Venezuela : le Volcan latino-américain a de multiples cratères…

Cette rencontre est organisée à l’initiative de la LCR et France Amérique.

Juan Manuel de Prada, Vendredi 10 octobre

Juan Manuel de Prada

Vendredi 10 octobre

19h

Librairie La Machine à Lire
8 place du Parlement

Autour de son ouvrage « La Vie invisible » (texte lu en français par la comédienne Mercedes Sanz). L’écrivain s’entretient aussi avec le journaliste et critique littéraire Olivier Mony, traduction par Mercedes Sanz. Styliste hors pair, virtuose à la langue puissante et torrentielle, Juan Manuel de Prada est un écrivain remarquable aussi par la diversité de sa palette. La Vie invisible (2005), son dernier roman traduit en France, est une descente aux enfers, entre les États-Unis et Madrid, dans la grande tradition du réalisme magique, un texte magnifique où il traque impitoyablement les manifestations souterraines du mal. À lire aussi aux éditions du Seuil, traduits par Gabriel Laculli : Cons (1999), Les Masques du héros (1999), Le Silence du patineur (2001), Les Lointains de l’air (2002), La Tempête (2002). Dans le cadre de Lettres du monde 2008 Les espagnoles.

François Dubet, Samedi 11 octobre

François DUBET

Samedi 11 octobre

15h

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

Autour de son ouvrage « Faits d’école » éditions EHESS. François Dubet s’intéresse à la manière dont l’école est enchâssée dans la société. « Pour savoir ce que fait véritablement l’école, il faut savoir ce qu’elle fait aux élèves et aux enseignants et ce que, à leur tour, les élèves et les enseignants font à l’école. » François DUBET est professeur de sociologie à l’Université Victor Segalen de Bordeaux 2, Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris, chercheur au Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologique (CADIS). Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la question scolaire dont Pourquoi changer l’école ? (Textuel, 1999 et 2003), l’Hypocrisie scolaire (en collaboration avec Marie Duru-Bellat, Le Seuil, 2000), L’école des chances : qu’est-ce qu’une école juste ? (Le Seuil, 2004), « Faits d’école » (éditions EHESS, 2008). Cette rencontre est organisée dans le cadre de la 60e édition de l’opération CLINDOEIL-CINEMA, par l’A.C.P.G. (Association des Cinémas de Proximité de la Gironde) et à l’occasion de la sortie du film de Laurent Cantet, Palme d’or à Cannes en 2008 « ENTRE LES MURS », adapté du livre éponyme de François Bégaudeau.

Bernardo Carvahlo, Vendredi 17 octobre

Bernardo CARVAHLO

Vendredi 17 octobre

18h30

Librairie La Machine à Lire
8 place du Parlement

Autour de son roman « Le soleil se couche à Sao Paulo » (O Sol se põe el São Paulo) traduit du portugais par Geneviève Leibrich. À Sao Paulo, un soir, la propriétaire d’un restaurant japonais aborde l’un des derniers clients et lui demande : « Vous êtes écrivain? » Cette question inattendue va le transformer en narrateur d’une histoire vertigineuse qui débute dans le Japon de la Seconde Guerre mondiale et se poursuit aujourd’hui au Brésil. Bernardo Carvalho est né à Rio de Janeiro en 1960. Il est écrivain et journaliste, et vit à São Paulo. Il est l’auteur, entre autres, de Aberration, Mongolia et Neuf nuits. Ses livres sont traduits dans 10 langues. Cette rencontre est organisée conjointement avec l’association des Librairies Atlantiques, à l’occasion de Lire en Fête.

Ritta Baddoura, Samedi 18 octobre

Ritta Baddoura

Samedi 18 octobre

18h

Librairie la Machine à Lire
8 place du Parlement

Performance poétique de Ritta Baddoura. Au Liban, durant l’été 2006, chaque jour passé entre les bombes, Ritta écrit. Elle fige sa poésie sur la toile en créant son blog. « Connexion alternative, il me fallut environ une heure, le 19 juillet 2006, pour inaugurer mon blog. J’envoyai alors un mail à une dizaine d’amis avec ces quelques lignes : après « ‘Martine à la plage’ et ‘Candy au pensionnat’ voici ‘Ritta parmi les bombes’ ». La Machine à Lire accueille Ritta Baddoura pour faire entendre une des voix du Liban. Entre slam et poésie spontanée et éphémère, le moment sera unique. Ritta Baddoura est une poète, journaliste, critique, née en 1980. Son œuvre a remporté de nombreux prix.

Joachim Zelter, Mercredi 22 octobre

Joachim Zelter

Mercredi 22 octobre

18h30

Librairie La Machine à Lire
8 place du Parlement

Autour de son roman « Chômeurs academy », publié aux éditions Autrement, traduit de l’allemand par Leïla Pelissier. Lectures scéniques par : Marie Rouvray, Compagnie A Travers Temps avec traduction consécutive. Une fiction inquiétante, par ses résonances avec l’histoire vécue de tous ceux qui ont été confrontés un jour au chômage. La dénonciation au scalpel d’un certain darwinisme social, ainsi que d’un certain totalitarisme économique, démontés de façon implacable, avec une sourde jubilation. Joachim Zelter, né en 1962 à Freiburg / Breisgau (Baden-Württemberg), a reçu de nombreux prix et ses livres ont été traduits en plusieurs langues. La rencontre est conjointement organisée par Bifa bibliothèque franco-allemande et La Machine à Lire. Débat animé par Isabelle Daugarailh, directrice de recherche au CNRS, université Bordeaux 4 (COMPTRASEC Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale).

Vincent de Gaulejac, Jeudi 23 octobre

Vincent de Gaulejac

Jeudi 23 octobre

18h30

Librairie La Machine à Lire
8 place du Parlement

Autour de son ouvrage « La société malade de la gestion, idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social » publié aux éditions du Seuil. Né en 1946, Vincent de Gaulejac est professeur de sociologie et directeur du Laboratoire de changement social à l’Université Paris 7 et membre fondateur de l’Institut international de sociologie clinique. Il dirige plusieurs revues et collections et est l’auteur de nombreux articles et ouvrages dont : « L’histoire en héritage, roman familial et trajectoire sociale » (Desclée de Brouwer, 1999), « La sociologie clinique » (Érès, 2007), « Intervenir par le récit de vie » (Érès, 2008). « Les années 80 ont introduit des impératifs de performance, de réussite individuelle et de réalisation personnelle : être bon dans son travail et dans sa vie, être bien dans sa tête et dans son corps. Cette idéologie de l’excellence suscite chez ceux qui n’y arrivent pas une forme de culpabilité liée à la sensation de ne pas « être à la hauteur », donc être un raté. » La rencontre est organisée par Espaces Marx et sera animée par Robert Pierron.

Denis Clerc, Vendredi 24 octobre

Denis Clerc

Vendredi 24 octobre

18h

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Autour de son ouvrage « La France des travailleurs pauvres », publié aux éditions Grasset. Denis Clerc est économiste, spécialisé dans l’analyse des politiques sociales. Il a été rapporteur au Conseil de l’Emploi, des Revenus et de la Cohésion sociale (CERC) et président de l’association Economie & Humanisme. Il est aujourd’hui conseiller de la rédaction du mensuel Alternatives économiques, qu’il a créé et longtemps dirigé. « On a longtemps pensé que l’emploi était le remède à la pauvreté. Ce n’est plus le cas. La multiplication des emplois à temps partiel ou des jobs temporaires entrecoupés de périodes de chômage a fait plonger dans la pauvreté nombre de travailleurs et leur famille. Contrairement à ce qui se passait il y a encore une quinzaine d’années, ce n’est plus l’insuffisance d’emplois qui engendre la pauvreté, mais la mauvaise qualité de ceux qui se créent. Dans cette évolution, l’Etat porte une part de responsabilité. En prêtant main-forte à la création d’emplois paupérisants, il a sacrifié la qualité de l’emploi à la quantité et aggravé le problème au lieu de le réduire. Ce que montre cet ouvrage, c’est que cette voie est sans issue et qu’il est urgent de changer de politique. Le contexte nous y pousse : le pays tout entier a besoin d’emplois créateurs de valeur s’il veut faire face aux défis de la mondialisation et du vieillissement. Mais cela suppose un gros effort en matière de formation et de requalification de tous ceux que, aujourd’hui, le marché a marginalisés. Le revenu de solidarité active, utile pour permettre aux actuels travailleurs pauvres de vivre dignement, ne doit pas devenir la dragée enrobant la pilule du mauvais emploi et permettant à ce dernier de se pérenniser. Désormais, à l’aide sociale qui soulage mais enferme, il faut substituer l’investissement social qui vise à donner à chacun les moyens de son autonomie et la maîtrise de son destin. C’est possible, et ce livre explique comment. » Denis Clerc
Le débat sera animé par Bernard Broustet.

OVERWORLD

OVERWORLD

Vendredi 9 janvier

18h30

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

Rencontre avec Delphine Costedoat et Pier Fossey autour de leur ouvrage « Blackbox »,
publié aux éditions Overworld.
Quels sont les thèmes, les thèses, les rêves enfin, et les motifs / motivations obsessionnels qui font que nous avons, pas après pas, eu le désir renouvelé de continuer l’aventure, et de lui donner les moyens de se prolonger encore plus loin vers ce « réel » que, bien sûr, nous inventons chemin faisant ?
L’exposition s’articule ainsi selon la conjonction de trois séries d’images totémiques qui, conçues par Pier Fossey, ne cessent de nous accompagner. Il y a le soldat-ange, et ses nombreux frères d’armes, tirés de leur sommeil de la Guerre. Il y a les « creasy words », dessinés la nuit, mots-messages, mots-missiles, transmis rebondissants par mail, imprimés dans nos livres. Il y a, au centre de notre mythologie, la personne et l’œuvre de l’ingénieur hors-norme Cecil Balmond, créateur du concept structurel et esthétique informel, et des « strange buildings » qui nous obsèdent, depuis notre rencontre avec lui, en 2003. De cette cosmogonie qui nourrit notre engagement dans le projet overworld, nous avons extrait des images tirées en grand format, ainsi qu’une vidéoprojection qui, basculée sur une structure fractale selon un processus interactif, réservera au visiteur la surprise de perceptions dérangeantes et poétiques.

La rencontre s’articulera sur le décryptage des fragments de données extraites de cette « boîte noire 

La Symbolique

Elisabeth ROCHAT

Vendredi 16 janvier

18h00

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

Rencontre avec Elisabeth Rochat de la Vallée autour de son ouvrage « La Symbolique des nombres dans la Chine traditionnelle », publié aux éditions Desclée de Brower. Dans les écrits classiques de la Chine traditionnelle, la dimension symbolique des nombres apparaît comme une clé de lecture indispensable pour appréhender les civilisations ou lire les grands textes fondateurs de la pensée chinoise comme le Dao De Jing. Elle est nécessaire pour mieux comprendre la médecine, le taoïsme ou le livre des Mutations. Plus que des rangs ou de simples quantités, les nombres traduisent la vision d’un ordre du monde, voire même, témoignent d’une sagesse sous jacente.
« À partir d’une origine Une, la vie s’exprime dans le multiple infini »
Rencontre organisée par l’association française d’acupuncture et l’association « Yang sheng ».
Sinologue, Elisabeth Rochat de la Vallée est directrice de l’enseignement à l’école européenne d’acupuncture.

Sous le Tapie

Laurent MAUDUIT

Lundi 19 janvier

18h30

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

Rencontre avec Laurent MAUDUIT, autour de son ouvrage « Sous le Tapie »,
publié aux éditions Stock.
Laurent MAUDUIT nous avait donné en 2007, avec Petits conseils, publié aux éditions Stock, une analyse de cette spécialité française qu’est le capitalisme de connivence et révélé les réseaux et méthodes de celui qui en est l’âme damnée, Alain Minc. Avec Sous le Tapie, toujours chez Stock, il nous livre tous les éléments pour comprendre ce qui est, à ses yeux, un véritable « scandale d’Etat » : le dédommagement de 380 millions d’euros octroyés par l’Etat en compensation des pertes enregistrées par Bernard Tapie lors de la revente d’Adidas par une filiale du Crédit Lyonnais. Comment un arbitrage privé, voulu au plus haut sommet de l’Etat a remis en question les décisions prises par la Cour de cassation qui avait rejeté les demandes d’indemnisation de Bernard Tapie ; quels sont les liens entre Bernard Tapie et Nicolas Sarkozy ; quel pacte étrange unit Bernard Tapie et Dédé la Sardine (surnom tout droit sorti de la Série noire d’André Guelfi, qui fut un des condamnés de l’affaire Elf) – autant de mystères que les analyses que Laurent Mauduit tire au clair et qui nous donnent une image inquiétante de la manière dont ceux qui nous gouvernent comprennent la démocratie. C’est du journalisme d’investigation, excellent, comme celui que Laurent Mauduit pratique régulièrement sur Médiapart, le journal en ligne qu’il a fondé avec Plenel et quelques autres.
Débat animé par Patrick Rödel.

On dit qu’ils sont fous

Marie Noëlle BESANCON

Vendredi 30 janvier

18h30

Galerie de la Machine à Lire,
18 rue du Parlement Saint Pierre

« On dit qu’ils sont fous et je vis avec eux  », Marie Noëlle BESANCON, avec la collaboration de Marie Thérèse RENAUD, aux Editions de l’atelier. Vivre avec des fous ! Les soigner d’accord, mais partager le même toit ? Pour une psychiatre censée garder ses distances avec ses patients, ça n’est pas très professionnel… Quellle mouche a donc piqué Marie Noëlle Besançon quand elle a décidé, avec son mari, de créer un étrange lieu de vie : une maison où des personnes souffrant de troubles psychiques et sociaux et des « biens portants » font la cuisine, partagent des repas, apprennent l’informatique, gèrent la friperie, organisent des défilés de mode ? Voici l’histoire passionnante de la Maison des Sources, une expérience innovante d’alternative psychiatrique et citoyenne unique en France, qui se reproduit ailleurs en France et au delà. Marie Noëlle Besançon est psychiatre et psychothérapeute, fondatrice avec son mari Jean, ancien directeur financier et formateur des « invités au Festin », structure qui œuvre à la réhabilitation psychosociale des personnes souffrant de troubles psychiques et sociaux. Débat animé par Christian Jacquot, psychosociologue.

Dialogues politiques

Christine LEVY

Mercredi 4 février

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre
levyRencontre avec Christine Levy traductrice de l’ouvrage Dialogues politiques entre trois ivrognes, écrit par Nakaé CHOMIN et publié aux éditions CNRS. En 1887, Dialogues politiques entre trois ivrognes de Nakae Chômin ouvre le débat sur l’avenir du Japon entre la vision démocratique et pacifiste d’un côté et la visée expansionniste sur le continent asiatique de l’autre pour créer un rapport de forces face aux puissances occidentales. Le maître qui refuse de réduire les principes de la démocratie à une simple hypocrisie, explorant les correspondances entre la pensée occidentale et la pensée politique chinoise classique, veut croire à une solution qui fera avancer progressivement le Japon vers la démocratie et le maintiendra dans une politique pacifique avec ses voisins, tout en déplorant la paranoïa et la démagogie des media, sources d’hystérie nationaliste contre la Chine. En 1901, Kôtoku Shûsui, disciple de ce même Chômin, rédigea sa première œuvre, le premier texte écrit en japonais pour dénoncer l’impérialisme en général et l’impérialisme japonais en particulier. Fondateur du premier parti socialiste au Japon, aussitôt interdit, puis du courant anarchiste au Japon, Kôtoku, alors grand journaliste lança, dès 1901, une campagne pour dénoncer les officiers qui s’étaient enrichis en pillant la Chine lors de la participation du Japon à la répression de la révolte des Boxers. Certains historiens considèrent même que c’est à ce moment qu’il signa son arrêt de mort. Le premier courant socialiste au Japon est né dans le rejet du nationalisme et du militarisme faisant preuve d’un internationalisme exemplaire durant la guerre russo-japonaise de 1904-1905. La décision de la mise à mort de tous ces militants, quelques mois avant l’annexion de la Corée, en août 1910, révèle l’enjeu politique majeur que représentait pour le pouvoir, l’élimination de ce courant internationaliste. L’accusation de crime de lèse-majesté mènera à la condamnation capitale vingt-quatre militants. Cette affaire, connue aussi sous le nom de l’Affaire Kôtoku, n’a pas fini de susciter de interrogations quant à sa signification historique.

Michelle Martin

Nicole MALINCOLINI

Vendredi 6 février

18 h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre
malincoliniRencontre avec Nicole Malincolini, autour de son ouvrage Vous vous appelez Michelle Martin, publié aux éditions Denoël. Ce livre est issu de la rencontre de Nicole Malincolini avec Michelle Martin, la compagne de Dutroux. Les entretiens ont eu lieu pendant un an, à la prison de Namur. L’auteure est restée fidèle et respectueuse de la parole de Michelle Martin. Cette dernière a refusé la publication. Elle nous donne un éclairage de ce qu’est l’opération mentale que Freud et Lacan ont appelé un déni, consistant à apercevoir et dans un même temps à nier ce qui est entrevu. Débat animé par Isabelle Morin, psychanalyste à Bordeaux, docteur en psychopathologie, elle est par ailleurs membre de l’association de psychanalyse Jacques Lacan, AP-JL.

la Société des Poètes Français

Société des Poètes Français

Vendredi 13 février

18 h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

La délégation Aquitaine, propose une rencontre autour de la Société des Poètes Français, en présence de son président Vital Heurtebize. La Société des Poètes Français, association loi 1901, fondée en 1902 par José Maria de Heredia, Sully Prudhomme et Léon Dierx a pour but de promouvoir partout en France la poésie d’expression française. Elle étend son action à la Francophonie en créant ou en renforçant les liens d’amitié et les liens culturels avec tous les poètes francophones par le biais de ses délégations. Elle collabore avec d’autres associations afin de favoriser les échanges de vue sur la poésie. Elle encourage la vocation poétique des jeunes. Elle rend hommage et entretient le souvenir des poètes disparus ayant illustré notre langue. Les auteurs participants, notamment Madeleine Lenoble, Pierre Landète, Marie Laugery (déléguée Aquitaine), poètes et membres de la SPF, présenteront leurs ouvrages. La scène sera ouverte et la parole donnée aux adhérents de la SPF, désirant faire partager leurs textes publiés ou en projet d’édition. Avec la contribution du Théâtre des Tafurs, cette réunion sera ponctuée de lectures de poèmes.

La Vie humaine

Présentation de La vie humaine

Mardi 17 février

18 h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

Présentation de La Vie humaine, publié aux Presses Universitaires de Bordeaux. La vie humaine est un ouvrage collectif, publié par les Presses Universitaires de Bordeaux, qui reprend les travaux présentés au cours de deux journées de réflexion organisées, à Bordeaux III, par Charles Ramond qui y est professeur de philosophie, autour des biographies des philosophes. Pendant longtemps, on a cru suffisant de dire du philosophe comme Heidegger à propos d’Aristote : il est né, il a travaillé, il est mort. Le philosophe s’efface devant son oeuvre. On s’intéresse maintenant au contexte dans lequel l’oeuvre philosophique a pris naissance : ce qui permet, en évitant l’hagiographie, de mieux saisir le sens d’une oeuvre. Sylvia Giocanti, Jean-Christophe Goddard, Pierre Montebello, Layla Raid, Dinah Ribard, Patrick Rödel, Charles Ramond, Jean Terrel, Sylvie Taussig, Jean-Marie Vaysse ont participé à cet ouvrage. La rencontre sera animée par Charles Ramond et Patrick Rödel.

La revue (sik)

Présentation de la revue Sik

Vendredi 20 février

18 h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre
sikLa revue (sik), revue de création littéraire et graphique de Bordeaux, est née il y a près de trois ans, à l’initiative d’étudiants désireux de créer une plate-forme de publication libre. La revue (sik) est la photographie à un instant t d’un atelier d’écriture et de la succession des numéros naît un film cohérent par un graphisme sériel et la permanence de certains auteurs. Nous offrons à nos lecteurs un théâtre vivant de création. Publiant théâtre, brouillons, peintures, proses, ratures, photographies, biffures, vers ou dessins, à raison de trois numéros par an, la revue (sik) trouve son unité à chaque numéro par un ordre recréé entre des textes apparemment distincts, saisissant en leur actualité une essence et des chimères communes. Nous ne publions pas des livres. Nous ne publions pas des œuvres. Nous sommes une recherche publique collective et, par nos expressions ponctuelles, s’esquisse, peut-être, un manifeste.» (Jean Renoux)

J’ai deux mots à vous dire

Michel Pétuaud-Létang et Christian Jean dit-Cazaux

Vendredi 27 février

18 h 30

La Machine à Lire
Place du Parlement
Rencontre avec Christian Jean dit-Cazaux et Michel Pétuaud-Létang autour de leur ouvrage J’ai deux mots à vous dire, publié chez Aéditions. Les encres noires de Michel Pétuaud-Létang illustrent la poésie blanche de Jean dit-Cazaux.

Thibault Franc

Thibault Franc

Vendredi 6 mars

18h30

La Machine à Lire
Place du Parlement

franc

Autour de son ouvrage Bricorelais, éditions Confluences.
Un jeune artiste, Lazare, s’agite dans un Bordeaux crépusculaire des années 2000, en pleine métamorphose urbaine. Invasions d’insectes et de reptiles remontés des antiques marécages, migrations, trafics, canulars, évasions ratées pour fuir la cité, rythment cette dérive à la recherche d’une nouvelle identité. Débat mené par Estelle Gentilleau.

camus

Lou Marin

Samedi 7 mars

14h00

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

camus

Autour de son ouvrage Albert Camus et les libertaires, publié aux éditions Egregor.
Albert Camus fît la rencontre d’une personnalité libertaire phare, Rirette Maîtrejean, lors de l’exode en 1940. Après la guerre, des jeunes militants sollicitèrent sa pensée pour élaborer de concert une intelligibilité du monde d’alors. En 1949, Albert Camus signe son premier texte dans la presse anarchiste. Cette collaboration ne cessa pas. Elle se scella par une forte amitié faite d’estime, de chaleur, de fraternité dans les luttes. Ce recueil retrace l’élaboration de la pensée de Camus sous la guerre froide, lui qui refusait de se prosterner devant l’une ou l’autre des grandes puissances. A l’époque, il était le seul intellectuel à s’appuyer sur le troisième camp : des objecteurs de conscience, des anticolonialistes écartés, des syndicalistes révolutionnaires. Les libertaires, de leur côté, l’ont défendu dans sa querelle avec Sartre et Jeanson qui suivit L’Homme révolté; dans l’intervention de Camus aux côtés des syndicalistes algériens de Messali Hadj anéantis par le FLN ; en prenant position contre un surréalisme qui l’insulta; dans le soutien inconditionnel de Camus à l’Espagne antifranquiste et ses interventions inlassables en faveur des rébellions majeures du bloc de l’Est, Berlin 1953, Budapest 1956. Cet aspect d’Albert Camus, méconnu du grand public, est toutefois l’essentiel de « l’homme révolté » qu’il fut.

Roquefort

Daniel Roquefort

Mercredi 11 mars

20h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Roquefort

Le péché originel sur le divan. Daniel Roquefort, éditions de l’atelier.
Le dogme du péché originel a tenté de répondre à la question du mal, de la haine et de la souffrance. Mais, au moment où l’église tendait à minorer cette doctrine, une théorie équivalente voyait le jour sous la plume de Freud. Dans les deux cas, les mêmes préoccupations sont travaillées : d’où vient la souffrance ? Pourquoi l’homme est-il responsable du mal qu’il trouve en naissant ? La question du péché originel renvoie à celle de l’autorité paternelle. Elle permet d’analyser l’existence de l’individu moderne au sein d’une société où la place du père n’est plus reconnue. Une carence qui explique pour partie la difficulté du sujet à se construire, sa vulnérabilité à se situer face aux discours ambiants, ceux des médias ou de la science. Au sens symbolique, l’homme souhaitait échapper au jugement de Dieu, mais quel sera le prix de cette liberté ?
La rencontre est proposée par Divan d’Ouest.

Martine Alcorta

Martine Alcorta

Jeudi 12 mars

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre
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Autour de son ouvrage En finir avec les dons, le mérite, le hasard, qui paraîtra aux éditions La Dispute.
Il y a maintenant plus de trente ans, le Groupe Français d’Education Nouvelle prenait l’initiative d’un ouvrage collectif dans le but de réunir « les éléments d’une approche rationnelle du problème de l’échec scolaire dans notre société ». Dans ce nouvel ouvrage, En finir avec les dons, le mérite, le hasard, qui paraîtra aux éditions La Dispute 2009, la parole est donnée à différents chercheurs et praticiens qui participent, par leurs travaux, à la remise en cause de tout esprit de fatalité, portant ainsi un coup d’arrêt aux régressions en cours, à l’occultation de l’enjeu d’émancipation qui fonde tout principe et toute action d’éducation.
Il s’agit en effet d’en finir avec cette idéologie qui, dans tous les domaines de la vie quotidienne, sociale, économique, politique, artistique, s’oppose à la construction d’une société qui porte les besoins vitaux de tous et de chacun. Que puissent enfin se traduire des choix éthiques et politiques courageux, rompant délibérément avec les pratiques de sélection ségrégative au service d’une économie libérale !
Martine Alcorta, Maître de conférences en Psychologie, Université de Bordeaux-2 à l’initiative du GFEN.

Poirier

Sophie Poirier

Vendredi 13 mars

18h30

La Machine à Lire
Place du Parlement

Poirier

Autour de son ouvrage La libraire a aimé, Ed Ana.
« On n’en sait rien. On est assis en terrasse, au café d’à côté, comme chaque soir. Et puis il y a des gens qui vous observent et imaginent toute votre vie ».

Tous Gros

Pierre Weill

Jeudi 19 mars

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre
Weill

Autour de son ouvrage Tous gros demain ? 40 ans de mensonges, 10 Kg de surpoids, éditions Plon.
Si rien ne change, on sera tous obèses demain, et pourtant on mange de moins en moins. Malbouffe? Sédentarité? Pas seulement. Comment le lait maternel a-t-il pu changer de composition en quarante ans au point de rendre nos bébés, puis nos enfants, trop gros? Quels ont été les moteurs économiques du décalage inquiétant et grandissant entre nos gènes et notre alimentation? Au service de quels intérêts puissants la « pensée nutritionnelle unique » aux effets dévastateurs s’est-elle installée? Analysant les conséquences de quarante ans d’errements nutritionnels, ce livre, cependant résolument optimiste, se veut porteur de solutions réalistes en nous apprenant à bien consommer pour éviter d’être tous gros demain.
Chercheur et agronome, Pierre Weill travaille depuis quinze ans sur le lien entre modes de production agricole et santé. Il a signé de nombreux articles scientifiques sur le sujet.
Rencontre organisée par l’institut ICAL (Institut des Conduites Alimentaires).
Débat animé par le Dr Ostermann et Dominique Berges.

Isabelle Floch

Isabelle Floc’h Arlette Pellé

Samedi 21 mars

16h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Floch

Autour de leur ouvrage L’inconscient est-il politiquement incorrect ?,Editions Erès
On voudrait bien en finir avec l’inconscient, se débarrasser de ce gêneur qui trahit l’idéal de contrôle, d’évaluation, de prévention, promu par le discours scientiste, face auquel celui de la psychanalyse serait complètement démodé. Mais comment se débarrasser définitivement de ce qui échappe ? Comment en finir avec les symptômes, les répétitions, les pulsions, avec cette part d’ombre constitutive de l’humain ? La rencontre est proposée par Divan d’Ouest.

Kempf

Hervé Kempf

Jeudi 26 mars

18h30

La Machine à Lire
Place du Parlement
Kempf
Autour de son ouvrage Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, publié au Seuil.
Dans cet ouvrage, l’auteur explique comment le capitalisme a changé de régime depuis les années 1980 et a réussi à imposer son modèle individualiste de comportement, marginalisant les logiques collectives. Pour en sortir, il faut prioritairement se défaire de ce conditionnement psychique. Débat animé par Marie Hélène Berthault de l’association Achillée et Ciboulette. Le but de l’association Achillée et Ciboulette est de valoriser des pratiques agricoles alternatives, de sensibiliser aux rapports entre l’Humain et la Nature en privilégiant deux types d’activités. D’une part, elle produit des plantes aromatiques et maraîchères, et en transforme un certain nombre d’entre elles. D’autre part, elle propose diverses animations qui valorisent les plantes du terroir girondin et les techniques agrobioécologiques.

Sauret

Marie Jean Sauret

Samedi 28 mars

17h

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Sauret

Autour de son ouvrage L’effet révolutionnaire du symptôme., Erès
L’idéologie scientiste qui accompagne le discours capitaliste promet que la science rendra compréhensible tout ce que nous aurions à connaître, que la technoscience fabriquera tout ce dont elle a besoin, et que le marché donnera accès à tout ce qui nous manque. Dans ce contexte (mensonger) de promesse de complétude, quelle est la capacité de la psychanalyse à rester présente dans le lien social et à rejoindre, en se réinventant, ce que Lacan appelait « la subjectivité de notre époque » ?
La rencontre est à l’initiative de Divan d’Ouest, en collaboration avec l’A.P.J.L.

Andrée Marik, Cathy Schein, vendredi 3 avril

« Andrée Marik » , Cathy Schein

vendredi 3 avril

18h30

Lecture, rencontre, exposition à l’occasion de la sortie de l’ouvrage publié aux éditions « Des couleurs et des mots ».

Patrick Coulon, vendredi 10 avril

Patrick Coulon

vendredi 10 avril

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre


Rencontre avec Patrick Coulon, coordinateur de Démocratie participative et transformation sociale, publié aux éditions Syllepse.
Cet essai propose de clarifier les contours de la démocratie participative, en examinant les pratiques en cours et les retours d’expérience. Les intervenants évoquent ainsi les espaces des lieux de pouvoir, la question du rôle des élus politiques et associatifs, des partis politiques et de celle du pouvoir effectif des citoyens, dans les institutions et sur leur lieu de travail.
Rencontre organisée avec Espace Marx Bordeaux Aquitaine.

Nino de Alli, vendredi 17 avril

Nino de Alli

vendredi 17 avril

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Niño de Alli nous interprète de la poésie Flamenca, ainsi que son album « Soñar » composé de ses créations sur des textes de Garcia Lorca.

Thierry Discepolo, Eric Hazan, mercredi 29 avril

Thierry Discepolo, Eric Hazan

mercredi 29 avril

18h30

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

La Machine à Lire invite Thierry Discepolo et Eric Hazan, respectivement à éditeurs des maisons Agone et La Fabrique pour s’interroger sur « ce qu’est une politique éditoriale »

AGONE – Thierry Discepolo
Les éditions Agone sont issues, en 1998, d’une revue du même nom, née à
Marseille en 1990. Leur singularité réside dans la construction d’une
ligne éditoriale soucieuse des luttes de notre présent, soumise aux
exigences du savoir et appuyée sur un mode d’organisation
auto-gestionnaire en résistance aux logiques médiatiques et marketing.
Ce projet éditorial répond aussi et surtout à un projet politique :
proposer des oeuvres qui fournissent au plus grand nombre des outils pour comprendre le monde dans lequel nous vivons.

LA FABRIQUE – Eric Hazan
La Fabrique a été fondée en 1998 par un groupe d’amis, les uns
philosophes, les autres historiens, d’autres encore éditeurs, qui ont eu
envie de travailler ensemble à publier des livres de théorie et
d’action, ancrés politiquement, mais sans céder à aucun esprit de
chapelle, sans être inféodés à aucun groupe ni parti. Ce sont des textes
de philosophie, d’histoire, d’analyse de notre temps. Français ou
étrangers, contemporains ou classiques, célèbres ou très jeunes, les
auteurs sont de ceux qui remettent en cause l’idéologie de la domination.

Louis-Georges Tin

Louis-Georges TIN

Samedi 2 mai

16 heures

Galerie de La Machine
18 rue du Parlement Saint Pierre

Dans le cadre de Cinémarges, débat autour du thème « Sexe, genre et activisme »
L’anniversaire de Stonewall est l’occasion de revenir sur les différentes stratégies mises en
œuvre contre la répression de l’homosexualité.
Débat animé par Maxime Cervulle, enseignant en études culturelles à Paris 1 et
Lille 3.
Avec Jean-Yves Le Talec, sociologue, chercheur à l’Université Toulouse-Le Mirail.
Christophe Martet, journaliste, président d’Act Up de 1994 à1996.
Louis-Georges Tin, universitaire, spécialiste de l’histoire des sexualités.
18h
Dédicace avec Louis-Georges Tin, autour de son ouvrage
L’invention de la culture homosexuelle, publié chez Autrement.

Claude RIBBE

Claude Ribbe

Jeudi 7 mai

18h30

Galerie de la Machine
Rue du Parlement Saint Pierre

diable-noir

Autour de son ouvrage Le diable noir, biographie d’Alexandre Dumas, publié aux éditions de l’Alphée.
Dans ce portrait de Thomas-Alexandre Davy de La Pailleterie, dit le général Dumas, qui a
marqué l’histoire de la Révolution française, des épisodes sont mis en évidence : ses
relations avec Napoléon, sa conduite humaniste lors de la guerre de Vendée, la relation entre sa vie et la transcription littéraire qu’en a fait son fils dans «Les trois mousquetaires».
La rencontre est organisée par l’association DiversCités, à l’occasion du 11ème Mémorial
de la traite des noirs.

Serge Paugam

Serge Paugam

Mercredi 13 mai

18h30

Galerie de La Machine
18 rue du Parlement Saint Pierre

Autour de ses livres
salarie

Le salarié de la précarité
La disqualification sociale,publiés aux éditions PUF.
À l’heure où s’amorce une réforme en profondeur des minima sociaux, le sociologue Serge Paugam revient sur l’importance de la notion de solidarité dans la réflexion sociologique, sur l’évolution des représentations sociales de la pauvreté et sur les défis
auxquels notre système de protection sociale est confronté. C’est l’occasion d’inscrire l’ambition du Revenu de Solidarité Active – mettre fin à la pauvreté – dans une perspective
historique et sociologique de longue durée.
La rencontre est organisée par Espace Marx et le débat sera animé par Robert Pierron.

Pierre Mainard

La machine à lire et Pierre Mainard, Editeur

16 Mai

de 10h à 20 h

Place du Parlement

Les 30 ans de La Machine à Lire, les 10 ans de Pierre Mainard, Editeur.
Cette journée clôturera l’édition 2009 de L’Aquitaine se livre

Jeanne de Fontaine

Jeanne de Fontaine

Vendredi 29 mai

18h30

Galerie de La Machine
18 rue du parlement Saint Pierre

Jeanne de Fontaine, autour de son ouvrage Empreinte familiale, transfert, transmission, transagir, publié aux éditions de l’Harmattan.
empreinte-familaile
La famille peut devenir le lieu d’éclosion de la folie : le délire pour lequel elle consulte a la
fonction de canaliser l’égarement général et permettre ainsi à la famille d’éviter le
démembrement. Ce livre relate une expérience clinique de vingt ans en cure type,
mais également avec des familles, des groupes, et des couples.
Rencontre co-organisée par l’APSYFA.

Editions De L

Editions De L’Attente

Jeudi 4 juin

18h 30

Librairie La Machine à Lire
8, place du Parlement
vols
Carte blanche aux éditions de l’Attente (lectures, signatures et diaporama)
André Paillaugue pour son livre PASSAGES DU NORD-OUEST & CAUDA, paru dans la collection SPOOM.
Françoise Valéry lira des extraits de ses traductions des livres de Sarah Riggs (USA) :
28 TÉLÉGRAMMES, 60 TEXTOS et 43 POST-IT (ce dernier traduit avec Marie Borel)
Yannick Lavigne présentera VOLS, catalogue de photographies aériennes.
À l’issue de cette rencontre, un petit apéritif sera offert.

Philippe JULIEN

Philippe JULIEN

Samedi 6 juin

15h 00

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre
psyreliegieux
Autour de son ouvrage La psychanalyse et le religieux, publié aux éditions du Cerf.
Quel rapport y a-t-il entre psychanalyse et religion ? Selon l’auteur, la réponse s’est diversifiée selon trois courants : Freud, Jung, Lacan ; chacun à partir d’une origine familiale différente : juive, protestante et catholique.
La rencontre est organisée par divan d’Ouest.

Michel WARSCHAWSKI,

Michel WARSCHAWSKI,

Jeudi 11 juin

18h 00

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

destins croises
Michel Warschawski, autour de son ouvrage Destins croisés israéliens-palestiniens, l’histoire en partage, publié aux éditions Riveneuve.
Destins croisés n’est pas vraiment un roman, mais l’histoire du conflit israélo-arabe au travers de la vie de deux familles sur quatre générations, une juive polonaise (au départ) et une arabe palestinienne. Des récits souvent tragiques pour une histoire « partagée ».
« Un livre qui était destiné aux élèves de France, mais qui devrait se frayer une voie vers les jeunes du Moyen-Orient, en Israël et en Palestine, afin de remplir ici sa mission : permettre de comprendre ses propres erreurs et reconnaître les douleurs de l’Autre, ces ennemis d’hier qui devront être les amis de demain.
« Un programme destiné à bâtir un monde plus humain et meilleur »,
écrit dans sa préface Avraham Burg, l’ancien président de la Knesset.
Michel Warschawski pourra-t-il nous tracer les voies de la paix ?
Rencontre animée par Marie-Thérèse Cavignac
Michel Warschawski, militant anticolonialiste juif-israélien depuis 1968 et président du Centre d’Information Alternative à Jérusalem, est notamment l’auteur de Sur la frontière (Stock 2002) et de Programmer le désastre (La Fabrique 2008).

Claire MASSART

Claire MASSART

Jeudi 18 juin

16h 00

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

lettremere
Claire Massart autour des lettres de Thomas Mèneret, Dernières lettres à ma mère, publiées aux éditions Pleine Page.
Claire Massart, trois mois durant, a reçu les dernières lettres de son fils qui séjournait dans un hôpital psychiatrique, à la suite d’une tentative de suicide. Son amour, sa révolte, sa présence, rien n’y fait. Les lettres n’attendaient pas de réponses.

Jean-Guy HENCKEL

Jean-Guy HENCKEL

Vendredi 19 Juin

18h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

payscocagne
Jean-Guy Henckel autour de ses entretiens « Dans
un pays de cocagne »
, publié aux éditions Rue de
l’Echiquier.
Jean-Guy Henckel est le fondateur des Jardins de Cocagne. L’idée est simple : donner du travail à des personnes en difficulté, en développant une agriculture de proximité et en distribuant des légumes bio à des adhérents consommateurs.
Le premier jardin fait des petits et en 1999 naît officiellement le réseau Cocagne.
La rencontre sera animée par Christian Jacquot, psychologue et directeur de plusieurs entreprises d’insertion.

Fran

François Bégaudeau

Samedi 20 juin

16h 00

Librairie La Machine à Lire
8, place du Parlement

douceurRencontre, débat avec François Bégaudeau, autour de son roman Vers la douceur, publié chez Verticales.
Il est question dans ce roman de désordre amoureux, de fragments de drague, d’amour avec et sans sexe, de sexe avec et sans amour, d’une génération légèrement atteinte du syndrome de Peter Pan. Et la douceur dans tout ça me direz-vous ?

Pierre WEILL

Pierre WEILL

Jeudi 25 juin

19h 00

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

Tous gros demain
Autour de son ouvrage Tous gros demain ? 40 ans de mensonges, 10 kg de surpoids, éditions Plon.
Si rien ne change, on sera tous obèses demain, et pourtant on mange de moins en moins. Malbouffe? Sédentarité? Pas seulement. Comment le lait maternel a-t-il pu changer de composition en quarante ans au point de rendre nos bébés, puis nos enfants, trop gros? Quels ont été les moteurs économiques du décalage inquiétant et grandissant entre nos gènes et notre alimentation? Au service de quels intérêts puissants la « pensée nutritionnelle unique » aux effets dévastateurs s’est-elle installée? Analysant les conséquences de quarante ans d’errements nutritionnels, ce livre, cependant résolument optimiste, se veut porteur de solutions réalistes en nous apprenant à bien consommer pour éviter d’être tous gros demain.
Chercheur et agronome, Pierre Weill travaille depuis quinze ans sur le lien entre modes de production agricole et santé. Il a signé de nombreux articles scientifiques sur le sujet.
Rencontre organisée par l’institut ICAL (Institut des Conduites Alimentaires).
Débat animé par le Dr Ostermann et Dominique Berges.

Jean-Mo

Jean-Moïse Breitberg

Vendredi 26 juin

18h 30

Galerie de La Machine à Lire
18, rue du Parlement Saint Pierre

juif impossible
Jean-Moïse Breitberg, autour de son ouvrage Un juif impossible, publié chez Fayard.
« C’est compliqué d’être juif. Surtout quand on ne l’est pas.
« Mon père a cru protéger sa descendance en mettant fin à sa lignée juive dans le ventre d’une non-juive. Ce faisant, savait-il combien il me serait difficile de devenir un homme ? »
Après L’enfant qui maudit Dieu (Fayard 2006), Jean-Moïse Breitberg poursuit son œuvre dans la veine de l’autobiographie contestataire et du réquisitoire drôlatique contre l’intolérance.
Il dédie son livre « aux survivants et à leurs victimes », survivants de la Shoah qui l’obsèdent comme l’obsède la transformation des Juifs en bourreaux du peuple palestinien. « Effacez le nom de mon grand père de Yad Vashem », s’est-il écrié en février dernier dans un texte publié par Le Monde.
Il continue de plus honorer les femmes qu’un Dieu quel qu’il soit. Il se revendique d’un hédonisme anarcho-communiste. Il conteste tout devoir de mémoire mais cite en exergue Elisée Reclus natif comme lui de Sainte-Foy-la-Grande, où ses souvenirs sont le point de départ de bien des réflexions et divagations.
Livre désordonné peut-être, mais dont on ne peut assurément pas dire qu’il est sans queue ni tête.
Rencontre animée par Jean-Claude Cavignac.

Recherches philosophiques actuelles avec l’Université Michel de Montaigne de Bordeaux III

Recherches philosophiques actuelles
avec l’Université Michel de Montaigne de Bordeaux III

Lundi 7 septembre

18h00

Galerie de la Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

Les intervenants (Fabienne Brugère, Guillaume le Blanc, Barbara Stiegler, Cédric Brun et Leyla Raid) présenteront leurs travaux de recherches en les inscrivant dans le contexte des recherches philosophiques actuelles.

Rentrée littéraire

Jeudi 10 septembre

à 18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement


Alexandre Cardin lira des textes issus de la rentrée littéraire choisis par les libraires de La Machine.

Francis ANCIBURE et Marivi GALAN-ANCIBURE

Francis ANCIBURE et Marivi GALAN-ANCIBURE

Samedi 12 septembre

16h

Galerie de La Machine à Lire
18 rue du Parlement Saint Pierre

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Rencontre autour de leur ouvrage « La pédophilie, comprendre pour réagir », publié chez Dunod.

Maurice DARMON

Maurice DARMON

Vendredi 18 septembre

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Vernissage de l’expo de photos de M Darmon.

Hubert Haddad

Hubert HADDAD

Vendredi 25 septembre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Rencontre avec l’auteur de « Géométrie d’un rêve », publié chez Zulma.

Les écrivains islandais

Les écrivains islandais

Lettres du monde

Vendredi 9 octobre

19h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Avec les écrivains islandais Kristín Marja BALDURSDOTTIR, auteure de « Karitas, sans titre » (Gaïa, 2008) & Einar Már GUDMUNDSSON, auteur de « Le Testament des gouttes de pluie » (Gaïa, 2008) et le traducteur Eric BOURY, une rencontre menée par Pierre-Brice LEBRUN, journaliste voyageur.
karitas sans titreAvec des lectures en islandais par les écrivains et en français par André LIMOGES, professeur d’art dramatique.
Une rencontre proposée dans le cadre de Lettres du monde 2009/En Nord, festival consacré aux littératures nordiques du 8 au 18 octobre à Bordeaux et en Gironde.
Rens lettresdumonde.com

Michael CHRISTOFFERSON et Thierry DISCEPOLO

Michael CHRISTOFFERSON et Thierry DISCEPOLO

Mardi 13 Octobre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Michael Christofferson, auteur et Thierry Discepolo, éditeur, autour du livre «Les intellectuels contre la gauche».

Sandro Landi

Sandro Landi

Jeudi 15 octobre

18 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Sandro Landi, autour de sa biographie sur Machiavel, publié chez Ellipses débat animé par Frédéric Dutheil.

Florent Mazzoleni

Florent Mazzoleni

Samedi 24 Octobre

18h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Florent Mazzoleni autour de son livre « Motown », publié au Serpent à Plume.

exposition poireuse de Bylino

Bylino expose

Jeudi 29 Octobre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Vernissage de l’exposition poireuse de Bylino.

Michèle Lesbre

Michèle Lesbre

Vendredi 30 Octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Michèle Lesbre autour de son roman «Sur le sable», publié chez Sabine Wespieser.

le tigre

LE TIGRE, curieux magazine curieux

Vendredi 6 novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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L’équipe du Tigre présente sa revue.

krafft

Rencontre avec Raphaël Krafft

Vendredi 13 novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre autour de son récit de voyage.
« Un petit tour au Proche-Orient » , publié aux éditions Bleu Autour.

Rencontre avec Philippe Forest

Rencontre avec Philippe Forest

Vendredi 20 novembre

18 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Rencontre autour de son ouvrage “Allaphbed” , éditions Cécile Defaut.
Débat animé par Rodolphe ADAM, Dominique JAMMET, Danièle LACADEE-LABRO, Geneviève CLOUTOUR-MONRIBOT, membres de l’association : Cause Freudienne Aquitania.

Didier Nordon

Rencontre avec Didier Nordon

Samedi 21 novembre

16 H
La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre autour de son livre « Le supplice du plan » publié aux éditions Pascuito.

Frédéric Démesure.

Frédéric Démesure.

Lundi 23 novembre

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Exposition de photos de Frédéric Démesure.

Yves Ravey

Rencontre avec Yves Ravey

Vendredi 27 novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre autour de son roman « Cutter », éditions de minuit, 2009

Véronique Ovaldé

Véronique Ovaldé

Samedi 5 décembre

16 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Véronique Ovaldé
autour de son roman
« Ce que je sais de Véra Candida »
publié aux éditions de l’Olivier

Frédéric Desmesure

Frédéric Desmesure

Samedi 12 décembre

16 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre/dédicace autour de son livre
« Une vie de village- Les Landes du début du XXIème siècle »
publié aux éditions Confluences

Martine Perrin

Martine Perrin

Samedi 19 décembre

16 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre/dédicace avec l’illustratriste, publié aux éditions Milan
autour de ses livres et de quelques bonbons.

Yannick Lavigne

Lundi 4 janvier

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Exposition de photos de Yannick Lavigne

Christophe Manon

Christophe Manon

Vendredi 15 janvier

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre-lecture avec l’auteur autour de son oeuvre,
publiée aux éditions de l’Atelier de l’Agneau.

Exposition des photos de Roman Ramshorn

Exposition des photos de Romann Ramshorn

Lundi 18 janvier

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Vernissage de l’exposition
le jeudi 21 janvier
18h30

Bruno Tessarech

Bruno Tessarech

Vendredi 22 janvier

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Autour de son roman
« Les sentinelles »

Présentation de la revue Trame

Présentation de la revue La Trame

Ecole de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien
Pôle Bordeaux Région

Mercredi 27 janvier

18h>00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Le comédien Alain Chaniot lira des extraits de textes, en leur présence, des extraits de textes de Michel Suffran et de Gabriel Okoundji.

Denis Decourchelle

Denis Decourchelle

Vendredi 29 janvier

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre-lecture avec l’auteur, autour de son premier roman
« La persistance du froid », publié aux éditions Quidam.

Rencontre avec Camille Laurens

Rencontre avec Camille Laurens

Jeudi 11 février

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

romance nerveuse
Autour de son roman « Romance nerveuse ».

Rencontre avec Nicolas Espitalier.

Rencontre avec Nicolas Espitalier.

Mercredi 17 février

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
Rencontre avec Nicolas EspitalierAutour de son premier roman « Salamanque », publié aux éditions Confluences.
Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Guillaume Trouillard

Guillaume Trouillard

À partir du 3 mars

La Machine à Lire
8, place du Parlement
Expose les planches de « La saison des flèches » à La Machine à Lire.

Michel Dreyfus

Michel Dreyfus

Mardi 16 mars

18 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Éditions La Découverte

Débat avec l’auteur, autour de son essai « L’antisémitsme à gauche ».

Avec la collaboration de l’Union Juive Française pour la Paix et la participation des Amis du Monde Diplomatique.

Charles Juliet

Charles Juliet

Vendredi 19 mars

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Rencontre avec l’auteur autour de son oeuvre.

Sophie Loizeau et Anise Koltz

Sophie Loizeau et Anise Koltz

Vendredi 26 mars

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Rencontre avec les deux auteures, dans le cadre du Printemps de poètes.
En collaboration avec le Théâtre des Tafurs.

Patrick Varetz

Patrick Varetz

Samedi 27 mars

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Rencontre avec l’auteur autour de son roman « Jusqu’au bonheur », publié aux éditions POL.

George JOUSSE

George JOUSSE

Mercredi 14 avril

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

jousse.jpg
Rencontre avec l’auteur autour de son ouvrage « Plus fort que l’échec », publié aux éditions de l’Atelier.
Le débat sera animé par Marie-Hélène Costa.

André SCHIFFRIN

André SCHIFFRIN

Vendredi 30 avril, 18 H 30

Cinéma Utopia (grande salle), Place Camille Jullian

L'argent et les mots

Rencontre avec André Schiffrin autour de son ouvrage L’argent et les mots, publié aux éditions La Fabrique. Le débat portera sur les conséquences des modèles économiques actuels dans les différents secteurs culturels. Avec la participation de Thierry Lounas, producteur, distributeur, éditeur à Capricci, rédacteur en chef du site d’informations cinématographiques Cahiersducinema.com. La rencontre est organisée en partenariat avec et les Cinémas Utopia et ÉCLA Aquitaine.

Logo Utopia
Logo ÉCLA Aquitaine

Ci-dessous la vidéo de l’intégralité de cette rencontre :

Rencontre-dédicace avec Francis Aylies

Rencontre-dédicace avec Francis Aylies

Mercredi 5 mai

20 h 00

Base Sous-marine
Boulevard Alfred Daney
33300 Bordeaux
corspcrime.jpg
Autour de son premier roman, publié aux éditions Lattès « Le corps du crime ».
Débat avec son éditeur Laurent Laffont.

Expo photo

Jeudi 6 mai

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Vernissage de l’expo de Madeleine Lemaire
Impression photographique

« Instant de vie, image d’ambiance ; quelques moments capturés par l’appareil qui s’immobilisent sur la toile. Ce sont des tatouages d’images que je retravaille au gré de leur signification pour aller au delà de l’impression qu’elles donnent. J’aime les petits détails, les matières, les vues que l’oeil ne remarque pas forcement mais que l’appareil capture pour nous les révéler. Montrer pour regarder autrement et enfin voir, apprendre à rêver, à découvrir l’évident intérêt d’un environnement quotidien. »

Madeleine Lemaire, artiste née en 1969 en région parisienne, vit à Paris et après un séjour d’un an à Singapour part vivre à Bordeaux où elle respire depuis 2004 !

Emmanuelle et Thierry Boizet

Emmanuelle et Thierry Boizet

Jeudi 27 mai

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
Hibou Finitude.tif
Dans le cadre d’ « Aquitaine se livre », rencontre avec Emmanuelle et Thierry BOIZET, fondateurs des éditions Finitude.
Ils nous feront le plaisir de nous présenter leur travail et nous faire goûter quelques extraits des textes qu’ils ont publiés.

a vous de Lire

À vous de Lire

Samedi 29 mai

19 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Apéro-lecture, autour d’une sélection de « texte-surprise ».

Lyonel Trouillot

Mardi 1er juin

18H30

Lyonel TROUILLOT

Lyonel Trouillot est haïtien, écrivain et poète et avant tout un homme généreux, citoyen d’une île dont les français n’entendent parler qu’à l’occasion de drames et de catastrophes. Il y a quelques jours, Actes Sud a présenté un petit livre Haïti parmi les vivants. Dans cet ouvrage, coordonné par Lyonel Trouillot, poètes et écrivains haïtiens, du dedans et du dehors, prennent la parole. Les bénéfices de ce livre iront à la reconstruction culturelle et éducative en Haïti.

L’association Pucéart a décidé de s’inscrire dans cette reconstruction avec un projet de lieu pour la culture, réclamé par les jeunes du quartier Delmas, dans lequel pourront reprendre des ateliers d’écriture, des activités d’édition et autres pratiques culturelles.

La Machine à Lire, dans une volonté de soutien, associée à Pucéart, recevra le mardi 1er juin à 18h30, Lyonel Trouillot pour parler de son oeuvre et de cette Haïti qui, debout collectivement, veut construire un pays nouveau. Le débat sera animé par Françoise Escarpit.

Sophie AVON

Sophie AVON

Vendredi 4 juin
18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Sophie AVON

Éditions du Mercure de France.

Il est inutile de présenter Sophie Avon aux Bordelais et aux auditeurs de France Inter. Depuis longtemps, ses articles concernant les livres ou le cinéma nourrissent les pages de Sud-Ouest et de Sud-Ouest Dimanche. À la radio, ses interventions lors du « Masque et la Plume » sont guettées et font mouche.

Peut-être est-il temps à présent de faire mieux connaissance avec l’écrivain. De découvrir grâce à son nouveau roman ce qui, littérairement, la relie au métier de journaliste et, à la fois, de quelle manière la fiction lui permet une réinvention permanente.

Auteur de sept romans, elle se livre avec « Les belles années » à une exploration des années 80, non seulement à travers la scansion de l’actualité – élection de Mitterrand, drame d’Omayra Sanchez engloutie dans la boue colombienne, ou mort de François Truffaut – mais également à travers le prisme des aspirations, des rêves et des blessures d’une bande de comédiens en herbe dont l’auteur fut sans doute, elle-même, en ces années.

Le résultat, clairvoyant, tendu, aussi nostalgique qu’espiègle, permet de vérifier combien avec Sophie Avon, entre journalisme et littérature, « je » est susceptible d’être un autre. À moins que l’auteur ne prouve qu’en écriture, elle n’est jamais ni tout à fait elle-même, ni tout à fait une autre…

EcoRev’

EcoRev’

Vendredi 18 juin
18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

EcoRev'

Rencontre autour du dernier numéro d’EcoRev’: Urgence écologique, urgence démocratique : vers une sortie civilisée du productivisme ?

Florent Marcellesi nous présentera son article « Critères et mécanismes participatifs pour repenser la démocratie ».

Débat animé par Aude Vidal.

Annelise ROUX et Constance HOUANG

Annelise ROUX & Constance HOUANG

Samedi 26 juin

17h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Cristalimb

Annelise Roux (texte) et Constance Houang (illustrations) viendront dédicacer Cristalimb, un conte initiatique et ludique, publié aux Éditions La Part des Anges.

Geneviève MOREL

Geneviève MOREL

Samedi 26 juin
14h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Geneviève MOREL

Éditions Economica Anthropos.

Rencontre avec l’auteur, autour de son ouvrage « La loi de la mère », organisée par l’association Divan d’Ouest.

Delphine PERRET

Delphine PERRET

Samedi 4 septembre

14h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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L’auteur et illustratice de Moi, le loup et les chocos, puis de Moi, le loup et les vacances avec pépé, publiés chez Thierry Magnier viendra à la rencontre de ses jeunes lecteurs.

Rentrée littéraire

Rentrée littéraire

Jeudi 16 septembre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Autour d’un verre de vin : lecture par Alexandre Cardin d’un florilège de textes de la rentrée littéraire, choisis par les libraires.

Marie Jean Sauret

Marie Jean Sauret

Samedi 18 septembre

15 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Autour de son livre « Malaise dans le capitalisme » publié aux éditions des Presses Universitaires du Mirail
« Au delà d’un diagnostic sur l’état du lien social contemporain, l’ouvrage s’efforce de proposer des concepts susceptibles de permettre l’analyse, de saisir le réel en jeu. Il s’agit aussi de penser une alternative au formatage massif imposé par le discours capitaliste et à ses conséquences pour les sujets. »

Rencontre organisée par
Présence de la Psychanalyse et Divan d’Ouest
Débat animé par Isabelle Morin

Rachid MENDJDI

Rachid MENDJDI

Jeudi 23 septembre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Vernissage de l’exposition de photos de Rachid Mendjdi, suivi d’un conte raconté par le photographe.

La Machine à Lire au salon Lire en poche

Les 1er, 2 et 3 octobre

10h à 19h

Gradignan
Théâtre des Quatre Saisons

La Machine à Lire sera présente au salon Lire en Poche, sous la tente « Histoire et autres savoirs ».
Lire en poche

Rencontre avec Oliver Gallmeister

Rencontre avec Oliver Gallmeister

Vendredi 8 octobre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Dans le cadre « Des nouvelles d’Amérique » organisées par Lettres du Monde, l’éditeur de Trevanian « La sanction », Tom Robbins « Même les cow-girls ont du vague à l’âme »,David Vann « Sukkwan Island », viendra partager avec nous son aventure éditoriale et sa passion.
Cette discussion sera suivie d’une lecture de la nouvelle de Pete Fromm « L’épuisette », extraite du recueil Avant la nuit par Dominique Garras, Compagnie Gardel.

http://www.gallmeister.fr

Antoine Sénanque

Antoine Sénanque

Mercredi 20 octobre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Antoine Sénanque, autour de son roman « L’homme mouillé »,
publié chez Grasset.
Le débat sera animé par Estelle Gentilleau.

Bertrand Leclair

Bertrand Leclair

Jeudi 21 octobre

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Bertrand Leclair autour de son « Petit éloge de la paternité, coll. Folio.

Débutants de Raymond Carver

« Débutants » de Raymond Carver

Jeudi 28 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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A l’occasion de la réédition des textes de Raymond Carver: lecture de trois nouvelles par Miren Lassus Olasagasti, Compagnie de La Petite Fabrique.
Présentation par Marc Bertin et Olivier Mony, journalistes et critiques littéraires.

Jean Esponde

Jeudi 4 novembre

18 h 30

ESPONDE.jpgRencontre avec Jean Esponde autour de son livre « La mort de Roland  » publié aux éditions Confluences.
Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Pierre BRUNO

Pierre BRUNO

Samedi 13 Novembre

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Pierre Bruno autour de son livre « Lacan passeur de Marx ; l’invention du symptôme » publié aux éditions Érès.
Le débat sera animé par Michel Mesclier.

Hubert BONIN

Hubert BONIN

Mardi 16 Novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Hubert Bonin autour de son livre « Les tabous de Bordeaux » publié aux éditions le Festin.
Le débat sera animé par Stéphane Pusateri.

Jean BROUSTRA

Jean BROUSTRA

Mercredi 24 Novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Jean Broustra autour de son livre « Traité du bas de l’être » publié aux éditions Érès.
Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Zeina ABIRACHED

Zeina ABIRACHED

Jeudi 25 Novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Zeina Abirached autour de son travail sur le « Livre du chevalier Zifar » publié aux éditions Monsieur Toussaint Louverture et de ses bandes dessinées « Je me souviens ; Beyrouth » et « Mourir partir revenir, le jeu des hirondelles » publié aux éditions Cambourakis.
Le débat sera animé par Amandine Aigueperse, libraire à la Machine à Lire.

Richard ZEBOULON et Philippe PREVÔT

Philippe PRÉVÔT et Richard ZÉBOULON

Mardi 30 Novembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Philippe Prévôt et Richard Zéboulon autour de leur ouvrage « L’art des jardins dans le Sud-Ouest » publié aux éditions Sud Ouest.

Rencontre avec Agnès Aflalo, autour de son ouvrage « L’assassinat manqué de la psychanalyse »

Agnès Aflalo

Vendredi 3 décembre

19h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Agnès Aflalo, autour de son ouvrage « L’assassinat manqué de la psychanalyse » publié aux éditions Cécile Defaut.
Le débat sera animé par Philippe la Sagna.

Stéphanie Reiss dédicace son ouvrage « Les mains du vin, le coeur de la terre ».

Stéphanie Reiss

Samedi 4 décembre

de 16h à 19h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
mainsvin.jpgStéphanie Reiss dédicace son ouvrage « Les mains du vin, le coeur de la terre » publié aux éditions Féret.

Rencontre avec Fatou Diome, autour de « Mauve » co-écrit avec Titouan Lamazou et son roman « Celles qui attendent ».

Fatou Diome

Vendredi 10 décembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
mauve.jpg Rencontre avec Fatou Diome, autour de « Mauve » co-écrit avec Titouan Lamazou publié aux éditions Arthaud et son roman « Celles qui attendent » publié au éditions Flammarion.

Roland Gori, autour de son ouvrage « De quoi la psychanalyse est-elle le nom? »

Roland Gori

Samedi 11 décembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
dequoipsychanalysei.jpgRencontre avec Roland Gori, autour de son ouvrage « De quoi la psychanalyse est-elle le nom? » publié aux éditions Denoël.
Le débat sera animé par Ignacio Gárate Martínez.

Pierre BRUNO et Michel PLON

Pierre BRUNO et Michel PLON

Samedi 8 Janvier

16 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec deux des auteurs autour du livre « Manifeste pour la psychanalyse » publié aux éditions de La Fabrique.
Le débat sera animé par Isabelle Morin et Jean-Louis Meurant.

Maylis de KERANGAL

Maylis de KERANGAL

Vendredi 14 Janvier

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec l’auteur autour de son livre «Naissance d’un Pont», prix Médicis 2010, publié aux éditions Verticales.
Le débat sera animé par Pierre Mazet.

Jean-François DUPAQUIER

Jean-François DUPAQUIER

Samedi 15 Janvier

16 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre autour de son livre « L’agenda du Génocide. Le témoignage de Richard Mugenzi ex-espion Rwandais ».
Le débat sera animé par Pascal Bianchini de l’association Caury.

La CIMADE

La CIMADE

Mardi 18 Janvier

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec des représentants de la CIMADE autour du livre « Chroniques de rétention 2008-2010 » publié aux éditions Actes Sud.
Le débat sera animé par Christian Jacquot.
Lecture d’extraits par François Mauget du Thêatre des Tafurs.

Le séminaire de poche sur la lettre « Jack Kerouac, une écriture de l’errance (2) »

Le séminaire de poche sur la lettre « Jack Kerouac, une écriture de l’errance (2) »

Samedi 22 Janvier

17 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Le séminaire de poche sur la lettre « Jack Kerouac, une écriture de l’errance (2) ».
Le débat sera animé par Michel Mesclier et Florence Briolais (psychanalystes) et Chantal Quillec (artiste peintre) pour mettre en perspective leur travail sur cette question.
Chantal Quillec, artiste peintre, exposera ses oeuvres à la librairie du 17 au 31 janvier.

Craig JOHNSON

Craig JOHNSON

Mercredi 26 Janvier

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec l’auteur autour de ses livres publiés aux éditions Gallmeister, en collaboration avec Écla Aquitaine, dans le cadre de l’accueil de Craig Johnson en résidence d’écriture à Bordeaux durant tout le mois de janvier.

Le débat sera animé par Danielle Got (interprète : Patricia Barbe-Girault).

Qu’ils s’en aillent tous Jean Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon

Jeudi 27 Janvier

17h00

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Rencontre avec Jean-Luc Mélanchon autour de son livre « Qu’ils s’en aillent tous » publié aux éditions Flammarion.

Le débat sera animé par Gérard Boulanger.

Vincent BOREL

Vincent BOREL

Samedi 29 Janvier

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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rencontre avec l’auteur autour de son livre « Antoine et Isabelle » publié aux éditions Sabine Wespieser.
Son éditrice partcipera au débat animé par Olivier Mony.

« A côté du genre Sexe et philosophie de l’égalité » Geneviève Fraisse

Geneviève Fraisse

Jeudi 3 Février

18h30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
FRAISSEarton1173-2d0c0.png
La Librairie la Machine à Lire vous propose de réfléchir aux rapports entre hommes et femmes avec Geneviève Fraisse, philosophe et directrice de recherche au CNRS. Elle vous présentera son dernier ouvrage « A côté du genre, Sexe et philosophie de l’égalité » publié aux éditions le Bord de l’eau. Le débat sera animé par Anne Duprez.

« L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie » Hervé Kempf

Hervé Kempf

Vendredi 4 Février

18h30

Cinéma Utopia
5, place Camille Jullian
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La librairie la Machine à Lire et l’Utopia s’associent pour vous faire rencontrer Hervé Kempf, journaliste au journal Le Monde et spécialiste de l’environnement. Il présentera son nouveau livre « L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie » publié aux éditions du Seuil .
Le débat sera animé par Martine Alcorta (conseillère régionale Europe Ecologie-Les Verts), Jean Sireyjol (président de TACA, association citoyenne de lutte contre le réchauffement climatique) et Hugo Fourcade (président de l’université populaire de Bordeaux).

« Bordèu, Contes et musiques du Bordeaux gascon » Eric Roulet et Nathalie Roulet-Casaucau

Eric Roulet et Nathalie Roulet-Casaucau

Vendredi 11 février

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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La Librairie la Machine à Lire vous convie à rencontrer Éric Roulet autour du livre « Bordèu, Contes et musiques du Bordeaux gascon », co-édité par la Compagnie Gric de Prat, le Théâtre du Pont Tournant et les éditions de L’Entre-deux-mers. Lors de cette rencontre musicale, vous entendrez Éric Roulet (cornemuse gasconne, fifre, chant et conte), Nathalie Roulet (guitare et chant), Élie Roulet (percussions) et Lucie Roulet (flute traversière et fifre).

Jeanne-Marie SENS

Jeanne-Marie SENS

Vendredi 25 Février

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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La librairie la Machine à Lire a le plaisir de vous inviter à rencontrer Jeanne-Marie Sens, auteur de « Mon con d’chien », un petit livre jubilatoire !
Publié aux éditions l’une et l’autre.

Dominique Fernandez

Dominique Fernandez

Jeudi 3 mars

19 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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La librairie la Machine à Lire reçoit Dominique Fernandez qui dialoguera avec Antoine Boussin autour de son dernier roman « Pise 1951″, publié aux éditions Grasset.

Gérard Mordillat

Gérard Mordillat

Vendredi 4 mars

18 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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À l’occasion du Forum « Changer de société » organisé par un groupe d’enseignants de l’Université Bordeaux I, la librairie La Machine à Lire vous invite à rencontrer Gérard Mordillat qui présentera son dernier roman « Rouge dans la brume » publié aux éditions Calmann-Lévy.
La rencontre sera animée par Marie-Noëlle Mathieu et Simone Cixous.

Jean-Marie Gleize

Jean-Marie Gleize

Jeudi 10 mars

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement


La librairie la Machine à Lire reçoit Jean-Marie Gleize qui vous propose une réflexion sur la poésie de résistance dans un recueil intitulé « Tarnac : un acte préparatoire » publié aux éditions du Seuil dans la collection Fiction et Cie.
Le débat sera animé par Didier Vergnaud, éditeur aux éditions le Bleu du ciel et organisateur de Poésie espace public.

Virginie Lydie

Virginie Lydie

Jeudi 17 mars

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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La librairie la Machine à Lire reçoit Virginie Lydie, auteur de « Traversée interdite ! : les harragas face à l’Europe forteresse » (publié aux éditions le Passager clandestin) pour réfléchir à la situation de ces hommes « qui brûlent… les frontières, leurs papiers, leur passé… parfois même leur vie » et qui « se terrent en Europe sous le nom de clandestins ».
Le débat sera animé par Jean-Claude Guicheney, président de la section de Bordeaux de la Ligue des droits de l’Homme.

Demandez l’impossible, un Printemps des poètes à Bordeaux

Samedi 19 mars

12 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Dans le cadre de la manifestation « Demandez l’impossible, un Printemps des poètes à Bordeaux », les Gangs de poésie sillonneront le centre de Bordeaux le samedi 19 mars. Ils feront un arrêt devant la librairie la Machine à Lire vers midi et vous proposeront une fantaisie poétique imaginée par le Théâtre des Tafurs avec Yasmin Bau, Daniel Crumb, Caroline Ducau-Martin, François Mauget et Marian Cobzaru à l’accordéon.

Jean-Luc Piette

Jean-Luc Piette

Jeudi 24 mars

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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La librairie la Machine à Lire reçoit Jean-Luc Piette auteur de « La dernière toile de Vincent Van Gogh », publié aux éditions Confluences, un roman entre hommage au peintre et polar contemporain.
La rencontre sera animée par son éditeur, Éric Audinet.

Jean-Marie Chevrier

Jean-Marie Chevrier

Mardi 29 mars

19 h 00

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Tout quitter pour s’installer au fin fond de la Creuse ? C’est l’expérience menée par Matthieu, le personnage principal du livre de Jean-Marie Chevrier « Une lointaine Arcadie » publié aux éditions Albin Michel.
La rencontre avec l’auteur sera animée par Guy Perraudeau.

Escale du livre 2011

1er, 2 et 3 avril

Quartier Sainte Croix

Escale-du-livre-2011-02.jpg Venez nous retrouver à l’Escale du livre dans le quartier Sainte Croix à Bordeaux. Cette année encore, nous avons le plaisir de représenter des éditeurs qui nous sont chers : les éditions du Seuil, de l’Olivier (dont nous fêterons les 20 ans), Sabine Wespieser, Grasset, Verticales, Bourgois, Minuit, Métailié, Verdier et Liana Lévi. Rencontres, débats, signatures et échanges sur vos lectures sont au programme.

Frédéric Werst

Frédéric Werst

Mercredi 6 avril

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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« Soit un peuple imaginaire. Ils s’appelleraient les Wards. Ils parleraient une langue nommée le wardwesân. En des temps anciens, ils auraient habité le continent du nord ». Voici le projet incroyable de Frédéric Werst : vous proposer une anthologie des œuvres d’un peuple imaginaire.
La librairie la Machine à Lire est heureuse de recevoir Frédéric Werst autour de son livre « Ward Ier et IIe siècle » publié par les éditions du Seuil.
Cette rencontre sera animée par Vincent Lafaille dont la lecture de « Ward » a suscité ce commentaire : « Voici un livre fou qui provoque un plaisir de lecture qui confine à la jubilation ».

Bruno Tessarech

Bruno Tessarech

Jeudi 7 avril

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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« Écrivez la lettre que vous n’avez jamais écrite. »
Voici l’exercice auquel s’est prêté Bruno Tessarech pour la nouvelle collection des éditions du Nil, « Les Affranchis ». Cette lettre intitulée « Vincennes » est destinée à la faculté du même nom dans laquelle enseigna le philosophe René Schérer, à qui Bruno Tessarech dédie son livre.
La rencontre sera animée par Vincent Lafaille.

Mathias Énard et Olivier Rolin

Mathias Énard et Olivier Rolin

Vendredi 15 avril

18 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Deux auteurs, deux livres mais un même éditeur, Inculte, et une même contrée : la Sibérie. Nous vous invitons à rencontrer Olivier Rolin autour de ses chroniques « Sibérie » et Mathias Énard pour son roman « L’alcool et la nostalgie ».
La rencontre sera animée par Olivier Mony.

Revue « En bas à gauche : histoires du Sud-Ouest »

Revue « En bas à gauche : histoires du Sud-Ouest »

Mercredi 27 avril

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

La revue « En bas à gauche : histoires du Sud-Ouest » est née à l’initiative de quinze étudiants en master de journalisme à l’IJBA (Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine). Inspiré par ces grandes sœurs « XXI » et « Usbek et Rica », vous pourrez lire, dans ce numéro, des articles sur « les emmurés de la base sous-marine », « le dernier camp de Français d’Indochine en Lot-et-Garonne »,  » le wwoofing ou les vacances à la ferme »… mais aussi « un portrait de Dominique Courtois : l’avocat des victimes du Mediator »…
Le lancement de ce premier numéro aura lieu à La Machine à Lire à partir de 18 h 30.

Jean Rouaud

Jean Rouaud

Jeudi 28 avril

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Dans « Comment gagner sa vie honnêtement », Jean Rouaud raconte sa jeunesse décalée dans les années soixante-huit.
La librairie la Machine à Lire est très heureuse de vous inviter à cette rencontre avec Jean Rouaud pour vous parler de son dernier roman publié aux éditions Gallimard.
Il dialoguera avec Pierre Mazet.

Le Séminaire de poche

Le Séminaire de poche

Samedi 30 avril

17 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

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Cette troisième rencontre du séminaire de poche « la lettre, littoral entre savoir et vérité » sera de nouveau consacrée à Jack Kerouac, poète du blues, hanté par son double.

La conférence sera animée par Michel Mesclier et Florence Briolais (psychanalystes) avec Chantal Quillec, artiste peintre, qui exposera ses œuvres à la librairie la Machine à Lire du mardi 26 avril au lundi 16 mai.

Pascal Enard

Pascal Enard

Mercredi 4 mai

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Pascal Enard, dans son livre « Rentabilité fatigue » publié par l’Association Démocraties Nouvelles nous livre une vive critique du fait capitaliste.
Le débat sera animé par Fabrice Laforge.

Brigitte Louichon, Andrea Del Lungo, Martine Reid

Brigitte Louichon, Andrea Del Lungo, Martine Reid

Mercredi 11 mai

18 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Georges Sand, Marie d’Agoult, la Comtesse de Ségur, Madame de Genlis… En partenariat avec l’IUFM d’Aquitaine, la librairie la Machine à Lire vous propose une rencontre autour de « La littérature en bas-bleus, romancières de 1848 à 1870″. Venez rencontrer Andrea Del Lungo, membre de l’Institut universitaire de France et professeur à l’université Toulouse Le Mirail, Martine Reid, professeur à l’université de Lille III ainsi que Brigitte Louichon professeur à l’IUFM d’Aquitaine-université Bordeaux IV.
Le débat sera animé par Damien Zanone, professeur à l’université de Louvain.

Didier Nordon

Didier Nordon

Jeudi 12 mai

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Avec toujours autant d’humour, Didier Nordon joue avec la science, les mathématiques et les mots… La librairie La Machine à Lire vous propose de l’écouter lire « La droite amoureuse du cercle » publié aux éditions Hermann et « À contre-idées » publié aux éditions Belin.

Lancement de l’édition 2011 l’Aquitaine se livre, en partenariat avec les Librairies atlantiques

Lancement de l’édition 2011 l’Aquitaine se livre, en partenariat avec les Librairies Atlantiques

Jeudi 19 mai

18 h 45

La Machine à Lire
8, place du Parlement
Rendez-vous à la librairie la Machine à Lire pour l’inauguration du rendez-vous culturel « Aquitaine se livre 2011″. Au programme : vernissage d’une exposition de Marie-Atina Goldet intitulée « Ponctuations alvéolaires », concert de jazz manouche avec les « Gosses de la Rue », cocktail.

Ersi Sotiropoulos

Ersi Sotiropoulos

Mercredi 25 mai

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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« Loin des élans révolutionnaires de sa jeunesse, Àris Pavlòpoulos, conseiller particulier d’un ministre, jouit d’une existence confortable à Athènes en dissimulant ses zones d’ombre : l’obsession du sexe et l’ambition refoulée d’être reconnu comme poète. Une manifestation littéraire consacrée à son œuvre et un voyage en Espagne, hanté par le symbolisme sexuel de la tauromachie, lui offrent l’occasion de satisfaire tous ses désirs. »
La librairie la Machine à Lire vous invite à rencontrer Ersi Sotiropoulos qui dialoguera avec son éditeur Pascal Arnaud autour de son dernier ouvrage, « Dompter la bête » publié aux éditions Quidam.

5 ans de la collection « Les cahiers de l’éveilleur » des éditions du Festin

Cinq ans de la collection « Les cahiers de l’éveilleur » aux éditions du Festin

Jeudi 26 mai

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
« Aquitaine se livre » met en lumière des éditeurs et des auteurs de la région et pour la septième édition, La librairie la Machine à Lire s’associe aux éditions du Festin pour vous faire découvrir – ou redécouvrir – la collection « Les cahiers de l’éveilleur » qui propose un regard littéraire sur l’Aquitaine. À cette occasion vous pourrez rencontrer Guadalupe Echevarria, Éric des Garets, Yves Harté, Olivier Mony, Jean-Marie Planes et Stéphane Taurand. La rencontre, animée par Xavier Rosan, sera suivie d’un apéritif.

À vous de lire, lecture d’Etgar Keret

À vous de lire, lecture d’Etgar Keret

Vendredi 27 mai

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
Etgar Keret, chef de file de la jeune littérature israélienne, est un des maîtres de la forme brève. Ces nouvelles font partie du recueil « Au pays des mensonges » à paraître en septembre 2011 dans une traduction de Rosie Pinhas-Delpuech, publiée dans la collection Lettres hébraïques qu’elle dirige aux éditions Actes Sud. Lectures en hébreu et en français, avec la traductrice Rosie Pinhas-Delpuech.
Cette animation vous est proposée par La Machine à Lire et Lettres du Monde dans le cadre de la manifestation culturelle « À vous de lire ».

Martine Laval

Martine Laval

Samedi 28 mai

11 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Journaliste, critique littéraire et écrivain Martine Laval nous propose deux lectures : une nouvelle de l’écrivain espagnol Carlos Castán, extraite de « Musée de la solitude », recueil publié en mars par les Ateliers in8 et celle qu’elle publie aux éditions Liana Lévi, « Quinze kilomètres trois ». Cette rencontre vous est proposée par La Machine à Lire et Lettres du Monde dans le cadre de la manifestation culturelle « À vous de lire ».

Lecture d’ »Orphée rebelle » de Miguel Torga

Lecture d’ »Orphée rebelle » de Miguel Torga

Samedi 28 mai

15 h

La Machine à Lire
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Paru cette année en édition bilingue, avec une traduction de Béatrice de Chavagnac, ce recueil du grand écrivain portugais est co-édité par les éditions Pierre Mainard et la librairie La Brèche. Présentation de l’œuvre de Miguel Torga par Ana Maria Binet, professeur de littérature portugaise à l’université Michel de Montaigne Bordeaux III. Lecture en portugais par Manuela Valente, lectrice de l’Institut Camões à l’université Michel de Montaigne Bordeaux III et en français par Didier Delahais, de l’association Zelig.
Cette rencontre vous est proposée par La Machine à Lire et Lettres du Monde dans le cadre de la manifestation culturelle « À vous de lire ».

Exposition des toiles d’Eva Crouzier

Exposition des toiles d’Eva Crouzier

Du lundi 30 mai au lundi 27 juin

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Eva Crouzier s’interroge sur l’intimité, à travers ses toiles qui seront exposées à la librairie La Machine à Lire durant tout le mois de juin.

Allain Glykos

Allain Glykos

Jeudi 9 juin

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Invité par un libraire à dédicacer ses livres en plein mois d’août et installé sur le trottoir en attendant, Allain Glykos évoque, dans son dernier roman « La signature » publié aux éditions L’Escampette, le sort d’un écrivain en attente du succès et ses rapports avec la France estivale. La rencontre sera animée par Michel Mercier.

Pascal Bianchini

Pascal Bianchini

Mercredi 15 juin

18 h 30

La Machine à Lire
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Grâce aux entretiens réalisés à la fin de la vie de Jean Suret-Canale et à ses archives personnelles, Pascal Bianchini examine la trajectoire d’un intellectuel français qui a œuvré pour un anticolonialisme fondamental et la fondation de l’histoire africaniste. Il dialoguera avec Jean-Pierre Chrétien autour de son dernier livre « Suret-Canale : de la Résistance à l’anticolonialisme : entretiens autobiographiques » publié aux éditions l’Esprit Frappeur.

Eugène Nicole

Eugène Nicole

Jeudi 16 juin

18 h 30

La Machine à Lire
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« À coups de pied-de-mouche », publié aux éditions Le Bleu du ciel, est un recueil de textes en vers et en prose. Il est constitué de fragments d’un journal qu’Eugène Nicole a écrit pendant qu’il travaillait sur son roman, « Œuvre des mers » paru cette année aux éditions de l’Olivier et où il évoque New York, Paris, la peinture ou des anecdotes sur l’art ou la littérature. Eugène Nicole dialoguera avec Didier Vergnaud, son éditeur.

Patrice Clarac

Patrice Clarac

Mercredi 22 juin

18 h

La Machine à Lire
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Patrice Clarac est parti à la pêche au témoignage autour du thème des travailleurs de la mer, entre récits de marins et appel du grand large. Suite logique de son précédent ouvrage, « Gens de mer, gens de rivière en Gironde au XXe siècle », il nous livre ici un magnifique travail de collecte d’un fragment de mémoire bordelaise. Il dialoguera avec Robert Chevet, capitaine au long cours, autour de son dernier ouvrage « Terre-neuvas et autres marins de Bordeaux », publié aux éditions Confluences.

Patrick Viveret

Patrick Viveret

Jeudi 23 juin

18 h

La Machine à Lire
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Philosophe et altermondialiste, Patrick Viveret s’interroge depuis longtemps sur notre humanité qui s’autodétruit du fait de son incapacité à traiter les grands défis écologiques, sociaux, financiers ou culturels qui la menacent, tout en refusant le pessimisme ambiant. En partenariat avec le cinéma Utopia, la librairie la Machine à Lire vous invite à dialoguer avec lui autour de son dernier ouvrage co-écrit avec Edgar Morin « Comment vivre en temps de crise » publié aux éditions Bayard, Le débat sera animé par Christian Jacquot.

René Frégni

René Frégni

Vendredi 24 juin

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Face au grand changement que suscite le départ de sa fille, partie étudier à l’université, René Frégni évoque, dans « La fiancée des corbeaux » publié par les éditions Gallimard, avec une sérénité toute mélancolique, ces dix-huit années passées à s’occuper de Marilou, le rythme de l’école, des vacances, les moments de complicité partagés à Manosque.

L’engagement, durant plus de 15 ans, de l’écrivain René Frégni, c’est aussi l’animation d’ateliers d’écritures, entre autre à la prison des Baumettes, pour que « ces vies aux arrêts », frappées d’isolement, retrouvent en écrivant les voies du monde qui vit, parce qu’ «après 5 ans passés derrière des murs et des barreaux, tout homme se met à ressembler, à penser comme un mur ou un barreau. Ceux qui s’arment un jour d’un stylo sont peut être sauvés. Par les passages secrets que dessine l’encre, ils retrouvent les voix qui mènent vers les rumeurs du monde » (René Frégni, « Tu tomberas avec la nuit », Denoël, 2008).

Prix populiste « les chemins noirs », Folio.

Prix Léautaud « Elle danse dans le noir », Folio.

Prix Antigone « On ne s’endort jamais seul », Folio.

René Frégni dialoguera avec Christian Jacquot.

Max Ducos

Max Ducos

Samedi 25 juin

17 h

La Machine à Lire
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La librairie la Machine à Lire est heureuse de vous inviter à rencontrer Max Ducos, illustrateur d’album de jeunesse, qui dédicacera entre 17 h et 20 h ses albums publiés aux éditions Sarbacane.

Philippe Dorthe

Philippe Dorthe

Mardi 28 juin

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Dans cet opuscule intitulé « Les trois clés des pouvoirs qui dirigent le monde », Philippe Dorthe analyse les raisons des maux engendrés par un libéralisme forcené.

Manuel Urtizberea

Manuel Urtizberea

Mercredi 29 juin

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Né d’un père d’ascendance quechua et d’une mère basque, Héctor Roberto Chavero Aramburu, plus connu sous le nom de Don Atahualpa, a été, à travers ses chansons, le porte-parole du peuple argentin. Manuel Urtizberea, fait revivre cette figure légendaire de la musique dans une biographie publiée aux éditions Atlantica, « Don Atahualpa, la voix argentine de tout un continent ».

Frédérique Briard, autour de Tiken Jah Fakoly

Frédérique Briard, autour de Tiken Jah Fakoly

Vendredi 1er juillet

18 h 30

La Machine à Lire
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De dénonciation en prises de positions Tiken Jah Fakoly s’est imposé comme le porte-parole de l’Afrique militante, la « voix des sans voix », et prouve qu’il existe un vrai reggae africain. Cela lui vaut de nombreux prix et une reconnaissance mondiale mais le comdamne aussi à l’exil de la Côte d’Ivoire. Frédérique Briard consacre une biographie à « Tiken Jah Fakoly, l’Afrique ne pleure plus, elle parle », publié par les éditions des Arènes, dans lequel elle éclaire son parcours engagé, civique et musical.
La rencontre à la Machine à Lire, animée par Patrick Lavaud, sera suivie de la projection d’un documentaire de Jessy Nottola, « Viens voir » au cinéma l’Utopia à 20 h 30.

Michel Suffran

Michel Suffran

Mercredi 14 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Michel Suffran, pour son recueil de nouvelles Entre deux rives publié par les éditions Atlantica.
Cinq récits différents de ton, tour à tour pathétiques, burlesques, fantastiques. On y croise un affairiste « arrivé » en qui surgit l’idée saugrenue de s’aventurer, en pleine nuit, sur un pont en apparence désert, une adolescente hantée par la promesse ou le mirage d’une île, un promeneur à l’allure un peu trop paisible, un singulier mendiant aux aguets à l’angle d’une rue, un comédien raté.
« Il n’y a pas de gens sans histoire. Tous portent en eux la conscience sourde, parfois muée en irrésistible appel, d’on ne sait quel « ailleurs ». Mais à mieux y songer, chacune de nos existences ne pourrait-elle se définir comme une incertaine traversée entre deux rives également énigmatiques ? »
La rencontre sera animée par Éric Audinet.

Christian Oster

Christian Oster

Jeudi 15 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
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Nous recevons Christian Oster autour de son dernier roman, Rouler, paru aux éditions de l’Olivier.
« J’ai pris le volant un jour d’été, à treize heures trente. »
« On ne sait pas grand-chose des raisons qui poussent le narrateur à quitter Paris et à rouler en direction de Marseille, ville qui s’est imposée à lui comme un mot plus que comme une destination. Le seul besoin de fuir ? Ce serait trop simple. N’a-t-il pas plutôt l’intuition que c’est justement en s’en remettant au hasard que la vie peut enfin apporter du neuf ? »
« La géographie n’a jamais été mon fort », apprendrons-nous plus loin. Avec ce road novel d’un genre très particulier, Christian Oster signe l’un de ses plus beaux romans.
La rencontre sera animée par Vincent Lafaille.

Gilles Barboteau

Gilles Barboteau

Vendredi 16 septembre

18 h

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8, place du Parlement
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Nous vous invitons à rencontrer Gilles Barboteau, auteur de L’héritage de Jean Vert paru aux éditions Thélès.
« 1810 : Jean Vert, paysan inculte et volontaire, conçoit et bâtit de ses mains cette ferme de l’Aubrac qui sera le monument central de sa vie.
1971 : un groupe d’amis, tout juste sortis de l’adolescence, investissent les lieux laissés à l’abandon, avides d’en faire le terrain d’expérimentation de leur toute nouvelle émancipation. Mais qu’adviendra-t-il, entre leurs mains, du travail de Jean Vert ?  »
Une belle histoire sur la mémoire des hommes et des pierres.
La rencontre sera animée par Christian Jean-dit-Cazaux.

Martine Cerf

Martine Cerf

Mercredi 21 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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À l’heure où la notion de laïcité est sans cesse débattue et remise en cause, nous vous invitons à rencontrer Martine Cerf, co-directrice avec Marc Horwitz du Dictionnaire de la laïcité paru aux éditions Armand Colin.
« Depuis l’adoption, en 1905 en France, de la loi de Séparation des Églises et de l’État, la laïcité n’a jamais cessé d’être l’objet d’attaques, de remises en cause à l’école, à l’hôpital, dans les services publics, dans la vie quotidienne de chaque citoyen, quand elle n’est pas victime de détournement de sens.
Ouvrage engagé, ce dictionnaire défend l’idée que la laïcité est le ciment d’un « bien vivre ensemble » et que le principe de séparation des Églises et de l’État fait son chemin en Europe comme dans le monde du XXIe siècle. Il vient fort à propos rappeler les fondamentaux et clarifier les termes de débats dont la laïcité est le pivot ou l’otage et, probablement, l’une des clefs des choix électoraux de la décennie ».
La rencontre sera animée par Christian Baqué.

Patrice Achirou

Patrice Achirou

Jeudi 22 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Nous accueillons Patrice Achirou autour de son dernier livre Le dernier des SDF, publié aux éditions Écri’mages.
Patrice Achirou est soignant et impliqué depuis plus de quinze ans dans la prise en charge des sans-abris. Il se bat pour que les hommes et les femmes, que nos institutions sociales accueillent, aient droit à la dignité et au respect que tout être humain attend d’une société dite évoluée.
Il démontre aussi que les actions des organisations sociales et humanitaires peuvent être contrariées par les intérêts personnels et révèle que le monde de la réinsertion sociale comporte des dysfonctionnements, fruits de l’injustice et d’une certaine forme d’imposture.

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Lyonel Trouillot

Mardi 27 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Le 1er juin 2010, nous avons reçu Lyonel Trouillot qui venait nous raconter Haïti après le tremblement de terre. Il revient le mardi 27 septembre pour nous présenter son dernier roman, La belle amour humaine, publié par les éditions Actes Sud.
« Dans un petit village côtier d’une île des Caraïbes, une jeune Occidentale est venue, sur les traces d’un père qu’elle a à peine connu, éclaircir l’énigme aux allures de règlement de comptes qui fonde son roman familial. Au fil de récits qu’elle recueille et qui, chacun à leur manière, posent une question essentielle : « Quel usage faut-il faire de sa présence au monde », se déploie, de la confrontation au partage, une cartographie de la fraternité nécessaire des vivants face aux appétits féroces de ceux qui tiennent pour acquis que le monde leur appartient ».
Avec ce très beau roman, Lyonel Trouillot interroge les hasards des destinées qui font naître blanc ou noir, puissant ou misérable, ici ou ailleurs, au Nord ou au Sud. S’il est vrai qu’on est toujours « l’autre de quelqu’un », comment et avec qui se lier, comment « entrer dans le tableau » de la belle amour humaine sinon par le geste – plus que jamais indispensable en des temps égarés – d’accueillir, d’inviter, de « com-prendre » ?
La rencontre sera animée par Françoise Escarpit.

Hubert Krivine

Hubert Krivine

Mercredi 28 septembre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous vous invitons à rencontrer Hubert Krivine autour de son dernier ouvrage La terre, des mythes aux savoirs publié par les éditions Cassini.
« Cet ouvrage relève de la philosophie des sciences, mais son thème a des résonances actuelles puisqu’il aborde la résurgence des fondamentalismes religieux. À notre époque, le rejet de la vérité scientifique a deux sources. L’une est la lecture littéraliste des textes sacrés, l’autre est un relativisme en vogue chez certains spécialistes des sciences humaines, pour qui la science est un mythe au même titre que les autres ».
Un des objectifs principaux de ce travail, est de « réhabiliter la notion réputée naïve de vérité scientifique contre l’idée que la science ne serait qu’une opinion socialement construite » Jacques Bouveresse (Préface).
« Hubert Krivine veut donc expliquer sur un exemple précis : la datation de l’origine de la Terre et la compréhension de son mouvement, comment, à la différence des vérités révélées, s’est construite une vérité scientifique ».
La rencontre sera animée par Serge Czajkowski.

Denis Lachaud

Denis Lachaud

Vendredi 30 septembre

18 h 30

Lachaud,0-1241816.jpgNous recevons Denis Lachaud autour de son dernier roman, J’apprends l’hébreu, paru aux éditions Actes Sud.
« Frédéric, dix-sept ans, suit ses parents à travers l’Europe, d’un déracinement à l’autre, profondément menacé dans son équilibre. Mais après Paris, Oslo et Berlin, la famille débarque à Tel-Aviv et le jeune homme découvre la singularité d’Israël – un pays et une langue qu’il pourrait peut-être enfin faire siens, parce que si proches de lui dans leurs rapports complexes à l’identité, au territoire et à l’appartenance. »
« D’une façon extrêmement subtile, ce roman analyse le désir de renaissance de cet adolescent dans un pays lui aussi en conflit intérieur, un pays dont le rapport au territoire et à l’Histoire est en perpétuelle effervescence, un pays de certitudes, de contradictions et d’espérances mêlées, une nation fascinante pour Frédéric puisqu’en écho à sa propre schizophrénie. »
La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Exposition de Clémentine Pace

Exposition de Clémentine Pace

Du 3 au 17 octobre

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Plasticienne et illustratrice, Clémentine Pace vous propose une exposition de gravure. Ayant découvert la richesse de cette discipline au sein des Ateliers de la ville de Paris, elle travaille aujourd’hui avec l’association bordelaise « La belle estampe » et se plaît à jouer avec l’encrage et la surimpression, à détourner les traces du mouvement ou à capter des instants de lumière. Un vrai jeu avec le hasard.

Rentrée littéraire de la Machine à Lire

Rentrée littéraire de la Machine à Lire

Mardi 4 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Notre métier consiste, entre autre, à vous présenter les grandes nouveautés mais il est surtout passionnant quand il s’agit de dénicher des petits trésors. Pour cette soirée de rentrée littéraire, nous avons donc trouvé huit textes qui nous ont touchés. Certains sont signés par des auteurs à qui la Machine à Lire est fidèle depuis des années, d’autres sont publiés par des éditeurs qui nous sont chers, certains enfin ont été découverts au hasard de nos lectures…
Mais nous ne vous en dirons pas plus. Venez nous retrouver le mardi 4 octobre pour partager nos trouvailles et nous parler des vôtres autour d’un verre.

Soirée lecture par Dominique Garras de la Compagnie Gardel.

Jacques Abeille

Jacques Abeille

Jeudi 6 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Jacques Abeille autour du Cycle des Contrées, avec Les barbares et La barbarie, publiés aux éditions Attila.

La ville de Terrèbre est occupée par les troupes du Prince. Le Professeur, seul capable de comprendre la langue des envahisseurs, offre une aide précieuse à la population jusqu’au jour où le Prince lui propose de l’accompagner dans son voyage à travers les différentes contrées de son monde. Après des années de pérégrinations, le voici de nouveau aux portes de Térrèbre. Le temps est venu pour lui de reprendre le cours de sa vie professorale dans la ville désormais reconstruite. Mais comment exister dans une société désenchantée lorsque l’on a soi-même découvert l’ailleurs ? De livre en livre, Jacques Abeille poursuit la construction du cycle des Contrées. La Barbarie fait suite aux Barbares et en renverse les perspectives. Dans le premier roman, le narrateur, enlevé par des hommes venus des steppes, faisait l’expérience d’un monde chargé de cultures et de magie. Dans le second, ramené à sa ville natale, et ainsi à une prétendue « civilisation », il découvre la barbarie d’une société brutale, cupide, privée de croyances et d’imaginaire…

« Tout tient en selle : la quête d’un homme et d’un livre, l’aventure, le picaresque des steppes, le récit guerrier, le politique et l’érotisme s’entrelacent avec évidence pour donner naissance à un monde hors du temps et de l’Histoire mais qui reste paradoxalement un prisme dans lequel le lecteur contemporain a le bonheur de se lire. [...] Jacques Abeille appartient à une catégorie rare d’écrivains, les narrateurs, ceux-là même dont Walter Benjamin déplorait la disparition : les inspirés qui écrivent «en écoutant le roman en train de se faire. » (Jean-Didier Wagneur, Libération)., 23/06/11.

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Néstor Ponce

Néstor Ponce

Vendredi 7 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
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En partenariat avec le festival Lettres du Mondes 2011 / Argentina, venez rencontrer Néstor Ponce, professeur en langues et civilisations hispano-américaines à l’université de Rennes, poète, romancier et auteur de Sous la pierre mouvante, publié aux éditions du Bec en l’air.
WALSER
Dans la pampa argentine, la ville de Tandil est célèbre pour sa Pierre Mouvante, un énorme rocher qui maintint son équilibre précaire sur une colline jusqu’au 29 février 1912, date à laquelle il chuta mystérieusement. À partir d’images historiques et des photographies contemporaines de Pablo Añeli, Néstor Ponce développe une intrigue qui se situe à Tandil dans les années 1870.
À la mort d’une fillette, Matildita, de mystérieux râles envahissent sa chambre jusqu’à devenir insupportables, et conduisent son père, un propriétaire terrien, à faire appel à un certain Papa Dieu. Ce gaucho charismatique, qu’on dit doté de pouvoirs surnaturels, entraîne alors la communauté des péons dans une procession expiatoire sous la Pierre Mouvante de Tandil…

La rencontre sera animée par François-Michel Durazzo, traducteur.

Anne-Marie Cocula

Anne-Marie Cocula

Mardi 11 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Anne-Marie Cocula pour son dernier ouvrage, Montaigne, les années politiques publié aux éditions Confluences.

« Été 1581, Montaigne, en voyage en Italie, apprend qu’il vient d’être nommé maire de Bordeaux. Il exercera ainsi deux mandats jusqu’en 1585, de plus en plus impliqué dans la chose publique, avec l’aggravation des conflits, la recrudescence de la guerre civile et la peste.
L’auteur des Essais, qui ne cesse de prôner une attitude de modération, et qui a suivi de près depuis les années 1560 l’évolution du pays, tente d’appliquer, au milieu d’une époque de trouble et de fanatisme, ses principes de conduite.
Intellectuel au coeur de la tourmente politique, cette période de la vie de Montaigne est une source de réflexion pour tous ceux qui s’intéressent à la difficile relation entre pensée et politique.
S’appuyant par ailleurs sur les lettres écrites par Montaigne durant cette période (et qui sont ici reproduites), Anne-Marie Cocula nous raconte ces années qui furent si importantes pour l’avenir de la France, à travers la figure emblématique d’un des plus grands écrivains français. »

La rencontre sera animée par Jean-Marie Planes.

Jeanne Benameur et Philippe Lacadée

Jeanne Benameur et Philippe Lacadée

Mercredi 12 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Deux livres : Les insurrections singulières (éditions Actes Sud) et Robert Walser, le promeneur ironique (éditions Cécile Defaut); deux champs d’investigation : le roman et la psychanalyse ; WALSER deux auteurs, Jeanne Benameur et Philippe Lacadée qui présenteront chacun le livre de l’autre et qui tous les deux traitent de la solitude. Solitude d’Antoine qui « flotte dans sa peau et son identité, à la recherche d’une place dans le monde ». Solitude de Robert Walser qui cherche à réduire sa vie à n’être rien qu’un « ravissant zéro tout rond » (Institut Benjamenta).

Sergio Chejfec

Sergio Chejfec

Jeudi 13 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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En partenariat avec le festival Lettres du monde 2011 / Argentina, venez rencontrer Sergio Chefjec, auteur de Mes deux mondes, publié par les éditions Passage du Nord-Ouest.
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« Mes deux mondes, c’est l’histoire d’un écrivain en visite dans une ville du Brésil. Parcourant son parc emblématique, il voit dans cet espace à la dérive des signes de sa propre incomplétude, la preuve cosmique que « de même que nous ne choisissons pas le moment de notre naissance, nous ignorons les mondes changeants que nous allons habiter ». Cette longue promenade, menée par une prose aux phrases parfois ahurissantes, nous ramène au souvenir d’auteurs remarquables comme Sebald, Saer et Aira. Puis, nous réalisons que Chejfec ne ressemble à personne, qu’il a choisi son propre chemin, insolite et unique. Il semble appartenir à cette race d’écrivains apparue il y a bien longtemps, au temps où Proust méprisait une littérature réduite à un défilé cinématographique des choses. » (Enrique Vila-Matas, préface)

La rencontre sera animée par André Gabastou, traducteur. Les propos de Sergio Chejfec seront traduits par Nayrouz Zaitouni-Chapin.

Antoine Garapon et Frederick T. Davis

Antoine Garapon et Frederick T. Davis

Vendredi 14 octobre

17 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Comment raisonnent vraiment juges et juristes américains ? Valeur du procès, rapport entre vérité et preuve, rôle du parquet, mission du juge, nature du jury, fonction de la peine, voire sens de la justice : sur tous ces points essentiels, pratiques et discours diffèrent considérablement aux États-Unis, terre de common law, et en France.
Pourquoi ces différences ? Quelles sont leurs origines ? Sur quelles conceptions du droit et de la justice se fondent-elles ?

Antoine Garapon, magistrat et co-auteur de Juger en Amérique et en France (éditions Odile Jacob) et Frederick T. Davis, avocat aux barreaux de Paris et de New York, ancien vice-procureur de l’Etat de New York et administrateur de la French-American Foundation France répondront à vos questions sur les différences entre les systèmes pénaux américain et français.

Le débat sera animé par Maître Bertrand Favreau, président de l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats Européens, ancien bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Bordeaux et fondateur du prix Ludovic-Trarieux.

Exposition autour du livre Joseph l’insoumis

Exposition autour du livre Joseph l’insoumis

Du 17 au 31 octobre

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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« Je me souviens du premier jour au camp, comme d’un choc thermique. Les gens ici étaient si vrais, si massifs. J’étais indéniablement avec des guépards, des ours, des mystères. Je ne voyais partout que de la noblesse, de la tenue, de la beauté. »

Ainsi parle Anouk Grinberg de son arrivée sur le décor du film Joseph l’insoumis et de sa première rencontre avec les figurants, des hommes et des femmes souvent abîmés par la vie, comme l’étaient ceux qui vécurent au camp de Noisy-le-Grand.

Ce camp, construit après l’appel de l’abbé Pierre en 1954, pour abriter les pauvres et les sans-logis, était considéré comme le camp de la honte. Un homme va pourtant y insuffler l’espoir et la dignité : le père Joseph Wresinski. Il en fera alors le berceau d’ATD Quart-Monde.

Des années plus tard, Jacques Weber, incarnant le père Joseph, dira du tournage : « Il y avait à chaque seconde, à chaque éternité des secondes, dans ce grand naufrage de la misère, un sourire inatteignable, une décision inaccessible et transcendante de jouer son propre rôle, de mettre en jeu, de mettre en joie la difficulté d’être. »

Ce livre, tissé des photos d’Elisabeth Roger, de textes et de témoignages, retrace l’histoire de cette rencontre entre acteurs, techniciens et « figurants », entre fiction et réalité. Comme un puzzle impressionniste, il raconte cette alliance inattendue et salutaire entre deux mondes, tant espérée par l’insoumis que fut Joseph Wresinski.

La Machine à Lire et Elisabeth Roger vous proposent de venir découvrir les photographies prises lors de la réalisation du téléfilm de Caroline Glorion ainsi que le livre, Joseph l’insoumis de Jacques Weber, Anouk Grinberg et Caroline Glorion paru aux éditions Elytis.

Mathieu Rigouste

Mathieu Rigouste

Lundi 17 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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À l’occasion de la projection au cinéma l’Utopia du documentaire Ici, on noit les Algériens, 17 octobre 1961 de Yasmina Adi, nous vous proposons, en partenariat avec l’association « D’ailleurs, nous sommes d’ici », de rencontrer Mathieu Rigouste, auteur de L’ennemi intérieur, la généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, publié par les éditions La Découverte.

« La France des années 2000, comme de nombreux pays, a vu se confirmer un modèle de contrôle censé protéger la population contre la prolifération, en son sein, de « nouvelles menaces » : islamisme, terrorisme, immigration clandestine, incivilités, violences urbaines… Et pour justifier cet arsenal sécuritaire, un principe s’est imposé : désigner l’« ennemi intérieur ».
Mathieu Rigouste fait ici le récit de l’évolution des représentations de cet ennemi dans la pensée d’Etat depuis les années 1960. Il explique comment, des territoires colonisés d’hier aux quartiers populaires d’aujourd’hui, la Ve République a généré un modèle de domination fondé sur la désignation d’un bouc émissaire sociologique et comment elle gère la peur au sein de la population ».

La rencontre sera animée par Ollivier Joulin du Conseil national du Syndicat de la magistrature.

Exposition autour du livre Joseph l’insoumis

Exposition autour du livre Joseph l’insoumis

Du 17 au 31 octobre

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Je me souviens du premier jour au camp, comme d’un choc thermique. Les gens ici étaient si vrais, si massifs. J’étais indéniablement avec des guépards, des ours, des mystères. Je ne voyais partout que de la noblesse, de la tenue, de la beauté. »
Ainsi parle Anouk Grinberg de son arrivée sur le décor du film Joseph l’insoumis et de sa première rencontre avec les figurants, des hommes et des femmes souvent abîmés par la vie, comme l’étaient ceux qui vécurent au camp de Noisy-le-Grand.
Ce camp, construit après l’appel de l’abbé Pierre en 1954, pour abriter les pauvres et les sans-logis, était considéré comme le camp de la honte. Un homme va pourtant y insuffler l’espoir et la dignité : le père Joseph Wresinski. Il en fera alors le berceau d’ATD Quart-Monde.
Des années plus tard, Jacques Weber, incarnant le père Joseph, dira du tournage : « Il y avait à chaque seconde, à chaque éternité des secondes, dans ce grand naufrage de la misère, un sourire inatteignable, une décision inaccessible et transcendante de jouer son propre rôle, de mettre en jeu, de mettre en joie la difficulté d’être. »
Ce livre, tissé des photos d’Elisabeth Roger, de textes et de témoignages, retrace l’histoire de cette rencontre entre acteurs, techniciens et « figurants », entre fiction et réalité. Comme un puzzle impressionniste, il raconte cette alliance inattendue et salutaire entre deux mondes, tant espérée par l’insoumis que fut Joseph Wresinski.
La Machine à Lire et Elisabeth Roger vous proposent de venir découvrir les photographies prises lors de la réalisation du téléfilm de Caroline Glorion.

Frédéric Léal

Frédéric Léal

Vendredi 21 octobre

19 h

La Machine à Lire
8, place du Parlement

Nous recevons Frédéric Léal, autour de son dernier recueil, Peigne-jaune, publié aux éditions de l’Attente.

peigne
«Accroche-toi. Le début de l’histoire, on l’a su par Chris. Si, rappelle-toi : c’est elle-même qui nous l’a raconté.
Bref.
non
Paul ? Génial !
tait gé nial.
non mais laisse-moi raconter
Il
couinait tout le temps
Il couinait tout le temps
tout-le-temps
toutletemps
des litanies sur ses patients – il les adorait – des litanies incessantes sur les « casse-berles » comme il les appelait, «tu peux pas savoir comme ils me pompent le mou.
peux plus
Paul tout craché
= se plaint sans arrêt. »

« Et voilà! Le bon docteur récidive avec son sixième opus aux éditions de l’Attente. Troisième dans la série des « peignes », toujours aussi décoiffant, le Peigne-jaune a du mordant dans les interstices fictionnels et frise le kidnapping déontologique. Où l’on assiste en trois volets aux faiblesses d’un médecin en milieu rural face à une brute épaisse et son chien Sarko. Préparez vos boules Quiès. » (éditions de l’Attente)

La rencontre sera animée par Franck Prujat, son éditeur.

Bernard Duché

Bernard Duché

Mardi 25 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Bernard Duché pour son premier roman, L’ange gardien, publié aux éditions Confluences.

« L’ange  gardien est l’histoire bouleversante d’un homme qui quitte travail, amis et domicile à la suite d’une série d’événements douloureux et traumatisants.
Par hasard, il se retrouve sur la route des Corbières et des châteaux cathares, assailli par un mal tout aussi mystérieux qu’un tableau entrevu dans son enfance et qui revient à son esprit de manière obsessionnelle.
Dans une manière de road movie à travers les routes du sud de la France, il va traverser des lieux, rencontrer des personnages étonnants : un disquaire ombrageux, un cafetier philosophe, une psychiatre convalescente ou une walkyrie aux yeux d’azur, qui vont d’une certaine façon l’accompagner jusqu’à sa destination finale.
Roman de l’irrémédiable, L’ange gardien n’est pas pour autant un roman sombre et désespéré. L’épilogue, tellement imprévisible, en est le témoin lumineux. »

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Inigo de Satrustegui

Iñigo de Satrustegui

Jeudi 27 octobre

18 h 30

La Machine à Lire
8, place du Parlement
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Nous recevons Iñigo de Satrustegui pour son dernier recueil de nouvelles, Trois cahiers publié aux éditions William Blake and Co.

« Je passe mon temps en promenades. Le rythme de mes pas, la campagne, les bruits, tout pénètre en moi profondément et se suffit. Brahim, à Timimoun, parlait toujours par paraboles. Si je devais rester ici, je finirais comme lui.
Comme je marche, sorti du village, au long de vignes inondées, je regarde sauter, rang après rang, le reflet de la lune. Deux amers alignés définissent un cap. J’obtiens à chaque pas, des deux extrémités de cette traînée blanche, une route nouvelle que je perds aussitôt. »

« Avec ses Trois cahiers, Iñigo de Satrustegui signe une chanson de gestes, de signe, de sens, magistrale. Il fait fait grand œuvre. Il ouvre le ciel et dans le sillage de son texte, soudain, tout semble possible. » Serge Airoldi, Le Festin, automne 2011.

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Lettres du monde : « Etranges argentins »

Lettres du monde : « Étranges argentins »

Jeudi 3 novembre

18 h 30

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« Une soirée pour saluer trois publications originales : Op Oloop de Juan Filloy (traduit par Céleste Desoille, éditions Monsieur Toussaint Louverture), journal de bord d’un psychorigide, roman salué par Sigmund Freud à sa sortie en 1934 ; Le désert et sa semence, unique roman de Jorge Báron Biza (traduit par Denis et Robert Amutio, éditions Attila), inspiré par les destins tragiques et sulfureux de sa famille ; le troisième numéro (et il n’y en aura que quatre) de la très belle revue Tango qui s’intéresse aux voyageurs excentriques, et fait une large place à Buenos Aires, avec un supplément consacré à Borges ».

En partenariat avec Lettres du Monde, nous recevons Benoît Virot, des éditions Attila, Dominique Bordes, des éditions Monsieur Toussaint Louverture et Jean-Louis Ducournau, fondateur de la revue Tango. Mario Dragunsky, de la Compagnie 4Cats nous fera lecture de quelques textes.

La rencontre sera animée par Olivier Desmettre.
http://www.lettresdumonde.com/

Bernard Andrieu

Bernard Andrieu

Vendredi 4 novembre

18 h 30

Nous recevons Bernard Andrieu autour de L’écologie corporelle publié aux éditions Atlantica.

« Se déplacer à pied, prendre l’air, transformer l’énergie solaire, s’enfoncer dans la terre, se trouver bien dans l’eau [...] sont autant de modes d’écologiser son corps au quotidien. Si le corps éprouve en lui l’effet des éléments sans les subir, l’interaction avec la nature ne pourra plus nous isoler de la nécessaire restauration écologique de l’environnement.
Aucune conférence mondiale ne remplacera la conscience corporelle de notre interaction quotidienne avec les éléments, car l’écologie corporelle est réflexive et sensorielle. »

Le débat sera animé par Anne-Sophie Sayeux.

Louis Ruiz

Louis Ruiz

Samedi 5 novembre

11 h

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Nous recevons Louis Ruiz pour son ouvrage L’enfant méchant, l’enfant mauvais : un mouvement mélancolique chez l’enfant, paru aux éditions Érès.

« À partir de multiples exemples cliniques, Louis Ruiz propose une relecture novatrice et féconde de la définition psychopathologique de la mélancolie qu’il ne réduit pas à l’unique état de maladie mais élargit à l’idée qu’un mouvement mélancolique peut être utile au sujet pour se séparer de son environnement premier. »

La rencontre sera animée par Gérard Bazalgette et Jean-Louis Queheillard.

Bernard Pautrat

Bernard Pautrat

Mardi 8 novembre

18 H 30

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Nous recevons Bernard Pautrat pour son ouvrage Ethica sexualis, Spinoza et l’amour, paru aux éditions Payot.

« Qu’est-ce que l’amour ? Qu’est-ce que faire l’amour ? Est-ce bon ou est-ce mauvais ? Pourquoi ? Comment régler sa sexualité ? Existe-t-il un bon objet d’amour ? Si oui, lequel ? Pourquoi ? À ces questions, qui s’imposent à toute réflexion éthique, le présent ouvrage cherche des réponses dans la monumentale Éthique de Spinoza. [...] Tout à la fois « géométrie de l’Amour » et « roman d’amour », ce livre n’est, en somme, que l’union légitime de l’Éthique et du courrier du cœur . »

Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Au coeur des vins de Bordeaux et du Sud-Ouest

Au cœur des vins de Bordeaux et du Sud-Ouest

Mercredi 9 novembre

18 h 30

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La Machine à Lire, les éditions Le Festin et le Château Soutard, Grand Cru Classé à Saint-Émilion, vous invitent à la présentation du hors série de la revue Le Festin Au cœur des vins de Bordeaux et du Sud-Ouest et du livre Château Soutard, itinéraire d’un grand cru classé, publié par les éditions du Château Soutard.

À cette occasion, nous recevrons Aymone Fabre, Valérie Kociemba, Hélène Velasco-Graciet, Philippe Roudié et Xavier Rosan.

Nous serons heureux de partager avec vous un verre de vin offert par le Château Soutard.

Exposition des photographies de Denis Thomas

Exposition des photographies de Denis Thomas

Du samedi 12 au mardi 29 novembre

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« Autorisez-vous de regarder tout ceci.
Tout est visible, à un moment donné, depuis la rue. Tout est d’accès public à l’œil, émerveillez-vous de chaque seconde vécue dans votre environnement physique.
Et en même temps, mon regard est Notre regard ; celui que les codes, les usages, les postures, les formatages que nous amènent à prendre cet environnement dans lequel nous vivons.
Ce regard, je le porte ici mais il n’est pas seulement le MIEN. Il est le VOTRE(…). »
(Denis Thomas).

Jérôme Lafargue

Jérôme Lafargue

Mercredi 16 novembre

18 h 30

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Nous recevons Jérôme Lafargue pour son roman L’année de l’hippocampe, paru aux éditions Quidam.

« Un trentenaire meurtri par la bourlingue de ses jeunes années se réfugie dans une minuscule station balnéaire. Il y rencontre le grand amour et se lie d’amitié avec des individus singuliers. Son malaise ne disparaît pas pour autant. Avec ce livre, Jérôme Lafargue solde provisoirement quelques-unes de ses obsessions (l’amour, le thème du double, l’engagement, l’illusion). Tendus, vivants, inquiets, ses personnages sont de ceux qu’on n’oublie pas. »

La rencontre sera animée par Olivier du Payrat.

Olivier Domerg, Brigitte Palaggi et Michaël Batalla

Olivier Domerg, Brigitte Palaggi et Michaël Batalla

Jeudi 17 novembre

18 h 30

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Projection-lecture performance autour de la notion de paysage.

Une photographe, Brigitte Palaggi et deux poètes, Olivier Domerg et Michaël Batalla croisent leurs univers et échangent autour de leur approche du paysage.

Olivier Domerg a publié dernièrement avec Brigitte Palaggi Fabrique du plus près aux éditions Le Bleu du ciel et Portrait de Manse en Sainte-Victoire molle dans la collection L’Arpenteur aux éditions Gallimard. Ces deux textes évoquent le paysage des Hautes-Alpes.
Michaël Batalla a publié Poèmes paysages maintenant aux éditions Jean-Michel Place et écrit dans de nombreuses revues.

Cette rencontre, organisée en partenariat avec l’association Autres et Pareils et les éditions Le Bleu du ciel, sera animée par Didier Vergnaud.

Duong Thu Huong

Duong Thu Huong

Vendredi 18 novembre

18 h 30

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Nous recevons Duong Thu Huong pour son dernier roman Sanctuaire du cœur paru aux éditions Sabine Wespieser.

« La fugue de Thanh plonge dans la stupeur ses parents, un couple de professeurs respectés, ainsi que toute la petite ville proche de Hanoi où vit cette famille modèle. À seize ans, le jeune homme était promis à un brillant avenir et n’avait jamais donné le moindre signe de trouble ni de rébellion. Quand on le retrouve quatorze ans plus tard [...], il est devenu gigolo, entretenu par une femme d’affaires rencontrée dans la maison close de Saigon où il exerçait ses talents de prostitué. Comment – et pourquoi – ce jeune homme sans histoires en est arrivé là, c’est ce que dévoile ce roman diaboliquement construit. »

« La question sous-jacente que pose Duong Thu Huong tout au long de ce livre consacré aux enfants des hommes et des femmes de sa génération, celle qui s’est battue pour des idéaux et qui ne se reconnaît pas dans le Vietnam d’aujourd’hui, est déchirante : qu’avons-nous fait à nos enfants ? quel monde leur laissons-nous ? »

Duong Thu Huong réside aujourd’hui à Paris. Cette grande dame des lettres vietnamiennes est en effet persona non grata dans son pays. Avocate des droits de l’homme et engagée en faveur de réformes démocratiques au Vietnam, elle a été arrêtée et emprisonnée sans procès le 14 avril 1991 puis placée en résidence surveillée. Ses livres sont désormais interdits de publication au Vietnam où elle reste, malgré tout, un des écrivains les plus populaires.

La rencontre, en présence de Sabine Wespieser, sera animée par Pierre Mazet.

Agnès Pargade

Agnès Pargade

Samedi 19 novembre

11 h

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Nous recevons Agnès Pargade pour son dernier ouvrage Pourquoi consulter un pédopsychiatre, paru aux éditions De Boeck.

« Troubles anxieux, insomnie, phobies scolaires, énurésie, tics et tocs, dépression, troubles alimentaires… Face à la souffrance psychique de leur enfant, les parents se trouvent souvent démunis pour décrypter les premiers signes et apporter une aide adéquate. Pourquoi consulter un psychiatre d’enfants ? Quand faut-il consulter ? Comment se déroule la première consultation ? Comment établit-on un diagnostic ? »

Le débat sera animé par Jean-Michel Couvidat.

Michel Adam

Michel Adam

Mardi 22 novembre

18 h 30

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Nous recevons Michel Adam pour son ouvrage, Jean Monnet, citoyen du monde, paru aux éditions de L’Harmattan.

Jean Monnet, « inventeur pragmatique et réflexif d’un agir-penser en complexité avant l’heure, sensible au rôle de l’espace, aux conditions de la coopération, aux trois dimensions du temps, à la dialogique hommes-institutions, porteur infatigable d’une utopie réalisable, ce citoyen du monde n’avait qu’un seul but, la paix. »
« Nous unissons des hommes, nous ne coalisons pas des États. » On oublie trop vite que Léon Blum était son ami, qu’il vota longtemps SFIO, qu’il craignait tous les dictateurs en puissance : « La légitimité ne peut venir que de la libre expression du peuple et non d’une auto-investiture ».

La rencontre sera animée par Bertrand Favreau.

Catherine Hermary-Vieille

Catherine Hermary-Vieille

Jeudi 24 novembre

18 h 30

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Nous recevons Catherine Hermary-Vieille pour son roman, Merveilleuses, paru aux éditions Albin Michel.

« Merveilleuses retrace le parcours des égéries de cette brève période qui suit la Terreur, où une fureur de divertissements et d’excès enfièvre Paris. On rit, on danse, on aime, on revit : jouissance et plaisirs sont les nouveaux mots d’ordre. Femmes d’esprit, frivoles et charmantes, Thérésia Cabarrus et Rose de Beauharnais sont les plus merveilleuses d’entre ces Merveilleuses, qui profitent de la liberté retrouvée : elles collectionnent les amants, lancent les modes les plus provocantes et mènent par le bout du nez les hommes au pouvoir.
Thérésia devient la maîtresse de Barras ; Rose s’intéresse à Bonaparte, un obscur petit général corse qui l’aime à la folie, en partance pour l’Égypte. Il en reviendra premier Consul, exigeant de celle qu’il appelle désormais Joséphine qu’elle rompe avec son passé tumultueux. »

La rencontre sera animée par Bruno Tessarech.

Philippe Nonie

Philippe Nonie

Vendredi 25 novembre

18 h 30

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Nous recevons Philippe Nonie pour son premier roman L’Inconnue, paru aux éditions Calmann-Lévy.

« Une nuit, une rencontre, une vie qui bascule. Celle d’Hubert, expatrié en Australie, trader accro au travail et quitté par sa femme huit mois plus tôt. Ce soir-là, une inconnue se présente à sa porte et lui annonce sa fin prochaine. Elle lui propose un étrange marché.
Vingt ans plus tard, Céline part séjourner sur les plages landaises malgré les mauvais pressentiments de ses parents. Un voyage qui changera le cours de sa vie. Car bientôt, pour sauver l’homme qu’elle aime, la jeune fille devra percer un terrible secret familial, se confronter à l’impensable et partir dans une incroyable quête à la recherche de l’inconnue. »
L’Inconnue a reçu le prix Nouveau Talent 2011 décerné par la Fondation Bouygues Telecom en collaboration avec le quotidien Métro.

La rencontre sera animée par Bruno Tessarech.

Présentation de la revue Esquisse(s)

Présentation de la revue Esquisse(s)

Samedi 26 novembre

11 h

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Nous recevons Jean-Claude Stoloff et Cathie Silvestre, membres du comité de rédaction de la revue Esquisse(s) dont le dernier numéro Traduire vient de paraitre aux éditions du Félin.

« Traduire en émotions, en images, en mots, en regards, en musique, en mouvement.
Non pas seulement traduction mais traduire, transformer, transmuter. Les substances sont en mouvement ; on cherche la voie vers l’or.
Aller vers plusieurs langues mais aussi vers d’autres signes ; ou en créer, ou encore inventer une langue, un langage.
Interpréter fait apparaître un précipité, la pensée devient chose palpable.
Trouver les passages vers d’autres mondes. »

La rencontre sera animée par Marie-Christine Sourzat.

Camille Laurens, Hélène Lenoir et Bertrand Leclair

Camille Laurens, Hélène Lenoir et Bertrand Leclair

Vendredi 2 décembre

20 h 30

Trois écrivains parlent de leurs ouvrages et de leur rapport à la littérature.
Camille Laurens : Les fiancées du diable (éditions du Toucan)
Hélène Lenoir : Pièce rapportée (éditions de Minuit)
Bertrand Leclair : Dans les rouleaux du temps (éditions Flammarion)

Michèle Lesbre

Michèle Lesbre

Vendredi 9 décembre

18 h 30

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Michèle Lesbre est l’auteur de nombreux ouvrages dont La petite trotteuse (2007), Le canapé rouge(2009), Nina par hasard(2010), Un lac immense et blanc(2011).
La rencontre avec Michèle Lesbre autour de son œuvre sera animée par son éditrice, Sabine Wespieser.

Dédicace de l’album jeunesse Mäko par Julien Béziat

Dédicace de l’album jeunesse Mäko par Julien Béziat

samedi 17 décembre

de 15h à 17h

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Éditions Pastel.
Pépite du premier album 2011 au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.
Mäko sculpte la banquise. Le morse aime observer les fonds marins, puis les reproduire à la surface. Il a fabriqué une véritable carte des profondeurs. Grâce à lui, tous les habitants du pôle Nord savent où trouver leur nourriture, juste au-dessous de ses poissons de glace. Mais une nuit, CRRRAC, la banquise part en morceaux. Plus de sculptures et plus de poissons. Tous les habitants du Nord se tournent vers Mäko.

Dédicace des ouvrages Chasseur cueilleur par Éric Audinet et Jean-Luc Chapin et Le petit livre de la truffe par Laurent Croizier

Dédicace des ouvrages Chasseur cueilleur par Éric Audinet et Jean-Luc Chapin et Le petit livre de la truffe par Laurent Croizier

dimanche 18 décembre

de 16 h à 18 h 30

le petit livre de la truffe.jpg La librairie La Machine à Lire et les éditions confluences ont le plaisir de vous inviter à rencontrer Eric Audinet, Jean-Luc Chapin, Laurent Croizier et Frédéric Lallemand pour une dédicace de Chasseur cueilleur et du Petit livre de la truffe chasse

Dédicace du roman Le Bon, la Brute, etc… par Estelle Nollet

Dédicace du roman Le Bon, la Brute, etc… (éditions Albin Michel) par Estelle Nollet

jeudi 22 décembre

de 15 h à 17 h

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Éditions Albin Michel.
Prix Gironde/Nouvelles Ecritures 2011, séance organisée avec le Conseil Général de la Gironde en partenariat avec le « Courrier Français ».

Martine Alcorta, Jean-Marie Harribey, Gérard Mordillat

Gérard Mordillat, Martine Alcorta, Jean-Marie Harribey

Jeudi 5 janvier

18 h

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Gérard Mordillat vient de publier, en collaboration avec l’économiste Bertrand Rothé Il n’y a pas d’alternative : trente ans de propagande économique (éditions du Seuil). Il y analyse les stratégies de la conquête de l’économie mondiale dans l’ère néolibérale depuis la fin des années 1970.
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Martine Alcorta et Jean-Marie Harribey ont participé à la rédaction de l’ouvrage collectif Changer de société (éditions Le Castor Astral) qui fait suite à un forum organisé en mars 2011 à Bordeaux et Bègles. À partir d’un bilan sur l’état actuel de la société (droit et libertés, art et culture, travail et revenus), il ouvre des pistes d’alternatives au système capitaliste.

Le débat sera animé par Maryse Lassalle.

Guy Di Méo et Yves Raibaud

Guy Di Méo et Yves Raibaud

Mardi 10 janvier

18 h 30

Géo

Les Géo-mardis d’ADES
.
Guy Di Méo analyse dans Les murs invisibles : femmes, genre et géographie sociale (éditions Armand Colin), à partir d’entretiens réalisés auprès d’une soixantaine de femmes de Bordeaux, les représentations et les pratiques de la ville des citadines. Il met en lumière la diversité des espaces et des comportements, les effets libérateurs de l’espace urbain et ses entraves.
Yves Raibaud propose dans Géographie socioculturelle (éditions L’Harmattan), une réflexion sur l’évolution de la géographie sociale et culturelle contemporaine. Il apporte une lecture renouvelée des événements et phénomènes classiquement traités par la géographie tels qu’économie, géopolitique, aménagement, urbanisme, grâce à la notion nouvelle de géographie socioculturelle.
La rencontre sera animée par Denis Retaillé.

Agnès Berland-Berthon, Michel Favory, Claire Parin

Agnès Berland-Berthon, Michel Favory, Claire Parin

Jeudi 12 janvier

18 h 30

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Rencontre autour de l’ouvrage Bordeaux, une ville sans histoire(s) publié aux éditions de la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine, sous la direction de Jean Dumas.
À partir du cas bordelais, cette étude tente de redéfinir le code urbain en montrant qu’une ville n’est pas uniquement le résultat de son histoire. Elle considère d’abord la ville comme continuité spatiale dans un site, puis montre en quoi une ville structurée par le réseau hiérarchisé d’une voirie forme un espace.

Jean-Marie Gleize et Jacques-Henri Michot

Jean-Marie Gleize et Jacques-Henri Michot

Vendredi 13 janvier

18 h 30

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Rencontre autour du thème poétique et politique. Autant dans l’ouvrage collectif Toi aussi, tu as des armes, poésie et politique (éditions La Fabrique)que dans le numéro 9/10 de la revue Nioques, Jean-Marie Gleize et Jacques-Henri Michot envisagent la poésie comme « une opération pratique, concrète, où l’on ne se raconte pas d’histoires et où l’on pense l’art comme un acte – individuel, certes – mais aussi comme un lieu public, une scène ouverte. » (Jean-Christophe Bailly).

Dialogue entre Jean Broustra et Pascale Hassoun autour du livre Les contrebandiers de la mémoire

Dialogue entre Pascale Hassoun et Jean Broustra autour du livre Les contrebandiers de la mémoire

Samedi 14 janvier

11 h

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Rencontre autour de l’ouvrage de Jacques Hassoun, Les contrebandiers de la mémoire (éditions Érès).
Le psychanalyste montre que la mémoire est la condition d’une vie vraiment humaine mais en même temps qu’il faut toujours quitter son passé pour mieux le retrouver, détourner son histoire familiale pour recomposer un espace de liberté entre ce que nous avons reçu, ce que nous construisons, ici et maintenant, avec nos descendants et ce que nous leur transmettons.

Georges Durou

Georges Durou

Mercredi 18 janvier

18 h 30

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Rencontre autour du témoignage de Georges Durou, Mes printemps de barbelés, 1940-1945 (éditions les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest).
Militant communiste girondin, Georges Durou raconte son internement entre 1940 et 1945. Arrêté à quinze ans pour distribution de tract, il est interné au fort du Hâ de Bordeaux puis au camp de Mérignac. Il est ensuite envoyé au camp d’Oranienbourg-Sachsenhausen puis à l’usine-camp de concentration Heinkel. Avec pudeur mais avec le souci de la vérité, Georges Durou livre ici les détails d’une vie quotidienne faite de douleur, de dur travail, de maltraitance, d’humiliation et de mort. «Mais, prévient-il, j’ai souhaité mettre l’accent sur la solidarité, la lutte quotidienne pour tenter d’aider celui dont la vie ne tenait plus qu’à un fil, pour chercher les mots susceptibles de créer pour soi et pour les autres le sursaut de résistance humaine nécessaire à la survie.» (Vincent Bordas, L’Humanité)
La rencontre sera animée par Jean-Pierre Nercam.

Présentation de Structures, collection ABC (Atelier Bordeaux campus).

Présentation de Structures, collection ABC (Atelier Bordeaux campus).

Jeudi 19 janvier

18 h 30

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Structures est le premier numéro de la collection ABC éditée par la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine.
« Est-il possible, aujourd’hui, de penser l’urbain en terme de projet ?
Dans un climat d’incertitude, une attitude consiste à comprendre le projet d’architecture et de paysage comme une ouverture au devenir réel et à en faire, dans le cadre d’une école, un outil de réflexion et d’innovation en prise directe sur la complexité des enjeux urbains.
Répondant à la sollicitation de l’Université de Bordeaux engagée depuis 2009 dans la mise en œuvre de l’Opération Campus sur les sites universitaires de l’agglomération bordelaise, l’atelier campus de l’ensapBx est un lieu de recherche et d’expérimentation. Il se veut force de proposition autour de la vie du campus, de tout ce qu’elle pourrait être, et du lien qui reste à penser et à construire entre les différents temps des utilisateurs de l’Université.
La collection ABC ( Atelier Bordeaux Campus ) se fixe comme objectif de diffuser régulièrement les recherches produites dans le cadre de l’atelier campus. Ce premier volume restitue une exploration du potentiel de renouvellement.
Débat avec Claire Parin, Jacques Robert et Hocine Aliouane Shaw.

Ricardo Sumalavia

Ricardo Sumalavia

Vendredi 20 janvier

18 h 30

Rencontre autour de son livre L’offrande (éditions Albatros).
Ricardo Sumalavia, né en 1968, a longtemps vécu au Pérou avant d’aller enseigner l’espagnol en Corée du Sud et en France. Il vit à Bordeaux depuis trois ans, animant des ateliers d’écriture en espagnol sur le Web et dirigeant la revue artistique Nudos. Il a publié des recueils de contes et de nouvelles dans son pays et ses textes figurent dans des anthologies en Argentine, au Mexique et en Espagne. La microfiction tient une place importante dans son oeuvre. Il est un fervent défenseur de ce genre, très prisé au Pérou : trois revues et une maison d’édition spécialisée y ont vu le jour.
La rencontre sera animée par Claude Chambard en présence de son traducteur, Robert Amutio et de Rodrigo Diaz son éditeur.

Rencontre autour du livre Peurs d’enfants : travaux récents de l’Institut psychanalytique de l’enfant (éditions Navarin).

Daniel Roy et Philippe Lacadée

Mardi 24 janvier

20 h 30

Rencontre autour du livre Peurs d’enfants : travaux récents de l’Institut psychanalytique de l’enfant (éditions Navarin).

« Peur du loup, des monstres, du noir, peur pour rentrer au collège, peur de la violence des enfants, peur terrifiante et sans nom, et ces drôles de voix qui résonnent ! Multiples sont les formes que recouvre le nom de « peur » pour les enfants d’aujourd’hui. C’est donc logiquement qu’un ouvrage à plusieurs voix les prend au sérieux : psychanalyste, enseignant, infirmier, psychologue, éducateur, chacun des auteurs témoignent de l’accueil particularisé qui a été fait à l’enfant avec sa peur. Et nous apprenons de chaque enfant l’usage qu’il peut faire de cette peur : limite dans son monde, graine pour faire germer un savoir nouveau, nom d’une angoisse indicible… »
Peurs d’enfants est le premier volume de la Collection de la petite Girafe aux éditions Navarin, qui recueille les travaux de l’Institut psychanalytique de l’enfant.

Guillaume Le Blanc

Guillaume Le Blanc

Jeudi 26 janvier

18 h 30

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Vies ordinaires, vies précaires (éditions du Seuil), L’invisibilité sociale (éditions des Presses Universitaires de France), Dedans, dehors : la condition d’étranger (éditions du Seuil) ou dernièrement Que faire de notre vulnérabilité ? (éditions Bayard), le travail de Guillaume Le Blanc tourne autour de l’exclusion sociale. Quel regard la philosophie peut-elle porter sur ce sujet politique d’une brûlante actualité ? Quelles perspectives peut-elle proposer ?
La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Michel Bousseyroux

Michel Bousseyroux

Samedi 28 janvier

11 h 30

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Rencontre autour du livre Au risque de la topologie et de la poésie : élargir la psychanalyse (éditions Érès).
« En quoi la topologie et la poésie éclairent-elles la pratique du psychanalyste ? Et pourquoi les conjoindre à un risque – qui plus est absolu, au dire de Lacan ?
Ce livre propose quelques réponses qui permettent d’aborder autrement certains problèmes cruciaux de la psychanalyse, comme celui de l’être sexué et ses jouissances, des structures cliniques des psychoses, du symptôme, de l’inhibition et de l’angoisse dans leur fonction de nomination, de la passe et de la fin de l’analyse.
[...]
Courir le risque de la topologie et de la poésie, s’y exposer comme psychanalyste, c’est élargir la psychanalyse. L’élargir, c’est l’affranchir du sens et par là même de la religion. Plus encore, élargir la psychanalyse, c’est la faire sortir de derrière la grille du psychique où Kant emprisonne l’inconscient, pour l’introduire, avec la topologie, à une nouvelle esthétique, et, avec la poésie, à une nouvelle éthique. »
La rencontre sera introduite par Philippe Madet et animée par Albert Nguyên.

Stefan Merrill Block

Stefan Merrill Block

Mercredi 1er février

18h30

9782226190628m.jpgAutour de son roman Histoire de l’oubli (éditions Albin Michel).
« Il n’y a pas à dire, les auteurs américains sont vraiment doués quand il s’agit de construire et de raconter une histoire, et quand on sait que ce jeune auteur-là n’a que 26 ans, on peut bien admettre que son premier roman tient du prodige.
Une construction alternative comme il faut, du tragique et de l’humour, une fable étrange qui se mêle à l’ensemble et sert de passerelle, du romanesque fantasque, du drôle et du sérieux, c’est un roman ambitieux qui tient toutes ses promesses.
Écrire sur une variante de la maladie d’Alzheimer qui touche précocement les membres d’une famille, en remonter le fil historique et en élaborer une histoire parfois aussi sérieuse que fantaisiste, voilà qui a de quoi vous souffler quand vous avez un tel résultat entre les mains… Prodigieux, vraiment. » (Les jardins d’Hélène)

Rencontre organisée en collaboration avec l’université Michel de Montaigne – Bordeaux III, animée par Bernard Duché, traduction assurée par Pascale Antolin.

Diane Meur

Diane Meur

Jeudi 2 février

18h30

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Pour son roman Les Villes de la plaine publié aux éditions Sabine Wespieser
« Certains romans provoquent en nous une véritable jubilation : ainsi de ces Villes de la plaine de Diane Meur. […]
Le roman se déploie comme une enquête sur les origines d’une civilisation, une réflexion sur les religions (on pense à Moïse, Jésus ou Mahomet, sans qu’ils soient nommés), les mythes qui les fondent et les maintiennent artificiellement en vie au détriment de la vérité historique, une satire des puissants et de leurs sbires, une mise en scène des conflits qui animent une société, une intrigue sentimentale (entre Ordjéneb et la veuve Djili, une charmante blanchisseuse), un roman d’initiation, un récit de guerre. La destruction de Sir viendra du reste de la cité rivale, Hénab, où règne une liberté de façade. Mais Sir s’écroule surtout sous le poids de ses propres rigidités.
Parabole, parodie, roman d’aventures et conte malicieux, Les Villes de la plaine enchaînent avec beaucoup d’habileté, sans jamais nous perdre ou nous ennuyer, les péripéties de plusieurs intrigues, avec une quarantaine de personnages aux noms exotiques. Certains paraissent presque empruntés à la bande dessinée ; d’autres, comme le jeune montagnard et son maître, possèdent l’épaisseur de véritables héros et nous touchent par leur humanité. […]
Après La Vie de Mardochée de Löwenfels écrite par lui-même et Les Vivants et les Ombres, Diane Meur confirme, avec Les Villes de la plaine, son souffle et son originalité de romancière. » (Évelyne Bloch-Dano, Magazine littéraire, septembre 2011).

Rencontre animée par Jacques Abeille.

André Stern

André Stern

Vendredi 3 février

18h30

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Autour de son ouvrage : « …Et je ne suis jamais allé à l’école » (éditions Actes-Sud).

Né à Paris en 1971, André Stern apprend la guitare dès l’âge de quatre ans, auprès d’un vieux guitariste de flamenco, Antonio Fenoy.
À partir d’une exploration approfondie de l’histoire de la musique, du répertoire classique et du répertoire flamenco originel, André Stern développe une technique de jeu et de création personnelle.
Fils du chercheur et pédagogue Arno Stern, André Stern a grandi en dehors de toute scolarisation.
« Ce livre, qui raconte l’histoire d’une enfance heureuse, comble une lacune : jusqu’ici, personne ne savait ce qu’il advient d’un enfant qui, profondément enraciné dans notre société et sa modernité, grandit loin de toute scolarisation, sans stress, sans compétition, sans programme préétabli ni référence à une quelconque moyenne.
Combler cette lacune permet de tordre le cou à certaines idées reçues. Grandir loin de l’école ne conduit pas fatalement à devenir un sauvage analphabète, asocial et incompétent ; les moyens d’accéder au savoir et à la réussite sont nombreux et inattendus… »

La rencontre sera animée par Isabelle Fauquet.

La revue Feuilleton

La revue Feuilleton

Mardi 7 février

18h30

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Ce trimestriel de 256 pages, dans le sillage des revues XXI et Usbek & Rica, propose des grands reportages étrangers traduits (issus de Vanity Fair, du New Yorker, etc.) et des nouvelles littéraires inédites. Le magazine est piloté par Adrien Bosc (fondateur et directeur de la publication) et Gérard Berréby (rédacteur en chef, par ailleurs directeur des éditions Allia) et est publié par les éditions du Sous-sol.

Table ronde autour de l’article « Cary in The Sky With Diamonds » avec Gérard Berréby, Camille Lavaud, illustratrice, et Annelyse Perrier, traductrice.

Rémi Checchetto

Rémi Checchetto

Mercredi 8 février

18h30

Checchetto.jpgAutour de son livre L’Homme et cetera (éditions Espaces 34).

Depuis 10 ans Rémi Checchetto écrit en compagnie avec des metteurs en scène, des comédiens, des musiciens (Thierry Robin, Olivier Messager, Chris Martineau), des photographes (Patricia Arminjon, Vincent Monthiers), des danseurs (Anna Fayard), des plasticiens (Les Lucie Lom), des éditeurs (Script, Cuisine de l’immédiat)…
Parmi ses textes publiés : Un Terrain de vagues (éditions Réseau de conduite, 2000), Portes (Script éditions, 2003), P’tit déj’ (éditions de l’attente/Cuisine de l’immédiat, 2003), Confiotes (éditions de l’Attente, 2005), Une Disparition et tout et tout (éditions de l’Attente, 2006), King du ring (éditions Espaces 34, 2010), Kong melencholia (éditions Espaces 34, 2011).

Rencontre co-organisée avec l’association Permanences de la Littérature et animée par Marie-Laure Picot.

Hommage à Sergio Guagliardi

Hommage à Sergio Guagliardi

Jeudi 9 février

18h30

Guagliardi.jpgHommage joyeux à la mémoire de Sergio Guagliardi à l’occasion de la sortie de Là, etc. (éditions L’Harmattan).

Sergio nous a quitté en 2002. Écrivain et dramaturge, il a été le compagnon de route de nombreux metteurs en scène bordelais (entre autres Jean Pierre Nercam et Gilbert Tiberghien) mais aussi un membre actif du « Passant ordinaire ».
Là etc. propose plusieurs courts récits de rencontres entre l’auteur et ses grands maîtres (Beckett, Eschyle, La Fontaine, Dante, Diderot etc.).
« C’est pour ça que j’ai pris la parole. Pas pour envahir ta vie, pour laver la mienne. Ce sont des histoires pour demain, à mon futur antérieur ».

Organisée par la Compagnie Théâtre des Tafurs, la rencontre sera animée par tous ses amis.

Jeanne Benameur

Jeanne Benameur

Vendredi 10 février

20h00

Benameur_Jeanne.jpgC’est à une soirée particulière que nous vous invitons.
Jeanne Benameur, que nous avons reçue avec Philippe Lacadée pour une rencontre croisée, revient partager avec nous sa réflexion sur le rapport qu’entretiennent le corps et les mots dans son travail, depuis Les Demeurées (Gallimard Folio) jusqu’à Notre nom est une île, texte poétique paru aux éditions Bruno Doucey.
Au gré de la rencontre, les œuvres de l’auteure seront revisitées : Les Reliques (Actes Sud Babel), Présent ? (Gallimard Folio), Laver les ombres (Actes Sud) ou Les insurrections singulières (Actes Sud).
Elle nous fera aussi la confiance de partager son travail en chantier Profanes, (roman à paraître  chez Actes sud) par une lecture d’extraits.
Sera présent aussi à cette rencontre le sculpteur Rémi Polack avec qui depuis quelques mois elle travaille, le lien se tissant entre statuettes de bronze, lithographies et écriture. Certaines des œuvres  de ce travail à deux voix seront exposées à la librairie à cette occasion du 10 au 25 février.

Philippe Lacadée l’interrogera et mènera la discussion.

Les Géo-Mardis d’ADES

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 14 février

18h30

ayral.jpgAvec Sylvie Ayral, pour son ouvrage La fabrique des garçons, sanctions et genre au collège (Presses Universitaires de France).

Sylvie Ayral a été institutrice en milieu rural pendant quinze ans. Professeur agrégée, docteur en sciences de l’éducation (université de Bordeaux), elle est membre de l’Observatoire international de la violence à l’école.
« La grande majorité (80% des élèves punis au collège sont des garçons. Comment expliquer ce chiffre en contradiction avec le discours égalitaire officiel ? Pourquoi n’attire-t-il pas l’attention des équipes éducatives ?
Ce livre propose d’interroger la sanction à la lumière du genre. Il montre l’effet pervers des punitions qui consacrent les garçons dans une identité masculine stéréotypée et renforcent les comportements qu’elles prétendent corriger : le défi, la transgression, les conduites sexistes, homophobes et violentes.
L’ouvrage, explore toutes les facettes de cette hypothèse en interrogeant les règlements intérieurs, les registres de sanctions et en donnant la parole aux élèves et aux adultes. Il nous présente les dessous de ces rapports de sexe qui forment la trame sensible ou violente de la vie quotidienne au collège.
Aux antipodes de la tolérance zéro et du tout répressif, l’auteur plaide pour une éducation non sexiste, une mixité non ségrégative et la formation des enseignants au genre. Ces propositions apparaissent comme une urgence si l’on veut enrayer la violence scolaire. »

« Son livre est une bombe. En ce sens qu’il met à plat l’échec du fonctionnement éducatif et pédagogique des collèges, face à la montée de la violence, aux excès comportementaux des élèves. » (Isabelle Castera, Sud-Ouest)

La rencontre est organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES et sera animée par Djemila Zeneidi.

Francette Lazard et René Piquet

Francette Lazard et René Piquet

Mercredi 15 février

18h30

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Pour leur ouvrage Les Vérités du matin ; regards croisés sur un engagement (éditions de l’Atelier).

« Deux éminents dirigeants communistes nous font revivre cinquante années de vie au sein du Parti mais n’empruntent aucun sentier battu. Pas de nostalgie, ni de règlements de compte d’apparatchiks mais un voyage parfois jusqu’à l’intime, entre passé et présent, qui ravive le désir d’engagement.
Dans une période où leur parti ne cesse de décliner, ils font le constat, citant le dirigeant communiste italien Enrico Berlinguer, que la force propulsive du communisme et celle de la social-démocratie ont désormais cessé d’agir. Comment hériter de ce siècle de combats sociaux pour que le peuple soit un acteur de l’histoire sans chercher à reproduire des modèles usés ? »

Débat animé par Vincent Taconet et Dominique Belougne.

Philippe Souleau

Philippe Souleau

Jeudi 16 février

18h30

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Pour l’ouvrage Vichy en Aquitaine (éditions de l’Atelier) qu’il a co-dirigé avec Jean-Pierre Koscielniak.
Philippe Souleau prépare une thèse sur Bordeaux dans les années troubles 1938-1947, sous la direction de Denis Peschanski. Il est l’auteur de La ligne de démarcation en Gironde : Occupation, Résistance et société, 1940-1944 (Fanlac, 2003) et de nombreux articles.

« Comment fut perçu et vécu le régime de Vichy ? La population française s’est-elle ralliée massivement à la Révolution nationale ? Comment se sont mises en place l’idéologie et l’organisation pétainistes dans divers secteurs de la société ? Ont-elles vraiment réussi à emporter l’adhésion de l’opinion ? Pour la première fois à l’échelle d’une région, trente chercheurs entreprennent dans cet ouvrage de répondre à ces questions en focalisant leurs regards et leurs analyses sur l’Aquitaine… »

Débat animé par Gérard Boulanger.

Thierry Discepolo

Thierry Discepolo

Vendredi 17 février

18h00

discepolo.jpgThierry Discepolo est le directeur des éditions Agone, où il vient de publier La trahison des éditeurs.

« L’édition est la grande absente des analyses du rôle de l’industrie des relations publiques dans l’ « éternel combat pour le contrôle des esprits ».
Pourtant, comme les autres médias, l’édition est depuis longtemps aux mains de grands groupes, souvent les mêmes. Et elle remplit la même fonction dans le maintien de l’ordre idéologique. Suivant la même logique de croissance par acquisition qui prépare la suivante, les grands éditeurs perpétuent l’existence d’un type d’acteur qui, du seul fait de sa taille et de son mode d’organisation, forge un monde social et économique face auquel les idées de changement ne pèsent pas grand-chose.
La distinction artificielle entre « groupes de communication » et « groupes éditoriaux » occulte le rôle de ces entreprises dans une société à caractère de masse : transformer les lecteurs en consommateurs et limiter la capacité d’agir du plus grand nombre. Écrit par un éditeur, ce livre propose à la fois une antilégende de l’édition et les bases d’une réflexion sur les responsabilités sociales et politiques de tout métier. »

Rencontre co-organisée avec le Pôle des métiers du livre (IUT Michel de Montaigne) et animée par Georges Monti.

Gilbert Achcar

Gilbert Achcar

Mardi 21 février

18h00

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Autour de son livre Les Arabes et la Shoah, la guerre israélo-arabe des récits (éditions Sindbad).

« L’historien franco-libanais Gilbert Achcar s’est lancé dans l’entreprise titanesque de réexaminer avec rigueur les positionnements arabes face à la tragédie vécue par les Juifs. Avec certes le souci de réfuter les visions essentialisantes de l’Islam et des Arabes, mais sans aucune complaisance pour la stupidité du négationnisme que profèrent les islamistes ou ceux qui croient défendre les Palestiniens.
L’examen couvre le XXe siècle jusqu’à nos jours, puisque les attitudes actuelles s’enracinent largement dans la diversité des positionnements durant l’entre-deux-guerres. Confrontés au double défi de la tutelle britannique et de la colonisation sioniste en Palestine, sur fond de montée du nazisme en Europe, les nationalistes arabes se répartissent sur l’ensemble du spectre idéologique (démocrates, conservateurs, panislamistes, marxistes…).
Sa démonstration d’une grande subtilité est une contribution majeure au débat et s’adresse aussi bien aux défenseurs d’Israël qu’aux avocats de la cause arabe et palestinienne. Il incite en particulier ces derniers à reconnaître la Shoah et son importance dans la conscience juive s’ils veulent pouvoir faire entendre leur propre souffrance. » (Thierry Brésillon, Alternatives Internationales).

Débat animé par Michel Cahen.

Carole Timsit

Carole Timsit

Mercredi 22 février

18h30

Carole Timsit dédicacera son ouvrage Libourne, une ville ; de Robert Boulin à Gilbert Mitterrand (éditions L’Harmattan) à la librairie à partir de 18h30.

Thierry Hoquet

Thierry Hoquet

Jeudi 23 février

18h30

La rencontre est reportée à une date ultérieure.

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Autour de son ouvrage Cyborg philosophie, penser contre les dualismes (éditions du Seuil)

Thierry Hoquet, maître de conférences en philosophie à l’université Paris Ouest Nanterre, est notamment l’auteur de Darwin contre Darwin (Seuil, 2009) et de La Virilité (Larousse, 2009).

« Cyborg hante la culture contemporaine, au cinéma (Robocop, Terminator) ou dans les mangas. Il s’incarne dans les sportifs dopés, dans les prothèses médicales et dans les fantasmes d’ « humanité augmentée », voire immortelle. Mais Cyborg est aussi et surtout une figure philosophique.
À partir d’une lecture personnelle des travaux de Georges Canguilhem et de Donna Haraway, Thierry Hoquet explore l’énigme de cette figure : Cyborg est-il un instrument susceptible de nous conduire vers une humanité libérée des dualismes, colombe platonicienne rêvant d’un ciel sans air où elle pourrait voler plus librement ? Ou marque-t-il au contraire notre asservissement à un système technique de contrôle et d’oppression, incarnation d’une humanité perdue dans le cliquetis mécanique de l’acier ? »

Rencontre animée par Patrick Rödel.

Jean Esponde et Jacques Jaubert

Mardi 6 mars

18h30

Lucy.jpgPour leurs ouvrages respectifs : Lucy, – 3 000 000 et Préhistoires de France publiés aux éditions Confluences.

À la recherche de G., parti mystérieusement pour la corne de l’Afrique après la mort à Paris du sémiologue Roland Barthes, et dont on est sans nouvelles depuis, le narrateur de ce récit quitte la France pour les bords de la Mer Rouge.
Il y accompagne un paléontologue retraité qui doit faire imprimer à Djibouti une brochure à usage scolaire concernant la découverte, dix ans plus tôt, d’une « jeune femme » australopithèque, âgée de 3 millions d’années, la fameuse Lucy, découverte en novembre 1974 par l’équipe Coppens/Johanson/Taïeb dans le désert afar, aux confins de l’Ethiopie et de Djibouti. Peu à peu englouti dans cet univers si particulier, le narrateur plonge dans le passé, jusqu’à s’imaginer aux côtés de Lucy et des siens…
Un singulier roman, par l’auteur de Arthur Rimbaud, une non biographie et La Mort de Roland.

Il y a quelque chose de paradoxal à raconter la Préhistoire de la France, c’est-à-dire celle d’un territoire alors indéfini. C’est pourtant le pari de ce livre de restituer, à partir des éléments connus, le progressif peuplement de ce qui deviendra la France. On mesure l’ampleur de la tâche : près d’un million d’années en comparaison de nos 2 000 ans d’Histoire.
Des premiers Antecessor qui foulent le sol du Sud de la France jusqu’à l’homme de Tautavel qui vivaient dans les Pyrénées Orientales à – 450 000 ans, de l’arrivée des Néandertaliens vers 250 000 ans jusqu’à celle des Homo sapiens à partir de 40 000, et de la progressive prise de pouvoir par ceux-ci sur l’ensemble du territoire, c’est une extraordinaire histoire d’implantations et de migrations, pleine de blancs et d’incertitudes.
Le livre se clôt avec le début du Néolithique, à -7 000 ans, avec l’agriculture et la progressive sédentarisation de l’homme.

Rencontre animée par Éric Audinet.

Gabriel Colletis

Gabriel Colletis

Mercredi 7 mars

18h30

colletis.jpgPour son livre : L’urgence industrielle ! (éditions Le Bord de l’eau).

Gabriel Colletis est professeur d’économie à l’université de Toulouse 1.

« Cet ouvrage est non seulement un plaidoyer pour les productions socialement utiles qui préservent la nature, mais il présente l’avantage d’indiquer précisément les moyens pour parvenir à construire les conditions d’un nouveau mode de développement. Bien conscient des dégâts du productivisme et de son cortège de gaspillages de ressources naturelles et de pollutions, l’auteur montre la nécessité de répondre à l’immensité des besoins sociaux qui s’expriment dans les pays pauvres mais également dans nos propres systèmes socioproductifs (éducation, santé, alimentation, logement, transport)…
La force de cet ouvrage est d’avoir remarquablement montré les interdépendances qui unissent les mutations industrielles, le travail, la démocratie et la prospérité, alors que ces thèmes, qui devraient pourtant faire système, sont souvent dissociés chez nombre d’économistes. » (Daniel Bachet, Alternatives Économiques)

La rencontre sera animée par Edwin Le Héron.

Françoise Thébaud

Françoise Thébaud

Jeudi 8 mars

18h30

thebaud.jpgPour l’ouvrage publié sous l’égide de l’association Mnémosyne et qu’elle a co-dirigé : La place des femmes dans l’histoire (éditions Belin).

« Que transmettons-nous aujourd’hui à nos enfants ? Certes, une histoire riche et complexe. Mais son récit – au masculin ou au neutre pluriel – reste partiel et partial, en décalage avec la mixité de nos sociétés démocratiques et l’état de la recherche scientifique. En respectant les programmes scolaires actuels et les passages obligés de la culture historique des citoyennes et citoyens de demain, cet ouvrage tente de proposer un autre récit qui sorte les femmes de l’ombre. Ni geste héroïque au féminin, ni histoire victimaire, il présente le nuancier infini des relations entre hommes et femmes, rend compte de leurs actions respectives et s’interroge sur le sens que chaque société attribue au masculin et au féminin.
Chapitres de substitution et chapitres de complément forment la trame d’un livre d’histoire mixte et offrent un ensemble de dossiers documentaires adaptés à une exploitation pédagogique.
Destiné aux professeurs de l’enseignement secondaire et élémentaire, aux étudiants, aux parents d’élèves, il s’adresse également à tous les lecteurs et lectrices conscients que les femmes, comme les hommes, font l’histoire. »
Françoise Thébaud est professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université d’Avignon et codirectrice de la revue Clio. Histoire, femmes et sociétés. Ses nombreuses publications d’histoire des femmes et du genre portent sur la guerre, la maternité, les féminismes, l’historiographie.

La rencontre est co-organisée avec l’atelier Genre de l’université Bordeaux III et l’association Mnémosyme. Elle sera animée par Anne-Marie Cocula.

Autour de Chômin Nakae

Autour de Nakae Chômin

Vendredi 9 mars

18h30

chomin.jpgPrésentation par Eddy Dufourmont et Christine Lévy (maîtres de conférences à l’université Bordeaux III) du recueil : Un an et demi (éditions Les Belles lettres).

Nakae Chômin est l’un des principaux penseurs du Japon moderne et contemporain. Journaliste et fondateur d’une école d’études françaises, il a été surnommé le « Rousseau de l’Orient » pour son engagement dans le Mouvement pour les libertés et les droits du peuple (Jiyû minken undô), dans les années 1880, et aussi pour ses traductions du Contrat social, du Discours sur les sciences et les arts. Ces dernières ne constituent qu’une partie d’un important travail de traduction, qui fait de Nakae un précurseur dans l’acquisition de la philosophie européenne, dont il s’est nourri lors de son séjour en France en 1872.

Eddy Dufourmont est maître de conférences en langue et civilisation japonaises à l’université Bordeaux III. Ses recherches portent sur l’histoire intellectuelle du Japon moderne. Avec Christine Lévy il a déjà traduit, de Nakae Chômin, Dialogues politiques entre trois ivrognes (CNRS éditions, 2008). Il a récemment contribué à La Famille japonaise moderne (1868-1926); discours et débats (Picquier, 2011).

Débat animé par Vincent Taconet.

Jean Daive

Jean Daive

Samedi 10 mars

11h00

daive.jpgLectures d’Onde générale (éditions Flammarion).

Né en 1941, Jean Daive est encyclopédiste, reporter, photographe, romancier, traducteur, poète, homme de radio et directeur de revues. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages et de traductions.
Il préside aujourd’hui le cipM (centre international de poésie de Marseille).
Onde générale regroupe ses poèmes écrits entre 1995 et 2010.

La rencontre est organisée par le Bleu du ciel et Permanences de la Littérature dans le cadre de Poésie Espace public.

Étienne Pinte

Étienne Pinte

Lundi 12 mars

18h00

pinte.gifSignature dédicace du livre qu’il vient de publier avec le Père Jacques Turck : Extrême droite, pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire ? (éditions de l’Atelier).

Les idées de l’extrême droite gagnent du terrain en France, comme dans une bonne partie de l’Europe. Dans le contexte de crise actuelle, le parti qui les revendique clairement, le Front national, serait crédité de 15 à 20 % des voix lors de la prochaine élection présidentielle.
Comment ces idées, reprises insidieusement par d’autres, sont-elles construites, et sur quelles thèses s’appuient-elles pour chercher un écho dans l’électorat français et notamment dans une partie de l’électorat catholique ?
Pour tenter de répondre à ces questions, Étienne Pinte, un député UMP et un prêtre, Jacques Turck, tous deux hommes de foi et de convictions fortes, ont souhaité reprendre et analyser ensemble ces thèses extrémistes de droite et le programme de gouvernance qu’elles induisent, notamment dans le domaine des questions sociales, de l’immigration, dans un certain rapport au monde et à l’Europe, ou encore dans leurs conséquences économiques. Les auteurs ont considéré aussi l’attitude, la manière d’exposer ces idées, la violence et les images couramment employées. Enfin, ils ont tenu surtout à rapprocher ce discours du message de l’Évangile et des grands textes de la doctrine sociale de l’Église catholique démontrant ainsi l’incompatibilité profonde des deux positions.

Matthew O’Brien

Matthew O’Brien

Mercredi 14 mars

18h30

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La rencontre est reportée à une date ultérieure.

Autour des deux publications : Sous les néons : vivre dans les égouts de la ville du vice et Blue angel motel (éditions Inculte).

L’Amérique de Matthew O’Brien est celle des parias, des paumés, des désespérés du bord de route. Un peuple de la crise économique, qui n’est pas sans rappeler les romans sociaux de Steinbeck ou les dérives de William T. Vollmann. Dans ses récits, aux confins d’une poésie de la déchéance, il explore les motels croulants de l’Amérique post-crise, remonte la trace des prostituées disparues auprès de parents désespérés, revisite avec Hunter S. Thompson lui-même les grands lieux de Las Vegas Parano, suit l’impossible réinsertion d’un ancien meurtrier afro-américain.. Il dessine ainsi une vision de traverse des États-Unis, profondément humaine. Un livre poignant sur un pays qui se délite.

« Seul Matthew O’Brien sait faire parler les fantômes de cette Amérique des laissés pour compte. » Hunter S. Thompson

Rencontre animée par Bruce Bégout.

Gangs de Poésie

Gangs de Poésie

Jeudi 15 mars

17h45

gangs.jpgDes acteurs et des musiciens surprennent les passants dans l’espace public,
déclamant ou susurrant des textes de poésie à la manière du théâtre de rue. Très
mobile, le spectacle se déplace et fait irruption dans toutes sortes de lieux
publics…

« Participons au grand ramdam électoral !
Prenons le parti de la poésie !

Un plan d’urgence pour gouverner nos émotions, voilà notre programme ! Ce printemps, la poésie fricote avec la science…
Elle flirte avec la chanson…
Elle jette son dévolu au delà de la Méditerranée…

Elle fait une fois de plus le trottoir…
Les Gangs de Poésie comme autant de rendez-vous dans l’espace public. »

Adaptation et mise en scène : François Mauget
Textes : Jean-Luc Coudray
Musique : Marian Cobzaru
Interprétation : Yasmin Bau, Daniel Crumb et Caroline Ducau Martin

Rencontre organisée dans le cadre de la manifestation Demandez l’impossible, un printemps des poètes 2012.

Bruno Dive

Bruno Dive

Jeudi 15 mars

18h30

dive.jpgPour son ouvrage La Métamorphose de Nicolas Sarkozy, publié aux éditions Jacob-Duvernet.

Bruno Dive, diplômé de l’IEP Paris et de l’ESJ Lille, est éditorialiste à Sud-Ouest où il est entré en 1990 comme chef de la rubrique politique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages politiques.

« Nicolas Sarkozy ne voulait pas être un président comme les autres. La rupture passait aussi par-là, avec le style et la façon de présider de ses prédécesseurs. Résultat : il a flotté sans cesse entre l’hyper-président et le candidat permanent, au risque d’agacer puis de désorienter durablement les Français. Sans doute ne s’attendait-il pas à susciter autant de réactions, ni autant d’hostilité, lui qui pensait pouvoir réformer la France et changer le monde.

S’il ne devait pas être élu en mai 2012, l’histoire retiendrait qu’il a perdu dès le soir de son élection de 2007, lors de cette fameuse nuit du Fouquet’s. La faute de Cécilia, qui, par ses états d’âme, lui a gâché le plus beau jour de sa vie ? Est venue ensuite l’époque cruelle des humiliations de son Premier ministre, de ses ministres, de ses collaborateurs. C’était le temps des valses-hésitations, des effets d’annonce, des postures de matamore. Peu à peu, Nicolas Sarkozy a tenté de retrouver un style plus présidentiel. Mais cette métamorphose n’intervient-elle pas trop tard ? Le ressentiment des électeurs est-il si puissant au point que tous ces efforts ne servent à rien ? Et peut-on changer à 57 ans ?

À toutes ces questions, Bruno Dive tente de répondre, en s’appuyant sur des anecdotes et des témoignages. Sans oublier de dresser le bilan d’un quinquennat au cours duquel Nicolas Sarkozy aura néanmoins passé beaucoup de temps à défaire ce qu’il avait fait. »

La rencontre est organisée en partenariat avec le Club de la presse de Bordeaux et sera animée par Roselyne Bottrel.

Marie Cosnay, Claude Chambard, Jérôme Lafargue, Éric Pessan

Marie Cosnay, Claude Chambard, Jérôme Lafargue, Éric Pessan

Vendredi 16 mars

18h30

COFFRET_Bashun.jpgAutour du recueil collectif : Des trains à travers la plaine, coffret Bashung (éditions Atelier in8).

« Comme tout grand artiste qui disparaît, Alain Bashung nous a laissé un monde qui ne ressemble à nul autre. Sur cette planète, les gouffres bleu pétrole sont peuplés de murènes, les trains traversent la plaine, les figurines paradent à l’arrière des berlines. Une lumière sombre et mélancolique plane sur cet univers que traversent de temps à autre les bruissements d’un terrible Eden ou la stridence d’une guitare rock. On sait combien l’artiste aimait la langue, les images, la poésie, la métaphore. Ses albums, les uns après les autres, ont tissé un langage et un paysage qui n’appartiennent qu’à lui. Quatre écrivains nous offrent d’explorer avec eux le monde Bashung. Après la « fantaisie militaire », voici les fantaisies littéraires. »

Nathalie André « distribuera » la parole à chacun des auteurs.

Les Géo-Mardis d’ADES

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 20 mars

18h00

Retaille.jpgAvec Denis Retaillé pour son ouvrage : Les Lieux de la mondialisation (éditions Le Cavalier Bleu)

Denis Retaillé est professeur en géographie à l’université Bordeaux III. Il est notamment l’auteur de Le Monde, espaces et systèmes, en collaboration avec Marie-Françoise Durand et Jacques Lévy (éditions Dalloz).

L’Antarctique, le Nunavut, Jérusalem, la City, Dubaï, Dharavi, l’ONU, etc. chacun des lieux retenus ici éclaire une forme particulière que peut prendre l’espace de la mondialisation. Alors qu’il est de plus en plus question de « démondialisation », cet ouvrage est l’occasion d’explorer les multiples facettes de cette mondialisation, économique, certes, mais aussi beaucoup plus complexe et plurielle.
Une mondialisation qui ne traduit rien d’autre que le Monde, celui que nous habitons tous et, qu’à des degrés divers, nous façonnons.

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES et à l’occasion de la semaine Géo-cinéma (cinéma Utopia), sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Pascal Poyet

Pascal Poyet

Mercredi 21 mars

18h30

draguerlevidence.jpgPour son livre Draguer l’évidence (Éric Pesty éditeur).

Pascal Poyet est l’auteur d’une dizaine de recueils chez divers éditeurs. Il est également traducteurs d’écrivains américains et co-dirige avec Goria les éditons Contrat maint.
Il proposera une lecture de Draguer l’évidence et de quelques auteurs américains.

Organisée par les éditions Le Bleu du ciel, dans le cadre de Poésie espace public, la rencontre sera animée par Didier Vergnaud, en présence d’Éric Pesty.

Éric Fassin

Éric Fassin

Jeudi 22 mars

18h30

fassin.jpgPour son ouvrage : Démocratie précaire, chroniques de la déraison d’État (éditions La Découverte).

Éric Fassin est sociologue, professeur agrégé à l’École normale supérieure. Il travaille sur la politisation des questions sexuelles et raciales, en France et aux États-Unis et est l’auteur de nombreux articles et ouvrages.

Ce livre aborde les années Sarkozy selon une double temporalité, en temps réel et rétrospective, qui en organise les deux parties. D’une part, le livre recueille des chroniques publiées au fil de l’actualité, en particulier depuis 2006, pour suivre les glissements progressifs de la démocratie. D’autre part, un essai introductif en propose une relecture, en guise d’autopsie d’un régime.
Rendre raison de la déraison du régime qui nous transforme en tant que sujets politiques : telle est donc l’ambition de cet ouvrage. Mais comment appréhender, à partir des sciences sociales, l’actualité politique ? La démarche revendiquée par ce livre peut paraître inhabituelle : le sociologue est ici pris dans l’actualité qu’il analyse, et n’hésite pas à mettre en scène, dès l’ouverture, comment il est pris à partie pour avoir pris parti. C’est qu’il n’est pas possible de parler de politique en affectant la neutralité ; comprendre l’actualité, c’est s’y engager.

Débat animé par Christian Jacquot.

Christine Géricot

Christine Géricot

Vendredi 23 mars

18h30

gericot.jpgAutour de son livre : Sur un lit de couleurs (éditions Les Arènes).
Précédé par la projection du film de Bernard Giraudeau Peinture et Écriture.

Professeur d’arts plastiques détaché dans un hôpital par l’Éducation nationale, Christine Géricot travaille depuis 1994 auprès d’enfants et d’adolescents atteints du cancer.

« Au neuvième étage de l’Institut Gustave-Roussy (IGR, Villejuif), dans le département de pédiatrie, se trouve un atelier d’arts plastiques, la « porte bleue », un lieu d’expression de création et de vie. Christine Géricot a travaillé pendant 16 ans auprès d’enfants et d’adolescents atteints de cancer.
Se rendre à l’atelier d’arts plastiques quand une seule chose importe : la vie de l’enfant, n’est pas une démarche spontanée, elle est même souvent jugée futile de prime abord par les enfants et leur entourage. Mais quand, après parfois un long travail d’apprivoisement, les enfants osent enfin se livrer, ce sont de véritables trésors d’enfance que l’on voit s’épanouir.
Dans cet ouvrage, on regarde tour à tour leurs créations et on lit, en miroir, l’histoire de leur histoire, leur arrivée à l’IGR, la première visite à l’atelier d’arts plastiques, leur colère, leur combat, leur fragilité aussi. »

La rencontre sera animée par le docteur Binh Nguyen Bui (Institut Bergonié).

Yann Diener

Yann Diener

Samedi 24 mars

14h00

diener.jpgPour son livre : On agite un enfant (éditions La Fabrique).

« Dans le contexte économique et politique actuel, dominé par l’objectif de maintenir ou de rétablir l’ordre, l’écoute de l’enfant, les structures qui le permettent, ces CMPP notamment, cela demande du temps et donc de l’argent. Progressivement, moyennant un langage adapté qui transforme insidieusement les pratiques, on en vient à considérer l’agitation de l’enfant comme une maladie – l’enfant est étiqueté comme hyperactif – et le symptôme devient un handicap qu’il faut soigner en recourant à des psychothérapies jugées efficaces parce que s’attaquant au symptôme considéré comme la manifestation d’un conditionnement ou, mieux encore, en recourant, pour le plus grand bien de l’industrie pharmaceutique, à cette amphétamine appelée ritaline dont on est encore loin de connaître les effets secondaires, lesquels risquent fort, dans quelques décennies, de donner du travail aux tribunaux.
C’est le tableau réaliste et parfaitement documenté de cette évolution pernicieuse, pour l’essentiel une détérioration de l’approche des difficultés psychologiques que peut rencontrer un enfant, que dresse Yann Diener dans un petit livre coup de poing qui fait notamment apparaître en termes limpides ce qui différencie une psychothérapie d’une psychanalyse, qui témoigne avec précision de l’apparition de cette novlangue délibérément ignorante de la parole vraie et porteuse des impératifs du néolibéralisme.
Un livre de combat d’une brûlante actualité écrit avec autant de panache que de rigueur. » (Michel Plon, L’Humanité)

Rencontre animée par Édith Cassan-Toesca et Jean-Louis Meurant.

Hommage à Dino Buzzati

Hommage à Dino Buzzati

Mardi 27 mars

18h30

buzzati.jpegConférence de Delphine Gachet, enseignante à l’université Michel de Montaigne – Bordeaux III. Elle a soutenu une thèse de doctorat en littérature comparée sur les nouvelles fantastiques françaises et italiennes du XXe siècle. Lectrice passionnée de Buzzati, elle est devenue spécialiste de cette œuvre à laquelle elle a consacré de nombreux travaux. Depuis plusieurs années elle s’occupe de l’Association des Amis de Dino Buzzati dont la vocation est de diffuser, de faire connaître et d’étudier l’œuvre de l’écrivain italien. Pour les éditions Robert Laffont, elle a choisi et présenté les textes rassemblés dans le deuxième volume des Œuvres de la collection « Bouquins ». Elle a également traduit deux volumes de nouvelles de Buzzati inédites en France publiés dans la collection « Pavillons » : Nouvelles inquiètes (2006), Nouvelles oubliées (2009). Une troisième traduction sera publiée l’an prochain.

« Dino Buzzati (1906-1972) figure parmi les grands noms de la littérature italienne et européenne de notre XXe siècle ; il est assurément un des maîtres du fantastique moderne. La vie de Buzzati est tout entière placée sous le signe de l’écriture : il mène de front deux carrières, celle de journaliste au grand quotidien milanais Il Corriere della Sera et celle d’écrivain. Mais ces deux activités ne font qu’une pour lui tant elles se nourrissent l’une de l’autre. Journaliste, écrivain, Buzzati est aussi peintre et dessinateur, illustrateur de certains de ses livres. Cet homme aux talents multiples est l’auteur d’une œuvre littéraire caractérisée elle aussi par la diversité : Dino Buzzati est auteur de romans, de nouvelles, mais aussi de poésies, de contes pour enfants, de nombreuses pièces de théâtre, de livrets d’opéra, d’un singulier roman-bande dessinée…
Quelle que soit la forme choisie, Dino Buzzati s’est toujours rangé, délibérément et obstinément, du côté de l’imaginaire, du merveilleux, du fantastique. Ses textes nous font pénétrer dans un monde en tous points semblable au nôtre mais où pourtant il y a comme une fêlure, quelque chose d’infimement mais d’infiniment dérangeant. C’est par cette fissure que l’auteur nous fait accéder à la dimension mystérieuse du réel.
Au centre de l’œuvre de Dino Buzzati se trouve l’Homme, ses angoisses, ses incertitudes, ses peurs. Cette méditation sur la fuite du temps sur la fatalité du destin, sur l’absurdité de la condition humaine, chez Buzzati passe par un art de raconter sans pareil, qui tisse la trame de récits au climat envoûtant. Ce que Marcel Brion appelait « l’univers inquiet de Dino Buzzati ». »

Rencontre organisée par l’association Notre Italie.

Danielle Bigata

Danielle Bigata

Mercredi 28 mars

18h30

bigata.jpgAutour de son ouvrage : Face à faces : peuples du monde (éditions La part des anges).

Danielle Bigata, est née à Bordeaux ; son rêve à 12 ans ? Devenir sculpteur ou … exploratrice.

Ses sculptures les plus marquantes en Gironde : Le Pèlerin de bronze qui impressionne par sa stature au Prieuré de Cayac à Gradignan, et l’éblouissant Icare de marbre blanc qui trône au centre de Langon.

Elle est également devenue une grande exploratrice qui a parcouru plus de 60 pays. Sa dernière publication Face à faces d’une grande richesse, présentée aujourd’hui nous permet d’appréhender ses rencontres hors du commun avec les « peuples du monde ».

Ce livre expose de très nombreux portraits pris sur le vif lors de rencontres singulières d’ethnies en voies de disparition. Ces croquis particulièrement expressifs s’accompagnent de textes dans lesquels l’artiste témoigne de ses impressions et de ses contacts avec ces peuples menacés.

« Sans fard ni calculs, ses dessins prennent place dans les jardins de nos instincts oubliés. Sa capture innocente des gestes traditionnels, son ombre généreuse qui se penche sur les mondes en passe d’être engloutis sont faits pour agir à la manière d’un baume bienfaisant dans la tourmente où nous sommes. La démarche de Bigata relève tellement de l’instinct de vie et d’une aspiration universaliste à la justice qu’on pourrait lui attribuer comme devise cette formule sortie de la gorge du grand poète martiniquais Aimé Césaire : « Liberté, mon seul pirate ! » » (Jean Vautrin, préface)

Rencontre animée par François Bergougnoux.

Bernard Duché

Bernard Duché

Jeudi 29 mars

18h30

duche.jpgPour son livre Crise publié aux éditions Confluences.

Bernard Duché, jardinier passionné, est médecin neurologue, spécialiste des maladies épileptiques. Il a déjà publié en 2011 un premier roman, L’Ange gardien, dont la neurologie n’est pas tout à fait absente.

Après L’Ange gardien, qui a fait découvrir le talent de Bernard Duché, Crise apparaît comme le récit implacable d’une descente aux enfers de la passion amoureuse. À la fois journal et récit autobiographique s’étendant sur trois années et demi, Crise est comme la face cachée de L’Ange gardien, révélant les étapes par lesquelles va passer le narrateur : coup de foudre lors de la première rencontre avec Anna ; désillusion ; dépression ; inévitable séparation, qui va le conduire aux berges de la déraison et du suicide. En parallèle à ce traumatisme amoureux, Bernard Duché vit aussi la mort du père, la maladie d’Alzheimer de la mère, l’effondrement de son couple, et l’extraordinaire expérience de la littérature comme dernier refuge dans la solitude extrême. Sans jamais tomber dans le pathos, Bernard Duché déroule son récit avec un humour corrosif qui ne se dément pas.

Rencontre animée par Jean-Marie Planes.

Jean-Christophe Garcia et Fred Léal

Jean-Christophe Garcia et Fred Léal

Mardi 3 avril

19h00

Garcia.jpgAutour du livre N° d’écrou 1926 (éditions le Festin, les Cahiers de l’Éveilleur).

Quelques semaines avant la fermeture de la prison de Mont-de-Marsan, le photographe Jean-Christophe Garcia a réalisé un ensemble de prises de vue des locaux, côté surveillants et côté détenus. Privilégiant des fragments, resserrant le cadre, le photographe brouille de cette façon les limites de l’univers carcéral. À ces images silencieuses font écho des textes de Fred Léal : fractions de correspondances, circulaires, extraits de plaidoiries, voix intérieures… qui restituent une voix aux présences invisibles.
« J’ai côtoyé les détenus et les surveillants mais n’étais ni l’un ni l’autre, raconte Jean-Christophe Garcia. J’ai remarqué que les conditions de travail du personnel pénitentiaire pouvaient avoir quelques similitudes avec les conditions de vie en détention. À regarder certaines images, il est d’ailleurs difficile de savoir si tel lieu était occupé par un surveillant ou par un détenu. »

Rencontre animée par Christian Jacquot et organisée dans le cadre de la Semaine Taul’art du 2 au 7 avril 2012 coordonnée par l’association Genepi.

Éric Chauvier

Éric Chauvier

Mercredi 4 avril

18h30

somaland.jpgAutour de son dernier ouvrage Somaland, publié aux éditions Allia.

« Une fois encore Éric Chauvier non seulement nous surprend, il nous a habitués à cela, mais il nous plonge à nouveau au centre de nos angoisses. Loin de s’enfermer dans les formes d’écriture ou des objets qui ont fait son succès – Anthropologie, Si l’enfant ne réagit pas – il présente une nouvelle enquête sur les risques industriels dans une étroite zone. Il garde cependant la même démarche, enregistrement des entretiens, attention au détail des propos, critique des informations…
Cette fois il interroge les mécanismes de fonctionnement de l’ordinaire, la fabrication de l’autorité par les différents discours. Ses réflexions portent sur les instruments sur lesquels ils s’appuient pour gagner en crédibilité. Ainsi, un de ses locuteurs réclame « une théorie », un autre propose des images en « power point », un troisième montre des rapports tout en regrettant qu’il n’y en ait pas davantage, un quatrième des cartes… Nous voyons que l’examen de ces procédés relève de l’analyse de la réception, de la fabrication du crédible plutôt que de l’expression de la réalité…
Le dernier ouvrage de Chauvier constitue aussi un apport important à l’épistémologie des sciences. » (Bernard Traimond)

La rencontre sera animée par Vincent Taconet.

Véronique Vasseur et Gabriel Mouesca

Véronique Vasseur et Gabriel Mouesca

Jeudi 5 avril

18h30

prison.jpgAutour de leur ouvrage « La Prison doit changer, la prison va changer », avait-il dit (éditions Flammarion).

Ancien médecin chef de la prison de la Santé, activité dont elle a tiré un livre choc devenu best-seller, Véronique Vasseur a publié plusieurs ouvrages chez Flammarion : L’Hôpital en danger, À la rue et Le Panier de crabes.
Gabriel (« Gabi ») Mouesca, militant basque à Iparretarrak arrêté en 1983 et incarcéré jusqu’en 2001, a connu le « tourisme carcéral » – traitement réservé à ceux que l’administration pénitentiaire veut casser – mais aussi trois ans d’isolement total. Chargé de mission prison à la Croix-Rouge française, il a présidé l’Observatoire international des prisons. Il est une des voix qui porte le plus dans le débat sur la condition pénitentiaire.
Plus de dix ans après le livre  « coup de poing » de Véronique Vasseur dénonçant la vie quotidienne dans les geôles de la République, et malgré les commissions d’enquête parlementaires qui ont suivi sa parution, la prison reste cet archaïsme barbare qui prive la personne incarcérée de ses droits élémentaires. « La prison doit changer, la prison va changer ! », avait dit Nicolas Sarkozy, à l’issue de sa visite à la prison pour femmes de Rennes, le 22 janvier 2007. La loi pénitentiaire votée en 2009 n’a pourtant pas tourné le dos à l’arbitraire carcéral.
Comment en est-on arrivé là ?
La réponse de Véronique Vasseur et Gabriel Mouesca retrace les étapes de l’un des renoncements politiques les plus consternants de l’époque contemporaine.
Ce regard croisé donne un éclairage inédit sur le scandale des prisons françaises et rappelle la nécessité de faire de la réinsertion des prisonniers l’axe central d’une politique pénale enfin digne de la patrie des droits de l’homme.

Rencontre animée par Christian Jacquot et organisée dans le cadre de la Semaine Taul’art du 2 au 7 avril 2012 coordonnée par l’association Genepi.

David Bernard

David Bernard

Samedi 7 avril

11h00

honte.jpgPour son livre : Lacan et la honte publié aux éditions du Champ lacanien.

David Bernard pratique la psychanalyse à Rennes et enseigne comme maître de Conférences en Psychopathologie à l’université Rennes II, ainsi qu’au Collège de Clinique psychanalytique de l’Ouest (CCPO).

« La honte, remarquait Jacques Lacan, « on s’en est longtemps tu », car « ce n’est pas de cette chose dont on parle le plus aisément ». Le long silence de la psychanalyse à l’endroit de la honte suffit à le démontrer, à quoi semble s’opposer la multiplicité des travaux qui lui sont aujourd’hui consacrés. Ainsi, une question nouvelle surgit du lieu même de notre modernité : de quoi la honte nous fait-elle signe ? Jacques Lacan s’efforça d’y répondre, à l’occasion d’une leçon de son Séminaire L’envers de la psychanalyse, laquelle constitue la pointe de son apport sur la honte. Bien des thèses s’y bousculent, dont l’on tâchera ici de vérifier la portée dans la pratique psychanalytique, autant que dans le lien social contemporain. À leur croisée, soulignons déjà le diagnostic établi dans ce Séminaire : il n’y a plus de honte, derrière quoi pourtant, « une honte de vivre » affecterait secrètement le sujet moderne. Et Lacan d’en conclure : « C’est ça, que découvre la psychanalyse ». Il s’agira dans cet ouvrage d’en éclairer les raisons, mais aussi de faire valoir ici l’inédit de l’offre analytique. Soit, là où proteste le dire du sujet de la honte « Oh non ! », qu’il soit rieur ou silencieux, permettre qu’advienne un savoir. N’est-ce pas là un pari de la psychanalyse ? Freud n’y aurait pas contrevenu, qui aura fait de l’association libre, la « promesse » de ne pas céder sur la honte, plutôt d’apprendre d’elle. »

Le débat sera animé par Philippe Madet.

Les Géo-Mardis d’ADES

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 10 avril

18h00

justice.jpegVéronique André et Marie Mellac, autour de l’ouvrage collectif : Justice et injustices environnementales, publié aux Presses universitaires de Paris Ouest.

« Les crises écologiques, les politiques pour les contrer, la croissance des inégalités résultant de la mondialisation et des politiques libérales ont revitalisé la notion de justice environnementale. Cette notion veut comprendre les interrelations entre les inégalités sociales et l’environnement : quel environnement, où, et pour qui ?
Des chercheurs se sont emparés de ce concept d’origine nord-américaine, alors peu connu dans le champ académique français, pour jeter un regard neuf et critique sur les politiques environnementales. S’attachant à décrypter des situations d’échelle locale, régionale ou globale en observant aussi bien des espaces urbanisés du Nord que des espaces ruraux du Sud, ils examinent la mise en œuvre du développement durable, la protection contre les risques naturels, les opérations de rénovation urbaine ou d’implantation d’équipements polluants, la gestion des bassins hydrographiques, l’accès au foncier ou encore les aires protégées.
Les analyses en termes de justice environnementale mettent en évidence un certain nombre de contradictions entre les dimensions sociales et environnementales des politiques menées au nom de la protection ou de l’amélioration de l’environnement et permettent d’en imaginer de plus justes. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Alice de Poncheville

Alice de Poncheville

Mercredi 11 avril

De 15h00 à 17h00

poncheville.jpgSéance de dédicace jeunesse.

Née en 1969 et passionnée par le cinéma, Alice de Poncheville a commencé à écrire des scénarios et a réalisé plusieurs courts et moyens métrages avant de se tourner vers l’écriture de romans et de nouvelles. Depuis 2003, Alice de Poncheville a écrit un recueil de nouvelles La Martre publié aux éditions de L’Olivier et plusieurs ouvrages pour la jeunesse tous publiés à L’École des loisirs dont : Oeufs bleus et compagnie (2011), Le don d’Adèle (2010), Thomas glaçon (2008), Calamity avait deux filles (2007), Popa, Moma et Moa (2003).

En partenariat avec Saint Joseph de Tivoli.

François Dubet

François Dubet

Mercredi 11 avril

18h30

friture.jpgÀ l’occasion de la parution du dossier Où va l’école de la revue FritureMag

Mixité sociale en péril, égalité des chances devenue illusoire : le système éducatif français est malade. François Dubet, sociologue de l’éducation, identifie les causes de sa maladie et propose des remèdes. Un discours dérangeant qui met à mal quelques idées reçues :
« Nous nous inventons une légende. L’école de la République n’a jamais fait de la mixité sociale un but à atteindre. Elle fonctionnait sur des clivages sociaux brutaux : en 1950, il n’y avait que 60% d’une classe d’âge qui obtenait le baccalauréat. Il ne s’agissait que de fils de familles bourgeoises et des héritiers. Il y avait bien quelques enfants du peuple qui avaient eu la chance d’être repérés par leurs instituteurs mais ils constituaient une infime minorité. L’ascenseur social existait mais très peu de personnes avaient l’occasion de le prendre. L’origine de cette légende, et la déception qu’elle engendre, vient d’une période exceptionnelle : entre 1950 et 1970, le système scolaire a connu une réelle ouverture engendrant la première massification ; parallèlement, l’économie a généré de nombreux emplois qualifiés. Que l’on ait ou non suivi des études brillantes, chacun trouvait sa place. Il n’y avait pas d’exclu. Cette période tout à fait atypique dans l’histoire de la société française est perçue aujourd’hui comme normale alors qu’elle fut une exception. » (François Dubet)

Le débat sera animé par Christian Bonrepaux.

Dominique Sylvain

Dominique Sylvain

Jeudi 12 avril

18h30

roilezard.jpgAutour de son livre Le Roi Lézard (éditions Viviane Hamy).

Née à Thionville en Lorraine, Dominique Sylvain travaille pendant une douzaine d’années à Paris, d’abord comme journaliste, puis comme responsable de la communication interne et du mécénat chez Usinor.
En 1993, elle quitte la sidérurgie, et pendant six ans, elle part avec sa famille en Asie. Ainsi, Tokyo, où elle a passé trois ans, lui a inspiré son premier roman Baka ! (1995). Sœurs de sang et Travestis ! (1997 et 1998) ont été écrits à Singapour.
Elle revient vivre à Paris en 1999, publie Techno bobo… puis Vox en 2000, Strad en 2001 et Cobra en 2002. Écriture en 2004 de Passage du Désir, le premier épisode de la série Ingrid et Lola, puis repart au Japon et continue sur sa lancée avec La fille du samouraï. En Mars 2006, Parution de Manta Corridor, une histoire pleine de poissons…
Considérée comme un des maîtres de la littérature policière de langue française, elle habite actuellement à Tokyo et se consacre exclusivement à l’écriture.

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre, en présence de son éditrice Viviane Hamy.

Najat Vallaud-Belkacem

Najat Vallaud-Belkacem

Vendredi 13 avril

18h00

vallaud.jpgSéance de dédicace de son livre Raison de plus ! (éditions Fayard)

Adjointe au maire de Lyon et conseillère générale du Rhône, Najat Vallaud-Belkacem est secrétaire nationale du Parti socialiste aux questions de société. Engagée auprès de Ségolène Royal en 2007, elle est aujourd’hui l’une des porte-parole de François Hollande dans la campagne présidentielle.

« Najat Vallaud Belkacem est entrée en politique, au lendemain du 21 avril 2002. Séisme politique s’il en est qui a vu surgir au second tour de l’élection présidentielle le visage de Jean-Marie Le Pen. Elle s’est sentie pour une part « responsable », comme nombre de jeunes de sa génération, de cette « débâcle démocratique ». Dix ans ont passé, les choses n’ont guère changé, si ce n’est pour s’aggraver : l’abstention n’a jamais été aussi forte, le Front national mobilise un puissant vote d’adhésion et la droite représente l’exact opposé des valeurs qui lui sont proches – le sarkozysme en ayant, à ses yeux, accéléré la marche destructrice. La crise frappe la France, l’Europe et le monde, la politique est devenue sacrificielle : on promet du sang, de la sueur et des larmes sans perspective de lendemains qui chantent. Pour Najat Vallaud Belkacem, c’est une raison de plus pour affirmer que le progrès est encore possible par l’action politique et seulement par elle ! C’est cette conviction qu’elle souhaite mettre à l’épreuve de la réflexion dans ce livre où elle rassemble à partir de cette inquiétude démocratique toutes les raisons que nous avons d’espérer en l’avenir et elle n’a pas de mots assez durs pour fustiger les partisans de la décroissance, de l’écologie profonde, les apologistes du renoncement face aux forces du marché. Un ton nouveau en politique, par une jeune femme qui incarne la nouvelle génération du Parti socialiste et dont la voix compte dans la campagne électorale de 2012. »

Jean-Claude Gillet, Jean-Marie Harribey, Jean-Marie Renversade, Roland Vittot

Jean-Claude Gillet, Jean-Marie Harribey, Jean-Marie Renversade, Roland Vittot

Mardi 17 avril

18h30

Gillet.jpg
Autour du livre : Parti et mouvement social , le chantier ouvert par le PSU (éditions L’Harmattan et Les Amis de Tribune socialiste).

« Cet ouvrage a comme objectif de participer au débat qui traverse la gauche, les syndicats et le mouvement associatif. Il n’est pas centré sur l’alternance politique qui impressionne l’écran à venir avec le film des élections présidentielles de 2012, mais sur la question de la construction d’un socialisme en rupture avec le système capitaliste sans entraîner de régression démocratique.
Cette espérance a animé le PSU (Parti Socialiste Unifié) et ses militants depuis sa création jusqu’à sa disparition, entre 1960 et 1990. À partir d’une problématique questionnant les rapports du parti au mouvement de masse, des responsables et des militants qui ont vécu les diverses luttes apparues plus particulièrement entre 1969 et 1981 ont contribué à l’écriture d’une histoire interrogeant la société actuelle et ses enjeux. Ils interviennent ainsi dans les débats de ce temps (notamment sur les évolutions des formes de l’engagement politique et social) : ils rappellent les apports de la pensée du PSU à l’intelligence collective de l’alternative socialiste, ainsi qu’à l’histoire du mouvement social en général et à la réflexion sur la question de l’autogestion et du pouvoir. »

Rencontre organisée sous l’égide d’Espaces Marx Aquitaine Bordeaux Gironde.

Olivier Quintyn et Christophe Hanna

Olivier Quintyn et Christophe Hanna

Jeudi 19 avril

18h30

berthier.jpgPrésentation des éditions Questions Théoriques.

« Agence informelle d’amis venant de disciplines diverses : philosophie politique, esthétique, sociologie, poétique, critique littéraire. »
« Son objet consiste à travailler autour de questions qui aujourd’hui émergent spontanément, lorsque la vie nous place en situation telle que nous cherchons à penser et agir de manière à transformer nos mécanismes cognitifs habituels (interprétation, compréhension), nos processus de subjectivations critiques, la manière dont nous concevons nos formes d’émancipation. La réflexion porte donc en particulier sur l’allure de ces questions et des notions qu’elles mobilisent, ou précipitent. Sur leurs différentes méthodes de circulation (nouveaux supports, nouvelles pratiques éditoriales, diffusion…), le type de critères sous-jacents qu’elles induisent, leur mode de réception et de fixation dans une communauté : les comportements, les échanges qu’elles introduisent. »

Olivier Quintyn et Christophe Hanna proposeront une présentation du dernier ouvrage de La Rédaction : Les Berthier, portraits statistiques.

Olivier Labouret

Olivier Labouret

Vendredi 4 mai

18h30

labouret.jpgAutour de son livre : Le nouvel ordre psychiatrique : guerre économique et guerre psychologique (éditions Érès).

Olivier Labouret est médecin psychiatre en hôpital public. Il est président de l’Union syndicale de la psychiatrie, membre de la Ligue des droits de l’Homme et du conseil scientifique de l’Association pour la taxation des transactions et l’action citoyenne (ATTAC).

L’évolution actuelle de la psychiatrie sert de caution scientiste à une politique néolibérale qui ne cesse de se durcir. Ainsi la nouvelle loi sécuritaire du 5 juillet 2011 marque un tournant historique en permettant de traiter de force tout trouble du comportement individuel à domicile. À l’heure où une politique d’austérité généralisée vient répondre à l’emballement insensé du système économique, le contrôle social de la « santé mentale » des populations est ainsi assuré par la peur de la folie et de l’exclusion. Pour que la psychiatrie publique ne devienne pas le nouveau ministère de l’Intérieur psychique, ni la police des comportements, l’auteur nous invite à lutter contre ce nouvel ordre psychiatrique profondément déshumanisant.

Rencontre organisée en partenariat avec la Ligue des droits de l’Homme de Bordeaux et animée par Michelle Ferriere.

Alain Didier-Weill

Alain Didier-Weill

Samedi 5 mai

13h30

didier-weill.jpgAutour de son livre : Un mystère plus lointain que l’inconscient (éditions Aubier).

Après des études en psychiatrie (ancien interne des hôpitaux psychiatriques de la Seine – prix de l’Évolution psychiatrique) Alain Didier-Weill rencontre Jacques Lacan en 1968 et pendant 15 ans travaille très régulièrement avec lui en particulier sur les rapports qu’entretiennent la psychanalyse et la création artistique.
Parallèlement à l’écriture théorique, il s’engage dans l’écriture théâtrale. Il est aussi l’auteur de 2 films dont l’un a été tourné à Paris (Quartier Lacan) et l’autre (The Caller) à New-York.

« Le livre d’Alain Didier-Weill, est sans doute le plus audacieux de ses ouvrages déjà publiés en ce qu’il nous mène – comme l’annonce le titre – dans ces contrées où règnent l’impossibilité de savoir, la défaillance de la pensée, où le mot fait défaut pour dire cet « incognito intime » propre à tout sujet.
Sur ce chemin, Alain Didier-Weill ne s’avance pas seul, il est accompagné de ses interlocuteurs habituels avec lesquels il ne cesse de dialoguer, Freud, Lacan mais aussi Dyonysos, Héraclite et bien sûr Saint Paul, mais cette fois relayé par la lecture qu’en fait Alain Badiou…
C’est que ce livre est un ouvrage à plusieurs entrées, qui porte tout autant sur la clinique, l’art que sur le dogme religieux, la question juive et celle des droits de l’homme, à partir notamment de deux motifs qui parcourent tout le livre, qui sont l’étonnement et l’inespéré comme ce qui est au fondement de l’humain dans son rapport au réel… » (Isabelle Carré).

Le débat sera animé par Yves Bernier.

Arnaud Alessandrin, Roa’a Gharaibeh, Yves Raibaud

Arnaud Alessandrin, Roa’a Gharaibeh, Yves Raibaud

Mercredi 9 mai

18h30

genre.jpgAutour du livre Aux frontières du genre (éditions L’Harmattan).

Arnaud Alessandrin est doctorant en sociologie à l’université de Bordeaux. Il a dirigé le livre collectif La Transidentité : des changements individuels au débat de société (L’Harmattan 2011) et co-anime l’Observatoire Des Transidentités.
Roa’a Gharaibeh est doctorante en sociologie à l’université de Bordeaux. Son dernier article Penser les expériences de subjectivation féministe dans les sociétés arabes est paru dans le n°165 de la revue Diversité.
Yves Raibaud est géographe, animateur du réseau Mixité Parité Genre et auteur du livre : Géographie socioculturelle (L’Harmattan, 2011) ainsi que de Mixité Parité Genre (L’Harmattan, 2007).

Le genre est un concept sociologique aux conceptions multiples. Qu’est-ce que le genre dans d’autres sociétés ? Comment se répètent les normes de genre ? Qu’est-ce qui redéfinit la question du genre aujourd’hui ? Les codes sociaux et moraux ont toujours endigué les rapports de genre dans une « normalité ». La religion, la nature ou la science ont donné naissance au concept de « genre » ou de « sexe », figeant une asymétrie entre hommes et femmes observable au travail, dans le couple ou dans les médias.

Rencontre organisée en partenariat avec Vocation Sociologique et La Maison des Femmes de Bordeaux, dans le cadre du cycle « Le genre c’est quoi ? ».

Léonor de Récondo

Léonor de Récondo

Jeudi 10 mai

18h30

recondo.jpgPour son livre Rêves oubliés (éditions Sabine Wespieser).

Léonor de Récondo mène de front une carrière musicale et une carrière littéraire.
Elle a fondé en 2005 avec Cyril Auvity (ténor) L’Yriade, un ensemble de musique de chambre baroque qui se spécialise dans le répertoire oublié des cantates. Léonor de Récondo a enregistré une quinzaine de disques et a participé à plusieurs DVD au sein du groupe L’Yriade.

« Avec ce deuxième roman, Léonor de Récondo raconte l’exil d’une famille espagnole contrainte de quitter sa terre en 1936. Quand il arrive à Irún où il espère rejoindre sa famille, Aïta trouve la maison vide. Le gâteau de riz abandonné révèle un départ précipité. En ce mois d’août 1936, le Pays basque espagnol risque de tomber entre les mains des franquistes. Aïta sait que ses beaux-frères sont des activistes. Informé par une voisine, il parvient à retrouver les siens à Hendaye. Ama, leurs trois fils, les grands-parents et les oncles ont trouvé refuge dans une maison amie.
Aucun d’eux ne sait encore qu’ils ne reviendront pas en Espagne. Être ensemble, c’est tout ce qui compte : au fil des années, cette simple phrase sera leur raison de vivre. Écrit comme pour lutter contre la fuite des jours, le carnet où Ama consigne souvenirs, émotions et secrets donne à ce très beau roman une intensité et une profondeur particulières. Léonor de Récondo, en peu de mots, fait surgir des images fortes pour rendre à cette famille d’exilés un hommage où une pudique retenue exclut le pathos. » (Sud-Ouest)

Léonor de Récondo lira des extraits de ses textes.

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Alain-Julien Rudefoucauld

Alain-Julien Rudefoucauld

Vendredi 11 mai

18h30

rudefoucauld.jpgAutour de son livre : Le dernier contingent (éditions Tristram).

Romancier et auteur de théâtre, Alain-Julien Rudefoucauld vit à Bordeaux.

« Alain Julien Rudefoucauld vient de recevoir le 7e prix France Culture-Télérama. Faites passer ! Précipitez-vous ! Car des livres comme le sien, on en lit tous les dix ans. Et encore. Le dernier contingent donne de la voix et des mots à six adolescents du Sud-Ouest. Le texte jaillit, brûlant, rugueux, charriant une langue composite, celle de la rue et des marges, infiniment contemporaine et pourtant chargée de mille références, Pergaud, Simonin et slam mêlés. À travers les destins enragés de Marco, Sylvie, Xavier, Malid, Manon et Thierry, Le dernier contingent dit la violence de l’époque, les pères absents, les mères débordées, la justice, la police, les éducateurs dépassés, les institutions spécialisées incapables. Composé de manière musicale, ce livre est une tragédie d’une beauté noire. Un événement, qui couronne également le travail d’une petite maison d’édition exigeante et découvreuse, Tristram. »
(Michel Abescat, Télérama)

La rencontre sera animée par Sébastien Gendron.

Myriam Congoste

Myriam Congoste

Samedi 12 mai

11h00

congoste.jpgPour son livre Le Vol et la Morale (éditions Anacharsis, collection Les ethnographiques, préface d’Éric Chauvier).

Myriam Congoste est infirmière et anthropologue. Elle habite à Bordeaux.

Youchka est un voleur. Il œuvre à Bordeaux et vit de ses activités prédatrices, le cambriolage, le vol de voitures, la vente de « l’or de casse », au Cambodge ou ailleurs. Il n’a a jamais été pris.
Myriam Congoste est parvenue à le rencontrer puis l’accompagner dans l’ordinaire de sa vie en marge de notre monde. Elle s’est immergée dans le milieu réprouvé des délinquants de profession sans jamais faire abstraction de ses doutes, de ses transports, de ses enthousiasmes et de ses erreurs.
La relation ethnographique devient ici un apprentissage de la transgression et de ses tourments, une confrontation entre l’ordre moral toujours à rétablir et l’exercice d’une liberté et d’une vengeance sociale radicales toujours illicites. Naviguant entre les écueils de l’imagerie gangstériste et ceux de la réprobation vertueuse, entre fascination et répulsion, Myriam Congoste restitue dans ce livre dérangeant toute son épaisseur vibrante et contradictoire à une parole d’habitude vouée au silence.

Rencontre animée par Jean Broustra.

Les Géo-Mardis d’ADES.

Les Géo-Mardis d’ADES.

Mardi 15 mai

18h00

louiset.jpgOdette Louiset pour son ouvrage L’oubli des villes de l’Inde : pour une géographie culturelle de la ville (éditions Armand Colin).

Odette Louiset est professeur à l’université de Rouen où elle enseigne la géographie culturelle.

« Autant le dire tout de suite, on aime beaucoup le travail de la géographe Odette Louiset. Travail de recherche fouillée, mais rédigée d’une façon vivante et limpide malgré les centaines de références savantes mobilisées pour comprendre un des défis majeurs de la planète au XXIe siècle : l’urbanisation.
En un mot, notre façon de considérer la ville, et donc par comparaison les slums (bidonvilles) ou les villes d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique, est totalement eurocentrique. Comment alors regarder objectivement le fait urbain dans les autres pays et comprendre son évolution à venir dans un monde où le nombre d’urbains pourrait doubler dans les vingt prochaines années ?
Partant de l’exemple indien où les villes ressemblent souvent à un chaos plus ou moins organisé, Odette Louiset propose une « géographie culturelle » de la ville. Non pas ce culturalisme de bas étage qui enferme chaque peuple dans un univers figé, mais une construction sociale au fur et à mesure de son histoire. Ainsi, alors qu’on a tendance à enfermer l’Inde dans le mythe des 500.000 villages chers à Gandhi, l’urbanisation indienne est en réalité très ancienne et le résultat du croisement de trois phénomènes historiques – invasion aryenne, puis musulmane, puis britannique – et d’une modernisation en cours dans laquelle les jeux de castes jouent un rôle majeur.
On découvre une nouvelle fois que le mythe d’un « monde plat » à l’heure de la mondialisation est bien fragile et ne résiste pas aux faits. » (Jean-Joseph Boillot, Alternatives Économiques)

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Erri De Luca

Erri De Luca

Mardi 22 mai

18h30

deluca.jpgÀ l’occasion de la parution de son dernier roman Et il dit (éditions Gallimard).

« Né en 1950, Erri De Luca est l’un des écrivains les plus célèbres d’Italie. Son œuvre, composée de romans, de récits, de poèmes, de chroniques et de commentaires bibliques, est portée par une langue sèche où se mêlent sa propre histoire et celle de sa génération. Issu de la bourgeoisie napolitaine, il a quitté très tôt son milieu familial pour rejoindre le mouvement d’extrême gauche Lotta continua, dans lequel il a milité pendant près de dix ans. Après que certains de ses camarades eurent décidé de passer à la lutte armée, il est devenu ouvrier, d’abord chez Fiat, puis sur différents chantiers, notamment en banlieue parisienne.
En parallèle de cette vie de travailleur, qu’il mènera jusqu’en 1995, il découvre la Bible, qu’il se met à fréquenter assidûment, apprenant l’hébreu pour la lire dans le texte. Il compose aussi des spectacles poético-musicaux et se passionne pour l’alpinisme, qu’il pratique régulièrement à haut niveau. Ses livres rencontrent un immense succès en Italie, où ses positions politiques et morales, faites de rigueur et de fidélité, tranchent avec les pratiques politiques en vigueur sous les gouvernements Berlusconi. » (Raphaëlle Rérolle, Le Monde)

« Un homme est retrouvé, épuisé, au bord d’un campement. Alpiniste courageux devenu simple vagabond, sa disparition avait fait perdre espoir à tout un peuple dont il était le guide. On découvre son histoire, l’ascension difficile, lorsque soudain, face à la muraille, sa voix se met à résonner : «Je suis Adonai (Yod) ton Elohim.»
C’est ainsi que débute la déclinaison du Décalogue qu’Erri De Luca met en scène… »

Les éditions Gallimard publient simultanément Aller simple, recueil de poèmes.

Rencontre animée par Maïalen Lafite.

Éric Hazan

Éric Hazan

Jeudi 24 mai

18h00

hazan.jpgPour l’ouvrage qu’il a co-écrit avec Eyal Sivan : Un État commun entre le Jourdain et la mer (éditions La Fabrique).

Écrivain et éditeur, Éric Hazan dirige les éditions La fabrique depuis 1998. Il a récemment publié Paris sous tension (2011) et L’antisémitisme partout (coécrit avec Alain Badiou).

« 75 ans : c’est le temps écoulé depuis le premier plan officiel de partition de la Palestine en deux États, l’un juif et l’autre arabe. Trois quarts de siècle pendant lesquels on a vu passer d’innombrables résolutions, conférences, déclarations, missions, « feuilles de route » et autres « relances du processus de paix ». Pourtant la perspective de voir « deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité » est plus lointaine que jamais.
C’est que la partition de la Palestine historique en deux États n’est pas une solution, mais un discours. C’est un discours de guerre drapé dans une rhétorique de paix, qui permet de justifier les faits accomplis comme ceux à venir. Ce discours si commode ne peut pas déboucher, ne débouchera jamais sur une solution véritable, car la partition de la Palestine n’est tout simplement pas possible.
Il faut en finir avec l’idée de la partition et la remplacer par celle du partage de ce pays, sa mise en commun entre tous ceux qui y habitent et qui en deviendront les citoyens libres et égaux. Le partage, loin de représenter une utopie, est la seule solution réaliste et réalisable car elle correspond à la situation actuelle dans le pays…
Aujourd’hui, le thème de One State, de l’État commun, est discuté dans le monde entier y compris en Israël. Il est grand temps que le public français, tenu jusqu’ici soigneusement à l’écart, puisse être informé des termes d’un si crucial débat. »

Eyal Sivan a complété cet ouvrage avec le DVD d’un film intitulé État commun, conversation potentielle, qui sera projeté à 20h30 au cinéma Utopia.

Rencontre animée par Samia Mallié et organisée à l’initiative de l’UJFP Aquitaine, Génération Palestine et Palestine 33.

Laurent Mauduit

Laurent Mauduit

Mardi 29 mai

18h30

mauduit.jpgAutour de son livre Les imposteurs de l’économie publié aux éditions Jean-Claude Gawsewitch.

Journaliste au Quotidien de Paris (1979), chef du service économique de Libération (1991-1994) avant d’entrer au Monde, en charge de la politique économique française (1995-1999), puis directeur adjoint de la rédaction (2003-2005) Laurent Mauduit quitte le prestigieux quotidien en décembre 2006, en désaccord avec la politique éditoriale. Cofondateur de Mediapart, il est l’auteur de nombreux ouvrages.

« Disons le tout net : ce livre va remuer bien des passions dans le petit monde des économistes, tant il met en cause les vedettes de la profession. La contestation de la place et du rôle des « économistes médiatiques » n’est pas tout à fait nouvelle. Elle date en fait du début de la crise des subprimes. Le public l’a découverte avec le succès de deux documentaires Inside job pour les États-Unis et Les Nouveaux chiens de garde en France. Mais là où le documentariste s’en tient à une dénonciation de principe, drôle mais pas forcément convaincante, Laurent Mauduit est allé chercher les informations qui étayent le propos…
Ainsi les imposteurs nous content par le menu ce que sont les onéreux « ménages » et les fructueux « à-côtés » de la vingtaine « d’experts » qui tournent en boucle sur les écrans et distillent le prêt-à-penser du néo-libéralisme. L’auteur nous emmène dans un monde de conflits d’intérêts auprès duquel l’industrie pharmaceutique semble d’une transparence aveuglante. Aucune de nos vedettes cathodiques, ou presque, n’échappe à au coup d’étrille… » (Hervé Nathan, Marianne)

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Guy Le Gaufey

Guy Le Gaufey

Samedi 2 juin

13h30

le gaufey.jpgAutour de son livre L’objet a – Approches de l’invention de Lacan (éditions Epel).

L’objet a de Lacan est aussi célèbre qu’ignoré dans sa teneur. D’où vient-il ? Guy Le Gaufey suit d’abord les conditions textuelles et conceptuelles de son émergence au fil des séminaires. Le mystère n’est pas pour autant levé.
Relique, zéro algébrique, point de fuite perspectif, objet de l’hypnose… sont appelés à la rescousse. Tel l’objet a, chacun participe d’un ordre qu’il subvertit, en bouleversant la consistance de l’ensemble où il opère.
Cette stratégie indirecte tout à la fois respecte et éclaire l’impossibilité d’une définition canonique de cet objet que Lacan inventa.

« Entre 1958 et 1963, Lacan se lance, par petites touches successives, dans la construction d’un objet d’un type bien spécial, qui continue au jour d’aujourd’hui de porter le nom qui fut le sien, quoiqu’alors de façon fort équivoque : l’objet (a). Pendant les premières années de son enseignement, dans le droit fil alors du stade du miroir revisité en 1938 (texte sur Les complexes familiaux) et en 1949 (texte des Écrits) comme lors des premières ébauches de ce qui allait devenir dans ces mêmes années le « schéma optique », cet objet continuait d’être spéculaire, et donc narcissique. L’exemple tant de fois cité au long de ses vingt-sept années d’enseignement du texte de saint Augustin où le jeune enfant pâlit de voir son frère puiné téter ce sein que lui vient de perdre, cet exemple présentait dans une équivalence et une rivalité narcissiques parfaites le moi et l’objet. Cette entrée en matière, pour heuristique qu’elle fût, allait se révéler trop puissante pour prendre en charge certains points clefs de la machine freudienne. » (Guy Le Gaufey)

Guy Le Gaufey exerce la psychanalyse à Paris. Il a dernièrement publié chez Epel : Le Pastout de Lacan (2006) ; C’est à quel sujet ? (2009).

Débat animé par Cécile Drouet et Jean-Louis Meurant.

Lucie Braud

Lucie Braud

Mardi 5 juin

18h30

Ferdinand.jpgPour son livre Ferdinand (éditions L’Atelier In8)

Lucie Braud est née en 1975. Elle grandit à la campagne et ne revient à Bordeaux, sa ville natale, qu’en 1993 pour suivre des études d’Histoire ancienne. D’un passage à Athènes qui dure six mois, elle retient ce sentiment de liberté immense et la bienveillance des grands-pères grecs. C’est de là que lui vient l’envie d’écrire.

« Le palpitant de Ferdinand faiblit un peu. C’est que cet homme qui se tient debout, bien droit, le regard franc, l’esprit alerte, aussi tendre que moqueur, a traversé le siècle et les guerres.
Il est encore là, l’humanisme intact. Il figure comme le pendant intime, réel, de ces aînés que les Français affectionnent, les Stéphane Hessel, les Edgar Morin.
Une jeune femme nous le raconte, alors qu’il disparaîtra bientôt. C’est son grand-père, et au-dessus de l’abîme des âges s’est nouée une immense complicité, faite de bienveillance et d’espièglerie. Ils s’écoutent et s’entendent, fut-ce dans le silence. Ferdinand est un personnage comme on n’en croise plus, un grand-père tel qu’on rêverait tous d’avoir, tout en bonté, modestie et intelligence. Sacrée réussite qui conjugue subtilité et pudeur, cette première fiction de Lucie Braud refuse le pathos ou l’épanchement facile au profit de l’intensité et de la délicatesse. Ferdinand est vivant, et la lecture, un bonheur. »

Rencontre animée par Claude Chambard dans le cadre de la manifestation l’Aquitaine se livre, suivie d’un apéritif.

Andrée Marik et Cathy Schein

Mercredi 6 juin

18h30

marik.jpgAutour de leur recueil Après tout (éditions Des couleurs et des mots).

Andréé Marik est née en 1914 à Cognac. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les Charentes et de nombreux recueils de poésie.

Artiste peintre plasticienne, Cathy Schein est née en 1964 à Saïgon. Elle vit et travaille à Bordeaux.

Les oeuvres originales de l’ouvrage viennent d’être présentées lors de l’exposition « Cathy Schein – Murmures – Sauternes ».

Lectures suivies d’un apéritif. Ces retrouvailles artistiques entre Andrée Marik et Cathy Schein sont organisées dans le cadre de la manifestation L’Aquitaine se livre.

Carte blanche aux éditions de l’Attente

Jeudi 7 juin

18h30

bory.jpg« Essais, livres de poésie, écrits d’artistes, traductions, microrécits, prose en tout genre, les publications des éditions de l’Attente embrassent le vaste champ d’une constellation des plus prolixes. À leur actif une quinzaine de formats différents, qui chacun, génère une approche particulière, à l’instar de celle adoptée pour la collection Week-end. Débutée en 97, achevée 4 ans et demi plus tard, cette dernière repose sur un principe marathonien : conçue dans un week-end, tirée la semaine suivante. Aux ingrédients de leur ligne éditoriale : simplicité, quotidienneté et imaginaire, s’ajoutent une esthétique aérée et minimale, une forme qui raisonne avec le texte et qui s’amuse des associations visuelles et plastiques. « À la fois ludique et sérieux », en somme, comme le dit Franck Pruja, l’un des fondateurs de cette petite maison d’édition née à Bordeaux voilà 20 ans.
Avec Françoise Valéry rencontrée sur les bancs de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux au début des années 90, ils lancent leurs premiers ouvrages, dont ils sont à la fois auteurs, éditeurs et imprimeurs. Leur structure associative peut se flatter de compter aujourd’hui des auteurs confirmés. Parmi cette soixantaine on trouve pêle-mêle : Pierre Alferi, Julien Blaine, Jean-François Bory, Rémi Checchetto, Michelle Grangaud, Fred Léal, Anne Parian, Éric Pessan, Virginie Poitrasson, Sarah Riggs, ou encore Marie Rousset. Terrain de jeu et d’expérimentation, les éditions de l’Attente tissent avec enthousiasme et exigence un territoire à la croisée des arts… (Anna Maisonneuve, Sud-Ouest)

Table ronde organisée à l’occasion des vingt ans des éditions de l’Attente, dans le cadre de la manifestation l’Aquitaine se livre, suivie d’un apéritif.

Pierre Tartakowski

Vendredi 8 juin

18h30

ldh.jpgPour la parution de l’ouvrage : Un autre avenir ? Dernier état des droits de l’Homme en France (éditions La Découverte).

Fondée à l’occasion de l’affaire Dreyfus, en 1898, la Ligue des droits de l’Homme est une association laïque, indépendante, qui défend les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels et promeut l’exercice actif de la citoyenneté.
Né en 1952, Pierre Tartakowski est journaliste et président de la Ligue des droits de l’Homme depuis juin 2011.

« L’année 2011 a été marquée à la fois par l’approfondissement de la crise économique, sociale et écologique, par la révolte des peuples arabes et par la préparation d’échéances démocratiques majeures en France. Pour relever ces défis, la Ligue des droits de l’Homme, dans la logique du Pacte pour les droits et la citoyenneté qu’elle a signé avec quarante-neuf autres organisations associatives et syndicales, pense qu’il est temps de porter, à côté de ses « indignations » et de ses critiques des régressions des droits, des propositions pour construire ensemble un avenir différent. Non pas un programme politique pour une alternance, mais des pistes pour des alternatives à la hauteur des enjeux.
La LDH affirme ici la nécessité de relégitimer le politique comme fondateur de démocratie ; de prendre au sérieux l’effectivité des droits sociaux et de réinvestir dans le service public ; de changer d’ère face à l’urgence écologique ; d’en finir avec la politique de la peur et du soupçon, de rendre la justice indépendante du politique et de mettre la police au service des droits des citoyens ; de refuser les logiques de discriminations, de racisme et de xénophobie pour choisir un avenir partagé, en France comme dans le nouveau monde qui naît, en agissant fermement pour l’universalité des droits.
Les citoyens ont envie de cette nouvelle donne. La société civile, dans sa diversité, est porteuse d’énergies, d’idées, de possibles. Elle cherche à les exprimer, à dire les mots du changement, elle veut être entendue. Ce livre n’a d’autre ambition que de mettre en débat ces ambitions et ces attentes, et le nouveau contrat social garantissant l’effectivité des droits pour un autre avenir. »

Rencontre organisée avec le concours de la Ligue des droits de l’Homme Bordeaux et animée par Jean-Claude Guicheney.

Pierre Tartakowski participera à 20h30, au cinéma Utopia, à une projection-débat du film de Sarah Franco-Ferrer : Help ou visibilité.

Les Géo-Mardis d’ADES.

Mardi 12 juin

18h00

crenn.jpgChantal Crenn et Laurence Kotobi pour leur ouvrage : Du point de vue de l’ethnicité (éditions Armand Colin).

« Depuis une vingtaine d’années, les discussions tantôt politiques, tantôt scientifiques autour du ‘modèle républicain français d’intégration ‘témoignent implicitement d’un malaise face à cette question, tout en l’occultant dans la pratique. Finalement, ce qui pose problème aujourd’hui n’est pas tant le principe d’égalité des droits que la difficulté contemporaine à l’assurer dans la réalité. Crise économique, chômage, ségrégation urbaine associée à une répartition territoriale des inégalités sociales, ou encore la manière dont la xénophobie se banalise dans le discours politique sont quelques-uns des facteurs qui ont fait apparaître des pratiques et discours discriminatoires où ‘la culture d’origine ‘est souvent surinvestie et appréhendée de manière négative. Aussi la question de l » ethnicité ‘réduite à sa dimension politique étatico-nationale a-t-elle pour effet de limiter la compréhension des réalités quotidiennes associées aux situations hiérarchisées dans lesquelles se jouent des relations interethniques. Plutôt que de s’intéresser aux prétendus ‘problèmes ‘que pose l’immigration, anthropologues, géographes, sociologues, mais aussi un juriste, une psychosociologue, un documentariste et un économiste ont choisi dans cet ouvrage d’interroger les enjeux auxquels ceux-ci renvoient. Au fond, il s’agit de considérer que la ‘différence ‘des populations nommées ‘immigrées ‘, ‘deuxième génération ‘, ‘gens du voyage ‘, existe peu en tant que telle, qu’elle est le résultat de rapports sociaux sociologiquement et historiquement construits entre différents acteurs, et inscrits à un moment donné. »

Chantal Crenn est maître de conférences en anthropologie à l’université Michel-de-Montaigne Bordeaux III.
Laurence Kotobi est maître de conférences en anthropologie au département d’Ethnologie et d’Anthropologie sociale de l’université Bordeaux-Segalen.

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

José Rose

Mercredi 13 juin

18h30

rose.jpegAutour de son livre : Qu’est-ce que le travail non qualifié ? (éditions La Dispute).

José Rose est professeur de sociologie à l’université de Provence, docteur en économie et ancien directeur scientifique du Centre d’études et de recherches sur les qualifications.

« La qualité des emplois et la « non-qualification » du travail sont des enjeux sociaux majeurs. Y répondre nécessite d’interroger les faits : qui sont les sortants de l’école sans qualification ni diplôme et que deviennent-ils ? Est-ce l’emploi, le travail ou la personne qui sont « non qualifiés » ? Ce travail que l’on dit non qualifié est-il sans qualités ou dénié dans sa qualité ?
Qu’est-ce que le travail non qualifié ? répond à ces questions en s’appuyant sur des recherches récentes conduites en France. Il clarifie d’abord la notion de non-qualification en distinguant qualification du travail, de l’emploi et de la personne. Puis il caractérise chacune de ces dimensions en précisant l’ampleur des phénomènes et les évolutions récentes. Enfin, l’auteur analyse le rôle des politiques publiques et dessine les grandes lignes d’une politique d’amélioration et de reconnaissance des qualifications.
Requalifier le travail : pour tous ceux – salariés, syndicalistes, formateurs, responsables d’entreprises et concepteurs de politiques publiques – qui luttent pour l’amélioration des conditions et de la reconnaissance du travail, cet ouvrage clair et pédagogique constitue un outil de connaissance, de réflexion et de proposition. »

Rencontre organisée en partenariat avec Espaces Marx et animée par Robert Pierron.

Nancy Huston

Jeudi 14 juin

18h30

huston.jpg Pour son ouvrage : Reflets dans un œil d’homme (éditions Actes Sud).

Née à Calgary au Canada, Nancy Huston, qui vit aujourd’hui à Paris, est l’auteur de nombreux romans et essais publiés chez Actes Sud et chez Leméac, parmi lesquels Instruments des ténèbres (1996, prix Goncourt des lycéens et prix du Livre Inter), L’Empreinte de l’ange (1998, grand prix des Lectrices de Elle), Lignes de faille (2006, prix Femina), Passions d’Annie Leclerc (2007), L’Espèce fabulatrice (2008), Infrarouge (2010).

« Féministe, Nancy Huston? Assurément ! Intelligemment aussi, comme en témoigne son nouveau livre, un essai vif, fin, passionnant, nourri de références magistrales, superbement écrit. Détournant fort à propos le titre d’un célèbre roman de l’Américaine Carson McCullers, Reflets dans un oeil d’or (1941), porté à l’écran par John Huston en 1967 – film mémorable avec Marlon Brando et Elizabeth Taylor – , Nancy Huston s’intéresse particulièrement au regard que les hommes portent sur les femmes depuis la nuit des temps et, par conséquent, à l’image d’elles-mêmes qu’ils leur renvoient. L’auteur d’Infrarouge est ainsi convaincue que « les hommes ont une prédisposition innée à désirer les femmes par le regard, et que les femmes se sont toujours complu dans ce regard parce qu’il préparait leur fécondation », comme elle l’écrit dans son avant-propos.
Si son ouvrage a des accents de manifeste, Nancy Huston n’entreprend pas moins une rigoureuse rétrospective du comportement des uns et des autres à l’aune de l’histoire de l’humanité pour, in fine, interroger notre société et analyser le processus qui a façonné la femme contemporaine. Et cette brillante intellectuelle d’attirer notre attention sur les déviances d’un regard notamment générées par la photographie et son utilisation publicitaire ou artistique depuis la fin du XIXe siècle. Convoquant aussi bien Jacques Lacan que l’écrivain québécois (et prostituée) Nelly Arcan, Jean-Paul Sartre (qui évoque longuement le « regard de l’autre » dans L’Être et le Néant) qu’Erasme et Gilles Lipovestky, Shakespeare que Paul Claudel, etc., Nancy Huston met les pieds dans le plat d’un sexisme hypocrite qui ne dit pas son nom mais qui fait des ravages, et dont les femmes se retrouvent les complices involontaires.
Ce livre est admirable, il fera date. » (Delphine Peras, Lire)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Françoise Escarpit

Vendredi 15 juin

18h30

LaHavane.jpgPour son livre La Havane (éditions Elytis).

Françoise Escarpit est née en 1943 à Paris. Depuis 1989, elle a parcouru comme journaliste une grande partie de l’Amérique latine. Correspondante à Cuba et au Mexique, elle a couvert les événements du Chiapas de 1994. Elle a été rédactrice pour de nombreux journaux : Le Monde Diplomatique, L’Humanité, Politis, Sud-Ouest, La Dépêche, France Inter, Proceso, El Financiero, La Jornada…

« Je n’avais pas seize ans. Mes copines adoraient Gilbert Bécaud et moi Luis Mariano. Sur un mur de ma chambre, étaient punaisés, photos, coupures de presse, Haroun Tazieff ou Fidel Castro. Avec le premier, mes parents m’ont refusé l’autorisation d’une expédition à l’Etna. Avec le second, l’épopée des guérilleros de la Sierra Maestra a enthousiasmé ma vie, nourri mon romantisme adolescent puis mes engagements adultes. Je ne savais pas que j’étais déjà allée à Cuba. Je ne savais pas non plus que j’y reviendrais, souvent. J’ignorais aussi que j’enseignerais un jour pour faire aimer la part latino-américaine de ma culture, que les volcans continueraient à soulever en moi une émotion sans fin et que le journalisme serait, finalement, mon métier et La Havane mon premier poste, mon baptême du feu. »

Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot

Samedi 16 juin

11h00

riot-novel.jpgPour leur ouvrage Vive la co-révolution ! (éditions Alternatives).

Docteur en économie, fondatrice du média en ligne Écolo-Info, Anne-Sophie Novel est journaliste indépendante et formatrice.

Intervenant auprès de grandes écoles (HEC, Centrale Paris, ESC, etc….) sur les thématiques de management responsable, Stéphane Riot est le fondateur du collectif NoveTerra.

« Cet ouvrage montre en quoi le phénomène collaboratif influence profondément nos organisations (groupes humains, associations, collectivités, mouvement politique, entreprises, etc.). L’émergence du web participatif facilite la mise en réseau et encourage la transparence des échanges : cette logique imprègne peu à peu notre façon de penser, d’agir, de consommer (mouvement de “consommation collaborative” qui nous incite à covoiturer, cotravailler, “louer citoyen”, etc.), mais aussi d’entreprendre (dépasser la logique de compétition), de militer et de manager. Qualifiée de “radicale” par certains hommes d’affaires américains convaincus de l’urgence de travailler en bonne intelligence pour construire le monde durable de demain, la collaboration peut renouveler nos façons de faire à différents niveaux de la société. En le faisant passer du “moi” au “nous”, la co-révolution donne un autre espace de déploiement concret au développement durable. »

Hommage à Antonio Tabucchi

Mardi 19 juin

18h30

tabucchi.jpgRencontre avec Lise Chapuis, traductrice de quelques œuvres d’Antonio Tabucchi.

« Né en 1943 à Pise, Tabucchi était-il italien, portugais, français ou universellement européen, par les langues qu’il pratiquait et les voyages qu’il effectuait ? L’anecdote raconte qu’arrivé tout jeune à Paris, il tomba sur un livre de Pessoa et qu’il le traduisit, inaugurant ainsi une complicité littéraire qui ne cessa jamais. C’est que l’errance pour ce formidable écrivain n’était pas une simple absence ni le refus de s’attacher aux choses de la vie. Avec Place d’Italie, son premier roman (1975), comme avec ceux qui suivirent et lui conférèrent une place de premier plan parmi les écrivains, Antonio Tabucchi forgea peu à peu une œuvre singulière dans laquelle tous peuvent se reconnaître. » (Gilles Heuré, Télérama)

Antonio Tabucchi est décédé le 25 mars dernier à Lisbonne.

Directrice de la collection Selva selvaggia aux Éditions de l’Arbre vengeur, Lise Chapuis traduit des œuvres littéraires italiennes depuis  plus de vingt ans. Docteur en littérature comparée et enseignante, elle anime également des ateliers de traduction.

Dominique Garras (compagnie Gardel) lira aux côtés de Lise Chapuis des morceaux choisis de l’œuvre de Tabucchi.

Alain Garrigou

Mercredi 20 juin

18h30

garrigou.jpg

À propos de son livre Les secrets de l’isoloir (éditions Le Bord de l’eau).

Professeur de sociologie politique à l’université de Paris Ouest Nanterre La Défense, auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du vote Histoire sociale du suffrage universel 1848-2000 (Points-Seuil, 2002), Alain Garrigou est aussi spécialiste des sondages L’ivresse des sondages (La Découverte, 2006).

« Si la démocratie nous paraît aujourd’hui être un système politique bien « naturel », on oublie trop souvent que les attitudes, les gestes et les manières de penser qui lui sont associés sont le résultat d’apprentissages longs, parfois difficiles et conflictuels. Ainsi, isoler l’électeur pour rendre son vote secret n’avait rien d’évident dans une France qui, malgré l’adoption du suffrage universel en 1848, concevait la fête électorale comme une simple confirmation des élites sociales. Ce n’est qu’après cinq navettes parlementaires entre 1889 et 1914 (soit vingt-cinq années de débats !) que l’isoloir et l’enveloppe furent adoptés. L’isoloir eut le temps d’avoir plusieurs sobriquets : « le confessionnal laïque et obligatoire », « l’alcôve », « la roulotte », « le cabinet » ou encore « le petit local » en référence à la pièce du palais Bourbon destinée à recevoir les parlementaires troublant l’ordre des séances et refusant d’obéir au président. Votes collectifs où un village entier, sortant de l’Église, ne glissait qu’une seule enveloppe, bulletins de couleur glissés sans enveloppe dans un vase sous le regard attentif des principaux propriétaires fonciers… toutes ses pratiques, en usage jusqu’à la fin du XIXe siècle, avaient un même objectif : plébisciter l’ordre social existant. »

Rencontre organisée en partenariat avec la LDH et les Amis du Monde Diplomatique, animée par Michelle Ferriere et Jean Dominique Peyrebrune.

Marc Langlois

Vendredi 22 juin

18h30

langlois.png

Pour son roman À contrecœur (éditions Qui Lit Vit).

Marc Langlois a 38 ans. Il est né et a grandi à Versailles. Il est aujourd’hui responsable de la vente à distance dans une grande entreprise de e-commerce de la région bordelaise.

« C’est l’histoire d’un « jeune ménage ». Parisien. C’est l’histoire d’une vie qui s’étale sur les parvis d’église, autour d’un poulet rôti le dimanche, de fonds communs de placement et de performance…
C’est l’histoire de valeurs familiales ébréchées…
C’est l’histoire de cadres auxquels on avait promis bonheur et réalisation de soi…
Et surtout, c’est l’histoire de non-dits fantomatiques, celle d’un monde désarticulé, peuplé de smartphones et d’expédients, où l’alcool se pose en imparable exutoire.
Et puis, il y a Paul… »

La rencontre sera animée par son éditrice, Martine Drouart-Meys.

Vincent Feltesse

Vendredi 13 juillet

18h00

Autour de son ouvrage : La décennie bordelaise, pour une nouvelle politique urbaine ; entretiens avec Jean Viard (éditions de l’Aube).

« La croissance urbaine, la métropolisation, ne sont pas des menaces. Elles sont une chance, une bonne nouvelle, une opportunité qu’il faut saisir. La métropolisation, c’est l’espoir d’une offre urbaine plus riche et plus variée, de services plus nombreux et accessibles à tous, d’une plus grande ouverture sur le monde. Les villes d’aujourd’hui ne sont pas des excroissances monstrueuses greffées sur une nature idyllique qu’elles défigureraient. Elles sont le lieu de vie de l’immense majorité de la population. Elles sont le moteur de la croissance, le creuset de la nation, le cœur battant du pays. Elles ne désertifient pas la France, au contraire : leur dynamisme profite à tout le territoire. Le pays va bien quand ses villes vont bien, et c’est pour ça qu’il est important d’avoir une politique urbaine ambitieuse, conduite à l’échelle métropolitaine.
C’est précisément ce qu’on essaie de faire à Bordeaux. Accompagner la croissance rapide de ce territoire à l’attractivité retrouvée, et faire en sorte qu’elle profite à tous. Bâtir de nouveaux logements, créer de nouveaux quartiers pour empêcher l’étalement urbain et mettre un terme à la relégation des ménages modestes, des familles, aux marges de l’agglomération, loin des emplois et des services. Préserver les 50 % d’espaces verts qui composent le territoire de la Cub, et mettre la nature à la portée de tous. Utiliser tout le potentiel des nouvelles technologies pour faire une ville plus souple, plus fluide, plus « intelligente ». Rassembler les énergies pour que tous – habitants, associations, syndicats, entreprises… – travaillent ensemble à donner naissance à ce nouvel « écosystème » métropolitain. Tels sont les grands axes du projet que la Cub porte pour la métropole bordelaise et que je développe dans mon livre… Puisse le lecteur en sortir un peu moins suspicieux à l’égard des villes, et un peu plus confiant dans l’avenir. Ce livre alors aura atteint son but ! »

Maire de Blanquefort de 2001 à 2012, Vincent Feltesse est président de la Communauté urbaine de Bordeaux depuis 2007. Il vient de faire son entrée à l’Assemblée Nationale.

Rencontre débat avec Marc Lajugie (La Mémoire de Bordeaux) et Philippe Plisson (député de la 11e circonscription de la Gironde).

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 11 septembre

18h00

richelle.jpgJean-Luc Richelle pour son ouvrage : Une ville socioculturelle ? Animation médiatrice et politique jeunesse à Bordeaux 1963-2008 (Carrières Sociales éditions)

« L’enjeu d’une animation qui fait vivre une ville socioculturelle est celui d’une émancipation sociale qui repose sur une autonomisation des citoyens au sein d’espaces publics critiques. À l’opposé une animation qui entretient une adaptation sociale, comme seul effet d’une régulation sociale, repose sur la neutralisation d’une urbanité de confrontation et des rapports sociaux sous jacents. Le défi de la constitution d’une ville socioculturelle conduit les acteurs urbains, qui peuvent y contribuer, à de tels choix. Bordeaux est à la fois une ville romantique par les sociabilités que ses quartiers abrite, une ville éclatée par des inégalités socio spatiales qui la traversent et ne devient une ville socioculturelle que si ses aménageurs et ses acteurs qui la transforment et « l’habitent », pas seulement ses résidants, s’y emploient. Par une approche de la dimension spatiale de l’animation des jeunes relevant de la géographie urbaine et sociale, l’auteur déplie dans sa recherche la question du sens que les acteurs de la ville veulent donner à la vie sociale. »

Jean-Luc Richelle est maître de conférences en géographie sociale et dirige le département Carrières sociales de l’IUT Michel de Montaigne – Bordeaux 3.

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Franck Lafossas

Jeudi 13 septembre

18h00

marquet.jpgConférence autour de l’ouvrage : Adrien Marquet : secrets et souvenirs (éditions Dossiers d’Aquitaine)
Né en 1950, poète, passionné d’histoire contemporaine et de culture romaine, Franck Lafossas est magistrat à la cour d’appel.

« C’est une valise comme on n’en fait plus. Sans roulettes et tout en angles droits. Son cuir de pécari est marqué de taches d’humidité, signes d’un séjour prolongé dans un lieu retiré. De fait, elle a été extraite il y a quatre ans du capharnaüm qu’était devenu le grenier de Robert Ducos-Ader, avocat et professeur de droit bordelais, aujourd’hui décédé.
Benoît Ducos-Ader, son fils, et Fabien, son petit-fils, tous deux également avocats sur la place bordelaise, ont tout de suite compris de quoi il retournait. C’était la valise des papiers et objets intimes d’Adrien Marquet, le prédécesseur de Jacques Chaban-Delmas à la mairie de Bordeaux (de 1925 à 1944).
Marquet a tout pour passionner les historiens. Initiateur de plusieurs monuments renommés de la ville à l’époque Art déco (la Bourse du travail, le stade du parc de Lescure, la piscine Judaïque…), il a été aussi ministre de l’Intérieur du maréchal Pétain après avoir appartenu au Cartel des gauches et à la SFIO. Condamné à dix ans d’indignité nationale en 1948, puis gracié cinq ans plus tard, il termina sa vie en campagne électorale, foudroyé le 3 avril 1955 par une crise cardiaque sur la scène de l’Athénée municipal au cœur de la ville. Celle-ci ne lui organisa pas moins des obsèques grandioses… » (Hervé Mathurin, Sud-Ouest)

Dialogue avec Benoît Ducos-Ader, rencontre animée par André Desforges.

Jean-Pierre Rouillon

Vendredi 14 septembre

20h00

rouillon.jpgPour son livre Les autistes doivent-ils nous écouter ou devons-nous les entendre ? publié aux éditions du Losange.

« Ouvrage bienvenu dans le contexte actuel en France où le débat sur l’autisme fait rage et la psychanalyse est attaquée de toutes parts. Mais c’est d’abord le témoignage d’une clinique de la rencontre avec le sujet. Clinique du respect, de l’invention, de la singularité. Singularité du côté des enfants, des adolescents; singularité aussi du côté des intervenants et c’est dans la rencontre que peut naître autre chose, un autre rapport à l’Autre et au monde… » (Catherine Heule)

« Si l’autisme reste pour celui qui fait la rencontre d’êtres parlants qui en sont affectés, une énigme, le terme même d’autisme est un paradigme de la façon dont la question du mental est traitée dans nos sociétés modernes.
C’est en effet, à partir de la question de l’autisme, que la notion de maladie mentale, pour ce qui concerne les enfants, est devenue obsolète, qu’elle a laissé progressivement la place à la dimension du handicap. Le handicap qui trouve sa cause hypothétique dans les profondeurs du corps, entre neurones et gènes, vient nommer un déficit, un dysfonctionnement qu’il s’agit de compenser par la voie d’apprentissages permettant à l’autiste d’accéder à l’autonomie, ce qui est un comble pour celui qu’on définit comme en retrait de tout lien social.
Dès son plus jeune âge, il s’agit de donner un diagnostic à ses troubles, il s’agit de le stimuler, de le soumettre à des apprentissages afin qu’il sorte de son monde, afin qu’il puisse vivre dans le nôtre en se sentant utile. On devine qu’il s’agit là d’une tâche infinie qui laisse peu de repos aux différents protagonistes de cette aventure qui se décline en livres, reportages et témoignages… » (Jean-Pierre Rouillon)

Jean-Pierre Rouillon est psychanalyste à Clermont-Ferrand, membre de l’École de la Cause freudienne, directeur du Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette.

Rencontre organisée par l’Association de la Cause freudienne – Aquitania et animée par Philippe Lacadée et Daniel Roy.

Ron Carlson

Vendredi 21 septembre

18h30

carlson.jpgPour son livre : Cinq ciels (éditions Gallmeister).

Au cœur de l’Idaho et des montagnes Rocheuses, trois hommes se trouvent réunis pour réaliser une étrange construction au-dessus d’un canyon. Chacun est muré dans son propre isolement et tente de fuir son passé Il y a d’abord Arthur Key, colosse taciturne qui a subitement quitté Los Angeles, puis le jeune et indolent Ronnie Panelli, petit voleur à la tire. Tous deux ont été embauchés à la hâte par Darwin Gallegos, lui-même en colère contre Dieu et les hommes après le décès accidentel de sa femme. Sur le site grandiose de ce chantier suspendu entre ciel et terre, une amitié profonde va se tisser entre les trois hommes qui se libèrent peu à peu de leurs obsessions, tandis qu’une ombre funeste plane sur le projet.
À travers une prose lyrique et envoûtante, Ron Carlson impose avec Cinq ciels son incroyable talent à mettre en scène des destins brisés dans des décors éblouissants.

Ron Carlson est né en 1947, en Utah. Il est l’auteur de plusieurs recueils de nouvelles et de quatre romans qui ont reçu de nombreuses distinctions aux États-Unis. Il enseigne la littérature à l’Université de Californie, à Irvine, et vit à Huntington Beach.
Les éditions Gallmeister ont déjà publié en 2011 son roman Le Signal, paru en 2009 aux U.S.A.

Rencontre animée par Bernard Daguerre, avec la participation d’Olivier Gallmeister.

Jean-François Lhérété

Mardi 25 septembre

18h30

couv Eleonore.jpg

Pour son livre : Éléonore ou les menus plaisirs (éditions Confluences).

Agrégé d’histoire, Jean-François Lhérété est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La France en recomposition (Gallimard, 2006).

« L’idée de convoler n’était pas venue spontanément à l’esprit d’Arthur Croquignol du Failly. Sa condition de célibataire lui convenait à merveille ; pas un instant de sa banale existence l’idée de troquer la tranquillité dont il jouissait contre les piètres vicissitudes de la vie familiale ne l’avait effleuré.
Arthur se trouvait le dernier rejeton d’une famille de la petite bourgeoisie périgourdine dont l’aïeul, Aldebert Croquignol, marchand de bétail enrichi pendant la Révolution, avait ajouté à son patronyme pour faire plus chic le nom de la terre du Failly dont il avait fait l’acquisition. Bien avant son baccalauréat, qu’il réussit de justesse à sa quatrième tentative, le jeune Croquignol s’était résolu à vouer son existence et par la même occasion la haine que lui inspiraient ses semblables à la défense de l’ordre public, des bonnes moeurs et de la propriété. Il s’était dirigé vers l’état de magistrat comme d’autres se sentent convoqués au service de Dieu. Après s’être fait remarquer dès le début de sa carrière au sein d’obscures juridictions par l’implacable sévérité de ses verdicts, il s’appliquait depuis qu’il était devenu procureur dans sa ville natale à traquer sans relâche escrocs et assassins, quitte à faire condamner plus souvent que de raison des braves gens qui n’étaient ni l’un ni l’autre.
L’exercice de ce sacerdoce répondait assez exactement à ce qu’il attendait de la vie. A quarante-sept ans – il en paraissait à peine vingt de plus – Arthur avait trouvé dans l’exercice impitoyable du droit pénal une félicité, malheureusement tempérée par un caractère chagrin, que tant d’autres cherchent confusément dans des voies saugrenues sans jamais la rencontrer. » (extrait)

Yassaman Montazami

Vendredi 28 septembre

18h30

Pour son livre : Le Meilleur des jours (éditions Sabine Wespieser).

Yassaman Montazami est née à Téhéran en 1971 et vit en France depuis 1974. Docteur en psychologie, elle a travaillé de nombreuses années auprès de réfugiés politiques et a enseigné à l’université Paris VII. Elle exerce actuellement en milieu hospitalier. Le Meilleur des jours est son premier roman.

« Aux premiers jours de l’été 2006, mon père quitta Téhéran pour Paris afin de faire renouveler son titre de résident en France, qui arrivait à expiration. Comme je m’étais étonnée qu’il entreprenne pareille démarche, dont l’utilité m’échappait, étant donné qu’il était retourné vivre en Iran six ans plus tôt, il m’avait répondu que ce document lui épargnerait pendant les dix années de sa validité les tracasseries administratives d’une demande de visa chaque fois qu’il voudrait nous rendre visite, à mon frère et à moi. Il se projetait dans l’avenir. Il ignorait qu’il n’en avait plus.
La veille de sa venue, alors allongée sur le divan de mon psychanalyste, je laissai tout à coup échapper une phrase incongrue, qui me surprit moi-même, comme si une autre personne l’avait prononcée : « Quelqu’un va mourir. » Un temps s’écoula, durant lequel je me demandai qui pourrait bien être appelé à disparaître, quand soudain je m’entendis articuler : « Cette personne, c’est mon père. » La séance touchant à son terme, ce fut sur ces derniers mots que je quittai mon psychanalyste. En raison des vacances, nous ne devions plus nous revoir avant plusieurs semaines.
Le lendemain, quelques heures après qu’il avait poussé la porte de chez elle, ma mère me téléphonait : « Behrouz va mal », me dit-elle. Il souffrait de douleurs abdominales atroces. Le médecin venait de lui prescrire des calmants, mais il fallait selon lui procéder à des examens plus approfondis. « Viens vite ! » ajouta ma mère… » (extrait)

« C’est pour garder en vie le souvenir de son père, emporté prématurément par la maladie que Yassaman Montazami a écrit ce bref roman, hommage mélancolique au « meilleur des jours« , traduction du prénom persan, Behrouz, que portait son père et qui coiffe son livre… Un premier roman percutant, délicat. »  (Catherine Simon, Le Monde)

Rencontre animée par Pierre Mazet.

Hommage à Solange Faladé

Vendredi 5 octobre

18h30

Rencontre avec Emmanuel Koerner et Marie-Lise Lauth autour des séminaires de Solange Faladé et notamment : Autour de la chose (éditions Economica).
Solange Faladé, décédée en 2004, a suivi et accompagné Lacan tout au long de son chemin et à toutes les étapes de son enseignement. En instituant l’École freudienne à la demande de certains de ses élèves, elle s’est efforcée d’engager le travail analytique dans les voies indiquées par Lacan après la dissolution de l’École freudienne de Paris.

Après Clinique des névroses (séminaires 1991-1993, parus en 2003) et Le moi et la question du sujet (séminaire 1988-1989, paru en 2008), voici un nouveau séminaire de Solange Faladé porté à la publication. Autour de la Chose vient à la suite de l’enseignement fondamental de Clinique des névroses, et en constitue l’aboutissement. Une forme nouvelle et originale de clinique y est présentée : la « clinique de la Chose ».

Cette clinique est initiée dès les premiers écrits de Freud. Celui-ci, désignant par das Ding la place vide laissée par le tout premier « objet perdu », la mère, en fait une clé pour saisir la naissance et la structure des pathologies. Dégagée dans ses fondements par Lacan, la clinique de la Chose est ici développée dans sa richesse concrète pour la pratique analytique, éclairant également d’une lumière nouvelle certaines pratiques collectives ou certains évènements politiques contemporains. Solange Faladé en use aussi pour mieux faire apparaître la trajectoire de l’enseignement de Lacan.

En partenariat avec l’École Freudienne, la rencontre sera animé par Emmanuel Koerner et Marie-Lise Lauth.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 9 octobre

18h00

François Hulbert, géographe Professeur émérite de l’université Paul Verlaine de Metz et de l’université Laval à Québec, pour son ouvrage : En finir avec l’organisation centralisée du territoire (éditions l’Harmattan)

Cet essai pointe les contradictions et les paradoxes des politiques françaises qui, depuis les années 1960, évoquent la décentralisation tout en continuant à organiser de façon centralisée le territoire. Il propose une reconstruction géopolitique du territoire à tous les échelons, de la commune à la région, donnant à celle-ci un véritable pouvoir dans un nouvel équilibre des forces avec Paris.

 Rencontre animée par Pierre-Yves Saillant.

www.ades.cnrs.fr

Hommage à Ludovic Massé

Vendredi 12 octobre

18h30

autour de son ouvrage : Pip et la liberté (éditions Pierre Mainard).

Ludovic Massé a longtemps travaillé ce conte parabolique, conçu en 1939, qui, sous le masque des animaux, dit la vérité des hommes et de leur histoire.
Pip, un jeune coq, n’a que trois mois mais sans doute son expérience est-elle suffisante pour qu’il « pense à sa condition de poule » avec « lucidité » et « force ». Il interroge les animaux autour de lui, et surtout Le Commandant, coq encore dominateur mais qui pressent la fin de son règne. Enfin sa décision est prise : il faut tenter la liberté et, pour y parvenir, « s’associer ». Une profonde tendresse servie par un humour caustique, souvent cruel et drôle, apporte à ce voyage une dimension universelle, incitant à la connaissance approfondie de l’œuvre de Ludovic Massé, humaniste autant que réfractaire.

En partenariat avec le festival Lettres du Monde, la rencontre sera animée par Hyacinthe Carrera.

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Ladan Eftekhari

Samedi 13 octobre

11h00

pour son ouvrage : Bomtempo (1775-1842) Un compositeur au sein de la mouvance romantique (éditions l’Harmattan).

Ladan Eftekhari  est née à Téhéran. Elle a fait ses études supérieures à l’université Paris VIII (Saint-Denis) et obtenu le doctorat en Esthétique, science et technologie des arts, spécialité musique. Depuis 1998, elle est chercheuse au Centre d’études sociologiques et esthétiques musicales (CESEM) à l’Université Nouvelle de Lisbonne. Le compositeur portugais, João Domingos Bomtempo (1775-1842), pianiste virtuose, est le premier symphoniste portugais. Il fonde le conservatoire de musique au Portugal en 1835.

« Le compositeur portugais João Domingos Bomtempo se révèle virtuose dans l’effervescence culturelle des années 1800 à Paris ; dix ans plus tard il connaît les mêmes succès à Londres. Son œuvre comprend des sonates, des variations, plusieurs symphonies, des concertos et de la musique de chambre. Il est aussi compositeur d’un Requiem à la mémoire de Camões, le grand poète épique portugais. Bomtempo est par ailleurs l’un des instigateurs de la culture au lendemain de la révolution portugaise de 1820 ; fondateur du conservatoire de musique, il laïcise l’enseignement musical au Portugal. Il est en fait l’annonciateur de la modernité au Portugal.»

En partenariat avec l’association Polifonia Éliane Lavail et le Rocher de Palmer, la rencontre sera animée par Éliane Lavail et Bernard Causse.

 

François Garcia

Jeudi 18 octobre

18h30

autour de ses ouvrages : Jour de marché (éditions Liana Lévi), Bleu ciel et or, cravate noire et Federico ! Federico ! (éditions Verdier)

Dans le civil, François Garcia est médecin. Il a aussi été torero. Soigner et combattre, il n’y a pas de meilleure école de la littérature. La preuve…

« Bordeaux, années 1950. En ce temps-là, le ventre de la ville était son cœur. Battant aux convulsions du monde, livrant un écho assourdi entre les étals. Le marché des Capucins, c’était une fin en soi, une gare de triage pour les voyageurs que l’Histoire jetait sur les rivages de l’exil. La Garonne vous avait là parfois des airs de Méditerranée et les champs d’oliviers étaient les palimpsestes du cours de l’Yser. Au sein de la cité assoupie, une humanité véritable, bruyante, dissipée, jouait un magnifique théâtre d’ombres et de lumières.
Du moins, aime-t-on à le croire. Puisque la vérité sort toujours de la bouche des enfants, surtout lorsque ceux-ci se réinventent en romanciers. François Garcia est celui-là, fils d’épiciers espagnols, aujourd’hui médecin après avoir fait un détour par la poésie et les taureaux (qu’il n’a, ni l’une ni les autres, jamais vraiment quittés). En 2005, avec Jours de marché, coup d’essai et de maître romanesque, il sortit ce petit monde, le sien, la communauté espagnole à Bordeaux, de la gangue vulgaire de pittoresque dans laquelle elle était jusqu’alors complaisamment maintenue. Le livre eut le succès qu’il méritait et démontra l’importance de cette « réhabilitation » morale et tardive. Il y revient aujourd’hui avec son troisième roman, celui de la maturité.
Près de vingt ans ont passé depuis l’histoire de Jours de marché, dont ce Federico ! Federico ! ne constitue en aucun cas une suite, mais s’inscrit dans une dynamique narrative et littéraire proche. On retrouvera donc la famille Lorca (dont le nom est sans doute un clin d’œil de reconnaissance du caractère autobiographique. Garcia, Lorca…), son magasin, ses clients, la folie douce du quartier, le tout vu par le regard moins naïf qu’on ne pourrait le penser de Federico, l’enfant de sept ou huit ans de la famille. On découvre surtout deux jeunes hommes, Karim et Maxime, deux faces d’une même pièce de monnaie. Karim est algérien, chassé de son pays par la violence d’un frère aîné qui se trompe de colère ; Maxime, un étudiant anticolonialiste bientôt appelé sur le théâtre des opérations. Les « événements » d’Algérie font peser sur tout et chacun, sur chaque conscience aussi, comme un sombre pressentiment de désastre. Quelques personnages, comme surgis d’un fond de scène, errent dans la ville à la recherche d’une cause, d’un amour, d’un destin. Et pendant ce temps, un pays tout entier, le nôtre, bascule vers une modernité introuvable, faite de téléviseurs, de Citroën DS ou des exploits de Raymond Kopa et André Darrigade…
La belle réussite de François Garcia est de parvenir toujours à déjouer les pièges qu’il s’est lui-même tendus. Et surtout l’un d’entre eux, qui veut que les bons sentiments ne fassent pas de bonne littérature. Confrontant de manière très troublante deux immigrations, espagnole et algérienne, Federico ! Federico ! ne prêche pas. Et s’il parvient à éviter ce péché mortel, c’est par la grâce de son écriture, d’une oralité très travaillée, sans équivalent dans le paysage littéraire contemporain et qui dans ses meilleurs moments rappelle le Cabrera Infante de Trois tristes tigres… » (Olivier Mony, Sud-Ouest)

La rencontre sera animée par Philippe Baudorre.

Carme Riera

Vendredi 19 octobre

18h30

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pour son ouvrage : Vers l’azur infini (éditions Autrement ).

Née en 1948 à Palma de Majorque, Carme Riera a été professeur titulaire de littérature espagnole à l’université autonome de Barcelone. Élue cette année à la Real Academia de la Lengua, elle est l’auteur d’une œuvre très importante qui compte plusieurs recueils de poésie et de nouvelles, des romans, des études littéraires.

« Carme Riera retrace le parcours de ces juifs convertis de force au catholicisme à la fin du XVIIe sur l’île de Majorque. L’histoire de ces familles entières qui ont continué secrètement de respecter leurs croyances, d’adorer leur Dieu, avec un unique rêve en tête : celui de s’enfuir vers le port libre de Livourne. Depuis longtemps déjà ces hommes et ces femmes rêvaient de s’enfuir, mais après la découverte d’une lettre de délation, ils sont plus que tout déterminés à quitter l’île pour fuir l’Inquisition. Cependant, ils ne peuvent le faire seuls : ils ont besoin de l’aide d’un capitaine de bateau et de son équipage, aussi bien que de leur foi. Lorsqu’enfin un capitaine accepte d’emmener vers Livourne un échantillon de cette communauté juive majorquine, la tempête ne fait qu’empirer et le vent souffler dans le sens opposé à leur liberté. Leur dieu les aurait-il abandonnés ?  » (Le Salon Littéraire)

En partenariat avec le festival Lettres du Monde, la rencontre sera animée par Maïalen Lafite, professeur à l’université de Bordeaux.

www.lettresdumonde.com

Jean-Marc Borello

Jeudi 25 octobre

18h30

Pour l’ouvrage L’entreprise du XXIe siècle sera sociale (ou ne sera pas) publié par les éditions Rue de l’échiquier, co-écrit avec François Bottollier-Depois et Nicolas Hazard.

Éducateur de prévention, membre du cabinet de Gaston Deferre, responsable des bars de nuit du Groupe Régine, Jean-Marc Borello est le fondateur du Groupe SOS dont il est aujourd’hui directeur général.

Le Groupe SOS compte près de 10.000 salariés au sein de 283 établissements et services présents en France métropolitaine, en Guyane, à Mayotte et à la Réunion. Il gère à la fois des organismes de lutte contre la toxicomanie, d’accueil de SDF, des crèches, mais aussi des entreprises d’insertion, des hôpitaux, des entreprises du commerce équitable…

Jean-Marc Borello est président du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves).

 » Un manifeste pour un entrepreneuriat social décomplexé ; une méthode pour dépasser la logique du profit à court terme, au bénéfice de l’homme et de son environnement. Forts de l’expérience réussie du Groupe SOS, les auteurs mettent en évidence l’intérêt du modèle que constitue l’entreprise sociale sur les plans entrepreneurial, financier, managérial et stratégique au-delà de la question des valeurs qui peuvent être partagées par ses parties prenantes. En faisant de l’invention de dispositifs utiles à l’individu comme à la société son objectif prioritaire, l’entreprise sociale devient le moyen de faire converger l’économie de marché, le secteur public et l’économie sociale et solidaire. Les auteurs décrivent également les conditions de développement de l’entreprise sociale, en jetant les bases des réformes économiques et politiques à entreprendre. »

Le débat sera animé par Bernard Broustet.

Frédéric Schiffter

Vendredi 26 octobre

18h30

Pour son livre La beauté (éditions Autrement).

Frédéric Schiffter a passé sa jeunesse à Biarritz où il vit encore. Auteur de nombreux ouvrages, en particulier chez Flammarion en 2006 Le philosophe sans qualités – c’est ainsi qu’il aime à se définir -, il a reçu le prix Décembre 2010 pour sa Philosophie sentimentale (Flammarion, 2010).

« Frédéric Schiffter fait surtout du surf quand il n’est pas professeur de philosophie. Il s’agit, en fait, d’un merveilleux nihiliste balnéaire qui refuse tous les dogmatismes. Il s’est longtemps targué d’être « l’essayiste le moins lu de France » à l’époque où il publiait son Contre Debord (PUF, 2004), ses Pensées d’un philosophe sous Prozac (Milan, 2002) ou encore ses réflexions Sur le Blabla et le Chichi des philosophes(PUF, 2002). En 2010, le prix Décembre s’est chargé de le contredire en le couronnant pour Philosophie sentimentale. Son dernier livre, La beauté, sous titré « Une éducation esthétique » est une introduction idéale à l’œuvre de ce dilettante au sourire aimable, désespéré et d’une extrême civilisation.

Il y a une méthode Schiffter pour traiter des grandes questions. Elle consiste à cacher une extrême érudition, une armature théorique très solide sous les apparences de la plus charmante des conversations et de variations autobiographiques sur le flirt, la cinéphilie, les après-midi de lecture, les automnes à Biarritz. D’une certaine manière, la beauté est déjà dans cette méthode. Un livre philosophique sur la beauté est en effet rarement beau. Le philosophe universitaire, espèce honnie par Schiffter comme l’est aussi le philosophe médiatique qui confond la pensée et le développement personnel, appartient à ce genre de pervers qui, lorsqu’ils voient une jolie fille s’exclament : « Tu as vu cet admirable squelette, ce crâne ! Tu auras beau dire, les brachycéphales, c’est tout de même quelque chose !… » (Jérôme Leroy, causeur.fr).

Débat animé par Bertrand Millagou.

Les Géo-Mardis d’ADES : Hervé Le Bras

Mardi 6 novembre

18h00

La rencontre se déroulera en l’absence d’Hervé Le Bras, indisponible ce jour.

Pour son ouvrage : L’invention de l’immigré (éditions de l’Aube).

Né en 1943 à Paris, Hervé Le Bras est à la fois démographe, historien et mathématicien. Ancien élève de l’École Polytechnique, il est directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) depuis 1980, directeur du laboratoire de démographie historique (EHESS/CNRS) (1987-2007), Fellow de Churchill college à Cambridge depuis 2002, directeur de recherches à l’Institut National d’Études Démographiques (INED) depuis 1975, puis émérite depuis 2008, et directeur de séminaire à l’ENA (2009-10).

Il est l’auteur de très nombreux ouvrages dont : Marianne et les lapins (Orban, 1992), Le Sol et le Sang (1994, puis l’Aube, 2007), Les Limites de la planète (Flammarion, 1992), et Vie et mort de la population mondiale (Le Pommier, 2009).

« Comment naît la crainte récurrente de l’immigration perçue comme une invasion ? Comment intègre-t-on, ou plus exactement, comment assimile-t-on des étrangers ? Et quels étrangers ? Pourquoi l’attitude vis-à-vis du sol et du sang, et donc la conception de l’appartenance nationale, a-t-elle été modifiée ? Cet ouvrage intègre et élargit le propos du Sol et du Sang, qu’André Burguière qualifia de « petit essai plein de verve » dans le Nouvel Observateur, et qui était, pour Le Canard enchaîné, un texte « stimulant qui invite à repenser sérieusement la nationalité. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant et Denis Retaillé.

 

Elsa Osorio

Jeudi 8 novembre

18h30

capi.jpgAutour de son ouvrage La Capitana (éditions Métailié).

Elsa Osorio, romancière, biographe, nouvelliste et scénariste pour le cinéma et la télévision, est née à Buenos Aires en 1953. Elle partage sa vie entre Buenos Aires, Paris et Madrid où elle a animé des ateliers d’écriture et de communication. Elle a publié de nombreuses œuvres en Argentine et en France, Tango (Métailié, 2007) et Sept nuits d’insomnie (Métailié, 2010). Elle est lauréate de plusieurs prix dans son pays natal, dont le Prix National de Littérature pour son roman sur la dictature argentine, Luz ou le temps sauvage (traduit avec succès dans plusieurs pays européens, en France aux éditions Métailié en 2000), le Prix Amnesty International, le Prix du meilleur scénario de comédie et le Prix du Journalisme d’humour.

Il y a des vies qui sont des romans qu’aucun romancier n’oserait écrire par crainte d’être taxé d’invraisemblance. Mika, la Capitana d’Elsa Osorio, semble avoir eu l’habitude de se trouver à l’épicentre des convulsions qui ont secoué le monde contemporain depuis les années 30.

Mika, Micaela Feldman de Etchebéhère (1902-1992), la Capitana, a réellement vécu en Patagonie et en Europe et a tenu toute sa vie des carnets de notes. À partir de ces notes, des rencontres avec les gens qui l’ont connue, des recoupements de l’Histoire, Elsa Osorio transforme ce qui pourrait n’être qu’une biographie en littérature. Mika a appartenu à cette génération qui a toujours lutté pour l’égalité, la justice et la liberté à Paris, à Berlin, puis dans les milices du Poum durant la guerre civile en Espagne.

Dans des circonstances dramatiques, elle, qui ne sait rien des armes et des stratégies militaires, se retrouve à la tête d’une milice. Son charisme, son intelligence des autres, sa façon de prendre les bonnes décisions la rendent indispensable et ce sont les miliciens eux-mêmes qui la nomment capitaine. Poursuivie par les fascistes, persécutée par le stalinien, harcelée par un agent de la Guépéou, emprisonnée, elle sera sauvée par les hommes qu’elle a commandés. Elle a fini sa vie d’inlassable militante à Paris en 1992. Elsa Osorio, portée par ce personnage hors du commun, écrit un roman d’amour passionné et une quête intellectuelle exigeante en mettant en œuvre tout son savoir-faire littéraire pour combler les trous de l’Histoire.

Rencontre animée par Claude Chambard.

Présentation de la revue L’en-je lacanien

Samedi 10 novembre

11h30

 Rencontre avec Michel Bousseyroux, Anne-Marie Combres,  Albert Nguyên et Didier Castanet,

animée par Philippe Madet.

« L’en-je lacanien est une revue qui se situe dans l’orientation des Forums du Champ lacanien. Pour un psychanalyste, il n’existe pas d’opposition entre la théorie et la pratique. Les concepts de la psychanalyse ne prennent leur relief qu’à la lumière de l’expérience de la cure, dans la singularité et à un moment bien précis de la cure. L’en-je lacanien propose, un lieu de publication où la confrontation des élaborations de la clinique au bénéfice de la théorie serait possible. Cette revue se veut aussi être un lieu de rencontre, d’échange, d’avancée entre psychanalystes, mais aussi avec d’autres champs et d’autres langues. »

La dix-huitième livraison de la revue, est intitulée : Borderline : démarcation de la psychose.

« Borderline : en anglais, ligne de démarcation. Qu’est-ce qui démarque la psychose de la névrose et de la perversion, la forclusion du refoulement et du démenti ? La réponse à ces questions de structure a été renouvelée chez Lacan à partir de son approche borroméenne, en particulier avec les nouveaux concepts de suppléance et de fonction de nomination. Par delà le cas de Joyce le symptôme, des cas comme celui de l’Homme aux loups, de Kurt Gödel, de Georg Cantor, d’Antonin Artaud (et d’autres), pour lesquels ce n’est pas la nomination par le symptôme qui supplée, peuvent être ainsi relus. »

Gérard Mordillat

Mardi 13 novembre

18h30

 Pour son roman : Ce que savait Jennie (éditions Calmann-Lévy).

Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste. Il a publié, entre autres, Vive la sociale ! (Mazarine, 1981), À quoi pense Walter ? (Calmann-Lévy, 1987), L’attraction universelle (Calmann-Lévy, 1990), Corpus Christi, enquête sur les Évangiles (Mille et une nuits / Arte, 1997), Les Vivants et les Morts (Calmann-Lévy, 2005), Le linceul du vieux monde (Le Temps qu’il fait, 2011).

Il est le réalisateur d’une vingtaine de films dont Billy Ze Kick et les séries documentaires L’origine du christianisme et L’Apocalypse.

« Jennie a treize ans. Dans le poussiéreux jardin de la maison familiale, elle s’occupe de sa petite sœur Malorie pendant que les adultes picolent à la santé du beau-père, qui fête ses 40 ans et la reluque dans la salle de bains. Jennie, trois ans plus tard, balade deux nouveaux bébés dans une voiture attachée à son scooter et jure de ne les quitter jamais. Jennie, à 26 ans, a connu toutes les institutions pour adolescence difficile, tous les métiers et tous les hommes. Elle ne se déplace jamais sans son exemplaire de Ce que savait Maisie d’Henry James, cherche coûte que coûte à emmener ses petits à Étretat et rencontre Quincy, dont la mère, après avoir été licenciée, s’est suicidée en laissant à ses patrons un mot : « Demandez-moi pardon. »

On avait quitté Gérard Mordillat, romancier, réalisateur et compagnon de l’émission littéraire Des Papous dans la tête, sur une trilogie du combat syndical (Les vivants et les morts, Notre part des ténèbres et Rouge dans la brume). On le retrouve, toujours résolument engagé, dans un roman étonnant, qui, sous ses dehors naturalistes, a des allures de conte philosophique. Il n’y a certes pas dans Ce que savait Jennie de lutte organisée contre un ennemi repérable, de principes idéologiques ou de rêve de grand soir. À la place : une héroïne, pareille à cette « Maisie » dont le destin chez Henry James est « de voir beaucoup plus de choses qu’elle n’en peut tout d’abord comprendre, mais aussi, dès le début, de comprendre bien plus que toute autre petite fille n’a jamais compris avec elle ». Une Candide au féminin mais armée d’un poing américain, qui dans un monde où la mort rôde boit d’un trait tout l’amour comme toute la haine. » (Marion Cocquet, Le Point)

Philippe Corcuff

Vendredi 16 novembre

19h30

À propos de la parution de ses ouvrages :  La gauche est-elle en état de mort cérébrale ? et  Marx XXIe siècle : textes commentés (éditions Textuel).

Philippe Corcuff est maître de conférences de science politique à l’Institut d’études politiques de Lyon. Il mène des recherches au carrefour de la sociologie critique et de la philosophie politique. Cofondateur de l’Université populaire de Lyon et de l’Université critique et citoyenne de Nîmes, il est aussi membre d’Attac, du NPA et du syndicat SUD Éducation. Il est notamment l’auteur aux éditions Textuel de B.A.-BA philosophique de la politique (2011) et Bourdieu autrement (2003), ainsi que le co-auteur de Politiques de l’individualisme (2005). En juin 2012, il a publié Où est passée la critique sociale ? Penser le global au croisement des savoirs aux éditions La Découverte. Il dirige la Collection Petite Encyclopédie Critique avec Lilian Mathieu.

« Les partis politiques ont de moins en moins de rapports pour se vivifier avec les mouvements sociaux – cela interrogerait l’hégémonie de la vision technocratique – ou avec les intellectuels critiques. Quand ils sont en quête d’idées, ils choisissent soit des technocrates supposés être spécialistes de tel ou tel domaine, soit les intellectuels médiatiques, c’est-à-dire ceux qui parlent de tout avec aplomb sans savoir grand-chose sur rien. Les universités populaires alternatives constituent des expériences intéressantes, mais se présentent plus comme des lieux de diffusion de ressources critiques que d’élaboration. Les groupes comme le conseil scientifique d’Attac et la fondation Copernic fournissent de la contre-expertise utile face aux scénarios technocratiques, mais ils risquent ce faisant de rester prisonniers d’une vision segmentée des choses…

Je rêve de clubs où pourraient dialoguer des militants des mouvements sociaux, des chercheurs, des gens présents dans les organisations politiques et dans les milieux artistiques – et où pourraient se développer des idées renouvelées à partir d’un rapport critique aux traditions héritées…

Contrairement à l’Allemagne et aux États-Unis, la gauche en France manque de culture expérimentale. C’est lié à la valorisation de la politique comme combat (ceux qui pensent que la politique, c’est avant tout d’avoir des couilles présidentielles ou révolutionnaires) et au centralisme étatique. On essaye moins ici et maintenant d’autres façons de vivre, de travailler, de décider, de penser… Il y a quelques expériences comme Lip et après on passe beaucoup de temps à en parler. Plutôt que de s’enfoncer dans la déploration et le ressentiment de “la pensée Monde diplo’” (“c’est la faute à l’individualisme, aux médias, à Bilderberg, à la Trilatérale…”), il faudrait se lancer dans l’aventure d’autres pratiques sociales, politiques et intellectuelles. On me dit : “Tes histoires d’expérimentation, c’est bon pour les bobos.” Mais les gens qui ont fait émerger les idées de conscience de classe et de mouvement ouvrier entre 1830 et 1848 en France, ils étaient dans une situation bien plus misérable qu’aujourd’hui. »  (entretien, Rue89.com)

Le débat sera animé par Dominique Jobard et Vincent Taconet.

Olivier Rolin

Mardi 20 novembre

18h30

À l’occasion du centenaire de sa création, la Ligue pour la protection des oiseaux organise du 19 au 25 novembre la première édition du Festival de l’Oie Bernache , qui se veut un pont entre la science et la culture, entre l’observation et le spectacle, entre le conte et la découverte de cet oiseau emblématique du Bassin d’Arcachon.

Olivier Rolin, écrivain voyageur, amoureux des contrées de l’Est et auteur du livre Sibérie (éditions Inculte, 2011) viendra partager avec le public ses écrits et lectures ayant trait à la migration, la nature sauvage, la Sibérie et le littoral français.

Olivier Rolin est l’auteur, notamment, de L’Invention du monde (Seuil, 1993), Port-Soudan (Seuil, 1994), Tigre en papier (Seuil, 2002), Un chasseur de lions (Seuil, 2008), Bakou, derniers jours (Seuil, 2010). Bric et Broc (Verdier, 2011).

Après la première livraison de « Bernache ?« , feuilleton en 4 épisodes, la soirée sera animée par Pierre Schoentjes (professeur de littérature à l’université de Gand) qui conduit une recherche sur la place du rapport Homme/Nature dans la littérature contemporaine.

 

Nicole Malinconi

Jeudi 22 novembre

20h00

Pour son livre : Séparation (éditions Les liens qui libèrent).

Nicole Malinconi est née en Belgique en 1946. C’est sa fonction d’assistante sociale qui l’a amenée à écrire son premier livre, Hôpital silence (éditions de Minuit, 1985), témoignage bouleversant sur l’avortement en milieu hospitalier, et surtout écriture singulière dont Marguerite Duras écrivit : « Ce livre restera vivant dans la littérature ».

Elle a publié depuis de nombreux ouvrages dont : L’Attente (Jacques Antoine, 1988 ; Labor, 1996), Nous deux (Les Éperonniers, 1993 ; Labor, 2002), Portraits (Le Grand Miroir, 2002), Au bureau (L’Aube, 2007), Vous vous appelez Michelle Martin (Denoël, 2008), Elles quatre, une adoption (L’Esperluète, 2012).

« Il me semble que j’avais parlé comme on avance dans le noir. Après tout, il en va souvent ainsi pour la psychanalyse, oui, mais dans certains cas on finirait bien par souhaiter qu’il suffise de s’arrêter de parler pour que le noir cesse. Parler avait l’air de causer les maladies et les douleurs, mais ce n’était qu’un air ; je savais que c’était aussi le seul moyen de ne pas succomber à celles-ci. Au fond, voilà, je me séparais de ma mère et j’en étais malade tout le temps ; j’étais comme double. Ou divisée, c’est comme on voudra. Disons que je parlais contre mon double malade et endolori, contre le retour à l’état d’enfant que cause la maladie, et ma ténacité à rester cet enfant-là ; je parlais contre l’enfant collé de ma mère, je parlais contre ma mère. J’avais pourtant l’impression de commencer à l’aimer. »

La rencontre, proposée par l’association Présence de la psychanalyse, sera animée par Isabelle Morin.

Migrant’scène, festival de la Cimade

Lundi 26 novembre

18h00

Organisé par la Cimade, le festival Migrant’scène prend la mer du 15 novembre au 12 décembre 2012 :

En mer, une vie est égale à une autre. Ce principe de réciprocité vaut solidarité. Le droit marin pose le sauvetage en mer comme un principe inaliénable. Mais l’emballement des politiques migratoires a modifié la donne. La folie du contrôle, de la surveillance et de la répression condamne, en Europe, ceux qui sauvent les migrants en mer, s’ils sont débarqués dans un pays dans lequel ils entrent illégalement.

« Il y a des mots que l’on ne trouve jamais accolés à celui « d’émigration », de beaux mots, qui sont pourtant ceux qui me viennent en premier à l’esprit lorsque j’essaie d’imaginer ce que doivent être ces longs voyages à travers les routes du monde à la recherche d’une vie meilleure, d’un rêve de paix et de prospérité, ces mots, ce sont : « courage », « force », « volonté »… J’ai écrit mon roman Eldorado parce que je suis admiratif de ces hommes et femmes qui quittent leur terre pour tenter de construire quelque chose dans un pays qu’ils ne connaissent pas, sans argent. J’ai écrit Eldorado parce que je crois que le roman permet une plongée plus pleine, plus longue, plus émouvante que le discours médiatique dans l’intimité de ces migrants. J’ai écrit Eldorado pour évoquer aussi cet autre fantasme qui fait face à celui de l’Eldorado, notre fantasme à nous, pays riches, le fantasme de la citadelle : faire de l’Europe une forteresse, une zone impénétrable – façon implicite de décrire la migration comme une force exclusivement néfaste et de nier, donc, l’enrichissement possible que cette migration peut produire. » (Laurent Gaudé)

Patrick Rödel lira des extraits du livre de Laurent Gaudé, Eldorado  (éditions Actes Sud).

 

Christophe de La Condamine

Mardi 27 novembre

18h30

Autour de son livre : Journal de taule (éditions l’Harmattan).

« Christophe de La Condamine, 48 ans, livre les notes qu’il a prises durant ses années de prison. Avec deux autres complices, il avait réalisé ce qui reste aujourd’hui encore comme le plus important braquage, en termes de butin, en Gironde. Dans la nuit du 11 au 12 novembre 2002, lui et ses complices avaient volé la recette du péage de Virsac, en haute Gironde, soit un montant de 180 000 euros. Deux ans plus tard, il était interpelé à la sortie du commissariat de Cenon, où il venait de déposer plainte pour vol avec violence. Ses complices aussi ont été épinglés. Se sont alors succédés garde à vue, déférement, mandat de dépôt, auditions devant un juge d’instruction et procès aux assises, avec à la clé une condamnation à six ans de réclusion criminelle.

Dès le début, Christophe de La Condamine a tenu un journal. « Depuis mon enfance, j’ai toujours baigné dans la lecture, même si je n’ai pas mon bac. Puis l’envie d’écrire est venue. Une fois en prison, l’écriture a été une manière de me protéger. J’ai choisi d’écrire sur le mode journalistique. Pour m’obliger à prendre du recul. Journal de taule est une succession de flashs. Ce n’est pas de l’écriture romanesque. »

Christophe de La Condamine souhaite faire toucher au plus près l’univers de la prison. Un espace auquel ce fils d’ouvrier typographe n’était pas forcément destiné. « Mon père est venu travailler à Bordeaux alors que je n’avais que 2 ans. On habitait Lormont. Mais, à cette époque, dans les cités, on pouvait laisser sa mobylette sans antivol. » (…)

Aujourd’hui, Christophe de La Condamine a retrouvé la liberté. Il prépare un diplôme d’accès aux études universitaires. « Je veux poursuivre des études pour ensuite travailler dans la réinsertion. » Il s’implique aussi dans l’Observatoire international des prisons et dans d’autres associations de soutien aux prisonniers.

Avec son Journal de taule, à travers ce récit quotidien, il espère contribuer à mieux faire comprendre la réalité carcérale et sa dimension parfois inhumaine. » (Jean-Pierre Tamisier, Sud-Ouest)

La rencontre sera animée par Christian Jacquot, dans le cadre de la semaine organisée par le groupe local du GNCP (Groupe national concertation prison) sur le thème : Prisons, ce n’est pas la peine d’en rajouter ! Le GNCP regroupe entre autre le GENEPI, les Aumôneries,la FNARS, le Secours Catholique.

Suzanne Le Manceau et Gilbert Hanna, au nom du Comité girondin pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, présenteront à l’occasion de la rencontre, l’ouvrage éponyme publié par les éditions Al Dante et la situation « incompréhensible » de ce militant libanais de la cause palestinienne qui entame sa 29e année de détention à la prison de Lannemezan.

Valérie Mréjen et Frédéric Léal

Mercredi 28 novembre

18h30

Présentation de la collection Fiction à l’œuvre (co-édition Confluences – Frac Aquitaine) avec Valérie Mréjen : La bonne réputation : à partir d’une œœuvre de Manuel Alvarez Bravo et Frédéric Léal : La nostalgie, camarade ? : à partir d’une œœuvre de Hubert Duprat.

Valérie Mréjen est née en 1969 à Paris. Elle commence par éditer quelques livres d’artiste avant de tourner ses premières vidéos. Ses travaux ont fait l’objet de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Elle a réalisé plusieurs courts-métrages, des documentaires (Pork and Milk, 2004, Valvert, 2008) et un premier long métrage de fiction, En ville, co-réalisé avec Bertrand Schefer et sélectionné à la quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2011. Elle a également publié plusieurs récits, Mon grand-père, 1999, L’Agrume, 2001, Eau sauvage, 2004 (Allia), et Forêt noire, 2012 (POL).

Né en 1968, Frédéric Léal exerce la médecine générale à Bordeaux. Il a un temps publié des critiques littéraires-récits dans les revues Action Poétique et CCP, avec lesquelles il collabore régulièrement. Après avoir beaucoup publié dans les revues de poésie contemporaine, il est édité depuis plusieurs années aux éditions de l’Attente et aux éditions P.O.L. Il a publié récemment Le peigne-jaune (l’Attente, 2011) , ou Délaissé (P.O.L, 2010).

La rencontre sera animée par Éric Audinet et Claire Jacquet.

Élie Treese

Jeudi 29 novembre

18h30

Pour son premier roman Ni ce qu’ils espèrent ni ce qu’ils croient publié aux éditions Allia.

Né d’un père guitariste et banjoïste émérite, Élie Treese, après des études de lettres, entre comme clavier dans le groupe des Éjectés. Il s’installe ensuite en Corrèze, devient maître d’internat dans un lycée et vit retiré au fond des bois. Il a alors la rage d’écrire, des textes de toutes sortes, recueils de poèmes ou essais. En 2001, menacé de perdre son poste, il obtient une licence puis le Capes de lettres.
En 2011, il est reçu à l’agrégation de lettres modernes. Il vit actuellement à Saintes. Ni ce qu’ils espèrent, ni ce qu’ils croient est son premier roman.

« Le monde est d’un côté et les mots sont de l’autre » prétend Low,  prince  de ce royaume sans couronne, ni richesse que Élie Treese dépeint ici dans ce roman  dont le titre est emprunté à une citation d’Héraclite : « ce qui attend les hommes après la mort, ce n’est ni ce qu’ils espèrent, ni ce qu’ils croient« .

Hadès, Maroubi, His Majesty et Low sifflent de longues rasades de gnôle avant de se diriger vers un chantier où voler du gasoil. Très vite, une tension naît. Hadès est armé d’un fusil… La gnôle continue de se déverser d’un gosier à un autre… Les esprits s’échauffent… Hadès tient les portes de l’Enfer, les trois autres comparses se liguent contre ce semi-dieu déchu par l’alcool et l’aigreur. Mais lui est armé et ne tarde pas à basculer dans la folie. On ne quittera ces personnages qu’à l’aube. On aura passé avec eux une nuit, dans le silence de laquelle nulle règle de conduite ne peut être observée…

La rencontre sera animée par Hervé Le Corre et Vincent Taconet.

Myriam Revault d’Allonnes

Vendredi 30 novembre

18h30

Pour son ouvrage : La crise sans fin, essai sur l’expérience  moderne du temps (éditions du Seuil).

Myriam Revault d’Allonnes est philosophe, professeur des universités à l’École pratique des hautes études. Elle a publié de nombreux ouvrages de philosophie morale et politique, notamment aux éditions du Seuil : Le Pouvoir des commencements, essai sur l’autorité (2006), L’Homme compassionnel (2008) et Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie (2010). Elle dirige la collection « Chouette ! Penser » aux éditions Gallimard.

« Occupée à revisiter l’histoire de la philosophie (de Kant à Foucault, d’Hegel à Arendt, de Ricoeur à Blumenberg…), Myriam Revault d’Allonnes laisse de côté, sans les minorer, les indices de la crise actuelle, qui sont autant de nouveaux modes de dissolution de la certitude : insécurité sociale, mondialisation, capitalisme financier, flexibilité, épuisement des modes d’action politique… Mais l’impuissance radicale dont chacun devine aujourd’hui l’étendue dans nos démocraties, la perte de la capacité de la société à se transformer elle-même par l’activité politique, nous obligent plus qu’elles ne doivent nous figer dans la peur. Cette montée des incertitudes invite à la réinvention de modes d’action et de pensée intégrant ce que l’on sait déjà de notre rapport historicisé à la crise.

“Quelles que soient son intensité et sa dureté, la force contraignante de la crise ne signe pas l’aboutissement d’un processus inéluctable, elle ne nous enferme dans aucune fatalité.” À l’inverse, elle “exige un retournement et une réorientation du regard : la crise sans fin est une tâche sans fin et non une fin”. Décalée par rapport à une pensée en vogue, plus frontalement militante, la réflexion de Myriam Revault d’Allonnes n’en porte pas moins le souffle d’une subversion douce et éclairante en ce qu’elle nous confronte à nos blessures fondatrices, à partir desquelles tout doit se réinventer. »  (Jean-Marie Durand, Les Inrockuptibles)

La rencontre sera animée par Robert Pierron.

Laure Adler

Samedi 8 décembre

11h00

À propos de son ouvrage Manifeste Féministe (éditions Autrement).

Titulaire d’une maîtrise de philosophie et d’un doctorat d’histoire, Laure Adler commence sa carrière à France Culture en 1974 en tant que journaliste puis participe à plusieurs émissions de télévision. En 1990, elle est nommée chargée de mission à l’Élysée pour la culture, avant de devenir en 1992, directeur des documentaires et des émissions culturelles sur France 2. De 1999 à 2005, elle dirige France Culture et continue aujourd’hui à animer une émission mensuelle sur ARTE et une émission documentaire sur TV5. Son parcours la conduit également dans le milieu de l’édition où elle collabore avec les éditions Payot, Denoël, Plon puis Grasset en tant que responsable des essais et documents.

Elle est l’auteure de nombreux ouvrages historiques, notamment Les premières journalistes (Payot), Les femmes politiques (Seuil), Sur les pas d’Hannah Arendt (Gallimard), et d’une biographie de Marguerite Duras (Gallimard) pour laquelle elle a reçu le Prix Femina de l’essai.

« Au cœur du manifeste Adler, une idée maîtresse et le titre d’un des chapitres : « Hommes et femmes dans le mouvement des femmes ». Un programme en soi ! « Dans les années 1960 et 1970, le combat féministe était réservé aux femmes, dit-elle. Nous avions besoin de nous parler entre nous. À présent, nous sommes à un nouveau stade : le combat féministe passe par le partage avec les hommes. » Elle est de ceux et celles qui prétendent qu’il faut cesser de nous penser dans une perpétuelle opposition masculin/féminin. « Pouvons-nous faire disparaître, écrit-elle, cette construction sociale naturalisée qui nous emmure depuis des siècles? » Nourrie des travaux du sociologue Pierre Bourdieu (notamment La domination masculine, 1998), Laure Adler exhorte les féministes à élargir leur lutte à d’autres catégories sociales que la leur. Celle des hommes, entre autres… »  (Monique Durand, Gazette des Femmes)

La rencontre est organisée en partenariat avec le festival Ritournelles : Féminisme et littérature et sera animée par Marie Estripeaut-Bourjac.

Henri Galeron

Samedi 15 décembre

à partir de 15h

Henri Galeron dédicacera son album Paysajeux, une image peut en cacher une autre ! (éditions Les Grandes Personnes, 2012).

Henri Galeron est né en 1939 dans les Bouches-du-Rhône. Il apprend à dessiner en faisant l’école buissonnière et bien plus tard, aux Beaux-Arts de Marseille (il obtient son diplôme national en 1961).
Il entre aux éditions Nathan à Paris en 1967 et y assure la direction artistique des Jeux Éducatifs. Harlin Quist publie son premier livre en 1974 : Le Kidnapping de la Cafetière.
Depuis cette date il ne cesse de créer des images pour les livres d’enfants, des contes, des nouvelles, des albums, mais aussi des couvertures de livres et de magazines, des pochettes de disques, des affiches, des jeux, des séries de timbres-poste…

Il a déjà publié aux éditions Les Grandes Personnes : Le Chacheur (2011, textes de Bernard Azimuth) et Monsieur (2011, texte de Marie-Ange Guillaume).

Il a enseigné l’illustration à l’école Émile-Cohl à Lyon, de 1987 à 1990.

Philippe Coudray

Samedi 22 décembre

à partir de 15h

Dédicace par Philippe Coudray de son album L’ours Barnabé, intégrale tome 3 (éditions La boîte à Bulles).

Né en 1960 à Bordeaux, Philippe Coudray est dessinateur et scénariste d’une vingtaine d’albums de bandes dessinées humoristiques, édités en France, au Japon, en Chine populaire et en Allemagne, dont certains sur des scénarios de son frère Jean-Luc. Il publie dans la revue de bandes dessinées Psikopat.

Philippe Coudray est également peintre. Il a réalisé plusieurs expositions personnelles à Bordeaux. Il produit aussi des dessins en relief.

 

Les Géo-Mardis d’ADES : Jean-Pierre Cléro

Mardi 8 janvier

18h00

Pour son livre : Calcul moral, ou comment raisonner en éthique (éditions Armand Colin).

Philosophe, professeur à l’université de Rouen, où il enseigne la philosophie anglaise ainsi que la philosophie des mathématiques, Jean-Pierre Cléro est spécialiste de David Hume et des utilitaristes anglo-saxons. Il a publié, entre autres, La Philosophie des passions chez David Hume (Méridiens-Klincksieck), Les Raisons de la fiction. Les philosophes et les mathématiques (Armand Colin) et Bentham. Philosophe de l’utilité (Ellipses).

« Ce livre s’adresse donc à nous tous et à nos prolongements fictionnels : il aborde la gestation pour autrui, l’avortement, l’accouchement sous X, l’euthanasie, plus généralement la fin de vie et le vieillissement, le don et le prélèvement d’organes, la répartition des dépenses publiques dans le domaine de la santé, l’annonce d’une maladie, le secret médical et judiciaire, le traitement de l’angoisse dans un service de soins palliatifs, et j’en passe sûrement. L’ouvrage est à la fois un coup d’envoi et une somme : il pose une thèse initiale (l’intérêt, la pertinence et l’efficacité de la pensée utilitariste dans les débats éthiques contemporains) puis la développe en étudiant de multiples problèmes concrets. C’est ainsi quasiment une collection éditoriale sur les problèmes éthiques de notre temps qui voit le jour au sein du même livre… »  (Vincent Clavurier, Essaim)

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

François Pouillon et Bernard Traimond

Jeudi 10 janvier

18h30

 Autour de l’ouvrage collectif : Terrains d’écrivains : littérature et ethnographie, publié aux éditions Anacharsis.

François Pouillon est directeur d’études à l’EHESS et Bernard Traimond, professeur émérite à  l’université de Bordeaux Victor Segalen.

« Conrad et Stevenson nous en apprennent-ils moins sur les tropiques que Malinowski, et Chateaubriand ou Proust que Lévi-Strauss sur l’homme en société ? Pourquoi les écrivains (les grands) disent-ils mieux le monde que les anthropologues patentés ? Dans ce livre impertinent, douze spécialistes de l’enquête en science sociale se plongent dans les expériences vécues où s’enracinent quelques grands textes littéraires : Montaigne, Lamartine, Pouchkine, George Sand, Nerval, Flaubert, Rimbaud, Kipling, Virginia Woolf, Céline, Montherlant, Camus sont ici successivement sollicités.Si l’ethnographe n’existe que par l’enquête de terrain, les écrivains s’y astreignent tout autant. Leur matériau collecté et son élaboration jusqu’à la fiction sont ici épluchés de près. Avertissement cuisant : cette archéologie met au jour une relation tangible aux mondes arpentés. Une dimension sociale et humaine que la prose anthropologique escamote trop souvent sous les conventions narratives et conceptuelles. Salubre retour au terrain en ces temps de tout textuel. »

La rencontre sera animée par Alain Ricard.

Jean-Pierre Boisseau et Christian Sallenave

Vendredi 11 Janvier

18h30

Autour de l’ouvrage collectif : « Arts et culture dans la mondialisation. Il était une fois… Bordeaux, Paris, l’Aquitaine« , dirigé par Christian Sallenave, illustrations photographiques de Jean-Pierre Boisseau et publié aux éditions Bastingage.

Christian Sallenave est docteur en sociologie, enseignant et éditeur.

Au travers de photos d’œuvres et de témoignages d’artistes bordelais et aquitains, le livre met en perspective le rayonnement de la littérature, du cinéma, des arts plastiques, de la musique et de l’architecture, en France et à l’étranger, étudiés dans le contexte des trente dernières années de la mondialisation de l’art.

Comment Bordeaux et l’Aquitaine ne sont plus « la province » de Paris ou New York, ni « les régionaux de l’étape » ni les « locaux de la mondialisation » !

Table ronde animée par Christian Sallenave sur le thème : Édition, diffusion, consécration, à Bordeaux comme à Paris ? avec Francis Ayliès (prêtre et romancier), Marc Torralba (éditions du Castor Astral, éditeur du poète suédois Tomas Trantrömer, prix Nobel de littérature 2011), Jofo (artiste pluridisciplinaire) et Hélène des Ligneris (directrice de la librairie La Machine à Lire).

 

Festival 30″30′ Les Rencontres du court

Mardi 15 janvier

18h30

Rencontre avec Françoise Bertero (peintre et vidéaste), Didier Delahais (ecrivain et comédien) et Claudio Stellato (chorégraphe).

Le festival Les Rencontres du court 30″30′ propose aux créateurs un espace-temps différent des schémas habituels avec des œuvres le plus souvent en marge des circuits de diffusion et peu représentées en Aquitaine. Depuis dix ans, Les Rencontres du court se sont imposées comme le festival de la forme brève dans la région et rayonne également au niveau national et international.

« Dix ans… Un constat : Le paysage culturel n’a cessé d’évoluer d’une façon permanente et rapide au cours de ces dernières années et les barrières se sont déverrouillées, sans doute plus en apparence qu’en profondeur. Une offre plus grande de la part des programmateurs pour des formes moins « classiques » (dans le contenu et dans la durée) ; la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité d’un grand nombre de propositions mélangeant cirque, danse, théâtre, musique, arts plastique, arts visuels…) sont l’une des conséquences du brassage et du décloisonnement des artistes et, nous l’espérons, des publics ! »  (Jean-Luc Terrade)

Rencontre animée par Jean-Luc Terrade.

Cédric Villani

Jeudi 17 janvier

18h30

Pour son récit Théorème vivant publié aux éditions Grasset.

Cédric Villani est né en 1973 à Brive-la-Gaillarde. Mathématicien, il est professeur à l’université Claude-Bernard – Lyon I et directeur de l’institut Henri-Poincaré (Paris). Il a reçu en 2010 la médaille Fields, équivalent du prix Nobel en mathématiques.

« On me demande souvent à quoi ressemble la vie d’un chercheur, d’un mathématicien, de quoi est fait notre quotidien, comment s’écrit notre œuvre. C’est à cette question que le présent ouvrage tente de répondre. Le récit suit la genèse d’une avancée mathématique, depuis le moment où l’on décide de se lancer dans l’aventure, jusqu’à celui où l’article annonçant le nouveau résultat – le nouveau théorème – est accepté pour publication dans une revue internationale. Entre ces deux instants, la quête des chercheurs, loin de suivre une trajectoire rectiligne, s’inscrit dans un long chemin tout en rebonds et en méandres, comme il arrive souvent dans la vie. »

Aux antipodes de l’ouvrage de vulgarisation scientifique traditionnel, Théorème vivant est un chant passionné qui se lit comme un roman d’aventures, jalonné de portraits de quelques-uns des plus grands noms de l’histoire des mathématiques et parsemé de vertigineuses équations qui exercent sur le lecteur une irrésistible fascination.
Avis à tous ceux qui gardent un souvenir cruel de l’étude des fonctions et de la résolution d’équations à plus d’une inconnue : Théorème vivant vous réconciliera avec cette science dont Cédric Villani sait comme personne, par la grâce de sa passion, transmettre la magie, la beauté et la poésie.

La rencontre sera animée par Boas Erez.

 

Philippe Forest

Vendredi 18 janvier

18h30

Pour son roman Le chat de Schrödinger (éditions Gallimard).

Philippe Forest est né à Paris en 1962. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et docteur ès lettres, il enseigne durant sept années la littérature française dans les universités anglaises et, depuis 1995, à l’Université de Nantes. Il est l’auteur de nombreux essais consacrés à la littérature et à l’histoire des courants d’avant-garde, et de quatre romans. Collaborateur de la revue Art Press, il est critique littéraire, cinématographique et artistique.

« Le chat de Schrödinger est un peu à la mécanique quantique et à ses lois ce que la pomme de Newton est à la physique classique et à celles de la gravitation : une petite fable destinée aux profanes afin de les éclairer un peu sur ce que, de toute façon, ils ne comprendront pas. Disons : un roman, un poème.

Il s’agit d’une expérience de pensée dont personne, et certainement pas l’homme qui l’a conçue, n’a jamais sérieusement songé que, sous cette forme en tout cas, elle puisse être réalisée. » (extrait)

« Schrödinger, aussi troublé qu’Einstein par les implications de la théorie quantique, tenta d’en démontrer l’absurdité en imaginant de procéder à une telle expérience dans un endroit clos, ou dans une boîte, qui contiendrait un chat vivant et une fiole de poison, disposés de façon à ce que le flacon se brise et que le chat meure au cas où une désintégration radioactive interviendrait. » (John Gribbin)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Robert Latxague

Vendredi 25 janvier

18h30

Pour son livre : Mécano des lettres pas mécaniques (éditions Thélès).

Né à Bayonne, basque et gascon d’origines Robert Latxague a un parcours atypique. Après des études d’histoire puis de journalisme à l’université de Bordeaux, il décide de se consacrer entièrement à la musique pour devenir musicien professionnel au sein du groupe de rock-fusion Exit. Fort de cette expérience longue de trois ans, Robert Laxtague commence ensuite une carrière de journaliste. En 1979, Libération l’engage comme correspondant. Il jouera alors la diversité travaillant aussi bien pour la presse écrite que la radio (Radio France) ou la télévision (France 3). La musique, toujours présente dans sa vie, il collabore avec Jazz Magazine et écrit le documentaire télévisé Vienne un jazz millésimé, en 2000.

« Sa passion pour l’écriture, Robert Latxague la nourrit de longue date. Mais ce sont ses nombreux voyages occasionnés par ses missions professionnelles qui lui donnent l’inspiration. Les lettres, matière de Le mécano des lettres pas mécaniques s’inspirent en effet de la correspondance régulière qu’il entrepris avec ses amis et sa famille lors de ses multiples périples. Elles sont des instantanés de vie, des souvenirs de fêtes, de musique, de rencontres et d’aventures que l’auteur révèle ou fabule. »

La rencontre sera animée par Patrick Duval.

Claude Chambard et Anne-Flore Labrunie

Vendredi 1er février

18h30

Autour de leur ouvrage Cet être devant soi (éditions Æncrages).

Claude Chambard est né en 1950 à Dakar. Il vit, lit et écrit à Bordeaux et Pontlevoy (Loir-et-Cher).
Anne-Flore Labrunie, designer-calligraphe, est née en 1974 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Elle vit à Bordeaux.

« Devant soi, la vision d’une femme vue et parlée s’évanouit à l’instant même où le poème apparaît.
Parler & voir, écrire & dessiner, se souvenir & commencer enfin en vivant, en écrivant, Claude Chambard joue de l’esperluette à la manière d’un miroir et traversant par là, trois fois de l’autre côté, une vague d’encre d’Anne-Flore Labrunie donne contre l’autre moitié de la vie du poète. Elle enveloppe le nécessaire malentendu de sa parole dans un paysage choisi, dans un corps désiré, dans un œil libre de tout reflet. Alors, face à la saison froide, deux êtres en regard d’amour font une plongée devant soi jusqu’à en perdre la raison. Mais une main aimée que picore un oiseau fait un creux, un lieu, une incise. Le langage défaille & une faille s’ouvre pour l’éternité. Un poème a dressé Cet être devant soi. »  (Catherine Pomparat)

Rencontre animée par Nathalie André.

L’En-je lacanien

Samedi 2 février

11h

Présentation de la dix-neuvième livraison de la revue L’En-je lacanien : L’esp d’un laps (éditions Érès) par les rédacteurs Michel Bousseyroux, Didier Castanet, Dominique Marin et Gérard Pommier.

« L’expression l’esp d’un laps se trouve au tout début de la « Préface à l’édition anglaise du Séminaire XI », écrite par Lacan le 17 mai 1976, l’année même où il prononce son séminaire sur le sinthome. On ne peut donc dissocier les deux, la préface et le séminaire, et il est important d’établir les liens de doctrine entre les deux.

On peut rappeler que Lacan dans cette dernière partie de son enseignement se situe au-delà de Freud en posant l’inconscient comme réel et en disant là à propos du lapsus : « On est sûr qu’on est dans l’inconscient ». L’esp d’un laps, c’est l’espace d’un lapsus. Cet espace introduit la temporalité de ce lapsus. S’agit-il du lapsus qui appelle au déchiffrage, c’est-à-dire du lapsus de l’inconscient structuré comme un langage, ou s’agit-il d’un fait du réel, d’un effet du réel, d’un au-delà du sens ?

…Ce moment de l’enseignement de Lacan est aussi celui où il formalise la fin de l’analyse avec comme supports le nouage borroméen, le réel et le sinthome. À ce sujet, les textes de ce dossier reposeront la question de la fin de l’analyse à partir du lapsus, du désir issu de la fin de l’analyse et de la satisfaction de fin. Du nouveau donc. » (Didier Castanet)

Le débat sera animé par Philippe Madet.

Olivier Bessard-Banquy

Mardi 5 février

18h30

Autour de ses dernières publications Les mutations de la lecture (Presses Universitaires de Bordeaux) et L’industrie des lettres (éditions Pocket).

Olivier Bessard-Banquy est professeur, spécialiste des lettres et de l’édition contemporaine à l’université de Bordeaux III. Proche de Pierre Jourde, son travail de recherche porte sur les tropismes grand public de l’édition littéraire, l’essor d’une industrie du divertissement au détriment des œuvres de l’esprit.

« Parmi les grandes inquiétudes culturelles du nouveau siècle, celle qui concerne la lecture n’est pas la moindre. Elle mobilise les esprits, elle meuble les conversations, elle surgit au droit de la plupart des analyses de l’époque. Parlera-t-on de crise de la lecture, de désaffection radicale, de mutation ? C’est le parti pris de cet ouvrage, d’un ouvrage sur les ouvrages (lus, à lire) en quelque sorte, d’un appel à la lecture portant sur la lecture, ses modalités, et le nombre de lecteurs. Un parti pris qui s’ouvre d’ailleurs sur une difficulté, puisque chacun a remarqué depuis longtemps que, dans les débats portant sur un tel thème, on confond allègrement la lecture avec la lecture du livre, et la lecture du livre avec la lecture du livre littéraire. Débats faussés, alors ? C’est à lire.

… Une remarque pour ceux qui auraient oublié que le livre (au sens moderne, donc ni le papyrus, ni le manuscrit) et la lecture (individuelle, et non celle des réfectoires de couvents) ont une histoire : il faut d’abord se remémorer les batailles des Lumières en faveur du livre, entendu ici encore une fois au sens moderne du terme, pour comprendre certaines réactions contemporaines devant la désaffection dont nous parlons ici, au travers de cet ouvrage. »  (Christian Ruby, Nonfiction.fr)

La rencontre sera animée par Stéphanie Khoury.

Alain Badiou

Vendredi 8 février

18h30

À propos de son ouvrage L’aventure de la philosophie française publié aux éditions La Fabrique.

Philosophe majeur de la scène intellectuelle française contemporaine, Alain Badiou a enseigné pendant trente ans à l’université Paris VIII, avant de dispenser des cours en tant que professeur émérite à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Il est aussi membre fondateur du Collège international de philosophie. Il est l’auteur d’une œuvre particulièrement riche et complexe.

« Quels sont les points communs entre l’existentialisme, le structuralisme et la déconstruction ? Comment penser l’unité historique et intellectuelle de ces périodes de la philosophie française, depuis les années 1960 ? Après le Petit Panthéon portatif, Alain Badiou poursuit son exploration des pensées françaises qui se développent dans la deuxième moitié du XXe siècle. Après le moment fondateur grec, de Parménide à Aristote, entre le Ve et le IIIe siècle avant J.-C., puis l’idéalisme allemand de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, avec Kant, Hegel, Fichte et Schelling, Badiou interroge ce qui s’ouvre en 1943 avec L’Être et le Néant, de Sartre, se poursuit en 1991 avec Qu’est-ce que la philosophie ? de Deleuze, et se prolonge jusqu’à nous. Aux yeux du philosophe, cette nouvelle période constitue « un moment philosophique créateur, singulier et universel ».

Mais comment s’organise la philosophie française depuis plus d’un demi-siècle ? Quel fil conducteur relie Kojève et Canguilhem, Althusser et Lyotard, Deleuze ou Ricœur, jusqu’à plus récemment, Barbara Cassin, Jean-Luc Nancy et Jacques Rancière, auxquels Badiou consacre à chacun un chapitre de son livre ?

Pour le penseur de L’Être et l’Événement, le paysage philosophique actuel, marqué par une attention à la modernité sexuelle, artistique, politique, scientifique et sociale, vise une nouvelle définition du sujet. La quête de la subjectivité, entre existence et concept, entre vie et idée, est en lien direct avec l’émergence des mouvements collectifs. Une nouvelle pensée politique est apparue, explique l’auteur, qui fait de l’intellectuel un penseur de l’action, un écrivain combattant et un militant philosophique. » (Aliocha Wald Lasowski, L’Humanité)

Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 12 février

18h

Chantal Blanc-Pamard, Florence Pinton et Hervé Rakoto-Ramiarantsoa pour leur ouvrage : Géopolitique et environnement, les leçons de l’expérience malgache (éditions de l’IRD).

Hervé Rakoto-Ramiarantsoa, géographe, est professeur à l’université de Bordeaux-3, UMR ADES/CNRS.

Chantal Blanc-Pamard, géographe, est directeur de recherche au CNRS, Centre d’études africaines, Paris.

Florence Pinton, sociologue, est professeur à AgroParisTech, UMR SADAPT.

« La globalisation des politiques environnementales ne produit pas les mêmes effets dans tous les pays du Sud. Dans le même temps persiste la difficulté à penser de façon renouvelée les relations entre nature et société, entre conservation et développement, ce dont témoigne Rio + 20, la conférence des Nations Unies pour le développement durable tenue en juin 2012.

Dans ce contexte, Madagascar, pays fortement engagé dans une démarche de conservation de son patrimoine forestier, s’avère un cas d’école emblématique. Quels acteurs contrôlent les modalités de production et de mise en œuvre des projets de valorisation de la forêt ? Par quelles institutions ces projets sont-ils financés ? Quelles retombées en termes de lutte contre la pauvreté peut-on en attendre ?

À travers un regard géopolitique partagé, les auteurs de cet ouvrage, issus de disciplines et d’horizons divers, interrogent le processus de construction des politiques environnementales et analysent les relations entre science, politique et société, alors que s’est progressivement imposée une vision de plus en plus marchande de la nature. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

 

Bernard Duché

Jeudi 14 février

18h30

Pour son récit Jusqu’au cou publié aux éditions Confluences.

Bernard Duché, à défaut d’être devenu libraire, est médecin neurologue, spécialiste des maladies épileptiques.

Il a déjà publié aux éditions Confluences : L’Ange gardien (2011) et Crise (2012, Prix Littéraire d’Aquitaine).

« Antoine Walnut, paisible détective privé installé sur les quais, va passer la semaine la plus difficile de son existence. Il lui faut retrouver la mystérieuse personne qui inonde de lettres d’amour le troublant et pervers Arthur Duncan ; espionner l’insipide Gérard Dumortier qui a toutes les apparences d’un agent d’assurances inoffensif ; aider son ami Didier Bosco à faire la lumière sur la vie privée de sa douce femme Clarisse, lectrice d’Emmanuel Kant. Malgré l’aide de Cortexavery, hacker génial, de Michel Morin, cocaïnomane inspiré et de Gustave Morand, vieil architecte désabusé, Walnut va très vite se trouver plongé dans un imbroglio où les faux-semblants sont légion.
Sans compter le ténébreux Ogawa Miyozaki, redoutable tueur à gages admirateur d’Alain Delon et éventreur de chats qui vient remplir dans la calme ville sa dernière mission. Walnut est assurément dans la mélasse. Jusqu’au cou. »

La rencontre sera animée par Renaud Borderie.

Hervé Kempf

Vendredi 15 février

18h30

Autour de son ouvrage : Fin de l’Occident, naissance du monde (éditions du Seuil).

D’abord journaliste, Hervé Kempf entre en 1985 à Science et Vie Micro. Le choc de la catastrophe de Tchernobyl le pousse à se consacrer aux questions écologiques. Après avoir fondé Reporterre, le magazine de l’environnement en 1989, il travaille à l’émission télévisée Sauve qui Veut (France 2) au sein de l’Agence Capa (1991-1992), puis assure la rubrique Sciences de Courrier International (1992-1995), et les rubriques Technologie et Écologie dans le magazine La Recherche (1995-1998). Il entre en 1998 au quotidien Le Monde pour couvrir le domaine environnemental. Il se définit lui-même comme « objecteur de croissance » et poursuit un travail de synthèse et de renouvellement de l’écologie politique : Pour sauver la planète, sortez du capitalisme (2009) et L’Oligarchie ça suffit, vive la démocratie (2011).

Si l’état des lieux dressé est inquiétant, l’essai Fin de l’Occident, naissance du monde, destiné à souligner l’impossible conciliation entre notre modèle de développement et l’état de notre planète, se veut pourtant optimiste : un nouveau monde est possible, sous réserve de répondre aux défis qui se posent à nous : comment les pays riches devront-ils s’organiser pour réduire leur consommation matérielle et énergétique ?  Vers quel modèle de développement devront-ils s’orienter face à l’épuisement des ressources bio-écologiques ? Quelle place l’Europe peut-elle prendre dans l’émergence de ce nouveau monde, plus sobre, plus juste, et moins agressif ?

La rencontre sera animée par Pierre Hurmic et suivie à 20h30 d’une soirée-débat au cinéma Utopia organisée par cinq Collectifs de soutien à la ZAD (Zone À Défendre). Projection unique du film Notre-Dame-des-Landes : au cœur de la lutte.

Jeanne Benameur

Mardi 19 février

18h30

Pour son dernier roman Profanes publié aux éditions Actes Sud.

Jeanne Benameur est née en Algérie en 1952 d’un père tunisien et d’une mère italienne. Elle vit à La Rochelle et consacre l’essentiel de son temps à l’écriture. Elle est l’auteur de plusieurs romans parmi lesquels : Les Demeurées (Denoël, 2001), Les Mains libres (Denoël, 2004) et Présent ? (Denoël, 2006), tous repris en édition de poche (Folio). En 2008, elle rejoint Actes Sud avec Laver les ombres (Babel) puis Les Insurrections singulières (2011). Elle a aussi publié plusieurs ouvrages pour la jeunesse, essentiellement chez Thierry Magnier.

Très influencée par ses diverses origines culturelles, Jeanne Benameur s’inspire aussi de son expérience d’enseignante pour évoquer les thèmes de l’enfance mais aussi de la sensation et du corps dans un style pudique et délicat.

« Ils sont quatre, ils ne se connaissent pas mais ils vont rythmer la vie du docteur Octave Lassalle qui les a soigneusement choisis comme on compose une équipe, comme avant autour de la table d’opération, mais cette fois-ci, c’est sa propre peau qu’il sauve, sa propre sortie qu’il prépare. Ensemble, cette improbable communauté progressivement tissée de liens aussi puissants qu’inattendus, franchira un seuil, celui des blessures secrètes.
Un hymne à la vie et un plaidoyer pour la seule foi qui vaille : celle de l’homme en l’homme. »

La rencontre sera animée par Philippe Lacadée.

L’Ire des marges, naissance d’un éditeur

Jeudi 21 février

19h

Avec le collectif L’Ire des marges, éditeur, et les auteurs : Brigitte Comard, Renaud Borderie et Francis Julienpont.

Pour les fondateurs de cette toute nouvelle maison d’édition, dans un monde dominé par un impératif de performance dont les critères dominants sont ceux de la rentabilité financière, la question est posée de la diffusion d’œuvres de l’esprit dont les caractéristiques rendent incertaine leur «  profitabilité immédiate  ».

Ainsi en est-il des créations que les décideurs des «  industries culturelles  » jugent trop en marge des attentes supposées du public, ou bien de celles réalisées par des auteurs évoluant en marge des milieux de la production littéraire et de ses exigences, ou encore de celles relevant de genres marginaux en termes de volumes.
Considérant que cette marginalité relative ne doit pas conduire à la mise à l’écart de créations qu’il convient d’apprécier d’abord du point de vue de leur valeur esthétique et culturelle, un collectif de femmes et d’hommes de bonne volonté a créé L’Ire des marges. Brigitte Comard, Renaud Borderie et Francis Julienpont sont les trois premiers auteurs qu’ils publient.

Brigitte Comard est née au Maroc en 1961. Elle vit ses 18 premières années dans une ferme du sud Gironde. Chanteuse et auteure, elle mène une carrière de scène et de création. Féministe, engagée dans l’action politique, elle ne cesse de croiser, tisser serré, les chemins du combat et ceux de la création. Hydroponica est son premier roman.

Renaud Borderie est né en 1970. Après avoir vécu à Madagascar où il dirigeait une Alliance française, il s’est installé en Aquitaine. Il y écrit, y met en scène (au sein du collectif jesuisnoirdemonde) et y anime des ateliers d’écriture, de théâtre et des formations en techniques de communication. Ses livres sont également édités aux éditions Confluences. Flappers est son premier texte de théâtre publié.

Francis Julienpont n’a jamais perdu le fil de l’écriture. Plains regards moment des renouées est un retour sur une vie d’homme où puise la langue du poète. Une terre balayée par le mistral, une enfance douce-amère, la tendresse d’une grand-mère, des étés de solitude et de labeur passés à arpenter les collines du sud de l’Ardéche. L’auteur s’y forge une sensibilité contemplative et un tempérament combatif. Il a déjà publié deux recueils, Les carrefours illogiques, et Matin, sérénité, bonheur, ainsi qu’une exposition de poèmes muraux, Alliage.

La rencontre sera ponctuée de lectures par la comédienne Sophie Robin.

Elle sera suivie d’un buffet offert avec l’aimable participation du château de Camarsac et de la Charcuterie Bordelaise.

 

Michèle Lesbre

Vendredi 22 février

18h30

Autour de son dernier roman Écoute la pluie et de la réédition de Victor Dojlida, une vie dans l’ombre aux éditions Sabine Wespieser.

Michèle Lesbre vit à Paris. Après avoir fait du théâtre et enseigné en école primaire, elle a publié son premier livre, La Belle Inutile, en 1991. Portés par une écriture fine et délicate, ses textes évoquent le passage du temps et l’intrusion de l’Histoire dans la vie quotidienne.

Elle a déjà publié chez Sabine Wespieser : Boléro (2003), Un certain Felloni (2004), La Petite Trotteuse (2005), Le Canapé rouge (2007), Sur le sable (2009), Nina par hasard (2010), Un lac immense et blanc (2011).

« Puis le ronflement sourd de la rame qui s’approchait à grande vitesse a provoqué un frémissement parmi les rares voyageurs. Le vieil homme s’est tourné vers moi avec toujours ce sourire limpide, j’ai cru qu’il allait me demander quelque chose, mais il a sauté sur les rails comme un enfant qui enjambe un buisson, avec la même légèreté. »
Avant que le vieil homme ne se jette sur la voie en lui adressant son dernier sourire, la narratrice partait rejoindre l’homme qu’elle aime à l’hôtel des Embruns. Le choc a fait tout basculer.

Avec ce roman dense et bouleversant, Michèle Lesbre poursuit une œuvre lumineuse qu’éclaire le sentiment du désir et de l’urgence de vivre. »

La rencontre sera animée par Maïalen Lafite.

Dominique Célis

Samedi 23 février

11h00

La rencontre est annulée pour des raisons indépendantes de notre volonté ; avec toutes nos excuses.

Autour du livre Gêneurs de survivants ! La question du génocide des Tutsi (éditions Espace de Libertés).

Dominique Celis est agrégée de philosophie et actuellement collaboratrice politique. Elle a fondé Ni Putes Ni Soumises Liège et milite au RAPPEL (Réseau d’actions pour la promotion d’un État laïque).

Le petit livre clair et incisif de Dominique Celis vient à son heure. L’auteur retrace l’enchaînement du malheur, la montée en puissance du Hutu Power, la préparation puis le déroulement des massacres, leur mode opératoire et l’intervention du Front patriotique rwandais qui mit fin aux tueries et installa un autre pouvoir le 4 juillet 1994. Tout cela, mis en perspective en termes précis, est connu, mais mérite d’être rappelé sans complaisance. Cependant, l’intérêt de l’ouvrage est ailleurs : loin des circonlocutions et de l’équilibrisme, l’auteur, dès l’introduction, abat  ses cartes. Le propos est clair : « ce livre a été écrit pour qu’il soit pris acte d’un fait : en 1994, les Tutsis ont été exterminés par les extrémistes Hutus, avec la collaboration de la France, la complicité directe de la Belgique et la complicité indirecte du reste de l’humanité. Par stratégie négationniste, des inexactitudes ont été répandues sur le régime rwandais mis en place depuis 1994 et j’ai décidé de les relever. »

La rencontre, organisée par l’association Cauri, sera animée par Adélaïde Mukantabana.

Renaissance des cités d’Europe

Mardi 26 février

18h30

À propos de l’ouvrage collectif Patrimoine et développement durable publié aux éditions Confluences.

Créée en 1987, à Bordeaux, l’association Renaissance des cités d’Europe, qui réunit une centaine de collectivités territoriales adhérentes outre des associations, des professionnels, des personnes qualifiées et des citoyens intéressés, a pour but de favoriser et promouvoir les opérations de sensibilisation, de conservation, d’entretien, de restauration et de mise en valeur du patrimoine architectural quotidien de la cité urbaine ou rurale ainsi que de son environnement ; le patrimoine immatériel et bâti étant indissociables. Elle a ainsi imaginé en 1989, la nuit du patrimoine grand rassemblement populaire de redécouverte nocturne de la cité.

Le développement durable, sujet d’actualité, est l’expression d’une préoccupation générale vis à vis du présent et du futur, pour préserver l’environnement, le cadre de vie et les ressources naturelles.Cette volonté s’applique à la préservation et à la réhabilitation du patrimoine bâti de nos villes européennes. On constate que les normes environnementales en matière d’immobilier ont été créées en ne tenant compte que des constructions neuves et contemporaines et sont difficilement transposables à des immeubles anciens. Cet ouvrage, à travers les expériences de nombreux spécialistes de la question (architectes, ingénieurs, artisans) cherche à décrypter l’actualité de la question et tente d’apporter des réponses aux nombreuses questions que se posent aujourd’hui tous ceux et celles qui habitent en ville, et plus particulièrement dans les bâtiments anciens des centre-ville.

Table ronde animée par Anne-Marie Civilise avec Patrick Marquet (Act’Architecture) et Pierre Lapalus (Agence de l’Arsenal).

Gérard Boulanger

Jeudi 28 février

18h30

Pour son livre : L’affaire Jean Zay : la République assassinée publié aux éditions Calmann-Lévy.

Avocat à Bordeaux, Gérard Boulanger est conseiller régional d’Aquitaine, en charge de la culture et de la citoyenneté. Défenseur des parties civiles durant les vingt-trois années que dura l’affaire Papon, il est l’auteur chez Calmann-Lévy de Plaidoyer pour quelques Juifs obscurs victimes de Monsieur Papon (2005), de À mort la Gueuse ! (2006) et de Le « Juif » Mendès France (2007) et aux éditions du Seuil : Papon, un intrus dans la République (1997) et Maurice Papon, un technocrate français dans la collaboration (1998).

« Obsédé par l’accès à la culture pour tous, ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts, Jean Zay avait en trois ans trouvé le temps de créer le Festival de Cannes pour faire la nique à la Mostra de Venise mise en selle par Mussolini, de faire restaurer Versailles, de reprendre les travaux d’embellissement de Reims, de jeter les bases de l’actuel CNRS, de la Cinémathèque et du Crous. Républicain, il a bien failli – mais failli seulement – claquer la porte quand Blum a refusé aux Espagnols le soutien militaire de la France contre Franco. En clair, ce natif d’Orléans, au pays de la Pucelle, avait tout pour déplaire à la droite chrétienne nationale.

Qu’importe qu’il soit baptisé, que sa mère soit protestante, que la famille vive depuis trois générations dans le Loiret, son père était alsacien et juif. Et lui était franc-maçon. Le client rêvé pour les antisémites.

Boulanger restitue parfaitement le climat de l’époque. Les bonnes dames d’Orléans qui traitent Zay de « youpin » dans la rue… les mots doux comme celui de Léon Daudet « la démocratie est allé chercher Jean Zay dans la tinette du Sinaï », celui de Céline « je vous Zay »… « Ainsi les mots peuvent-ils tuer », conclut Boulanger, rappelant la « campagne acharnée menée pendant douze ans, à base de calomnies, d’injures, de diffamation, de vols, de recels, d’accusations mensongères, de procès infondés et de fantasmes racistes ». Ici, les mots consolent. »  (Brigitte Rossigneux, La Canard enchaîné)

La rencontre sera animée par Jean Petaux.

Alain Jugnon

Vendredi 1er mars

18h30

jugnonAutour de son livre Individu premier, cinématographie de Bernard Stiegler, publié aux éditions de l’Attente.

Philosophe et dramaturge, Alain Jugnon enseigne la philosophie dans un lycée public. Il dirige la revue Contre-attaques (éditions Al Dante).

Il a publié deux pièces de théâtre : Nietzsche se marie et En Ordre de Bataille (éditions A Contrario, 2004 et 2005) et de nombreux essais dont : Artaudieu (Nouvelles Éditions Lignes, 2010), Révolutions nous ! (éditions D’ores et déjà, 2011), Le devenir Debord (Nouvelles Éditions Lignes, 2011), Les Chiens de garde de la Sarkozie (éditions Golias, 2012).

Alain Jugnon tient que la philosophie se « fait » tout autant et tout aussi bien – plus et mieux même, à la vérité – hors de la philosophie que dans la philosophie.

Premier livre publié en France sur l’œuvre philosophique et la vie de Bernard Stiegler, cet essai donne un accès direct à la pensée stieglerienne. Ce livre montre aussi les sources qui l’animent : Deleuze, Derrida, Paulhan, Valéry ou Beckett. Prenant appui sur les livres majeurs de Stiegler, Alain Jugnon éclaire son propos par des entrées multiples : poésie, théâtre, cinéma…

La rencontre sera animée par Franck Pruja et José Darroquy.

Bertrand Leclair

Jeudi 7 mars

18h30

leclairPour son roman Malentendus publié aux éditions Actes-Sud.

Essayiste, romancier et dramaturge, Bertrand Leclair a publié une douzaine de livres parmi lesquels Théorie de la déroute (éditions Verticales, 2001), Une guerre sans fin (éditions Libella-Maren Sell, 2008), Petit éloge de la paternité (Gallimard, 2010) et Dans les rouleaux du temps (Flammarion, 2011). Il a reçu la Bourse Cioran 2009.
Longtemps critique littéraire et chroniqueur (La Quinzaine littéraire et Les Inrockuptibles) , il est l’auteur de fictions radiophoniques et a été primé par la SACD en 2008 « Nouveau talent radio ».

« Voilà dix-huit ans que je suis tombé en surdité. Ma fille avait un an ; avant même d’y penser je me suis entendu dire à sa mère : parfois, je me demande si elle entend. Ma fille, sourde ? Ça alors ! Je n’y avais jamais songé. Quelle révolution dans mes représentations du monde et du père que j’étais, dans mon rapport à la langue et à sa transmission !… »

« Incompris par son père, qui s’obstine à le rééduquer selon les méthodes oralistes de Bell, et couvé par une mère drapée dans une culpabilité mutique, le personnage principal grandit dans le plus grand paradoxe, avant d’envoyer tout valdinguer. Sa révolte s’exprime de mille façons, que Bertrand Leclair se plaît à décrypter sans emphase. Malentendus est aussi un livre sur les sous-entendus, où chaque acte, chaque geste en dit long sur les êtres, tous prisonniers d’une époque, conditionnés par un environnement, bâillonnés par des interdits. Bertrand Leclair retrace au passage toute l’histoire de la surdité, pour finir par montrer que chacun, même tout ouïe, arpente « un monde parallèle à sa volonté, un monde filandreux, où tout s’atténue sans cesse comme amorti par on ne sait quelle matière impalpable ». Toujours en proie au doute, en quête de la langue juste, il intervient de temps à autre dans le texte pour dire la difficulté d’écrire. La beauté du livre vient de ce tâtonnement intrépide, de ce flottement volontaire, porté par un amour paternel aussi discret que profond. » (Marine Landrot, Télérama)

La rencontre sera animée par Philippe Madet et traduite en langue des signes par Théodora Ehanno.

Pierre Barouh

Jeudi 21 mars

18h00

barouhPour une rencontre-dédicace de son ouvrage Les rivières souterraines ( éditions À vos pages).

Inoubliable auteur-compositeur-interprète (La Bicyclette, Un homme et une femme, Des ronds dans l’eau…), acteur, réalisateur, Barouh est aussi un grand découvreur de talents. Avec sa maison de disques « Saravah », qu’il crée en 1965, et qu’il anime toujours, il fera débuter, entre autres, Jacques Higelin, Brigitte Fontaine, David McNeil ou des jazzmen d’avant-garde comme l’Art Ensemble de Chicago, ou encore Jean-Roger Caussimon…

La rencontre est organisée par Bordeaux-Chanson. Pierre Barouh sera ensuite au cinéma Utopia à 20h30 pour la présentation de son film « Saravah » et le lendemain 22 mars à 20h30 au théâtre Onyx, accompagné de Jean-Pierre Mas, au piano.

 

 

Pierre Bruno

Samedi 23 mars

11h30

bruno1 Pour ses ouvrages Poèmes de la soif physique et de la douleur (éditions Le Bleu du ciel) et eau « asie » (éditions Script).

Pierre Bruno est psychanalyste, critique littéraire et maître de conférences au département psychanalyse de l’université Paris 8 (1989-1999), fondateur et directeur de la revue « Barca ! Poésie, politique, psychanalyse » (1993-2000), directeur de la revue « Psychanalyse » (2003-2009), membre de l’Association de psychanalyse Jacques Lacan (APJL).

Pierre Bruno écrit depuis l’âge de 16 ans. Il a conservé de cette vie d’écriture un millier de poèmes, constituant plusieurs ensembles. Ses textes jouent avec l’énergie et la surprise de l’onirisme. Les événements contenus dans ses poèmes, les recherches de ses constructions, affirment une voix singulière dans la poésie d’aujourd’hui.bruno2

Il a déjà publié :  Nu, untitled, fleur, avec lithographies de Monique Frydman (éditions Sollertis, 1996), Réserve Mallarmé, avec des sérigraphies de François Rouan (Les cahiers de l’atelier, 1999), Herbier volume, avec peintures de Bracha Ettinger (Les cahiers de l’atelier, 2003). Antonin Artaud, réalité et poésie, (L’Harmattan, 1999).

« Là, dans le roulement discret de ces osselets du vers ou de la phrase, survient un coup de dés verbal discret, qui rompt l’assurance du lecteur et le remet dans le vers, la phrase et le texte. L’art de Pierre Bruno consiste à construire une marqueterie de détails suffisamment significatifs pour qu’ils fassent exister un tout dont la présence, bien que virtuelle, convoque la réalité imaginaire qui est la terre de la poésie. »   (Bernard Noël, préface)

Rencontre débat avec Didier Vergnaud, Jean-Paul Rathier et Michel Mesclier, dans le cadre du festival Poésie espace public.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 26 mars

18h00

AtlasNouvelleCalŽdonieCvDocJean-Christophe Gay pour l’ouvrage : Atlas de la Nouvelle-Calédonie (éditions de l’IRD), codirigé avec Élisabeth Habert et Jacques Bonvallot.

Jean-Christophe Gay est professeur à l’université Nice-Sophia-Antipolis, membre de l’UMR « Espace ». Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont  L’Outre-mer français en mouvement (La Documentation française, 2003) et L’outre-mer français. Un espace singulier (Belin, 2008) et de nombreux articles.

« L’Atlas de la Nouvelle-Calédonie présente une vision originale de cette collectivité d’outre-mer du Pacifique sud, à plus de 16.500 km de la France..
Soixante planches cartographiques, accompagnées chacune d’une notice illustrée de graphiques, tableaux et photographies, décrivent le contexte régional de la Nouvelle-Calédonie, les milieux naturels, leur protection et leur aménagement, les populations et leur histoire, l’économie et la vie des hommes.
De nombreuses planches et notices sont d’une grande originalité et mettent en cartes des données nouvelles sur les fonds océaniques, l’archéologie et l’histoire contemporaine, l’exploitation minière et la métallurgie du nickel, les trente-trois communes du pays…
À l’heure où la Nouvelle-Calédonie est désormais dotée de compétences très larges, cet ouvrage apporte une multitude d’informations accessibles aux scolaires, aux étudiants, aux décideurs et aux lecteurs curieux. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES à l’occasion du festival Géocinéma 2013, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Sébastien Charbonnier

Jeudi 28 mars

18h30

charbonnierPour son ouvrage : Que peut la philosophie ? Être le plus nombreux possible à penser le plus possible publié aux éditions du Seuil.

Sébastien Charbonnier est professeur agrégé de philosophie et docteur en sciences de l’éducation. Il est l’auteur de Deleuze pédagogue (L’Harmattan, 2009).

« Le livre de Sébastien Charbonnier… pose de manière intelligente et singulière, la question de l’émancipation intellectuelle et donc politique de la pratique philosophique comme le seul projet qui vaille d’être retenu comme prolégomènes à toute philosophie future. Que nous soyons philosophes ou non, cet essai a le mérite de nous conduire à réfléchir et à agir sérieusement en ce sens, en interrogeant les professionnels de la philosophie sur leur besoin irrépressible de se vêtir des oripeaux et des colifichets de l’aristocratisme intellectuel afin de légitimer leurs propres pratiques.

Que peut la philosophie ? Voilà bien une question qui ne devrait pas laisser insensibles tous ceux pour lesquels l’exercice et l’expression philosophiques ne trouvent aucunement sa réalisation dans l’exutoire des multiples proclamations démagogiques d’un Besoin de philosopher (savamment interrogé par Jacques Bouveresse dans sa Leçon inaugurale au Collège de France) très largement mercantiliste et qui cherche coûte que coûte à installer des petits maîtres à penser prescrivant ce qu’il en est. Cet exutoire n’a toujours pas compris que le libre exercice de penser, en quoi consiste l’exercice et l’expression philosophiques, est en soi révolutionnaire, car il nous dispense à jamais de croire en un ultime fantasme: celui de prétendre concevoir la totalité des possibilités infinies de l’exercice philosophique ! »  (Stéphane Cormier)

Le débat sera animé par Stéphane Cormier.

Dominique Lormier

Vendredi 29 mars

18h30

lormierAutour de son ouvrage La Gestapo et les Français publié aux éditions Pygmalion.

Historien et écrivain, auteur d’une centaine d’ouvrages, membre de l’Institut Jean Moulin, prix de la Légion d’honneur, Dominique Lormier est l’un des meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale et de la Résistance française. Il collabore également à de nombreuses revues historiques.

« Cet ouvrage captivant, reposant sur des archives et des témoignages souvent inédits, offre un panorama complet et détaillé de la Gestapo en France. Cette police secrète d’État du régime nazi, chargée de lutter contre les ennemis politiques, de traquer les Juifs et les résistants, regroupa une vingtaine d’antennes régionales et une centaine d’antennes départementales. On découvre ici l’implantation massive de cette organisation, forte de 2 500 agents allemands, 6 000 agents français et 24 000 informateurs. Le bilan de leur action demeure effrayant : 300 000 arrestations, 30 000 fusillés, 88 000 déportés politiques et résistants dont 35 200 morts en camps, 25 000 FFI tués au combat, 76 000 Juifs déportés dont seulement 2 280 sont revenus. On découvre en outre comment la Résistance, bien que durement frappée, mit en échec l’une des principales missions de la Gestapo. Enfin, l’auteur s’attarde longuement sur la sanglante retraite de cette police secrète, ainsi que sur la manière honteuse dont la Justice a bâclé son action : les principaux chefs gestapistes, quoique coupables d’innombrables crimes, devinrent après la guerre des notables respectés, des juges, des policiers, de hauts fonctionnaires, voire des agents des services secrets alliés, notamment, des États-Unis. »

Le débat sera animé par Christophe Lucet.

Guillaume Duval

Mardi 2 avril

18h30

duvalPour son livre Made in Germany, le modèle allemand au delà des mythes publié aux éditions du Seuil.

Guillaume Duval est rédacteur en chef du mensuel Alternatives économiques. Ingénieur de formation, il a travaillé pendant plusieurs années dans l’industrie allemande. Il est l’auteur de Sommes-nous des paresseux ? 30 autres questions sur la France et les Français (Le Seuil, 2008) et de La France d’après. Rebondir après la crise (Les Petits Matins, 2011).

« Si l’Allemagne a mieux résisté que la plupart des autres économies à la crise, c’est aussi parce que son marché du travail est demeuré peu flexible. »

« La France qui doute ne cesse de se pâmer devant le modèle allemand. Elle n’a pas tort, écrit Guillaume Duval, mais le modèle qu’elle admire n’est pas nécessairement le bon. Guillaume Duval est un fin connaisseur de l’Allemagne, où il a travaillé dans l’industrie. Sa thèse, originale et à contre-courant des idées défendues par les « germanodôlatres » français, est que le réformisme des années Schröder, loin de résumer à lui seul l’insolente résistance du pays à la crise, l’a au contraire fragilisé, comme en atteste la très forte progression de la pauvreté. Si l’on veut trouver les vraies racines de la résilience allemande c’est vers d’autres caractéristiques de son modèle qu’il faut se tourner : un cocktail fait d’un système social structuré par les corps intermédiaires, un système de formation qui ne dégage pas une élite par la seule élimination des plus faibles, une décentralisation qui dissémine dans le pays le capital humain et financier nécessaire à son développement, l’absence de bulle immobilière grâce à - ou à cause de - une population qui décroît et, bien sûr, une spécialisation industrielle centrée sur les biens d’équipement qui a épousé au bon moment la demande forte des pays émergents. »  (Daniel Fortin, Les Échos)

La rencontre sera animée par François Dupont (commission Europe EELV Aquitaine) et sera suivie d’une conférence salle Jean Lurçat à Bègles, de 20h30 à 22h.

Jean-Marie Lespinasse

Mercredi 3 avril

18h30

lespinassePour son ouvrage Le jardin naturel publié aux éditions du Rouergue.

Né dans une famille d’agriculteurs, Jean-Marie Lespinasse a quitté l’école, à quinze ans, pour aider ses parents dans les vignobles et le jardin. À vingt ans, il entre comme ouvrier agricole à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) de Bordeaux.
Autodidacte, il est devenu chercheur. Jean-Marie Lespinasse a œuvré à l’INRA de Bordeaux de 1962 à 2000 à la création variétale du pommier, à l’étude des types de fructification et à la mise en place de modes de conduite pour cette espèce. Depuis 2000, il participe aux travaux scientifiques du conservatoire végétal d’Aquitaine.

Il a, entre autres, publié De la Taille à la conduite des arbres fruitiers (Rouergue, 2005) et Les Fruits Retrouvés, patrimoine de demain (Rouergue, 2008).

« À une époque, où le respect de la nature devient une préoccupation capitale pour notre avenir, le fait de travailler la terre sans produits chimiques ni engrais constitue un nouvel enjeu pour les jardiniers et les collectivités. Jean-Marie Lespinasse… donne les clefs pour cultiver son potager sans pesticides ni herbicides. L’expérience de l’auteur dans son jardin en terre des graves part du principe de la reconstitution d’un écosystème. En s’inspirant du sol des sous-bois, il revendique de ne plus retourner la terre, ni de la bêcher, ni de la labourer mais de favoriser l’utilisation de la matière organique facilitant et stimulant la vie (micro-organismes, faune et flore). Cette méthode favorise les échanges avec les racines des plantes. Une autre astuce importante est la surélévation de 50 centimètres des massifs par rapport aux allées. En effet, Jean-Marie Lespinasse préconise la méthode des « ados » (talus de terre cultivée placé contre un mur et incliné afin de la soustraire à l’action des vents tout en la faisant bénéficier au maximum de l’ensoleillement). Ce principe favorise l’aération du sol et la circulation de l’eau tout en limitant les problèmes de mal de dos. Une autre action importante lorsqu’un jardinier veut adopter une démarche biologique est la gestion raisonnée de l’eau, modérée et ciblée. Jean-Marie Lespinasse revient également sur les modes de culture des légumes, bulbes et condiments comme sur les travaux hivernaux. En appliquant ces méthodes issues du savoir-faire de l’auteur et en utilisant les outils appropriés, tout en respectant les capacités naturelles des plantes, le jardinier aboutira à un résultat des plus gratifiants : pouvoir manger des légumes sains, ses bien nommés « propres » légumes. » (Conservatoire des jardins et paysages)

La rencontre sera animée par Danielle Depierre.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 9 avril

18h00

chivallonChristine Chivallon pour son ouvrage : L’Esclavage, du souvenir à la mémoire ; contribution à une anthropologie de la Caraïbe publié aux éditions Karthala.

Christine Chivallon est anthropologue et géographe et directrice de recherche au LAM-CNRS (Institut d’études politiques de Bordeaux, université de Bordeaux). Elle est l’auteur d’ouvrages et de nombreux articles portant sur les sociétés de la Caraïbe et les questions de la construction identitaire. Elle est également cofondatrice et coresponsable du programme d’enseignement « France Caraïbe ».

« Cet ouvrage propose une étude de grande envergure, première du genre, sur la mémoire et le souvenir de l’esclavage. En analysant les débats politiques et académiques des vingt dernières années, l’auteur dégage deux approches : celle du soupçon politique (victimisation, instrumentalisation, surenchère) et celle du doute anthropologique (fragilité, absence, vide). Ayant établi ce constat, Christine Chivallon part alors à la recherche des traces du souvenir de l’esclavage, ainsi que des témoins qui les transmettent, pour comprendre la teneur des expressions mémorielles issues de l’expérience esclavagiste. L’étude de l’Insurrection du sud, qui a opposé, à la Martinique, anciens maîtres et anciens esclaves, en 1870, au moment de l’instauration de la Troisième République, forme le pivot de ce parcours. Elle permet de reconstituer une scène primordiale de violence et d’en trouver les expressions transmises au sein des descendants des insurgés, témoins d’aujourd’hui. L’approche de cet évènement fondateur fournit l’occasion d’aller bien au-delà de la découverte de récits de mémoire minorés pour explorer les différentes manières de transmettre, de s’emparer ou « d’incorporer » le passé, dans un contexte (post)colonial, formé dans la double matrice de l’esclavage et de la République… »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Marie-Louise Chapelle, Isabelle Garron, Yves di Manno

Jeudi 11 avril

18h30

chapelleMarges, limites, frontières de la poésie, rencontre autour de la collection Poésie aux éditions Flammarion, avec :

Marie-Louise Chapelle pour Prononcé second,

Isabelle Garron pour Corps fut : suites & leurs variations (2006-2009),

Yves di Manno, directeur de collection.

« Créée en 1985 par Claude Esteban, la collection « Poésie/Flammarion » est animée depuis 1994 par Yves di Manno, qui y a accueilli plus de 120 titres à ce jour, d’une cinquantaine de poètes contemporains.

L’idée était dès l’origine d’en faire un lieu ouvert, sans a priori ni exclusive, susceptible d’accueillir des œuvres très différentes – voire esthétiquement opposées – mais participant toutes au profond renouveau de l’écriture poétique en France ces dernières décennies. Loin d’illustrer une ligne – et moins encore de répondre aux mots d’ordre d’un cénacle – il s’agissait de montrer la richesse et la diversité de ces recherches, en mettant notamment l’accent sur un certain nombre de voix isolées, de parcours atypiques, d’univers parallèles… »

Marie-louise Chapelle est née à Nevers en 1974. Elle a commencé à publier au tout début des années 2000 dans la revue Fin. Son premier ouvrage : mettre. est paru en 2006 au Théâtre typographique.
garron
Isabelle Garron est née à Lille en 1968. Dans le cadre de ses recherches autour de la part typographique, elle a travaillé à la réédition à l’identique de la Lucarne ovale de Pierre Reverdy, parue au Théâtre Typographique en 2001. Elle a participé à plusieurs anthologies et publié dans diverses revues, Petite, Rehauts, La Polygraphe, Action Restreinte, FPC. Elle est membre depuis 2004 du comité de rédaction d’Action Poétique et participe depuis 2005 au plateau de Peinture Fraîche sur France Culture.

Né en 1954, Yves di Manno a collaboré à de nombreuses revues et travaux de traduction de poètes américains (Ezra Pound, William Carlos Williams, Jérôme Rothenberg…). Il est l’auteur d’une vingtaine de recueils de poèmes.

Rencontre animée par Fabienne Rihard-Diamond et organisée à l’initiative de l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3.

Camille Laurens

Vendredi 12 avril

18h30

camille-laurens1Pour son livre Encore et jamais, variations publié aux éditions Gallimard.

Agrégée de lettres modernes, Camille Laurens enseigne à l’Institut d’Études Politiques de Paris. Elle est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont : Romance (POL, 1992), L’Avenir (POL, 1998) et Romance nerveuse (Gallimard, 2010). Ses livres sont traduits dans une trentaine de langues.

« C’est fini ? Recommence alors…

Il pourrait y avoir comme un paradoxe à écrire des « variations » sur la répétition. La variation, c’est le changement, la diversité, l’écart. On lui attribue des vertus : le changement est bénéfique, dit-on. La répétition, elle, est monotone, on l’associe à l’ennui. Or, dans Encore et jamais, Camille Laurens nous explique que la répétition se décline, elle est plurielle, toujours la même mais jamais identique. Encore, donc, mais jamais, aussi. Un recommencement renouvelé à chacun de ses débuts. Chaque répétition, quoi qu’on en dise, reste unique… Le paradoxe n’est alors qu’apparent.

38 variations se « proposent d’explorer les pouvoirs de la répétition dans nos vies ». « Répétons-nous pour notre malheur ou notre plaisir ? Répéter est-ce vivre à grandes guides ou bien mourir à petit feu ? » nous demande Camille Laurens, dans son « avant-dire ». Pour y répondre, elle chemine. Nous emporte d’abord à travers un souvenir, peut-être le premier lié à la répétition, où s’origine ce livre. C’est celui de sa grand-mère refaisant chaque jour les gestes immuables du ménage qui amène l’auteur, encore enfant, à s’interroger :

« Et si routine et ressassement formaient l’essence du féminin » ?…

Ces variations où le thème rencontre le sujet, où la répétition croise Camille Laurens révèlent queEncore et jamais est bien plus qu’un essai. Il est une magnifique réflexion dans tous les sens du terme : une pensée – juste et fine – mais aussi un retour à soi. À l’être intime. Il est le livre de la vie qui nous rappelle à la vie. À ses retours, ses redites, ses reprises, ses ressassements. Seule la Mort, Elle, ne se répète pas… »  (Arnaud Genon, La Cause Littéraire)

La rencontre sera animée par Florence Signon et Philippe Madet.

Philippe Baqué

Mardi 16 avril

18h30

Cinema Utopia, salle de la Cheminée.

baqueAutour de l’ouvrage collectif dont il a assuré la direction : La Bio entre business et projet de société publié aux éditions Agone.

Philippe Baqué est journaliste indépendant, collaborateur du Monde diplomatique, de Politis, de Silence, de Témoignage Chrétien… Il a déjà publié Un nouvel or noir (éditions Paris Méditerranée) et réalisé plusieurs films documentaires : Carnet d’expulsion, de Saint-Bernard à Bamako et Kayes ; Melilla, l’Europe au pied du mur ; L’Eldorado de plastique ; Le Beurre et l’argent du Beurre.

« Les contributeurs sont agriculteurs, journalistes, sociologues, etc., tous convaincus des vertus de l’agriculture bio. Bien plus qu’une technique agronomique, elle est à leurs yeux porteuse d’un projet de société. Mais ils sont aussi conscients des dérives qu’elle connaît, du fait du « biobusiness » des grandes enseignes et de l’industrie agroalimentaire, du fait aussi du diktat des labels (AB compris), de l’attitude pas si exemplaire de certains acteurs historiques… De l’Espagne à la Palestine en passant par la Colombie et bien d’autres pays, dont la France, ils sont allés à la rencontre d’acteurs de « la » bio mais aussi « du » bio (autrement dit ceux qui n’en ont qu’une vision industrielle).

Chemin faisant, ils rendent compte de la diversité des pratiques porteuses d’espoir (jardins communautaires, groupements d’achat, etc.). Autant ils se montrent sceptiques à l’égard de l’agriculture « écologiquement intensive » ou à « haute valeur environnementale », qui ne se préoccuperait pas assez des conditions de travail, autant ils parient sur l’agroécologie, que les Nations unies reconnaissent d’ailleurs comme une réponse appropriée aux défis alimentaires. Dans le genre « Les coulisses de… » ou « Le livre noir de… », cet ouvrage est très réussi : militant tout en étant lucide, critique tout en se gardant de jeter le bébé avec l’eau du bain. »   (Sylvain Allemand, Alternatives Économiques)

La rencontre est organisée dans le cadre de l’Université Populaire de l’Environnement. Elle sera suivie à 20h30 de la projection du film documentaire de Silvia Pérez-Vitoria Les mandarines et les olives ne tombent pas du ciel.

Jean Lojkine

Mardi 16 avril

Jean Lojkine a du annuler sa venue pour des raisons de santé, et vous prie de l’en excuser.

Nous lui souhaitons un prompt rétablissement et nous espérons qu’il sera parmi nous à une autre occasion.

lojkinePour son livre : Une autre façon de faire de la politique publié aux éditions Le Temps des cerises.

Jean Lojkine est agrégé de philosophie, sociologue, et directeur de recherche émérite au CNRS. Il est membre des comités de rédaction des revues La Pensée et Actuel Marx. Il collabore aux travaux de la Fondation Gabriel Péri. Il a publié plusieurs ouvrages dont L’adieu à la classe moyenne (La Dispute, 2005).

« Le nouveau livre de Jean Lojkine est passionnant. Mêlant politique et histoire, théorie accessible et polémique sérieuse, il expose en cinq chapitres clairs une vision solidement étayée d’une stratégie possible pour les forces progressistes. Partant de la contradiction entre l’emprise confirmée des thèmes néolibéraux sur les peuples et les grands mouvements sociaux qui marquent la France, l’Espagne et les pays arabes, l’auteur cherche à répondre à une question : « Comment donner une force politique à tous ces mouvements venus d’en bas ? »…

Il apporte une analyse renouvelée de la « révolution informationnelle ». C’est pour lui l’occasion d’approfondir l’ambivalence et la force de cette mutation qui développe une logique non marchande, alors même que la marchandisation de l’informationnel n’a jamais été poussée aussi loin à travers la financiarisation du capital. Cette transformation fait que la réponse à la crise actuelle ne peut être réduite à une répétition de celle apportée à la grande crise de 1929. »  (Jean-Christophe Le Digou, L’Humanité)

La rencontre, organisée par Espaces Marx Bordeaux, sera animée par Vincent Taconet.

Bénédicte Manier

Vendredi 19 avril

18h30

manierBénédicte Manier souffrante, la rencontre est reportée à une date ultérieure.

À propos de son ouvrage Un million de révolutions tranquilles ; Travail, Argent, Habitat, Santé, Environnement, comment les citoyens changent le monde publié aux éditions Les Liens qui libèrent.

Bénédicte Manier est journaliste, spécialisée dans les droits sociaux, le développement et les transformations sociales. Elle a effectué de nombreux reportages de terrain dans plusieurs pays et notamment en Asie. Elle est l’auteur de Quand les femmes auront disparu. L’élimination des filles en Inde et en Asie (La Découverte, 2008) et  Le travail des enfants dans le monde (La Découverte, 2011).

« Lasse d’entendre qu’aucune alternative n’était possible au libéralisme économique, Bénédicte Manier, journaliste, a pris son bâton de pèlerin et sillonné la planète. Les fruits de son périple sont exaltants ! Il existe bien de par le monde des citoyens qui ont mis en place d’autres manières de consommer, de commercer, d’échanger, de cultiver, de vivre… qui se sont affranchis du modèle consumériste, créant parfois leur propre monnaie, leurs banques, gérant eux-mêmes leur approvisionnement en eau et en énergies, reverdissant le désert ou organisant de nouvelles façons de travailler ensemble. Ces multiples initiatives, l’auteur les décrit. Il n’y a que des citoyens ordinaires mais animés d’une volonté extraordinaire qui tentent de répondre aux problèmes qui leur sont posés localement (manque d’eau, de nourriture ou de logements, terres polluées…). En Inde, en Afrique, aux États-Unis, en Europe, ce livre dessine ainsi les frontières de cet « autre monde possible ».  À lire absolument ! »   (L’Écologiste)

Débat animé par Anne-Sophie Novel.

Emmanuelle Bayamack-Tam

Samedi 20 avril

11h00

bayamackAutour de son roman Si tout n’a pas péri avec mon innocence publié aux éditions P.O.L.

Née à Marseille en 1966, Emmanuelle Bayamack-Tam vit et enseigne en région parisienne. Elle est membre fondateur de l’association interdisciplinaire Autres et pareils.

Parmi ses ouvrages déjà publiés chez P.O.L : Rai-de-cœur (1996), Tout ce qui brille (1997), Hymen (2003), Une fille du feu (2008), Mon père m’a donné un mari (2013). Elle vient de recevoir le prix Alexandre-Vialatte 2013.

« Si je dois avoir une famille, alors que Baudelaire soit mon frère et Janis Joplin ma sœur. Qui ne s’est laissé, adolescent, envahir par une pensée de ce genre. Kim, en cela, est comme les autres. En cela seulement. Pour le reste, on comprend, à lire Si tout n’a pas péri avec mon innocence,… que l’idée d’avoir une famille n’enthousiasme pas la narratrice. Dotés d’une impayable capacité à se considérer comme vernis, puisqu’ils sont ce qu’ils sont, au-delà de toute critique et comparaison, les membres de la famille Chastaing-Meuriant-Vidal font de l’autosatisfaction un style de vie, mieux, un art…

La tragédie, le « goût du sang », imprègnent ce roman, qui ne saurait se réduire à un allègre récit d’apprentissage. Mais Emmanuelle Bayamack-Tam a gardé dans son écriture la justesse et l’énergie de ceux qui l’ont précédé, en particulier Une fille de feu, dont l’opulente héroïne, Charonne, croise le destin de Kim. Si tout n’a pas péri avec mon innocence est un livre éblouissant, qui devrait imposer définitivement Emmanuelle Bayamack-Tam parmi les grandes voix de sa génération. »   (Alain Nicolas, L’Humanité)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Véronique Cardineau et Richard Zéboulon

Mardi 23 avril

18h30

DruckAutour de leur ouvrage Bordeaux ; Hier / Aujourd’hui publié aux éditions Wartberg.

Secrétaire de rédaction auprès de différents éditeurs, magazines et revues, Véronique Cardineau est aujourd’hui documentaliste iconographe, essentiellement pour des manuels scolaires. Elle  a déjà publié Du pain dans toutes mes recettes : la cuisine au pain (Grancher, 2007) et Grandir à Bordeaux dans les années 1940 et 1950 (Wartberg, 2012).

Né en 1948 dans une caserne, fondateur en 1994 de l’agence Zapa, Richard Zéboulon a depuis 1966 pour objectif de tout photographier, systématiquement. Photographe de talent, cinéaste, chroniqueur au quotidien Sud-Ouest,  écrivain, il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Les plus beaux jardins du Sud-Ouest (Sud-Ouest, 2000), Le Zéboulon : petite anthologie de l’humour juif, 2 volumes (Le Bord de l’eau, 2005 et 2006),  Mascarons de Bordeaux : les veilleurs de pierres (Cairn, 2008), Bordeaux, petits secrets et grandes histoires : guide du promeneur curieux (Sud-Ouest, 2012).

« Ville de pierres hier comme aujourd’hui, Bordeaux, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007, compte près de 350 bâtiments classés ou inscrits aux monuments historiques. Si la ville a changé au fil des siècles, elle a su préserver son patrimoine, qui invite le promeneur à découvrir son histoire riche et mouvementée. Avec ses façades néoclassiques, elle forme en effet un ensemble architectural exceptionnel, dont une grande partie date du XVIIIe siècle. Ces dernières années, avec ses façades blondes ravalées et ses nouveaux aménagements urbains, Bordeaux a fait peau neuve. On aime à se balader le long de ses quais qui épousent la courbe de la Garonne, découvrir la place de la Bourse ou partir à la découverte du Grand-Théâtre qui domine les allées de Tourny. On aime aussi se perdre dans les rues du vieux Bordeaux, à la recherche des quelques traces qui subsistent du Moyen Âge et de la Renaissance, comme la porte Cailhau ou la Grosse Cloche. Enfin, un détour par le palais Gallien permet de remonter le temps jusqu’à l’époque gallo-romaine. »

La rencontre sera animée par Yves Simone.

 

 

Jean-Marie Harribey

Jeudi 25 avril

18h30

harribeyPour son livre La richesse, la valeur et l’inestimable publié aux éditions Les Liens qui libèrent.

Jean-Marie Harribey est Professeur agrégé de sciences économiques et sociales et Maître de conférences d’économie à l’université Bordeaux IV. Chroniqueur à Politis, il est membre de la Fondation Copernic et d’Attac France, qu’il a présidée de 2006 à 2009 et co-président des Économistes atterés.

Il a publié notamment Le développement soutenable (Economica, 1998), La démence sénile du capital (Le Passant Ordinaire, 2002), Raconte-moi la crise (Le Bord de l’eau, 2009) et dirigé Le développement a-t-il un avenir ? (Mille et une nuits, 2004), Le Petit Alter, dictionnaire altermondialiste (Mille et une nuits, 2006) et Retraites : l’heure de vérité (Syllepse, 2010).

« La richesse est le trou noir de ladite science économique. Se réduit-elle à la valeur économique des marchandises produites par le capitalisme ? Pour sortir de la crise du capitalisme mondial, inédite par son ampleur et par son double caractère social et écologique, faut-il procéder à une fuite en avant productiviste ? La théorie économique dominante ne sait pas répondre à ces questions parce qu’elle assimile la valeur d’usage à la valeur d’échange, parce qu’elle postule que l’accumulation infinie du capital est porteuse de bien-être et parce qu’elle est persuadée que les forces libres du marché conduisent à l’optimum et l’équilibre pour la société.

Ce livre propose une critique sociale et écologique de l’économie capitaliste contemporaine en effectuant un retour sur l’économie politique, d’Aristote à Smith et Ricardo, et sur sa critique radicale accomplie par Marx : le travail est le seul créateur de valeur économique, et cette valeur acquiert une reconnaissance sociale à travers l’échange monétaire, que celui-ci soit marchand ou non marchand. Il s’ensuit que le travail effectué dans les services collectifs non marchands est éminemment productif, définissant un premier champ de la richesse autre que marchande. Mais ce dernier n’est pas le seul : s’ajoutent aussi celui des richesses naturelles et celui qui concerne toutes les formes non monétaires de la socialité. »

La rencontre sera animée par Michel Cabannes.

Vincent Tardieu

Vendredi 26 avril

20h30

tardieuRencontre débat, au cinéma Utopia, autour de son livre Vive l’Agro-Révolution française ! (éditions Belin).

Vincent Tardieu est journaliste scientifique. Il a d’abord travaillé dix ans au quotidien Libération avant d’écrire pour Le Monde. Depuis une dizaine d’années, il collabore à de nombreux magazines (L’Express, Géo, Terre sauvage, Science & Vie, etc.). Il a également réalisé plusieurs documentaires et publié, entre autres, L’étrange silence des abeilles (éditions Belin, 2009).

« Sous un titre-slogan peu évocateur, voici un livre formidable. Vincent Tardieu, journaliste scientifique spécialisé en écologie et en agronomie, s’est lancé dans un nouveau « voyage dans les campagnes françaises ». Objectif : étudier les alternatives à un modèle agricole productiviste qui nous mène droit dans le mur, et en soupeser la crédibilité : produire et manger bio, est-ce réaliste à l’échelle d’un pays comme le nôtre ?

Ce tour de France permet dans un premier temps d’entrer dans le détail des itinéraires techniques alternatifs, d’identifier les atouts et les contraintes. Et de mieux mesurer les impasses sociales et environnementales dont ces alternatives veulent faire sortir notre système alimentaire. Conclusion : techniquement et économiquement, l’agro-écologie tient la route. Reste à la mettre en œuvre. Et c’est l’intérêt de la seconde partie du livre que d’étudier les pratiques et les politiques déjà existantes, de repérer les verrous (économiques, institutionnels…), ainsi que les pistes à suivre.

Cet ouvrage lie expériences locales et analyses globales, montre que les paysans ne sont pas que des producteurs, mais aussi des expérimentateurs, des chercheurs et des apporteurs de solutions (avec lesquels l’Inra du reste travaille de plus en plus). Il donne à voir autant qu’à comprendre, fait découvrir au travers d’interviews passionnantes les hommes et les femmes qui font avancer l’agro-écologie en France et, last but not least, offre un précieux appareil de notes rappelant au passage, si besoin en était, le sérieux de cette enquête. »    (Antoine de Ravignan, Alternatives Économiques)

La rencontre sera suivie de la projection du film d’Edouard Bergeon, Les fils de la terre.

Kahil El’Zabar

Jeudi 2 mai

18h30

zabarConsidéré comme l’un des jazzmen les plus novateurs de sa génération, Kahil El’Zabar est à la fois multi percussionniste, poète, chanteur, leader communautaire et membre de l’AACM (coopérative d’artistes noirs américains). Jazzman de formation mais également poète et avant-gardiste dans sa conception et son approche des arts, il mêle la modernité du jazz aux racines africaines avec un style musical innovant. Il s’est produit et a enregistré avec de grands musiciens tels que Dizzy Gillespie, Donny Hathaway, David Murray, Stevie Wonder, Paul Simon et plus récemment Pharoah Sanders.

Né en 1953 et issu d’une famille modeste des quartiers Sud de Chicago, Kahil El’Zabar est bercé aux sons du blues dès sa plus tendre enfance.

« C’est un vieil habitué. À Bordeaux comme à Chicago : chez lui ou presque. La relation avec Musiques de nuit et Kahil El’Zabar est ancienne, jalonnée de rencontres et de moments forts : dans un appartement ou sur une grande scène, auprès d’enfants dans une médiathèque ou de professionnels dans une master class, le musicien à écumé la région et a conquis les faveurs d’un public craquant pour cette personnalité musicale ébouriffante et sa faculté assez rare de transmettre. »  (Yannick Delneste, Sud-Ouest)

La rencontre organisée par le Rocher de Palmer, sera animée par Patrick Duval et traduite par Jade Simon.

Olivier Bellamy

Mercredi 15 mai

de 15h30 à 17h30

bellamy

Pour une séance de dédicace de son ouvrage Entretien avec Wolfgang A. Mozart publié aux éditions Plon.

Originaire de Marseille, où il est né en 1961, journaliste de presse écrite (Ouest-France, Le Quotidien de Paris, Globe, Le Monde…), de radio (l’émission quotidienne Passion Classique sur Radio Classique) et de télévision, Olivier Bellamy est l’auteur de Martha Argerich : l’enfant et les sortilèges (Buchet-Chastel, 2010), Passion Classique (Arléa, 2010), et Mes amours classiques (La Martinière, 2011).

« Entre le divin compositeur cristallisé par l’image d’Epinal et le sale gosse génial imaginé par Milos Forman dans le film Amadeus, qui est le vrai Mozart ?
Pour tenter de percer le mystère, Olivier Bellamy est allé à sa rencontre au soir de sa courte vie, à Vienne, en 1791, alors qu’il vient tout juste d’achever l’écriture de son opéra La Flûte enchantée.
Converser avec Mozart, c’est tout à la fois une merveilleuse aventure humaine et une haute expérience spirituelle. »

Philippe de La Genardière

Jeudi 16 mai

18h30

genardierePour son livre Roma/Roman publié aux éditions Actes-Sud.

Philippe de la Genardière est né en 1949 à Salon-de-Provence. Après un séjour en Iran comme lecteur de français (1974-1976), il travaille dans l’édition et collabore à diverses revues (Digraphe, La Quinzaine littéraire…), puis devient pensionnaire de la Villa Médicis de 1984 à 1986. Il est l’auteur de plus d’une quinzaine de livres – romans et essais. Il a été couronné pour l’ensemble de son œuvre et a reçu le Grand Prix Poncetton de la Société des Gens de Lettres à l’occasion de la publication de L’Année de l’éclipse (Sabine Wespieser, 2008).

« S’il avait osé, il aurait appelé son roman Genardière/Roma, pour cligner de l’œil encore plus fort en direction de Fellini. Mais Philippe de La Genardière a l’ego trop morcelé, la vanité trop vaporeuse, pour se permettre une surexposition aussi directe. Percuter n’est pas son style, il préfère ondoyer, tournoyer, sous-mariner… Hommage à une certaine tendance du cinéma italien (Fellini, Antonioni) et français (Resnais, Godard), son livre raconte les retrouvailles à Rome, vingt ans après le tournage, de l’équipe du film Ciné/Roman, dans la chaleur de l’été 2010. Trois personnages volettent à travers la lumière orangée, comme des papillons de nuit à bout de souffle. La ville antique, qui décharge une électricité aussi roborative qu’émolliente, accueille les pensées labyrinthiques des hommes, marchant sur les traces les uns des autres avec la même angoisse de disparaître…

Le roman est dédié à Alain Resnais. Comme lui, Philippe de La Genardière lie étroitement l’espace physique et l’espace temporel, et signe une œuvre aussi polyphonique que métaphysique sur la peur de l’oubli et le refus de vieillir. »   (Marine Landrot, Télérama)

La rencontre sera animée par Maïalen Lafite.

Yvon Quiniou

Vendredi 17 mai

18h30

quiniouPour son ouvrage Retour à Marx : pour une société post-capitaliste publié aux éditions Buchet-Chastel.

Agrégé de philosophie, Yvon Quiniou a été longtemps professeur en classes préparatoires. Auteur de plusieurs ouvrages, dont une thèse remarquée sur Nietzsche, son travail vise à élaborer une théorie matérialiste de la morale. Il publie de nombreux articles et a participé à diverses émissions de France Culture. Il est membre de la rédaction de la revue Actuel Marx.
Il a notamment publié : Problèmes du matérialisme (Méridiens-Klincksieck, 1987), Nietzsche ou l’impossible immoralisme (Kimé, 1993), Figures de la déraison politique (Kimé, 1995), Études matérialistes sur la morale (Kimé, 2002), Athéisme et matérialisme aujourd’hui (Pleins Feux, 2004).

« Ce Retour à Marx est un livre important. C’est un livre rigoureux restituant l’essentiel du corpus marxien, théorique, historique, pratique. C’est un livre honnête se démarquant radicalement des essais divers de démolition du marxisme et du communisme. Il dénonce les impostures sémantiques sur lesquelles reposent ces essais jouant leur jeu idéologique dans le combat entre le Capital et le Travail, essais relevant pour la plupart d’une pensée de droite mais aussi d’une pensée de gauche trop orthodoxe ou trop opportuniste. C’est un livre critique qui tout en restituant le corpus marxien en pointe quelques erreurs ou insuffisances. C’est un livre de propositions pratiques en vue de revivifier l’idée du communisme comme objectif à atteindre non par volontarisme mais par nécessité historique car le marxisme est une théorie du mouvement de l’histoire, du communisme primitif aux sociétés de classe (esclavagiste, féodale, bourgeoise) et du socialisme au communisme comme fin de la lutte des classes. »  (Jean-Claude Grosse)

Le débat, organisé dans les cadre des Rencontres d’Espaces Marx, sera animé par Laurent Boyer.

Iñigo de Satrústegui

Mardi 21 mai

18h30

satrusteguiAutour de son livre « Car les grandes villes, Seigneur… » publié aux Éditions fario.

Après une enfance passée entre la Gironde et Madrid, Iñigo de Satrústegui obtient une licence de philosophie. Il mène parallèlement un métier de correcteur de presse au quotidien Sud-Ouest et un travail d’écriture. Outre de nombreux articles sur l’art médiéval ou contemporain (dans Beaux-Arts Magazine et L’École des lettres ), Iñigo de Satrústegui a publié ses premiers poèmes dans Action poétique en 1986, puis deux textes aux éditions William Blake, Cahier de Jaizkibel (1988) et Cahier de La Chartre (1995).

Cette courte prose, d’une haute tenue de langue, est à la croisée de l’essai et de la fiction autobiographique. À quelques encablures de La forme d’une ville, et au prétexte ici de Bordeaux, de son grand théâtre, de ses quais et de son fleuve, il s’agit d’une très belle méditation sur le paysage des villes, la façon dont chacun peut s’en sentir animé ou meurtri, à l’heure ou les « restaurations » planifiées et l’urbanisme administré ont déjà ravagé les sédiments naguère vivants des vieilles cités humaines.

« Bordeaux tend à devenir encore une fois l’extension d’un théâtre que son architecte, Victor Louis, avait déjà conçu comme un édifice ouvert, à usages multiples ; et la pièce qui s’y joue depuis des années peut bien sembler ne consister en rien d’autre qu’en l’édification de son propre décor, il s’agit du drame nu d’habiter sous le ciel. »

« L’entrée lente dans une dimension où, peu à peu, les jardins cloisonnés de Combray viendraient s’abriter derrière les façades blanches des villages d’Espagne, dans les quartiers à échoppes, manifeste peut-être une perte du sens de la réalité, elle correspond surtout, ainsi que les autres façons de laisser comme de lui-même se creuser le monde et advenir le désirable étrange, à l’intrusion calme du temps dans l’espace, par quoi nous sentons bien comme nous allons uniment avec les choses. » (extraits)

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Frédéric Roux

Jeudi 23 mai

18h30

rouxPour son livre Alias Ali (éditions Fayard).

« Frédéric Roux est né dans la ville de Chaval, Ylipe et Sempé, celle où sont morts Raymond Guérin et Jean Forton ; ce qui explique qu’il n’ait laissé aucune trace dans une agglomération qui ne célèbre que les artistes commençant par M (comme Molinier). »

Pédicure passé à l’écriture, membre du groupe Présence Panchounette (1969-1990), il pousse le mauvais goût, sinon le snobisme, jusqu’à s’exiler sur les bords de Seine. Mal lui en prendra puisque les éditeurs autochtones publieront nombre de ses livres, parmi lesquels : Lève ton gauche ! (Ramsay, 1984), Tiens-toi droit (Seghers, 1981), Mike Tyson, un cauchemar américain (Grasset, 1999), Assez (Sens&Tonka, 2000), Contes de la littérature ordinaire (1001 nuits, 2004), Éloge du mauvais goût (Le Rocher, 2011).

Alias Ali vient d’être fort malencontreusement (pour son auteur, pas ses lecteurs) distingué du prix France Culture – Télérama 2013.

« Il commence son roman par « Moi, je », pour parler de quelqu’un d’autre. Depuis trente ans, et dix-huit livres, Frédéric Roux est un brouilleur de piste, un amateur de la fausse citation et de la question à deux balles du genre : « Je m’appelle comment ? Alors, comment je m’appelle ? », phrase qu’il place en exergue de son dernier opus, Alias Ali. Et si le mot « roman » figure sur la couverture, une succession de témoignages forment, à l’intérieur, un puzzle étonnant sur « le plus grand sportif de tous les temps », Cassius Clay alias Muhammad Ali…

Autant gommer tout de suite les idées reçues, Alias Ali n’est pas une biographie et ne parle pas forcément de boxe. Plutôt de l’Amérique sous Nixon, des années 1960 et 1970, de la condition des Noirs, du Vietnam, d’Elvis Presley, de quelques tragédies sur le ring et dans la vie… entre autres choses…

Frédéric Roux n’a donc pas étalé son érudition ni fait directement parler le champion qui, d’ailleurs, ne prononce pas un mot durant six cents pages. Il a tourné autour de son cahier couvert de toile bleue pendant neuf ans, avant de « trouver le joint » : un montage vocal, un énorme Lego parfaitement recomposé de citations vraies ou fausses, pour dire une vie d’homme engagé dans le sport, la religion, la politique, l’amour… Il n’a pas fait de découpages mais cousu au petit point une performance polyphonique et addictive. »    (Christine Ferniot, Télérama)

La rencontre sera arbitrée par Bernard Daguerre.

Roland Chemama

Vendredi 24 mai

20h

chemanaAutour de son livre La psychanalyse comme éthique, suivi Du grain à moudre, publié aux éditions Érès.

Roland Chemana est agrégé de philosophie, psychanalyste, membre de l’Association lacanienne internationale et actuellement président de la Fondation européenne pour la psychanalyse. Il est l’auteur, entre autres, de Dépression, la grande névrose contemporaine (Érès, 2005) et de La jouissance, enjeux et paradoxes (Érès, 2007) et co-auteur, avec Bernard Vandermersch, du Dictionnaire de la Psychanalyse (Larousse, 2003).

Ce livre tente de montrer que l’éthique psychanalytique ne se réduit pas à une déontologie nécessaire au praticien, mais qu’elle peut aider chacun à répondre à quelques questions vitales. Une des questions essentielles de la psychanalyse aujourd’hui concerne l’éthique. Il ne s’agit pas, bien sûr, de prétendre proposer des valeurs idéologiques au sujet contemporain dont on connaît le désarroi. L’auteur montre de quelle façon la psychanalyse, qui a démontré les déterminations inconscientes du sujet humain, le met cependant, pour finir, devant ses responsabilités.

De la différenciation homme-femme à la critique du point de vue utilitariste, Roland Chemama reprend les questions cliniques ordinairement abordées par les psychanalystes à partir du choix éthique qui demeure celui du sujet.

« Rompant avec la distance et le retrait qui caractérisaient habituellement l’analyste – mais sans pour autant en faire un nouveau précepte – l’auteur ne s’avance plus masqué mais atteste plutôt de la voie qu’il essaye de frayer entre fidélité à la lettre et récusation du savoir transmis, entre adhésion à la tradition et nécessité de tout inventer : Ce dont il s’agira, dans cet ouvrage, c’est de montrer de quelle façon la psychanalyse, qui a démontré les déterminations inconscientes du sujet humain, le met cependant, pour finir, face aux responsabilités qui sont les siennes. À tout le moins [...], elle l’appelle à s’engager dans une véritable énonciation. On voit l’enjeu : il est éthique. » (Jean-Pierre Lebrun, préface)

La rencontre est organisée à l’invitation de Présence de la Psychanalyse et sera animée par Isabelle Morin.

François Schalchli

Mardi 28 mai

18h30

schalchliAutour de son ouvrage Constituer la politique en bien commun publié aux éditions La Brochure.

François Schalchli a été enseignant de philosophie dans le secondaire. Il anime, en particulier en milieu pénitentiaire et dans le cadre de l’éducation populaire, de nombreux ateliers tels que des « cafés philo ». Il a été membre du GREP Midi-Pyrénées (Groupe de Recherche pour l’Éducation et la Prospective). Il est adhérent et militant d’ATTAC à Toulouse.

« Il n’est plus possible de renvoyer à plus tard, et ce quelque soit l’importance et l’accentuation des inégalités sociales, la volonté de « faire la politique »  autrement. Cela se réalisera en se centrant sur les initiatives citoyennes de toute sorte qui s’affirment dans l’espace public. Dans ces conditions, l’expérience politique pourrait retrouver ses lettres de noblesse et la recherche en elle d’une véritable dimension d’existence rencontrer l’objectif de transformation sociale. Où sont les obstacles à cette visée ? Il s’agit d’identifier et de dépasser tout ce qui, hors de nous mais aussi en nous-mêmes, nous éloigne de la politique et en particulier tout ce qui déconsidère la profonde continuité qui existe entre le social, le civique et le politique ; mais il s’agit aussi de s’appuyer, en précisant ses traits principaux, sur la puissance d’agir citoyenne s’affirmant à tous ces niveaux et de l’articuler au pouvoir politique proprement dit.

En conséquence, le pari est pris de l’importance de la pluralité, non seulement comme garantie d’équilibre, mais aussi de ce qui peut, grâce à elle, nous délivrer des effets aliénants d’une course incessante et monolithique vers le pouvoir. On voit qu’il s’agit d’un livre qui essaie de se placer à la charnière de la philosophie et de l’action pratique, d’instaurer une étape réflexive dans les lieux, moments et instances où les citoyens, amenés à enrichir et repenser ce que peut être leur engagement, pourront enfin se réapproprier la politique. »

La rencontre sera animée par Édouard Schalchli.

Laurent Mauduit

Mercredi 29 mai

18h30

mauduitPour son livre L’Étrange capitulation publié aux éditions Jean-Claude Gawsewitch.

Journaliste au Quotidien de Paris (1979) puis à l’Agence centrale de Presse (1979-1984), à La Tribune de l’économie (1984-1990), chef du service économique de Libération (1991-1994) avant d’entrer au Monde, en charge de la politique économique française (1995-1999), puis rédacteur en chef du service Entreprises (1999-2003), directeur adjoint de la rédaction (2003-2005), éditorialiste (2006) Laurent Mauduit quitte Le Monde, en décembre 2006, en désaccord avec la politique éditoriale. Il est cofondateur de Mediapart.

« Tenant la chronique des premiers mois du quinquennat de François Hollande, Laurent Mauduit prend L’Étrange Défaite de Marc Bloch comme fil conducteur de son récit. Car dans cet essai qui analyse la débâcle de juin 1940, le grand historien s’applique à démontrer que celle-ci est non pas une victoire allemande mais plutôt une défaite française. Une défaite due à l’arrogance et à la nullité de l’état-major mais aussi à la crise morale des élites françaises qui étaient déjà du côté des futurs vainqueurs, avant même la bataille. « Le pis est que nos adversaires y furent pour peu de choses », s’indigne Marc Bloch.

Jouant de cette comparaison, Laurent Mauduit fait valoir qu’un reproche similaire peut être adressé aujourd’hui à François Hollande et au gouvernement socialiste. Car si, dans le passé, les socialistes ont souvent rendu les armes ou se sont reniés, ils ont toujours, accédant au pouvoir, tenu certaines de leurs promesses et ont engagé de fortes réformes. Ce fut le cas en 1936 aussi bien qu’en 1981 ou encore, plus récemment, en 1997. Or, dans le cas présent, selon le constat qu’en dresse l’auteur, les socialistes, pour la première fois de leur histoire, ont rendu les armes avant même d’avoir combattu. » (Médiapart)

Le débat sera animé par Patrick Rödel, avec la participation de Pierre Hurmic (Europe Écologie – Les Verts) et Gérard Boulanger (Front de Gauche).

René Frégni

Jeudi 30 mai

18h30

fregniÀ l’occasion de la parution de son roman Sous la ville rouge (éditions Gallimard).

René Frégni a déserté l’armée après de brèves études et vécu pendant cinq ans en Turquie sous une fausse identité. De retour en France, il a travaillé durant sept ans comme infirmier dans un hôpital psychiatrique avant de faire du café-théâtre et d’exercer divers métiers pour survivre et écrire.

Depuis plusieurs années, il anime des ateliers d’écriture dans la prison d’Aix-en-Provence et celle des Baumettes.

Il a reçu en 1989 le prix Populiste pour son roman Les chemins noirs, le prix spécial du jury du Levant et le prix Cino del Duca en 1992 pour Les nuits d’Alice, le prix Paul Léautaud pour Elle danse dans le noir en 1998, et le prix Antigone pour On ne s’endort jamais seul , tous publiés aux éditions Gallimard.

Sous la ville rouge, un thriller qui met en scène une ville de Marseille violente et rougie de nombreux règlements de compte, et un héros passionné d’écriture et de boxe, qui sera entrainé dans un effrayant engrenage…

« Marseille, en cette fin d’été, sentait l’urine, le gaz d’échappement et l’inquiétude. Les pigeons s’abattaient de plus en plus nombreux sur les toits de la ville. Seul, sur un puissant scooter de couleur blanche, un homme fonçait dans les quartiers Sud, il prenait en chasse les trafiquants de drogue et les exécutait froidement au 11,43. Une sorte de « nettoyeur » qui glaçait le dos des voyous, intriguait les lecteurs de journaux à l’heure du café et ne déplaisait pas à tous ceux qui regardaient Marseille s’enfoncer dans la crasse, la misère et la violence.

Vingt et un règlements de comptes depuis le début de l’année, des corps criblés de balles ou retrouvés calcinés dans des carcasses de voitures volées, sous les barres blanches de Campagne Lévêque, de La Castellane, du Plan d’Aou ou plus au sud… »  (extrait)

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Marlène Bélilos

Vendredi 31 mai

18h30

belilosAutour de l’ouvrage dont elle a assuré la direction : Freud et la guerre publié aux éditions Michel de Maule.

Marlène Belilos a travaillé à la Télévision Suisse Romande de 1964 à 1971 et produit et assuré en tant que journaliste plusieurs émissions : Champ Libre, Carré Bleu, En Marge, La Quinzaine des Arts, Correspondances. Établie à Paris depuis 1991, après un passage dans l’enseignement secondaire à Genève, elle a travaillé pour plusieurs médias : France-Culture, TV5 Monde et aussi pour la Télévision Suisse Romande et la Radio Suisse Romande. Elle écrit aujourd’hui régulièrement pour Rue 89.com. et se consacre principalement à la psychanalyse. Elle a publié divers articles dans L’Anti Livre noir de la psychanalyse, La Règle du jeu et la revue La Cause freudienne. Elle est membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association mondiale de psychanalyse.

« À la question que lui pose Einstein : « …existe-t-il un moyen d’affranchir les hommes de la menace de la guerre ? », Freud répond tout au long de son texte Pourquoi la Guerre ? : «…tout ce qui travaille au développement de la culture travaille aussi contre la guerre.» Mais c’est un travail forcé et Freud ajoute que «L’humanité subit le phénomène de la culture». Il reprend ainsi, à nouveaux frais, ses considérations sur la guerre et sur la mort en faisant valoir que «Celui qui est ainsi obligé de réagir constamment dans le sens de prescriptions qui ne sont pas l’expression de ses penchants pulsionnels, vit, psychologiquement parlant, au-dessus de ses moyens…» La civilisation s’oppose à la guerre mais la pulsion entrave la civilisation. Seule la civilisation peut empêcher la guerre et pourtant elle la provoque par le renoncement pulsionnel exorbitant qu’elle impose. Ni à l’intérieur ni hors de la civilisation, ni externe ni interne, la guerre lui est extime. » (Francis Ratier, Médiapart)

La rencontre est organisée à l’invitation de l’ACF Aquitania et de l’équipe de Tresses et sera animée par Geneviève Cloutour-Monribot et Pénélope Fay.

Pierre-Victor Tournier

Mardi 4 juin

18h30

tournier

Autour de son livre La Prison, une nécessité pour la République publié aux éditions Buchet-Chastel.

Pierre-Victor Tournier est directeur de recherches au CNRS, démographe du champ pénal ; affecté au Centre d’histoire sociale du XXe siècle (université Paris I Panthéon Sorbonne) ; maître es sciences mathématiques et docteur en démographie.

Il a été chargé d’enseignement en mathématiques appliquées à l’Institut de démographie de l’université Paris I (IDUP) de 1977 à 2011 et expert au Conseil de l’Europe de 1983 à 2003. Directeur de l’hebdomadaire électronique Arpenter le Champ Pénal, il est président fondateur du think tank DES Maintenant en Europe. Fondateur des revues Champ Pénal / Penal Field et Pénombre, ancien président de l’Association française de criminologie (AFC).

Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont  La Babel criminologique. Formation et recherche sur le phénomène criminel : sortir de l’exception française ? (L’Harmattan, 2009), Dictionnaire de démographie pénale. Des outils pour arpenter le champ pénal (L’Harmattan, 2010), Dialectique carcérale. Quand la prison s’ouvre et résiste au changement (L’Harmattan, 2012).

« Si notre système pénal ne se réduit pas à la prison, puisqu’une large majorité des peines prononcées par les tribunaux répressifs ne débouche sur aucun enfermement, elle en est quand même la référence centrale, omniprésente dans les codes, l’imaginaire collectif et les médias. Il n’est pas surprenant que la sanction la plus lourde (en privant de liberté, on agit sur les corps) et visible (les prisons se voient) imprime sa marque à toute discussion sur les politiques pénales…

Préoccupé aussi de ce qu’il y a en fin de prison, l’auteur milite pour des dispositifs intelligents d’aménagement de peine et formule de nombreuses propositions pour changer la sortie de prison afin de limiter les récidives.  Enfin, ces pages invitent à une réflexion sur le sens de la peine qui fonde ce qu’on peut nommer le réformisme pénitentiaire de P.V. Tournier

À l’heure où, à l’occasion du rapport rendu par la conférence sur la prévention de la récidive, risquent de se réveiller les simplismes virulents du débat sur la sécurité et la justice, voici un travail qui assume en même temps la nécessité républicaine de la prison et l’impératif de sa transformation.  Un livre qui tombe à pic. »  (Didier Peyrat)

Rencontre animée par Christian Jacquot (membre du jury de la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive – 2013).

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Hommage à Pierre Veilletet

Jeudi 6 juin

18h30

veilletet2Né à Momuy, dans les Landes, le 2 octobre 1943, Pierre Veilletet est mort le 8 janvier 2013, à Bordeaux. « C’est un journaliste magnifique et paradoxal qui s’est éloigné sans prévenir », écrit Yves Harté dans Sud-Ouest, journal que Veilletet avait illustré au plus haut niveau.

Ses livres précieux, ses livres à découvrir : La Pension des nonnes (1986), Marie-Barbola (1988), Querencia (1991), Cœur de père (1993), Le Prix du sang (2002), tous publiés aux éditions Arléa qui les rééditent aujourd’hui en un volume unique, sous le titre : Oui j’ai connu des Jours de Grâce. Les éditions Confluences viennent de publier un petit livre hommage : Pour Pierre Veilletet.

« Malgré les injonctions répétées de son ami Joseph Kessel : « Arrête les papiers, les reportages, écris vraiment ! », il avait attendu d’avoir 43 ans pour publier, avec La Pension des nonnes, son premier roman. Auparavant, Pierre Veilletet se faisait rare, et désirer. À peine consentait-il à donner quelques pages magnifiques sur l’Atlantique dans un ouvrage collectif consacré au Médoc, une brève nouvelle, Summer Moon, publiée dans le n° 6 des Grandes Largeurs, ou l’inoubliable récit d’une visite à Malagar dans un spécial Mauriac de Sud-Ouest-Dimanche, dont il était alors le rédacteur en chef.

Ancien grand reporter (prix Albert-Londres 1976), Pierre Veilletet, qui régnait sur Bordeaux en dandy tweedé depuis son balcon du quai des Chartrons, se méfiait de Paris et préférait, à ses heures creuses, partir pour Séville, Londres, New York, Florence, Amsterdam ou Rome. Cet écrivain migrateur d’origine landaise et flamande aimait les fleuves, les estuaires, les ports, les stades de rugby et les arènes. Il ne manquait jamais une corrida ou la visite d’un vieux chai. Il prêtait d’ailleurs plus d’intelligence aux vins qu’à ses contemporains. Et il faisait sienne la formule de Vialatte: « Je mets la littérature beaucoup plus haut que moi, comme les grandes femmes »… veilletet
De Pierre Veilletet, [...] j’ai gardé précieusement les cartes postales qu’il m’envoyait des villes étrangères, des bords d’eaux lointains où il allait s’oublier, rêver, donner de la couleur à son spleen et appliquer le conseil que, dans Mari-Barbola, il prêtait à un vieil aveugle espagnol : « Il ne faut poser les yeux que sur des choses dont on est certain de pouvoir se souvenir avec bonheur lorsqu’on a perdu la vue ». Se souvenir de Pierre, par exemple. »  (Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur)

Rencontre avec Catherine Guillebaud, Jean-Claude Guillebaud, Yves Harté et Jean-Marie Planes.

Alain Brossat

Vendredi 7 juin

18h30

brossat

Pour son ouvrage Autochtone imaginaire, étranger imaginé : retour sur la xénophobie ambiante publié aux éditions du Souffle.

Alain Brossat enseigne la philosophie à l’université Paris VIII-Saint-Denis. Il est notamment l’auteur de L’Épreuve du désastre, le XXe siècle et les camps (Albin-Michel, 1996), Les Tondues, un Carnaval moche (Hachette Pluriel, 1994), Le Corps de l’ennemi : hyperviolence et démocratie (La Fabrique, 1998), L’Animal démocratique (Farrago, 2000), La Démocratie immunitaire (La Dispute, 2003), La Résistance infinie (Lignes, 2005), Le Grand dégoût culturel (Seuil, 2008) et Les serviteurs sont fatigués (les maîtres aussi) (L’Harmattan, 2013).

« Il faut donc le dire avec force : il n’y a pas davantage de « question de l’étranger » dans nos sociétés aujourd’hui (en Europe occidentale) qu’il n’y avait de « question juive » dans l’Allemagne de la fin des années 1920 et du début des années 1930. Et il y a bien, oui, une sérieuse « question de l’autochtone » qui, sous l’effet des chocs cumulés et corrélés qu’il subit, voit se déliter son sentiment du « propre » – comme il y avait assurément, au tournant des années 1920, un sérieux « problème allemand » (social, politique, historique) du fait de la succession des chocs apocalyptiques endurés par ce pays depuis 1914 (la guerre, la défaite, la chute de l’Empire, l’échec de la révolution de 1918-19, le chaos des premières années de Weimar, la crise de 1929…). La menace que constituerait la prolifération de l’étranger-parmi-nous, telle que l’éprouvent les plus fragiles des « autochtones » (un sentiment qui se condense dans la formule « on n’est plus chez nous »), est en vérité le pseudonyme du sentiment de déperdition du « propre » nourri en tout premier lieu par les phénomènes de globalisation, de liquéfaction des rapports sociaux, et bien sûr, par la déqualification, la désaffiliation, la perte de statut, de reconnaissance, de dignité, de droits, etc. – tous ces « chocs » en série éprouvés par ceux qu’on pourrait appeler les « petits autochtones » d’aujourd’hui (sur le modèle des petits Blancs du monde colonial). »  (Alain Brossat)

La rencontre, organisée dans les cadre des Rencontres d’Espaces Marx, sera animée par André Rosevègue.

Loïc Le Loët

Mercredi 12 juin

18h30

leloetPour le livre Une Rive, l’Autre publié aux éditions La part des anges, collection Mémoire(s) de l’eau.

Composé de textes collectifs issus d’interviews « impressions de Garonne », l’ouvrage est illustré de cinquante photographies en bichromie.

Loïc Le Loët est né en 1961 à Saint Laurent de Médoc en Gironde. Formé aux techniques photographiques à l’ETPA de Toulouse en 1987, il devient développeur et tireur N/B chez Pictorial Service pendant 3 ans. Il se spécialise dans le portrait et le reportage à caractère social. Depuis 1991 il est distribué par l’agence Vu. Il travaille en lien direct avec les institutions, l’agence de communication Parker Wayne Philips et les journaux Sud-Ouest, Libération, The Independent, The Guardian, The Observer

Il expose ses différents travaux régulièrement autant en France qu’à l’étranger et participe aussi à des expositions collectives de l’Agence Vu.

« Suite à un déménagement je redécouvre la Garonne au niveau de Rions. Je l’ai photographiée sur une année, et sur une distance de un kilomètre. Tous les jours j’ai cheminé le long de sa berge droite. Ce que j’ai pu apercevoir au delà des branchages et de la végétation… c’est la rive d’en face délimitée par son rideau d’arbres. Je me suis imaginé photographier en miroir, car en prenant des photographies de ce côté-ci… c’est bien la rive d’en face que je voyais le mieux. Séparées par l’onde, tour à tour si calme, si tempétueuse ou bien gorgée de détritus, de bois mort et si lisse parfois. Chaque fois sous un jour nouveau, elle m’accompagne dans mes humeurs. Et chaque fois sous un jour nouveau, sa présence m’apporte la part de sérénité nécessaire pour bien la photographier. Embarqué, j’ai découvert cette rive qui m’était restée cachée et j’ai photographié un point où la terre se détache, précipitant les arbres dans une chronique connue d’avance. »

La rencontre sera animée par Florence Vanoli qui lira quelques extraits du livre.

Jean Esponde

Jeudi 13 juin

18h30

espondePour son livre Éphèse, l’exil d’Héraclite publié aux éditions Atelier de l’agneau.

Jean Esponde vit non loin de Bordeaux. Co-fondateur de la revue L’Intranquille, il est l’auteur de Mourir aux fleuves barbares ; Arthur Rimbaud, une non biographie (Confluences, 2004), Couleurs Harar, Hébergements, (un itinéraire vers la Mer Rouge), Agadir et Le barrage des Trois Gorges (Atelier de l’agneau, 1999, 2002, 2004, 2007), Une longue marche, Victor Segalen (Confluences, 2007), Roland Barthes, un été (Urt 1978) (Confluences, 2009), La mort de Roland (Confluences, 2010) et Lucy, -3 000 000 (Confluences, 2012).

« Peut-être Héraclite d’Éphèse (520-460 ?), dont nous ne savons presque rien, a-t-il de son vivant écrit un livre Sur la nature. Les auteurs anciens en ont conservé une centaine de brèves citations, énigmatiques, qui sont autant d’oracles prononcés sur le monde, le feu qui le constitue et le changement perpétuel auquel tout est éternellement soumis. Ces « fragments »[...] montrent un effort inédit : en s’appuyant sur les acquis de la science de la nature qu’avaient élaborée ses compatriotes de Milet (Thalès ou Anaximandre, par exemple), Héraclite exige des hommes qu’ils abandonnent les rêves de leur existence ensommeillée pour vivre enfin à la mesure de la réalité qui les entoure. Il ne faut plus vivre comme nos parents, comme si le monde était autre chose que l’harmonie des contraires et des mouvements que révèle une connaissance enfin conforme à la nature. Un siècle plus tard, l’Athénien Platon donnera le nom de « philosophes » à ceux qui aspirent ainsi à ordonner la réforme des modes de vie à la connaissance savante de la réalité. Héraclite fut sans doute le premier d’entre eux. »  (Jean-François Pradeau)

Rencontre organisée dans le cadre de la manifestation L’Aquitaine se livre.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 18 juin

18h

mystereHervé Le Bras pour son livre, co-écrit avec Emmanuel Todd : Le Mystère français publié aux éditions du Seuil.

Né en 1943 à Paris, Hervé Le Bras est à la fois démographe, historien et mathématicien. Ancien élève de l’École Polytechnique, il est directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) depuis 1980, directeur du laboratoire de démographie historique (EHESS/CNRS) (1987-2007), Fellow de Churchill college à Cambridge depuis 2002, directeur de recherches à l’Institut National d’Études Démographiques (INED) depuis 1975, puis émérite depuis 2008, et directeur de séminaire à l’ENA (2009-10).

Il est l’auteur de très nombreux ouvrages dont : Marianne et les lapins (Orban, 1992), Le Sol et le Sang (1994, puis l’Aube, 2007), Les Limites de la planète (Flammarion, 1992), Vie et mort de la population mondiale (Le Pommier, 2009) et, avec Emmanuel Todd, Le Mystère français (Le Seuil, 2013).

« [...] l’originalité de l’analyse d’Hervé Le Bras est … dans la manière de montrer comment des idées reçues en matière de démographie ont, depuis au moins le XIXe siècle, fait système au point de constituer une théorie générale de la démographie, pour ne pas dire une idéologie. Chiffres et graphes à l’appui, il montre comment celle-ci s’est insinuée jusque dans la conception des outils du démographe. Résultat : la société française a profondément changé, et pas forcément dans le sens d’un déclin, seulement on ne le voit pas, faute de disposer de statistiques appropriées (par exemple, si on sait mesurer les flux d’entrées sur le territoire, on ne dispose pas, aussi curieux que cela puisse être, de données fiables sur les flux de sorties durables, des Français comme des étrangers).

Nouvelle provocation d’un démographe habitué au coup d’éclat ? Au contraire, c’est un livre salutaire pour renouveler les termes de plusieurs de nos débats de société [...] » (Sylvain Allemand, Alternatives Économiques)

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Denis Retaillé.

Sébastien Gendron

Jeudi 20 juin

18h30

gendronPour son roman Road Tripes publié aux éditions Albin Michel.

Né en 1970 à Talence, Sébastien Gendron a passé sa jeunesse dans le Bordelais. Après une licence d’études cinématographiques, il se retrouve tour à tour livreur de pizzas, manœuvre ou encore télévendeur de listes de mariage, avant de devenir assistant réalisateur puis réalisateur.

À 33 ans, il publie son premier roman, La jeune fille et le cachalot, suivi d’un recueil de nouvelles et de quatre autres romans dont le numéro 266 de la collection du Poulpe : Mort à Denise (éditions Baleine, 2010).

« Un roman qui ne respecte pas les limitations de vitesse, déboitant sans prévenir, effectuant des queues de poisson, des retours en arrière imprévus, des franchissements de ligne continue, souvent, et même lors des pauses, le moteur continuant à ronronner, tenant en haleine le lecteur ébaubi. Et dire qu’il y en a qui ne jurent que par les Américains. Alors qu’on puisse le comparer à James Hadley Chase dans ses romans les plus noirs et les plus décalés, à Don Westlake et dans une certaine mesure à Jim Thompson (non, les références ne sont pas trop hardies), je veux bien. À d’autres aussi pourquoi pas. Il y aura toujours une paternité et une filiation en littérature, assurées ou non, mais chacun d’eux possèdent leur propre univers, et Sébastien Gendron assume le sien. Fils de Personne, Gendron fait partie de la génération spontanée… »  (Paul Maugendre)

La rencontre sera animée par Philippe Madet.

Aleph, atelier d’écriture

Jeudi 27 juin

18h30

Présentation de l’atelier Aleph-Écriture, régulièrement accueilli à la librairie, par sa coordinatrice Béatrice Dumont, suivie d’une lecture de textes par les auteurs de la session 2012-2013.

La rencontre sera précédée d’un atelier de découverte gratuit, de 14h30 à 16h, dans les locaux d’Aleph, 155 avenue d’Eysines au Bouscat (33).

« Depuis 1985, date de la création d’Aleph-Écriture, des milliers de personnes passionnées par l’écriture et la littérature suivent nos ateliers d’écriture, y échangent sur leurs manuscrits. Nombre d’entre eux publient : Alain André, Dane Cuypers, Isabelle Rossignol, Olivier Targowla et bien d’autres. Et certains animent des ateliers d’écriture à leur tour. »

« Le premier atelier d’écriture « de la seconde génération », cet « accélérateur » d’écriture et de projets, ce lieu où « l’on essaie d’aller au bout d’un désir » (selon le quotidien Libération, au début des années 1990) est ainsi devenu une référence dans le domaine de l’accompagnement à l’écriture : le « principal » atelier d’écriture français (Le Monde, 2012) et le plus « accessible » (L’Express, 2013). »

 

 

Philippe Grangé

Vendredi 28 juin

18h30

grange

Pour son ouvrage Le corps Aïki, la pratique interne de l’aïkido publié aux éditions Budo.

Philippe Grangé a fait ses premiers pas en aïkido en 1972. Après un premier séjour au Japon en mai 1981, il décide de quitter son travail de collaborateur d’architecte et part à nouveau au Japon dans le but de perfectionner son aïkido à l’Aïkikaï de Tokyo.

Il s’y entraîne quotidiennement pendant près de 10 ans sous la direction des plus grands maîtres de l’époque et choisit de suivre la voie tracée par Yamaguchi Seigo Sensei. Il s’initie à d’autres arts martiaux et devient l’élève de Maitre Su Dong Chen. Il revient en France en 1993 avec le grade de 4e dan Aïkikaï.

« Ce livre [...] n’explique pas seulement les techniques, mais surtout la préparation de l’esprit et les façons fondamentales d’utiliser le corps. Cet ouvrage aborde l’aïkido d’un point de vue inexploité jusqu’à maintenant. Plusieurs siècles de développement ont permis aux arts martiaux d’Extrême-Orient d’associer à la défense personnelle, le maintien d’une bonne condition physique, le travail de l’énergie interne (Ki) et une philosophie respectueuse de l’homme. À l’origine méthodes de combat, ils sont peu à peu devenus des voies (Taoen chinois, Dôen japonais ou en coréen), c’est-à-dire des moyens de recherches spirituelles et mentales pour l’homme. L’aïkido s’inscrit dans cette notion de voie et contient deux aspects : ce qui est visible (l’apprentissage des techniques, qui constitue la pratique externe) et ce qui est invisible (l’apprentissage de la science du corps et de l’esprit, qui constitue la pratique interne). »

La rencontre sera animée par Daniel Feru.

Contes afro-américains et légendes créoles

Mercredi 4 septembre

15h30

afrique

Présentation et lectures de Danièle Perez, en partenariat avec le festival Bordeaux Congo Square.

À partir de cinq ans.

Frank Smith

Jeudi 5 septembre

18h30

GazaAutour de ses deux recueils : Gaza, d’ici-là (éditions Al Dante) et États de faits (éditions de l’Attente).
Frank Smith, né en 1968, vit et travaille à Paris. Écrivain et auteur de courts-métrages et de pièces sonores, il a co-dirigé, de 2002 à 2011, l’Atelier de création radiophonique de France Culture. Il est également éditeur, directeur de la collection de livres/CDs « ZagZig » qu’il a fondée aux éditions Dis Voir (œuvres de Laurie Anderson, Jonas Mekas, Lee Ranaldo, Ryoji Ikeda, etc.), et collabore au journal L’Impossible ainsi qu’à la plate-forme nonfiction.fr.
Il mène parallèlement une activité d’écriture. Il a dirigé deux anthologies de poésie contemporaine aux éditions Autrement en 2001 et a déjà publié : Pas (photographies d’Anne-Marie Filaire, Créaphis, 1998), Je pense à toi (Les Cygnes, 2004), Le cas de le dire (Créaphis, 2007), Dans Los Angeles (Le Bleu du Ciel, 2009), Guantanamo (Le Seuil, Fiction & Cie, 2008).

« Quand on est poète, comment rendre compte du conflit israélo-palestinien ? Dans Gaza, d’ici-là, Frank Smith a pris le parti de l’effacement pour décrire des faits sans enrobage lyrique. Il a travaillé à partir d’un rapport de l’ONU sur les interventions militaires de l’opération « Plomb durci », menée par Tsahal à Gaza entre la fin de l’année 2008 et le début de 2009. Sur un mode d’écriture neutre, Smith relate, jour après jour, les dommages causés sur les civils palestiniens. Influencé par des poètes objectivistes américains, comme Charles Reznikoff, il interroge la dimension documentaire de la littérature. L’écrivain ne condamne personne, il se contente de représenter les faits à la manière d’une dépêche d’agence. Refuser l’intensité esthétique, c’est se mettre sans doute à l’abri de la pornographie du réel pour donner au lecteur des pistes ouvertes de compréhension. »  (Amaury da Cunha, Le Monde)

La rencontre sera animée par Vincent Lafaille.

Grégoire Chamayou

Vendredi 6 septembre

18h30

chamayouPour son livre Théorie du drone publié aux éditions La fabrique.

Ancien élève de l’ENS Fontenay – Saint Cloud, agrégé de philosophie, chercheur à l’institut Max-Planck à Berlin, Grégoire Chamayou est chercheur en philosophie au CNRS, dans l’équipe CERPHI à l’ENS-LSH. Spécialiste de Kant et Foucault, il a écrit sa thèse sous la direction de Dominique Lecourt. Il s’occupe de la maison d’édition Zones, centré sur la contre-culture, l’activisme et les nouvelles formes de contestation.

Il a déjà publié Les corps vils (éditions La Découverte, 2008) et Les chasses à l’homme (éditions La fabrique, 2010).

« La guerre ne vous grise pas ? Vous serez pourtant stupéfaits par Théorie du drone. Grégoire Chamayou y interpelle la guerre à distance, qui mobilise militaires, politiques, publicistes et maintenant penseurs. Le philosophe ne se contente pas non plus de démonter, pièce par pièce, le discours lénifiant de « la-précision-des-frappes-chirurgicales-sans-dommages-collatéraux ». Il entreprend aussi de déminer « le monde comme terrain de chasse » et « la fabrique de l’irresponsabilité » induite par ces télétechnologies. Le drone, doté d’un « surmoi machinique » (en plus de ses caméras, capteurs et armes), prenant ses ordres d’on ne sait quelle incarnation étatique, manipulé à distance, renvoie à la métaphore d’un big data « surveillant » immiscé dans les ultimes plis de l’intime par la batterie des capteurs qui jalonnent nos existences. Sous d’autres parallaxes, le drone interroge la responsabilité politique et la fuite en avant du numérique. Avec, au cœur de la réflexion, la condition de « l’homme distant », qui nous intéresse particulièrement ici. »   (Bruno Marzloff, Blog Chronos)

Le débat sera animé par Baptiste Tranchant.

Les Géo-Mardis d’ADES

Mardi 10 septembre

18h

homophobiesArnaud Alessandrin et Yves Raibaud pour leur ouvrage : Géographie des homophobies (éditions Armand Colin).

Arnaud Alessandrin est docteur en sociologie (Université Bordeaux Segalen) et co-responsable de l’ODT (Observatoire des transidentités).
Yves Raibaud est géographe, membre de l’UMR ADESS Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3.

« La question des homophobies a toujours été posée du point de vue de la reconnaissance des droits, des mouvements sociaux, des minorités ou des exclusions qu’elles subissent. Pourtant, depuis peu, des chercheurs, et notamment des géographes, ont mis en avant le rôle déterminant que joue l’espace dans les expériences de discrimination.
Les textes ici rassemblés viennent analyser les données géographiques et sociales les plus récentes sur le sujet, pour produire une information scientifique qui corresponde aux préoccupations des acteurs, associatifs ou institutionnels. Ils ouvrent également grand le champ de l’intersectionnalité et de la pluridisciplinarité, en abordant des questions nouvelles, et fortement ancrées dans l’actualité, telles les transidentités, la transparentalité, les espaces queer ou les mouvements intersexes. Fonctionnant aussi bien sur le mode de l’entretien que de l’essai scientifique, cet ouvrage prend le pari d’une approche novatrice : celle de rendre compte de la territorialité des expériences de la discrimination de genre. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADES, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Thomas Morel

Jeudi 12 septembre

18h30

banquerouteÀ propos de l’ouvrage qu’il a co-dirigé avec François Ruffin : Vive la banqueroute ! : comment la France a réglé ses dettes, de Philippe le Bel au général de Gaulle publié chez Fakir Éditions.

Thomas Morel est doctorant en « Épistémologie et histoire des sciences » au laboratoire SPH (sciences, philosophie, humanités) de l’Université Bordeaux I.

« Elle est bien bonne, celle-là : un livre sur l’économie française écrit par des non-spécialistes, sous l’égide des éditions Fakir ! Il est vrai que les spécialistes sérieux, du style Attali, Baverez, Beytout, Dessertine, Minc (Jacques Marseille est mort) ne se trompent jamais. Pas plus de trois fois par quinzaine, en tout cas.

Autour de Thomas Morel et François Ruffin (qui, de surcroît, osent nous gratifier d’un long entretien avec Frédéric Lordon), on trouve deux étudiants en master, un infirmier au chômage, un apprenti menuisier, une prof d’histoire et un jeune en service civique. Que du pas beau monde, donc, mais qui nous offre un livre furieusement iconoclaste et qui donne à réfléchir.

En étudiant quelques épisodes de violente banqueroute vécus par la France (de Philippe le Bel à de Gaulle), cette fine équipe nous dit tout simplement que, face à la faillite, immédiate ou à venir, l’État français a toujours fait ce qu’il voulait, qu’il a changé d’orthodoxie comme d’autres de chaussettes, et que pour se sortir des mauvaises passes où il s’était lui-même engagé, il a fait payer les riches, c’est-à-dire ceux qu’il avait enrichis auparavant. L’État prenait l’argent là où il était vraiment. »   (Bernard Gensane, Médiapart)

Organisé dans le cadre des Rencontres d’Espace Marx, le débat sera animé par Matthieu Montalban.

Marc Pautrel

Samedi 14 septembre

11h

pautrelAutour de ses romans : Polaire (Gallimard, 2013), Un voyage humain (Gallimard, 2011), L’homme pacifique (Gallimard, 2009).

Né en 1967, Marc Pautrel a fait des études de droit. Il vit à Bordeaux et a choisi de se consacrer entièrement à l’écriture.

Il a déjà publié : Le Métier de dormir (Confluences, 2005) et Je suis une surprise  (Atelier In8, 2009) et plusieurs textes dans les revues L’Infini, Place Publique, D’ici là, La Polygraphe, Le Parlement.

« De nos jours, quelque part dans une ville qui n’est pas nommée (mais en laquelle on s’autorisera à reconnaître Bordeaux), un homme rencontre une femme. Il a un travail dont on ne saura rien, elle est étudiante aux Beaux-Arts.

Elle est probablement nettement plus jeune que lui, mais ce n’est pas un problème. Le problème, c’est que cette fille manque totalement de savoir-vivre. Littéralement. Elle ne sait pas comment faire. Comment vivre, comment aimer, comment se laisser aimer, comment accepter que le temps passe, hélas. Elle n’est plus que la proie des diagnostics des psychiatres, des désirs d’un écrivain. « Je suis dos à la fenêtre, elle me fait face, son visage est parfaitement éclairé par la lumière du dehors, elle resplendit, je pense : elle est stellaire. Puis, par référence au nom que les psychiatres donnent aux patients comme elle, bipolaires, je rectifie aussitôt : elle est polaire. Oui, elle est perchée sur une des deux extrémités du monde. »

Polaire est le cinquième [livre] de Marc Pautrel, le troisième publié à l’enseigne de la collection L’Infini. Comme ceux qui l’ont précédé, c’est un douloureux et passablement terrifiant petit précis de décomposition amoureuse. Le narrateur du livre est bien incapable de résoudre l’énigme de la tristesse de son amie, de dissiper ses peurs. Il va, de-ci, de-là, de rencontres où s’exclut toute intimité en rendez-vous manqués, jouet volontaire des foucades de la jeune femme, douloureusement conscient de l’être. Il faut, ne nous y trompons pas, pour accepter de se peindre ainsi dans la plénitude de son échec que ne vient rehausser nul désastre, beaucoup de courage. Le courage d’un homme et le talent d’un authentique écrivain. »    (Olivier Mony, Livres-Hebdo)

La rencontre est organisée en partenariat avec Les Résidences d’écriture du Chalet Mauriac (Écla Aquitaine) et sera animée par Jean-Michel Devésa.

Georges Bartoli

Mardi 17 septembre

18h30

ChiliPour le livre qu’il vient de publier avec Isabelle Allende : Chili : un road movie sur les traces de Salvador Allende ! (éditions Privat). L’ouvrage paraît à l’occasion du 40e anniversaire du coup d’état du 11 septembre 1973 et de la mort de Salvador Allende.

D’origine catalane, Georges Bartoli a d’abord travaillé dans la presse quotidienne régionale (Midi-Libre, L’Indépendant). Il a ensuite réorienté son activité vers les problèmes de société en France et à l’étranger, en collaboration avec le journal L’Humanité, l’Agence France Presse et REA, puis avec Reuters et Maxppp.

Il est actuellement photographe indépendant et ses reportages sur l’altermondialisation, le monde du travail, la Palestine ou le Venezuela sont  diffusés sur le site Divergence-images. Il a réalisé les photographies des ouvrages Gens du Rail (éditions Privat, 2010), Cette France là… (éditions Goutte de sable, 2009) et La Retirada (Actes-Sud, 2009).

« Le photographe engagé Georges Bartoli a parcouru le Chili du nord au sud, au long de ce pays immense et longiligne (on dit qu’ici, il n’ y a ni est, ni ouest. Juste le nord et le sud !). Il ramène de son errance une correspondance photographique qui atteste de sa capacité à voir et écouter le monde. Du désert d’Atacama aux confins de la Patagonie, des villes grouillantes aux fiestas de Valparaiso, il a ausculté le pays pour comprendre comment il vivait. Ses images noir et blanc sont le constat que dresse le photographe : comment le Chili se remet-il des [années] de dictature de Pinochet ? Car le grand absent de ce livre, dont la figure transparaît pourtant au gré d’une cabane ou d’un graffiti, c’est Salvador Allende, président du Chili mort dans son palais de la Moneda le 11 septembre 1973. Ce 40e anniversaire du coup d’État d’Augusto Pinochet, date sombre dans l’histoire du Chili et de l’humanisme mondial, est l’occasion de la sortie de ce livre, dont le texte est rédigé par la fille de Salvador Allende, Isabel Allende, sénatrice qui revient sur ses souvenirs du 11 septembre, sur les années noires et sur ce Chili contemporain qui vit désormais dans le manque de son père, Salvador Allende. »

La rencontre sera animée par Françoise Escarpit.

L’association Pucéart propose, du 13 au 26 septembre à l’Espace Saint-Rémi, l’exposition : Chili, Mémoire de l’unité Populaire, le rêve de Neruda.

Guy Rechenmann

Jeudi 19 septembre

18h30

rechenmannPour son roman  Le choix de Victor publié aux éditions Vents Salés.

Guy Rechenmann est le créateur en 1979 du Golf d’Ornano à Bordeaux et professionnel de golf depuis 1982.  Il est chroniqueur et animateur sur France 3 Aquitaine depuis 1993.

Il est l’auteur d’un recueil de poèmes et de nouvelles La vague (éditions Ecri’mages, 2008) et d’un premier roman Des fourmis dans les doigts (éditions l’Harmattan).

« Et si le destin avait l’allure d’un chat énigmatique, observateur et perspicace ? Son « maître », parfois son valet, se nomme Fred. Il a vingt-cinq ans, et vit dans un studio à Bordeaux, sur les quais. Chic type, un brin looser, sympa avec sa concierge et entouré de « cabossés de la vie » hauts en couleurs.

Le jeudi 12 Octobre 1978, avant un banal entretien d’embauche, il se trouve confronté à un choix étrange, mais peut-être pas si étrange que ça, réflexion faite…

Le choix de Victor est un roman moins léger qu’il n’y paraît, il traite du libre arbitre dans un foisonnement de personnages et une atmosphère foutraque et humoristique. Mais ce roman est, qui sait ?, votre propre histoire dont vous n’avez plus aucun souvenir. À l’avenir vous regarderez les chats différemment… »

La rencontre sera animée par Hervé Hélary.

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Vincent Labaume

Mardi 24 septembre

18h30

labaumeAutour de son ouvrage : La photo n’est pas sensible. À partir d’œuvres de Pierre Molinier publié dans la collection Fiction à l’œuvre (co-édition Confluences/Frac Aquitaine).

Vincent Labaume est né en 1965. Critique d’art, artiste et auteur polygraphe, il a produit et réalisé des émissions de radio, des livres et des expositions. Parmi d’autres : Zupçons, une archéologie des désirs (Sémiose, 2009), La Tradition du dégoût (Galerie Christophe Gaillard, 2012). Il travaille actuellement à la réalisation d’un film documentaire avec Fabien Béziat. Il enseigne depuis 2008 l’articulation de la théorie et de la pratique à l’École supérieure d’art des Rocailles de Biarritz.

Né en 1900 à Agen, Pierre Molinier, peintre et photographe surréaliste, précurseur de l’art corporel, s’est suicidé en 1976 à Bordeaux après avoir conçu une œuvre radicale et pornographique.

« Pierre Molinier est un inconnu de notoriété mondiale. Pas un livre, pas une exposition sur le corps, la confusion des genres et les dérives du sexe où ne figure quelque œuvre de celui dont André Breton saluait le « génie » dans un texte mémorable de 1956.
Séducteur invétéré, fétichiste convaincu, travesti impénitent, bisexuel par inadvertance, Molinier aura été habité jusqu’à la fin par deux obsessions : « jouir » pour accéder au paradis immédiat de la petite mort et « laisser une trace dans l’infini du temps ». [...] C’est là, dans le secret des correspondances, que le cœur du chaman bat au plus près de la vérité. » (Jean-Luc Mercié)

La rencontre, organisée dans le cadre de la Quinzaine Spéciale Pierre Molinier à Bordeaux, sera animée par Pierre Chaveau, Éric Audinet et Claire Jacquet.

 

Stéphane Thidet

Vendredi 27 septembre

18h30

cracovieAutour du livre Cracovie, le film de l’intranquillité, ouvrage dirigé par Pierre Baumann, publié dans la collection « Un artiste des étudiants » aux Presses universitaires de Bordeaux.

Après une formation à l’École des Beaux-Arts de Paris, Stéphane Thidet pose les bases de son univers à la fois sombre et fantaisiste à travers des installations, des vidéos ou des photomontages évoquant une enfance perdue à travers des objets emblématiques, comme des balançoires, des zoos, etc. C’est ce dont témoignent ses œuvres personnelles, comme Lost Photos (1997) ou Les Rives du Pédiluve (2007), qui explorent la notion d’inconscient et de rêve en proposant une vision déformée du réel. Parallèlement, Stéphane Thidet participe à de nombreux projets collectifs à travers lesquels il travaille directement sur l’espace pour le métamorphoser. C’est ce qu’il fait avec Comédie (2000), Étranges Fictions (2006) ou encore La Meute (2009).

« Cracovie relate la collaboration de l’artiste Stéphane Thidet, figure importante de l’art contemporain français, avec des étudiants en Arts Plastiques de l’université de Bordeaux 3. Cet ouvrage dessine les contours d’une fiction documentaire et donne à penser les enjeux actuels d’une expérience de recherche artistique en mouvement, qui tente de cerner avec méthode, science et errance les vertus du déracinement territorial et artistique. Au cours de ce récit intranquille, on y rencontre un chercheur de l’Inra (Frédéric Danjon), un architecte (Christophe Hutin), ainsi qu’une philosophe (Sabine Forero Mendoza) qui spéculent sur le sens d’un phénomène biologique (l’anastomose). On arpente alors des terres en friche, au cours d’un périple qui conduit à la Méditerranée, à la recherche des racines d’un « Cracovie » repensé, avec pour principe, que l’apprentissage de l’art se fait aussi par côtoiement des gestes de l’artiste. »

La rencontre sera animée par Pierre Baumann, accompagné d’Arnaud Coutellec et de Mélissa Martinez.

 

L’En-je lacanien

Samedi 28 septembre

11h

enjelacanienPrésentation de la vingtième livraison de la revue L’En-je lacanien : Inhibition, symptôme et angoisse (éditions Érès) par les rédacteurs Michel Bousseyroux, Didier Castanet, Bruno Geneste, Luis Izcovich et Albert Nguyên.

« Pour Freud, les trois instances de la seconde topique ont succédé à celles que sont inconscient, préconscient et conscient, reprises par Lacan dans les trois registres : réel, imaginaire et symbolique, pris dans la topologie des nœuds borroméens, permettant de donner une perspective de leur nouage.

Dans son séminaire R.S.I., Lacan part d’une définition de la fonction du Nom-du-Père chez Freud. Comme il le remarque avec humour, « Freud n’était pas lacanien », mais s’il définit dans sa conférence du 8 juillet 1953 R, S et I comme « les trois registres de la réalité humaine », on ne voit pas pourquoi on ne pourrait pas lire Freud avec la grille de lecture des trois catégories et s’apercevoir que, si Freud n’en fait pas usage explicitement, son discours pourtant les implique. Ainsi, la possibilité d’inscrire sur le nœud borroméen mis à plat la triade constituée par inhibition, symptôme et angoisse suggère que Freud, ne serait-ce qu’à son insu, utilisait à l’occasion ou savait tenir compte des trois catégories en question.

[...] Les textes du dossier de ce présent numéro explorent la façon dont ces trois catégories, inhibition, symptôme et angoisse, ont été considérées par Lacan dans son (ou ses) écriture(s) de l’inconscient. »  (Didier Castanet)

Le débat sera animé par Philippe Madet.

 

Marc Bélit

Mardi 1er octobre

18h30

belitPour son roman Le philosophe amoureux paru aux éditions Odile Jacob.

Professeur de philosophie, formé à l’université de Toulouse auprès de Gérard Granel, une thèse sur les rapports du théâtre et de la philosophie a propos de l’œuvre d’Antonin Artaud l’oriente vers les études théâtrales et l’ethnologie. Il est le fondateur et président de la Scène Nationale Tarbes Pyrénées Le Parvis.

Il a déjà publié : Granel : l’éclat, le combat, l’ouvert (collectif, Belin, 2001), Fragments d’un discours culturel (Séguier, 2003), Le malaise de la culture (Séguier, 2006).

« Voici un roman philosophique qui fait écho à la vie du moins cartésien des philosophes français… René Descartes lui-même. Et qui nous plonge dans la passion amoureuse dont il a lui-même vécu et décrit les arcanes dans son admirable Traité des passions de l’âme. Dans ce drame de l’amour-passion, le lecteur reconnaîtra aussi la trame des Affinités électives de Goethe. Tout se joue entre quatre personnages qui sont comme les instruments d’un quatuor à corde où le philosophe Xavier Granier, gloire de la Sorbonne, tient la partie de violoncelle, confrontée au duo de violons que forment les jeunes amants Andréea et Nadia, avec, en guise de contrepoint, l’alto d’Hortense, épouse délaissée du maître. Et la musique de dérouler ses mouvements vers la paix d’une mort qui réconcilie l’Être et le Temps. On croit entendre La Jeune Fille et la Mort de Schubert, que Granier écoute sans relâche sur la terrasse de sa villa, face à l’océan où les mouettes plongent sans fin. »    (Jean-Didier Vincent)

La rencontre sera animée par Bernard Lafargue.

In situs

Jeudi 3 octobre

18h30

insitusRencontre avec Pierre-Ulysse Barranque et Laurent Jarfer autour de l’ouvrage collectif dont ils ont dirigé la publication : In situs, Théorie, Spectacle et Cinéma chez Guy Debord et Raoul Vaneigem (Gruppen éditions).

Gruppen est à l’origine une revue semestrielle de création, de recherche transdisciplinaire, fondée en 2010 par un poète, Laurent Jarfer, un compositeur et pianiste, Ilan Kaddouch, deux philosophes, Pierre-Ulysse Barranque et Sébastien Miravete, et l’animatrice et graphiste Laurence Gatti.
Depuis 2012, Gruppen éditions ajoute à la publication de la revue, la réalisation de livres qui mêlent poésie, musique, philosophie, mais aussi arts du spectacle, arts plastiques, etc. et refuse de limiter le périmètre  de ses travaux.

À la naissance de cet ouvrage collectif on trouve un constat historique partagé par ses différents contributeurs : notre monde contemporain est impensable sans la critique théorique, politique et artistique des situationnistes. Il s’agira dès lors de présenter la diversité et la richesse des enseignements que nous transmettent les œuvres de deux des principaux membres de ce mouvement, à savoir Guy Debord et Raoul Vaneigem. C’est dans une perspective transdisciplinaire que les questions de la Théorie, du Spectacle et du Cinéma sont examinées, avec la participation de Raoul Vaneigem, Morgan Sportès, Patrick Marcolini, Keith Sanborn, Yann Beauvais, Pierre-Ulysse Barranque et Laurent Jarfer.

L’Escampette a vingt ans

Vendredi 4 octobre

18h30

escampetteRencontre avec l’éditeur Claude Rouquet et les auteurs David Collin, Allain Glykos et Marc Mauguin.

David Collin est né en 1968, il vit à Fribourg en Suisse. Il est l’auteur de deux romans, Train Fantôme (Seuil, 2007) et Les Cercles mémoriaux (L’Escampette, 2012).

Allain Glykos est né en 1948 à Bordeaux d’un père grec et d’une mère charentaise. Il est l’auteur d’une œuvre importante dont l’essentiel est publié par L’Escampette (10 titres) où son dernier titre, La Signature, a paru en 2011.

Marc Mauguin, né en 1962, vit à Paris et à Étretat. Après vingt ans d’enseignement, il décide de devenir comédien et de se consacrer à l’écriture. Depuis quatre ans il joue régulièrement avec la compagnie Le Théâtre de Paille. Il a publié Le Veille-chagrin en 2012 et Ponts coupés en 2013 aux éditions de L’Escampette.

« [...] C’est à Bordeaux, rue Porte-Basse, que L’Escampette a été créée en 1993 et a grandi, avant de s’installer en 2003 dans la Vienne. En vingt ans, son fondateur et directeur Claude Rouquet a composé à force de passion un catalogue rare et précieux dédié à la littérature et à la poésie contemporaine. Amoureux des lettres portugaises, [...] ce sont les poètes qu’il commence par publier.

Aujourd’hui, L’Escampette réunit environ 280 auteurs, traducteurs, préfaciers, illustrateurs. En feuilletant le catalogue, on comprend la fierté et l’amour. Parmi les 250 ouvrages (dont 90 de poésie), outre les poètes du Portugal, on trouve une traduction française saluée par les lecteurs des Élégies de Rainer Maria Rilke, une nouvelle de Doris Lessing, du Manciet ou du Jacques Abeille, ou encore David Collin, Allain Glykos, Christian Garcin, Jean-Paul Chabrier… Il y eut ce moment difficile en 2002 quand un incendie détruisit une grande partie du stock. Soutenue par les lecteurs (et par le président du Portugal), L’Escampette n’a pas sombré. Deux nouvelles collections, « Le Cabinet de Lecture », dirigée par l’écrivain Alberto Manguel, et « La Collection de Poche », pour rééditer en petit format les titres épuisés, prouvent la dynamique inchangée malgré les turbulences.

De cette vie d’édition Claude Rouquet donne une définition simple et généreuse : « Ma conception de ce métier est totalement contenue dans mon désir de lecteur de faire partager mes bonheurs de lecture. Rien d’autre… »  (Sophie Poirier, Junkpage)

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Les Géo-Mardis d’ADESS

Mardi 8 octobre

18h

rollan2Françoise Rollan pour son ouvrage : Quand la violence déplace : mémoires et migration forcées depuis et vers la Turquie publié à la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine.

Françoise Rollan est directrice de recherche au CNRS, rattachée à l’équipe 3E (Europe, Européanité, Européanisation) de l’université Michel de Montaigne-Bordeaux 3. Géographe, elle a vécu cinq ans en Turquie. Elle a publié avec Benoît Sourou un ouvrage sur Les migrants turcs de France : entre repli et ouverture (Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 2006). Elle travaille sur les déplacements de populations, les problèmes de minorités, de langues minoritaires et de frontières tant en Turquie qu’en Asie centrale et prépare actuellement un atlas géopolitique de la Turquie.

« Le 24 juillet 1923 le traité signé à Lausanne entre la Turquie et les Alliés reconnaît en premier lieu la légitimité du régime d’Atatürk installé à Ankara. Les Alliés obtiennent la reconnaissance par la république turque des pertes territoriales de l’empire ottoman. Le traité institue aussi des échanges de populations obligatoires entre la Grèce et la Turquie (1,6 million de Grecs ottomans contre 385 000 musulmans de Grèce : ces échanges forcés ont débuté, avant même la signature du traité en juillet 1923.
L’ouvrage interroge sur la façon dont les événements dramatiques subis par des populations chassées de leur lieu d’origine sont relatés et transmis de génération en génération. À travers les récits, les exilés (Grecques, Kurdes) ressentent plus durement la perte de leur « patrie », le lieu où ils ont toujours vécus, que celle d’un proche, alors que le lieu où ils sont exilés/réfugiés, reste jusqu’à la fin de leur vie, leur « nouveau pays » ».

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

En voyage avec les éditions Zoé

Vendredi 11 octobre

18h30

zoeEn compagnie de l’éditrice Caroline Coutau, avec des lectures de textes en allemand et en français par les écrivains Matthias Zschokke, Aude Seigne et le comédien Gilles Tschudi.

Les éditions Zoé ont été créées près de Genève en 1975 par Michèle Zurcher, Arlette Avidor, Sabina Engel et Marlyse Pietri. Cette dernière en assume la direction jusqu’en 2011.

Les éditions Zoé publient des romans et des récits d’écrivains de Suisse romande, de France, de Suisse alémanique, d’Afrique et d’Asie. Le catalogue compte aujourd’hui plus de 750 titres.

« Caractériser le catalogue Zoé enrichi depuis 1975 par Marlyse Pietri ? Une intense attention au presque rien et à l’ordinaire qui permet la nuance, l’alliage du sombre et du lumineux. Nos auteurs entretiennent un rapport organique entre l’écriture et leur imaginaire qui nous éclaire sur la complexité du monde. »   (Caroline Coutau )

Organisée dans le cadre du festival Lettres du Monde, la rencontre sera animée par Sonia Moumen.

Bruno Tessarech

Mardi 15 octobre

18h30

tessarechPour son roman Art nègre, publié aux éditions Buchet-Chastel.

Bruno Tessarech est né en 1947 à Neuilly-sur-Seine. Après des études de lettres et de philosophie, il est professeur de lettres pendant vingt-cinq ans dans la région parisienne. Puis il décide d’abandonner l’enseignement pour se consacrer entièrement à sa passion première : l’écriture de romans. Il n’a pas cessé depuis, en assurant l’ordinaire grâce à des ateliers d’écriture et des boulots de «nègre».
Il vit actuellement à Bordeaux et a déjà publié La machine à écrire (Le Dilettante, 1996), Les sentinelles (Grasset, 2009) et chez Buchet Chastel : La Femme de l’analyste (2005), Villa blanche (2005) et Pour Malaparte (2007).

« Louis est hésitant, velléitaire, perdu. Au point de ne plus parvenir à faire le ménage chez lui, à se traîner de pièce en pièce, à discuter des heures entières avec ses voisins ou à rester terré. Même sa compagne, Olivia, a déserté le champ de ruines qu’est devenue son existence. C’est qu’il ne parvient plus à écrire.

Un beau jour François, un vieux copain éditeur, l’appelle pour lui proposer de rédiger les mémoires d’un ancien taulard célèbre. Louis accepte.

Débute alors une période frénétique qui lui fait alterner des travaux de commande en tout genre. Lui qui ne parvenait plus à entrer dans la vie des autres pour en faire des romans, voilà que ce sont les vies étrangères qui deviennent siennes ! Il s’agace des êtres mais jubile des expériences, découvre l’ennui des entretiens mais la joie renouvelée d’écrire. Peu à peu sa vie se reconstruit. Olivia revient vivre à ses côtés et, de ses propres errances, il parvient à tirer le roman qu’il portait en lui.

Un écrivain en panne devient un nègre prolifique ! Un roman sur l’écriture, ses vérités et ses mensonges. »  (La lettre du libraire)

La rencontre sera animée par Bertrand Millagou.

Laure Adler

Jeudi 17 octobre

18h

adlerPour son roman Immortelles publié aux éditions Grasset.

Figure de France Culture (entrée en 1974, Laure Adler y a produit de nombreuses émissions avant d’en devenir la directrice de 1999 à 2005). Femme de lettres, elle a marqué l’édition de son empreinte : Payot, Denoël, les Presses de la Cité et plus récemment Grasset et Le Seuil.

Femme d’engagement et de culture : comme chargée de mission à l’Élysée (1990-1992) mais aussi à la télévision avec Le cercle de minuit (France 2, 1993-1997), Permis de penser (Arte 2004-2006), L’invitation au voyage (TV5 2005-2006). Auteur de nombreux ouvrages, dont Les femmes politiques (Le Seuil, 1994), Marguerite Duras (Gallimard, 1998), Dans les pas de Hannah Arendt (Gallimard, 2005), Françoise (Grasset, 2011). Elle a retrouvé en 2006 les studios de France Culture et rejoint France Inter en 2007 avec Studio théâtre.

« L’amitié, ce sentiment si précieux, peut nous conduire à un peu d’éternité. C’est à cette célébration que souhaite nous faire assister Laure Adler dans son roman Immortelles. C’est le récit des parcours de trois femmes, Judith, Suzanne et Florence, qui ont toutes, à différents moments de leurs vies respectives, rencontré la narratrice, l’ont marquée, influencée, façonnée dans ses choix de vie, affectifs, sociétaux.

Judith a passé son enfance en Argentine, issue d’une famille d’origine juive polonaise. Sa mère, Ethel, connaîtra la France durant la seconde guerre mondiale. Suzanne, marquée dès l’enfance par l’absence d’un père parti, dit-il, installer des filiales pour le compte d’une grande entreprise au Brésil, éprouve très tôt l’impératif de la recherche de la liberté ; elle se compare à Albertine, personnage de La Recherche du temps perdu. Elle est devenue « une fille murée ». Florence, pour sa part, cherche son salut dans les spectacles, dans le théâtre, art dont elle est éprise. Elle fréquente assidûment le festival d’Avignon, assiste aux débordements du Living Theater, à la mise en cause de Jean Vilar par des contestataires. [...]

On retiendra de ce roman cet hymne à l’amitié, à la rencontre des autres, cet appel à « dormir le cœur ouvert » comme le chantait Gilles Vigneault. Ce roman célèbre aussi l’utopie, le pouvoir des idées et des personnes sur nos vies. Précieux rappel s’il en fut. »  (Stéphane Bret, La Cause Littéraire)

La rencontre sera animée par Maïalen Lafite.

Jaume Cabré

Vendredi 18 octobre

18h30

cabreAutour de son roman Confiteor paru aux éditions Actes-Sud.

Né en 1947, diplômé en Philologie Catalane à l’université de Barcelone, enseignant agrégé dans le secondaire en disponibilité, Jaume Cabré enseigne à l’université de Lleida, où il est membre de la Section Philologique de l’Institut d’Estudis Catalans. Sa production littéraire est centrée sur le roman et le récit, mais il a aussi publié des pièces de théâtre et deux livres de réflexion sur l’écriture et la lecture.

Les éditions Christian Bourgois ont déjà publié : Sa Seigneurie (2004), L’ombre de l’eunuque (2006) et Les voix du Pamano (2009).

« Rien de laborieux, de fabriqué, dans ce texte inouï qui parle à tous, aux murs, aux objets, aux morts, aux pas encore nés. Tout coule de source, comme dans la cervelle du héros, surdoué captant trop d’ondes, envahi par le vacarme de l’Inquisition, du franquisme, de la Shoah, hanté par les voix de ses proches, père abject et tyrannique, mère desséchée par l’insatisfaction, dans le Barcelone des années 1940, 50, 60, 70, 80, 90, 2000, et peut-être même au-delà, tant l’acuité visionnaire d’Adrià Ardevol est grande.

[...] Adrià garde jusqu’au bout une foi intacte en l’art, qu’il voit comme une  » façon de s’entendre avec la vie, avec les mystères de la solitude, avec la certitude que le désir ne s’ajuste jamais à la réalité ». Une belle définition de Confiteor, roman inépuisable de presque huit cents pages, qui donne l’enivrante impression, comme le confesse son héros à la fin de sa vie, de n’avoir pas dit la moitié de ce qu’il avait en tête. »   (Marine Landrot, Télérama)

La rencontre est organisée dans le cadre du festival Lettres du Monde et sera animée par Serge Airoldi.

Sylvie Germain

Mardi 22 octobre

18h30

germainPour son roman Petites scènes capitales publié aux éditions Albin Michel.

Depuis bientôt trente ans Sylvie Germain construit une œuvre singulière, imposante et cohérente. Couronnée de très nombreux prix littéraires dont, dernier en date, le Grand Prix de littérature de la SGDL 2012 pour l’ensemble de son œuvre, elle a, entre autres, publié aux éditions Albin Michel : Magnus (2005), L’inaperçu (2008), Hors champ (2009), un hommage à ses parents : Le monde sans vous (2011) et un retour sur son parcours d’écriture : Rendez-vous nomades (2012).

Elle vit et travaille à Angoulême. Elle vient d’entrer à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

« Petites Scènes capitales conjugue les tragédies. Politique, familiale, amoureuse. Mais qu’elle évoque les camps et Mai 68 – parfois naïvement -, qu’elle décrive la quête obstinée de l’amour chez ces abandonnés de la tendresse, Sylvie Germain n’est jamais aussi poignante que lorsqu’elle se penche sur les mille et une rédemptions possibles. Parce qu’ils sont sensibles à la nature ou à l’art, ouverts à leurs échos infinis, ses handicapés de l’être comme du corps trouvent les voies de l’harmonie. Malgré leurs souffrances. Et de mot en mot, ou plutôt de note en note, l’écriture de la romancière les accompagne de sa grâce amie. Se fond dans les paysages et les esprits. Devient l’ondoyant et apaisant reflet des cœurs et des âmes. »  (Fabienne Pascaud, Télérama)

La rencontre sera animée par Jean-Marie Planes.

Anne-Marie Cocula, Yves Manciet

Jeudi 24 octobre

18h30

bergeracAutour du livre Bergerac ; histoire en images publié aux éditions Les Dossiers d’Aquitaine.

« Yves Manciet, ce grand photographe, témoin des instants de vie des hommes célèbres et des stars ; ce reporter, témoin privilégié des grands événements de notre siècle, fait vivre et vibrer la belle et pittoresque cité de Bergerac à travers de magnifiques photos (places arborées et ombragées, marché, ponts, folklore, promenade, bords de Dordogne, vieilles façades, balcons fleuris, monuments, églises, vieilles pierres, donjons, pêcheurs à la ligne, régates, églises, portes, balustrades, et autres lieux typiques…). Anne-Marie Cocula-Vaillières, présidente honoraire de l’université de Bordeaux III et vice-présidente de la région Aquitaine, dresse le portrait de Bergerac et agrémente les photos d’anecdotes historiques pour vous faire revivre le passé de cette ravissante ville. Cette édition bilingue, franco-anglaise, signée par l’un des meilleurs photographes français, vous fait visiter ou revisiter la charmante cité de Bergerac. »

La rencontre sera animée par André Desforges.

Dominique Rabaté

Vendredi 25 octobre

18h30

rabatePour son livre Gestes Lyriques, paru aux éditions Corti.

Ancien élève de l’ENS Ulm, membre junior de l’Institut Universitaire de France entre 2000 et 2005, et directeur de la collection « Modernités » aux Presses Universitaires de Bordeaux, Dominique Rabaté est professeur de littérature française du XXe siècle à l’université de Paris 7 où il va animer, au sein de l’Institut de la Pensée Contemporaine, le Centre Roland Barthes. Il a publié huit livres (le dernier en 2010 chez Corti : Le Roman et le sens de la vie) et dirigé une quinzaine d’ouvrages collectifs, sur le sujet lyrique, le solitaire, les écritures blanches notamment.

« Cet essai est d’un grand lecteur de poésie. Son geste critique rapprochant le poème et l’autobiographie (mais écartant résolument l’autofiction) est du plus haut intérêt. Et ce, même s’il s’interdit, dans la lignée de ses travaux précédents, de sortir du cadre théorique de la figuration lyrique, n’hésitant pas à parler de « lyrisme englobant » à propos d’Apollinaire plutôt que de se frotter à la notion de poème épique (alors qu’il connaît parfaitement la poésie narrative). Son attention est en revanche maximale à la voix, au « dire » du poème (sa diction lyrique) : « Cette voix, se parlant à l’oreille, murmurant en écho au plus près de son impossible source est la voix lyrique emportée loin d’elle-même, mais qui voudrait encore se saisir par la continuité de son chant pur. »

Geste rare dans le monde universitaire, Dominique Rabaté n’hésite pas à ponctuer ses textes par un poème, convaincu sans doute que c’est quand il fait feu de tout bois que le lyrisme renaît de ses cendres. »   (Patrice Beray, Médiapart)

Le débat sera animé par Philippe Madet et Albert Nguyên.

André Cicolella

Lundi 28 octobre

15h

cicolellaPour son livre Toxique Planète, le scandale invisible des maladies chroniques publié aux éditions du Seuil.

André Cicolella est chimiste, toxicologue, conseiller scientifique à l’Institut national de l’Environnement et des Risques (INERIS) et enseignant à l’École des affaires internationales de Sciences Po Paris. Il est cofondateur et président du Réseau environnement santé qui est à l’origine de l’interdiction du bisphénol A dans les biberons et les contenants alimentaires, de l’interdiction du perchloréthylène dans les pressings ou de la prise de conscience des effets de l’aspartame.

Il a été le premier président de la Fondation Sciences Citoyennes.

Il est l’auteur notamment de Alertes Santé (Fayard, 2005) et de Le défi des épidémies modernes (La Découverte, 2007).

« Aujourd’hui, 2 décès sur 3 dans le monde sont le fait des maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires ou respiratoires, cancers, diabète…). En France, ces maladies progressent 4 à 5 fois plus vite que le changement démographique. Le cancer touche 1 homme sur 2 et 2 femmes sur 5. Les coûts générés font imploser les systèmes de santé.

Face à cette catastrophe sanitaire, il est temps de réagir. Les maladies chroniques ne sont ni un simple effet du vieillissement ni une fatalité : notre environnement moderne est en cause. Des milliers de molécules chimiques l’ont contaminé mais aussi la malbouffe, la sédentarité, la pollution urbaine, le travail précaire et stressant et les inégalités au Nord comme au Sud. »

Rencontre et séance de dédicace animée par François Dupont, EELV Aquitaine.

Alain-Julien Rudefoucauld

Mercredi 30 octobre

18h30

rudefoucauldPour son roman Une si lente obscurité publié aux éditions Tristram.

Alain-Julien Rudefoucauld est né en 1950 et vit à Bordeaux. Il est l’auteur de pièces de théâtre et de trois romans : Autonomie d’un meurtre (Calmann-Lévy, 1998), J’irai seul (Seuil, 2002) et Le dernier contingent (Tristram, 2012) qui a valu à son auteur le prix du Livre France Culture-Télérama.
Une si lente obscurité est un des ouvrages marquants de cette rentrée littéraire et vient d’obtenir le Prix Radio-Nova de la Page 111.

« Les spécialistes en démolition le savent bien : la destruction d’un bâtiment se passe d’abord à l’intérieur. C’est là, contre les piliers de soutènement, que les artificiers placent les explosifs qui détoneront les premiers. Alors viendra un instant délicat, entre la déflagration initiale et l’effondrement, où l’ouvrage semblera tenir en l’air tout seul, comme les cathédrales flottantes de Dali.

Le livre d’Alain-Julien Rudefoucauld dépeint un tel moment, juste avant l’effondrement. L’édifice concerné est un homme, un quinquagénaire, monsieur Martin, chef d’une entreprise dont l’activité sera révélée peu à peu. Cet homme ne s’est pas construit tout seul [...], sa destruction sera donc collective.

[...] Sa déréliction intime trouve son reflet dans sa famille où se multiplient les décès, qu’il a de plus en plus de mal  à prendre en compte. Et il est des agonies intérieures qui ressemblent, pour un lecteur, à de petites fêtes macabres et jouissives, quand elles sont contées avec un tel mélange de vacherie, de tendresse et d’humaine confusion… »  (Alexis Brocas, Le Magazine Littéraire)

La rencontre sera animée par Jean-Pierre Nercam.

 

Jean-Gérard Bursztein

Jeudi 31 octobre

18h30

burszteinÀ propos de son ouvrage Sur l’espace subjectif publié aux éditions Hermann.

Psychanalyste, Jean-Gérard Bursztein pratique et enseigne à Paris. Docteur en philosophie, élève de Jean-Toussaint Desanti et spécialiste de l’épistémologie, il est chargé de conférences à l’École pratique des Hautes Études.

Il a publié de nombreux ouvrages dont : Vers une mathématique de l’inconscient (Nef, 2006), Introduction à la science psychanalytique (Hermann, 2009), Nazisme et Shoah, une approche psychanalytique (Hermann, 2010) et L’Ecclésiaste (Hermann, 2013).

« Le truc analytique ne sera pas mathématique », annonce Lacan dans Encore. Cette affirmation célèbre a amené un grand nombre de spécialistes à considérer qu’il est possible de faire sans recourir aux mathématiques. Contrairement à ce préjugé, l’auteur montre que la topologie et le formalisme visant le réel du mouvement subjectif deviennent des problématiques psychanalytiques nécessaires à l’extension de la théorie et à la reformulation de sa terminologie. Il ne s’agit pas là d’une bipolarité entre psychanalyse et mathématiques, mais d’une intrication formelle nécessaire à l’enseignement de la psychanalyse. Autrement dit, la topologie subjective apporte, dans une saisie momentanée, une aperception locale de la structure qui vaut comme consistante. »  (Actu Philosophia)

Le débat sera animé par Boas Erez et Gilles Mouillac.

Charles Juliet

Jeudi 7 novembre

18h30

apaisementPour la parution du septième volume de son Journal : Apaisement 1997-2003 aux éditions P.O.L.

Charles Juliet est né en 1934 à Jujurieux (Ain). À trois mois, il est placé dans une famille de paysans suisses qu’il ne quittera plus. À douze ans, il entre dans une école militaire dont il ressortira à vingt, pour être admis à l’École de Santé Militaire de Lyon. Trois ans plus tard, il abandonne ses études pour se consacrer à l’écriture. Il travaille quinze ans dans la solitude avant de voir paraître son premier livre Fragments (éditions de l’Aire, 1973, préfacé par Georges Haldas). Il vit à Lyon.

Écrivain à l’œuvre intime et épurée, Charles Juliet est l’auteur d’une cinquante d’ouvrages parmi lesquels, aux éditions P.O.L : L’année de l’éveil (1989), Lambeaux (1995), Écarte la nuit (1999), L’Incessant (2002) et Ténèbres en terre froide (2010).

Charles Juliet aura plongé corps et biens dans une longue analyse introspective, non par préméditation ou esthétisme mais par nécessité vitale. Si il s’est essayé à plusieurs formes d’écriture, c’est bien le journal de lui-même qui fonde l’unité et l’unicité de son œuvre.

« Ce Journal a été en fait l’instrument qui m’a permis de m’explorer, de me découvrir, de me révéler à moi-même. Il a été à la fois une sonde, un scalpel, un outil de forage, le brabant à l’aide duquel j’ai labouré la terre intérieure. Par la suite, il est devenu ce miroir où est apparu un visage que j’ai dû reconnaître pour mien. »

« Tout le parcours de Charles Juliet est la lente ascension vers le dépouillement intérieur. On comprend mieux qu’il fut l’ami de Beckett et Bram Van Velde, autres familiers de l’indicible et du silence. Charles Juliet restera comme l’écrivain public des dépossédés de la parole. Le frère de tous ceux qui ont pleuré. Un éveilleur, ouvert à l’inattendu, au bruit du sang.

Charles Juliet n’aura pas renoncé, il se sera apaisé. Nullement désenchanté, toujours émerveillé. Il a le sourire des rescapés. »  (Gil Pressnitzer, Esprits Nomades)

La rencontre, organisée dans le cadre du festival Ritournelles, sera animée par Maïalen Lafite.

Les Géo-Mardis d’ADESS

Mardi 12 novembre

18h

augustinJean-Pierre Augustin pour l’ouvrage qu’il a codirigé avec Sylvain Lefebvre et Romain Roult : Les nouvelles territorialités du sport dans la ville publié aux Presses de l’Université du Québec.

Jean-Pierre Augustin est professeur à l’université Michel de Montaigne – Bordeaux III. Spécialiste des questions d’aménagement et d’action collective dans les villes, il mène et dirige des recherches sur les institutions, les territoires, la culture et le sport à la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine. Il a publié de nombreux ouvrages dont : Le Rugby démêlé ; essai sur les associations sportives, le pouvoir et les notables, en collaboration avec Alain Garrigou, (Le Mascaret, 1985), Quartiers fragiles, développement urbain et animation, sous la direction de Jean-Pierre Augustin et de Jean-Claude Gillet (Presses Universitaires de Bordeaux, 1996), Le Sport et ses métiers (La Découverte, 2003).

« Le sport se pratique dans des lieux et des territoires et, dans certains cas, les façonne. Grâce aux adeptes de sports libres s’appropriant l’espace public et aux méga-événements sportifs agissant comme vecteur de développement, le sport devient un organisateur des territorialités urbaines et, donc, un objet géographique.

Cet ouvrage, qui réunit les contributions de chercheurs du Québec, du Canada, de la France et des États-Unis, illustre, et ce dans des logiques urbaines et économiques devenues désormais mondiales, comment le sport, au sens large du terme, s’intègre ou s’immisce dans les politiques de développement des villes. Dans une approche pluridisciplinaire mêlant la géographie, l’urbanisme, la sociologie et l’histoire, il expose, d’une part, la manière dont certaines pratiques sportives s’organisent dans la ville et les liens sportifs qui unissent la ville à des territoires périurbains et ruraux. D’autre part, il présente une analyse des nouveaux mécanismes gestionnaires et économiques mis en place pour justifier l’utilisation de fonds publics pour l’organisation de manifestations sportives et l’aménagement des équipements d’accueil.

Comment vit le sport dans la ville ? Comment se construit-il dans cet espace et quelles sont ses incidences sur la population et la morphologie d’une métropole ? Ce sont là les réflexions qui animent les auteurs de ce livre qui apporte un éclairage neuf sur le sport dans plusieurs métropoles nord-américaines et européennes. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Chloé Langeard

Vendredi 15 novembre

18h30

langeardAutour de son ouvrage Les intermittents en scène. Travail, action collective et engagement individuel publié aux  Presses Universitaires de Rennes.

Chloé Langeard est maître de conférences en sociologie à l’université d’Angers (IUT) où elle enseigne la sociologie de l’art et de la culture ainsi que la sociologie des politiques culturelles. Elle a déjà publié : Les sociologues dans la cité. Face au travail (L’Harmattan, 2009) et de nombreux articles scientifiques.

«Trop d’intermittents », « dérive massive » : depuis près de 30 ans et de manière récurrente, l’argument du déficit du régime des intermittents du spectacle et des abus engendrés par ce système revient comme un leitmotiv médiatique et politique justifiant sa remise en cause. Chaque fois, celle-ci appelle la mobilisation de ces salariés hyperflexibles, artistes et techniciens, cadres et ouvriers, exerçant dans les secteurs du spectacle vivant, de l’audiovisuel et du cinéma. Mais c’est durant l’été 2003 que le conflit atteint son paroxysme, l’annulation de nombreux festivals, dont celui d’Avignon, annonçant la radicalisation du mouvement.

Au-delà de la polémique suscitée par ce régime d’exception et l’annulation des festivals, comment comprendre l’ambivalence d’un mouvement qui revendique à la fois la défense d’un système d’emploi hyperflexible tout en s’opposant au néo-libéralisme, l’élargissement de sa lutte aux précaires tout en faisant appel à la reconnaissance de sa singularité, l’autonomie de la création artistique tout en réclamant la protection de l’État ?

Pour y répondre, cet ouvrage, issu d’une enquête de terrain menée durant trois ans, analyse l’expérience plurielle et ambivalente des intermittents du spectacle au prisme du travail, de l’action collective et de l’engagement individuel ; autant de scènes sociales où les intermittents se confrontent à une série d’épreuves communes.

Organisé dans le cadre des Rencontres d’Espace Marx, le débat sera animé par Vincent Taconet.

Claude Sternis

Samedi 16 novembre

11h

sternisPour l’ouvrage qu’elle a codirigé avec Emmanuelle Granier : L’Adolescent entre marge, art et culture (éditions Érès).

Claude Sternis est psychologue clinicienne, psychanalyste, enseignante en psychologie, animatrice thérapeute d’ateliers, directrice de formation à l’association Asphodèle – Les ateliers du pré.

« L’adolescence est ce pont suspendu entre enfance et âge adulte, entre marge, art et culture, entre ruptures et transformations, différences et intégrations. Elle est le temps de la créativité et de tous les possibles. Pourtant, acteurs-témoins de notre société en mutations et accélérations, les adolescents, entourés d’adultes qui ne jouent plus leur rôle contenant, sont parfois tentés par le repli sur soi et la consommation exponentielle. Dans notre époque peu favorable à une élaboration complexe de la violence pulsionnelle et des turbulences qui les traversent, ils vivent la solitude et l’urgence : urgence d’existence, d’expression, où l’art et la culture constituent des points d’ancrage décisifs, pour peu qu’une rencontre avec un adulte, un autre jeune, un média, permette d’en favoriser l’accès et de donner vie et forme à leurs vertiges.

Au carrefour de la réflexion théorique, de l’expérience culturelle et de la pratique soignante vivante avec des adolescents, cet ouvrage offre une diversité de points de vue de professionnels de terrain (psychologues cliniciens, assistants sociaux, éducateurs, psychiatres, artistes, psychanalystes…), relatant leur clinique du quotidien (ateliers, groupes à médiations…), mais aussi leurs considérations sur le cadre de travail institutionnel. Tissage de témoignages et d’élaborations (kleiniennes, lacaniennes, littéraires, poétiques…), il fait écho aux caractéristiques dérangeantes et passionnantes de l’adolescence et à bien d’autres questions sur le soin, la société, la culture et les âges de la vie. »

La rencontre est organisée par l’association Trait et sera animée par Jean Broustra et François Desclaux.

Yannick Haenel

Mardi 19 novembre

18h30

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Yannick Haenel souffrant, la rencontre est reportée à une date ultérieure.

 

Pour son roman Les Renards pâles paru aux éditions Gallimard.

Né à Rennes en 1967, Yannick Haenel passe sa jeunesse en Afrique, puis au Prytanée Militaire de la Flèche, séjour qu’il relate dans son premier roman : Les Petits soldats (éditions de la Table Ronde, 1996). Il vit à Paris, où il co-anime avec François Meyronnis la revue Ligne de risque, qu’il a fondée en 1997. Il a publié, entre autres, quatre romans dans la collection L’Infini aux éditions Gallimard : Introduction à la mort française (2001), Évoluer parmi les avalanches (2003), Cercle (2007, prix Décembre), et Jan Karski (2009, prix Interallié) ainsi qu’un essai sur la Dame à la licorne aux éditions Argol : À mon seul désir (2005).

« Cet inébriant roman est le récit du chemin d’un homme, vers une communauté hétéroclite qui n’est pas sans évoquer «les dingues et les paumés» d’Hubert-Félix Thiéfaine. Deichel tend vers cet arrachement dans un tourbillon narratif flirtant avec l’anticipation. Dans ses scènes incongrues, la beauté le dispute souvent à un fort pouvoir d’envoûtement [...].

Beaucoup de sang – onirique ou réel – irriguera ces pages, à la manière dont l’eau d’une rivière d’Alsace traverse en clin d’œil tous les romans de l’auteur, charriée par le patronyme de son double fictionnel, Jean Deichel. Le ru vient cette fois des falaises de Bandiagara, il grossit à mesure des chapitres pour bientôt envahir tout Paris.

Dès avant l’explosion finale, le ton aura changé pour prendre la forme d’une adresse directe et virulente à un «vous» collectif coupable d’un attentisme délétère. Yannick Haenel s’amuse, entraîne habilement ses lecteurs dans son récit emballé, où l’étrange n’est jamais loin, entre politique-fiction et poétique-fiction, tout en parvenant à les convaincre de sa vraisemblance. Avec un projet, énoncé en exergue par la voix de Walter Benjamin : Vaincre le capitalisme par la marche à pied. »   (Sabine Audrerie, La Croix)

La rencontre sera animée par Bruno Tessarech.

 

 

Fabienne Brugère

Jeudi 21 novembre

18h30

brugereAutour de son livre La politique de l’individu (éditions du Seuil).

Professeure de philosophie à l’Université de Bordeaux 3, présidente du Conseil de développement durable de la Communauté urbaine de Bordeaux, co-directrice de la collection « Lignes d’art » aux PUF, membre du comité de rédaction de la Nouvelle Revue d’Esthétique, Fabienne Brugère a déjà publié : Théorie de l’art et philosophie de la sociabilité selon Shaftesbury (Champion, 1999), Le goût. Art, passions et société (PUF, 2000), L’Expérience de la beauté (Vrin, 2006), C’est trop beau (Gallimard, 2008), Le sexe de la sollicitude (Seuil, 2008), L’éthique du care (PUF, 2011), Faut-il se révolter ? (Bayard, 2012) et en collaboration avec Guillaume le Blanc : Dictionnaire politique à l’usage des gouvernés (Bayard, 2012).

« C’est entendu : nous vivons dans une « société d’individus ». Mais on peut entendre ce diagnostic de deux manières. D’un côté, l’individu serait un être absolument indépendant par rapport aux appartenances collectives ; de l’autre, il sacrifierait au culte du moi et au narcissisme. Dans ces deux formes d’individualisme négatif, le sujet n’accepte rien à part lui-même. C’est évidemment un leurre, car l’individu en société ne « tient » pas tout seul. Une politique de l’individu doit donc passer par le soutien, au niveau des politiques tant publiques que locales. Plus fondamentalement, la question du lien social doit devenir un objet politique, afin que les capacités de chacun et la protection de la vulnérabilité soient prises en compte dans la définition du bien-être collectif. »

« Dans la Politique de l’individu, passionnant essai de prospective politique, [Fabienne Brugère] imagine un État qui non seulement protège mais donne à l’individu, étape supplémentaire de son accomplissement, les capacités de se réaliser. Une façon de répondre à la crise actuelle des individualismes, que l’on soit vulnérable ou intégré. Et de dépasser le cadre d’un universalisme souvent bien trop abstrait. »  (Cécile Daumas, Libération)

Le débat sera animé par Denis Retaillé.

Musicalarue

Samedi 23 novembre

de 16h30 à 17h30

 

musicalaruePrésentation de l’ouvrage Musicalarue, le livre (1968-2014) publié aux éditions confluences.

Rencontre avec l’auteur, Patrice Clarac (ethnologue), François Garrain (président de Musicalarue) et Stéphane Jonathan (journal Sud Ouest). Le groupe Sans Additif (Nicolas Lescombe et Laurent Turpault) offrira quelques intermèdes musicaux.

« Qui sait que l’aventure de Musicalarue débute juste après 1968 ? Les remous de la révolution ont touché Luxey… Ils y amènent un vent de liberté, des musiques, des envies d’ailleurs, et des solidarités qui fédèrent les énergies des jeunes rebelles locaux…

Elles trouveront leur exutoire dans l’organisation de fêtes traditionnelles, sur le terreau fertile d’un passé festif et collectif.

Vingt années durant, les Luxois seront les acteurs et les spectateurs d’une « fête autrement », carnavalesque, avec des déambulations théâtralisées qui mettent en scène un far west de cowboys et d’indiens, une corrida sans toro ou encore un palombopéra, « Que votre volonté soit fête ».

La suite va s’écrire à partir de 1990, sous l’impulsion notamment de François Garrain ; c’est la naissance de Musicalarue. »

Véronique Ovaldé

Mardi 26 novembre

18h

ovaldePour son roman La grâce des brigands publié aux éditions de l’Olivier.

Née en 1972, Véronique Ovaldé a décidé, destin forgé à la prime enfance, qu’elle serait écrivaine. Elle publie son premier roman à 27 ans, aux éditions du Seuil : Le sommeil des poissons. Suivront Les hommes en général me plaisent beaucoup (Actes Sud, 2003), Déloger l’animal (Actes Sud, 2005), Et mon cœur transparent (L’Olivier, 2008, prix France Culture-Télérama), Ce que je sais de Vera Candida (L’Olivier, 2009, prix France Télévisions) et Des vies d’oiseaux (L’Olivier, 2011).

« C’est l’une des voix les plus singulières des lettres françaises. Découverte avec une série de romans aux faux airs de contes pour adultes, peuplés de doux dingues dont la verve faisait oublier les drames qui les entouraient, Véronique Ovaldé a eu tôt fait de s’attirer un large public, séduit par son inventivité langagière et son onirisme inquiétant. Sans doute aurait-elle d’ailleurs pu continuer longtemps à revenir sur ses rivages latinos fétiches, déjà explorés dans le baroque Ce que je sais de Vera Candida, ou le poétique Des vies d’oiseaux.

Mais elle n’a pas eu cette paresse, et La grâce des brigands, son huitième roman, marque une inflexion nouvelle dans son œuvre. Sans rien renier de sa fantaisie acidulée, Ovaldé s’y montre plus introspective, moins enchantée. Son héroïne porte cette fois le doux nom de Maria Cristina Väätonen. Romancière acclamée, elle savoure une vie de solitude sur sa terrasse de Santa Monica, quand retentit un coup de fil: sa mère, qu’elle n’a plus vue depuis dix ans, l’appelle à son chevet. La voilà engagée sur le chemin du retour, qui est aussi celui de la mémoire. Celle d’une jeunesse en souffrance, dans une petite bourgade canadienne, conclue par une fuite vers l’eldorado californien. Avant la découverte du sexe, de l’amour et de la gloire littéraire auprès de l’intrigant Rafael Claramunt, « grantécrivain » aux motivations obscures… »  (Julien Buisson, Lire)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Migrant’scène, festival de la Cimade

Jeudi 28 novembre

18h30

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Migrations au féminin.

Organisé chaque année par la Cimade, le festival Migrant’scène souhaite cette année tracer les portraits des femmes migrantes, trop souvent invisibles, et leur rendre justice. En effet, 49% des migrants sont des femmes, d’autant plus déterminées que le chemin migratoire a été éprouvant, d’autant plus actives qu’elles doivent prouver encore davantage que les hommes, d’autant plus fortes que leur situation et de femme et de migrante les rend plus vulnérables aux discriminations et injustices sociales.

Patrick Rödel lira des extraits du roman de Julie Otsuka, Certaines n’avaient jamais vu la mer  (traduit de l’anglais (États-Unis) par Carine Chichereau, éditions Phébus, prix Fémina 2012, réédité dans la collection 10/18).

« En 1919, des Japonaises embarquent pour une longue traversée vers San Francisco où les attendent des hommes à qui elles sont mariées par procuration et dont elles ne connaissent qu’une chose : une photo. Arrivées aux États-Unis, la confrontation entre l’American dream et la réalité sera douloureuse… Julie Otsuka, de façon magistrale, fait revivre à travers les détails de leur quotidien ces femmes « invisibles » en faisant entendre leur espoir d’une vie meilleure, leurs questions, leurs peines, leur déception. »

Lionel Salaün

Vendredi 29 novembre

18h30

Wet Eye GlassesPour son roman Bel-Air paru aux éditions Liana Levi.

Lionel Salaün est né en 1959 à Chambéry, où il vit. Pour consacrer l’essentiel de son temps à l’écriture, il enchaîne les petits boulots. Le retour de Jim Lamar, son premier roman paru en 2010 chez Liana Levi, a reçu un très bel accueil des libraires, de la presse et du public et a été récompensé par douze prix littéraires.

« Après un premier roman aussi magistralement réussi que Le retour de Jim Lamar, [...] on attendait impatiemment la suite de l’œuvre de Lionel Salaün. Lequel a bien fait de prendre son temps pour peaufiner : l’écriture de Bel-Air est impeccable. Pour le reste, le roman est à la fois différent du premier, tant mieux, et fidèle à l’univers de Salaün, tant mieux aussi.

Bel-Air, c’est une histoire de garçons, dans une cité prolo des environs de Chambéry, en 1956. C’est aussi le nom du bistrot que tient la famille Lecreux, les parents et leur fils Gérard. De parfaits beaufs, façon Cabu. [...]

Mais voilà, la France, depuis quelque temps, est en train de s’embourber dans le guêpier algérien, où se déroulent ces fameux « événements » qui finiront par devenir une sale guerre. Dans la cité, il y a bien sûr des Algériens, et des gros cons racistes, sympathisants de l’OAS. Dont les Lecreux, et même Gérard, un temps. Erreur de jeunesse. Mais Franck ne lui pardonnera jamais vraiment ce dérapage… »  (Jean-Claude Perrier, Livres-Hebdo)

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Lyonel Trouillot

Mardi 3 décembre

18h30

Pour son roman La parabole du failli (éditions Actes Sud).

Né à Port-au-Prince (Haïti) en 1956, Lyonel Trouillot a fait des études de droit. Fasciné par la littérature depuis son plus jeune âge, il a collaboré à différents journaux et revues d’Haïti et de la diaspora dans lesquels il a publié de nombreux poèmes et textes critiques ; il a également écrit des textes de chansons.

Professeur de littérature, journaliste, co-fondateur des revues Lakansyèl, Tèm et Langaj, Lyonel Trouillot est aujourd’hui membre du Collectif de la revue Cahiers du Vendredi et co-directeur de la collection du même nom. Son œuvre romanesque est publiée chez Actes Sud.

« C’est l’histoire d’une chute. Celle de Pedro, jeune comédien haïtien en tournée à l’étranger, qui se jette, un beau jour, du douzième étage d’un immeuble. Celle de ses deux colocataires restés au pays à pleurer leur ami. Celle de tous les hommes qui ne parviennent pas à trouver leur place ici-bas et s’enfoncent inexorablement dans les méandres ravageurs. À Port-au-Prince, dans le modeste deux-pièces aux airs de bateau ivre qui a abrité les frasques des trois amis, le narrateur se souvient. Des joyeuses errances du trio, des sempiternels calculs de l’Estropié qui ne peut s’empêcher de tout quantifier, du passé qu’il faut se trimballer comme un fardeau, et des rôles improbables que savait s’inventer Pedro pour fuir ses drames intérieurs.

Au fil de cette vibrante adresse à l’être disparu qui fait écho au cri du suicidé, l’ami s’interroge. Comment empêcher l’autre de sombrer ? Quel pouvoir les mots ont-ils sur les maux ? Comment vivre avec cette ombre qui plane sur le matelas désormais vide ? La plainte a beau être déchirante, elle n’en est pas morne pour autant. Loin de là. Car c’est la vie que le narrateur implore. Les salles de cinéma du Champs-de-Mars, la loufoque Madame Armand, les vacances improvisées en pointant son doigt au hasard de la carte… Une nouvelle fois, Lyonel Trouillot explore les failles de l’âme humaine. Et les vertus du seul antidote au désespoir qui vaille : la poésie. »   (Victoria Gairin, Le Point)

La rencontre sera animée par Françoise Escarpit.

Hommage à Patrick Espagnet

Vendredi 6 décembre

18h30

espagnetAutour de la « presqu’anthologie » publiée par les éditions Le Castor Astral : L’Ébranleur des Zincs.

Ce livre rassemble le meilleur de ses textes, de ses premiers articles à ceux qu’il a écrits pour le journal Sud Ouest, dont les fameuses « dérives ». On y retrouve aussi l’intégrale de ses nouvelles et poèmes parus dans différents recueils, ainsi qu’une multitude d’inédits et de nombreuses photos et dessins.

Né à Grignols et mort à Bordeaux, journaliste à Sud Ouest puis écrivain, Patrick Espagnet (1950-2004) est l’auteur de nombreux articles et chroniques. Il était passionné par le rugby, le jazz, la corrida, les atmosphères nocturnes et les rencontres venues de tous horizons. Il fut comme l’écrivit son ami Jean-François Mézergues, « l’inimitable conteur d’un territoire, d’un terroir et d’un peuple dont il avait toutes les subtilités, l’originalité, les métissages et l’unicité. »

« Patrick Espagnet était fier d’être un fils de la Haute Lande et son atavisme de gemmeur aurait pu l’y faire rester. On ne sait quel vent de terre l’avait d’abord poussé en faculté de droit où il s’était illustré en tête de mêlée [...]. Puis en faculté de lettres qui ne menait qu’au plaisir de savoir lire. [...]

Patrick Espagnet avait cette sensibilité qui suppose qu’on la dissimule pour continuer de vivre. Qu’il soit sous le panier du grand Orthez, à la Coupe du monde de rugby de 1995, derrière la main courante des Béglais, au cœur de l’académie où il retrouvait la joie pure de l’enfance, Patrick nous a donné le roman vrai des profondeurs de notre région. On attendait Espagnet parce qu’il exprimait un patrimoine sudiste, une oralité mise en mots, avec suffisamment d’ampleur et de générosité pour intercaler quelques moments de grâce. Il faut ouvrir ses trois recueils de nouvelles : Les Noirs, Quinze histoires de rugby et La Gueuse, pour comprendre à quel point il voulait lire le cœur des hommes. La musique ne s’éteint pas. Nous sommes seuls avec son talent.  (Christian Séguin, Sud Ouest)

La rencontre réunira les nombreux amis de Patrick Espagnet parmi lesquels Christophe Dabitch, Thierry Lahontâa, Pierre-Marie Cortella.

Julien Béziat

Samedi 7 décembre

à partir de 14h30

beziatDédicace de son dernier album : Le Mange-doudous (L’école des loisirs).

Julien Béziat est né en 1978. Enfant, il dessine et peint aux côtés de son père, et aime les livres comme sa mère. Il est aujourd’hui enseignant-chercheur en arts plastiques à l’université de Bordeaux 3, et vit près de Bordeaux avec sa femme et ses deux enfants. En 2011, il a reçu pour Mäko le prix Pépite du premier album au Salon du livre de la presse jeunesse de Montreuil.

« L’autre jour, un truc terrible est arrivé à mes doudous. Ça s’est passé quand j’étais à l’école, c’est Berk mon canard qui me l’a raconté. Une espèce de patate molle est entrée dans la chambre. Personne n’y a fait attention. Et puis… GLOUP ! elle a avalé Lapinot ! Et elle a pris la forme de Lapinot ! Tous mes doudous l’ont observée et ils ont compris: c’était un Mange-doudous! À partir de ce moment-là, ça a été l’affolement général. »

Claude Chambard

Mardi 10 décembre

18h30

chambardPour la parution de son livre Tout dort en paix, sauf l’amour ; un nécessaire malentendu V aux éditions Le bleu du ciel.

Né en 1950 à Dakar, au Sénégal. Son premier pas en France a lieu à Marseille à la descente du bateau. Dès lors, enfance en Bourgogne, adolescence en Franche-Comté. Arrive en 1968 en Aquitaine. Depuis, vit, lit et écrit à Bordeaux (Gironde) et à Pontlevoy (Loir-et-Cher). Éditeur, avec Sophie Chambard, à l’enseigne – aujourd’hui en sommeil – de À Passage/Le Coupable depuis 1979. Il dirige la collection Alter & Ego aux éditions de l’Atelier in 8.

« Claude Chambard a engagé, il y a dix années, un projet en douze volumes intitulé Un nécessaire malentendu. Ces volumes sont douze façons d’entrevoir ce que la langue, la poésie, la prose, peuvent transformer dans l’histoire la plus banale qui soit. La vie, l’amour, la famille, les amis, la littérature, la mort… Ils sont aussi et surtout des livres de lecture. Rendre hommage à ceux qui font aimer les livres, la littérature. Pas de journée sans lecture. Et parfois le sentiment que celui que vous lisez vous a reconnu et vous fait un signe, vous envoie quelque chose que vous pourrez glisser dans votre travail. »

« Le narrateur – la série oscille entre vers et prose, entre page et phrase… – sort de l’improbable abbaye où il avait trouvé asile dans le livre précédent pour rejoindre à la fois son enfance et trouver un refuge pour sa famille dans un monde en guerre. Il quittera ainsi les brumes de l’Atlantique, pour celles de l’île de Walcheren, au sud-ouest des Pays-Bas, puis reviendra en France nicher sa famille dans les forêts du Centre.

« Cette poésie narrative fonctionne autour d’un personnage qui ne peut que parler à la première personne. Le moi, le je, sont utilisés comme catalyseur du désir qui va activer les lettres, les mots, les vers, les phrases, faire surgir le texte, le récit et permettre au sujet d’accéder à son propre manque, à son apparition/disparition, à sa destination éphémère. »

La rencontre sera animée par Marie-Laure Picot.

Pierre Landete

Jeudi 12 décembre

18h30

landeteAutour de son recueil de poèmes La cendre au cœur (éditions L’Ire des marges).

Pierre Landete est né en 1967 à Bordeaux où il exerce la profession d’avocat. Il a effectué plusieurs missions humanitaires, a présidé l’Institut de Défense des Étrangers et le premier Festival International du Film sur les Droits de l’Homme. Il est le fondateur d’un institut de Recherche sur le droit des mineurs à l’université́de Bordeaux- Montesquieu.
Il publie dans des revues de littérature contemporaine dont L’Athanor des poëtes qui l’a sélectionné en 2011 pour son anthologie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de poésie dont : Septembre (La Bartavelle, 1997), Instants (La Bartavelle, 2001), L’ombre rouge (N.P, 2004) et un CD : Place des amandiers (prix Charles Cros 2006). Montrez-moi Guernica ! Lettre de Diego Velásquez à Pablo Picasso (Séguier, 2008, bilingue français / espagnol) a été traduit en anglais, italien, portugais et basque. En 2010, il a créé́ Jardin Suspendu pour le théâtre, une composition poétique interprétée par Suzanne Robert, autour des voix de Maria Callas et de Barbara. Il prépare une biographie de Sappho de Mytilène et un essai sur le savant grec Ératosthène.

« La cendre au cœur est  composé de 24 poèmes contenant 223 fragments. Ce travail d’écriture est destiné à permettre une multitude de lectures possibles : chaque fragment séparément, chaque moitié de fragment, ou encore chaque colonne, et même en diagonale ou en commençant par la fin proposée, avec la même liberté. Si chaque poème peut être envisagé comme un ensemble cohérent, sa composition fragmentaire n’enferme le lecteur dans aucun espace dont il ne pourrait s’évader. Ainsi, ce livre ne peut jamais être totalement lu. Il est une évocation laissant l’esprit hors de contrainte, un vivant poème multiple dont l’action se passe dans l’imagination.

Cette composition est une expérience stylistique insolite mêlant l’esthétique de la concentration à une construction d’écriture en mouvement dans laquelle, le désir de déconstruire est toujours possible. »

Rencontre animée par Bérengère Pabœuf, lectures par la comédienne Suzanne Robert.

Nicolas Lacombe

Samedi 14 décembre

à partir de 14h30

lacombeRencontre dédicace autour de ses livres : Nina Têtemba, Ploc Ploc, la grenouille aux yeux d’or et ABC animaux insolites, publiés aux éditions Balivernes.

Nicolas Lacombe alias Kurenai est plasticien et illustrateur. Il développe une nouvelle approche tactile en 2D en proposant une illustration graphique à partir de sa pratique originale : l’utilisation du scotch. Entre matière et transparence, entre figuration et abstraction, le résultat du jeu de contraste procure des impressions graphiques riches et vivantes. Son travail est préoccupé par l’identité forte d’une pratique personnelle inscrite très tôt dans sa vie. À travers l’utilisation du scotch il tente de modifier notre rapport à l’image.

« Cet abécédaire déroule sous vos yeux, pour chaque lettre la présentation d’animaux peu connus. Chaque haïku les présente de manière poétique mêlant l’exotisme à l’originalité. Les illustrations réalisées à base de scotch leur donnent vie, couleur et mouvement. Un abécédaire insolite où l’occasion est donnée de faire de réelles découvertes. Vous en serez scotché ! »

 

Anne Montel

Dimanche 15 décembre

à partir de 14h30

montelDédicace de son dernier album : C’est moi le chef ! (éditions Belin).

Illustratrice et graphiste indépendante, Anne Montel travaille pour la presse jeunesse (J’aime Lire, Pomme d’Api, Pop corn). Elle vient de publier avec Loïc Clément une première bande-dessinée : Shä & Salomé : Jours de pluie aux éditions Gawsewitch.

« Mathilda a une spécialité : elle est experte en désobéissance. Et elle ne compte pas s’arrêter là ! Son grand projet ? Lutter contre les règles horripilantes qui empoisonnent l’existence. Plus déterminée que jamais, elle mène sa petite révolution et s’en va directement trouver la Reine pour lui exposer ses nouvelles lois. Grâce à son formidable programme, les enfants seront bien plus heureux, affirme Mathilda. Mais est-ce si sûr ? »

Julie Blaquié

Mercredi 18 décembre

à partir de 14h30

blaquiéDédicace de l’ouvrage qu’elle a illustré Coeurs de jungle (éditions Belin).

Julie Blaquié, illustratrice-graphiste d’origine franco-britannique, vit et travaille à Bordeaux. Son diplôme d’arts plastiques/ arts appliqués en poche, elle s’investit pendant plus de 6 ans dans le webdesign et réalise de nombreux sites pour des agences de communication. C’est à l’occasion d’un tour du monde en solo, pour un projet de carnet de voyage, que Julie Blaquié perfectionne diverses techniques traditionnelles comme l’aquarelle et l’encre de chine. Désormais, elle travaille en tant qu’illustratrice-graphiste freelance dans l’illustration jeunesse et la presse.

« Ce qu’est la vie !  Ça, c’est la phrase fétiche des adultes ! Tu vas voir ce qu’est la vie ! Ils la lancent dès qu’il y a un trou à boucher. Ce qu’est la vie. Ce qu’est la vie. J’ai une petite idée de ce que va être ma vie dans les prochains mois. Plutôt tranquille ! »

 

Régis Lejonc

Samedi 21 décembre

à partir de 14h30

lejoncRencontre dédicace autour de ses livres : La mer et lui (Notari), L’arbre de Paix, (Flammarion) et Le bestiaire fabuleux (Gautier-Languereau).

Né en 1967, Régis Lejonc vit et travaille à Bordeaux. Autodidacte, il est illustrateur professionnel. Il utilise le pastel sec comme technique. Aux éditions du Rouergue, il a d’abord illustré Tour de manège (texte d’Olivie Douzou 1995), Icare et Ange (texte d’Annie Agopian, 1998). En BD, il a collaboré en 1999 à Paroles de taulards (Delcourt), et a dessiné Kid Korrigan en 2001 sur des scénario de Corbeyran (Delcourt). Régis Lejonc est également le troisième lauréat du grand prix de l’Illustration, remis en juin 2010 au Centre de l’illustration de Moulins.

Son dernier album La mer et lui (texte d’Henri Meunier) est paru aux éditions Notari : « Un capitaine à la retraite demande à la mer de le suivre, et puisque «c’est la première fois qu’un homme l’invite à sortir», elle accepte. Elle se retire aussi : elle coule toute entière dans un verre que le capitaine lui tend.  »

Les images de Régis Lejonc le racontent avec élégance, en suivant son rythme de façon extrêmement originale. Trois pages entièrement noires marquent les pauses entre les parties du texte : le départ ; la vie à deux ; le retour de la mer à la mer. Dans les illustrations, on se fera également le plaisir de découvrir les clins d’œil à de grands maîtres de la peinture : Eugène Boudin, Edward Hopper, Giorgio De Chirico, Claude Monet…

 

Éric Audinet et Jean-Luc Chapin

Dimanche 22 décembre

à partir de 11h

pecheurSignature dédicace de leur ouvrage Pêcheur publié aux éditions Confluences.

Écrivain et éditeur, Éric Audinet est directeur des éditions Confluences et directeur de collection aux éditions Sud Ouest.

Jean-Luc Chapin, membre de l’Agence Vu, est photographe professionnel.

« Que recherchent les deux compères de randonnées ? Mettre en images et en mots cette passion qui puise son énergie à la source de l’enfance. « Qu’y a-t-il de plus fascinant qu’un plan d’eau qui donne l’apparence d’un miroir où se reflète le ciel vide, alors qu’il est le théâtre d’un invisible ballet de poissons ? », écrit Éric Audinet.

En fait, pour Jean-Luc Chapin, comme pour son complice, pêcher ou chasser revient à saisir le mystère de la vie sauvage. Tenter d’en révéler les codes et le sens cachés. C’est pour cette raison que les photographies de Jean-Luc Chapin ne sont pas des copiés-collés de l’évidence. Elles vont au-delà des choses. Prises sur le vif, parfois mises en scène, elles sont le fruit de la patience et de l’écoute. Du don de soi. Car il faut une indéniable générosité pour « saisir le moment, le point nodal », dit-il, « où tout bascule. » Où soudain le rideau se lève sur le mystère. Quand à la surface jusque-là lisse s’ébroue l’esturgeon ou bien lorsqu’un point lumineux furtif vient percer l’opacité de l’eau. [...] Ce livre à deux voix, à deux regards est le prétexte à un « vagabondage dans les territoires de ce monde inversé que sont les eaux vives et les grands plans aquatiques ».   (Alain Montanguon, Sud Ouest)

 

Les Géo-mardis d’ADESS

Mardi 7 janvier

18h

chantilly.jpgSerge Briffaud et Emmanuelle Heaulmé  pour leur ouvrage : Chantilly au temps de Le Nôtre et du Grand Condé, histoire sociale d’une entreprise  jardinière (éditions Olschki).

Serge Briffaud est historien, maître-assistant à l’Ensap Bordeaux et responsable du Cepage (Centre de recherche sur l’histoire et la culture du paysage).

Emmanuelle Heaulmé intervient à l’École d’architecture et de paysages de Bordeaux.

« Fruit de la collaboration de deux historiens et d’un paysagiste, ce livre présente les résultats de l’analyse d’un demi-millier de lettres échangées entre les protagonistes de la réalisation des jardins de Chantilly au temps de Le Nôtre. C’est le chantier lui-même et le fonctionnement de la communauté humaine durablement soudée autour du projet, qui sont ici mis en lumière. L’image que l’on se fait des grands jardins classiques en sort largement transformée et enrichie. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Fred Léal

Mercredi 8 janvier

18h30

leal.jpgPour son roman Asparagus publié aux éditions P.O.L.

Né en 1968, Frédéric Léal exerce la médecine générale à Bordeaux. Il a un temps publié des critiques littéraires-récits dans les revues Action Poétique et CCP, avec lesquelles il collabore régulièrement. Après avoir beaucoup publié dans les revues de poésie contemporaine, il est édité depuis plusieurs années aux éditions de l’Attente et aux éditions P.O.L. Il a publié récemment Le peigne-jaune (l’Attente, 2011), ou Délaissé (P.O.L, 2010).

« Son passage par l’armée a inspiré à Fred Léal un premier roman, Selva !, récit déjanté d’un banquet de légionnaires, qui semblait ne pas avoir assez de l’espace de la page pour se répandre en caquetages et bouffonneries. Asparagus, un peu plus de dix ans plus tard, reprend le principe de cette forme éclatée, accomplie dans le désordre a priori le plus total, pour nous conter la suite des aventures du narrateur. Appelé Rod, du moins par la femme qui vient de le quitter, l’aspirant médecin effectue son service militaire en Guyane où il entretient des liens d’amitié avec un jeune vétérinaire.[...]

Asparagus est un drôle de livre qui parvient à concilier esprit farceur, railleries sur le corps militaire et constat ethnographique accablant. Les mots en liberté, ces savoureux décrochages, allègent le texte, offrant par leurs gags en forme d’acrobaties sémantiques, leur sens élastique de l’humour, une voix qui n’aime rien tant que les marges et est peut-être capable d’exorciser ces tristes tropiques« .  (Emily Barnett, Les Inrockuptibles)

La rencontre sera animée par Marie-Laure Picot.

Olivier Wickers

Vendredi 10 janvier

18h30

chambre.jpgPour son livre Chambres de Proust publié aux éditions Flammarion.

Olivier Wickers est sans doute l’un des rares technocrates à citer Proust, Lacan, Brecht et Giordano Bruno quand il parle des politiques publiques en matière d’emploi et d’insertion sociale. C’est qu’il y a en fait deux Olivier Wickers en un. Côté face, l’ancien élève de l’ENA. Côté pile, le diplômé de philosophie, auteur d’une étude remarquée sur Sartre écrivain : Trois Aventures extraordinaires de Jean-Paul Sartre (Gallimard, 2000), amoureux du Caravage et capable de disserter des heures sur l’Albertine de Marcel Proust.

« [...] il nous semble qu’avec ses Chambres de Proust Wickers a trouvé son style, entendez : sa musique. C’est une pure merveille que son essai. Et quelle richesse ! On pense à cette séquence fondamentale d’Alphaville, de Godard, quand Lemmy Caution, alias Eddie Constantine, ouvre, une à une, les portes des chambres d’un mystérieux hôtel, si ma mémoire est bonne. Eh bien, Wickers est le Lemmy Caution de La Recherche du temps perdu. Lui non plus ne se lasse pas, et nous avec lui, d’entrer dans les chambres les plus obscures, réelles ou non, de l’univers proustien, d’en sortir mais après un dernier coup d’œil, et donc d’y revenir, de peur d’avoir raté le détail qui dirait tout. En plus de cela, mais nous l’avons déjà suggéré, c’est de la très belle ouvrage. Olivier Wickers écrit clair, net et rythmé. Si bien que je défie quiconque, serait-il bêtement insensible à Proust, de s’y ennuyer. En ceci, ces Chambres sont aussi une invitation au voyage, le plus beau de tous, celui qu’on fait, précisément, dans sa chambre, un livre dans les mains. Reste que « la littérature, cet enfermement réussi, portes et fenêtres closes, ne sauve cependant pas à coup sûr, et pas tout le monde ». Mais quel scripteur aujourd’hui encore ose l’enfermement ? Lisez Wickers. »  (Gérard Guégan, Sud Ouest)

La rencontre sera animée par Éric Audinet.

Hommage à Barbara

Mardi 14 janvier

18h30

barbara.jpg

Autour du livre Barbara, recueil de photographies inédites de Libor Sir, textes et entretiens, publié sous la direction de François Laffeychine et Pierre Landete aux éditions Le Castor Astral.

« Ces 85 portraits de Barbara ont été réalisés par Libor Sir en 1967. Ils sont ici publiés pour la première fois. Prises sur la scène du quotidien, ces photographies offrent une image différente de la chanteuse en concert. Des images d’autant plus rares que la chanteuse ne se laissait que rarement photographier. Nous la découvrons à travers des instants saisis au naturel, à Saint-Malo au bord de la mer, à Paris devant l’Écluse, le cabaret de ses débuts, au parc de Saint-Cloud, place des Vosges ou en bord de Seine. Les photos ont une esthétique qui laisse admiratif. »  (Nicolas César, Aqui !)

Ces photos sont accompagnées d’extraits d’entretiens, de témoignages, de textes de Barbara et d’auteurs qu’elle a interprétés. Bien qu’elle soit décédée il y a plus de quinze ans, Barbara continue de fasciner le public, à l’image de son anthologie de 19 disques sortie l’an dernier. Le chanteur Jacques Higelin lui consacre une chanson sur Beau Repaire, son dernier album sorti cette année. Barbara fait partie, avec Moustaki, Brassens et Brel, des monstres sacrés de la chanson française, vénérés comme tels par ceux qui les ont connus vivants et respectueusement découverts par la jeune génération.

Table ronde avec Libor Sir, Pierre Landete et Marc Torralba.

Claude Morilhat

Jeudi 16 janvier

18h30

tpscerises.jpgAutour de son livre Pouvoir, servitude et idéologie, publié aux éditions Le Temps des Cerises.

Claude Morilhat est docteur en philosophie ; il a notamment publié : La Mettrie. Un matérialisme radical (PUF, 1997), Philosophie ou libertinage. Rorty et le discours postmoderne (Kimé, 2001), Empire du langage ou impérialisme langagier ? (Page deux, 2008).

« Le point de départ du livre est le paradoxe soulevé naguère par Étienne de La Boétie. Pourquoi les hommes consentent-ils à leur domination ? Pourquoi luttent-ils parfois pour elle comme s’il s’agissait de leur liberté ? Si l’on suit Marx et la tradition qui s’en réclame, c’est le concept d’idéologie qui permettrait d’expliquer l’acceptation de la domination. À chaque époque les idées dominantes, celles qui justifient le statu quo, sont celles de la classe dominante qui contrôle « les moyens de la production intellectuelle ». [...] Pour comprendre la servitude aujourd’hui et l’adhésion à l’ordre capitaliste, il faut partir du monde du travail. [...] C’est dans l’entreprise que se joue principalement l’adhésion à l’ordre en place. C’est là que les salariés sont exposés à l’idéologie de la fatalité économique et de la course à la compétitivité. C’est là aussi qu’ils vivent la peur du chômage qui achève de convaincre ceux qui sont imperméables à l’idéologie.

Claude Morilhat nous invite à repenser de façon souple les racines de l’idéologie dominante en regardant lucidement les dangers de toute critique de l’idéologie. »    (Florian Gulli, L’Humanité)

Le débat, organisé dans le cadre des Rencontres Espaces Marx, sera animé par Gérard Loustalet-Sens.

Josette Touzet

Vendredi 17 janvier

18h30

bleu.jpgAutour de son ouvrage auto-édité : Le grand bleu de l’émancipation.

« Essai humouristico-poético-écolo-politico-économique et déjanté qui explique l’histoire du capitalisme, son virage néolibéral, ses conséquences et les alternatives concrètes au système. »

La rencontre sera animée par Guillaume Pastureau.

Jacques Semelin

Jeudi 23 janvier

18h30

entraide.jpgPour son livre : Persécutions et entraides dans la France occupée (co-édition Les Arènes – Le Seuil)

Directeur de recherche au CNRS (CERI) et professeur à Sciences Po Paris, Jacques Semelin est spécialiste de la résistance civile et des crimes de masse. Son livre Sans armes face à Hitler (Payot, 1989), est désormais considéré comme un classique. Il a aussi publié Purifier et détruire. Usages politiques des massacres et génocides (Seuil, 2005), ouvrage traduit aux États-Unis par la Columbia University Press.

« Près de quatre-vingt mille juifs (français et étrangers) demeurant en France en 1940 ont été tués par les nazis durant les années d’Occupation. Cette tragédie est désormais établie et documentée. Leur histoire en appelle cependant une autre, trop peu étudiée par les historiens, et que l’auteur de ce livre prend à bras-le-corps. Puisque environ trois cent trente mille juifs vivaient alors dans notre pays, cela signifie que 75% d’entre eux ont pu échapper à l’extermination. Pour les juifs français, cette proportion avoisine les 90%. Par comparaison, la Belgique n’a compté que 55% de survivants et les Pays-Bas 20%.

Comment comprendre cette singularité du cas français, puisque la volonté nazie de détruire les juifs est partout semblable et que Vichy collabore à leur déportation ? Cette question était encore un « point aveugle » dans l’historiographie de la Shoah. Certains ont même parlé d’une énigme française.

Au terme d’une enquête de plusieurs années, riche de témoignages et d’archives, écrite d’une plume sensible et sereine, Jacques Semelin apporte une contribution décisive. Il brosse un tableau radicalement autre de la France occupée. Une société plurielle et changeante, où la délation coexiste avec l’entraide, où l’antisémitisme n’empêche pas la solidarité des petits gestes. Sans jamais minimiser l’horreur du crime, ce livre monumental ouvre une nouvelle période dans notre lecture des années d’Occupation. Il fera date. »

La rencontre sera animée par Mathias Delori et Philippe Souleau.

À l’occasion du 70e anniversaire des rafles de Bordeaux de décembre 1943 et de janvier 1944, un colloque est organisé à l’initiative du Consistoire israélite de la Gironde et de l’AJPN, consacré à La radicalisation des persécutions antisémites en France à partir de l’automne 1943.

Serge Airoldi

Vendredi 24 janvier

18h30

Pour son livre Adour, histoire fleuve (éditions Le Festin).

Serge Airoldi est né à Auch, dans le Gers, en 1966. Après des études de lettres, de droit, de sciences politiques, il devient journaliste au quotidien Sud Ouest en 1993. Après avoir été en poste à Dax, à Mont-de-Marsan et à Bordeaux, au sein de la rédaction de Sud Ouest, il a dirigé la rédaction de Bayonne. Depuis 2009,  il est directeur artistique des Rencontres à Lire, le salon du livre de la ville de Dax, collabore à la revue Le Festin depuis 2008 et, depuis sa création en 2005, à la revue littéraire Fario.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont : Les chevaux (La Fosse aux Ours, 2004), Le veilleur de Matera (La Fosse aux Ours, 2006), Comme l’eau, le miroir changeant (Fario, 2010), Les Roses de Samode (Cheyne, 2011).

« 335 km de ses origines pyrénéennes jusqu’à l’océan Atlantique après une grande boucle à travers les Hautes-Pyrénées, le Gers, les Landes et aux limites du Pays basque : tel est l’Adour, dont l’histoire est celle d’un fleuve aux multiples géographies, riche de territoires et de personnages ordinaires et singuliers. Serge Airoldi, nourri par la sensibilité géopoétique déroule un récit très personnel de ce long ruban d’eau, depuis les sources jusqu’à l’embouchure devant Bayonne et Anglet. Par-delà les paysages des eaux changeantes, des berges et des mondes riverains, se sont établies des vies et des manières d’être dont le décor des siècles a élaboré la chronique sans fin de la beauté et des drames, de la guerre et des joies, des désastres et du recommencement. »

La rencontre sera animée par Joël Raffier.

Olivier Neveux

Mardi 28 janvier

18h30

politic.jpgPour son livre : Politiques du spectateur, les enjeux du théâtre politique aujourd’hui
(éditions La Découverte).

Olivier Neveux est professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre à l’université Lumière Lyon-2. Il est notamment l’auteur de Théâtres en lutte. Le théâtre militant en France de 1960 à nos jours (La Découverte, 2007).

« Dans son nouveau livre [...] l’historien Olivier Neveux tente de dessiner les contours de ce qu’il nomme « un théâtre de la capacité ». Refusant une démarche purement esthétique ou didactique, cet art-là mettrait en mouvement mille et un processus d’émancipation. L’air de rien, il permettrait au public de se réapproprier sa vie. Toute la force de ce livre tient à sa fragilité combative, à son approche explicitement tâtonnante. Il fait le deuil de tout critère objectif et refuse de jouer au commissaire politique qui jugerait ce qui est ou non subversif. Puisant dans le travail des metteurs en scène et dans la pensée critique de philosophes comme Daniel Bensaïd, Jacques Rancière ou Fredric Jameson, il affirme que le théâtre, par sa relation au spectateur, laisse entrevoir une liberté à venir. »  (Jean Birnbaum, Le Monde)

La rencontre sera animée par Patrick Lardy.

Paulin Ismard

Mercredi 5 février

18h30

ismardPour son ouvrage L’événement Socrate publié aux éditions Flammarion.

Paulin Ismard est maître de conférences en histoire grecque à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses recherches portent sur l’histoire sociale et politique d’Athènes aux époques classique et hellénistique. Il a déjà publié, entre autres : Chronologie de la Grèce ancienne (Points, 2010) et Clisthène et Lycurgue d’Athènes, autour du politique dans la cité classique (Publications de la Sorbonne, 2012).

« Socrate est condamné par les Athéniens à boire la ciguë en 399 avant notre ère : un événement fondateur sans cesse rejoué et réécrit. Derrière l’image d’Épinal d’un philosophe libre penseur injustement mis à mort, que se cache-t-il? C’est l’objet du travail de Paulin Ismard. Plus qu’un fait historique, le procès de Socrate se présente à l’historien comme un « laboratoire », une « coupe géologique » où se lit d’abord la fonctionnement de la démocratie athénienne des Ve et IVe siècles avant J.-C. Avec l’accusé Socrate, l’exercice de la justice devient acte politique : à force de questions, l’enseignement du philosophe menace la cohésion d’une cité affaiblie par la guerre du Péloponnèse. La lecture n’est cependant pas aisée tant la « chimère » Socrate se dérobe – « Platon par devant, Platon par derrière », écrit Nietzsche.

D’un dialogue apologétique à l’autre, la figure de celui que l’on accuse d’impiété et de corruption de la jeunesse se brouille. Ismard identifie plusieurs visages qui construisent un mythe. Ennemi de la démocratie proche des oligarques, premier martyr chrétien, puis intellectuel engagé défenseur de la liberté d’expression, Socrate prend les contours d’une modernité qui se construit avec pour modèle la Grèce antique. Le régime qui le condamne porte, d’après Tocqueville, débordements et nivellement par le bas. Mais à bien y regarder souligne Ismard, notre système géré par des experts ressemble fort à l’oligarchie détestée des Athéniens. Quand celle-ci passe pour démocratie, un remède traverse les siècles : la sage ironie socratique. »  (Victorine de Oliveira, Philomag)

La rencontre sera animée par Christophe Pébarthe.

 

 

 

Marin Ledun

Vendredi 7 février

18h30

ledun

Pour son roman L’homme qui a vu l’homme publié aux éditions Ombres Noires.

Né en 1975 à Aubenas (Ardèche), Marin Ledun vit dans les Landes. Romancier et essayiste, il a déjà publié sept romans noirs, dont Les visages écrasés (Seuil, 2011), Trophée 813 du Meilleur roman francophone, Grand prix 2012 du Festival International du film policier de Beaune, La guerre des vanités (Gallimard-Série Noire, 2011), Prix Mystère de la critique, et des romans pour la jeunesse dont Luz (Syros, 2012).

Il écrit également des pièces radiophoniques pour France Culture. Chercheur en Sciences humaines et sociales, il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur les nouvelles technologies et la sociologie du travail.

« Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s’abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d’un militant basque, Jokin Sasco, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n’est pas un cas isolé. La jeune Eztia, sœur du disparu, lui ouvre les portes d’un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l’ombre. Tandis que deux tueurs tentent d’étouffer la vérité, la vie d’Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom.
Un roman sous tension qui vibre des cris des familles de disparus et de la folie des hommes. »

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.

 

L’En-je lacanien

Samedi 8 février

11h

enjePrésentation de la vingt-et-unième livraison de la revue L’En-je lacanien : Poéthique de l’analyste (éditions Érès) par les rédacteurs Michel Bousseyroux, Didier Castanet, Marie-José Latour et Jacqueline Patouet.

« Il faut aller dans la dernière leçon du Séminaire XXIV pour trouver la référence de Lacan à la poésie et comment elle peut nous orienter. [...] : « la poésie qui est effet de sens, mais aussi bien effet de trou. Il n’y a que la poésie, vous ai-je dit, qui permette l’interprétation et c’est en cela que je n’arrive plus, dans ma technique, à ce qu’elle tienne ; je ne suis pas assez pouâte, je ne suis pas pouâteassez. »

[...] Cette question de l’interprétation comme effet de sens conduit à la question de la portée d’une interprétation par rapport aux trois catégories. Lacan avance à ce propos que l’effet de sens dans le réel ne tient pas à l’emploi des mots, c’est-à-dire aux mots dans leur sens ou dans le sens qui leur est conféré. Si l’effet de sens dans son réel ne tient pas à l’usage des mots dans leur sens, il a par contre un lien des plus étroits avec les sonorités. C’est à ce niveau-là que Lacan nous renvoie au travail du poète.

Et c’est précisément à ce propos que Lacan emploie le terme de « jaculatoire ». L’interprétation comme effet de sens doit donc tenir compte du sonore et ce sonore doit « consonner » avec ce qu’il en est de l’inconscient.

C’est à cette condition que l’effet de sens se produit dans le réel. L’interprétation ne doit s’appuyer que sur la matérialité sonore du dire de l’analysant. Nous restons dans le sillon de la poésie, de la pratique du poète avec le sonore des mots, pratique à laquelle Lacan nous renvoie quant à la cure. »   (Didier Castanet)

Le débat sera animé par Philippe Madet.

Catherine Guillebaud

Jeudi 13 février

18h30

guillebaud

Pour son livre Le pays vide (éditions Confluences).

Éditrice, co-fondatrice des éditions Arléa qu’elle dirige toujours aujourd’hui, Catherine Guillebaud est aussi romancière. Elle a publié aux éditions Gallimard Dernière caresse (2009) et aux éditions du Seuil : Amants (2002), Elle est partie (2003), La Fille du bar (2004), Les Souliers lilas (2006) et, en 2013, Exercice d’abandon.

« Que fait François Ricci, écrivain en mal d’inspiration, à Shibam, ville du Yémen posée au milieu de l’Hadramaout, à la lisière du grand désert d’Arabie, le Rub Al Khali. Et que s’est-il passé pour que ce lieu improbable le retienne, sans espoir de retour ? Ce qui devait être un séjour organisé dans le cadre d’une bourse littéraire se transforme peu à peu en fuite irrémédiable où rien ni personne ne pourra détourner François de son projet. Lentement, il se défait de son ancienne vie, de ses peurs, de ses ruses et de ses accommodements. Et dans ce lent mouvement de déconstruction, tout paraît plus clair, plus apaisé. Il n’est pas impossible d’ailleurs d’y voir comme une renaissance, une réconciliation avec soi-même. »

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

 

Edwin Le Héron et Jean-Marie Harribey

Jeudi 20 février

18h30

europe
À propos de l’ouvrage publié par le collectif Les économistes atterrés : Changer l’Europe ! aux éditions Les Liens qui Libèrent.

Jean-Marie Harribey est ancien professeur agrégé de sciences économiques et sociales et maître de conférences à l’université Bordeaux 4. Ancien co-président d’Attac France et actuellement co-animateur de son Conseil scientifique. 

Edwin Le Héron est maître de conférences HDR à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Centre Émile Durkheim (CED). Il est également le président de l’Association pour le développement des études keynésiennes (ADEK) et membre du bureau du Conseil national des universités (section sciences économiques).

« La situation économique de l’Europe est alarmante : croissance nulle en 2012 et 2013, taux de chômage historiquement haut. Avec l’accentuation des politiques d’austérité, la zone euro court aujourd’hui le risque d’entrer en déflation et son éclatement n’est plus à exclure.
La crise actuelle est une crise profonde de la mondialisation libérale et de la globalisation financière. C’est aussi une crise écologique, où s’affirme la fin d’un modèle de croissance basé sur la consommation accélérée des ressources naturelles. C’est devenu une crise sociale : destruction d’emplois, hausse du chômage, explosion des inégalités, montée de la pauvreté et de la précarité, remise en question de la protection sociale et des services publics.
Face à cette crise majeure, la réaction des instances européennes consiste à renforcer la logique qui nous a menés dans cette situation préoccupante. Leur stratégie consiste à réduire les pouvoirs des États pour les concentrer dans les instances européennes non élues ; à paralyser les politiques budgétaires nationales; à réduire les dépenses publiques et sociales; à mener des réformes structurelles libérales, en particulier à accroître la précarité sur le marché du travail. [...] Sans surprise, cette stratégie est un échec : elle aggrave la dépression et contribue à l’envolée des taux d’endettement public de la plupart des pays membres.
Pourtant, la situation actuelle n’est pas une fatalité. Il est possible et urgent d’en sortir par le haut. [...] Les économistes atterrés développent leurs propositions dans les domaines économiques essentiels : transition écologique, politique industrielle, emploi, fiscalité européenne, Europe sociale, égalité hommes-femmes, réforme de la Banque centrale européenne, Europe bancaire, euro, fédéralisme. »   (Marianne)

Le débat, organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, sera animé par Guillaume Pastureau.

 

La Machine à conter

Samedi 22 février

11h

Noemie-4461Lectures d’albums par Noémie Robert, accompagnement musical de Vénaïg Péchard (flute traversière irlandaise). Pour cette première scéance, La Machine à conter vous amènera à la rencontre de l’hiver, de sa magie et de ses mystères.venaig

Animation pour petites oreilles et jeunes lecteurs à partir de 4 ans.

Marie-France Boireau

Jeudi 27 février

18h30

boireau

Pour son ouvrage Aragon, romancier de la Grande Guerre et penseur de l’Histoire publié aux Presses Universitaires du Septentrion.

Marie-France Boireau est agrégée de l’Université, docteur ès lettres et a enseigné en classes préparatoires au lycée Camille Jullian de Bordeaux. Elle est membre de ERITA (équipe de Recherche Interdisciplinaire Triolet Aragon) et membre associé du laboratoire POLEN (Pouvoirs, Lettres, Normes), CEPOC (Centre d’études politiques contemporaines) de l’Université d’Orléans.

Louis Aragon est marqué par l’Histoire : né en 1897, il a connu les deux grands conflits mondiaux, mobilisé en 1918 et 1939, l’entre-deux-guerres, la Résistance, la guerre froide. Dans les romans du Monde réel, un événement domine tous les autres, la guerre, plus particulièrement la Grande Guerre. Pendant longtemps, il refusera de la nommer. Mais, quand il répond à l’appel du roman, il ne peut échapper au « vertige apocalyptique », de telle sorte que « tous les romans du Monde réel ont pour perspective ou pour fin l’apocalypse moderne, la guerre ».
La guerre comme apocalypse, catastrophe, mais aussi, étymologiquement dévoilement. Concevant le roman comme « une machine, au sens moderne de ce mot, à transformer au niveau du langage la conscience humaine », Aragon pense la guerre pour montrer le dessous des cartes, les causes profondes du conflit. S’il se refuse à considérer la catastrophe comme fatale, il suggère la part d’inintelligible, d’obscur que recèle l’Histoire.
« Ce travail de recherche se propose d’analyser comment Aragon, dans le roman, fait l’expérience de sa pensée, une pensée qui se révèle plus complexe que celle qui peut se lire dans les déclarations du militant politique qu’il est aussi. Dans ces œuvres où la réflexion historique est mise au service d’une ambition romanesque, il confirme que « le roman est [...] un langage qui ne dit pas seulement ce qu’il dit, mais autre chose encore, au-delà. »

Débat organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, animé par Vincent Taconet.

 

Autour d’Henri Guillemin

Jeudi 6 mars

18h30

guilleminÀ l’occasion de la parution de l’ouvrage inédit : 1789-1792 / 1792-1794 les deux Révolutions françaises aux éditions Utovie.

Né à Mâcon, Henri Guillemin (1903-1992) a été élève de la prestigieuse École Normale supérieure, où il fut le commensal de Sartre – ils restèrent bons amis – de Nizan et de Jean Guitton. Il fut le disciple et le secrétaire de Marc Sangnier, fondateur du Sillon, mouvement chrétien social. Une amitié très grande liait Guillemin à François Mauriac.Professeur à la faculté de Bordeaux, résistant, il se réfugie en Suisse en 1942. La guerre finie, il devint attaché culturel à l’ambassade de France à Berne, où il restera jusqu’en 1962.

« On avait bien compris, à la lecture de son Silence aux pauvres, qu’Henri Guillemin ne se contentait pas, quant à la Révolution française de 1789, des versions officielles et convenues.

La suite de conférences, données à la Radiotélévision belge en 1967, réunies ici par les soins de Patrick Rödel et Jean-Marie Flémale, nous le confirme.

Pour Henri Guillemin, en 1789, on assiste à une révolution des gens de bien, qui doit permettre à la bourgeoisie d’affaires d’accéder au pouvoir, quitte à le partager avec l’aristocratie dans le respect d’un certain ordre social. La vraie Révolution, populaire, qui se préoccupe réellement des classes pauvres, du Quart État, restait à venir. Elle aura vécu de 1792 à 1794 et sera liquidée avec la mort de Robespierre. C’est donc de ces deux Révolutions françaises que traite ici Henri Guillemin, en bousculant singulièrement, une fois de plus, les idées reçues. »

Table ronde avec l’éditeur Jean-Marc Carité, Patrick Rödel et Gérard Boulanger.

Philippe Beck et Suzanne Doppelt

Samedi 8 mars

11h

doppeltQu’est-ce que la poésie ?

Suzanne Doppelt est écrivaine et photographe. Associant étroitement littérature et photographie, son travail s’intéresse aux « images-fantômes » et engage une subtile mise en doute du visible. Elle dirige la collection Le rayon des curiosités aux éditions Bayard. Elle a publié, entre autres : Quelque chose cloche, textes et photographies (P.O.L, 2004), Le pré est vénéneux, texte et photographie (P.O.L, 2007), Le monde est beau, il est rond (Inventaire-invention, 2008), Lazy suzie (P.O.L, 2009), La plus grande aberration (P.O.L, 2012), Magic Tour, en collaboration avec François Matton (L’Attente, 2012), Mouche – Une anthologie littéraire avec Daniel Loayza (Bayard, 2013).

Poète et philosophe, Philippe Beck enseigne la poétique et l’esthétique à l’université de Nantes. Son travail de poète a été l’occasion de rencontres avec des musiciens et compositeurs contemporains. Parmi les livres de poésie de Philippe Beck, qui donnent lieu à des lectures en France et à l’étranger, on peut citer Dernière mode familiale, postface de Jean-Luc Nancy (Flammarion, 2000), Aux recensions (Flammarion, 2002), Dans de la nature (Flammarion, 2003), Élégies Hé (Théâtre typographique, 2005), Chants populaires (Flammarion, 2007), Poésies premières (Flammarion, 2011). Il vient de publier un volume de poésie Opéradique (Flammarion) et prépare un essai Qu’est-ce que la poésie ? aux éditions Gallimard (Folio Essais Inédits, 2015). Il est l’actuel président de la commission Poésie au CNL.

La rencontre, organisée par les éditions Le Bleu du ciel, sera animée par Didier Vergnaud.

Jean Rouaud

Mardi 11 mars

18h30

rouaudPour son livre Un peu la guerre, publié aux éditions Grasset.

Maîtrise de lettres en poche, Jean Rouaud exerce divers petits métiers comme pompiste, vendeur d’encyclopédies médicales… En 1978, il entre à Presse Océan et rédige bientôt des papiers pour la une du journal. Il part ensuite à Paris ; il travaille dans une librairie et comme vendeur de journaux dans un kiosque. En 1990, il fait paraître son premier roman, Les champs d’honneur, un coup de maître puisqu’il obtient aussitôt le prix Goncourt.

« Il s’en est fallu de bien peu que Les Champs d’honneur, couronnés par les sonneries du Goncourt il y aura bientôt un quart de siècle, ne fussent le tombeau d’une vocation contrariée et d’un auteur fauché dans la fleur de son âge, et qui, au lieu de s’incarner en triomphe, nous serait resté à jamais inconnu.

D’abord, le manuscrit avait été refusé partout et par tous. Même Jérôme Lindon, qui se décida finalement à le publier, avait hésité à sortir de sa tranchée funèbre ce texte sans narrateur ni structure visibles. C’était donc Un peu la guerre, pour emprunter au titre, teinté de douce ironie, que Jean Rouaud donne aujourd’hui à ses souvenirs de gloire.

C’est donc reparti, comme en 14, et justement nous y sommes. C’est, confesse l’auteur sans se départir de son impeccable dérision,  »mon côté mort pour la France ». Si toute son œuvre relève de l’autobiographie (sentimentale, historique ou, comme on dit chez les gens du monde, intellectuelle), c’est avec une si radicale absence de vanité et d’égoïsme qu’il parvient chaque fois à surprendre. [...] Mais ce tour de manège mémoriel est surtout le prétexte à ressusciter les figures d’une certaine mythologie française sans cesse bousculée par l’Histoire, et se nourrissant de ses avatars pour mieux la plier à sa loi. Ce qu’on appelle, en somme, et c’est ici un objet de délice, la littérature. »  (Jean-Louis Ezine, Le Nouvel Observateur)

La rencontre sera animée par Maïalen Lafite.

 

Littérature et cinéma

Jeudi 13 mars

18h30

carterRencontre avec Xavier Daverat, autour du roman de Forrest Carter : Josey Wales hors-la-loi, publié aux éditions Passage du Nord-Ouest.

Xavier Daverat est professeur à la faculté de droit de l’université Bordeaux Montesquieu, où il enseigne le Droit de la propriété intellectuelle et le Droit civil. Il y dirige les spécialités professionnelles de Masters Droit des créations intellectuelles et Droit et administration des établissements culturels.

Il est l’auteur de Tombeau de John Coltrane (Parenthèses, 2012) et le préfacier de l’édition française de Josey Wales hors-la-loi.

« Nous sommes sans doute nombreux à avoir vu Josey Wales hors-la-loi, le film de Clint Eastwood et à y avoir décelé, au-delà de la classique histoire de vengeance, un message de fraternité et de tolérance entre les peuples. En préface à cette fort bienvenue édition par Passage du Nord-Ouest, Xavier Daverat remet toutefois pertinemment en lumière les convictions politiques de l’auteur, Forrest Carter, afin d’éclairer l’œuvre sous un angle différent.

À travers l’itinéraire de ce fermiers des Monts Ozarks engagé chez les rebelles pendant la guerre de Sécession suite au massacre de sa famille, puis devenu un hors-la-loi pourchassé pour ne s’être pas soumis au serment d’allégeance à l’Union après la paix et se liant en chemin avec un vieux Cherokee et une Cheyenne, Forrest Carter, leader suprématiste blanc et fondateur d’un chapitre du Ku Klux Klan, nous explique Daverat, cherche moins à parler de fraternité que de personnages qui se retrouvent dans le même rejet de l’État fédéral. «   (encoredunoir.com)

Animée par Bernard Daguerre, la rencontre sera suivie, au cinéma Utopia, de la projection de l’adaptation de Josey Wales hors-la-loi de Clint Eastwood.

Éric Fassin et Serge Guichard

Vendredi 14 mars

18h30

fassinAutour de leur ouvrage Roms & riverains ; une politique municipale de la race (éditions La fabrique).

Éric Fassin est professeur à l’université Paris 8 (département de Science politique et Centre d’études féminines et d’études de genre) et chercheur à l’IRIS et au LabTop / CRESPPA.

Serge Guichard est militant, membre fondateur de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines roms (Asefrr).

« Pour éviter race, mot par trop malsonnant, on admet plutôt que la « question rom » est une affaire de culture. De fait, la culture rom, sorte d’errance sans but dans un paysage d’ordures, de boue et de rats, est difficilement compatible avec « la nôtre ». D’où leur vocation à ne pas séjourner chez nous, à être expulsés vers leurs pays d’origine où ils trouveront plus facilement leurs marques.

Ce livre montre comment l’État français, empêché par ses propres lois de traiter les Roms, citoyens européens, comme il traite les sans papiers tunisiens ou maliens, délègue aux municipalités la tâche de démolir les camps et de chasser leurs habitants. Il montre comment, pour ce faire, maires et adjoints s’appuient sur un réel ou supposé « ras-le-bol » des riverains. Il montre aussi, circulant comme des fantômes, les enfants roms, par terre avec leur mère sur un carton rue du Temple ou cheminant dans la nuit sur le bord de la nationale pour gagner l’école d’une commune éloignée qui accepte de les recevoir.

Un livre pour voir ce que nous avons chaque jour sous les yeux. »

Le débat sera animé par Christian Jacquot.

Jean-Louis Sous

Samedi 15 mars

11h

sous

Pour son livre Prendre langue avec Jacques Lacan. Hybridations (éditions L’Harmattan).

Jean-Louis Sous est psychanalyste et membre de l’École lacanienne de psychanalyse. Il est l’auteur de plusieurs articles et de Les p’tits mathèmes de Lacan (L’unebévue, 2000), L’enfant supposé (Epel, 2006) ainsi que deux cédéroms : Lacan et la peinture (2007) et Œdipe (2009).

« Ce livre propose dix études sur une série de néologismes lacaniens : la déconnaissance, l’hainamoration, le sujet supposé savoir, le plus de jouir, les quadripodes, le mathème, l’une-bévue, lalangue, le sinthome, s’hystoriser. Loin de considérer que cette forgerie relèverait d’un exercice sophistiqué ou esthétisant, il s’agira plutôt d’en faire résonner la portée doctrinale : faire passer dans le champ théorique de la psychanalyse, la forme du concept à la jouissance d’une langue conceptueuse.
Trois questions seront ainsi posées : Dans quel contexte, à quel moment précis du frayage de Jacques Lacan surgit la trouvaille néologique ? Quelles opérations sur la matière de la langue, quels traits seraient à retenir pour se permettre de soutenir qu’il passe un effet néologique dans la formule proposée ? Que produit, à chaque coup et à chaque fois, le jeu citationnel dans la fabrique de cette hybridation ? Quels déplacements s’opèrent ? Quelle incidence en résulte pour l’exercice de la psychanalyse ? »

La rencontre, organisée par Divan d’Ouest, sera animée par Jean-Louis Meurant.

Assemblages

Mardi 18 mars

18h30

assemblage

Présentation de l’ouvrage Assemblages, 10 ans de Culture et Santé à l’Institut Bergonié co-édité par l’association Script et l’institut Bergonié.

En 2003, l’Institut Bergonié, Centre Régional de Lutte contre le Cancer situé à Bordeaux, fait le pari d’une approche non exclusivement sanitaire de la maladie. Dans le cadre du programme national «Culture à l’Hôpital» (aujourd’hui intitulé «Culture & Santé»), l’établissement ouvre ses portes à des artistes et entame avec l’association Script une relation qui durera 10 années. Au fil des saisons, ce compagnonnage s’élargit à d’autres partenaires culturels. Les uns et les autres, par leur attention et leurs initiatives, deviennent des alliés dans le combat que mènent, ensemble, patients, proches et personnel soignant.

Ce livre témoigne d’une rencontre féconde entre les mondes de l’art et du soin.

Il rassemble des souvenirs, des réflexions et une partie des nombreuses créations réalisées dans ce contexte d’une si troublante humanité. Ce sont les traces d’une expérience riche d’enseignements pour celles et ceux qui l’ont vécue et, peut-être, pour tout professionnel de la culture ou de la santé qui s’interroge sur le sens de sa pratique.

Dialogue entre Christian Fillatreau (Bergonié) et Jean-Paul Rathier (Script), animé par Françoise Liot (Université Bordeaux Montaigne).

 

Vincent Feltesse

Mercredi 19 mars

18h30

feltessePour son livre : Demain est aujourd’hui ; récit amoureux de Bordeaux aux éditions Le Bord de l’eau.

Né en 1967, ancien élève d’HEC, titulaire d’un DEA d’histoire contemporaine à l’Institut d’Études Politiques de Paris, maire de Blanquefort, en Gironde, de 2001 à 2012, Vincent Feltesse est actuellement député de la Gironde et président de la Communauté urbaine de Bordeaux. Spécialiste des questions urbaines (il préside la Fédération nationale des agences d’urbanisme), il a publié en 2012 La décennie bordelaise. Quelle politique urbaine à l’heure des métropoles ? (entretien avec Jean Viard, éditions de l’Aube, 2012). Il a dirigé la campagne numérique de François Hollande en 2012.

« Appel à l’engagement, à l’action et à l’audace, à mi-chemin entre le manifeste programmatique et la chronique de campagne, Demain est aujourd’hui est la profession de foi d’un homme de gauche atypique parti à l’assaut de la citadelle bordelaise réputée imprenable, avec la ferme intention de déjouer les pronostics.

Vincent Feltesse incarne sans conteste une nouvelle génération politique. »

Le débat sera animé par Jean Petaux.

Santiago Gamboa

Jeudi 20 mars

18h30

gamboaPour son roman : Prières nocturnes publié aux éditions Métailié.

Né en Colombie en 1965, Santiago Gamboa a étudié la littérature à l’Université Nationale de Bogotá, puis la philologie hispanique à l’Université de Madrid. Journaliste au service de langue espagnole de RFI, correspondant du quotidien El Tiempo de Bogotá à Paris puis diplomate au sein de la délégation colombienne auprès de l’UNESCO à Paris, et conseiller culturel de l’ambassade de Colombie en Inde. Il réside actuellement à Rome. Ses livres sont traduits dans 17 langues.

« [...] Quel ogre, ce Gamboa. Un Rabelais d’aujourd’hui, version latine. Ses livres sont des orgies. De douleurs, de douceurs, d’avidité, de culpabilité, de révolte et de dévoration. Il y a cette phrase, qui revient plusieurs fois dans le récit de Manuel au consul : « Je vous préviens, mon histoire n’est pas un roman noir, c’est un roman d’amour. » Mais diable si « ceci n’est pas un roman noir », alors le tableau de Magritte n’est pas une pipe non plus. Bien sûr que c’est un roman noir, il en a tous les codes (prostitution, corruption, drogue, disparition), la grammaire, les profondeurs et les lumières brûlées. Mais pourquoi donc ne serait-il pas aussi un roman d’amour ? Gamboa incorpore les deux à la perfection.

C’est aussi un roman sur l’exil et la solitude, la peur non pas de mourir, mais de rester vivant quand et si ceux qu’on aime meurent avant nous. C’est un roman sur la Colombie d’Uribe, enfin, sur ses enfants, qu’elle a enragés, sur les victimes non pas seulement de sa violence « réelle » (les bombes, les meurtres, les attentats), mais de l’autre violence, plus pernicieuse, de la haine et de la délation [...]. »    (Marine de Tilly, Le Point)

La rencontre sera animée par François Gaudry.

Élie Treese

Vendredi 21 mars

18h30

treesePour son roman Les Anges à part publié aux éditions Rivages.

Fils d’un guitariste et banjoïste talentueux, Élie Treese, a commencé par faire des études de lettres et de la musique, avant de s’adonner à l’écriture puis de reprendre ses études. Il est maintenant agrégé de lettres modernes et vit à Saintes. Il a déjà publié un premier roman : Ni ce qu’ils espèrent, ni ce qu’ils croient aux éditions Allia (2012).

De jeunes garçons arpentent la campagne à la recherche de quelques cigarettes, d’une bière ou d’une fille à conquérir. Ils ont élu refuge dans une maison abandonnée où Carabi, le nouveau venu, projette de mettre à l’abri les trésors de l’enfance. Ensemble, ils s’initient aux jeux de la transgression visant des adultes dépeints sous les traits de la dérision enfantine. Jusqu’à ce que leur amitié se fissure.

À mi-chemin de Mark Twain et de Faulkner, ce texte vigoureux et loquace tente de restituer l’intense sentiment de liberté de la prime adolescence et la part de rêve qui lui est inhérente.

« La jeunesse est par essence une période de connaissance de soi à travers l’expérience du groupe. Ainsi, dans Les Anges à part, une poignée de gamins se réunissent dans une bâtisse abandonnée de la campagne française. Franck, la Buse, Carabi et « les jumeaux » fument cigarette sur cigarette, glandent sur des fauteuils cassés, tirent parfois à la carabine ou récitent des poèmes sur les nichons des filles, qu’ils espèrent bientôt tâter – comme ceux de la jolie Oiseuse…

Mais qu’attendent au fond ces Huckleberry Finn du terroir ? Remarqué avec Ni ce qu’ils espèrent ni ce qu’ils croient (Allia, 2012), le Franco-Américain Élie Treese décrit une sorte de guerre des boutons sans conflits, dans une langue au rythme implacable. »  (Baptiste Liger, Lire)

La rencontre sera animée par Vincent Taconet.

Les Géo-Mardis d’ADESS

Mardi 25 mars

18h

engelibertJean-Paul Engélibert pour son ouvrage : Apocalypses sans royaume. Politique des fictions de la fin du monde, XXe-XXIe siècles publié aux éditions Classiques Garnier.

Jean-Paul Engélibert est professeur de Littératures comparées à l’université Bordeaux-Montaigne. Il est l’auteur de nombreux articles (revues et ouvrages collectifs) et de plusieurs ouvrages dont : La postérité de Robinson Crusoe ; un mythe littéraire de la modernité, 1954-1986 (Droz, 1997) et Aux avant-postes du progrès ; essai sur l’œuvre de J.M. Coetzee (Pulim, 2003).

« Les fictions de la fin du monde représentent l’histoire achevée : elles inventent une forme de tragédie qui place l’humanité sous son propre regard critique. La conscience tragique laïque de l’humanité juge sa propre histoire parvenue à la totalité et s’y reconnaît prométhéenne et apocalyptique. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADESS, à l’occasion de l’édition 2014 de Géocinéma Chaos : ordre et désordre, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Hommage à Stanislas Rodanski

Jeudi 27 mars

18h30

rodanski2Avec François-René Simon, éditeur et préfacier de deux inédits de Stanislas Rodanski : Substance13 (éditions des Cendres) et Je suis parfois cet homme (éditions Gallimard).

Né en 1945, François-René Simon rencontre fin 1964 André Breton qui l’invite à participer aux activités du groupe surréaliste ; il publie ses premiers poèmes dans la revue surréaliste L’Archibras. En 2012, il co-organise, à la bibliothèque municipale de Lyon, l’exposition Les Horizons perdus de Stanislas Rodanski.

Stanislas Rodanski (1927-1981) fait partie des marges du surréalisme, de ces figures extrêmes, comme Jacques Vaché, qui en posent naturellement les jalons. Exclu du mouvement par André Breton en 1948 en même temps que Sarane Alexandrian, Alain Jouffroy et Claude Tarnaud, il a néanmoins conservé son amitié et son admiration ainsi que celles de Julien Gracq.

« Jusqu’à des temps récents, son nom même, Rodanski, servait autant de mot de passe que d’épouvantail. La folie, l’obsession de la mort (crime et suicide), du néant, la recherche d’un nirvana inaccessible ou illusoire, ajoutées à un comportement peu soucieux des règles de la vie en commun, ne pouvaient qu’effrayer. [...] Rodanski est de ceux qui, comme avant lui Hölderlin, Nerval, Antonin Artaud et tant d’autres, ne pouvaient attendre et leur destin s’apparente bien souvent à une tragédie. »  (François-René Simon)

La rencontre sera animée par Yves Charnet.

Le miroir voilé

Lundi 31 mars

18h30

mordillatRencontre autour du livre de Gérard Mordillat Le miroir voilé et autres écrits sur l’image (éditions Calmann-Lévy) avec l’auteur et Ernest Pignon-Ernest.

« On retrouve la volonté d’analyse et de décryptage des phénomènes sociaux… de Gérard Mordillat dans cet ouvrage sur l’art. La théorie n’est en soi pas nouvelle : mot et image seraient étroitement liés, chacun est écriture à sa manière, la forme faisant sens en soi. Il faut lire Le miroir voilé comme une ode aux artistes aux multiples talents, loin d’un classement académique, un hommage à ceux qui accompagnent Gérard Mordillat dans la création, qui l’inspirent, le nourrissent et l’influencent. « C’est l’expérience de soi face aux œuvres qui est importante« , explique-t-il. » (Camille de Marcilly, La Libre Belgique)

Écrivain (il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages) et réalisateur de films pour le cinéma mais aussi de documentaires pour la télévision, Gérard Mordillat est l’un des « papous » de l’émission de France Culture, Des papous dans la tête. Artiste militant, engagé, c’est un écorché vif qui admire Antonin Artaud, l’un de ses artistes phares, auquel il a consacré un documentaire, et ne cesse de prendre les problèmes sociaux à bras-le-corps pour les décrypter et en livrer sa lecture.

Ernest Pignon-Ernest est né en 1942 à Nice. Il est l’un des initiateurs, avec Daniel Buren et Gérard Zlotykamien, de l’art urbain en France. Son inspiration trouve sa source dans les ombres sordides qu’ont laissé par les corps volatilisés sur les murs de Nagasaki et d’Hiroshima.
Sa technique consiste à apposer des images peintes, dessinées et sérigraphiées sur du papier fragile, avant de coller sur les murs des villes ou dans les cabines téléphoniques ; ces images s’intègrent à l’architecture urbaine en en projetant les traces et l’histoire.

Craig Johnson

Mardi 1er avril

18h30

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À l’occasion de la parution de la traduction française de son dernier roman : Molosses aux éditions Gallmeister.

Craig Johnson a exercé des métiers aussi divers qu’officier de police, professeur d’université, cow-boy, charpentier et pêcheur professionnel. Il est surtout l’auteur de la série Walt Longmire, qui compte huit titres à ce jour aux États-Unis. Il possède un ranch sur les contreforts des Bighorn Mountains, dans le Wyoming, où il vit.

Les éditions Gallmeister ont déjà publié : Little Bird (2009), Le Camp des morts (2010), L’Indien blanc (2011), Enfants de poussière (2012), Dark Horse (2013).

« Craig Johnson est en passe d’écrire l’une des très grandes séries policières du 21e siècle. Après Dark Horse [...] voici Molosses, un superbe polar givré, où l’auteur du Wyoming dévoile toute sa finesse, son sens de l’intrigue et cet indiscutable amour de sa région. [...] Ce nouvel épisode des aventures du sheriff Longmire garde sa poésie, ses pages contemplatives et une solide histoire où le héros, une fois de plus, y laisse des plumes mais ressort grandi. C’est du classique mais diablement ficelé, avec un univers rural assez unique. On a beaucoup pensé à Tony Hillerman quand Craig Johnson est arrivé sur la scène du polar [...] » (Christophe Laurent, Nice-Matin)

La rencontre sera animée par Olivier Pène.

 

Les Géo-Mardis d’ADESS

Mardi 8 avril

18h

raibaudDan Ferrand-Bechmann et Yves Raibaud pour leur ouvrage : L’engagement associatif dans le domaine de la santé (éditions L’Harmattan).

Dan Ferrand-Bechmann, professeur des universités, est présidente de l’Association française de sociologie et responsable des études au Centre d’études des solidarités sociales. Elle a participé à de nombreux congrès universitaires internationaux et est l’auteur de nombreux articles.

Yves Raibaud, géographe, est maître de conférences habilité à diriger des recherches à l’université Bordeaux Montaigne, membre de l’UMR 5185 ADESS – CNRS), chercheur associé à la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine et vice-président du conseil de développement durable de la communauté urbaine de Bordeaux. Ses travaux les plus récents portent sur les usages de la ville dans une approche qui intègre les enjeux éthiques et politiques du « care » et du genre aux questions de gouvernance territoriale.

Le monde associatif dans le domaine de la santé représente un secteur important, à la fois ancien et innovant, relativement peu exploré par les sciences sociales. Cet ouvrage fait apparaître les logiques qui opposent ou rapprochent l’institution médicale et le monde associatif. Il montre que les femmes jouent un rôle important dans ces engagements tout en restant souvent en retrait des responsabilités associatives.

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Hervé Le Corre

Jeudi 10 avril

18h30

le correPour son dernier roman Après la guerre publié aux éditions Rivages.

Hervé Le Corre est né à Bordeaux, entre la rue Achard et la rue Blanqui dans le quartier de Bacalan. Il y a fait toutes ses études. Il enseigne actuellement dans un collège de la banlieue bordelaise.

Lecteur passionné, il commence à écrire à l’âge de trente ans. Il entre dans la mythique Série noire, chez Gallimard par la grande porte avec La Douleur des Morts, son premier roman noir. Suivront Du Sable dans la Bouche, Les Effarés et Copyright, thriller d’anticipation. Il a depuis, publié aux éditions Rivages : L’Homme aux lèvres de saphir (2004), Les cœurs déchiquetés (2009), Derniers retranchements (2011). Après la guerre vient d’obtenir le prix Le Point du Polar européen.

Bordeaux dans les années 50. La Seconde Guerre mondiale est encore dans toutes les mémoires et pourtant, un nouveau conflit qui ne dit pas son nom a déjà commencé : de jeunes appelés partent pour l’Algérie. C’est dans ce contexte qu’une série d’événements violents se produisent. Le commissaire Darlac, qui s’est compromis pendant l’Occupation, est lui-même bientôt happé par cette spirale de violence…

« Voilà. Il faut lire Le Corre. C’est un formidable écrivain. »   (Patrick Rödel, Médiapart)

La rencontre sera animée par Olivier Pène.

Éditer la poésie aujourd’hui

Vendredi 11 avril

18h30

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Avec Jacques Abeille et Anne-Marie Beeckman pour leurs ouvrages respectifs : Brune esclave de la lenteur (éditions Ab irato) et Le Ciel et autres contes (éditions Pierre Mainard)

Née en 1952, Anne-Marie Beeckman vit dans le Lot. De 1994 à 1998, elle a été membre du comité de rédaction de la revue Le Cerceau. Elle anime les éditions de poésie françaises La Morale merveilleuse et la revue Le Grand I vert.

Elle a publié plusieurs recueils parmi lesquels : Monsieur La Rousse (Pierre Mainard, 2002), Les boites trembleuses (Atelier de l’agneau, 2004), Serviteurs, les princesses ! (Oie de cravan, 2014).
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Poète, romancier, nouvelliste et peintre, Jacques Abeille est né en 1942. Il vit à Bordeaux depuis 1959. Il découvre le surréalisme, intervient dans la revue La Brèche et fréquente le peintre Pierre Molinier. Membre du groupe surréaliste bordelais Parapluycha, il poursuit des études supérieures de psychologie, philosophie et littérature et devient professeur agrégé d’arts plastiques. Il publie aussi sous différents pseudonymes.

Il est l’auteur d’une œuvre considérable dont Les Jardins statuaires (Flammarion, 1982. Folio, 2012), La Clef des Ombres (Zulma, 1991), Les carnets de l’explorateur perdu (Ombres 1993), Les mers perdues, dessins de François Schuiten (Attila, 2010), Les Barbares, dessins de François Schuiten (Attila, 2011).

La conversation entre Jacques Abeille et Anne-Marie Beeckman sera accompagnée par leurs deux éditeurs.

 

Danièle Pierre

Samedi 12 avril

11h

pierreAutour de son ouvrage Comment la souffrance se dit en rêve, un regard ethnopsychiatrique publié aux Presses Universitaires de France.

Danièle Pierre est psychiatre et psychanalyste ; depuis près de vingt ans, elle développe une consultation d’ethnopsychiatrie au centre Chapelle aux champs à Bruxelles (Association des services de santé mentale de l’Université catholique de Louvain).

Elle est l’auteur de Voyager la nuit ; l’interprétation des rêves en ethnopsychiatrie (La pensée sauvage, 2005).

« Selon Freud, l’interprétation du rêve est véritablement la « voie royale » menant à la connaissance de l’inconscient : la méthode de l’association libre doit permettre d’y découvrir un sens caché. Mais en clinique transculturelle, le rêve apparaît déjà interprété de l’intérieur par la culture. Comment comprendre cela ? L’auteur retrace à cet égard les apports de Géza Roheim et surtout de Georges Devereux. Elle propose de redécouvrir un concept freudien longtemps considéré comme mineur : celui de l’élaboration secondaire du rêve. Il s’agit du remaniement préconscient de sa façade qui le rend intelligible et communicable dans le registre de la pensée diurne. C’est lui qui ordonne les choses selon la logique culturelle du rêveur, selon sa « vision du monde ». À travers la thérapie ethno psychanalytique d’une jeune femme marocaine à Bruxelles, le rêve apparaît bien comme un lieu privilégié de ce qui se noue entre l’individu et son univers culturel. Il reste toujours le paradigme du travail psychique dans la cure et dans le transfert. »

Le débat sera animé par Claire Mestre.

Michael Bishop et Jean-Paul Michel

Mercredi 16 avril

18h30

idee.jpgAvec Michael Bishop et Jean-Paul Michel.

Traduire et éditer l’œœuvre de Michael Bishop, dans le cadre de l’anniversaire de la création des éditions William Blake & Co.

Depuis sa création, la maison William Blake & Co. défend les beaux livres. Elle s’appelait à l’époque Architypographies. Elle travaille en collaboration avec les artistes pour  »fabriquer le meilleur », insiste Jean-Paul Michel, son fondateur. Le nom de la maison est symbolique : William Blake, poète anglais de la fin du XVIIe siècle, fabriquait lui-même ses ouvrages à la demande. L’ajout du « and Co » montre les relations fortes tissées avec les auteurs.
Jean-Paul Michel ne publie « que ce qui est bien », du livre d’art contemporain à la peinture en passant par la poésie. « Pour nous rejoindre, il suffit d’avoir du génie, affirme-t-il un sourire aux lèvres. Je lis une page et je sais si l’auteur vaut le coup. » Et il sait de quoi il parle : avant d’être éditeur, Jean-Paul Michel est écrivain. Pour lui, « l’édition n’est que le prolongement naturel de l’écriture. »

La rencontre organisée avec le concours de l’agence Écla Aquitaine, sera animée par Éric des Garets.

Éric Mesnard

Jeudi 17 avril

18h30

mesnardPour son ouvrage, co-écrit avec Catherine Coquery-Vidrovitch : Être esclave, Afrique-Amériques, XVe-XIXe siècle publié aux éditions La Découverte.

Éric Mesnard enseigne l’histoire et la géographie à l’université Paris-Est Créteil. Il travaille depuis de nombreuses années sur l’histoire des Antilles et de l’esclavage colonial et est l’auteur de plusieurs articles et livres sur la question.

« Ce livre comble une lacune : l’étude des relations directes entre Afrique et Amérique. La traite dite « en droiture », caractéristique de l’Atlantique sud, a concerné presque la moitié des esclaves transportés. En analysant la totalité de la chaîne, de l’intérieur du continent noir aux plantations, les auteurs éclairent « une partie du trafic négrier interne à l’Afrique, dimension du commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique jusqu’ici occultée », comme le souligne la préface de l’historien sénégalais Ibrahima Thioub.

L’identification de ce nouvel acteur, l’Afrique, non comme victime mais comme partenaire du commerce d’êtres humains, est un « pari délicat », admet-il, « car il suppose de s’émanciper des mémoires, victimaires ou non repentantes, en compétition ». Les groupes dominants des sociétés africaines avaient « conservé une autonomie qui leur a permis de négocier, souvent  avantageusement, les modalités de la traite dans leur espace de souveraineté ». Le livre se penche aussi sur la résistance des véritables victimes, les communautés paysannes. »  (Augusta Conchiglia, Le Monde diplomatique)

Le débat, organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, sera animé par Karfa Sira Diallo.

Jean-Claude Kaufmann

Mardi 22 avril

18h30

kaufmannPour son livre Identités : la bombe à retardement publié aux éditions Textuel.

Né en 1948, Jean-Claude Kaufmann est sociologue, directeur de recherche au CNRS. Il s’est fait connaître pour l’originalité de ses sujets d’enquête et est l’auteur de nombreux ouvrages et études sur la vie quotidienne et sur la vie de couple.

Parmi ses derniers ouvrages : La guerre des fesses (Lattès, 2013), Casseroles, amour et crises : ce que cuisiner veut dire (Fayard/Pluriel, 2011), Le Sac, un petit monde d’amour (Lattès, 2011), Sex@mour (Armand Colin, 2010).

La crise dans laquelle la France et l’Europe sont en train de s’enfoncer n’est pas seulement financière et économique, mais concerne tout un modèle de société.
Dans un moment particulièrement délicat de transition entre un ancien en voie de dérèglement et un neuf en pointillés, un péril nous menace. Celui de l’enfermement de chacun dans ses certitudes, désignant l’autre comme un bouc émissaire, coupable de toutes ses souffrances. Un danger qui prend notamment la forme de crispations identitaires et religieuses, voire d’un nationalisme agressif et de racismes. Les dérives identitaires pourraient se révéler une véritable bombe à retardement.
Une telle montée des risques se comprend mieux si on la situe au sein des modalités historiques nouvelles de fabrication de l’identité dans nos sociétés individualistes. Jean-Claude Kaufmann livre une pièce essentielle au dossier, en appuyant une vive interpellation politique sur les résultats d’enquêtes menées sur la vie quotidienne en France depuis une trentaine d’années.

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Danielle Thiéry

Vendredi 25 avril

18h30

thieryÀ propos de la parution de son roman Échanges (éditions Versilio).

Danielle Thiéry a été la première femme de la police française à accéder au grade de commissaire divisionnaire. Elle est l’auteur de la série télévisée Quai n°1, et de vingt-deux polars, traduits à l’étranger et souvent récompensés (prix du polar à Cognac, prix Exbrayat…). Son précédent roman Des clous dans le cœur (éditions Fayard) a obtenu le prix du Quai des Orfèvres 2013.

« La commissaire Edwige Marion est revenue à la Crim, mais une balle dans la tête lui a laissé d’étranges séquelles : hallucinations et pulsions sexuelles inexpliquées.
Alors qu’une chasse à l’homme est lancée à travers Paris pour retrouver Gabriel, cinq ans, qui vient d’être enlevé, Marion est écartée des opérations. En attendant qu’elle retrouve ses capacités, on lui confie les affaires non résolues. En épluchant un dossier, elle fait la connexion entre une terrible enquête qu’elle a menée vingt ans plus tôt, plusieurs disparitions d’enfants… et l’enlèvement de Gabriel.
Mais ses collègues ne veulent pas l’entendre. Son cerveau ne lui jouerait-il pas des tours ? Elle part seule sur le terrain, au risque de se jeter dans la gueule du loup. Sera-t-elle capable de faire la différence entre fantasme et réalité ? »

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.

André Vitalis

Mardi 29 avril

18h30

vitalisAutour de son ouvrage co-écrit avec Armand Mattelart : Le profilage des populations. Du livret ouvrier au cybercontrôle (éditions La Découverte).

André Vitalis, né en 1943, est diplômé de Sciences Po Paris, docteur d’État en sciences politiques et habilité à diriger des recherches en sciences de l’information et de la communication. Il a été directeur du Centre d’étude des médias de l’université Bordeaux Montaigne, de 1996 à 2005.

Il est notamment l’auteur de Informatique, pouvoir et libertés (Economica, 1981), La vie privée à l’heure des médias (Presses universitaires de Bordeaux) et assure la co-direction d’une collection « Médias et nouvelles technologies » aux éditions Apogée/PUF.

« Le scandale suscité par les révélations des écoutes de la NSA avec la complicité des principaux acteurs de l’économie numérique a montré combien la collecte des données personnelles constituait un enjeu sensible. Pour autant, celui-ci est à la fois plus ancien et surtout plus ample que les débats médiatiques actuels le laissent penser. Ce sont ces lacunes que les deux auteurs s’efforcent ici de combler.

Ils mettent en évidence la double face de ce profilage toujours plus perfectionné, pouvant être exploité à des fins policières ou commerciales, mais aussi indispensable à la mise sur pied d’un système de protection sociale. Internet n’est ainsi que le dernier stade d’une histoire déjà longue, conférant désormais un rôle prééminent à certaines firmes en situation de quasi-monopole à côté des pouvoirs publics. Les informations que nous leur fournissons souvent à notre insu représentent ainsi une véritable manne – ce n’est pas par hasard que nous parlons de banques de données ! -, en même temps qu’elles remettent en cause la notion même de vie privée. Un véritable débat démocratique apparaît ainsi nécessaire pour en faire un outil au service de la collectivité plutôt que de son contrôle. »     (Igor Martinache, Alternatives Économiques)

Organisée avec le concours de la Ligue des droits de l’Homme, la rencontre sera animée par Jean-Claude Guicheney.

Charlotte des Ligneris

Samedi 3 mai

à partir de 15h

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dédicacera ses derniers albums : Le grand méchant livre (éditions Seuil Jeunesse, avec Catherine Leblanc) et Super Bergère (éditions Milan, avec Catherine Romat).

Diplômée de l’école des arts décoratifs de Strasbourg en 2008, Charlotte des Ligneris vit et travaille à Nantes.

Elle a déjà publié : L’envol du hérisson, textes d’Agnès de Lestrade, (Le Rouergue, 2009), La jeune fille qui mangeait de l’herbe, textes du Comte de Barins (édtions Mouck, 2009), À Maman, collectif, textes de Victor Hugo (éditions Mouck, 2010), Les histoires de Tom Pouce racontées dans le monde, textes de Fabienne Morel et Gilles Bizouerne (éditions Syros, 2010), Le Paysan et le Samouraï (Nathan, 2011), Ça déménage !, texte de Cécile Chartre (Le Rouergue, 2011), Avant d’être grand, texte de Virginie Aldjidi (éditions Thierry Magnier, 2012), Les aventures d’Itamar, texte de David Grossman (Seuil Jeunesse, 2013).

Bruce Bégout et Vincent Chanson

Mardi 6 mai

18h30

reis.jpgDialogue autour de l’ouvrage collectif : La Réification ; histoire et actualité d’un concept critique publié aux éditions La Dispute.

Bruce Bégout est philosophe, essayiste et écrivain, maître de conférences à l’université Bordeaux Montaigne. Ses recherches portent sur la phénoménologie, la vie quotidienne et la ville. Il a notamment publié La Généalogie de la logique: Husserl, l’antéprédicatif et le catégorial (Vrin, 2000),  Zéropolis ; l’expérience de Las Vegas (Allia, 2002), La Découverte du quotidien. Éléments pour une phénoménologie du monde de la vie (Allia, 2005), Suburbia (éditions Incultes, 2013) et L’accumulation primitive de la noirceur (Allia, 2014).

Vincent Chanson est doctorant en philosophie, chargé de cours à l’université Paris-Ouest Nanterre, membre du laboratoire Sophiapol. Son travail porte sur l’esthétique et la théorie critique, plus particulièrement sur Adorno et la critique de l’économie politique. Il est l’auteur de nombreux articles.

« Le capitalisme est une totalité qui produit des effets dans toutes les sphères de la vie. Le concept de réification, élaboré par Georg Lukács pour désigner « le fait qu’un rapport, une relation entre personnes, prend le caractère d’une chose », permet d’en rendre compte et de critiquer la réduction des individus à de simples fonctions de la reproduction sociale, ainsi que la domination qu’y exercent la marchandise, la division du travail, l’État, le droit formel et la bureaucratie, sur les pratiques et les formes de vie. »

Cet ouvrage collectif, en montrant au-delà des théories philosophiques et sociologiques habituelles que le capitalisme est une forme sociale totale, porte un éclairage original dans les débats contemporains sur la question du capitalisme et de son dépassement.

Fabienne et Véronique Kanor

Vendredi 9 mai

18h30

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Pour leurs ouvrages respectifs : Faire l’aventure (éditions JC Lattès) et Combien de solitudes…(Présence Africaine).
Fabienne Kanor est née à Orléans de parents martiniquais. Après des études supérieures en littérature comparée puis en sémiologie, elle se lance dans le journalisme. Elle réalise également divers documentaires, notamment des portraits de femmes noires comme Jenny Alpha, Césaria Evora et Mimi Barthélémy.
D’Eaux douces, (Gallimard-Continents noirs, 2003), son premier roman est couronné du <%:Fspan>prix Fetkann. Suivent d’autres récits, comme Les Chiens ne font pas des chats(Gallimard, 2008), ainsi qu’un texte pour le théâtre, Homo Humus Est, qu’elle met en scène au Théâtre du Rond-Point en 2006, puis au Théâtre National de Toulouse en 2008. Son dernier roman, Faire l’aventure, raconte l’odyssée d’un jeune migrant sénégalais transplanté dans la « forteresse européenne ».

Véronique Kanor à longtemps travaillé dans les médias avant de se lancer dans une démarche artistique personnelle. Avançant sur ce chemin, elle regarde les hommes-debout dans des mondes qui s’effondrent. elle fouille les terres afro-caribéennes par la photo, la vidéo, l’écriture et les performances scéniques.

À son actif, 3 courts-métrages sur l’identité antillaise (La Noiraude, C’est qui l’homme et La femme qui passe), une dizaine de documentaires radio et télé sur les résistances et 2 performances de pictdub poetry sur l’errance insulaire et sur l’histoire d’un matin qui ne voulait plus se lever. Combien de solitudes… est son premier recueil de poésie.
La rencontre est organisée par la Fondation du Mémorial de la Traite des Noirs, dans le cadre de la manifestation Femmes Noires et Résistances, à l’occasion de la 9e journée nationale de commémoration de la traite des noirs, de l’esclavage et de leurs abolitions.
Elle sera animée par Jean-Éric Francœur.

Pierre Larrouturou

Lundi 12 mai

18h

larrouturou.jpgLa rencontre commencera à 18h et non 17h comme précédemment annoncé.

Pour son livre La grande trahison. Les élites ont abdiqué, à nous de reprendre la main publié aux éditions Flammarion.
Pierre Larrouturou est né en 1964 à Périgueux. Après des études d’ingénieur agronome et un diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris, il débute sa carrière en 1989, en devenant ingénieur-conseil dans le secteur privé. Il adhère au Parti Socialiste, dont il devient délégué national Europe, en 2002. Au Congrès de Reims de  2008, il est élu membre du Conseil National du PS et dirige le mouvement « Nouvelle Gauche ».
En 2012, il crée le « Collectif Roosevelt » et en novembre 2013 le parti politique « Nouvelle Donne », en référence au « New Deal », le programme politique lancé par Franklin D. Roosevelt à partir de 1933 pour lutter contre les effets de la « Grande Dépression » aux États-Unis.

Avec de nombreux intellectuels dont Stéphane Hessel et des  personnalités publiques de la société civile et politique, ce mouvement citoyen vise à l’insurrection des consciences et à peser sur les décisions des dirigeants en proposant 15 réformes d’ordre financier, économique, social et environnemental pour éviter de s’enfoncer davantage dans la crise.

Il est l’auteur de très nombreux ouvrages dont : Ça ne peut plus durer (Le Seuil, 1994), 35 heures, le double piège (Belfond, 1998), Pour la semaine de quatre jours : sortir du piège des 35 heures (La Découverte, 1999), Urgence sociale, changer le pansement ou penser le changement ? (Ramsay, 2006), Pour en finir avec Sarkozy (Le Rocher, 2008), Crise : la solution interdite (Desclée de Brouwer, 2009), Pour éviter le krach ultime, préface de Stéphane Hessel (Nova, 2011), C’est plus grave que ce qu’on vous dit… mais on peut s’en sortir (Nova, 2012), La gauche n’a plus droit à l’erreur ; chômage, précarité, crise financière : arrêtez les rustines, avec Michel Rocard (Flammarion, 2013).

La rencontre sera animée par Jean-Claude Guicheney.

Les Géo-mardis d’ADESS

Mardi 13 mai

18h

biodiv.jpgHervé Rakoto Ramiarantsoa pour son ouvrage : Biodiversités en partage (IRD éditions).

Hervé Rakoto Ramiarantsoa est géographe, professeur à l’université de Bordeaux Montaigne (UMR ADESS/CNRS).

« Les politiques environnementales à Madagascar, notamment celles de conservation de la biodiversité, induisent de nouvelles recompositions spatiales et modifient l’articulation entre toute une série de pouvoirs et les savoirs locaux dans le monde rural.

À partir d’un important travail de terrain, ce livre analyse les pratiques agraires et les stratégies villageoises face aux actions de conservation. Centré sur le corridor forestier betsileo tanàla, haut-lieu stratégique de la politique environnementale nationale, l’ouvrage met en lumière les reconfigurations des ruralités, imposées par la nouvelle dimension écologique du développement. Il soulève aussi la question cruciale de la lutte contre la pauvreté dans ce contexte environnemental.

Cette analyse fine, qui s’appuie sur des données nouvelles et originales, intéressera tous ceux concernés par les relations entre la gestion de la biodiversité et le développement rural, à Madagascar et plus largement dans les pays du Sud : chercheurs, enseignants et étudiants, mais aussi développeurs, ONG et bailleurs de fonds. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Éric des Garets et Donatien Garnier

Mercredi 14 mai

18h30

rugby.jpgAutour de leur ouvrage : Match, rugby et poésie (éditions Atelier Baie).

Ancien joueur et ancien président de club, écrivain, directeur adjoint des services culture et environnement du conseil général de la Gironde, Éric des Garets est l’auteur de plusieurs ouvrages. Le rugby, la poésie et François Mauriac sont ses terrains de prédilection.

Né en 1969, Donatien Garnier est journaliste et rédacteur au sein du Collectif Argos depuis 2003. Il est également poète, auteur d’un Recueil d’Écueils, cartographie du phantasme insulaire publié en 2006 aux éditions Les Bords Perdus.

Il n’existe ni route ni voie royale pour atteindre à la poésie, mais des sentiers traversiers à demi effacés, des chemins creux aux entrées dissimulées. Pour Éric des Garets et Donatien Garnier la pratique du rugby fut l’un de ces accès de hasard. Et le désir de célébrer l’existence ce lien entre le ballon ovale et le poème, le point départ d’un recueil à deux voix.

 

 

François Sureau

Jeudi 15 mai

18h30

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Pour des raisons indépendantes de notre volonté, la rencontre est annulée. Avec toutes nos excuses.

Pour son récit Le chemin des morts publié aux éditions Gallimard.

François Sureau est né en 1957 à Paris. Ancien membre du Conseil d’État, il est aujourd’hui avocat. Écrivain, il a déjà publié aux éditions Gallimard : La corruption du siècle (1988), L’infortune (1990), L’aile de nos chimères (1993), Les Alexandrins (2003), La chanson de Passavant (2005), L’obéissance (2007), adapté en BD par Franck Bourgeron (Futuropolis, 2009), Inigo (2010), Sans bruit sans trace (2011).

« Paris, 1983. Jeune auditeur au Conseil d’État affecté à la commission des recours des réfugiés et, à ce titre, chargé d’apprécier les dossiers des demandeurs, François Sureau eut un jour à émettre un avis sur la demande d’un réfugié politique basque. Arrivé en France en 1969, fuyant la justice franquiste, Javier Ibarrategui avait-il à y demeurer, protégé par le droit d’asile, alors même qu’entre-temps l’Espagne s’était convertie à la démocratie ? Les strictes règles du droit incitèrent le jeune juriste à se prononcer pour un retour de l’ancien activiste dans son pays d’origine. Quelques mois plus tard, à Pampelune, Ibarrategui fut exécuté par un commando paramilitaire lié à l’ancienne police franquiste.

C’est sans hausser le ton, mais avec, dans la voix, sobres autant qu’obstinées, les inflexions mêlées du chagrin et du remords que François Sureau revient sur ce moment. Considérant, non sans détresse, le jeune homme qu’il était alors, trop vert, trop sûr de lui, trop persuadé que droit et justice ne peuvent qu’être synonymes. Demeuré indifférent aux multiples signaux qui eurent dû l’alerter du drame à venir. Habité, depuis lors, par l’intranquillité, l’obsession de la responsabilité. »  (Nathalie Crom, Télérama)

La rencontre sera animée par Christophe Lucet.

Henri Pena-Ruiz

Vendredi 16 mai

18h30

marx.jpgAutour de ses livres : Marx quand même et Entretien avec Karl Marx, publiés aux éditions Plon.

Agrégé de philosophie, Henri Pena-Ruiz est professeur de chaire supérieure en khâgne classique au lycée Fénelon, et maître de conférence à l’Institut d’études politiques de Paris.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Qu’est-ce-que l’école (Gallimard, Folio, 2005), Leçons sur le bonheur (Flammarion, 2004), Histoire de la laïcité (Gallimard, 2005), Dieu et Marianne (PUF, 2012).

Il vient de faire paraître un Dictionnaire amoureux de la laïcité aux éditions Plon.

« Marx a souligné avec force de quelle façon l’exploitation des travailleurs s’assortit d’un véritable pillage de la nature, réduite à un réservoir de ressources puisées sans mesure ni précaution. Profit oblige… Il a montré ce qui advient quand le social – ou tout simplement l’humain – n’est plus qu’un résidu facultatif de l’économique : sous prétexte d’efficacité économique le système capitaliste relègue la question sociale au rang d’un problème inessentiel, abandonné aux hasards de l’aumône. Il externalise les coûts sociaux, écologiques, culturels, d’une quête maladive de profits calculés en dividendes d’actions lancées de le tourbillon de la spéculation financière. Marx a identifié ainsi de façon prémonitoire le couplage actuel entre l’ultralibéralisme et la religion conçue comme supplément d’âme caritatif. Le retour des fanatismes religieux peut trouver ici une de ses explications.

Penseur de l’émancipation universelle, Marx a montré le chemin d’une société réconciliée avec elle-même. Son action en faveur d’une internationale des travailleurs prend un nouveau sens à l’âge de la mondialisation capitaliste. Bref, sa pensée livre les clés de notre monde étrange et paradoxal, où de nouvelles figures de la misère coexistent avec l’opulence extrême. Elle esquisse un horizon possible d’accomplissement de toute l’humanité, enfin délivrée de la lutte des classes. » (P.G.75)

Le débat, organisée dans le cadre des rencontres Espaces Marx, sera animé par Bernard Vainqueur.

Colette Soler

Samedi 17 mai

11h

affect.jpgAutour de son livre Les affects lacaniens (Presses Universitaires de France).

Agrégée de l’université, psychanalyste formée par Jacques Lacan, Colette Soler pratique et enseigne la psychanalyse à Paris. Elle est membre fondateur de l’École de Psychanalyse des Forums du Champ lacanien et a notamment publié Lacan, l’inconscient réinventé (PUF, 2009), Ce que Lacan disait des femmes (Champs Lacaniens, 2003), Qu’est-ce qui fait lien (Champs Lacaniens, 2012).

« Dire ce que la psychanalyse lacanienne fait des affects qui nous affectent, en tant que symptômes par exemple, tel est le but de cet ouvrage. Lacan, dit-on, négligea les affects du sujet au profit du langage et du signifiant. Ceux-ci, en effet, ne se déchiffrent pas, ils sont effets d’un seul signifiant : le phallus. Une exception à cela, l’angoisse, qui se réfère non au signifiant phallique, mais à son effet de soustraction dans le réel, qui est l’objet a. Sans l’Autre, point d’affects, c’est le discours qui, en les nommant, les fabrique. [...]

L’attente, parente de la frustration, est une forme du désir, attente de savoir ce qui de son être de désir ou de jouissance cause les souffrances symptomatiques. Reste l’horreur, partagée par l’analyste, et le deuil à faire, par les deux protagonistes d’une cure, de l’objet a qui manque, aussi bien dans le symbolique du langage, que dans l’imaginaire de corps et le réel du parlêtre. Un terme est mis alors au mirage de la vérité : un impossible démontré. Ne désespérons pas, car il est un autre affect qui marque la fin de la cure : la satisfaction, voire l’enthousiasme, qui peut servir de support à un changement de jouissance, voire au désir de l’analyste. Avec l’espoir de « ferrer » lalangue incarnée de l’analysant, de « faire réel », alors que toute l’analyse tente de « faire vrai ». (Philippe Danhaive, AFB)

La rencontre sera animée par Philippe Madet.

Jean Casset

Mardi 20 mai

18h30

chiffre.jpgPour son livre : Le chiffre d’affaires. Enquête au cœur d’une grande surface (éditions Le Bord de l’eau).

Jean Casset a travaillé dans une grande surface comme pâtissier.

« En évitant les clichés habituels sur le travail en entreprise, l’auteur nous livre plus qu’un témoignage sur la vie d’un pâtissier salarié de la grande distribution. Certes le « profit » est invoqué à tous moments par les dirigeants – le fameux chiffre d’affaires – mais cette antienne n’entraîne guère une rationalisation des choix et des décisions. Au rêve des salariés de « bien travailler » s’opposent bien souvent le manque de matériel ou les conditions d’exercice de leur activité.

Faisant fi d’a priori politiques, syndicaux ou théoriques explicites, Jean Casset se contente de noter ce qu’il fait ou constate pour laisser le lecteur tirer les conclusions de son choix. À ce titre il effectue une véritable enquête anthropologique à une échelle microscopique, en adoptant le point de vue « d’en bas » pour nous donner à voir ces « savoirs qui ne sont pas sus ».

Le débat, organisée dans le cadre des rencontres Espaces Marx, sera animé par Michel Feynie et Vincent Taconet.

Guy Rechenmann

Jeudi 22 mai

18h30

Guy RechenmannÀ propos de son roman Flic de papier publié aux éditions Vents Salés.

Écrivain et homme de télévision, Guy Rechenmann est un personnage original au parcours atypique. Le hasard, il n’y croit pas beaucoup préférant parler de coïncidences, son thème de prédilection. Flic de papier est son quatrième roman.

« Printemps 1988, un homme disparaît au Cap-Ferret. La disparition, c’est une blessure jamais refermée et c’est un peu mon histoire… Originaire de Chambéry et récemment muté au commissariat d’Arcachon pour retrouver des couleurs après une sordide affaire, moi Anselme Viloc, simple inspecteur de police, suis chargé de l’enquête. Alors, tous les jours ou presque, je prends la pinasse et traverse le bassin. Cela, je ne m’en plains pas : la presqu’île est envoûtante… Dans cette affaire, bizarrement, il n’y a pas le moindre embryon de piste. De surcroît, ici les gens parlent peu aux étrangers et encore moins aux flics. Par chance, j’ai noué des liens avec Éric le jeune pilote de la navette et David, le patron de l’Escale, garçons de bon sens. Eux, ils connaissent du monde…

Ce roman policier original va vous entraîner dans un univers subtil aux énigmes multiples sur fond de champs de courses et de mafia russe, avec des personnages attachants : Lily une petite fille à l’intelligence vive qui pleure son chat, Solange sa mère, une jolie femme désemparée… et Anselme, le flic de papier à la recherche d’une intuition qui joue sans cesse à cache-cache. »

La rencontre sera animée par Bernard Junca.

Jean-Marie Forget

Vendredi 23 mai

18h30

sexe.jpgPour son livre Y a-t-il encore une différence sexuée ? publié aux éditions Érès.

Jean Marie Forget est psychiatre et psychanalyste, membre de l’Association Lacanienne Internationale. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages dont Quelle autorité pour nos enfants ? (Érès, 2014), Les enjeux des pulsions (Érès, 2011), Les troubles du comportement, où est l’embrouille ? (Érès, 2010).

« Alors même que la sexualité semble envahir l’ensemble de la vie sociale, on constate une difficulté des hommes et des femmes à trouver l’assise de leur identité sexuée. Confrontés à un discours social qui réduit la différence sexuée à une affaire toute relative, liées aux « genres », les hommes et les femmes expriment souvent leur mal-être de façons détournées. Les femmes, privées de la fiabilité d’un discours qui assurerait leurs droits et la reconnaissance de la différence, posent de manière indirecte des questions sur leur féminité en développant des troubles alimentaires, en recourant à une IVG en dépit de la contraception, en se confrontant à des échecs scolaires ou professionnels brutaux et incompréhensibles. De leur côté, les hommes aussi ont du mal à affirmer leur position masculine, oscillant entre un autoritarisme, des propos sans consistance et des mises en acte inconséquentes.

En les rapportant aux conditions de la parole et aux formules de la sexuation introduites par Jacques Lacan, Jean-Marie Forget propose de décoder ces manifestations symptomatiques. Pour lui, elles révèlent les difficultés à reconnaître l’altérité, qui s’expérimente dans la différence sexuée, comme fondement de la subjectivité de chacun : l’altérité entre les êtres qui, quand elle est bafouée, resurgit dans des débordements racistes, et l’altérité à l’égard de soi-même qui à notre insu s’échappe dans nos actes. Car, ce qui fait de nous des êtres de parole est à jamais insaisissable, mais l’est différemment en position d’homme ou de femme. »

Table ronde avec la participation de Jacqueline Broustra, Marie-José Grihom et Jean-Marie Rebeyrol.

Alain Planche

Mardi 27 mai

18h30

imopsture.jpgNous sommes sincèrement désolés de vous annoncer qu’Alain Planche ne pourra honorer sa venue le 27 mai.

Autour de son ouvrage : L’imposture scolaire ; la destruction organisée de notre système éducatif par la doctrine des (in)compétences, publié aux Presses Universitaires de Bordeaux.

Alain Planche a enseigné l’économie, les statistiques et les mathématiques de 1973 à 2011 en AES et à l’université Montesquieu-Bordeaux IV, ainsi que dans le cadre de la préparation aux concours du CAPES et de l’agrégation.

« Il est aujourd’hui communément admis que notre système éducatif est en crise. Mais les diagnostics inquiétants ne datent pas d’hier. Les remèdes qui ont été administrés au malade n’ont fait qu’accélérer son délabrement. Pourtant, malgré ces échecs répétés, toute remise en cause du discours dominant est systématiquement dénigrée et son auteur se voit qualifié de vil réactionnaire : il ne serait qu’un barbare qui refuse de se convertir à la vraie foi. [...]
Née d’une union contre-nature entre des néolibéraux dont l’objectif est de « marchandiser » l’éducation et des défenseurs d’une démocratisation de l’école assimilée à tort à sa massification, la doctrine n’a conduit qu’à une dévalorisation intrinsèque des diplômes, à la conservation artificielle dans le système des élèves en échec et, finalement, à une aggravation des inégalités sociales de la réussite scolaire.
En succombant à la tentation, redoutée par Bourdieu et Passeron dans Les héritiers, « d’utiliser l’évocation du handicap social comme alibi ou excuse, c’est-à-dire comme raison suffisante d’abdiquer les exigences formelles du système d’enseignement », les défenseurs de la massification ont contribué à la disqualification de l’élitisme républicain comme principe régulateur. Ils ont malheureusement ainsi ouvert la voie à une école néolibérale soumise à la seule loi de la concurrence, inacceptable car délibérément inégalitaire. »

Le débat sera animé par Hugo Fourcade.

Didier Vergnaud

Mardi 3 juin

18h30

vergnaudPour son recueil : Factures du temps publié aux éditions Le Bleu du ciel.

Didier Vergnaud dirige les éditions Le Bleu du ciel. Il a conçu en 1990 la revue murale de poésie L’Affiche, soixante-neuf numéros parus jusqu’en 2010.

Depuis 2001 est ouvert un catalogue d’édition, sous l’enseigne Le Bleu du ciel, consacré à la poésie contemporaine sous toutes formes d’expression et aux travaux plastiques d’écrivains, ceci parallèlement au travail de promotion de l’écriture contemporaine.

Le thème central de Factures du temps est celui de l’identité attaquée et formant sa défense. La résistance passe par la langue mise sous pression. Des ensembles accélérés se constituent entre choses, gens, espaces, temps. Le sens s’engendre par recoupements et répétitions de sentiments narrés à rebours.

Factures du temps propose un choix de poèmes écrits dans un temps long, plus de vingt ans. Retenus pour leurs singularités, leurs jeux sur les densités, ces textes proposent une unité fictionnelle à la rencontre de diverses conduites et témoignages.

« Il engage une lecture du monde dans l’expérience de la fulgurance entre l’élan et la chute, le déchirement et la jonction. Il y a dans son écriture le besoin profond de questionner une réalité envahissante et d’en faire l’instrument d’un chant réduit à sa vibration la plus ténue. » (Didier Arnaudet, JunkPage).

La rencontre sera animée par Vincent Lafaille.

Maurice Godelier

Jeudi 5 juin

18h30

godelier.jpgPour son ouvrage : Lévi-Strauss publié aux éditions du Seuil.

Ancien élève de Fernand Braudel et maître assistant de Claude Lévi-Strauss, Maurice Godelier a été titulaire de la chaire d’anthropologie au Collège de France, puis directeur scientifique au CNRS et du musée du Quai-Branly. Il est directeur d’études à l’EHESS.

Il est l’auteur d’une œuvre considérable dont : Les Tribus dans l’Histoire et face aux États, (CNRS, 2010), Le Corps Humain. Conçu, Supplicié, Possédé, Cannibalisé, (CNRS, 2009), Communauté, Société, Culture. Trois clefs pour comprendre les identités en conflits (CNRS, 2009), Au Fondement des sociétés humaines. Ce que nous apprend l’anthropologie (Albin Michel, 2007), Métamorphoses de la Parenté (Fayard, 2004), L’énigme du don (Fayard, 1996), L’idéel et le matériel : pensée, économies, sociétés (Fayard, 1984), La production des Grands Hommes (Fayard, 1982).

« Maurice Godelier fut l’assistant de Claude Lévi-Strauss au Collège de France dans les années 1970, avant de construire sa propre carrière d’anthropologue, qui le conduisit à recevoir comme lui la médaille d’or du CNRS. Spécialiste des sociétés de Papouasie – Nouvelle-Guinée, ses questions sont issues du croisement entre marxisme et structuralisme : « l’infrastructure » (l’économie, les rapports de production) détermine-t-elle la « superstructure » (la religion, le droit, l’art), ou celle-ci a-t-elle une forme d’autonomie ? Et comment penser cette relation dans des sociétés où elle ne passe pas, comme dans les nôtres, par la forme centralisatrice de l’État ? Des interrogations qui l’ont conduit à construire sa propre œuvre, internationalement reconnue, et à former une nouvelle génération de chercheurs. [...]

C’est sur l’homme et son parcours politique que l’ouvrage se conclut [...]. Le conservatisme et le pessimisme de Lévi-Strauss sont plusieurs fois soulignés, ainsi que sa thèse selon laquelle l’histoire est purement contingente. Maurice Godelier croit en la science et en l’histoire, qu’il conçoit toutes deux comme des « avancées », là où Lévi-Strauss procède plutôt par bricolages et témoignages. Une conception de la science indissociable de celle de l’art [...]. L’homme ressurgit ainsi derrière l’œuvre, au moment où celle-ci apparaît comme dépassée. Mais il fallait un savant de la taille de Godelier pour s’y mesurer. » (Frédéric Keck, Le Monde)

La rencontre sera animée par Bernard Vainqueur.

Claudine Blanchard-Laville

Vendredi 6 juin

18h30

blanchard.jpgPour son ouvrage : Au risque d’enseigner publié aux Presses Universitaires de France.

Originaire du Lot, d’une famille d’enseignants, Claudine Blanchard-Laville est professeur émérite de sciences de l’éducation à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense au sein de l’équipe de recherche Clinique du rapport au savoir. Elle a une double formation, mathématiques et sciences de l’éducation et a aussi effectué plusieurs parcours analytiques qui l’ont introduite aux travaux des psychanalystes anglo-saxons kleiniens et post-kleiniens.

Elle est directrice de publication de la revue électronique de recherche Cliopsy. Elle est notamment l’auteur de Les enseignants entre plaisir et souffrance (PUF, 2001) et a codirigé plusieurs ouvrages collectifs dont, avec Patrick Geffard, Processus inconscients et pratiques enseignantes (L’Harmattan, 2009).

« [...] Claudine Blanchard-Laville évoque les portes que l’on ferme et ouvre dans toutes ces situations (j’ai évoqué celles qui marquent l’histoire de Stéphanie mais il y en a bien d’autres dans ce livre comme dans notre vie professionnelle) ; c’est en cela que son ouvrage est fondamental : il ouvre une porte sur l’implication professionnelle (tout le contraire de l’explication et le préalable à la compréhension) afin que nous puissions aussi penser : « En quoi y suis-je pour quelque chose ? ». Ce qui ressemble plus à une éthique de l’engagement responsable qui « s’ouvre sur une dynamique de croissance professionnelle » qu’à une injonction venue d’en haut de la hiérarchie. » (Richard Étienne, Les cahiers du CERFEE)

La rencontre sera animée par Patrick Geffard.

Hervé Castanet

Samedi 7 juin

11h

castanet.jpg

Pour ses ouvrages : La Sublimation (éditions Économica) et Pierre Klossowski, corps théologiques et pratiques du simulacre (éditions La Lettre volée).

Hervé Castanet est psychanalyste à Marseille, professeur des universités en psychopathologie clinique, coordinateur de la Section Clinique d’Aix-Marseille, doctorats de sciences du langage (Aix-Marseille 1), de psychopathologie (Toulouse 2), de psychanalyse (Paris 8). Membre de l’ECF et de l’AMP. Il est l’auteur entre autres de : Réel et éthique de la psychanalyse (Z’Éditions, 1990), Le Regard à la lettre, postface d’Alain Merlet (Anthropos, 1996), Le choix de l’écriture, avec Alain Merlet  (Himeros / Rumeur des Ages, 2004), Le savoir de l’artiste et la psychanalyse. Entre mot et image (Cécile Défaut 2007), Tricheur de sexe – l’abbé de Choisy: une passion singulière au Grand Siècle (Max Millo, 2010) et La perversion (Économica, 2012).

Il a créé, en 1999, la revue Il Particolare. Art, Littérature, Théorie critique.

« Pour aborder l’œuvre plastique de Pierre Klossowski, tout à la fois théoricien de la création picturale et peintre, les ressources sont limitées. La réflexion sur l’art et les dessins coloriés qu’il propose à la lecture ou à la vision – c’est, pour lui, une radicale différence – ne peuvent être interrogés qu’à partir du contexte où il les place explicitement. Or, ce contexte rompt avec les habitudes courantes de penser et de voir. L’orientation théologique en constitue la base. Sans en passer par cette orientation soutenue à chaque moment de son commentaire ou de sa production plastique, textes théoriques et peintures perdent leur tranchant et se vident de leur enjeu. Comme toujours, les références théologiques de notre auteur sont multiples et pas forcément homogènes entre elles. Klossowski joue avec la théologie, lui fait dire ce qu’elle n’a pas vraiment énoncé. »  (Hervé Castanet)

Table ronde avec Hervé Castanet, Philippe Lacadée et Rodolphe Adam, modérateurs : Jean-Michel Devesa et Sandy Pecastaing.

Les Géo-Mardis d’ADESS

Mardi 10 juin

18h

carteJulien Béziat pour son ouvrage : La carte à l’œuvre ; cartographie, imaginaire, création publié aux Presses Universitaires de Bordeaux.

Julien Béziat est né en 1978. Enfant, il dessine et peint aux côtés de son père, et aime les livres comme sa mère. Il est aujourd’hui enseignant-chercheur en arts plastiques à l’université de Bordeaux Montaigne et vit près de Bordeaux avec sa femme et ses deux enfants. En 2011, il a reçu pour Mäko le prix Pépite du premier album au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.

« La carte à l’œuvre est le résultat de cinq années de recherche. C’est une étude sur l’imagination cartographique et ce qu’elle révèle des processus de création. A côté des nombreuses publications qui compilent les cartes d’artistes, ce livre adopte un point de vue inédit, où il s’agit d’abord de comprendre pourquoi il est si fascinant de faire une carte, et pourquoi tant artistes choisissent ainsi de devenir des cartographes. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Xavier Dorsemaine

Mercredi 11 juin

18h30

dorsemaine.jpgPour son roman Le pyjama noir (éditions Vents salés).

Xavier Dorsemaine est journaliste, chroniqueur au quotidien Sud Ouest, écrivain et auteur du Blog : Le Bordo de Dorso, Chroniques matinales du port de la lune.

« Il faut du courage pour avouer qu’on a été alcoolique. Il en faut sans doute aussi pour s’avouer qu’on aime une femme qui ne sera jamais la vôtre. Mais quand ces deux courages additionnés donnent un livre aussi fort et aussi poignant que Le Pyjama noir, on ne peut qu’applaudir l’auteur d’être passé aux aveux. D’habitude, on trouve Xavier Dorsemaine de l’autre côté de l’article. Du côté de la signature.

Depuis plusieurs années, ce marcheur infatigable, observateur amoureux de sa ville, borsalino ou panama sur la tête selon la saison, sillonne les quartiers Fondaudège et de la Bastide pour le journal « Sud Ouest « dont il est correspondant local. Et puis il rédige aussi des chroniques sur les collectionneurs, les familles de Bordeaux ou les histoires de stades. [...]

Quand il n’est pas à Bordeaux, Xavier Dorsemaine peut être à Eindhoven, aux Pays-Bas. Non pas pour y faire du tourisme, personne ne pourrait le croire. Il y retrouve Malou, une femme mariée dont il est amoureux. Comme un adolescent. Malou et le pyjama noir qu’elle porte qui, tous deux, font lever son désir.

Elle et lui savent que cet amour-là est sans issue. Qu’il faut se contenter d’escapades interdites et clandestines dans les hôtels bataves. Un deuxième coup de foudre, un quart de siècle après le premier, sur la plage du Grand Crohot. [...]

Il y raconte les copains, ceux qui, avec le docteur Fleury, l’aident à tenir la tête hors du verre, la famille, les histoires d’amour qui (se) finissaient au bar, la Coupe du monde de rugby à regarder sans bière à la main, sa colère contre Marguerite Duras quand elle fait l’éloge de l’alcool. Tout ceci écrit sans aucun apitoiement mais avec le sens de la dérision dont Dorsemaine est… imbibé. À lire cul sec. Chapeau, Xavier ! (Benoît Lasserre, Sud-Ouest)

La rencontre sera animée par Benoît Lasserre.

Duong Thu Huong

Vendredi 13 juin

18h30

duong.jpgAutour de son roman Les collines d’eucalyptus publié aux éditions Sabine Wespieser.

Née en 1947 au Vietnam, Duong Thu Huong réside aujourd’hui à Paris. Issue d’une famille révolutionnaire, membre du Parti communiste, elle fait partie de la génération Hô Chi Minh.

De retour à Hanoï en 1977, elle devient scénariste pour le cinéma puis, à partir de 1980, alors qu’une de ses pièces de théâtre est censurée, elle conteste violemment la censure et la lâcheté des intellectuels.

Avocate des droits de l’homme et des réformes démocratiques, elle n’a cessé de défendre vigoureusement ses engagements, à travers ses livres, pour finir par être exclue du Parti en 1990 pour « indiscipline », avant d’être arrêtée et emprisonnée sans procès le 14 avril 1991. Son arrestation provoqua un large mouvement de protestation en France et aux États-Unis, dans les organisations de défense des droits de l’homme. Elle est libérée en novembre 1991.

Elle a publié, chez Sabine Wespieser : Terre des oublis (2006, Grand prix des lectrices Elle 2007), Itinéraire d’enfance (2007), Au zénith (2009), Roman sans titre (2010), Sanctuaire du cœur (2011), Les Paradis aveugles (2012).

« À l’origine, il y a une histoire vraie. La disparition au Vietnam, en 1987, d’un jeune homme charmant, adoré de ses proches, promis à un brillant avenir. Ses parents appellent au secours leur cousine [...]. Duong Thu Huong a gardé dans son cœur ce Vietnam où elle a vécu près de soixante ans et nous raconte ce pays plein de bruits, d’odeurs et de sensations. On s’attache à son héros Thanh, qui se trouve derrière les barreaux. Pourquoi a-t-il été emprisonné ? On découvrira son coup de foudre pour un mauvais garçon, l’amour passionné pour sa mère, dont il va dévaster la vie en pensant l’épargner. On déambule dans ce roman comme on le ferait dans une contrée inconnue, sur les pas d’un guide merveilleux qui s’appelle Duong Thu Huong. » (Pascale Frey, Elle)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Les éditions Confluences fêtent leurs 20 ans

Mercredi 18 juin

20h

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Éric Audinet a fondé les éditions Confluences en 1994.

« Le catalogue de Confluences se ressent d’un double projet éditorial. D’une part, l’ancrage dans la région Aquitaine, d’autre part, l’intérêt porté à la littérature et à ses formes canoniques : essais, fiction, récits.

Au fond, l’idée, depuis la création à Bordeaux de la maison d’édition, a été de voyager dans l’histoire et la géographie de ce pays. Dans sa réalité – de l’estuaire de la Gironde au fin fond des vallées béarnaises – comme dans son imaginaire, – la Gascogne, les terroirs, les départs océaniques, la dégustation des ortolans, le mélange des eaux et du vin, les Essais de Montaigne ou la mise à mort des toros -, pour essayer d’en extraire cette vérité profonde : le but de tout voyage, c’est d’abord un art de vivre au présent, un patrimoine et un paysage.

Jean-Marie Planes avec Une ville bâtie en l’air ; William Margolis, New-Yorkais tombé amoureux de Bordeaux, qui nous donna cet extraordinaire roman qu’est Au large des îles Fauts, où se rejoignent les pelouses du Jardin public et les montagnes tibétaines ; les bergers du XIXe siècle arpentant les lagunes marécageuses des immensités landaises dans les rêveries de Félix Arnaudin ; François Mauriac rédigeant dans sa thébaïde de Malagar les pages du Bloc-Notes ; Maurice Martin inventant la Côte d’Argent en 1905 ; les peintres nomades du Moyen Âge peignant les fresques de l’église de Lugaut ; Le Corbusier à Pessac ; la ville de Bordeaux en pleine métamorphose depuis dix ans [...] et tant d’autres encore.

L’un après l’autre, chacun des livres que nous publions voudrait être une ouverture. Pour trouver, non loin d’ici, une sorte d’absolu. S’émerveiller d’un monde tout près. »     (Éric Audinet)

Soirée animée par Éric des Garets, en présence de nombreux auteurs du catalogue et organisée dans le cadre de la manifestation L’Aquitaine se livre.

Jean-Claude Cheyssial

Jeudi 19 juin

18h30

cheyssial.jpgPour son livre Filmer l’invisible publié aux éditions La Cause du Poulailler.

Documentariste pour la télévision et professeur associé à l’université de Bordeaux Montaigne, Jean-Claude Cheyssial conçoit ses tournages comme des rencontres dans lesquelles il s’implique. Sa caméra permet alors une proximité qui révèle le sens du vécu. Pendant plus de vingt ans, il a filmé des hommes et des femmes porteurs d’émotion, de savoirs traditionnels et de connaissances ancestrales représentant souvent la mémoire orale du patrimoine de l’humanité. Il est réalisateur et producteur de plusieurs films dont Mechti, le dernier combat (2005) et Mort en exil (2010). Filmer l’invisible est son premier livre.

« Filmer l’Invisible retrace, sous la forme d’un carnet de voyage, quinze années de rencontres humaines autour de la médecine traditionnelle et des sociétés initiatiques du Gabon et du Pérou. Jean-Claude Cheyssial s’est engagé dans une véritable démarche anthropologique pour comprendre de l’intérieur ce monde sensible. Il a filmé les maîtres guérisseurs de l’âme à travers les plantes de visualisation que sont l’Iboga et l’Ayahuasca. Reprenant les nombreux entretiens qu’il a enregistrés et filmés, il raconte son aventure au cœur de la spiritualité, du chamanisme et des plantes sacrées d’initiation et de guérison. Il conduit le lecteur dans cette investigation à travers des parcours initiatiques, des rituels symboliques du Bwiti, des témoignages et des anecdotes vécues. Des années d’apprentissage ont été nécessaires pour découvrir puis approfondir l’incroyable connaissance détenue par les maîtres de l’invisible, en Afrique et en Amazonie. »

De nombreuses photos travaillées par le graphiste Vania Cheyssial rythment la lecture et un DVD de Jean-Claude Cheyssial est offert pour faire entrer le lecteur dans le monde de l’invisible.

La rencontre sera animée par Maryse Belloc.

Gérard Duménil

Vendredi 20 juin

18h30

dumenil

Pour son livre, co-écrit avec Dominique Lévy : La grande bifurcation. En finir avec le néolibéralisme publié aux éditions La Découverte.

Économiste « hétérodoxe », Gérard Duménil est chercheur au CNRS et auteur, avec Dominique Lévy, de plusieurs ouvrages, dont Crise et sortie de Crise (PUF, 2000), La dynamique du capital, un siècle d’économie américaine (PUF, 1998), Au-delà du capitalisme ? (PUF, 1998).

« Les économies et les sociétés des États-Unis et de l’Europe sont aujourd’hui au seuil d’une grande bifurcation. À droite, de nouvelles configurations sociales se dessinent sous nos yeux, prolongeant, en dépit de la crise, les voies néolibérales au bénéfice des plus favorisés. L’urgence est grande du basculement vers l’autre branche de l’alternative, à gauche cette fois. Tel est le constat de ce livre, nourri par une enquête sur la dynamique historique du capitalisme depuis un siècle.
Derrière l’évolution aujourd’hui bien documentée des inégalités entre revenus du capital et revenus du travail, et entre hauts et bas salaires, se cache une structure de classes non pas bipolaire mais tripolaire – comprenant capitalistes, cadres et classes populaires -, qui fut tout au long du siècle dernier le terrain de différentes coalitions politiques. L’alliance sociale et surtout politique entre capitalistes et cadres, typique du néolibéralisme, est le marqueur de la droite ; celle entre classes populaires et cadres, qui a caractérisé l’après-Seconde Guerre mondiale en Occident, fut celui de la gauche.
Dans ce livre documenté et engagé, issu de nombreuses années de recherches, Gérard Duménil et Dominique Lévy défendent dès lors une thèse simple reposant sur une idée centrale : la réouverture des voies du progrès social passe par la capacité politique d’ébranler les grands réseaux financiers de la propriété capitaliste et la connivence entre propriétaires et hauts gestionnaires. Telle est la condition pour enclencher un nouveau compromis à gauche entre classes populaires et cadres, et ouvrir les voies du dépassement graduel du capitalisme. »

Organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, le débat sera animé par René di Roberto.

Katy Bernard

Mardi 24 juin

18h30

guillaume2Autour de son édition des chansons de Guillaume d’Aquitaine : Le Néant et la joie aux éditions Fédérop.

Katy Bernard vit à Bordeaux. Elle est maître de conférences d’occitan à l’université Bordeaux-Montaigne, spécialiste notamment des textes littéraires des troubadours. Elle est présidente de l’association Trobadas et de l’Institut Occitan d’Aquitaine. Elle prépare un dictionnaire Les mots d’Aliénor aux éditions Confluences.

« Le prince troubadour, le premier troubadour, a expérimenté de nombreuses voies poétiques : le chant d’adieu, le chant grivois, le chant d’amour, le chant de pur néant. Ces multiples expérimentations du duc, finalement, constituent moins une origine contrastée et paradoxale du trobar que son plus beau syncrétisme. Dans les chansons d’amour du duc il y a en germe tout ce qui construira le grand voyage troubadouresque, sa grande affaire, la fin’amor. On y trouvera déjà les accents d’un Jaufre Rudel, d’un Bernard de Ventadour et de tant d’autres.
Mais le grand voyage troubadouresque se retrouve aussi dans ses autres chansons. Les troubadours ont également chanté la discourtoisie, le grivois et l’obscène, la plainte et la complainte ; certains, comme Raimbaut d’Aurenga, peut-être s’inspirant directement de lui, ont également composé des jeux de négations et de contradictions ; certains, comme Peire Vidal, se sont aussi adonnés à la vantardise et à la fantaisie rieuses.
Dans la seule œuvre du comte de Poitiers apparaissent les grandes voies qu’empruntèrent ses successeurs. Si d’aucuns en expérimentèrent d’autres, aucun n’en expérimenta autant que lui.[…] » (Katy Bernard)

Rencontre animée par Guy Latry.

Patrick Marcel

Mercredi 25 juin

18h30

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Pour sa traduction du roman de George R.R. Martin : L’œuf de dragon, 90 ans avant le Trône de Fer publié aux éditions Pygmalion.

Né en 1956, Patrick Marcel vit et travaille à Bordeaux. Traducteur renommé de romans et principalement de Fantasy (George R.R. Martin, Mary Gentle, Alfred Bester, Neil Gaiman, Alan Moore…), il est également dessinateur à ses heures et infatigable passionné des littératures de genre et des narrations graphiques. Il a publié un Atlas des brumes et des ombres (Gallimard-Folio, 2002), guide de lecture de référence de la littérature fantastique.

Il a longtemps dirigé la revue Manticora, consacrée à l’exploration, la présentation et la promotion de toutes les formes du fantastique.

Scénariste, producteur, nouvelliste et romancier, George Raymond Richard Martin est né en 1948 à Bayonne (New Jersey). Le succès planétaire du cycle A Song of Ice and Fire (titre de la version originale) depuis le premier volume paru en 1996 Game of Throne (traduit en français Le Trône de Fer) ne s’est jamais démenti et a donné lieu à une adaptation en série télévisée devenue « culte ». La saga, traduite en 25 langues, compte à ce jour 5 tomes (15 volumes).

La rencontre sera animée par Isabelle Camus et Ludovic Lamarque.

Hommage à Jacques-Bernard Hess

Jeudi 26 juin

18h30

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Autour du recueil : Hess-O-Hess, chroniques 1966-1971 publié aux éditions Alter Ego.

Contrebassiste, critique et historien du jazz, musicologue, traducteur, écrivain, Jacques B. Hess (1926-2011) a entamé sa carrière de musicien à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle il fut emprisonné. Rescapé du camp de concentration de Buchenwald, décoré de la Légion d’honneur, il a accompagné de nombreux musiciens de jazz pour des séances d’enregistrement ou lors de tournées dans le monde entier. Entre autres, Claude Bolling, Guy Lafitte, Jack Diéval, Eric Dolphy, Bud Powell et Duke Ellington ont fait appel à lui.

Jacques B. Hess a écrit de nombreux textes pour des revues et magazines. Il inaugure en 1966 une série de chroniques dans Jazz Hot, intitulées Le Bloc-Notes puis Hess.O.Hess. Elles se poursuivent jusqu’en 1971 dans les pages de Jazz Magazine.

Auteur d’un ouvrage précis sur Le Ragtime dans la célèbre collection « Que Sais-je ? » (PUF, 1992), il a également réalisé de nombreuses traductions de l’américain comme celle de Moins qu’un chien de Charles Mingus (Parenthèses, 1985) ou de Ronald Morris : Le jazz et les gangsters, 1880-1940 (Le Passage, 2013). Il fut également chargé d’un cours d’histoire du jazz à l’université de Paris-Sorbonne, anticipant sur un enseignement devenu courant aujourd’hui.

La rencontre sera animée par Philippe Méziat, avec Érika Hess, Romain Jarry (lectures) et Monsieur Gadou (illustrations musicales).

Aleph, atelier d’écriture

Lundi 30 juin

de 11h30 à 13h30

Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.

Inscription auprès de Béatrice Dumont : 05.56.99.21.71.
beatrice.dumont@aleph-ecriture.fr

Participation 10 €.

 

Bijoux d’Hiver

Jeudi 3 juillet

18h30

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Autour de l’ouvrage collectif Bijoux d’Hiver publié par les éditions Les Bijoux de Famille.

« 1882-1884 : pour procurer l’eau courante aux nouveaux Arcachonnais venus en masse profiter des atouts thérapeutiques de l’iode marin, la Compagnie générale des Eaux érige au cœur de la Ville d’Hiver une usine élévatrice puisant les eaux du lac de Cazaux voisin, réputées pour leur remarquable pureté.

1984 : après un siècle d’activité, l’usine ferme ses portes et devient propriété de la ville d’Arcachon.

1990 : un terrible incendie ravage le bâtiment, qui connaitra un long épisode de déshérence.

C’est en 2007 qu’il sort de l’abandon, lorsqu’Olivier et Nathalène Arnoux choisissent d’y poser leurs bagages. Désormais, l’usine élévatrice sera un hôtel. On découvrira dans ses dédales les vestiges de son activité passée, les indices d’histoires personnelles, un aïeul qui glanait chez les antiquaires des trophées de safaris, un grand-père juriste à l’étonnante fantaisie, qui avait sa vie durant amassé publications érotiques et ouvrages savants consacrés aux mille facettes des plaisirs de la chair. On y appréciera des couleurs, des matières, des formes et autant de manières pour le soleil et le vent de percer les sinueuses artères de cette Ville d’Hiver.

L’atmosphère poussera à écrire. Alors, c’est ce qu’on y fera. On invitera des auteurs de passage, en voisins ou en voyageurs, qui séjourneront quelques nuits à l’Hôtel de la Ville d’Hiver pour en puiser matière à réflexion. Pour cette première expérience, quatre auteurs d’horizons divers viendront cerner dans l’horizon d’hiver la substance d’histoires courtes : Jonathan Hénault, Nathalie Bernard, Hervé Le Corre, Arnaud Cathrine, qui conviera Guillaume Trouillard, auteur de bande dessinée, à mettre ses mots en images.

Ces quatre histoires sont réunies et publiées par les éditions Les Bijoux de Famille. Alors, on les appellera les Bijoux d’Hiver. »

La rencontre réunira Nathalie Bernard, Jonathan Hénault, Guillaume Trouillard et Nathalène Arnoux et sera animée par François Boyer.

Pierre Serne

Vendredi 4 juillet

18h30

serne.jpgÀ propos de son ouvrage Des Verts à EELV, 30 ans d’histoire de l’écologie politique publié aux éditions Les Petits matins.

Administrateur territorial, Pierre Serne est ancien élève de l’École normale supérieure (Ulm), agrégé d’histoire et diplômé en sciences sociales et politiques. Il a été enseignant-chercheur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à Science-Po Paris entre 1996 et 2000, avant d’entrer, en 2000, au cabinet de Dominique Voynet, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, puis d’Yves Cochet à ce même ministère en 2001. Il est conseiller municipal de Vincennes depuis 2001 et conseiller régional et vice-président en charge des transports de la région Ile-de-France depuis 2010.

« C’est un opuscule qui se lit comme on se promène dans un panthéon vert. À la place de grands hommes, on y croise des figures écolos (ce qui n’est pas forcément incompatible) : de René Dumont à Cécile Duflot, en passant par Alain Lipietz, Antoine Waechter, Brice Lalonde, Dominique Voynet ou Noël Mamère…

À l’occasion des trente ans de la naissance des Verts, [...] Pierre Serne revient sur le cheminement des écologistes en politique, entre luttes internes de pouvoir, progressif ancrage à gauche et permanence du rapport de force avec le PS. Il insiste sur l’idée que « l’écologie s’est toujours construite dans la résistance… ». Jusqu’à la prise de conscience : « Avec ses premiers élus régionaux et municipaux à la fin des années 1980, les écolos estiment qu’il faut être dans les endroits où se prennent les décisions car, pour un écolo, “on ne peut pas attendre”. » Et d’expliquer pourquoi, désormais, les écologistes ont pour ligne conductrice « la volonté d’appliquer (leurs) solutions chaque fois que c’est possible partout où c’est possible ». » (Stéphane Alliès, Médiapart)

Le débat sera animé par Clément Rossignol Puech.

Au fil de l’eau, sur les traces de Stevenson

Vendredi 5 septembre

18h30

dessin_kayak-514x385.jpgSoirée de lancement et baptême des kayaks de Donatien Garnier.

Né en 1969, Donatien Garnier, journaliste et poète, devient navigateur. Auteur d’un Recueil d’Écueils, cartographie du phantasme insulaire (éditions Les Bords Perdus, 2006) et, avec Éric des Garets : Match, rugby et poésie (éditions Atelier Baie, 2014), Donatien Garnier part sur les traces de Stevenson.

Grâce à deux kayaks conçus dans le chantier naval Bossuet à Arcachon, Donatien Garnier et le photographe Jean-Marie Huron rallieront Anvers en Belgique à Pontoise en Île-de-France comme l’ont fait il y a 143 ans l’auteur et explorateur Robert Louis Stevenson et son ami Walter Simpson. Ce voyage, l’écrivain-voyageur écossais l’a relaté dans un ouvrage paru en 1878 : Voyage en canoë sur les rivières du Nord (An Inland Voyage).

Tout l’été, les clients de la librairie ont proposé des noms pour les deux embarcations fabriquées spécialement pour refaire ce voyage. Les noms choisis seront dévoilés au cours de la soirée du vendredi 5 septembre, trois jours avant le départ des kayaks et de leurs pagayeurs pour Anvers.

Le baptême des kayaks aura lieu sur la place du Parlement, en présence d’Hélène des Ligneris, leur marraine, et de Jean-Baptiste Bossuet leur concepteur et constructeur. Il sera l’occasion d’une dégustation de vins de Graves et suivi d’une mise à l’eau dans la Garonne.

Pour suivre le voyage en amont, le blog de Donatien Garnier sur Rue 89 Bordeaux.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 9 septembre

18h30

ayral.jpgSylvie Ayral et Yves Raibaud pour leur ouvrage Pour en finir avec la  fabrique des garçons (2 volumes) publié à la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine.

Ancienne institutrice, puis professeur d’espagnol, Sylvie Ayral est docteur en sciences de l’éducation.

Yves Raibaud est géographe, animateur du réseau Mixité Parité Genre.

Volume 1 : À l’école. Quels leviers peuvent permettre un changement, profitable aussi bien aux filles qu’aux garçons, dans une école plus égalitaire ? Une école émancipatrice ne devrait-elle pas être, avant tout, une école accueillante à toutes les variations des rôles de genre qui ne sauraient se résumer à la bicatégorisation fille garçon ?

Volume 2 : Loisir, Sport, Culture. Le second volume applique la réflexion de la fabrique des garçons aux activités organisées en périphérie de l’école. Le sport apparaît comme un temple du masculin, présentant l’homme comme l’être le plus fort, même si la place des femmes, minoritaire, n’a cessé de progresser, en particulier au sein de pratiques ludosportives plus mixtes. Quel pourrait être le rôle du sport, de la culture et des loisirs dans le renouvellement d’une réflexion sur la mixité et la coéducation des filles et des garçons ?

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Claude Labbé

Vendredi 12 septembre

18h30

labbe.jpgPour son livre : Un certain regard : abécédaire de 14 années de chroniques sur l’architecture moderne et contemporaine (éditions Archibooks).

Claude Labbé travaille pour la société d’ingénierie Terrell Group.

« Claude Labbé n’est ni architecte, ni journaliste – il est ingénieur [...] – soient deux bonnes raisons au moins de s’intéresser à l’architecture et d’écrire sur le sujet. Ce que ce graphomane multirécidiviste ne s’est d’ailleurs pas privé de faire, et à plus de cinquante reprises (!), depuis 1998 et jusqu’à nos jours, dans la revue l’Ingénieur-Constructeur (la revue des ingénieurs de l’ESTP).

Cinquante papiers pour une centaine de réalisations commentées sous la forme d’un « abécédaire de quatorze années de chroniques sur l’architecture moderne et contemporaine ». De « A » comme « viaduc des Arts » à « Z » comme « Zaha Hadid », l’auteur livre, avec subjectivité, passion et bonne humeur ; sa propre lecture des édifices qu’il s’est plu à aller visiter, loin de tout voyage de presse, mais par volonté et par hasard, mu par le désir d’explorer la réalité construite de l’époque. D’où ce regard certain, un Certain regard, qu’il pose sur les œuvres, un regard toujours aimanté de sympathie qui cherche avant tout à jauger et à comprendre, davantage qu’à expliquer, juger ou condamner.

Et puis ce sont également des dessins et des croquis – pour certains inédits – qui viennent ponctuer le propos et le rehausser. Mais le mot de la fin sera pour Rudy Ricciotti qui, dans une courte postface à l’ouvrage, reconnaît en l’auteur « un esthète au sens de la nécessité historique », avant de conclure : « ta quête est romantique, et là est ton honneur », ce qui venant de notre « ingénieur-et-architecte-à-Bandol-(Var) » résonne comme un compliment, et pas des moindres. » (Jean-Franck Degioanni, Le Moniteur)

Organisée dans le cadre d’Agora 2014, la rencontre sera animée par Olivier Brochet.

 

Claire Mestre

Mardi 16 septembre

18h30

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Autour de son livre : Maladies et violences ordinaires dans un hôpital malgache (éditions L’Harmattan).

« Au premier regard, Claire Mestre, psychiatre et anthropologue, paraît frêle et délicate, sa voix est posée et douce. Cette première impression échoue vite sur la réalité de son histoire, de ses passions et de son métier : depuis 1994, au sein de l’hôpital Saint-André à Bordeaux, elle a ouvert une consultation pour une prise en charge ethno-psychanalytique de patients migrants dont 80 % ne parlent pas français.

Depuis cette date, elle est à l’écoute de ces patients en situation précaire, aux parcours souvent jalonnés de souffrances physiques – victimes de tortures – et psychiques. Des demandeurs d’asile présentant de graves états traumatiques, des femmes seules ou des jeunes mères avec leur bébé, des familles entières à la rue aux chemins de migration coupés par des séparations violentes, tortures, viols [...] Avec son équipe de psychologues, d’anthropologues et de traducteurs, la responsable de l’unité de consultation de médecine transculturelle reçoit également des adolescents et de jeunes adultes issus de l’immigration, avec « une explosion du nombre de mineurs isolés ces dernières années », précise-t-elle. Son association, Mana, fondée en 1992 et hébergée à l’hôpital, participe aux consultations hospitalières. » (Claudia Courtois, Le Monde)

Claire Mestre a déjà publié, avec Marie-Rose Moro à La pensée sauvage : Partir, migrer : l’éloge du retour (2008), Vivre c’est résister (2010) et Je t’écris de… (2013). Elle dirige la revue L’autre.

« Cette enquête anthropologique, réalisée à l’hôpital de Toamasina, se déroule dans le service de médecine et s’attarde sur les histoires de malades et leurs itinéraires, les relations soignants-soignés et l’exercice médical souvent mis au défi. L’auteur y découvre la violence du quotidien et tente d’en donner une compréhension qui ouvre sur les relations sociales et les conflits d’identité professionnels qui existent à l’hôpital et le débordent. »

La rencontre sera animée par Laurence Kotobi.

Philippe Gobert

Jeudi 18 septembre

18h30

gobert.jpgPour son livre : Science et foi. Une rivalité séculaire (éditions Golias).

Philippe Gobert est universitaire à la retraite et diacre du diocèse de Grenoble. Il a déjà publié aux éditions Golias : Désarroi et espérance d’un diacre (2011).

« Le concept d’éternité, qui ne pouvait concerner que Dieu, voici que la science le propose pour l’univers. Peut-on, enfin, espérer que l’église catholique (sa dimension institutionnelle) s’ouvre intelligemment aux perspectives proposées par la science en ce XXIe siècle. Le Big Bang est un Grand Rebond, passage d’une phase de contraction (de l’espace, du temps et de l’énergie) vers une phase d’expansion (depuis 13,8 milliards d’années). Mais ce qu’elle en dévoile aujourd’hui permet au croyant de comprendre le don d’une autre vie, celle que Dieu est venu proposer à homo sapiens. Ou doit-on, encore, craindre que des critiques prétentieuses continuent de participer à l’effondrement de la crédibilité de l’église catholique. La physique et la biologie sont deux sciences-clés, couvrant l’inerte et le vivant. La première nous apprend aujourd’hui que l’univers n’a pas d’origine. La seconde met à jour des mécanismes complexes qui font de nous des entités vivantes, sans pour autant les expliquer de façon exhaustive. »

Organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, le débat sera animé par Sylvie Nony.

Yves Le Pestipon

Lundi 22 septembre

18h30

lepestipon.jpg

Autour de son livre Oublier la littérature ? (éditions Ombres Blanches, collection Rue des Gestes).

Né en 1957, Yves Le Pestipon est professeur de Première supérieure au lycée Fermat à Toulouse. Ancien élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, il est l’auteur d’un ouvrage sur le premier livre des Fables de la Fontaine : Je plie et ne romps pas (P.U.Rouen, 2011), de nombreux ouvrages littéraires et poétiques, et, en collaboration, d’un film sur le mathématicien Alexandre Grothendieck.

« Ce livre est un essai. Il pose une question, en France, en ce moment : s’agit-il d’oublier la littérature, cette vieille notion, et de passer à autre chose ?

Il la pose du point de vue de son auteur, qui est un professeur, un lecteur, un homme d’écritures, et de discours, une sorte de performeur, un promeneur d’internet. Il la pose en songeant à la fois aux lecteurs, aux écrivains, aux libraires, aux professeurs, aux diffuseurs, à tous les sujets qui se mêlent, à titre divers, de ce que l’on appelle, depuis le XVIIIe siècle littérature.

L’ouvrage se veut léger, quoique savant. Il procède par bonds, regroupements, traversées rapides, avec très peu de notes de bas de pages. Il se moque. Il creuse. Il loue. Il zigzague. Il veut comme La Fontaine, en ses Fables, « donner quelque chose à penser ». »

La rencontre sera animée par Denis Favennec.

Claude Jorda

Mardi 23 septembre

18h30

jorda.jpg

Pour son roman  Nous choisirons Ithaque publié aux éditions Confluences.

Né en 1938 en Algérie, ancien élève de l’École nationale de la magistrature, Claude Jorda a notamment exercé les fonctions de Secrétaire général de l’ENM, Directeur des services judiciaires au Ministère de la Justice, Procureur général près la Cour d’appel de Bordeaux et Procureur général près la Cour d’appel de Paris.

Juge puis président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, il est aujourd’hui président honoraire à la Cour nationale du droit d’asile.

Il est l’auteur de très nombreuses contributions et Nous choisirons Ithaque est son premier roman.

« Antoine Malaurie, retraité dans ses paysages catalans, ancien diplomate né en Algérie, reçoit une lettre énigmatique venant précisément d’Algérie et d’une inconnue, Zohra.
C’est dans ce pays d’après l’Indépendance, pétri de ses contradictions, et qui baigne de lumière une grande partie de la vie d’Antoine, que celui-ci a fait les rencontres les plus troublantes de sa vie. À partir de là, c’est le point de départ d’une longue rétrospective – des année 1950 à la chute du Mur –, qui conduit Antoine de New York à Berlin en passant par Alger, Annaba, Prague. Les passions amoureuses qu’il connaîtra dans ces villes se confondront avec sa passion pour les droits de l’homme. Pourtant la fin de cette existence toute d’engagements lui laissera un sentiment d’inachevé que la lettre de Zohra va venir bouleverser. Le Camus de l’Algérie et celui de la révolte pour l’humain forment l’ossature de ce roman. »

La rencontre sera animée par Jean Petaux.

Yannig Bernard, Érick Dronnet, Franck Jouandoudet, Michel Quéral

Jeudi 25 septembre

18h30

fleurs.jpgPour leur ouvrage : Fleurs des vignes et fleurs des blés en Aquitaine (Biotope éditions).

« Quels sont ces cortèges d’herbes folles assortis de grappes de fleurs colorées qui spontanément, subliment ça et là nos vignes et nos champs ? Ce sont les plantes dites « messicoles », liées aux moissons.

Ce livre Fleurs des vignes et fleurs des blés en Aquitaine propose de faire découvrir à un large public plus de 120 espèces de plantes vivant dans les espaces agricoles d’Aquitaine. Elles sont remarquables par leur étroite dépendance vis-à-vis des activités humaines et sont la preuve que l’action de l’homme peut être un facteur d’enrichissement écologique. Leur raréfaction montre combien cet équilibre est fragile et que des mesures doivent être prises pour favoriser la biodiversité.

Si certaines espèces sont discrètes et difficiles à déterminer, d’autres sont extraordinaires par leur beauté et à l’origine de nombreuses formes cultivées : tulipes, anémones, bleuets ou nigelles…

Après une présentation de la région Aquitaine, les aspects historiques et écologiques, la conservation et la place des espèces messicoles dans la société humaine sont abordés. Les espèces sont ensuite illustrées et décrites, leurs situations en Aquitaine sont présentées ainsi que les mesures de protection dont elles bénéficient… »

La rencontre sera animée par Claude Seigné.

Michel Laub

Mardi 30 septembre

18h30

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Pour son roman Journal de la chute publié aux éditions Buchet-Chastel.

Journaliste et écrivain, Michel Laub est né en 1973 à Porto Alegre. Journal de la chute est son cinquième roman, et le premier traduit en français. Nommé et lauréat de nombreux prix au Brésil et au Portugal, Michel Laub figure sur la prestigieuse liste du magazine britannique Granta comme l’un des meilleurs jeunes écrivains brésiliens

Journal de la chute, roman introspectif et puissant, revisite jusqu’à l’obsession trois catastrophes – trois chutes – qui travaillent et traversent la quête d’identité du narrateur, jeune quadra mal dans sa peau: celle du grand-père suicidaire, survivant d’Auschwitz exilé au Brésil ; celle de João, jeune goy victime des brimades constantes de ses camarades d’une école juive de Porto Alegre ; et la sienne dans l’alcool et la dépression.

« Époustouflant de précision littéraire, de minimalisme et de puissance émotionnelle, ce bouleversant roman de Michel Laub interroge nos destins et notre histoire jusqu’au vertige. »

La rencontre sera animée par Ilana Heineberg.

Jacques Garros

Mercredi 1er octobre

18h30

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Pour son livre Psychomotricité, la conscience d’être un corps ou la non-séparabilité des contraires publié aux éditions de Midi.

Né à Bordeaux en 1935, Jacques Garros entreprend des études de philosophie et de théologie avant de rencontrer Hilde Peerboom, initiatrice de la pédagogie du Travail Corporel. Psychomotricien, il sera son élève pendant 9 ans et consacrera sa vie à la transmission.

En 1973, il s’associe à Jean Masse, disciple de Karin Waehner, dans le cadre du Centre Lafaurie Monbadon. Toujours en activité, il poursuit sa réflexion, nourrie par la pratique du Travail Corporel et questionne en permanence la nature, le rôle et la responsabilité de l’homme dans l’histoire du Vivant. Il livre ici les clefs de son enseignement.

Il a déjà publié Corporellement T.1 et T.2 (éditions de Midi).

« 40 ans après l’institution du diplôme d’état, ce livre apporte une aide essentielle aux psychomotriciens, qu’ils soient en formation ou déjà en activité, afin de retrouver les racines et poursuivre l’élan qui a donné naissance à une profession si nécessaire.
Jacques Garros s’est généreusement impliqué dans la transmission psychomotrice de l’éducation de la conscience de soi dès les années 70. Il n’a pas cessé depuis d’en approfondir le message. »

Table ronde avec Agnès Benoît-Nader, Lucile Houdré, Geneviève Ponton, Olivier Rasal-Allué et Dimitri Tsiapkinis, organisée dans le cadre de la manifestation Le Centre Lafaurie fête ses 40 ans.

Sébastien-Yves Laurent

Jeudi 2 octobre

18h30

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Pour son ouvrage Atlas du renseignement. Géopolitique du pouvoir (Les Presses de Sciences Po).

Sébastien-Yves Laurent est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Bordeaux où il codirige le master « Sécurité globale et analyste trilingue ». Il enseigne également à Sciences-Po Paris et à l’IEP de Bordeaux. Il est consultant et spécialiste des questions de sécurité.

Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages dont : Politiques de l’ombre. État, renseignement et surveillance en France (Fayard, 2009), Politiques du renseignement (Presses universitaires de Bordeaux, 2009) et Secrets d’État. Pouvoirs et renseignement dans le monde contemporain (Armand Colin, 2005).

« Le renseignement, dans sa double dimension intérieure et internationale, a longtemps relevé de la compétence exclusive de l’État. Mais à l’âge de la globalisation et de la souveraineté partagée, de nombreux facteurs – le développement des coopérations internationales, les changements géopolitiques liés à la fin de la guerre froide, la demande de transparence des sociétés postdémocratiques, le développement exponentiel des réseaux ainsi que la généralisation de l’accès à l’Internet – ont profondément bouleversé les conditions dans lesquelles s’exerce cette activité.

En abordant les problématiques les plus contemporaines du renseignement dans leurs dimensions historiques, politiques, juridiques et éthiques, ce premier Atlas du renseignement tente d’apporter une vision complète sur un sujet secret. »

La rencontre sera animée par Vincent Taconet.

Auður Ava Ólafsdóttir

Vendredi 3 octobre

18h30

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Autour de son roman L’Exception publié aux éditions Zulma (traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson).

Auður Ava Ólafsdóttir est née en 1958. Elle a fait des études d’histoire de l’art à Paris et a longtemps été maître-assistante d’histoire de l’art à l’Université d’Islande. Directrice du Musée de l’Université d’Islande, elle a organisé plusieurs expositions dartistes et donne de nombreuses conférences. Elle vit à Reykjavík.

Elle a déjà publié, aux éditions Zulma : Rosa candida (2010) et  L’Embellie (2012).

« [...] L’Exception, l’histoire de la belle Maria que son mari quitte après onze ans d’un mariage sans nuages pour s’installer avec un homme. Incrédule, désemparée, l’éconduite tient le coup pour les enfants, Björn et Bergthora, adorables jumeaux de 2 ans et demi. Mais elle convoque ses souvenirs avec obsession, y cherche des signes annonciateurs de cette rupture si brutale. Sa voisine, Perla, une naine épatante, lettrée, nègre pour un auteur de polars et conseillère conjugale, sera justement de bon conseil. 

« C’est un livre sur la mémoire qui se trompe, sur les relations compliquées entre un homme et une femme, sur l’écriture aussi. Mon héroïne est une exception à plusieurs titres. » Son roman n’est pas banal non plus, qui mêle profondeur et fantaisie, hiver polaire et mets roboratifs, dans une ronde de personnages aussi décalés qu’attachants. »   (Delphine Peras, L’Express)

La rencontre sera animée par Didier Delahais.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 7 octobre

18h30

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Guy Tapie pour son ouvrage Sociologie de l’habitat contemporain. Vivre l’architecture publié aux éditions Parenthèses.

Guy Tapie est professeur de sociologie à l’Ensap de Bordeaux. Il dirige le Pave, laboratoire des écoles d’architecture associé au Centre Émile Durkheim (université de Bordeaux / Cnrs). Ses travaux portent sur la production de l’habitat, la fabrication de la ville et les questions d’architecture dans la société contemporaine.

Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages dont, aux éditions Parenthèses : Bordeaux Métropole, un futur sans rupture, direction avec Patrice Godier (2009) et La fabrication de la ville : métiers et organisations, direction avec Véronique Biau, (2009).

« L’habitat, en étant situé à l’interface entre sphère publique et sphère privée, constitue un espace support essentiel à la construction de l’identité individuelle et à celle d’une vie en société. Guy Tapie présente dans cet ouvrage en quoi certains projets architecturaux et urbanistiques contemporains, et surtout les pratiques des habitants, sont le reflet d’évolutions importantes de nos modes de vie. Il y dessine également les contours d’une approche méthodologique particulière sur ces questions, ce qu’il nomme une « socio-architecture de l’habitat », au « croisement de l’anthropologie, de la sociologie, de l’architecture et de l’urbanisme. »[...]«     (Romain Maurice, Revues.org)

La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

 

Simonetta Greggio

Jeudi 9 octobre

18h30

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À propos de son roman Les nouveaux monstres 1978-2014 publié aux éditions Stock.

Née à Padoue en 1961, Simonetta Greggio vit depuis 1981 en France où elle a été journaliste (City, Télérama, La Repubblica, Le Figaro…) et auteur d’une douzaine d’ouvrages d’art de vivre consacrés aux jardins et à la cuisine.

Depuis La Douceur des hommes (Stock, 2005), elle a publié Étoiles (Flammarion, 2006), Col de l’ange (Stock, 2007), Les Mains nues (Stock, 2009), Dolce Vita 1959-1979 (Stock, 2010), L’Odeur du figuier (Flammarion, 2011), L’homme qui aimait ma femme (Stock, 2012). Elle écrit en français.

« En Italie, la ligne la plus droite entre deux points est l’arabesque. Il faudra un jour étudier l’importance du baroque sur le peuple italien [...] À travers la relation entre don Saverio, jésuite, héritier de la lignée Valfonda, et sa petite-nièce Aria, journaliste d’investigation à laquelle il confie ses secrets, ce roman raconte la fin de la dolce vita, l’implosion de la Démocratie chrétienne et du parti communiste et la montée en puissance du berlusconisme sur fond de mafia, d’argent sale et d’affaires troubles au Vatican. Mais aussi la merveille de cette terre où l’on sait encore sourire, sa beauté, ses héros au quotidien. Dans cette Italie sublime et tragique Silvio Berlusconi a débarqué sur la scène politique comme surviennent les grandes pestes. Jugé inéligible en 2014, le vieux caïman n’est pas mort. Faisant suite au très remarqué Dolce Vita, Simonetta Greggio signe avec Les nouveaux monstres le roman de l’Italie des trente-cinq dernières années. »

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

 

 

Catherine Mavrikakis

Vendredi 10 octobre

18h30

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Pour son roman La Ballade d’Ali Baba publié aux éditions Sabine Wespieser.

Catherine Mavrikakis est née en 1961 à Chicago, d’une mère française et d’un père grec qui a grandi en Algérie. Elle enseigne à l’Université de Montréal.

Elle a déjà publié chez le même éditeur : Le Ciel de Bay City (2009) et Les Derniers Jours de Smokey Nelson (2012).

« [...] Le spectre qui s’invite subitement dans la vie d’Erina, la narratrice, écrivaine et universitaire à Montréal comme Catherine Mavrikakis, est cette fois celui du père : un père hors du commun capable de traverser en deux jours l’Amérique, de Montréal à Key West, dans sa Buick Widcat turquoise, avec ses trois filles enfants, pour passer le réveillon devant l’océan, chimère magnifique, intensément impossible ; un père digne d’Ali Baba et de ses quarante voleurs, emporté par ses propres fictions, jouant son existence comme sur une scène de théâtre et risquant ses revenus toujours incertains dans des casinos accompagné par sa fille de dix ans pour lui servir de porte bonheur et attendrir ses futures conquêtes féminines ; un père imprévisible capable de resurgir neuf mois après sa mort, en invoquant le spectre d’Hamlet et le temps désigné par Shakespeare comme hors de ses gonds. [...]«   (Aliette Armel, Le Magazine Littéraire)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Les Blouses Roses

Mardi 14 octobre

 

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Les bénévoles de l’association nationale Les Blouses Roses proposent, le mardi 14 octobre dans la librairie, une vente de livres au profit des enfants malades de Bergonié.

 

François Roux

Mardi 14 octobre

18h30

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Pour son roman Le bonheur national brut publié aux éditions Albin-Michel.

Réalisateur de films et metteur en scène d’événements, François Roux est aussi auteur et metteur en scène de théâtre. Son premier roman La mélancolie des loups est paru en 2010 aux éditions Léo Scheer.

« Le « bonheur national brut » est cet indicateur qui, depuis plus de quarante ans, vaut au petit royaume du Bhoutan la curiosité – admirative ou condescendante – du reste du monde. Le BNB, grosso modo, substitue au seul PNB quatre critères : croissance et développement économique, conservation de la culture, sauvegarde de l’environnement et gouvernance responsable. Qui, tenus ensemble, doivent permettre de jauger l’état de santé du pays. Du Bhoutan il n’est guère question dans le second roman de François Roux. De la richesse, du bonheur et des liens plurivoques qu’entretiennent l’une et l’autre, si. Le bonheur national brut suit quatre garçons, de la première élection de François Mitterrand à celle, 31 ans plus tard, de François Hollande. [...] 

Du parcours des uns et des autres, on ne dévoilera rien. Il abrite un lot attendu de gloires plus ou moins éphémères, d’illusions perdues et (re)conquises, comme l’apprentissage d’une violence qui s’inflige et se subit indifféremment dans les bureaux des multinationales, les couloirs de l’Assemblée, les plateaux de théâtre. L’auteur, on l’en remercie, se garde d’en tirer une leçon de morale. Une conclusion, tout au plus : « Le bonheur n’est pas du tout une affaire sérieuse. »   (Marion Cocquet, Le Point)

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Hanne Ørstavik

Mercredi 15 octobre

18h30

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Pour la parution en France de son roman Place ouverte à Bordeaux aux éditions Noir sur Blanc (traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier)

Hanne Ørstavik est née en 1969, dans le Finnmark, la partie la plus septentrionale de la Norvège. Chacune de ses parutions est très attendue, souvent acclamée et parfois controversée. L’émotion vive suscitée par ses livres a grandement contribué à la place unique qu’elle occupe dans le paysage littéraire de son pays. En 2002, elle a reçu le prix Dobloug pour l’ensemble de son œuvre et en 2004 le prestigieux Brageprisen, pour son livre Presten publié en 2008 aux Allusifs sous le titre La Pasteure. Depuis sa parution en 2006, Amour (Les Allusifs, 2011) est considéré en Norvège comme un classique parmi les romans contemporains. Il est traduit dans une quinzaine de langues.

 « L’héroïne, divorcée et mère d’une adolescente, est artiste plasticienne. Bouleversée par l’article d’un critique d’art dont elle ignore tout, mais dont chaque mot la touche, elle se décide, après quelques tergiversations, à lui envoyer un message de remerciement. Une première réponse plutôt laconique est bientôt suivie d’une proposition de rencontre. Dès lors, de fil en aiguille, s’instaure entre les deux personnages une relation sexuelle singulière, explorée ici sans pudibonderie ni honte.

Hanne Ørstavik nous plonge dans les méandres psychologiques de la sexualité au moyen de spirales narratives qui se révèlent fascinantes et envoûtantes. Elle réussit à exprimer des sentiments complexes, profonds et rares, par la magie seule de son style. »

La rencontre sera animée par Vincent Lafaille.

Marie Estripeaut-Bourjac et Nicolas Sembel

Jeudi 16 octobre

18h30

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Pour leur ouvrage : Femmes, travail, métiers de l’enseignement. Rapports de genre, rapports de classe (Presses universitaires de Rouen et du Havre).

Marie Estripeaut-Bourjac est Maître de Conférences HDR en études hispaniques et en linguistique (université Bordeaux-Montaigne), spécialiste des questions se rapportant au genre et aux inégalités homme-femme.

Nicolas Sembel est Maître de Conférences en sociologie (IUFM / université de Bordeaux). Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages dont Le travail scolaire (Nathan, 2005).

 « Malgré d’indéniables avancées, des inégalités entre les sexes perdurent. L’école et le travail sont des lieux privilégiés pour identifier les mécanismes de leur reproduction/recomposition à l’œuvre dans les sociétés occidentales contemporaines : loin d’être un sanctuaire qui se trouverait à l’abri de la fureur du monde, l’école se situe au contraire au cœur d’enjeux sociaux et politiques, également présents dans le monde du travail, mais de façon plus brutale.
C’est la confrontation entre ces deux « pôles » qui donne à ce volume tout son intérêt : elle fait apparaître l’existence d’une continuité dans les représentations des rôles sexuels, qui place le travail au centre de l’analyse de la répartition sexuée des tâches, tout en abordant le système éducatif comme l’un des principaux lieux où les stéréotypes se construisent.
En croisant les apports de différentes disciplines, ce volume témoigne de la richesse de recherches menées sur le genre et les rapports sociaux de sexe, champ foisonnant et toujours en construction. »

 Rencontre Espaces Marx, animée par Vincent Taconet. 

L’En-je lacanien

Samedi 18 octobre

11h

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Présentation de la vingt-deuxième livraison de la revue L’En-je lacanien : Condensation et déplacement : du rêve au poème (éditions Érès).

La condensation et le déplacement sont les deux mécanismes fondamentaux du travail du rêve, découverts par Freud. Ils sont aussi à l’œuvre dans la poésie. Lacan les a réévalués à partir de la métaphore et de la métonymie sans pour autant les y réduire, tant ils relèvent de la prise directe du signifiant dans le réel de la langue.

« Il faut revenir à la source, c’est-à-dire à Freud, pour retrouver l’introduction des deux termes condensation et déplacement. C’est dans le chapitre VI de la Traumdeutung que Freud avance que la condensation et le déplacement traduisent les déformations que subissent les pensées du rêveur pour passer des pensées latentes en contenu manifeste.

Avec les théories linguistiques et notamment les travaux de Saussure et Jakobson, Lacan avancera la métaphore au côté de la condensation et la métonymie au côté du déplacement pour rendre compte de « l’incidence du signifiant sur le signifié » [...]. »  (Didier Castanet, éditorial)

La rencontre sera animée par Philippe Madet.

La Machine à polar

Mardi 21 octobre

20h

Autour de la littérature noire et policière.

Présentation du cycle bimestriel de rencontres autour du « Noir » organisé par la librairie avec Hervé Le Corre, Yan Lespoux et Olivier Pène.

Marion Feldman

Mercredi 22 octobre

18h30

feldman.jpgAutour de l’ouvrage collectif co-dirigé avec Marie-Rose Moro et Hélène Asensi : Devenir des traumas d’enfance (éditions La pensée sauvage).

Marion Feldman est psychologue clinicienne et maître de conférences en psychologie. Elle exerce dans une crèche familiale préventive, enseigne à l’université Paris-Descartes et elle est, par ailleurs, coordinatrice pédagogique du diplôme universitaire, DFSSU Interventions en protection de l’enfance, à l’université Paris-8.

Elle est l’auteur de nombreux articles (revues et ouvrages collectifs) et a déjà publié : Entre trauma et protection : quel devenir pour les enfants juifs cachés en France (1940-1944) ? aux éditions Érès.

« Les travaux concernant les impacts d’un traumatisme à long terme chez les enfants sont relativement récents. Ils viennent démontrer les effets des violences sur la construction psychique de la subjectivité. C’est avec une intention d’ouverture et de transversalité que cet ouvrage rend compte d’études sur le devenir des traumas d’enfance, c’est-à-dire des effets à moyen et long termes des violences sur les bébés, les enfants et les adolescents qui les ont vécues tout autant que sur ceux qui en sont les héritiers, que ce soit en lien avec leur histoire familiale ou avec l’histoire du pays d’où vient leur famille. »

La rencontre sera animée par Claire Mestre.

Frédéric Desmesure

Jeudi 23 octobre

18h30

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Pour son ouvrage Postures publié aux éditions Le bleu du ciel, catalogue de photographies issues de la résidence Écritures de Lumière, projet du CRARC et du FRAC en 2011-2012.

Diplômé de l’École Nationale Supérieure de Photographie d’Arles en 1991, Frédéric Desmesure travaille simultanément en agence, en créateur-studio et reporter free-lance reconnu, ou avec des commanditaires. Dans le domaine culturel, il réalise notamment depuis près de 20 ans, des clichés qui témoignent de la vitalité artistique de la région Aquitaine. Il est l’actuel directeur artistique de la Maison de la Photographie des Landes.

Frédéric Desmesure a été accueilli en résidence dans deux lycées agricoles des Landes. Dès le départ, et en lien avec ses travaux de création autour de la posture, il a proposé de porter son regard de photographe sur les jeunes adolescents de ces établissements. On parle des adolescents, des jeunes, ni enfants ni adultes ; finalement trop peu visibles, mal connus. Le photographe les saisit dans les moments où ils ne contrôlent plus leurs images, leurs postures sociales et symboliques. Dans des instants où l’identité se stabilise, alors ils sont eux-mêmes : des personnes remplies d’énergie, mais aussi de doutes.

Avec ses séries, Frédéric Desmesure, par son approche attentive, son regard tendre et singulier sur ces lycéens en formation, nous lie avec beaucoup d’attachement à ces jeunes qui deviennent aussi figure et représentation de cette génération « d’adolescents d’aujourd’hui ».

La rencontre sera animée par Gilles-Christian Réthoré et Didier Vergnaud.

Aleph, atelier d’écriture

Lundi 3 novembre

De 11h30 à 13h30

Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire, l’atelier s’appuie sur la découverte et la lecture du roman de Nicolas Clément, Sauf les fleurs (Buchet-Chastel, 2013).

Inscription auprès de Béatrice Dumont : 05.56.99.21.71.
beatrice.dumont@aleph-ecriture.fr

Participation : 10 €.

Prochaines séances : 8 décembre 2014, 19 janvier, 9 février, 13 avril et 8 juin 2015.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 4 novembre

18h30

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Jean-Claude Gillet pour l’ouvrage collectif dont il a assuré la coordination : L’école bordelaise dans le réseau international de l’animation (2003-2013) publié aux éditions L’Harmattan.

Jean-Claude Gillet est professeur émérite en sciences de l’éducation à l’Université de Bordeaux Montaigne. Ses travaux portent sur l’éducation populaire, l’animation et la vie associative. Il est codirecteur de collection chez L’Harmattan et aux Presses Universitaires de Bordeaux et auteur de nombreux articles et ouvrages sur l’animation professionnelle : Animation et animateurs. Le sens de l’action (L’Harmattan, 1995), L’animation dans tous ses états (ou presque) (L’Harmattan, 2005), L’animation en questions (Érès, 2006).

Recueil de contributions issues des six rencontres de l’Association des départements carrières sociales de France qui se sont tenues dans divers pays de 2003 à 2013, cet ouvrage est donc constitué de certaines des productions théoriques bordelaises marquantes concernant les champs de l’animation professionnelle (avec parfois des professionnels associés), présentées lors de ces rassemblements internationaux organisés à chaque fois par des universités locales. La prochaine rencontre de ce type aura lieu en 2015 et sera organisée en Amérique du Sud par une université de Bogota.

 La rencontre, organisée dans le cadre des Géo-Mardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Catherine Cusset

Mercredi 12 novembre

19h

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Pour son roman Une éducation catholique paru aux éditions Gallimard.

Catherine Cusset est née à Paris en 1963. Ancienne élève de l’École Normale Supérieure et agrégée de lettres classiques, elle a enseigné pendant douze ans à l’université de Yale aux États-Unis. Elle est l’auteur d’un récit New York journal d’un cycle (Mercure de France, 2009) et de dix romans, dont En toute innocence (1995), Le problème avec Jane (Grand prix littéraire des lectrices de Elle 2000), La haine de la famille (2001), Confessions d’une radine (2003), Un brillant avenir (Prix Goncourt des Lycéens 2008) et Indigo (2013). Elle est traduite dans une quinzaine de langues. Elle vit depuis vingt ans à New York avec son mari et sa fille.

« La foi vibrante de la Marie de 10 ans se confond avec son amour frustré pour son père et oscille entre des petitesses et des élans de sainteté. La voilà, avant sa première communion, qui confesse un vol mais à demi, tâche de moins haïr sa sœur, mais demande à sa mère d’admettre qu’elle aussi la déteste, trahit une amie mais tend héroïquement l’autre joue lorsque l’amie la gifle. Puis c’est l’adolescence… [...] Marie va toujours, cent fois dévote et cent fois renégate. Car si Dieu est partout dans ce livre-là, c’est qu’il est mobile, fluent, infusant… peut-être indéracinable. »   (Marion Cocquet, Le Point)

Organisée dans le cadre du Salon littéraire de la Villa 88, la rencontre, animée par Pierre Mazet, se déroule à la Villa 88 (88 rue Saint Genès, 33000 Bordeaux), sur inscription au 05.56.10.10.10. En partenariat avec Fradin Culture et Escale du Livre.

Jean-Numa Ducange

Jeudi 13 novembre

18h30

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Pour son livre La Révolution française et l’histoire du monde. Deux siècles de débats historiques et politiques, 1815-1991 (éditions Armand Colin).

Jean-Numa Ducange est Maître de conférences (histoire contemporaine) à l’Université de Rouen, spécialiste de l’histoire croisée des gauches en France et dans les pays germanophones et de la Révolution française.

Il a déjà publié : La Révolution française et la social-démocratie. Transmissions et usages politiques de l’histoire en Allemagne et Autriche (1889-1934), (Presses Universitaires de Rennes, 2012) et Marx, l’histoire, les révolutions (La ville brûle, 2010). Il est l’auteur de nombreux articles et participations à des ouvrages collectifs.

« Depuis 1815, la question n’a cessé de hanter des générations d’historiens et responsables politiques à l’échelle internationale : comment écrire l’histoire de la Révolution française ? Au XIXe siècle, elle fascine et suscite la critique des révolutionnaires français mais aussi allemands, italiens, latino-américains et russes. Au XXe siècle avec la révolution de 1917 et le mouvement anticolonial, elle devient la référence obligée de toute réflexion sur un processus révolutionnaire.
En parallèle, un mouvement vers une écriture scientifique des événements se fait jour, des États-Unis au Japon. Référence inscrite dans le « grand récit » hexagonal, la Révolution suscita ainsi une réception mondiale, où histoire et politique furent souvent liés. C’est de ce mouvement complexe dont cette synthèse entend rendre compte. »

Le débat, organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, sera animé par Alexandre Fernandez.

Béatrice Masini

Vendredi 14 novembre

18h30

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Pour son roman L’Aquarelliste publié aux éditions Les Deux Terres (traduit de l’italien par François Rosso).

Beatrice Masini est née à Milan où elle vit et travaille. Elle a deux enfants. Journaliste (Il Giornale, La Voce), éditeur (Fabbri editori), traductrice (notamment de Harry Potter), elle est l’auteur d’une vingtaine de livres pour enfants et adolescents dont beaucoup traduits en français et dans une vingtaine de pays. Elle est lauréate en 2004 du prestigieux Italian Andersen Prize.

« L’Aquarelliste commence comme un inoffensif roman d’apprentissage – une jeune fille, artiste employée par une noble famille lombarde, éclôt à elle-même et au monde – pour s’achever en une cruelle leçon de vie. Le jouet de ce conte doux-amer est Bianca, « l’astre naissant de la botanique illustrée ». Le fantasque et impénétrable poète don Titta l’a priée de dessiner les fleurs de son jardin. À l’observation précise et poétique des hellébores, tulipes et autres feuilles de micocoulier se substitue rapidement un regard affûté sur son entourage : donna Clara, la maîtresse de maison, beauté fanée prompte à radoter ses souvenirs, le comte Bernocchi, dont le regard salive sur le corps des petites servantes, Innes, le précepteur ombrageux à l’idéal politique floué… Beatrice Masini est une habituée des rayons « jeunesse » italiens. Mais dans ce premier roman pour adulte, la naïveté n’est qu’un voile sur de tranchantes épines. Épatant. »  (Victorine de Oliveira, La Vie)

La rencontre, organisée avec la collaboration de Médiaquitaine, sera animée par Lise Chapuis.

 

André Rosevègue

Mardi 18 novembre

18h30

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Présentation de l’ouvrage collectif  Israël-Palestine : le conflit dans les manuels scolaires publié aux éditions Syllepses.

« En septembre 2013, des propositions de changements dans les programmes d’histoire ont été présentées au Conseil supérieur de l’éducation. Il s’agit de donner plus de place au Moyen-Orient. À la demande de l’Association France Palestine Solidarité, du Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les universités palestiniennes et de l’Institut de recherches de la FSU (principal syndicat enseignant), les auteurs de ce livre examinent la représentation du conflit israélo-palestinien dans les manuels scolaires, essentiellement, d’histoire, de la classe de 3e à la Terminale.

L’objectif est double : – Faire un travail scientifique critique des contenus, non pas dans un esprit partisan, mais comme des « veilleurs » de la vérité historique. – Interpeller les rédacteurs des manuels, les éditeurs et le ministère de l’éducation nationale. Nurit Peled-Elhanan pour Israël, Samira Alayan pour la Palestine, Michaël Walls pour la Suède et Sandrine Mansour-Merien pour la France partagent ici leurs réflexions issues de leurs travaux de recherche et analyses réalisées à partir de l’étude de dizaines de manuels scolaires.

[...] L’ouvrage, accessible à tous, est important pour comprendre les logiques à l’œuvre dans le « conflit israélo-palestinien ». Enseignants, étudiants et lycéens y trouveront un intérêt particulier, en raison de l’originalité même du document, de son approche et de son contenu. »

Le débat sera animé par Jacques Brunet.

Geneviève N’Koussou

Mercredi 19 novembre

18h30

nkoussou2Autour de son ouvrage : Enfants soldats… enfants sorciers ? Approche anthropologique dans l’Afrique des Grands Lacs (éditions L’Harmattan).

Ethnologue (DESS de l’université Paris VII – Diderot) et médiatrice interculturelle pendant une vingtaine d’années au Centre d’ethnopsychiatrie Georges-Devereux (université Paris VIII), Geneviève N’Koussou est la fondatrice du centre pilote « L’Abeille heureuse » destiné à aider des enfants ex-soldats dits « sorciers » à se reconstruire, au Congo-Brazzaville.

« Le nombre d’enfants soldats s’élèverait à 300.000 dans le monde, dont un tiers en Afrique. Cet ouvrage complète une vision trop typiquement occidentale du statut de l’enfant et de la psychothérapie pour aider les ex-enfants soldats ou kadogo, maintenant accusés d’être des « enfants sorciers » et souvent malmenés par la société. Son approche ethnopsychiatrique se fonde sur une connaissance intime de l’histoire et de la diversité culturelle et linguistique de l’Afrique des Grands Lacs. »

Le débat sera animé par Claire Mestre.

 

Myriam Charvin, Michel Suffran

Jeudi 20 novembre

18h30

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Autour du recueil de poèmes et fables Habanera (éditions Pleine Page) de Myriam Charvin, illustré par Michel Suffran.

Myriam Charvin est fonctionnaire territoriale. Membre de la Sacd depuis 1994, elle est l’auteur de trois recueils poétiques, de contes pour enfants et de pièces de théâtre dont Les Redoublants (primée par Arts et Lettres de France) ; elle écrit également des textes et compose des musiques de chansons. La poésie est son mode d’expression privilégié.

 Michel Suffran est l’auteur d’une œuvre prolifique et extrêmement diverse : roman, poésie, histoire, nouvelle, essai, biographie… avec une prédilection pour la création théâtrale. Récompensé par le Grand Prix littéraire de la ville de Bordeaux, il est également membre de l’Académie des sciences, arts et belles lettres de Bordeaux.

 

Graves ou légers,
ironiques ou tendres,
chantés ou murmurés…
Quel fil d’or
sinon la grâce d’aimer
pourrait rassembler
en un seul bouquet
cette floraison de poèmes ?

(Michel Suffran)

Lectures, rencontre animée par Bernard Daguerre.

Erri De Luca

Vendredi 21 novembre

18h30

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Pour son récit Le tort du soldat publié aux éditions Gallimard (traduit de l’italien par Danièle Valin).

Erri De Luca est né à Naples en 1950 et vit à la campagne près de Rome. Refusant la carrière de diplomate à laquelle son éducation bourgeoise le prédestinait, il s’engage au sein du mouvement Lotta Continua puis multiplie les métiers manuels en Italie, en France et en Afrique. Il publie son premier livre Une fois, un jour en 1989 (Verdier, 1992). Ses récits tels Acide et Arc-en-ciel (Rivages, 1994 et 1996) rencontrent un vaste écho en Italie et en France, tant auprès de la critique que du public. Il collabore également au Mattino, le principal journal de Naples, et à divers autres périodiques. Aux éditions Gallimard ont paru notamment Montedidio (2002, prix Femina étranger), Noyau d’olive (2004), Le jour avant le bonheur (2010), Le poids du papillon (2011),  Aller simple (2012). Il est aujourd’hui un des écrivains italiens les plus lus dans le monde.

Le prix Jean Monnet de Littérature européenne, créé par les Littératures européennes de Cognac, vient de lui être attribué pour Le tort du soldat.

« C’est un court et dense récit dans lequel deux histoires s’enchâssent. Il y a d’abord celle de l’auteur narrateur, qui passe ses journées dans la montagne à pratiquer l’escalade, et qui, le soir, traduit du yiddish. À côté de lui, dans la salle du restaurant, un vieil homme raide et une femme plus jeune, sa fille. Elle sera la narratrice du second récit, après la fuite du vieil homme et sa mort, dans un accident de voiture, en montagne. [...]

Le Tort du soldat est, comme la plupart des récits d’Erri de Luca, d’une sobriété, d’une simplicité qui vont de pair avec une grande profondeur. Ne serait-ce que parce que le présent est irrigué par le passé, que rien n’est jamais sans écho. Les deux récits sont fondés sur des parallèles [...]«    (Norbert Czarny, l’École des lettres)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Les éditions William Blake & Co.

Lundi 24 novembre

18h30

jpm2.jpgCarte blanche à  l’éditeur Jean-Paul Michel.

« Le choix du nom de William Blake & Co. Édit. fait explicitement référence au poète et graveur anglais William Blake (1757-1827). Et cela, parce que ce « singulier » de l’art, a, pendant sa vie entière, produit lui-même, matériellement, tous ses livres. Retrouvant en Occident la relation originelle de l’acte d’écrire et de l’acte de publier, il illustrait ses poèmes, les gravait, les imprimait et les diffusait un à un. Il rassembla ainsi en une seule personne, inséparablement, les figures du poète, du graveur, de l’imprimeur, de l’éditeur et du libraire. C’est sous le signe du désir continué de cette unité de pensée, de poésie, d’existence et d’action que Jean-Paul Michel créa les éditions William Blake & Co. à Bordeaux, en 1976.

La constance apportée depuis lors à la mise en œuvre de ce projet a nourri un catalogue d’œuvres de création comme d’œuvres de référence dont la diversité ne compromet jamais la visée profonde : ne publier rien que de subjectivement nécessaire, écrit dans une forme rigoureuse, et qui n’ait été tourné avec énergie vers la plus grande vérité et la plus grande beauté possibles. Plusieurs des plus grands auteurs contemporains ont tenu à publier à l’enseigne William Blake & Co., où leurs œuvres voisinent avec des classiques introuvables, des traductions et la littérature en train de se faire : un catalogue aimé des libraires, des bibliothécaires et des lecteurs. »

Le 56e numéro de la revue Nu(e) est consacré à Jean-Paul Michel.

La rencontre sera animée par Serge Canadas.

 

Jean-Marie Chevrier

Mardi 25 novembre

18h30

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Co-fondateur des Rencontres de Chaminadour, Jean-Marie Chevrier habite la Creuse depuis toujours. Il est l’auteur, aux éditions Albin Michel, de sept romans : Zizim ou l’Épopée tragique d’un prince ottoman (1993), Une saison de pierre (1995), La seconde vie (2000), Le Navire aux chimères (2004), Un jour viendra où vous n’aimerez plus qu’elle (2007), Départementale 15 (2009) et Une lointaine Arcadie (2011).

« Été comme hiver, Madame porte une drôle de robe, hors mode, hors d’âge, un grand sac à charbon plein de poches pour affronter toutes les situations, une combinaison de survie qui fait fi des modes et des regards. Solide et altier, simple et travaillé, le roman de Jean-Marie Chevrier ressemble à ce curieux habit. On y entre comme on revêtirait une tenue monacale, conquis corps et âme par la vie cloîtrée qui nous est proposée, derrière les murs d’un château en décrépitude. Madame y vit seule, avec ses fantômes, sa servante en voie de décomposition et un invité régulier dont elle ne peut se passer : Guillaume, alias Willy [...]

Quand se passe ce huis clos ? Ce pourrait être au Moyen Âge ou au temps de Diderot. [...] Voilà le premier tour de force de ce livre sec, qui se laisse ­lentement irriguer par les larmes que les personnages ont trop longtemps contenues : Jean-Marie Chevrier a créé un univers féerique hors du temps, macabre et luminescent, version inversée de La Belle et la Bête où l’emprisonnement devient délivrance. »   (Marine Landrot, Télérama)

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Migrant’scène 2014

Mercredi 26 novembre

18h30

 

ms2014

Organisé chaque année par la Cimade, le festival Migrant’scène vous invite sur les routes de l’Europe et s’intéresse aux paradoxes européens face aux migrations : Rêve(s) et tourmente(s) sur les routes de l’Europe.

Patrick Rödel lira à cette occasion des extraits du livre de Maylis de Kerangal : À ce stade de la nuit (éditions Guérin)

 

Roland Gori

Vendredi 28 novembre

20h

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Pour son livre Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux, publié aux éditions Les Liens qui Libèrent.

Roland Gori est Professeur émérite de Psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille, président d’honneur du Séminaire inter-universitaire européen d’enseignement et de recherche en psychopathologie et psychanalyse (SIUEERPP), psychanalyste membre d’Espace analytique. Il a été l’initiateur de L’Appel des appels en décembre 2008.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels : De quoi la psychanalyse est-elle le nom ? (Denoël, 2010), La dignité de penser (LLL, 2011), La fabrique des imposteurs (LLL, 2013), L’Appel des appels. Pour une insurrection des consciences (co-dirigé avec Barbara Cassin et Christian Laval, Les Mille et une nuits, 2009).

« [...] Roland Gori ne lâche pas le morceau. [...] C’est que la société, telle qu’elle décline aujourd’hui nos manières de faire et d’être, nous asservit bien au-delà de nos bureaux, nos usines ou nos champs. Ce qui est certes déjà un cataclysme. Mais, comme il le démontre justement et patiemment au fil de ses écrits, on assiste à une redistribution radicale de nos manières d’être au monde qui affecte notre vécu et l’idée même que nous nous faisions de notre existence, de notre bonheur. Promesse de bonheur : celle-ci est toujours présente, mais à des conditions qui n’ont plus rien à voir avec notre conception de la liberté et du vivre ensemble. Cette tendance à la déshumanisation qui fait rage dans tous les domaines est encore plus explorée ici que dans ses précédents ouvrages. » (Patrick Conrath, Le Journal des psychologues)

Le débat, organisé avec la collaboration de l’association ATLC, sera animé par Patrick Geffard.

 

Patrick Deville

Samedi 29 novembre

11h

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Sur les traces du monde, grand entretien avec l’écrivain Patrick Deville, animé par Thierry Guichard, directeur de la revue littéraire Le Matricule des Anges.

Grand voyageur et esprit cosmopolite, Patrick Deville dirige la Maison des écrivains étrangers et traducteurs (MEET) de Saint-Nazaire et la revue du même nom. Depuis plus de vingt ans, la MEET accueille en résidence des écrivains et des traducteurs du monde entier et organise des rencontres littéraires.

Né en 1957, Patrick Deville a vécu dans les années 1980 au Moyen-Orient, au Nigeria, en Algérie, après des études de littérature et de philosophie. Dans les années 1990, il a séjourné à Cuba, en Uruguay, en Amérique centrale.

Il a publié cinq romans aux éditions de Minuit et six au Seuil (aujourd’hui traduits dans une dizaine de langues) dont le dernier Viva vient de paraître ainsi que Sic transit, regroupement en un seul volume de sa trilogie équatorienne.

Rencontre organisée par Lettres du Monde dans le cadre du festival D’amour et de guerre.

La boîte à questions

Dimanche 30 novembre

15h

brunchJeu surprise organisé par Lettres du Monde dans le cadre du festival D’amour et de guerre, avec les écrivains :

Joseph Boyden : né en 1966 en Ontario (Canada), Joseph Boyden est d’origine indienne, cree, micmac, et écossaise. Son premier roman, Le chemin des âmes, (Albin Michel, 2006), met en scène le périple de deux jeunes Indiens propulsés dans l’Histoire des tranchées de la guerre de 14/18. Un roman époustouflant sur l’amitié et la barbarie, au cœur des entrailles de la Grande Guerre. Les éditions Albin Michel ont également publié Là-haut vers le Nord (2006), Les saisons de la solitude (2006) et Dans le grand cercle du monde (2014) traduit de l’américain par Michel Lederer.

Michel Lederer : traducteur de l’anglais (États-Unis, Écosse, Irlande) : Saul Bellow, Joseph Boyden, Henry Roth, James Welch, Sherman Alexie…

Velibor Čolić : né en 1964 en Bosnie, Velibor Čolić a fait des études littéraires à Sarajevo et Zagreb avant d’être enrôlé dans l’armée bosniaque. Il déserte en 1992 et trouve refuge en France et vit actuellement en Bretagne. Velibor Čolić a publié de nombreux ouvrages de fiction ; les derniers sont écrits en français : Archanges, (Gaïa, 2008), Jésus et Tito, (Gaïa, 2010), Sarajevo omnibus (Gallimard, 2012), Ederlezi (Gallimard, 2014).

Andréï Kourkov : né en Russie en 1961, Andreï Kourkov est un écrivain ukrainien de langue russe. Fasciné par les langues (il en parle sept), il débute sa carrière littéraire lors de son service militaire alors qu’il est gardien de prison à Odessa… Son premier roman, Le Pingouin (Liana Levi, 2000) remporte un succès international. Son œuvre est aujourd’hui traduite en 36 langues. Son Journal de Maïdan (Liana Levi, 2014), raconte un quotidien en temps de révolution et livre un regard à la fois politique et intime, décalé et émouvant, sur les événements qui secouent son pays.

Dominique Sigaud : née à Paris en 1959, Dominique Sigaud est grand reporter et écrivain. De 1984 à 1996, elle est journaliste indépendante et couvre les conflits dans le monde arabe et l’Afrique (Algérie, Tunisie, Liban, Soudan, Rwanda…) pour le Nouvel Observateur, Télérama et des quotidiens belges, suisses.

Orchestration de Martine Laval.

La rencontre à la librairie sera précédée à 13h d’un brunch littéraire avec les auteurs au bistro Le Chien de Pavlov ; attention : places limitées, uniquement sur réservation avant le 15 XI auprès de lettresdumonde@free.fr ou par téléphone au 09 53 08 50 10.

Aleph, atelier d’écriture

Lundi 1er décembre

De 11h30 à 13h30

Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire, l’atelier s’appuie sur la découverte et la lecture du roman de Georgia Makhlouf, Les Absents (Rivages / L’Orient des Livres, 2014).

Inscription auprès de Béatrice Dumont : 05.56.99.21.71.
beatrice.dumont@aleph-ecriture.fr

Participation : 10 €.

Prochaines séances : 19 janvier, 9 février, 13 avril et 8 juin 2015.

Guy Bedos

Mardi 2 décembre

18h30

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Guy Bedos à livre ouvert, à l’occasion de la sortie en DVD du film Guy Bedos, un rire de résistance, réalisé par Dominique Gros.

Guy Bedos est né en 1934 à Alger. Humoriste, acteur de cinéma et de théâtre, scénariste et artiste de music-hall, il est aujourd’hui une véritable légende vivante.

Mais il est aussi l’auteur d’une quinzaine de livres, dont : J’ai fait un rêve, entretiens avec Gilles Vanderpooten (L’Aube, 2013), Plans rapprochés (Stock, 2011), La rue éclabousse (L’Aube, 2010), Sarko and Co (Le Cherche-Midi, 2007), Mémoires d’outre-mère (Stock, 2005), Journal d’un mégalo (Seuil, 1999), Petites drôleries et autres méchancetés sans importance (Seuil, 1989).

Réalisatrice pour la télévision depuis 1983, Dominique Gros est l’auteur de plus d’une trentaine de films documentaires dont Julie, itinéraire d’une enfant du siècle, Antoine Vitez, Qui a peur du Minotaure ? ou Au nom de Marie. Avec un goût pour les portraits de femmes : Marguerite Yourcenar, Simone de Beauvoir, Edmonde Charles-Roux, Françoise Giroud, la condition féminine est au cœur de son travail documentaire.

C’est un autre Bedos que l’humoriste acerbe et sans complaisance (s), l’homme de tous les combats, de toutes les causes que ce film nous invite à découvrir. Aujourd’hui en Corse ou à Paris, chez lui ou au théâtre, Guy Bedos prend du recul et se souvient de ses parents, de son Algérie et de la guerre qu’il n’a pas voulu faire. C’est à un partage approfondi qu’il nous convie avec une étonnante générosité à se dire. C’est un pur résiliant qui débarque à Paris dans les années 1950, qui puise dans son passé douloureux une force inépuisable, une révolte de tous les instants. Écorché vif, étranger pied noir ou émigré, acteur, porte parole, père, citoyen…

C’est Jacques Prévert qui l’incite à écrire ; l’acteur Bedos s’est soigné avec les mots de Molière et Shakespeare, ses « éveilleurs politiques », pour se guérir de « l’inconvénient d’être né ».

Guy Bedos et Dominique Gros dialogueront avec Christian Jacquot.

À l’occasion de la rencontre, La Machine à Lire propose une sélection bibliographique des « poètes, dramaturges, romanciers chers au cœur et aux combats » de Guy Bedos.

Éric Dubesset, Jacques de Cauna

Mardi 6 janvier

18h30

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Pour l’ouvrage publié sous leur direction aux Presses Universitaires de Bordeaux : Dynamiques caribéennes. Pour une histoire des circulations dans l’espace atlantique (XVIIIe-XIXe siècles).

Éric Dubesset est Maître de Conférences et chercheur au Centre Montesquieu de Recherches Politiques de l’Université de Bordeaux. Il a déjà publié Émancipations caribéennes (L’Harmattan, 2010) et La Caraïbe dans la mondialisation (L’Harmattan, 2011).

Jacques de Cauna est Docteur d’État, historien et ancien diplomate. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Au Temps des Isles à sucre (Khartala, 1987), L’Eldorado des Aquitains (Atlantica, 1998) et Toussaint Louverture, le grand précurseur (Sud-Ouest, 2012).

« [...] une importante contribution à la diffusion de l’état des connaissances actuelles sur l’histoire des circulations transatlantiques qu’il s’agisse, dans l’ordre du social, du juridique et du politique, des déplacements des hommes, des armées, des normes, des élites, des modèles et des idées. ou dans l’ordre économique et technique, des mobilités des marchandises, des capitaux, de l’information, des savoirs et des écrits. De l’époque de la traite négrière et des aventuriers à celle des abolitions et des indépendances nationales, l’océan Atlantique s’est érigé en espace d’échanges naturels en même temps qu’en lien fondateur entre l’Europe, l’Afrique et la Caraïbe sur lequel les auteurs ont voulu revenir ici en privilégiant le concept de circulation. »

Les auteurs proposeront un dialogue autour de leur ouvrage.

Benoît Bréville – rencontre annulée

Jeudi 8 janvier

18h30

breville2Présentation du livre Les mondes insurgés. Altermanuel d’histoire contemporaine (La librairie Vuibert). 

Benoît Bréville, rédacteur en chef au journal Le Monde diplomatique est aussi l’un des rédacteurs de l’ouvrage Manuel d’histoire critique, hors-série publié par Le Monde diplomatique.

« Avec une équipe d’universitaires, de journalistes et de professeurs d’histoire-géographie, Le Monde diplomatique s’est lancé dans la réalisation d’un ouvrage accessible et exigeant, qui revisite les programmes de première et de terminale, de la révolution industrielle à nos jours. Ce contre-manuel ne se contente pas d’énoncer des faits : il les explique, les compare, les met en perspective, et démonte au passage quelques idées reçues. Il traite l’histoire « à parts égales », en accordant autant d’importance aux vaincus qu’aux vainqueurs, et donne toute sa place au Sud, souvent peu et mal traité. Loin des images officielles, son iconographie privilégie le travail des artistes, qu’il resitue dans les grands courants de leur époque. »

« L’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous. Il peut être dérangeant. L’histoire n’est pas la morale. L’historien n’a pas pour rôle d’exalter ou de condamner, il explique. L’histoire n’est pas l’esclave de l’actualité. L’historien ne plaque pas sur le passé des schémas idéologiques contemporains et n’introduit pas dans les événements d’autrefois la sensibilité d’aujourd’hui. »  (Appel collectif Liberté pour l’Histoire, 2005)

Francis Ancibure

Vendredi 9 janvier

20h

ancibure.jpgPour son ouvrage co-écrit avec Marivi Galan-Ancibure : La méchanceté ordinaire, publié aux éditions La Muette / Le Bord de l’eau.

Francis Ancibure est psychologue au Centre Hospitalier de la côte Basque, chargé de cours de psychopathologie au Cnam et de criminologie à la faculté pluridisciplinaire de Bayonne.

Il a déjà publié avec Marivi Galan-Ancibure : Les problèmes d’autorité avec l’enfant et l’adolescent (Dunod, 2011) et La pédophilie (Dunod, 2008).

« Dès lors, il devient presque impossible de cerner l’essaim de la méchanceté ordinaire : c’est pourquoi Francis et Marivi Ancibure préfèrent «glaner» plutôt que de proposer une démonstration structurée, alternant citations littéraires [...] et approches psychologiques ou psychanalytiques (voire politiques), si variées qu’elles forment une sorte de panoptique d’où toutes les formes de «banalité du mal» sont visibles : la méchanceté que l’on exerce cruellement et celle, pire, qu’on inflige de façon sucrée et au nom du bien, la méchanceté de l’enfant, du pédagogue, du bureaucrate, de l’homme de science qui veut la «médicaliser», de l’organisation sociale, du marché, du «management», de la canaille et du petit homme… On a déjà beaucoup écrit sur la méchanceté, et on écrira encore : elle semble «increvable» en effet, ou insondable, parce que, ce n’est peut-être pas une boutade, «l’homme est capable du meilleur et du pire, mais c’est dans le pire qu’il est le meilleur». »    (Robert Maggiori, Libération)

La rencontre, organisée à l’initiative de Présence de la psychanalyse à Bordeaux, sera animée par Florence Briolais.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 13 janvier

18h30

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Guy Di Méo pour son ouvrage Introduction à la géographie sociale publié aux éditions Armand Colin.

Géographe, Guy Di Méo est professeur honoraire à l’Université Bordeaux Montaigne. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont : Les territoires du quotidien (L’Harmattan, 1996), Géographie sociale et territoires (Nathan, 1998), La géographie en fêtes (Géophrys, 2001), Les murs invisibles, femmes, genre et géographie sociale (Armand Colin, 2011).

« Saisir ainsi l’espace géographique en tant que production sociale, mais aussi en tant que forme à la fois scénique et active, concrète et représentée, constitutive des pratiques et des interactions sociales, des luttes et des enjeux sociaux, substance même du quotidien, conduit à réfuter tout culturalisme… Sans nier pour autant l’importance des cultures. Sous le vocable de géographie sociale, cette géographie s’attache à ne jamais isoler de ses racines sociales la manifestation spatiale d’un phénomène culturel. Derrière la variété des cultures, mettre l’accent sur les structures  sociospatiales qui les engendrent et qui portent leur masque permet de relever, partout, la présence de valeurs humaines universelles (universaux). À ce titre, la géographie sociale est bien un humanisme. »  (Guy Di Méo, Introduction)

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

 

Cédric Durand    

Mercredi 14 janvier

18h30

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Autour de son ouvrage Le capital fictif. Comment la finance s’approprie notre avenir publié aux éditions Les Prairies Ordinaires.

Cédric Durand est économiste à l’Université Paris 13. Ses travaux portent sur l’organisation de l’économie mondiale et la dynamique du capitalisme. Il participe à l’animation de la revue Contretemps et au collectif des Économistes atterrés ; il a publié Le capitalisme est-il indépassable ? (Textuel, 2010) et dirigé l’ouvrage collectif En finir avec l’Europe (La fabrique, 2014).

« Le développement accéléré des opérations financières est une des évolutions les plus remarquables au sein des pays riches depuis les années 1970. [...] L’accumulation contemporaine du capital fictif est déjà lourde des frimas de l’hiver. La sophistication financière a permis un temps de masquer la déconnection croissante entre, d’un côté, l’épuisement de la dynamique productive et, de l’autre, les exigences du capital et les aspirations des populations. La crise de 2007-2008 a fait tomber le voile : les politiques de rigueur, les réformes structurelles et la priorité donnée à la stabilité financière visent à faire prévaloir les attentes du premier sur celles des secondes. Tel est le ressort de la grande régression sociale contemporaine. » (extrait)

Le débat, organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, sera animé par Matthieu Montalban.

 

 

Marie-Hélène Lafon 

Vendredi 16 janvier

18h30

joseph.jpgPour son roman Joseph publié aux éditions Buchet-Chastel.

Marie-Hélène Lafon est née dans le Cantal en 1962. Depuis 1980 elle vit à Paris où elle enseigne les lettres classiques.

Elle a publié une quinzaine d’ouvrages dont, chez Buchet-Chastel, les romans : Le Soir du chien (2001), Sur la photo (2003), L’Annonce (2009), Les Pays (2012).

« La romancière nous offre ici un livre d’une beauté âpre, irradiant une formidable chaleur humaine. Joseph s’y présente à la fois comme figure métaphorique et témoin bien vivant d’un monde qui constitue le terreau nourricier de l’œuvre d’écriture entamée en 2001. Avec une évidence croissante, l’une des plus vigoureuses d’aujourd’hui. De nouveau, l’auteure arpente son territoire d’origine et de cœur. » [...]

« Aux côtés de Bergounioux, Michon et Millet, Marie-Hélène Lafon s’est désormais installée comme la quatrième romancière du « désert central ». Fidèle au trait d’épure qui constitue sa marque distinctive, elle saisit d’un même mouvement un être et une terre avec une puissance d’évocation qui élève ce double portrait vers les hauteurs symboliques de l’art. La rude vie d’un simple, resté en marge du mouvement du monde. Depuis les débuts, une œuvre de première force discrètement se construit. »   (Jean-Claude Lebrun, L’Humanité)

La rencontre sera animée par Maïalen Lafite.

 

Jean-Hubert Gailliot   

Mercredi 21 janvier

18h30

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Pour son livre Le Soleil (éditions de l’Olivier).

Auteur et éditeur, Jean-Hubert Gailliot, né en 1961, est le cofondateur des éditions Tristram. Il a déjà publié, aux éditions de l’Olivier : La vie magnétique (1997), Les contrebandiers (2000), L’Hacienda (2004) et Bambi Frankenstein (2006).

Le Soleil vient d’obtenir le prix Wepler-Fondation La Poste.

« Evidemment, c’est un livre où il fait toujours beau. Le Soleil, [...] se déroule sur les rives lumineuses de la Méditerranée. Il s’avance sous les traits d’un polar, dont les trois grandes parties affichent des titres dignes d’un SAS : Opération Mykonos, Le rendez-vous de Palerme, Embuscade à Formentera. On y croise cependant assez peu de jeunes femmes dénudées, mais de nombreux fantômes, à commencer par ceux du poète Ezra Pound et des artistes Man Ray et Cy Twombly. [...]

On peut choisir de prêter oreille à ces échos, ou non, comme aux mille autres jeux de miroirs trompeurs déployés ici, feux croisés de références et symboles rebondissant comme autant d’éclats de lumière à la surface de la mer. Le sens échappe parfois, mais le kaléidoscope est éblouissant. »   (Élisabeth Franck-Dumas, Libération)

La rencontre sera animée par Jacques Abeille.

Pierre Debauche  

Jeudi 22 janvier

18h30

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Autour de son recueil Le grand écart ou les 51 nouvelles de la joie de vivre (éditions L’Ire des marges).

Artiste de toute éternité, légende vivante du théâtre, comédien, metteur en scène, poète, chanteur, Pierre Debauche est né en Belgique en 1930 ; il est depuis 1994 le directeur du Théâtre du Jour à Agen.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont : Les Fiancées de Balthazar (Actes Sud, 1989), Le vol nuptial des mouches mâles sous les lustres (Actes Sud, 1990), Les Sensations insolentes (Le Bruit des autres, 2001), La Danse immobile (Le Bruit des autres, 2006).

« Ces 51 nouvelles du front constituent un objet littéraire non identifié. Pierre Debauche y pratique le grand écart entre constat de l’absurde folie des hommes et exercice de la joie de vivre. Il se livre dans un cheminement narratif fulgurant qui nous conduit, des anecdotes de l’enfance, d’une vie d’homme sans regrets, à l’universalité de la condition humaine.

[...] Sans cesse à l’affût d’expressions singulières, Pierre Debauche défriche de nouveaux sentiers qu’il arpente en homme libre. C’est en faux naïf – il faut être un petit peu dupe, se plaît-il à rappeler – qu’il accueille l’altérité comme une chance sans cesse renouvelée de créer du sens [...] Au fil des textes, on entre en belgitude comme en humanité : Pierre Debauche nous entraîne dans cette quête farouche de liberté dont il faut bien payer le prix… Et de reprendre en chœur, avec lui : « Mais qui m’accueillera bordel ? »

La rencontre sera animée par Yves Kafka.

 

Valérie Zenatti  

Vendredi 23 janvier

18h30

zenatti.jpgPour son roman Jacob, Jacob publié aux éditions de l’Olivier.

Née à Nice en 1970 Valérie Zenatti a émigré en Israël à l’âge de 13 ans. Avec sa famille, elle vit à Beer-Sheva, ville du sud d’Israël et, de 1988 à 1990, effectue son service militaire comme toutes les jeunes Israéliennes de son âge.

Elle revient en France pour y suivre des études d’histoire et d’hébreu, est d’abord journaliste, puis professeur d’hébreu. Depuis 1999, Valérie Zenatti écrit des romans pour la jeunesse et traduit en français l’œuvre de l’écrivain israélien Aaron Appelfed.

Elle est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont Une bouteille dans la mer de Gaza (L’École des loisirs, 2005) traduit en quinze langues.

« Il y a deux Jacob. L’insouciant gamin de Constantine qui s’amuse à faire des ricochets du pont Sidi M’cid et récite par cœur Hugo, Balzac et Flaubert. Et l’autre, [...] jeune algérien enrôlé à dix-huit ans en juin 1944 pour libérer la France des Allemands. Des humiliations, des forêts d’Alsace, de la sueur et du sang, des camarades morts au combat, la famille restée en Algérie n’en saura jamais rien. [...] Valérie Zenatti explore ici la mémoire algérienne. Ses adolescents partis se battre dans un pays qu’ils ne connaissaient que dans les livres, ses mères sans nouvelles prêtes à faire le tour des casernes à la recherche de leurs fils, le quotidien loin du front, entre deux langues (le français et l’arabe) et deux cultures (juive et musulmane), le deuil enfin, qui résonne différemment en chacun. Un hommage à toutes ces familles algériennes, dont la guerre allait précipiter le déracinement. »   (Victoria Gairin, Le Point)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Michel Colle 

Mercredi 28 janvier

18h30

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À propos de son ouvrage Contes et légendes du Vieux Bordeaux publié aux éditions Pimientos.

Michel Colle, docteur en médecine, pédiatre, est le co-auteur, avec Catherine Mondiet-Colle, du livre Le mythe de Procuste (Le Seuil, 1989). Passionné par sa ville et son histoire, il a aussi publié : Rues, places et cours de Bordeaux pendant la révolution (Pimientos, 2005), Bordeaux, l’histoire gravée dans la pierre (Pimientos, 2007), Les rues disparues du Vieux Bordeaux (A éditions, 2011).

« Savez-vous qu’en 1603 le parlement de Bordeaux intentait un procès à un loup-garou ? Que les Bordelais accusaient de sorcellerie les gourgandines du Palais Gallien ? Que Basilic, roi des serpents, est venu de Touraine mourir au fond d’un puits de la rue du Mirail ? Que l’olifant de Roland était conservé à l’église Saint-Seurin ? Que la recluse de Saint-Ladre était sans doute une pestiférée ? Qu’au Moyen Âge, un dragon logé dans une tour de la rue Canon (aujourd’hui rue de la Vieille-Tour) terrifiait les habitants qui faisaient procession sous la bannière de Saint-Martial jusqu’à la mort de la bête, noyée dans la Garonne… Histoires étonnantes s’il en est…

En suivant les rues du plan de Bordeaux de 1548, Michel Colle a fait ressurgir histoires, légendes et anecdotes dont la mémoire collective ne sait plus si elles relèvent du réel ou du conte, ou encore d’un mélange des deux mâtiné de la patine du temps qui passe et enjolive. »   (Sud-Ouest)

La rencontre sera animée par Remco Wallig.

Haut et fort : dire la poésie !

Jeudi 29 janvier

18h30

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Soirée débat et lectures poétiques avec :

Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste, il a publié, entre autres, Vive la sociale ! (Mazarine, 1981), Le linceul du vieux monde (Le temps qu’il fait, 2011), Xenia (Calmann-Lévy, 2014), Sombres lumières du désir (Le temps qu’il fait, 2014). Il est le réalisateur d’une vingtaine de films et est aussi l’un des « papous » de l’émission de France Culture, Des papous dans la tête.

Michel Arbatz, chanteur, comédien et metteur en scène, est aussi l’auteur de nombreux recueils et albums ; il a publié aux éditions Le temps qu’il fait : Le maître de l’oubli (2008), Z (nativité) (2010), Hourrah l’Oral ! (2014).

Jacques Pater, comédien, a joué dans une quarantaine de pièces de théâtre ainsi que pour le cinéma et la télévision.

Ils liront des poèmes tirés de Sombres lumières du désir ainsi que des œuvres d’auteurs du catalogue des éditions Le temps qu’il fait : Michel Arbatz, Christian Bachelin, Jean-Paul de Dadelsen, Laurent Girerd, Marie Huot, Paol Keineg, Antjie Krog, Marta Petreu, Jean-Claude Pirotte, Valérie Rouzeau, Henri Thomas… avec trois intermèdes musicaux chantés par Michel Arbatz.

Les lectures seront suivies d’un débat sur l’édition de poésie en France, avec l’active complicité de l’éditeur Georges Monti.

 

 

Juliette Mézenc 

Vendredi 30 janvier

18h30

mezenc.jpgPour son livre Elles en chambre publié aux éditions de l’Attente.

Enseignante pendant 15 ans, Juliette Mézenc vit à Sète. Elle écrit et dirige des ateliers d’écriture avec l’association mots maquis. Ses textes sont publiés par François Bon et Pierre Ménard sur Publie.net et sur son propre site internet.

Entre essai et poésie, une continuation, près d’un siècle plus tard, de la réflexion conduite par Virginia Woolf dans son essai Une chambre à soi, sous la forme d’une visite guidée des chambres de femmes écrivains. Chambres d’écriture imaginées sous la surface, dans des régions dissimulées au regard, obscures, maintenues à part d’un quotidien souvent mené de front. Ou comment allier espace intime et contraintes matérielles d’une façon infiniment subtile pour ménager sa liberté intellectuelle.

« Danielle Steel, Sylvia Plath, Shahrnoush Parsipur, Monique Wittig, Nathalie Sarraute, Hélène Bessette, Gertrude Stein, je souhaitais que plusieurs pays et plusieurs situations sociales et politiques soient représentées sans me soucier pour autant de représentativité. »

Avec des contributions de Marie Cosnay, Liliane Giraudon, Christine Jeanney, Emmanuelle Pagano, Cécile Portier et Anne Savelli.

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Aleph, atelier d’écriture

Lundi 9 février

De 11h30 à 13h30

Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire, l’atelier s’appuie sur la découverte et la lecture du roman d’Éric Chevillard : Le désordre Azerty (éditions de Minuit, 2014).

Inscription auprès de Béatrice Dumont : 05.56.99.21.71.
beatrice.dumont@aleph-ecriture.fr

Participation : 10 €.

Prochaines séances : 13 avril et 8 juin 2015.

Henri de Pazzis

Mardi 3 février

18h30

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Pour l’ouvrage, co-écrit avec Louise Browaeys : La part de la terre. L’agriculture comme art publié aux éditions Delachaux et Nietslé.

Henri de Pazzis est le fondateur de ProNatura, premier réseau de maraîchers et arboriculteurs bio, aujourd’hui un des acteurs majeurs en Europe de la distribution de fruits et légumes biologiques. Son métier s’est nourri de la longue fréquentation du milieu paysan, des réalités agronomiques et climatiques variées.

Par la voie d’une réflexion approfondie sur l’agriculture comme art, les auteurs abordent ce qui fait l’essence même de l’homme et la manière dont il se construit ou, au contraire, s’abîme, à travers les âges. Promenade méditative entre histoire, agronomie, société, philosophie et poésie, ce livre retrace l’histoire de l’humanité par ce qui la définit : l’agriculture, tantôt respectueuse de la nature, tantôt oublieuse de la nature au profit du rendement à tout prix.

Bref, une oscillation entre révélation de l’humanité et perte du sens. La réflexion aboutit à l’idée même de développement durable comme erreur de perspective car la question réside bien plutôt, pour l’homme, part de la terre, dans le développement intégré. Et nous unir à la terre aujourd’hui, c’est accepter de nouveau le désordre, la vie à l’œuvre dans sa violence ; c’est consentir que la technique ne peut pas répondre à toute la complexité du vivant.

La rencontre sera animée par Iñigo de Satrústegui.

Antonio Moresco

Jeudi 5 février

18h30

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Pour son roman La petite lumière publié aux éditions Verdier (traduction de l’italien par Laurent Lombard).

Né à Mantoue en 1947, Antonio Moresco est l’auteur depuis 1993 d’une trentaine de romans, récits, textes pour le théâtre et essais. Figure majeure de la littérature italienne contemporaine, il est encore peu connu en France, La petite lumière étant son premier ouvrage traduit.

« Dans un hameau abandonné, un homme désireux de « disparaître » vit seul au milieu des montagnes. Toutes les nuits, il voit une petite lumière s’allumer dans les bois de l’autre côté de la vallée. Étrange luciole, cette source lumineuse l’interroge et l’intrigue. Il part à sa recherche et découvre une petite maison où un enfant silencieux vit apparemment seul. Peu à peu, il tente de l’apprivoiser et de percer son secret, sans se rendre compte que le petit garçon énigmatique est en train de lui indiquer la voie à suivre. Entre conte merveilleux et fable réaliste, La petite lumière emporte le lecteur dans un monde où le silence et la solitude incitent à aiguiser le regard. [...] le romancier offre ici un récit intense et magique. Une histoire de transmission entre la vie et la mort, dans un monde à l’atmosphère inquiétante qui semble indiquer une catastrophe imminente. »   (Fabio Gambaro, Le Monde)

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

La Machine à Lire fête les éditions Verdier

Vendredi 6 février

20h

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Autour des éditions Verdier, avec Colette Mazabrard, Pierre Bergounioux, François Garcia, Michel Jullien, Jean-Yves Masson, Mathieu Riboulet et Colette Olive, éditrice.

Les éditions Verdier sont fondées en 1979 dans l’Aude, à Lagrasse, par Gérard Bobillier, Colette Olive et Michèle Planel, avec Benny Lévy et Charles Mopsik, à qui est confiée la première collection.

Le 16 juillet 1979 paraît le premier livre des éditions Verdier : Du jeu subtil à l’amour fou, poèmes du troubadour Raimon de Miraval accompagnés de la traduction française de René Nelli – hommage à la haute culture d’Oc.

Le premier catalogue traçait déjà les grandes lignes : littérature, philosophie, classiques de la pensée juive (Le Guide des égarés de Moïse Maïmonide).

« Éditer n’est pas une attitude, plutôt un mouvement qui suscite, porte, conjugue dans les valises d’un catalogue des fragments de toujours pour une errance infinie. »   (Gérard Bobillier)

 

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 10 février

18h30

sahara.jpgAutour de l’ouvrage : Un atlas du Sahara-Sahel. Géographie, économie et insécurité (éditions de l’OCDE).

« Longtemps, le Sahara est resté comme une tache blanche sur les cartes. Lorsque cette tache blanche a été remplie d’information, le Sahara est apparu comme un vide. Or, le Sahara n’est pas vide, il est traversé et plutôt que d’insister sur la faiblesse de son peuplement, nous devons prendre en compte la vigueur de l’animation qui y règne par d’incessants passages. L’espace saharo-sahélien est ouvert et animé. La sécurité et le développement trouvent dans cette animation par les circulations, le meilleur de leur fondement, plutôt que dans le cloisonnement et la concentration autour de quelques sites d’exploitation directement branchés sur le monde extérieur. La circulation est un gage d’intégration. »  (Denis Retaillé)

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Li Zhiwu

Mercredi 11 février

18h30

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Pour son adaptation graphique du roman de Chen Zhongsi Au pays du Cerf blanc aux éditions de la Cerise.

Li Zhiwu est né en 1962 à Yan’an, une petite ville au nord de la Chine. Influencé par la ruralité, les paysages et l’histoire de sa région natale, il est aujourd’hui l’un des grandes figures du lianhuanhua, littéralement « images enchaînées », bande dessinée chinoise traditionnelle.

Le roman de Chen Zhongsi Au pays du Cerf blanc (traduction de Baoqing Shao et Solange Cruveillé, éditions du Seuil, 2012) a obtenu en 1997 le prestigieux prix littéraire Mao Dun, équivalent chinois du prix Goncourt.

« Au pays du Cerf blanc, non loin de l’ancienne capitale Xi’an, deux patriarches et leurs clans s’affrontent sans répit dans la tourmente de la première moitié du XXe siècle. Entre la chute de l’Empire manchou et la victoire du communisme, Baï Jiaxuan établit sur le village son autorité de paysan aisé, de notable confucianiste [...] tandis que son rival et ami Lu Zilin, bon vivant, corruptible, mais sensible et doux, saisit toutes les opportunités qu’offre la succession des nouveaux pouvoirs. Qui sera le vainqueur ? »

Véritable épopée de la Chine profonde Au pays du Cerf blanc décrit clairement et méticuleusement la complexité de la vie dans la Chine rurale, de la fin de la dynastique Qing à la création de la République Populaire de Chine.

La librairie proposera, en ses murs et vitrines, une exposition d’un choix de planches de l’ouvrage.

Philippe Clanché

Jeudi 12 février

18h30

clanche.jpgPour son livre Mariage pour tous. Divorce chez les cathos publié aux éditions Plon.

Philippe Clanché est journaliste à Témoignage Chrétien, où il a couvert l’actualité du « Mariage pour tous ».

« Entre octobre 2012 et mai 2013, les catholiques ont été en première ligne dans le débat autour de la loi Taubira ouvrant le mariage aux couples homosexuels. Certains observateurs ont pensé que tous étaient mobilisés contre le « Mariage pour tous ». Mais qui sait ce qui s’est réellement joué dans le monde catholique ? À partir des textes officiels et, surtout, des témoignages de catholiques de tous bords, ecclésiastiques et laïques, l’auteur révèle pourquoi la Conférence des évêques a laissé se dérouler une mobilisation si clivante et si dangereuse pour l’unité de la communauté. Il raconte comment certains prêtres ont blessé, par leur propos, des familles concernées par l’homosexualité et déjà en difficulté dans les communautés chrétiennes ; comment, au sein même des foyers, la parole officielle a souvent étouffé le débat. Il explique aussi pourquoi les voix « progressistes » ont eu tant de mal à se faire entendre. »

Une enquête de terrain inédite qui jette les bases d’une réflexion incontournable : comment les catholiques vont-ils pouvoir dépasser cette rupture ? Et quelle sera l’Église de demain ?

Le débat sera animé par Patrick Rödel.

Bernard Fauconnier

Vendredi 13 février

18h30

london.jpgPour son ouvrage Jack London publié aux éditions Gallimard (collection Folio-Biographies).

Essayiste, romancier, chroniqueur au Magazine Littéraire et à Témoignage Chrétien, Bernard Fauconnier  est l’auteur de plusieurs romans et essais dont L’Être et le Géant (Régine Deforges, 1989 ; éditions des Syrtes, 2000), L’Incendie de la Sainte-Victoire (Grasset, 1995), Kairos (Grasset, 1997), Esprits de famille (Grasset, 2003). Il a déjà publié dans la collection Folio-Biographies : Cézanne (2006), Beethoven (2010) et Flaubert (2012).

« Marin, chasseur de phoques, boxeur, chauffeur, repasseur, mineur, correspondant de guerre, vagabond du rail, chômeur, clochard, Jack London (1876-1916) vécut dans sa courte existence plus de mille vies. Sa bibliographie, qui compte une cinquantaine de volumes, comprend des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre, des articles, des reportages, des discours enflammés au nom du socialisme. L’Appel de la forêt, Croc-Blanc, Construire un feu, Martin Eden, Le Talon de fer, autant de titres qui composent une œuvre dans laquelle l’autobiographie et le combat pour la vie occupent une place primordiale. À l’aube de sa quarante et unième année, consumé par tous les excès, il décide de mettre fin à ses jours en s’administrant une dose mortelle de morphine. »

La rencontre sera animée par Marie-France Boireau.

Hélène Cixous

Mardi 17 février

18h30

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Rencontre autour de son œuvre et de ses derniers ouvrages : Homère est morte… (Galilée 2014) et Insurrection de la poussière Adel Abdessemed, suivi de Correspondance (Galilée 2014).

Essayiste, dramaturge, poétesse, professeur d’université, critique littéraire, Hélène Cixous est l’auteur d’une œuvre considérable et majeure dans le paysage littéraire contemporain.

« Étroitement liée à celles de Jacques Derrida et du Théâtre du Soleil dirigé par Ariane Mnouchkine, cette œuvre est aussi le fruit d’une biographie qui croise quelques-unes des principales tragédies du XXe siècle, ce « siècle couturé de camps. » (Bertrand Leclair)

Elle a publié une quarantaine de livres de fiction poétique, une dizaine de pièces de théâtre, de nombreux essais critiques. Elle a créé le doctorat d’Études Féminines à l’Université de Paris 8 en 1974 et tient depuis 1983 un séminaire au Collège international de philosophie.

« Hélène Cixous vit et se regarde vivre, meurt et se regarde mourir, écrit et se regarde écrire, et son recul permanent lui permet d’avancer. Comme la conscience qui se laisse aveugler avant de surgir plus solaire que jamais, elle pratique l’écriture immédiate trépidante et l’introspection analytique distante avec la même intelligence au galop. Il faut se laisser faire, pour que l’inaccessible s’offre à portée de main. La lire comme elle se souvient avoir vu lire sa mère : « Elle suit chaque mot pas à pas. Je vois que les mots marchent lentement devant elle, l’attendent. Des heures. [...] Le livre lui tient les mains. »

Les livres d’Hélène Cixous nous tiennent les mains, nous tiennent la tête, comme sa mère le fit si souvent aux parturientes et à leur enfant naissant. Ils nous tiennent en vie. »   (Marine Landrot, Télérama)

La rencontre sera animée par Jean-Paul Michel.

La Machine à polar  

Mercredi 18 février

20h

kirnAutour de la littérature noire et policière
Rencontre animée par Hervé Le Corre, Yan Lespoux et Olivier Pène.

Deuxième édition des rencontres dédiées à la littérature noire et policière autour d’une nouvelle sélection d’une dizaine d’ouvrages.

Hervé Le Corre est enseignant et écrivain, distingué en 2014 par le Prix « Le Point » du polar européen pour son livre Après la guerre (éditions Rivages). Yan Lespoux, docteur en histoire contemporaire et enseignant, tient depuis plusieurs années un blog sur le roman noir : encoredunoir. Olivier Pène, libraire de la Machine à Lire, a animé des émissions spécialisées sur les ondes de Radio Campus Bordeaux.

 

Michel Deléan       

Jeudi 19 février

18h30

delean.jpgPour son livre Un magistrat politique, enquête sur Jean-Claude Marin, le procureur le plus puissant de France (éditions Pygmalion).

Journaliste depuis 1986, fin connaisseur de l’institution judiciaire, Michel Deléan a rejoint Mediapart en 2011. Il a été pigiste à Libération (1986-1987), reporter spécialisé justice au Parisien (1988-1998), puis grand reporter en charge de l’investigation au JDD (1999-2010). Il a déjà publié : Qui veut la mort du juge d’instruction ? (Scrineo/Les Carnets de l’Info, 2007), et Adjugé, volé. Chronique d’un trafic à Drouot (Max Milo, 2011).

« Le grand public ne connaît pas Jean-Claude Marin, et c’est tout l’intérêt de l’enquête menée par Michel Deléan. Car, au travers du portrait sans concession du « premier procureur de France » que signe le journaliste [...] c’est toutes les grandes affaires de ces trente dernières années qui sont analysées. La quasi-totalité des grands dossiers politico-financiers est passée entre ses mains. Jean-Claude Marin est aux manettes du parquet au moment des procès Clearstream, Tapie, Chirac, Tiberi pour les plus récents. [...] Nommé le 27 juillet 2011 par Nicolas Sarkozy au poste très convoité de procureur général près la Cour de cassation, le parquetier a traversé sans heurt les présidences de Valéry Giscard d’Estaing, de François Mitterrand, de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy et est encore en poste sous François Hollande. Une performance rare. [...]« .   (Valérie de Senneville, Les Échos)

La rencontre sera animée par Gérard Boulanger.

Ken

Jeudi 26 février

18h30

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Pour la parution de son livre Comme une ombre dans la ville publié aux éditions Passiflore, à l’occasion de l’exposition L’œil de Ken au Rocher de Palmer du 2 au 27 mars 2015.

Ken (Ken Wong-Youk-Hong) est né en 1978 en Guyane où il apprend, d’une mère martiniquaise et d’un père d’origine chinoise, ce que métissage veut dire. Le melting-pot, il l’apprendra un peu plus tard, dans la cité du Grand Parc, à Bordeaux, où il grandit. C’est en 2011 que celle qui deviendra sa femme lui offre son premier appareil photographique ; il lui faudra deux ans pour oser en faire usage.

« Ken ne tague pas, Ken ne graffe pas, il regarde, il photographie donnant à voir l’autre comme différent, l’autre comme même. L’autre tout simplement. Cet ouvrage rassemble soixante portraits noir et blanc d’hommes et de femmes vivant dans la rue. Ken retranscrit leur parole, forte, émouvante et parfois dérangeante, telle un cri dans la foule indifférente, telle une ombre dans la ville… »

La rencontre sera animée par Pascale Dewambrechies.

L’en-je lacanien

Samedi 28 février

11h

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Rencontre avec les rédacteurs Nicole et Michel Bousseyroux, Didier Castanet et Albert Nguyên autour du numéro 23 de la revue L’en-je lacanien (éditions Érès) : Lacan après Joyce.

« L’en-je lacanien est une revue qui se situe dans l’orientation des Forums du Champ lacanien. Pour un psychanalyste, il n’existe pas d’opposition entre la théorie et la pratique. Les concepts de la psychanalyse ne prennent leur relief qu’à la lumière de l’expérience de la cure, dans la singularité et à un moment bien précis de la cure. L’en-je lacanien propose, un lieu de publication où la confrontation des élaborations de la clinique au bénéfice de la théorie serait possible. Cette revue se veut aussi être un lieu de rencontre, d’échange, d’avancée entre psychanalystes, mais aussi avec d’autres champs et d’autres langues. »

« Le moment joycien du séminaire Le sinthome est un tournant dans l’enseignement borroméen de Lacan. Joyce a eu pour Lacan un effet d’éveil, de réveil au réel. Après Joyce et son Finnegans wake, Lacan pense autrement le symptôme, l’inconscient, la passe, qu’il ne les pensait avant. Quelle en est l’incidence pour la psychanalyse d’aujourd’hui ? »

La rencontre sera animée par Philippe Madet.

Économistes atterrés

Mardi 3 mars

18h30

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Avec Éric Berr, Jean-Marie Harribey et Edwin Le Héron autour du livre collectif : Nouveau manifeste des économistes atterrés (éditions Les Liens qui Libèrent).

Éric Berr est Maître de conférences HDR en économie à l’université de Bordeaux et membre du Gretha (Cnrs).

Ancien Professeur agrégé de sciences économiques et sociales et Maître de conférences à l’Université de Bordeaux, Jean-Marie Harribey a été co-président d’Attac France de 2006 à 2009.

Edwin Le Héron est Maître de conférences HDR à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Centre Émile Durkheim.

« Quatre ans après la publication de leur premier manifeste, les économistes atterrés reprennent la plume, avec le même sentiment de consternation. Aucune leçon n’a été tirée de la crise financière de 2008. « Les décideurs n’ont rien appris, ou voulu apprendre, de la crise. Les économistes bien en cour se montrent d’autant plus arrogants que leurs préceptes sont invalidés. Les lobbies financiers demeurent d’autant plus avides qu’ils n’ont pas eu à payer le prix de leurs errements », écrit le collectif. « D’autres politiques sont possibles », assurent-ils dans ce nouveau manifeste, qui entend être un outil politique pour engager une reconquête intellectuelle. Quinze courts chapitres passent en revue les grands problèmes, en dressent le constat et cherchent à esquisser des propositions et des solutions. »  (Martine Orange, Médiapart)

Didier Nordon

Mercredi 4 mars

18h30

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Pour son livre Scientaisies. Chroniques narquoises d’un mathématicien publié aux éditions Belin.

Didier Nordon est venu au monde dans un département aujourd’hui disparu, la Seine, et a fait une multiplication exacte le jour même de sa naissance, puisqu’elle a eu lieu le 23.2.46. Ainsi voué aux nombres, il ne pouvait, vingt et quelques années plus tard, que rejoindre Bordeaux, ville célèbre pour l’équipe de théorie des nombres qui y travaille et où il a enseigné les mathématiques à l’université.

Depuis, il a eu largement le temps de s’intéresser à d’autres sujets dont l’écriture d’une vingtaine d’ouvrages parmi lesquels : Les mathématiques pures n’existent pas ! (Actes Sud, 1981), L’Homme à lui-même (correspondance avec Jacques Ellul, Félin, 1992), Deux et deux font-ils quatre ? (Belin, 1999), Vous reprendrez bien un peu de vérité ? (Belin, 2007).

 « Certains tentent de croiser des espèces végétales ou des espèces animales, obtenant des tigrons et autres zébrânes. Plus divertissant, le croisement de la science et de la fantaisie donne naissance à des Scientaisies, chroniques qui alimentent le Bloc-notes de Didier Nordon dans le mensuel Pour la Science. Rassemblées dans le présent ouvrage, ces fantaisies scientifiques mêlent l’allant de la science et l’esprit narquois du mathématicien qui se réjouit de ce qu’il observe. En outre, des dessins humoristiques, parsemés au fil des pages, illustrent ces chroniques. La plume et le trait se donnent la réplique pour le plus grand plaisir du lecteur. »  (Pour la Science)

La rencontre sera animée par Florence Ehnuel.

Micheline Roumégous et Guy Latry

Jeudi 5 mars

18h30

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Autour du recueil Leutres à l’Henri, Lettres à Henri. Chroniques politiques gasconnes du Travailleur landais (1936-1948) publié aux Presses Universitaires de Bordeaux.

Alliant verve gasconne et conviction politique, les Lettres à Henri signées Peyrot ont été publiées pendant la période du Front Populaire (1936-39), puis l’immédiat après-guerre (1945-48) dans Le Travailleur landais, hebdomadaire de la SFIO. Quelle position prend leur auteur, Pierre Roumégous, instituteur laïque, face aux luttes locales (celle des métayers) et nationales, aux menaces de guerre et, après 45, face à la collaboration, aux problèmes du ravitaillement, aux débuts de la guerre froide ?
Ces textes amènent à mettre en question la vulgate sur le pacifisme aveugle des enseignants, la « démission nationale » de la gauche, la France immunisée contre le fascisme, et l’usage exclusivement réactionnaire du « patois ». Ils apportent le témoignage d’un acteur intermédiaire, ni tout à fait anonyme ni personnage politique reconnu, de ce temps d’où nous venons.

Fille de Peyrot, Micheline Roumégous est agrégée d’histoire et de géographie et docteur en géographie.

Guy Latry est professeur émérite d’occitan à l’Université Bordeaux Montaigne et traducteur du recueil.

La rencontre sera animée par Gérard Boulanger.

Tolkien en V.F.

Vendredi 6 mars

18h30

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Autour des traductions et études francophones récentes de l’œuvre de John Ronald Reuel Tolkien, débat avec Damien Bador et Jean-Philippe Qadri.

John Ronald Reuel Tolkien est né en 1892 à Bloemfontein, en Afrique du Sud, de parents anglais et a vécu toute sa vie en Angleterre. Après la Première Guerre mondiale, il s’engage dans une brillante carrière universitaire à Oxford et devient l’un des plus grands philologues de son temps. Mais il est reconnu avant tout pour son extraordinaire œuvre de fiction : Bilbo le Hobbit (1937), Le Seigneur des anneaux (1954-1955) et Le Silmarillon (1977). Il s’éteint le 2 septembre 1973.

Damien Bador, né en 1984, ingénieur diplômé de l’École des Arts et Métiers et du Massachusetts Institute of Technology, est passionné par la littérature, la mythologie et le merveilleux. Depuis 2007, il est actif dans la recherche sur J.R.R. Tolkien et fait partie des responsables de l’association Tolkiendil qui travaille à la promotion de son œuvre littéraire. Il a co-écrit deux ouvrages publiés par Le Pré aux Clercs : Encyclopédie du Hobbit (2013) et Le monde des Hobbits (2014) tout en collaborant à diverses publications dont le Dictionnaire Tolkien publié aux éditions du CNRS sous la direction de Vincent Ferré.

Jean-Philippe Qadri, né en 1973 à Toulouse, agrégé de sciences physiques, enseigne en classe préparatoire au lycée Gustave Eiffel à Bordeaux. Il a collaboré aux volumes dirigés par Vincent Ferré  : Tolkien, trente ans après, 1973-2003 (Bourgois, 2004), le Dictionnaire Tolkien (CNRS, 2012) et les actes du colloque Tolkien et les Inklings (à paraître en 2015). Avec Jérôme Sainton et Didier Willis, il prépare un recueil collectif qui prolonge les pistes explorées par leurs essais dans la Feuille de la Compagnie no3 récemment parue (J.R.R. Tolkien, l’effigie des Elfes, Bragelonne, 2014).

Olivier Cadiot

Samedi 7 mars

11h

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Pour son livre Providence publié aux éditions P.O.L.

Écrivain, traducteur et dramaturge, né en 1956, Olivier Cadiot est une des figures emblématiques de la poésie française contemporaine. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages dont : L’art poétic’ (P.O.L, 1988), Le Colonel des Zouaves (P.O.L, 1997), Fairy queen (P.O.L, 2002), Un mage en été (P.O.L, 2010).

« Que faire ? Un roman ? Au moins, avec un roman, on est libre. Et ça rassemble tout. Si on est en morceaux. » Est-il donc en morceaux, celui qui écrit ces lignes à la page 202 d’un livre imprévisible ? Un livre qui enchaîne les aventures littéraires extravagantes – un personnage vient y hurler sa rage quand son auteur l’abandonne, un autre plus célèbre (le Lucien de Rubempré de Balzac) se métamorphose en femme [...]

Depuis près de trente ans qu’Olivier Cadiot s’exerce en littérature, passe situations et phrases au fouet de son imaginaire, navigue de théâtre en poésie, ses histoires, souvent hilarantes, [...] sont des « folies », à l’image de ces pavillons que les aristocrates aimaient à faire bâtir dans leurs parcs au XVIIIe siècle. Pas nécessaires ni essentielles, et vitales quand même. Parce qu’elles délient le lecteur sous leur insouciance apparente, le font errer, s’agacer, se révolter parfois contre ces chapitres sans queue ni tête ; et finalement y trouver sa liberté de penser, sa liberté intérieure. Comme par un invraisemblable nettoyage de cerveau. Rien qu’avec « Des mots en forme de choses, des phrases dont on entend juste la courbe »… « Ça fait des visages, poursuit Cadiot. C’est beau. » C’est vrai. »   (Fabienne Pascaud, Télérama)

La rencontre sera animée par Didier Arnaudet.

Marin Ledun 

Mardi 10 mars

18h30

ledun.jpgPour son roman Au fer rouge publié aux éditions Ombres Noires.

Né en 1975 dans l’Ardèche, Marin Ledun vit dans les Landes. Romancier et essayiste, il a déjà publié plusieurs romans noirs, dont Les visages écrasés (Seuil, 2011), Trophée 813 du Meilleur roman francophone, Grand prix 2012 du Festival International du film policier de Beaune, La guerre des vanités (Gallimard-Série Noire, 2011), Prix Mystère de la critique, L’homme qui a vu l’homme (Ombres Noires, 2014) et des romans pour la jeunesse dont Luz (Syros, 2012).

Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur les nouvelles technologies et la sociologie du travail.

« … Ainsi le roman est-il un impressionnant chassé-croisé des éléments fondateurs d’une œuvre « paranoïaque » : théories du complot, fausses accusations, idées fixes et scélératesse sans limites.  À la manœuvre, des personnages qui constituent comme un chœur à la criminalité plutôt vertigineuse, en général. Car c’est un des aspects novateurs de la construction romanesque de Marin Ledun : la mise à nu des mécanismes criminels par les acteurs eux-mêmes [...]. La construction de ce jeu de massacre brasse avec réussite un mélange détonant d’urgence, de colère froide et d’analyse cruelle d’un monde (de fiction), si proche du nôtre et décidément bien mal-en-point. »   (Bernard Daguerre, Aqui !)

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.

Patrick Rödel

Jeudi 12 mars

18h30

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Pour son recueil Hommage à Florentino Esteban, dit Paco et autres nouvelles (éditions Confluences).

Patrick Rödel est né, a enseigné la philosophie et vit à Bordeaux. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont La maison blanche de la rue Dubarry, L’Été d’Elsa (Tournefeuille 1995 et 1996), Spinoza ou le masque de la sagesse (Climats, 1997) et aux éditions Confluences : Le Lycée Montaigne (avec Michel Pétuaud-Létang, 1996), Marguerite et Salomé (2001), Le Coiffeur du Splendid Hôtel (2003), Le Livre du Cèpe (2005).

« Les textes qui composent ce recueil ont un point commun : la mort – ce qui ne veut pas dire qu’ils soient morbides. Elle y est un simple élément qui vient clore une vie difficile à vivre. Elle peut en être l’apothéose comme dans Hommage à Florentino Esteban, dit Paco, où tout un quartier se mobilise pour offrir à un vieux républicain espagnol une messe de funérailles digne de ce nom, ou dans La trêve qui soude dans un deuil commun tous ses élèves qui l’avaient tant chahuté… Dans Le jeune homme au pair, elle vient mettre un terme à un combat inégal entre l’exécuteur testamentaire d’une vieille dame richissime et la famille de son amant qui entend récupérer une partie des biens dont il l’avait, jadis, comblée… Tous les personnages de ces nouvelles ont en commun une même fragilité qui donne à ce recueil sa séduction singulière. »

La rencontre sera animée par Jean-Marie Planes.

Tinísima

Vendredi 13 mars

18h30

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Avec Jacques Aubergy et Ángel de la Calle. Présentation de l’ouvrage d’Elena Poniatowska : Tinísima, traduit de l’espagnol (Mexique) par Jacques Aubergy et Marie Cordoba, publié aux éditions L’atinoir.

L’écrivaine mexicaine Elena Poniatowska retrace la vie de Tina Modotti (1896 – 1942), depuis son enfance en Italie, son émigration aux États-Unis, son installation au Mexique, ses années de militantisme en Europe et en Russie au service du Parti communiste, jusqu’à sa mort survenue à Mexico en 1942. Malgré sa renommée internationale, Tina Modotti est encore peu connue du grand public, tout comme l’était encore Frida Kahlo il y a une vingtaine d’années. L’une et l’autre ont pourtant vécu dans les mêmes cercles artistiques et politiques du Mexique, côtoyant les mêmes personnalités, dont Diego Rivera.

Jacques Aubergy dirige les éditions L’atinoir et la librairie éponyme à Marseille. Il est aussi traducteur.

Ángel de la Calle, dessinateur et graphiste espagnol est l’auteur d’un Tina Modotti (Vertige Graphic, 2011) qui est une référence autant esthétique qu’historique.

La rencontre est organisée à l’occasion de l’exposition présentée par le Collectif Mémoire (du mardi 3 au dimanche 15 mars 2015 à l’Espace Saint Rémi – Bordeaux) : Les insoumises : Flora, Tina, Olympe et les autres…

Emmanuelle Pagano

Mardi 17 mars

18h30

pagano.jpgPour ses derniers ouvrages : Ligne & Fils (éditions P.O.L) et Ligne 12 (illustrations de Marion Fayolle, Le Square, 2014).

Emmanuelle Pagano est née en 1969 dans l’Aveyron, elle a fait des études en esthétique du cinéma (thèse inachevée sur Le cinéma cicatriciel). Agrégée d’arts plastiques, elle vit et travaille sur le plateau ardéchois. Elle a déjà publié de nombreux ouvrages, dont : Pour être chez moi (sous le pseudonyme d’Emma Schaak, Rouergue, 2002), Le Tiroir à cheveux (P.O.L, 2005), Les Adolescents troglodytes (P.O.L, 2007), Les mains gamines (P.O.L, 2008, prix Wepler), Nouons-nous (P.O.L, 2013).

« Ligne & Fils suit la destinée compliquée d’une famille de mouliniers, il y est beaucoup question d’eau, d’eau et de roches, mais aussi de fil – et pas n’importe lequel, le fil noble, le fil de soie – et d’une carte postale. Plusieurs lignes, plusieurs fils narratifs se nouent : l’histoire d’une industrie, l’histoire douloureuse d’une famille, quelques incursions du côté de la contre-culture hippie, l’histoire européenne enfin, en filigrane, à travers la vie des réfugiés.
L’angoisse de mort par déshydratation ou par noyade constitue une sorte de point aveugle de ce roman, où la narratrice cherche désespérément et confusément à renouer avec son fils. Le fil, le fils, la Ligne (une des rivières porte ce nom), la lignée, tissent une trame romanesque dans laquelle les détails du tissu, les innovations techniques, les mouvements imprimés au fil par l’eau vive (filature, torsion, texturation), entraînent les gestes millénaires qui occupent les mains des personnages, les rotations et les remous, les descriptions de la faune et de la flore, les rêveries le long des rives, remplacent les paroles qui n’ont pas été dites. »

La rencontre, organisée avec l’association Permanences de la littérature, sera animée par Marie-Laure Picot.

Bernard Friot

Jeudi 19 mars

18h30

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Pour son dernier ouvrage (entretiens avec Patrick Zech) Émanciper le travail paru aux éditions La Dispute.

Bernard Friot est sociologue et économiste, professeur retraité de l’université Paris-X, animateur de l’Institut européen du salariat et de l’association d’éducation populaire Réseau Salariat. Il a publié de nombreux articles et plusieurs ouvrages dont : La Construction sociale de l’emploi en France, des années 1960 à aujourd’hui (L’Harmattan, 1996), L’enjeu des retraites (La Dispute, 2010), L’enjeu du salaire (La Dispute, 2012).

« Bernard Friot rencontre de très nombreux militants syndicalistes, politiques ou associatifs. Émanciper le travail est nourri de ces débats. Dans la forme vivante d’un dialogue, il présente clairement les points les plus difficiles d’une analyse qui bouleverse l’interprétation courante de la sécurité sociale, de la qualification de l’emploi dans les conventions collectives, de la fonction publique ; bref, de toute la dynamique de 1945. Le lecteur y trouvera aussi réponse aux objections, ainsi qu’à la question récurrente : « d’accord, mais comment on fait ? ». Car cet ouvrage d’analyse est aussi un livre de combat qui propose une stratégie pour sortir de la défaite et vaincre [ceux] qui ont entrepris d’en finir avec 1945. »

Organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx, le débat sera animé par Ghyslaine Richard.

Renaud Borderie

Vendredi 20 mars

18h30

borderie.pngPour son livre De l’eau jusqu’à la taille publié aux éditions L’Ire des Marges.

Renaud Borderie est né en 1970. Après avoir vécu à Madagascar où il dirigeait une Alliance française, il s’est installé en Aquitaine. Il y écrit, y met en scène (au sein du collectif jesuisnoirdemonde) et y anime des ateliers d’écriture, de théâtre et des formations en techniques de communication. Ses livres sont également édités aux éditions Confluences. Il a déjà publié aux éditions L’Ire des Marges : Flappers (2013).

De l’eau jusqu’à la taille, projet du collectif  jesuisnoirdemonde et de J’adore ce que vous faites, a été créé sous la forme d’un conte-rock dessiné le 27 novembre 2014 dans le cadre du Festival des Arts de la Scène Novart au théâtre Jean Vilar (Eysines).

« Ils l’ont trouvé la nuit dernière au milieu des vagues, de l’eau jusqu’à la taille, immobile, les bras le long du corps, le regard fixe vers l’horizon et seulement vêtu d’un sous-vêtement blanc. Tous se demandent s’il s’agit d’un enfant sans papiers, abandonné, s’il est un ange, un fugueur ou un démon. Un sourd-muet, un imposteur, ou simplement une chimère ? Un singe imberbe échappé d’un zoo ? Un handicapé mental ? Un démon en exil ? Une bête ? Une âme damnée ? Un monstre marin ? Personne ne le sait et chacun croit savoir. Le narrateur invite à suivre les événements d’une histoire qui s’invente au fur et à mesure par les personnages eux-mêmes…

Un fait divers prenant la force terrible d’un conte, le récit poétique à plusieurs voix d’une rencontre. Le lecteur aussi fait son chemin dans la découverte de ce qui s’est tramé sous les étoiles. »

La rencontre sera animée par Maïalen Boscq Lafite.

 

Claude Halmos

Samedi 21 mars

11h

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La rencontre est reportée à une date ultérieure.

À propos de son livre Est-ce ainsi que les hommes vivent ? (éditions Fayard).

Formée par Jacques Lacan et Françoise Dolto, Claude Halmos est psychanalyste, spécialiste reconnue de l’enfance et de la maltraitance. Elle intervient dans plusieurs émissions de radio et collabore au magazine Psychologies. Elle a déjà écrit de nombreux ouvrages sur la question : Parler, c’est vivre (NIL, 1997), Pourquoi l’amour ne suffit pas. Aider l’enfant à se construire (NIL, 2006), L’autorité expliquée au parents (NIL, 2008) et, aux éditions Fayard, Grandir (2008).

« Par ses effets concrets sur les existences des gens au quotidien, la crise économique nourrit une autre crise, plus sourde, discrète, presque invisible : une crise psychologique délétère. Or [...] la société ne prend pas assez la mesure de cet effondrement psychique produit par le social et la dureté de conditions d’existence non vivables. Si la crise est dans toutes les bouches, la manière dont chaque individu la traverse reste méconnue. D’où [...] la nécessité de mieux écouter et faire entendre des récits de vie fracturée. Résister à la désespérance qui pèse sur des millions de gens oblige d’abord à en reconnaître le cadre. »   (Jean-Marie Durand, Les Inrocks)

La rencontre sera animée par Philippe Madet.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 24 mars

18h30

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Océans quel avenir avec Philippe Bertrand et Gilbert David, à l’occasion des dix ans du festival Géocinéma (du 24 au 26 mars).

Philippe Bertrand est directeur adjoint scientifique de l’Institut National des Sciences de l’Univers, en charge du domaine Océan-Atmosphère. Ce biogéochimiste-paléoclimatologue-paléocéanographe s’intéresse aux relations entre l’évolution des régulations globales de la planète et l’évolution darwinienne des systèmes vivants. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Les attracteurs de Gaïa (Publibook, 2008).

Géographe de la mer et des îles,  Gilbert David est directeur de recherche à l’IRD (Institut de recherche pour le développement). Spécialiste des relations homme – nature en milieu corallien, ses recherches s’intéressent aux îles et rivages des parties occidentales des océans Indien et Pacifique sous l’angle de la pêche, des aires marines protégées et de la gestion intégrée des zones côtières. Il a étendu ses études aux littoraux sous influence du fleuve Amazone.

« Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer » aurait dit Platon. « La mer est considérée par la plupart des peuples du monde comme « autre », comme un monde à part où il faut oser s’aventurer. Pour les terriens, la ligne d’horizon de la mer marque la frontière avec l’inconnu, un espace illimité, hors de portée qui nourrit tous les mythes et les imaginaires. Un espace hostile à éviter, un espace à franchir pour se dépasser, un espace à découvrir et à conquérir. [...] Longtemps périphérique, à l’image des peuples marins qui l’habitent de longue date, l’océan nourricier occupe aujourd’hui une place centrale dans l’organisation du monde : espace de circulation intensément parcouru, investi économiquement, politiquement et affectivement par des acteurs de plus en plus nombreux et variés, c’est l’un des ultimes fronts pionniers de la Terre. »

La rencontre, organisée dans le cadre d’une nouvelle formule des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Donatien Garnier 

Mercredi 25 mars

18h30

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Autour de son poème Fluxus, destin pulsé, le rouleau (co-édition Atelier Baie et Le poème en volume).

« Le texte se saisit de la métaphore classique du « fleuve de la vie » et la déploie depuis la source jusqu’à l’embouchure. Il procède par collage de fleuves et de biographies plus ou moins imaginaires, de sources littéraires. Le graphisme est à la fois le lit et le sillage du texte. Il l’accompagne dans ses évolutions et conserve la trace de ses péripéties dans ses pictogrammes et ses couleurs. »

Fluxus est aussi un spectacle créé le 16 mars 2012, mis en scène par François Mauget du théâtre des Tafurs (dans le cadre du festival Demandez l’impossible), il a fait l’objet d’une composition originale de Gyorgy Kurtag et d’une collaboration avec le SCRIME (laboratoire de recherche en informatique et musique électroacoustique). Il a été repris en mars 2013, puis le 4 août 2013 sur l’île de Patiras dans le cadre d’Histoire d’îles.

Né en 1969, Donatien Garnier est journaliste. Il est également poète, auteur avec le graphiste Guillaume Bullat d’un Recueil d’Écueils, cartographie du phantasme insulaire publié en 2006 aux éditions Les Bords Perdus et, avec Éric des Garets, de Match, rugby et poésie (éditions Atelier Baie). Par ailleurs, il organise des ateliers d’écriture autour de dispositifs engageant le corps, le groupe ou des contraintes spécifiquement établies en fonction du lieu et des participants.

Rencontre, lecture intégrale du rouleau avec Guillaume Bullat.

Le vivant aux éditions Corti

Vendredi 27 mars

18h30

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Autour de la collection Biophilia (Corti), avec les éditeurs Fabienne Raphoz et Bertrand Fillaudeau.

« Nous sommes entrés dans l’anthropocène. Les premiers voyageurs, les premiers scientifiques, souvent philosophes, s’étonnaient, analysaient, classaient, certains hommes parlaient la langue des bêtes, ou se transformaient en oiseaux. C’était avant.

La collection Biophilia, transdisciplinaire comme l’ensemble des livres qui font la part belle au vivant chez Corti, naviguent de part et d’autre de cette limite floue entre le temps des descriptions (Bartram, Thoreau, Muir, Chamisso, Huxley) et celui du saccage (Wilson, Shepard, Leopold). Mais, tous ces écrivains, qu’ils nomment, étudient (Wilson, Shanor), racontent (Rzewuski, Tozzi), collectent ou mettent en garde, témoignent, à leur manière, de leur émerveillement, comme les artistes, Ianna Andréadis et Marfa Indoukaeva notamment, qui illustrent les textes de la collection Biophilia. »

Fabienne Raphoz est également l’auteure de plusieurs ouvrages dont les recueils poétiques aux éditions Héros-Limite : Pendant (2005), Jeux d’oiseaux dans un ciel vide, augures (2011), Terre sentinelle (2014).

Bertrand Fillaudeau est aussi traducteur, de l’anglais (Henri Ridder Haggard, Stith Thompson, Paul Shepard…) et de l’espagnol (Jorge Luis Borgès).

Guy Le Gaufey 

Samedi 28 mars

11h

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Autour de ses ouvrages Hiatus sexualis. Du non-rapport sexuel selon Lacan et Une archéologie de la toute-puissance. D’où vient A barré ? publiés aux éditions Epel.

Guy Le Gaufey exerce la psychanalyse à Paris. Co-fondateur de la revue Littoral, il est l’auteur de très nombreux articles et ouvrages. Il a notamment publié chez Epel : L’incomplétude du symbolique (1991), Le lasso spéculaire (1997), Le Pastout de Lacan (2006), C’est à quel sujet ? (2009), L’objet a.  Approches de l’invention de Lacan (2012).

« Si Freud dans une riposte à la psychiatrie du XIXe siècle a eu beaucoup de mal à faire connaître et accepter sa théorie de la sexualité, pour d’autres, Lacan reste encore sur ce sujet d’une certaine obscurité. [...] l’auteur aborde sur deux chapitres les conditions épistémiques du : « Il n’y a pas de rapport ». Relisant Lacan qui relisait les textes de Freud durant ses séminaires, celui-ci développa la notion de sexuation pour préciser ceux qui sont côté homme et ceux qui sont côté femme en dehors des apparences physiologiques et organiques. Le français populaire ne parle-t-il pas de « femmes qui portent la culotte », alors quid de la sexuation de celles-ci ? [...] La phrase énigmatique et provocante de Lacan garde tout son sens pédagogique sous l’écriture de Le Gaufey qui arrive à nous éclairer sur ce « Il n’y a pas de rapport sexuel », exprimant la neutralité de l’inconscient quant au sexe…  (Pierre-Georges Despierre, Œdipe.org)

La rencontre est proposée par l’association Divan d’Ouest.

 

 

 

Jake Hinkson  

Mardi 31 mars

18h30

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À propos de son roman L’Enfer de Church Street, traduit de l’anglais (USA) par Sophie Aslanides, publié aux éditions Gallmeister.

Jake Hinkson est originaire de l’Arkansas. Né en 1975, ce fils de prêcheur baptiste, élevé dans une famille stricte et religieuse, découvre en cachette à 14 ans le roman policier. Mickey Spillane, Dashiell Hammett, Raymond Chandler et Jim Thompson sont ses premières lectures. Les deux obsessions de ces jeunes années – la religion et le crime – l’habitent encore aujourd’hui. Il a enseigné dans plusieurs universités américaines et publié de nombreux articles dans des revues littéraires (Los Angeles Review of Books, Mystery Scene…) et de cinéma (Noir City). Il vit à Chicago avec sa femme et un chat qui le regarde écrire. L’Enfer de Church Street est son premier roman traduit en français.

« Geoffrey Webb est en train de se faire braquer sur un parking. Et cette situation lui convient bien, il en redemanderait même. À son agresseur, il propose un marché : empocher les trois mille dollars qui se trouvent dans son portefeuille, le dépouiller de tout s’il le faut, en échange de cinq heures de voiture jusqu’à Little Rock, Arkansas. Webb a besoin de se confesser. Ce braquage et ce pistolet pointé sur lui, il les mérite. Et il est prêt à expliquer pourquoi. »

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.

JonOne

Mercredi 1er avril

18h30

jonone.jpgPour le livre JonOne : The Chronicles (David Pluskwa Art contemporain édition)

John Perrello, dit JonOne, est né à New York de parents originaires de Saint-Domingue. Enfant de Harlem (il grandit dans la 156e rue), il fait ses premiers pas dans le graffiti en 1979 et réalise peu après ses premiers graffs sur les rames du métro. Il se démarque rapidement par un style abstrait en peignant et en projetant de la peinture. Il débarque à Paris en 1987. Il continue à développer son style en privilégiant la couleur, l’improvisation et l’abstraction.

JonOne est aujourd’hui l’un des artistes les plus prisés du monde du graffiti.

Écrite par Théophile Pillault (journaliste aux Inrocks), à l’initiative du galeriste marseillais David Pluskwa, cette monographie bilingue revient sur un parcours hors du commun, illustrée par plus de 300 peintures réalisées lors de ces 30 dernières années, avec les témoignages des principaux acteurs du trajet de JonOne : Agnès b., Magada Danysz, Willem Speerstra, Shoe, Jay…

La rencontre sera animée par Pierre Lecaroz.

Par la case prison

Jeudi 2 avril

18h30

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Présentation de l’ouvrage collectif Passés par la case Prison publié par l’Observatoire international des prisons aux éditions La Découverte, avec Olivier Brunhes, Christophe de La Condamine et Gérard Mordillat.

« Huit textes bruts en forme de portraits, Passés par la case prison est issu de la rencontre entre huit anciens détenus et huit écrivains : Olivier Brunhes, Philippe Claudel, Marie Darieussecq, Virginie Despentes, Nancy Huston, Mohamed Kacimi, Pierre Lemaitre et Gérard Mordillat. Le livre [...] vient clore une campagne de l’Observatoire international des prisons lancée fin 2013 pour bousculer les clichés sur les personnes condamnées. »  (Livres Hebdo)

Autodidacte, Olivier Brunhes travaille comme acteur avec Laurent Terzieff puis, dans les années 2000, décide de faire du théâtre dans les marges avec des personnes handicapées mentales, des détenus, des SDF. Il est aussi l’auteur d’un premier roman remarqué : La Nuit du chien (Actes Sud, 2012).

Christophe de La Condamine, ex-détenu pour braquage, fut un temps bibliothécaire en prison. Il est l’auteur de Journal de taule, aux éditions L’Harmattan (2012).

Enfant de Belleville, Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste, il a publié, entre autres, Vive la sociale ! (Mazarine, 1981), Le linceul du vieux monde (Le temps qu’il fait, 2011), Xenia (Calmann-Lévy, 2014), Sombres lumières du désir (Le temps qu’il fait, 2014). Il est le réalisateur d’une vingtaine de films dont le dernier : Le Grand Retournement (2012).

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 7 avril

18h30

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Avec Véronique André-Lamat et Xavier Amelot, co-rédacteurs de l’ouvrage collectif : Les espaces protégés, entre conflits et acceptation (éditions Belin).

Xavier Amelot est géographe, Maître de conférences (ADESS CNRS/Université Bordeaux Montaigne) et auteur de nombreux articles et communications.

Agrégée de géographie, spécialisée en géographie de l’environnement, Véronique André- Lamat est Maître de conférences au département de géographie de l’Université Bordeaux Montaigne.

Quelles raisons expliquent que les réserves naturelles soient sources de conflits environnementaux et de tensions ? Comment se décident les politiques de préservation et avec quelle acceptation de la part des populations locales ? Cet ouvrage propose une palette d’analyses et un panorama mondial des crispations sociales et politiques liées à la présence de ces espaces protégés. Qu’il s’agisse de réserves naturelles marines, de réserves de développement durable des confins de la forêt amazonienne, de parcs au sein de denses mégapoles, ils s’inscrivent dans des contextes de peuplement et de développement contrastés.

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Jean-Paul Chaumeil  

Mercredi 8 avril

18h30

chaumeil.jpgPour son roman Ground zero publié aux éditions du Rouergue.

« Dans les décombres sanglants de la gare de Bologne, le 2 août 1980, le groupe Gladio initiait la « stratégie de la tension », destinée à mobiliser les peurs contre le communisme. Jean-Paul Chaumeil en fait l’acte de naissance de son personnage, un tueur à l’identité protéiforme. Chargé de mettre de l’huile dans les rouages de la machine à enfumer les peuples, W, Walter ou William, se glisse dans les ombres épaisses de l’État de droit. Soldat de « l’infralégal », il figure le petit personnel d’une officine de sous-traitants. Petit personnel interchangeable, chasseur ou cible en puissance. On a lu ça cent fois. Mais Jean-Paul Chaumeil nous harponne au moment où New York se met à flotter vers un ailleurs improbable. Nine Eleven.

Le final somptueux, où l’on bascule de Coltrane à Santana pour un « Stormy Monday » dévastateur, contribue à ruiner les dernières certitudes du lecteur. William astique ses flingues, il nous a raconté sa vie, le western qu’on nous a vendu en nous cachant le sort des Indiens, l’au-delà du Bien et du Mal, et soudain, Jean-Paul Chaumeil nous fige dans la sidération. Premier roman, très bonne pioche. »   (Lionel Germain, Sud-Ouest)

Jean-Paul Chaumeil vit à Bordeaux. Ground zero est son premier roman.

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.

 

Aleph, atelier d’écriture

Lundi 13 avril

De 11h30 à 13h30

Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire, l’atelier s’appuie sur la découverte et la lecture du roman de Laurent Mauvignier : Autour du monde (éditions de Minuit, 2014).

Inscription : 06.84.35.99.60. ou a.mondon@aleph-ecriture.fr, participation : 10 €.

Prochaine séance : 8 juin 2015.

La Machine à polar

Lundi 13 avril

20h

Autour de la littérature noire et policière
Rencontre animée par Hervé Le Corre, Yan Lespoux et Olivier Pène.

Troisième édition des rencontres dédiées à la littérature noire et policière autour d’une nouvelle sélection d’une dizaine d’ouvrages.

Hervé Le Corre est enseignant et écrivain, distingué en 2014 par le Prix « Le Point » du polar européen pour son livre Après la guerre (éditions Rivages). Yan Lespoux, docteur en histoire contemporaine et enseignant, tient depuis plusieurs années un blog sur le roman noir : encoredunoir. Olivier Pène, libraire de la Machine à Lire, a animé des émissions spécialisées sur les ondes de Radio Campus Bordeaux.

Didier Pourquié

Mardi 14 avril

18h30

pourquie.jpgAutour de son livre Nos idoles publié aux éditions confluences.

Didier Pourquié est né à Bazas (dans le Sud-Gironde) en 1965. Agrégé de lettres modernes, il enseigne en classes préparatoires dans un lycée bordelais réputé pour ses brillants résultats. Il prétend n’avoir qu’une ambition : « écrire des romans qui ressemblent le moins possible aux précédents. »

Il a déjà publié : Ficelles (confluences, 2005), Le jardin d’Ebène (confluences, 2007), Les couilles de Dieu (L’Arbre vengeur, 2010).

« Dans un décor de banlieue urbaine qui n’est pas sans rappeler La Haine, le film de Mathieu Kassovitz, Nos idoles entrelace cinq témoignages qui accompagnent l’histoire d’un couple de musiciens, de sa naissance jusqu’à la rupture finale. [...] Chacune de ces voix raconte l’inexorable avancée du récit qui mêle l’histoire d’amour romantique de ce musicien, caïd des banlieues au grand cœur, et drame social tel qu’il se déroule tous les jours dans certaines de nos banlieues ghettoïsées, gangrénées par la drogue et le chômage. Une fois de plus, Didier Pourquié innove dans son approche du roman, dressant le saisissant portrait d’un couple de la jeunesse bohème des banlieues à travers le langage et la psychologie propres à ces cinq personnages, avec un rythme et un souffle proprement cinématographiques. »

La rencontre sera animée par Serge Latapy.

Malek Chebel 

Mercredi 15 avril

20h

chebel.jpgPour son livre L’inconscient de l’Islam. Réflexions sur l’interdit, la faute et la transgression (CNRS éditions).

Anthropologue des religions, philosophe, psychanalyste, universitaire et écrivain, Malek Chebel est né, en 1953, en Algérie. Inlassable défenseur d’un « Islam des Lumières », ses approches intellectuelles, culturelles et historiques originales et sa nouvelle traduction du Coran (Fayard, 2009) font aujourd’hui référence. Il est l’auteur de très nombreux ouvrages dont : Encyclopédie de l’amour en Islam (Payot, 1995), Du Désir (Payot, 2000), Dictionnaire amoureux de l’islam (Plon, 2004), Manifeste pour un islam des lumières (Hachette, 2004), L’érotisme arabe (Laffont, 2014).

« Dès les premiers temps du califat, les dirigeants, qui affirmaient servir la cause de Dieu, cherchaient avant tout à servir la leur. Le jihad traditionnel était autant une guerre menée pour capturer des femmes et peupler le harem du calife que pour islamiser le monde païen. L’islam se définit comme une méthode universelle de la naissance à la tombe, un code global qui régule la politique, l’économie, le spirituel, au niveau collectif et individuel. Le musulman, à travers les époques, est donc ballotté entre la « promesse divine et céleste », et ses envies très terrestres. Ce qui peut conduire à des coups de folie ponctuels ou empêcher de penser par soi-même. Le monde musulman et l’individu musulman ne pourront sortir de cette contradiction qu’en acceptant la séparation entre spirituel et politique »  (Malek Chebel)

Le débat sera animé par André Lombardo.

Mathias Reymond   

Jeudi 16 avril

18h30

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À propos de l’ouvrage collectif  L’opinion ça se travaille… les médias, les « guerres justes » et les « justes causes » publié aux éditions Agone.

Mathias Reymond est maître de conférences en sciences économiques (à l’IUT d’Évry et à l’université de Montpellier-I) et anime le site de critique des médias Acrimed. Il est également co-auteur de Tous les médias sont-ils de droite ? (Syllepse, 2008) et Les Éditocrates, ou comment parler de (presque) tout en racontant (vraiment) n’importe quoi (La Découverte, 2009).

« On a tiré toutes les leçons de nos erreurs passées » et « traitement exemplaire » constituent les formules sous lesquelles les médias travestissent leur travail en temps de guerre. Pourtant, d’un conflit à l’autre, dans une ambiance rédactionnelle où dominent les va-t-en-guerre et le simplisme des analyses binaires, le parallélisme des expressions laisse songeur. Des raisons humanitaires accompagnent toutes les politiques d’intervention, missile au poing. Et l’absence d’informations fiables n’empêche pas la machine médiatique de tourner à plein régime.

Exemples à l’appui, du Kosovo à la Libye, ce livre rappelle comment les médias ont broyé l’information du public tout au long des vingt-cinq dernières années et continuent de le faire. Ce qu’il décrit, loin de constituer une collection d’exceptions, est devenu la règle ; pas un dérapage, la norme.

Le débat, organisé dans le cadre des Rencontres Espaces Marx, sera animé par Jean-Dominique Peyrebrune avec Les Amis du Monde diplomatique.

Jean-Michel Hirt

Vendredi 17 avril

18h30

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À propos de son livre Paul, l’apôtre qui « respirait le crime ». Pulsions et Résurrection publié aux éditions  Actes Sud.

Jean-Michel Hirt est psychanalyste, membre de l’APF et professeur d’université à Paris 13. Spécialiste de psychologie clinique interculturelle, il a publié plusieurs essais sur le religieux dans la vie psychique, notamment : Le Miroir du prophète : psychanalyse et islam (Grasset, 1993), Vestiges du Dieu : athéisme et religiosité (Grasset, 1998), L’Insolence de l’amour : fictions de la vie sexuelle (Albin Michel, 2007) ou La Dignité humaine : sous le regard d’Etty Hillesum et de Sigmund Freud (Desclée de Brouwer, 2012).

« Quand Luc, l’évangéliste et le rédacteur des Actes des Apôtres, écrit à propos de Paul de Tarse, son ami, que ce dernier, avant sa « conversion », « respirait la menace et le crime » (Actes 9, 1), il faut l’entendre. La violence de Paul n’est pas un vain mot, lui qui, de persécuteur des adeptes de Jésus, deviendra son apôtre autoproclamé, mettant au service de sa nouvelle cause encore plus d’énergie qu’auparavant. Ses Épîtres, qui ont changé la face du monde, sont ici lues à la lumière de la psychanalyse et de l’imagination créatrice qu’elle libère. À suivre le chemin de Paul, il devient possible de comprendre comment la vie pulsionnelle, de par sa plasticité, irrigue la vie spirituelle d’un individu mémorable. Loin de ne concerner que la religion, l’expérience de ce saint homme est à même d’éclairer un lecteur, croyant ou non, sur les capacités du psychisme à subvertir la violence pulsionnelle et à la mettre au service de la construction du vivant. »

La rencontre sera animée par Arnaud Moulin.

Jørn Riel

Mardi 21 avril

18h30

Carte blanche à l’écrivain danois Jørn Riel.

Jørn Riel est né en 1931 au Danemark. En 1950, il s’engage dans les expéditions du Dr Lauge Koch pour le nord-est du Groenland et y reste seize ans. Il en rapporte une bonne vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels la série des Racontars arctiques, tous traduits et publiés par les éditions Gaïa. Jørn Riel a reçu le Grand Prix de l’Académie danoise en 2010. Il vit aujourd’hui en Malaisie, « histoire de décongeler », se plaît-il à dire.

« Tout ce qu’écrit ce bel homme, calme, laconique et foncièrement secret, ressort du même geste : un peu d’exubérance, beaucoup de bonté, une grande précision ethnologique et une intense considération pour l’art de vivre des Inuit, fondé sur la loyauté, la tolérance et un grand respect de la nature. Traduite en quinze langues, l’œuvre romanesque de Jørn Riel est extrêmement populaire. Notamment dans son pays, fort de cinq millions d’habitants, où chacun de ses livres se vend aux alentours de 250 000 exemplaires… » (Catherine Argand, Lire)

« Ces racontars sont des histoires vraies qui pourraient passer pour un mensonge. À moins que ce ne soit l’inverse… »

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Histoires d’Ippo

Mercredi 22 avril

18h30

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À propos du recueil Contes de la rue et du chat vagabond, publié par l’association Ippo, textes recueillis par Geneviève Rando.

Créée en octobre 2001 (travail de rue, puis création d’un accueil de jour en 2003), Ippo (information, prévention, proximité, orientation) travaille avec le public en situation de prostitution et est dotée d’une équipe de professionnels salariés qui propose une approche pluridisciplinaire, axée autour de la personne et inscrite dans la durée.

Ce livre est un recueil de témoignages autour de l’histoire de l’association. Ces récits composent une histoire, celle d’un travail de terrain infini et tellement nécessaire, mais aussi une certaine histoire de la rencontre avec soi-même et avec l’autre, qui donne sens à notre humanité et nous concerne tous.

Geneviève Rando vit et travaille à Bordeaux. Elle écrit des nouvelles, de la poésie, des récits et du théâtre et a déjà publié : Sorcières (Script, 2013) et, avec Claude Chambard et Sophie Poirier, Comment la parole (L’Ire des marges, 2013).

« La mémoire ne convoque pas uniquement la chronologie des faits. Elle puise dans le chaos et la luxuriance de chacun d’entre nous. Elle traverse et construit les sphères intime, sociale, culturelle, politique (au sens le plus humain du terme) dont nous sommes tous porteurs et initiateurs jusque dans nos corps. De cet alliage, émergent les récits des uns et des autres, faits de questions, de doutes, d’espoirs, de convictions, de combats. Ainsi a été écrit ce livre, avec les mots des uns et des autres. Avec l’envie qu’il puisse nous faire regarder et comprendre autrement les parcours des personnes en situation de prostitution, qui vivent à la marge et au cœur même de notre société. »   (Geneviève Rando)

Rencontre – débat avec la participation de membres de l’association.

Jean Pierre Barou

Jeudi 23 avril

18h30

barou.jpgPour son livre La Guerre d’Espagne ne fait que commencer (éditions du Seuil).

Jean-Pierre Barou est l’éditeur, avec Sylvie Crossman, du livre de Stéphane Hessel Indignez-vous ! (Indigène, 2010) et co-auteur d’Enquête sur les savoirs indigènes (Gallimard, 2005), et de Tibet, une autre modernité (Points, 2012).

« Pourquoi la guerre d’Espagne ne fait-elle que commencer ? Parce qu’on peut enfin comprendre qu’elle fut, comme l’affirma [...] Thomas Mann, « le scandale le plus immonde de l’histoire de l’humanité », un crime contre « les revendications de la conscience » ; Gide et Camus, deux autres Nobel, y voient, eux, « un avilissement sans précédent de l’esprit » ; l’écrivain catholique et royaliste Bernanos y pressent « la disparition de l’homme de bonne volonté ». Le mouvement des Indignés, né à Madrid le 15 mai 2011, a réveillé ces revendications de l’esprit si peu portées par les livres d’histoire. L’ouvrage est un retour sur les lieux du crime. Contre ce peuple espagnol dont Camus devait dire « qu’il détient quelques-uns des secrets royaux que l’Europe cherche désespérément à formuler », tous se liguèrent [...]. Et si l’assassinat du poète Federico Garcia Lorca clôt ce récit, c’est qu’il révèle la capacité de la littérature à transcender l’histoire des faits accomplis pour recréer une humanité prête à renaître. »

La rencontre sera animée par Serge Gonzalès.

Mémoires indiennes

Vendredi 24 avril

18h30

deval.jpgAvec Patrick Deval et Lionel Larré pour leurs livres respectifs : Squaws, la mémoire oubliée (Hoëbeke) et Histoire de la nation cherokee (Presses universitaires de Bordeaux) .

Patrick Deval est à la fois ethnologue, écrivain et réalisateur. Cofondateur avec Serge Daney de la revue Visages du cinéma, réalisateur : Héraclite l’obscur (1967) et Acéphale (1968) puis journaliste (Actuel, Le Monde, France Culture), il est l’auteur de nombreux documentaires ethnologiques pour la télévision.

Lionel Larré est maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne, où il enseigne les études amérindiennes. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages ; il a notamment édité les œuvres (inédites) de John Milton Oskison, auteur cherokee du début du XXe siècle. Il est également le directeur de la revue Elohi, peuples indigènes et environnement.

 » [...] ce sont bien elles, hier comme aujourd’hui, qui ont su entretenir sans relâche le foyer du Grand Esprit. Leur résistance à elles, non plus armée mais intellectuelle, culturelle, mémorielle, a tenu le choc de la modernisation. Hier, elles étaient « initiatiques spirituelles », chamanes, négociatrices ou guérisseuses. [...] Elles jouaient un rôle primordial au sein des tribus et jouissaient d’autant de droits que les hommes, si bien qu’elles influencèrent même à la fin du XIXe siècle le mouvement des suffragettes américaines. On pense à Pocahontas, la Malinche ou encore Sacagawea, moins connue mais pourtant indissociable des grands épisodes de la construction américaine. Aujourd’hui, elles sont romancières, artistes, pédagogues de leur peuple ou avocates des droits civiques et écologiques, et [...] elles sont toujours aux premières loges du combat contre l’oubli. »  (Marine de Tilly, Le Point)

Mélanie Sadler

Mardi 28 avril

18h30

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Pour son roman Comment les grands de ce monde se promènent en bateau publié aux éditions Flammarion.

Mélanie Sadler a 27 ans, elle est agrégée d’espagnol, spécialiste de l’Argentine, et enseigne à l’Université Bordeaux Montaigne tout en y préparant une thèse.

« Imaginez un instant un Nom de la rose à la sauce stambouliote et vous aurez une (petite) idée de Comment les grands de ce monde se promènent en bateau, la pochade historico-burlesque imaginée par la jeune universitaire bordelaise Mélanie Sadler. Le point de départ, parfaitement fantaisiste ? Le dernier des empereurs aztèques, parvenant à échapper au terrible Cortés, aurait traversé l’océan et rejoint la cour du sultan de Constantinople.

Une hypothèse farfelue que deux professeurs d’université reconvertis en détectives, l’un à Buenos Aires et l’autre à Istanbul, vont tenter de vérifier. [...] L’intrigue, menée au rythme d’une cavalcade endiablée, est encore plus labyrinthique qu’un roman de Borges, mais, heureusement, chez Mélanie Sadler, l’érudition est passée au tamis d’un humour souvent réjouissant. »  (Jérôme Dupuis, L’Express)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Shmuel Trigano

Mercredi 6 mai

18h30

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Pour son livre Quinze ans de solitude. Juifs de France 2000-2015 publié aux éditions Berg international.

Né en 1948 à Blida (Algérie), Shmuel Trigano est professeur à l’Université de Paris X-Nanterre ; il est aussi le fondateur du Collège des Études juives de l’Alliance Israélite Universelle (1986) des revues Pardès et Controverses et de l’Observatoire du monde juif (2000).

Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Le Récit de la disparue. Essai sur l’identité juive (Gallimard, 1977) ,  L’avenir des Juifs de France (Grasset, 2006), La nouvelle idéologie dominante : le post-modernisme (Hermann, 2012), Politique du peuple juif. Les Juifs, Israël et le monde (Bourin, 2013).

« Durant quinze ans, des voix ont tenté d’alerter l’opinion sur la croissance de l’antisémitisme et l’ampleur de la crise dans laquelle s’enfonçait la France. Elles ne furent pas entendues ni relayées mais stigmatisées et, dans le meilleur des cas, exclues du débat public. Shmuel Trigano fut sans aucun doute de ceux qui relevèrent ce défi, créant, publiant, expliquant, tenant la chronique du déni du réel qui caractérisa cette époque, annonciatrice d’une ère et d’un ordre social et politique inquiétants.
Ses analyses réunies dans cet ouvrage, non pas sur un mode chronologique mais thématique, sont chaque jour plus pertinentes et actuelles. Nous avons là une théorie de la situation à l’envergure unique. Mais aussi un guide intellectuel pour éviter les faux-semblants et les illusions de l’idéologie dominante. »

Le débat sera animé par Noëlle Fitoussi.

 

Sur la route de Cassady

Jeudi 7 mai

18h30

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Rencontre avec Fanny Wallendorf, traductrice du deuxième volume de la correspondance de Neal Cassady : Dingue de la vie & et toi & de tout. Lettres 1951-1968 publié aux éditions Finitude.

Né en 1926 et mort en 1968, grandi à Denver auprès d’un père instable et alcoolique, adolescent délinquant et coriace – « à 20 ans j’avais volé cinq cents voitures et connu autant de femmes… » –, arrivé à New York à 21 ans et d’emblée adopté par Ginsberg, Kerouac et Burroughs, Neal Cassady est le modèle de Dean Moriarty dans le récit de Jack Kerouac Sur la route.

Il est demeuré dans la légende de la Beat Generation comme une véritable icône. Certes, il fut un inspirateur et un mentor, mais plus encore que son autobiographie, Première Jeunesse (Flammarion, 1998), ses lettres le révèlent aussi écrivain, des plus puissants et saisissants.

« Une tête brûlée doublée d’un archange, tel apparaît Neal Cassady dans le roman d’apprentissage que tracent peu à peu ces missives. Qui confirment d’admirable façon cette analyse de Ken Kesey : « Des critiques aiment à dire que les beatniks avaient des envies de mort. Cassady n’avait certainement pas d’envie de mort. Il avait envie d’une chose plus immense que la vie, envie d’éternité. »  (Nathalie Crom, Télérama)

Née dans l’Aube en 1974, Fanny Wallendorf a publié plusieurs textes ou nouvelles dans diverses revues. Elle est la traductrice de Grandir et Durer (Diabase, 2014), recueil d’entretiens inédits de Raymond Carver et d’un premier volume de la correspondance de Neal Cassady : Un truc très beau qui contient tout. Lettres 1944-1950 (Finitude, 2014).

La rencontre sera animée par Denis Decourchelle.

Magali Nachtergael

Mardi 19 mai

18h30

barthes.jpgPour son ouvrage Roland Barthes contemporain publié aux éditions Max Milo.

Magali Nachtergael, critique d’art et agrégée de lettres modernes, est maîtresse de conférences en littérature française des XXe  et XXIe  siècles à l’université Paris 13. Elle a auparavant enseigné l’histoire de l’art contemporain à l’université de Bordeaux Montaigne. Spécialiste des relations entre littérature et arts, elle a publié de nombreux articles consacrés aux relations entre le texte et l’image (photographie, art contemporain, médias) et à Roland Barthes.

Elle est commissaire des expositions Lumières de Roland Barthes (du 21 mai au 29 août) au Frac Aquitaine (Bordeaux) et au centre d’art image/imatge (Orthez) présentées dans le cadre de la célébration nationale du Centenaire de la naissance de Roland Barthes.

« De Mythologies au « vivre ensemble », la pensée de Roland Barthes n’a en rien perdu de son actualité. Mais celui qui a popularisé la sémiologie en France pourrait bien avoir bouleversé le paysage artistique du XXe  siècle et, au-delà, modifié notre rapport aux formes et au monde. À travers la postérité de son œuvre dans l’art contemporain, on découvre dans ce livre un Barthes artiste, critique, théoricien, politique, romantique, subversif, et toujours à la pointe du contemporain. »

(La publication de l’ouvrage est soutenue par le Frac Aquitaine, le centre d’art image/imatge, le Musée de Libourne, La Machine à Lire).

La rencontre sera animée par Éric Audinet.

Jérôme Ferrari  

Mercredi 20 mai

18h30

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Pour son roman Le principe (éditions Actes Sud).

Jérôme Ferrari est né à Paris en 1968. Agrégé de philosophie, titulaire d’un DEA d’ethnologie, il enseigne  au lycée international d’Alger, puis à  Ajaccio et depuis 2012, au lycée français d’Abou Dhabi. Il a, entre autres, publié : Aleph Zéro (Albiana, 2003), Dans le secret (Actes Sud, 2007), Balco Atlantico (Actes Sud, 2008), Le sermon sur la chute de Rome, prix Goncourt (Actes Sud, 2012).

« Ne pas décevoir, ne pas se répéter, ne pas se dédire, ne pas s’égarer. Forte est l’injonction à la perfection qui pèse sur tout écrivain de retour en librairie après un prix Goncourt. Comment rebondir, deux ans après le couronnement du Sermon sur la chute de Rome [...] ? Jérôme Ferrari s’est placé pour cela sous la protection du scientifique allemand Werner Heisenberg, prix Nobel de physique 1932, modèle de persévérance et d’humilité, en proie au doute comme aux illuminations intérieures, dont il propose, dans Le principe, un portrait en creux aussi clinique qu’halluciné. [...]

Jérôme Ferrari a l’art de mettre au jour l’humanité de chaque être, son impuissance face à la marche du monde, son incapacité à tout comprendre. Alors que le principe d’incertitude étend « son influence sur les hommes dont les pensées s’estompent et se colorent des teintes pâles de l’indétermination », un principe de certitude régit tout son travail : la parole et le silence ne font qu’un, unis par le pouvoir de l’écriture, force de connexion entre tous les êtres. »  (Marine Landrot, Télérama)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Jacques Bidet

Jeudi 21 mai

18h30

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Autour de son ouvrage Foucault avec Marx publié aux éditions La fabrique.

Né en 1935, Jacques Bidet est philosophe, professeur émérite à l’université Paris-X, directeur honoraire de la revue Actuel Marx. Il est l’auteur de très nombreux articles, contributions et ouvrages dont Que faire du « Capital » ? : matériaux pour une refondation (Klincksieck, 1985), Dictionnaire Marx contemporain (PUF, 2001),  L’État-monde. Libéralisme, socialisme et communisme à l’échelle mondiale (PUF, 2011).

« Le projet du livre [...] n’est pas de comparer Marx à Foucault, ni de suturer leurs ensembles théoriques en vue d’une intégration conceptuelle. Le propos est plus large, plus ambitieux aussi. Il s’agit de produire une théorie métastructurelle de la modernité. En considérant les œuvres de Marx et de Foucault comme des façons de penser la rationalisation des rapports sociaux sous leurs formes les plus générales, Jacques Bidet envisage une nouvelle approche des principes généraux organisant les forces productives. [...] C’est ainsi qu’il propose de considérer la force de travail comme une marchandise à part entière, susceptible d’être captée sur un marché. Capable de produire une plus-value, la force de travail apparaît alors dans l’épaisseur du capitalisme comme l’élément clé dans les logiques de maximisation du profit.

Jacques Bidet livre ici un ouvrage essentiel pour une philosophie politique permettant de penser le dépassement du capitalisme. »   (Jérôme Lamy, L’Humanité)

Le débat, organisé dans le cadre des Rencontres Espaces Marx, sera animé par Gérard Loustalet-Sens.

Sébastien Balibar

Vendredi 22 mai

18h30

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À propos de son livre Chercheur au quotidien publié dans la collection Raconter la vie (éditions du Seuil).

Né en 1947, physicien, membre de l’Académie des Sciences, Sébastien Balibar est directeur de recherche au Laboratoire de Physique Statistique de l’ENS. Il est l’auteur de très nombreuses publications scientifiques ainsi que de Demain la physique (Jacob, 2004),  La pomme et l’atome (Jacob, 2005) et Je casse de l’eau et autres rêveries scientifiques (Le Pommier, 2008).

« Comment naît l’idée d’une recherche ? Comment sait-on si l’on cherche dans la bonne direction ? Trouve-t-on vraiment ce que l’on voulait initialement trouver ?
Sébastien Balibar, physicien expérimentateur de la matière froide, offre des réponses à ces questions fondamentales à travers le récit, plein de suspens, d’une découverte scientifique. Pour cela, il nous ouvre grand les portes de son laboratoire où, grâce à une machine ayant la forme d’une fusée, il observe les propriétés déconcertantes des cristaux d’hélium, formidables exemples des bizarreries de la science.

[...] c’est le processus créateur de la science que le chercheur nous invite à comprendre, tension permanente entre un bricolage rationnel et la production de connaissances nouvelles auxquelles le scientifique associera son nom. »

La rencontre sera animée par Joseph Lajzerowicz.

Dan O’Brien

Mardi 26 mai

18h30

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À l’occasion de la parution en français de son livre Wild idea aux éditions Au Diable Vauvert, traduit de l’anglais (USA) par Laura Derajinski.

Né en 1947 dans l’Ohio, Dan O’Brien est éleveur, fauconnier et écrivain emblématique du grand Ouest américain. Spécialiste des espèces en voie de disparition, il enseigne l’écologie des Grandes Plaines ainsi que la littérature. Il a créé la Wild Idea Buffalo Company, pour commercialiser les bisons qu’il élève, à l’indienne, dans son ranch au pied des Blacks Hills (Dakota du Sud).

Il est l’auteur de plusieurs récits et romans dont, traduits en français : Rites d’automne. Le voyage d’un fauconnier à travers l’Ouest américain (Albin Michel, 1991), Médecine blanche pour Crazy Horse (Le Rocher, 2001), L’Agent indien (Le Rocher, 2006), Les Bisons du Cœur-Brisé (Au Diable Vauvert, 2007).

« Quand je sors la nuit sur la véranda de mon ranch, les vagues de couleur immenses et agitées des lumières du Nord viennent quelquefois à ma rencontre. Mais en d’autres saisons, je trouve des serpents à sonnette enroulés sur eux-mêmes, ou un vent tellement froid qu’il peut vous geler la peau en un rien de temps. [...] Voilà plus de quarante  années que je vis au sein de la Prairie et que je la partage de bon cœur avec toutes les autres espèces qu’elle abrite. Il m’aura fallu du temps pour comprendre que cet endroit n’est pas seulement un mélange chaotique de créatures occupées à se battre entre elles et faire valoir leur existence, mais un réseau de vie complexe qui lutte pour maintenir son équilibre. »  (extrait)

La rencontre sera animée par Marc Bertin.

 

Gilles Ragot

Mercredi 27 mai

18h30

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Autour du livre Genèse :campus Talence-Pessac-Gradignan publié par la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (collection ABC)

Docteur en histoire de l’art, Gilles Ragot est enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux.

Il est l’auteur, et co-auteur, de nombreuses contributions et ouvrages dont Le Corbusier en France, projets et réalisations (Le Moniteur, 1997), Architecture du XXe siècle en Poitou-Charentes (Patrimoines Médias, 2000), Utopies réalisées, un autre regard sur l’architecture du XXe siècle (Somogy, 2010), Le Corbusier à Firminy-Vert, manifeste pour une ville moderne (Edipro, 2011).

Ce volume porte à connaissance, à l’issue d’un travail de recherche de longue haleine coordonné par l’équipe ARPEGE au sein de l’ENSAPBx, les décisions politiques et les choix architecturaux qui ont présidé à la mise place d’un des plus grands campus de France sur le territoire de l’agglomération bordelaise entre 1930 et 1967. Le travail historique sur la base de plans et de documents issus des archives du Rectorat permet de mieux comprendre la spatialité ambiguë, entre porosité et intériorité, qui caractérise les lieux jusqu’à aujourd’hui.

Dialogue entre l’auteur et Claire Parin, préfacière de l’ouvrage et directrice de la collection.

Jacques Abeille

Jeudi 28 mai

18h30

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À l’occasion  de la remise du prix Jean Arp 2015 pour « l’ensemble de son œuvre ».

Né en 1942, orphelin en 1944, recueilli par un oncle haut-fonctionnaire, Jacques Abeille débarque à Bordeaux en 1959. Il y découvre le surréalisme, le groupe Parapluycha, la revue La Brèche et fréquente le peintre Pierre Molinier tout en menant des études supérieures de psychologie, littérature et philosophie. Professeur agrégé d’art plastique, peintre autodidacte et écrivain (également sous le pseudonyme de Léo Barthe), il construit une œuvre à l’architecture singulière et complexe, à base de fragments, de secrets, de personnages d’archivistes, de voyageurs et d’hétéronymes…

Il vit et travaille dans la région bordelaise. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Les Jardins statuaires (Flammarion, 1982),  Le Veilleur du jour (Flammarion, 1986, Le Tripode, 2015), L’homme nu (Deleatur, 1987), La clef des ombres (Zulma ,1991), Les carnets de l’explorateur perdu (Ombres, 1993), Celles qui viennent avec la nuit (L’Escampette, 2001). Viennent de paraître : Petites proses plus ou moins brisées (Arfuyen) et Fins de carrière (In 8).

« Il y a constamment des doubles-fonds chez Abeille, des espaces secrets interstitiels où reposent des spectres : pour lui, «dès que c’est plein, il y a peut-être du vide». À commencer par les mots qui n’adhèrent pas au réel. Aussi, contre l’arbitraire du signe, place-t-il ce monde sous le sceau d’une linguistique magique, où le récit, la fable sont là comme fragile mémoire d’un monde rejoignant une histoire anonyme de la littérature telle que la rêvait Borges : «J’en arrive à penser qu’écrire n’est pas quelque chose de personnel, explique Abeille, c’est participer à un grand livre où tout s’agence.» L’auteur appartient à une catégorie rare d’écrivains, les narrateurs, ceux-là même dont Walter Benjamin déplorait la disparition : les inspirés qui écrivent «en écoutant le roman en train de se faire». »  (Jean-Didier Wagneur, Libération)

La rencontre sera animée par Patrick Rödel.

Marc Bélit

Vendredi 29 mai

18h30

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Pour son livre Le Spectacle au cœur. Mémoires d’un directeur de théâtre publié aux éditions Séguier.

Marc Bélit est professeur de philosophie, formé à l’université de Toulouse auprès de Gérard Granel. Une thèse sur les rapports du théâtre et de la philosophie à propos de l’œuvre d’Antonin Artaud l’oriente vers les études théâtrales et l’ethnologie. Il est, en 1974, le fondateur et président de la Scène Nationale Tarbes Pyrénées Le Parvis, puis le directeur de 1987 à 2009.

« Marc Bélit n’a peut-être pas révolutionné la culture, il n’en a pas moins créé un théâtre et une Scène nationale originaux et uniques sur des principes de financements privés/publics qui font encore exception dans le paysage culturel français. » Il a déjà publié : Fragments d’un discours culturel (Séguier, 2003), Le malaise de la culture (Séguier, 2006), Le philosophe amoureux (Odile Jacob, 2013).

« Léo Ferré, Barbara, Peter Brook, Alwin Nikolaïs, Jeanne Moreau, Michel Petrucciani, Mstislav Rostropovitch et tant d’autres ont un jour ou l’autre foulé la scène du Parvis et ému son public. [...] Marc Bélit a vu, entendu, aimé les performances des meilleurs créateurs de ces dernières décennies. Son récit est un « partage du soir » ce moment si particulier où l’on vient s’asseoir face à une scène pour écouter des histoires, admirer des corps qui dansent, entendre des musiques d’ici et d’ailleurs, pour vivre ces instants où les projecteurs éclairent au-delà de la salle et du présent. Un livre de souvenirs pour l’amour de l’art et des artistes. »

Le débat sera animé par Richard Coconnier.

Autour de Carl Gustav Jung

Samedi 30 mai

11h

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Avec Gisèle Borie, Chrystel DelaigueMariette Mignet et Claire Raguet pour la troisième livraison de la Revue de Psychologie Analytique. Psychanalyse jungienne : cliniques et théories publiée aux éditions L’Esprit du Temps.

« La Revue de Psychologie Analytique est [...] destinée aux professionnels, cliniciens et chercheurs, qui pourront y trouver un large éventail des différentes façons de pratiquer et de penser la psychologie analytique aujourd’hui, à travers le monde et la diversité des cultures. Le sous titre Psychanalyse jungienne : cliniques et théories [...] veut affirmer la pluralité des approches, ainsi que l’inscription de la psychologie analytique dans le champ plus vaste de la psychanalyse. »

« La psychologie analytique, telle que développée par Carl Gustav Jung, est si vaste que ses évolutions possibles, autant dans le champ des pratiques cliniques que dans celui des théories, sont multiples. Cette revue a pour but d’offrir à tous les analystes et chercheurs la possibilité d’une publication francophone de qualité pour partager leurs travaux avec la communauté internationale. »

Gisèle Borie est vice-présidente du Groupe C.G. Jung et auteur de plusieurs ouvrages sur la mythologie en lien avec l’astrologie et la psychologie analytique.

Chrystel Delaigue enseigne la philosophie et travaille sur la problématique du mal chez Jung.

Mariette Mignet est analyste à Poitiers. Membre de la Société française de psychologie analytique -Institut C.G. Jung de Paris, et de l’AIPA, Docteur en Psychologie et diplômée de l’École pratique des hautes études.

Claire Raguet est psychologue clinicienne, analyste jungienne, membre de la SFPA et de l’IAAP et directrice de publication de la revue.

 

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 2 juin

18h30

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Avec Jean-Pierre Augustin pour l’ouvrage co-écrit avec Jean Dumas La ville kaléidoscopique : 50 ans de géographie urbaine francophone (éditions Economica).

Spécialiste des questions d’aménagement et d’action collective dans les villes, Jean-Pierre Augustin est professeur émérite de l’université Bordeaux-Montaigne. Il mène et dirige des recherches sur les institutions, les territoires, la culture et le sport à la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine et à l’UMR ADES du CNRS. Il est l’auteur de très nombreux articles et ouvrages dont Sport, géographie, aménagement (Nathan, 1995), Le sport et ses métiers (La Découverte, 2003), Perspectives territoriales pour la culture (MSH Aquitaine, 2004).

« La géographie urbaine en France a connu depuis un demi-siècle de profonds changements liés à l’urbanisation, à l’évolution des modes de vie et aux méthodes d’analyse pour les appréhender. Dans les deux cas, c’est un changement de paradigme : la ville se dissout dans l’urbain et les regards des géographes se diversifient en d’infinies combinaisons. Ville et regards sont devenus kaléidoscopiques en réfléchissant par un jeu de miroirs les images et les interprétations multiples du fait urbain. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’ADESS, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Laurent Mucchielli

Mercredi 3 juin

18h30

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Pour la parution de l’ouvrage collectif La délinquance des jeunes (La Documentation française) dont il a assuré la direction.

Spécialiste de la sociologie de la délinquance et de l’action publique, Laurent Mucchielli est directeur de recherche au CNRS (Laboratoire Méditerranéen de Sociologie) et enseigne à l’université d’Aix-Marseille.

Il est l’auteur, ou co-auteur de nombreux ouvrages dont : Quand les banlieues brûlent. Retour sur les émeutes de novembre 2005 (La Découverte, 2006), Criminologie et lobby sécuritaire. Une controverse française (La Dispute, 2014), Sociologie de la délinquance (Armand Colin, 2014).

« La délinquance des jeunes constitue un thème récurrent du débat public. Loin des clichés fréquents en la matière, cet ouvrage propose un bilan des connaissances à la fois historique, sociologique et juridique. Les comportements de la jeunesse accompagnent les évolutions technologiques et sociétales, mais les différents types de délinquance identifiés par la recherche témoignent davantage de la permanence que de la nouveauté des problèmes. Les auteurs font le point à la fois sur l’histoire de ces phénomènes, sur leur mesure statistique, sur les différences entre garçons et filles ainsi que sur le phénomène des bandes. En outre, ils expliquent les nombreuses réformes de la justice et, plus largement, de la prise en charge pénale des jeunes délinquants survenues depuis l’ordonnance du 2 février 1945 [...]. »

La rencontre sera animée par Michelle Ferrière et Pierre Mazet.

Festival Regard 9

Jeudi 4 juin

18h30

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Dans le cadre du festival de création Regard 9 et de la manifestation l’Aquitaine se Livre, la librairie accueille les auteurs et éditeurs de BD Alfred, Christian Cailleaux et Jean-Louis Gauthey. Une rencontre en toute simplicité sous forme de balade littéraire entre les rayons de la librairie. Ils vous invitent à découvrir leurs coups de cœur, leurs envies et curiosités éditoriales et à échanger avec eux autour de ces textes qui les ont touchés, surpris ou intrigués.

 

Sur Henri Guillemin

Vendredi 5 juin

18h30

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Avec Patrick Rödel, pour son livre Les petits papiers d’Henri Guillemin publié aux éditions Utovie.

Patrick Rödel est né et vit à Bordeaux où il a enseigné la philosophie. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Spinoza ou le masque de la sagesse (Climats, 1997) et aux éditions confluences : Le Lycée Montaigne (avec Michel Pétuaud-Létang, 1996), Marguerite et Salomé (2001), Le Coiffeur du Splendid Hôtel (2003), Le Livre du Cèpe (2005), Hommage à Florentino Esteban, dit Paco et autres nouvelles (2015). Il est vice-président de l’association Présence d’Henri Guillemin.

Né en 1903 et mort en 1992, historien et critique littéraire, Henri Guillemin est l’auteur d’une œuvre considérable, éclectique et souvent iconoclaste.

On ne choisit pas sa famille : Patrick Rödel se trouve être le neveu d’Henri Guillemin. Ce qui ne fut pas toujours facile à vivre… Le portrait qu’il donne de cet oncle parfois encombrant est sans complaisance. Impertinent, parfois, sans doute. Irrévérencieux ? juste ce qu’il faut : pas mécontent le neveu de prendre l’oncle en défaut sur une déclinaison latine ! Mais toujours respectueux, d’un respect fraternel teinté d’humour, jusque dans les petits arrangements qu’on prend avec son histoire et de la trace qu’on veut laisser au-delà des célèbres petits papiers de l’historien.

« Voici venu le moment d’apurer mes comptes avec lui, de dresser le bilan de ce que je lui dois et de ce que je lui reproche, de ce que j’admire en lui et ce qui, chez lui, me déçoit…  »

Le débat, organisé dans le cadre de L’Aquitaine se livre, sera animé par Gérard Boulanger.

Aleph, atelier d’écriture

Lundi 8 juin

De 12h à 13h30

Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire, l’atelier s’appuie sur la découverte et la lecture du roman de  Valérie Zenatti : Jacob, Jacob (éditions de l’Olivier, 2014).

Inscription : 06.84.35.99.60. ou a.mondon@aleph-ecriture.fr, participation : 10 €.

Donatien Garnier et Frédéric Gilbert

Mardi 9 juin

18h30

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Rencontre avec Frédéric Gilbert pour son livre La simplicité du kayak. Petites leçons d’équilibre et d’intimité avec l’élément marin publié aux éditions Transboréal (collection Petite philosophie du voyage) et Donatien Garnier de retour d’un voyage Anvers-Pontoise en kayak.

Né en 1961, Frédéric Gilbert pratique très tôt la voile, le vélo et le kayak. Il rejoint le Sud Ouest en 1988, y enseigne le kayak-surf puis entre au parc naturel régional des Landes de Gascogne. Il a publié plusieurs articles dans les revues du réseau « École et Nature » et de celui des parcs naturels régionaux. Il a en outre contribué à Canoë-kayak Magazine et publié Les Landes à vélo (Sud-Ouest, 2012).

Né en 1969, Donatien Garnier est journaliste. Il est également poète, auteur avec le graphiste Guillaume Bullat d’un Recueil d’Écueils, cartographie du phantasme insulaire (Les Bords Perdus, 2006), avec Éric des Garets de Match, rugby et poésie (Atelier Baie, 2014), et du poème Fluxus, destin pulsé, le rouleau (co-édition Atelier Baie et Le poème en volume, 2015).

Une double rencontre entre voyage(s) et écriture(s), un temps d’échanges à deux voix/deux voies… de La simplicité du kayak de Frédéric Gilbert au Voyage modeste, en kayak dans le sillage de Robert-Louis Stevenson (à paraître) de Donatien Garnier ; deux trajectoires, deux sensibilités à l’épreuve de morceaux choisis de leurs ouvrages respectifs. Lectures alternatives comme autant de coup de pagaies pour un voyage partagé à la surface des pages…

Chantal Detcherry

Vendredi 12 juin

18h30

detcherry.jpgPour son roman La vie plus un chat publié aux éditions Passiflore.

Chantal Detcherry  est née en Gironde. Après des études d’histoire de l’art, de langue et de littérature française qu’un doctorat ès lettres vient couronner, les voyages occupent une part importante d’une vie consacrée à l’enseignement universitaire à l’université Bordeaux-Montaigne. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Dans la main de l’Inde (illustré, Fédérop, 2000), Saisons de sable (illustré, Fédérop, 2002), Riches heures (Fédérop, 2005), La fiancée du Mascaret (Atelier In 8, 2006), Le Népal : une racine entre deux pierres, avec Philippe Vercaemer (Fédérop, 2008) .

« Quand un chat couleur de nuage apparaît un jour dans le jardin d’une maison de ville, il s’ensuit un coup de foudre entre la maîtresse des lieux et lui, puis une vie faite de menus événements qui constituent comme la biographie d’un chat. La narratrice s’y enchante de la beauté, de la grâce toujours renouvelées que son compagnon inattendu introduit dans le cours de sa vie. [...] Par petites touches, le récit entraîne le lecteur dans un univers où le chat Petit-Gris, plein de charme et de légèreté, sera un véritable guide conduisant vers une méditation sur la beauté, la tendresse, l’altérité, et finalement, sur la vie et la mort. »

La rencontre sera animée par Pascale Dewambrechies.

Guy Rechenmann

Mardi 16 juin

18h30

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Pour son roman Fausse note publié aux éditions Vents Salés.

Écrivain et homme de télévision, Guy Rechenmann est un personnage original au parcours atypique. Il est l’auteur d’un recueil de poèmes et de nouvelles La vague (Ecri’mages, 2008) et d’un premier roman Des fourmis dans les doigts (L’Harmattan, 2012). Il a ensuite publié aux éditions Vents Salés : Le choix de Victor (2013) et Flic de papier (2014).

« Printemps 1992, promotion oblige, Anselme Viloc sévit à Castéja, le célèbre commissariat de Bordeaux. Spécialisé dans les causes perdues, il reçoit, le matin du 16 avril, le témoignage à la fois loufoque et émouvant d’un père à la dérive, concernant sa fille Pauline disparue depuis presque une année. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? La partie ne sera pas facile pour Anselme, le « flic de papier », les indices lointains et rares et les nouveaux personnages rencontrés peu ou pas coopératifs. »

La rencontre sera animée par Bernard Junca, avec la participation du violoniste Stéphane Rougier (ONBA, Quatuor de Bordeaux).

Alain Ricard

Jeudi 18 juin

18h30

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Autour de son livre Wole Soyinka et Nestor Zinsou : de la scène à l’espace public. Politique et religion publié aux éditions Karthala.

Alain Ricard, né en 1945 est directeur de recherche émérite au CNRS, dans le laboratoire « Les Afriques dans le monde » (Université de Bordeaux / Institut d’études politiques). Il a été rédacteur en chef et directeur de la revue Politique africaine. Il a réalisé plusieurs films sur le théâtre en Afrique et a été chargé de cours au département d’anthropologie de l’Université Victor Segalen, de 1993 à 2007 où il enseignait sur les questions de transcription, de traduction et d’interprétation des littératures et le passage de l’oral à l’écrit.

Prix Humboldt 2002, il est aussi président  de Migrations culturelles Aquitaine Afrique (MC2A). Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages dont Le Sable de Babel : traduction et apartheid (CNRS, 2011).

Alain Ricard lit l’œuvre de Nestor Zinsou, écrivain togolais, ancien directeur de la Troupe nationale, réfugié politique en Allemagne, en utilisant les concepts forgés depuis des années dans sa lecture de l’écrivain nigérian Wole Soyinka, premier auteur africain et premier auteur noir lauréat du prix Nobel de littérature (1986). Tous deux ont grandi dans le monde des cultes yoruba, des églises africaines et ont connu les coups d’État militaires. L’auteur souhaite lire et comprendre Nestor Zinsou à travers Wole Soyinka, contre lui parfois, et montrer ainsi la force et la cohérence de leurs œuvres qui affrontent la confusion de notre monde. Pour Wole Soyinka : l’aventurier, le professeur et le prix Nobel ; pour Nestor Zinsou : l’étudiant, le directeur et l’exilé.

La rencontre sera animée par Jean-Norbert Vignondé.

Autour de Jean-Loup Amselle

Vendredi 19 juin

18h30

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Avec Anne Doquet et Bernard Traimond, co-auteurs de l’ouvrage collectif Anthropolitiques. Jean-Loup Amselle, une pensée sans concession dirigé par Anthony Mangeon et publié aux éditions Karthala / MSH-Montpellier.

Anne Doquet est anthropologue, chargée de recherche à l’IRD et membre du Centre d’étude africaines (Ehess, Paris).

Bernard Traimond est professeur émérite d’anthropologie à l’Université de Bordeaux.

Directeur d’études à l’Ehess et rédacteur en chef des Cahiers d’études africaines, Jean-Loup Amselle est l’auteur de nombreux ouvrages dont Le Sauvage à la mode (Le Sycomore, 1979), Logiques métisses (Payot, 1990), Branchements (Flammarion, 2001), Rétrovolutions (Stock, 2010), L’ethnicisation de la France (Lignes, 2011), L’anthropologue et le politique (Lignes, 2012), Psychotropiques (Albin-Michel, 2013) et Les nouveaux rouges-bruns (Lignes, 2014).

« L’anthropologie de Jean-Loup Amselle se distingue par son attention constante à l’histoire et par sa conception pragmatique des identités comme résultantes de rapports de force toujours susceptibles d’être modifiés. On lui doit la déconstruction des catégories d’ »ethnie » et de « métissage », une critique acerbe de l’ethnologie coloniale, de l’idéologie républicaine et de leurs raciologies conjointes, mais également l’élaboration de cadres conceptuels nouveaux. Sa théorie des « branchements » – ou toutes les dérivations opérées à partir d’un réseau, ainsi que les torsions et emprunts latéraux entre divers « lieux de la culture », toujours en tension relationnelle les uns avec les autres – présente ainsi une alternative féconde aux théories postcoloniales de la polarisation et de l’hybridité. »

Jean-Marc Borello, Jean-Guy Henckel

Mardi 23 juin

18h30

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Pour leur ouvrage Manifeste pour un monde solidaire publié aux éditions Le Cherche-Midi.

Jean-Marc Borello est président et fondateur du groupe SOS (première entreprise d’économie sociale et solidaire). Il a déjà publié L’entreprise du XXIe siècle sera sociale (ou ne sera pas) (Rue de l’échiquier, 2012).

Jean-Guy Henckel est directeur du Réseau Cocagne (120 jardins biologiques dans toute la France).

« Le défi environnemental est devenu une priorité sociale. Il est grand temps de remettre l’économie à sa juste place. C’est-à-dire au service du plus grand nombre, de l’intérêt général et du bien commun. La recherche du sens et la mise en place de nouvelles alliances entre l’État, les pouvoirs publics, la société civile et les entreprises sont des antidotes au désespoir, aux clivages et aux crises sociale et écologique. [...]

Face à la montée de l’exclusion, de l’injustice, de la souffrance et de l’exploitation, ce manifeste souligne l’importance de valeurs sociales fortes comme la démocratie, la solidarité, la participation, la citoyenneté, l’inclusion. Ces valeurs ne sont pas des vœux pieux. De la santé à la jeunesse, de l’emploi aux seniors, en passant par l’environnement, les auteurs, depuis plus de trente ans et chacun dans son domaine, les traduisent en actes. Ils ont également tiré les leçons de leurs engagements professionnel, associatif et militant. »

Le débat sera animé par Timothée Duverger et Christian Jacquot.

La rencontre sera l’occasion du lancement de la section dédiée à l’Économie sociale et solidaire au sein du rayon « Économie » de La Machine à Lire.

Christophe Massé

Mercredi 24 juin

18h30

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Autour de l’ouvrage qu’il vient de publier chez Pierre Mainard éditeur (illustrations de Franck Garcia) : Van Gogh comme ailleurs.

Né à Perpignan, Christophe Massé vit à Bordeaux depuis 1998. Son travail plastique se revendique politique, sociologique, esthétique, voire décoratif, celui consacré à la littérature poétique, philosophique, polémique. Son combat artistique s’apparente à un marathon, position qu’il illustre en animant un lieu indépendant pour l’art contemporain : Sous La Tente où il programme interventions, expositions et rencontres ponctuelles.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages et recueils, dont, chez Pierre Mainard éditeur : Sous le platane de la source (2003), L’écorce des sentiments (2006), Garçon ne pleure pas (2007), Exil en tête (2008).  Il dirige, chez le même éditeur la collection littéraire « Délirien ».

Il écrit depuis les années 1980 préfaces, textes, articles sur des dizaines de créateurs, artistes et auteurs de toutes disciplines confondues : William Acin, AdensI, Marlaine Bournel, Jo Brouillon, Anne Dubois-Kremer, Roger Estève, Michel Fores, Alain Gestin, Philippe Hortala, Jofo, Isidore Krapo, Hubert Lucot, Claude Massé, Hiro Matsuoka, Tres, André Valensi…

La rencontre sera animée par Stéphane Mirambeau.

DOA

Jeudi 25 juin

18h30

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Pour la publication de son dernier roman Pukhtu. Primo aux éditions Gallimard Série noire.

De DOA, on sait qu’il est né en 1963 à Lyon et que, sous ce nom de plume, on été publiés : Les fous d’avril (Fleuve noir, 2004), La ligne de sang (Fleuve noir, 2004), Citoyens clandestins (Gallimard Série noire, 2007), Le serpent aux mille coupures (Gallimard Série noire, 2009), L’honorable société avec Dominique Manotti (Gallimard Série noire, 2011).

« Fresque hallucinante et hallucinée [...] Pukhtu plonge dans l’intimité du bourbier afghan, ce pays rude rendu exsangue par des décennies de guerres meurtrières et fratricides, « où tout est beau mais seulement de loin ». [...] Avec talent, l’auteur, qui dans l’avant-propos revendique une œuvre de fiction, nous embarque dans les problématiques géopolitiques, militaires, religieuses et géographiques de ce pays complexe et leurs ramifications internationales. [...] Dans ce monde corrompu, on ne vit pas, on survit… à la merci de ceux qui tirent les ficelles. Les uns pour le pouvoir et le profit, les autres au nom de codes d’honneur ancestraux. Dont le fameux pukhtu qui renvoie aux valeurs fondamentales du peuple pachtoune, et dont le non-respect se lave dans le sang. »  (Emmanuel Romer, La Croix)

La rencontre est organisée à l’occasion des 70 ans de la Série noire, en présence d’Aurélien Masson qui la dirige depuis 10 ans et sera animée par Olivier Pène.

Jean-Marie Tixier

Vendredi 26 juin

18h30

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Pour son Dictionnaire du Western, co-écrit avec Claude Aziza et publié aux éditions Vendémiaire.

Spécialiste du Western, sur lequel portait sa thèse, Jean-Marie Tixier est Maître de Conférences (Littérature & Cinéma) à l’Université de Bordeaux et président du cinéma Jean-Eustache de Pessac. Il est l’auteur de nombreux travaux et articles universitaires.

« Conquête de territoires sauvages et inviolés, lutte sans merci avec les premiers habitants du continent, prestige de la force et de la réussite individuelle, déchaînement récurrent de la violence, mais aussi intransigeance de la loi et glorification des valeurs collectives… Autant de motifs qui façonnent la culture de l’Amérique, cristallisée autour de ce moment fondateur de son histoire que fut la découverte de l’Ouest : une épopée cruelle qui a imprégné notre imaginaire jusqu’à devenir un véritable mythe, dont le cinéma s’empara dès ses débuts.

Shérifs, soldats, chasseurs de primes, trappeurs, indiens, femmes fatales, femmes sacrifiées : le western met en scène des figures archétypales en prise avec des conflits qui les dépassent. L’Amérique interroge ainsi sa légitimité et sa cohésion, tout en renouant avec une épopée intemporelle, sur fond de décors grandioses. [...] ce dictionnaire questionne en profondeur les influences, les prolongements, les œuvres majeures, classiques et contemporaines, l’idéologie et les dévoiements de ce genre constitutif par excellence du cinéma américain. »

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.

Didier Fassin

Mardi 30 juin

18h

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Autour de son livre L’Ombre du monde, une anthropologie de la condition carcérale publié aux éditions du Seuil.

D’abord médecin, puis anthropologue, Didier Fassin est sociologue, directeur d’études à l’Ehess, professeur à Princeton et directeur de l’Iris (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux). Il est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment : Pouvoir et maladie en Afrique (Puf, 1992), L’Empire du traumatisme : enquête sur la condition de victime (Flammarion, 2007), La Force de l’ordre (Seuil, 2012) et Juger, réprimer, accompagner (Seuil, 2013).

« Didier Fassin livre une étude ethnographique qui ne parle pas seulement des logiques pénales, mais aussi et surtout de la condition carcérale et de ce que la prison fait à ceux qui y sont détenus et à ceux qui y travaillent. En effet, selon lui, « la prison donne à lire le monde contemporain, autant par la manière dont on la remplit que par la manière dont on traite ceux qui s’y trouvent ».

Le livre rappelle des données nécessaires, comme le fait que le taux de suicide dans les prisons françaises est le plus élevé de tous les grands pays occidentaux, que l’inflation carcérale que nous connaissons actuellement est inédite dans l’histoire du pays, ou que les crimes ne représentent que 2 % de condamnations à de la prison ferme. Mais il tente surtout de répondre aux nombreux paradoxes qui entourent la prison. Pourquoi cette institution destinée à protéger la société s’avère-t-elle souvent contre-productive ? Comment, en dépit d’idéologies pénales différentes, les effets et les logiques de l’incarcération convergent-ils sous les gouvernements de gauche comme de droite ? Pourquoi la critique des effets délétères de la prison est-elle aussi partagée, y compris par les personnels qui y travaillent, sans qu’une véritable réforme apparaisse vraiment possible ? »  (Joseph Confavreux, Médiapart)

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

(Attention : cette rencontre avait été antérieurement programmée à 18h30).

Bijoux d’Hiver n°2

Mercredi 1er juillet

18h30

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Simonetta Greggio et Jean-Claude Lalumière  autour de la deuxième livraison des Bijoux d’Hiver, 4 (autres) histoires courtes (éditions Les Bijoux de Famille).

« Ainsi, la première édition des Bijoux d’Hiver à l’été 2014 n’était pas qu’un coup d’essai, ni un coup dans l’eau, d’ailleurs. Accueilli avec émotion [...], ce recueil de nouvelles pas comme les autres n’arrêtait pas de nous demander s’il aurait un jour un petit frère… Nous nous sommes consultés du regard, et puis nous avons décidé de lui dire la vérité : non, nous ne voulions pas qu’il reste tout seul, et oui, nous avions mis la suite en route. Un an plus tard. Les couloirs de l’Hôtel Ville d’Hiver se remplissent de nouvelles (fortes) têtes. Colombe Schneck et Pauline Baer ouvrent la voie, le fantasque Jean-Claude Lalumière s’engouffre dans la brèche, la vibrante Simonetta Greggio s’impose à la barre, et la deuxième édition des Bijoux d’Hiver est [...] prête à prendre la mer. Prêt, moussaillon ? »

La rencontre sera animée par Jonathan Hénault et François Boyer avec la participation de Nathalène Arnoux.

Philippe Bihouix

Jeudi 2 juillet

18h30

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À propos de  son ouvrage L’Âge des low tech. Vers une civilisation techniquement souhaitable publié aux éditions du Seuil.

Philippe Bihouix est ingénieur centralien et co-fondateur de l’Institut Momentum. Il a travaillé, en France et à l’international, dans différents secteurs industriels (énergie, chimie, transports, bâtiment, télécommunications, aéronautique…) comme ingénieur-conseil, chef de projet ou à des postes de direction.

Il est un des co-auteurs du livre Quel futur pour les métaux ? Raréfaction des métaux : un nouveau défi pour la société (EDP Sciences, 2010) qui dénonce l’utilisation dispendieuse et inconsidérée des métaux et appelle à une économie de la sobriété. Il vient d’obtenir le prix du Livre d’Écologie Politique.

« Les experts n’en doutent plus : les écogestes citoyens et les modèles de recyclage les plus novateurs (comme l’économie circulaire, par exemple) ne suffiront pas seuls à détendre la pression que font peser nos sociétés sur les ressources naturelles. « Le problème n’est pas le risque de pénurie, mais la disproportion des efforts qu’il va falloir déployer pour extraire des matières premières de plus en plus inaccessibles. La question de la décroissance se pose donc de façon manichéenne : il faudra la subir bientôt ou la choisir maintenant. » explique Philippe Bihouix. Il y a urgence. « C’est une nuée de criquets qui s’abat sur les ressources les plus rares » constate-t-il. Le tiers des métaux est concerné [...]. »   (Paul Mologa, Les Échos)

Le débat sera animé par Olivier Sigaut.

Sébastien Gendron

Mardi 7 juillet

18h30

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Pour son roman La revalorisation des déchets publié aux éditions Albin Michel.

Sébastien Gendron a passé sa jeunesse dans le Bordelais. Après une licence d’études cinématographiques, il est tour à tour livreur de pizzas, manœuvre, télévendeur de listes de mariage… avant de devenir assistant réalisateur puis réalisateur. Il a déjà publié Le Tri sélectif des ordures (Bernard Pascuito, 2008), Mort à Denise (Baleine, 2010), Road Tripes (Albin Michel 2014), L’Homme à la voiture bleue (Syros, 2014) et My Way (Toucan, 2015).

La revalorisation des déchets, 15 ans d’expérience professionnelle au service de vos ordures ! Il y a un million de façon de tuer, mais un seul homme les connaît toutes. Dick Lapelouse traite vos nuisibles, sans différenciation de sexe ni d’âge : époux violents, banquiers véreux, maîtres-chanteurs, patrons indélicats, escrocs, maquereaux… les connards en tout genre ruinent votre existence ? N’hésitez plus. Un polar halluciné et décapant sur les traces de Dick Lapelouse, tueur à gages spécialisé dans le tri sélectif des ordures à prix discount. À la croisée de Donald Westlake, Frédéric Dard et Quentin Tarantino, Sébastien Gendron s’impose en dynamitant les codes du genre. Façon puzzle.

La rencontre sera animée par Bernard Daguerre.

Carlo Vistoli et Xavier Julien-Laferrière

Mercredi 8 juillet

18h

festes.jpgDans le cadre du festival Festes Baroques en Terre des Graves et du Sauternais :

Les voix de haute-contre, contre-ténor et castrat à l’époque baroque, conférence de Carlo Vistoli, contre ténor et Xavier Julien-Laferrière, directeur artistique du festival Festes Baroques.

 

 

 

La Machine à Polar

Jeudi 9 juillet

20h

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Autour de la littérature noire et policière
Rencontre animée par Hervé Le Corre, Yan Lespoux et Olivier Pène.

Quatrième édition des rencontres dédiées à la littérature noire et policière autour d’une sélection d’une dizaine d’ouvrages.

Hervé Le Corre est enseignant et écrivain, distingué en 2014 par le Prix « Le Point » du polar européen pour son livre Après la guerre (éditions Rivages). Yan Lespoux, docteur en histoire contemporaine et enseignant, tient depuis plusieurs années un blog sur le roman noir : encoredunoir. Olivier Pène, libraire de la Machine à Lire, a animé des émissions spécialisées sur les ondes de Radio Campus Bordeaux.

 

Lire en short 2015

Du 17 au 31 juillet

Lire en short

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Mercredi 22 juillet à 16h : atelier coloriage avec les éditions MeMo autour des cahiers de coloriage : Raymond rêve en couleurs ! d’Anne Crausaz et Bon anniversaire Popov ! de Janik Coat (de 4 à 8 ans).

Lundi 27 juillet à 16h :  spectacle Pierre Bertrand Histoires sorties du sac. Ou comment le conteur, à partir d’un sac, fait naître un univers où se croisent Madame Patate, Cornebidouille et autres histoires à rebrousse mémoire (de 3 à 5 ans).

Mercredi 29 juillet à 16h : atelier découpage, autour de la revue Georges et son dernier numéro : Palmier. Avec une aventurière en mer, la promenade des Anglais à arpenter, un cocotier et un dattier à relier, des palmiers sucrés à cuisiner, une garde-forestière interviewée et un ersatz de Tarzan à imiter… à vos ciseaux ! (de 6 à 10 ans).

Inscription auprès de nos libraires dans la limite des places disponibles.

Nicolas Cavaillès

Mercredi 2 septembre

18h30

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Pour son livre Pourquoi le saut des baleines (éditions du Sonneur).

Nicolas Cavaillès est né en 1981. Docteur ès lettres, spécialisé en littérature française du XXe siècle, il s’est intéressé aux rapports entre écriture et philosophie, à partir de l’œuvre et des manuscrits d’Emil Cioran dont il a édité les œuvres françaises dans la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard, 2011). Traducteur du roumain, il est également l’auteur de plusieurs essais de critique littéraire, dont Cioran malgré lui. Écrire à l’encontre de soi (CNRS, 2011) et L’Élégance et le Chaos. Correspondance de Catherine Pozzi (Non Lieu, 2011). Il a déjà publié aux éditions du Sonneur Vie de monsieur Leguat (2014, prix Goncourt de la nouvelle).

« Pourquoi le saut des baleines prend la forme d’un inventaire incantatoire d’hypothèses autour de cette étrange habitude des mammifères océaniques de bondir « sans loi ni finalité » dans les airs. Mais pourquoi, donc ? Est-ce l’ennui ? (Est-ce la nuit ? presque aveugles dans les profondeurs qu’elles appréhendent autrement, les baleines sont livrées à leur propre intériorité…). [...] Un petit et somptueux traité de métaphysique. « Biologiste » documenté et littéraire féru de philosophie, Nicolas Cavaillès feint de prendre au sérieux le ballet sauvage de quelques créatures lourdaudes pour nous apprendre la subtilité du saut. Les baleines bondissent-elles à cause d’un atavisme et/ou grâce à un pressentiment visionnaire ? Lesté d’un héritage immémorial, l’être humain tente d’effleurer son futur accouchement astral. »  (Christina Hermeziu, ActuaLitté)

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Hélène Balazard 

Jeudi 3 septembre

18h30

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Autour de son ouvrage  Agir en démocratie publié aux éditions de l’Atelier.

Hélène Balazard est ingénieur des Travaux publics de l’État au Cerema, docteur en science politique et chercheur associée à la chaire Unesco « Politiques urbaines et Citoyenneté ».

« Chercheuse engagée, qui a participé à l’aventure de l’Alliance citoyenne de l’agglomération grenobloise, Hélène Balazard en est persuadée : si les formes démocratiques traditionnelles (le parti, le syndicat, le vote, etc.) sont en déclin, l’engagement civique, lui, ne faiblit pas. [...]

Loin d’être un traité théorique new age, le livre s’appuie sur des expériences concrètes, à Grenoble et à Londres, inspirées du « community organizing » né aux États-Unis dans les années 1940. À Londres, London Citizens se donne ainsi comme objectif d’ »organiser les pauvres », et a initié des campagnes ciblées en faveur d’un salaire décent, de l’accès au logement ou pour demander des comptes aux politiques. C’est aussi de cette culture de la mobilisation locale que se revendique un mouvement comme Podemos en Espagne, dont deux représentantes viennent d’emporter les mairies de Madrid et Barcelone. »  (Mathieu Magnaudeix, Médiapart)

La rencontre sera animée par Sandrine Rui.

Éric des Garets 

Vendredi 4 septembre

18h30

garets.jpgAutour de son livre Le rugby publié aux éditions confluences.

Ancien joueur et ancien président de club, écrivain, directeur adjoint des services culture et environnement du conseil départemental de la Gironde, Éric des Garets est l’auteur de plusieurs ouvrages. Le rugby, la poésie et François Mauriac sont ses terrains de prédilection. Parmi ses dernières publications : Gironde. Terres plurielles (Sud-Ouest, 2012), Chasser l’intrus, carnets 2003-2006 (Le Bleu du ciel, 2012), MatcH, avec Donatien Garnier (Atelier des baies, 2013).

Ce petit vocabulaire est précédé d’une genèse du rugby qui raconte ses débuts dans l’Angleterre du XIXe siècle. Il aborde à la fois les questions techniques du jeu, les grands événements tout au long de l’année, la culture rugby, mais aussi la terminologie propre au rugby, les « châtaignes », « marron », « chou-fleur », « moufles », « tampon », « arroser », etc.

S’il ne s’agit pas d’un inventaire des grands joueurs, des figures légendaires apparaissent, égrenées au fil des entrées. Le but de ces pages est de toucher un large public, de faire comprendre que le rugby est d’abord un sport de transmission dont la passe est le geste souverain. Véritable invitation à ce jeu complexe mais si singulier et attachant, ce livre est complété par une synthèse des principales règles que chacun pourra consulter tout en regardant les matchs, ainsi que par quelques lignes sur l’évolution du jeu.

Le débat sera animé par Benoît Lasserre.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 8 septembre

18h30

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Avec Yves Raibaud pour son ouvrage La ville faite par et pour les hommes publié aux éditions Belin.

Spécialiste de la géographie du genre, Yves Raibaud est chercheur au laboratoire Adess et maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne. Ses thèmes de recherches portent notamment sur le genre et la ville, les loisirs des jeunes, les masculinités et la géographie de la musique. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages dont Géographie socioculturelle (L’Harmattan, 2011), Mixité Parité Genre (L’Harmattan, 2007).

« Quand des écrivains, des poètes, confèrent un sexe à la ville, ils la comparent unanimement à une femme. Mais quand on passe des livres à la réalité, le constat s’impose : l’espace urbain est profondément masculin. D’abord parce que la ville reste – malgré toutes les lois de modernisation de la vie politique – gouvernée, construite, aménagée et régulée par des élus, architectes, urbanistes, directeurs de services techniques… qui sont très majoritairement des hommes. Ensuite parce que cette domination se traduit par une « production des grands hommes » dont il suffit de lever les yeux vers les plaques de rues pour trouver la trace. [...] Enfin parce qu’il suffit d’entrouvrir la fenêtre des inégalités femmes/hommes pour se rendre compte que les femmes continuent de cumuler la majorité des tâches familiales et ménagères, qu’elles craignent toujours certaines parties de la ville, en particulier la nuit, en raison des incivilités masculines… et que pour toutes ces raisons, et d’autres encore, elles n’ont pas la même « citoyenneté spatiale » que les hommes dans la ville. Ce livre s’intéresse à la façon dont la ville est pensée et appropriée selon qu’on est homme ou femme et met également en avant des exemples de bonnes pratiques pour rendre l’espace public égalitaire, adapté à l’usage de tous et toutes. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’Adess, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Bruno Tessarech     

Jeudi 10 septembre

18h30

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Pour son ouvrage L’atelier d’écriture. Lettre à un futur écrivain publié aux éditions JC Lattès.

Après une première carrière de professeur de philosophie, Bruno Tessarech a définitivement lâché son cartable pour se consacrer à l’écriture et à l’animation d’ateliers d’écriture. Il vit à Bordeaux. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : La machine à écrire (Le Dilettante, 1996), La galette des rois (Le Dilettante, 1998), Les nouveaux mondes (Calmann-Lévy, 2001), Villa Blanche (Buchet-Chastel, 2005), La femme de l’analyste (Buchet-Chastel, 2005), Pour Malaparte (Buchet-Chastel, 2007), Les sentinelles (Grasset, 20009), Vincennes (Nil, 2011), Art nègre (Buchet-Chastel, 2013).

Dans ce petit recueil bourré d’anecdotes et de citations, il nous livre les conseils simples, délicats, inspirés et précis pour vous accompagner le long de ce voyage en enfer ou au paradis que peut être l’écriture d’un roman : le choix du Je ou du Il, la patience, les bonnes interrogations, de l’usage des carnets, du rythme de l’attaque, des personnages secondaires…

L’enfer d’un travail harassant, plein de doutes et d’angoisses, souvent pour une reconnaissance aléatoire. Le paradis de la création, de la liberté, de l’ouverture sur un autre monde dont vous aurez dessiné les contours. Des rituels de Jules Renard, à la trousse de dépannage d’Italo Calvino en passant par l’espièglerie brillante de Stephen King, Bruno Tessarech nous offre les crayons les plus affutés et les gommes les plus douces pour tenter cette expérience unique.

« L’enfer vous effraie ? Ne tentez pas le diable. » « Le paradis vous attire, avancez vers lui avec courage ! »

La rencontre sera animée par Bertrand Millagou.

Gérard Mordillat

Vendredi 11 septembre

18h30

mordillat.jpgPour son roman La Brigade du rire (ce que nous sommes) publié aux éditions Albin Michel.

Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste. Il a publié, entre autres, Vive la sociale ! (Mazarine, 1981), À quoi pense Walter ? (Calmann-Lévy, 1987), L’attraction universelle (Calmann-Lévy, 1990), Corpus Christi, enquête sur les Évangiles (Mille et une nuits / Arte, 1997), Les Vivants et les Morts (Calmann-Lévy, 2005), Le linceul du vieux monde (Le Temps qu’il fait, 2011).

Il est le réalisateur d’une vingtaine de films dont Billy Ze Kick et les séries documentaires L’origine du christianisme et L’Apocalypse et collabore à l’émission de France Culture Des Papous dans la tête.

La réunion de six anciens amis, membres de l’équipe de handball du lycée, tourne à l’équipée vengeresse lorsqu’ils décident de punir le responsable du suicide de Bob, un des leurs. Pour accomplir leur projet, ils kidnappent Pierre Ramut, journaliste économique et chantre de la dérégulation du marché, l’enferment dans un bunker et lui imposent de travailler selon les conditions qu’il prône.

« Dans une grande fresque tragi-comique, fidèle à son univers Gérard Mordillat parle du monde d’aujourd’hui, de ses injustices, de ses luttes, de ceux qui refusent de se soumettre et se vengent d’un grand éclat de rire. »

Le débat sera animé par Georges Monti.

Thierry Paquot 

Mardi 15 septembre

18h30

paquot.jpgAutour de son ouvrage Désastres urbains. Les villes meurent aussi  (éditions La Découverte).

Thierry Paquot, philosophe, professeur des universités (Institut d’urbanisme de Paris, Paris XII) est également l’éditeur de la revue Urbanisme, le producteur de Côté ville sur France-Culture et le responsable scientifique du programme La forme d’une ville au Forum des Images (Paris).

Il a publié de nombreux ouvrages, dont : Homo urbanus (Le Félin, 1990), Vive la ville ! (Arléa-Corlet, 1994), Le Monde des villes (Complexe, 1996), L’Art de la sieste (Zulma, 1998), Le Toit, seuil du cosmos (Alternatives, 2003), Demeure terrestre, enquête vagabonde sur l’ »habiter » (L’Imprimeur, 2005).

« Grands ensembles, centres commerciaux, gratte-ciel, « gated communities » (résidences fermées et sécurisées) et « grands projets » sont les cinq objets architecturalo-urbanistiques examinés par Thierry Paquot. Son constat est cruel : chacun de ces modèles génère de l’enfermement et de l’assujettissement. Le grand ensemble ne fait pas ensemble, le centre commercial ne favorise aucun échange et conforte la seule consommation, l’enclave résidentielle sécurisée rompt avec le reste de la ville, le gratte-ciel s’avère une impasse en hauteur et les grands projets inutiles ne répondent à aucune exigence citoyenne mais à l’arbitraire technocratique ou à la spéculation. Bien que ces modèles soient voués à l’échec, on s’entête à les reproduire. L’urbanisme serait-il mort ? Thierry Paquot pose la question et, à contre-courant, place ses espérances dans des villes à taille humaine donc moyennes et plus horizontales. »  (Catherine Calvet, Libération)

Le débat sera animé par Jean-Michel Dauriac.

Marie-Claude Bergouignan et Matthieu Montalban

Jeudi 17 septembre

18h30

bergou.jpgPrésentation de l’ouvrage collectif  L’industrie pharmaceutique. Règles, acteurs et pouvoir (La documentation Française).

Marie-Claude Bélis-Bergouignan est professeure émérite de sciences économiques à l’Université de Bordeaux.

Matthieu Montalban est maître de conférences en sciences économiques à l’Université de Bordeaux.

« L’industrie pharmaceutique, dont le poids économique reste très important, est confrontée aujourd’hui à de nombreuses difficultés.

Cet ouvrage propose un tour d’horizon complet du secteur, essentiellement en France. Croisant les approches politiques et économiques de plusieurs spécialistes de l’industrie pharmaceutique, il entend répondre aux interrogations de tout citoyen, consommateur et patient désireux de saisir les grandes transformations  d’une industrie qui demeure l’un des secteurs clés de notre économie. [...]

Dépassant le simple périmètre des Big Pharma (multinationales), l’ouvrage  s’intéresse à l’ensemble des acteurs concernés par la filière. Loin des vues partisanes et des considérations purement techniques, il offre une analyse originale et aussi objective que possible de la question. »

Le débat est organisé dans le cadre des rencontres Espaces Marx et sera animé par Nadège Edwards.

Laure Limongi

Vendredi 18 septembre

18h30

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Pour son roman Anomalie des zones profondes du cerveau (éditions Grasset).

Laure Limongi est née à Bastia et vit à Paris. Elle a publié des romans, notamment Fonction Elvis (Léo Scheer, 2006), Le Travail de rivière (Dissonances, 2009), Soliste (inculte, 2013) et un essai littéraire Indociles (Léo Scheer, 2012).
Laure Limongi écrit également pour des revues et des collectifs et donne des lectures publiques, parfois musicales, ainsi que des conférences. Elle dirige la collection de littérature contemporaine Laureli, hébergée par les éditions Léo Scheer de 2006 à 2012 puis aux éditions inculte en 2013.

« C’’est une sorte de migraine colossale nourrie aux OGM et qui aurait bu toute l’eau de Fukushima. Un monstre déchaîné que vous ne voulez vraiment pas fréquenter. Elle touche une à trois personnes pour mille. L’un de ses surnoms sympathiques est « la migraine du suicide ». Sans nier son statut d’épreuve, il s’agit de vivre la maladie comme une aventure, de toucher à la douleur sans pathos mais avec la plus intense douceur : elle est, après tout, le dénominateur commun aux êtres vivants. Ou comment se réapproprier son corps dans sa magnifique imperfection. Et si, à la suite d’un Montaigne, nous redéfinissions la santé comme acceptation souveraine de la maladie ? »

Loin du témoignage ou du récit nombriliste, une équipée qui virevolte de la poésie à la science, de l’humour à l’amour, corps à corps vibrant qui s’achève par ces mots : aujourd’hui, tout va bien.

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Atiq Rahimi

Mardi 22 septembre

18h30

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Pour son livre La Ballade du calame, portrait intime publié aux éditions L’Iconoclaste.

Né le 26 février 1962 à Kaboul, Atiq Rahimi fait ses études au lycée franco-afghan Estiqlal de Kaboul et étudie la littérature à l’université. En 1984, la guerre l’oblige à se réfugier au Pakistan où il demande et obtient l’asile politique pour la France. Depuis lors, il vit et travaille à Paris où il a fait un doctorat de communication audiovisuelle à la Sorbonne. Il a déjà publié aux éditions P.O.L. Terre et cendres (2000), Les mille maisons du rêve et de la terreur (2002), Le Retour imaginaire (2005), Syngué sabour (2008), Maudit soit Dostoïevski (2011).

« L’exil ne s’écrit pas. Il se vit.

Alors j’ai pris le calame, ce fin roseau taillé en pointe dont je me servais enfant, et je me suis mis à tracer des lettres calligraphiées, implorant les mots de ma langue maternelle.

Pour les sublimer, les vénérer.

Pour qu’ils reviennent en moi.

Pour qu’ils décrivent mon exil. »

Ainsi a pris forme cette ballade intime, métissage de mots, de signes, puis de corps. Celui qui se dit « né en Inde, incarné en Afghanistan et réincarné en France » invente une langue puissante, singulière et libre. Une méditation sur ce qui reste de nos vies quand on perd sa terre d’enfance.

La rencontre sera animée par Maïalen Lafite.

Tobie Nathan

Jeudi 24 septembre

18h30

ce pays.pngPour son roman Ce pays qui te ressemble publié aux éditions Stock.

Né en 1948 au Caire, ethnopsychiatre, disciple de Georges Devereux, professeur de psychologie, et même quelques temps diplomate, Tobie Nathan est l’auteur d’une importante œuvre scientifique. Il est également romancier. Parmi ses derniers ouvrages : La Nouvelle Interprétation des rêves (Odile Jacob, 2011), Ethno-roman (Grasset, 2012, prix Femina essai), Les Nuits de patience (Rivages, 2013).

C’est dans le ghetto juif du Caire que naît d’une jeune mère flamboyante et d’un père aveugle, Zohar l’insoumis. Et voici que sa sœur de lait, Masreya, issue de la fange du Delta, danseuse aux ruses d’enchanteresse, le conduit aux portes du pouvoir.

« Cette saga aux couleurs du soleil millénaire dit tout de l’Egypte : grandeur et décadence du roi Farouk, dernier pharaon, despote à l’apparence de prince charmant, adoré de son peuple et paralysé de névroses. Arrivé au pouvoir de Gamal Abdel Nasser en 1952 et expulsion des Juifs. Islamisation de l’Egypte sous la poussée des Frères Musulmans, première éruption d’un volcan qui n’en finit par de rugir… C’est la chute du monde ancien, qui enveloppait magies et sortilèges sous les habits d’Hollywood. La naissance d’un monde moderne, pris entre dieux et diables. »

La rencontre sera animée par Bruno Tessarech.

Allain Glykos

Vendredi 25 septembre

18h30

glykosPour la parution de ses ouvrages Poétique de famille et N’en parlons plus publiés aux éditions L’Escampette.

Allain Glykos vit et travaille à Bordeaux, où il est né en 1948, d’un père grec et d’une mère charentaise. Maître de conférences à l’Université de Bordeaux, il a enseigné la philosophie aux étudiants scientifiques. Il est l’auteur de romans, de récits et d’ouvrages sur sa ville dont : Les Écailles d’argile (Phalène, 1984), Les Résidences de l’inquiétude (L’Aube , 1989), Montesquieu, hôte fugitif de La Brède , photographies de Jean-Luc Chapin (Christian Pirot, 1994), Parle-moi de Manolis , (L’Escampette, 1997, 2012), Bordeaux regards, photographies d’Alain Béguerie (Sud Ouest, 2009), Manolis, dessins d’Antonin Dubuisson (Cambourakis, 2013).

N’en parlons plus est la réédition en un volume unique de plusieurs ouvrages parus antérieurement aux éditions L’Escampette : Les Boîtes, suivi de La Décision (1994), Le silence de chacun (2002), À proprement parler (2003), Faute de parler (2005).

« Dans Poétique de famille, c’est la mort du père qui réunit les protagonistes. Les tensions sont palpables, les rancœurs tenaces, les liens indéfectibles. Les langues se délient pour exprimer le chagrin, les souvenirs – heureux et malheureux -, les reproches aussi, et tout ce que des circonstances tristes peuvent amener à dire. La plume d’Allain Glykos plonge dans l’oralité, au cœur de cette famille… « 

Hemley Boum et Beata Umubyeyi 

Mardi 29 septembre

18h30

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Pour leurs livres respectifs Les Maquisards et Ejo publiés aux éditions La Cheminante.

Camerounaise, Hemley Boum est née en 1973 à Douala. Elle vit à Paris et a déjà publié Le Clan des femmes (L’Harmattan, 2010) et Si d’aimer… (La Cheminante, 2012).

Beata Umubyeyi Mairesse est née à Butare au Rwanda en 1979. Tutsie et métisse, elle quitte son pays pour l’Europe à l’âge de 15 ans. Après ses études, elle travaille dans le milieu associatif, aujourd’hui à Bordeaux où elle vit.

« Les Maquisards est le long roman de ceux qui luttent contre la colonisation française, depuis les épaisses forêts, au cœur des villages bantous. Mais pas que. C’est surtout l’histoire d’une blessure intime, celle d’une petite bonne violée par un colon. Et de tout ce qui a suivi. Sur cinq générations, Hemley Boum offre avec force l’âme du peuple bassa. La plume est vive, l’émotion immédiate, Conrad n’est pas loin ».  (Séverine Guillemet, Sud Ouest Dimanche)

« Ejo, seulement trois lettres pour dire notre origine et notre avenir. Un seul petit mot en kinyarwanda, la langue nationale du Rwanda, pour reconquérir la vie, retrouver les mots d’avant et inventer ceux d’après le génocide des Tutsi. Ejo, comme un élixir de paroles croisées, vivantes, vibrantes, ambiancées, de femmes très attachantes en quête d’elles-mêmes, comme nous le sommes de nous-mêmes - la terrible parenthèse du pire en moins. »

La rencontre sera animée par Sylvie Darreau.

Katy Bernard

Jeudi 1er octobre

18h30

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Pour son dictionnaire Les mots d’Aliénor aux éditions confluences.

Katy Bernard vit à Bordeaux. Elle est maître de conférences d’occitan à l’université Bordeaux-Montaigne, spécialiste notamment des textes littéraires des troubadours. Elle est présidente de l’association Trobadas et de l’Institut Occitan d’Aquitaine. Elle est l’éditrice des chansons de Guillaume d’Aquitaine : Le Néant et la joie (Fédérop).

Les mots d’Aliénor est conçu comme un abécédaire recueillant et interprétant les différents aspects de la vie et de l’héritage d’Aliénor d’Aquitaine (1122-1204), successivement reine de France puis d’Angleterre et l’une des plus importantes figures de l’Histoire de France. Aliénor est ce que l’on pourrait appeler une femme-siècle, de ce XIIe siècle qui fut par bien des aspects la première Renaissance de l’Europe du Moyen Âge. Par ses notices synthétiques (Aliénor, Bernard de Ventadour, Belle de Castille, Guillaume IX d’Aquitaine, Richard Cœur de Lion…), l’ouvrage propose une redécouverte de la profondeur et de l’amplitude du personnage et renouvelle nos connaissances de cette époque et de ses figures majeures.

La rencontre sera animée par Guy Latry, avec la participation de Matthieu Boisset (Compagnie Dies Irae).

Diane Meur

Vendredi 2 octobre

18h30

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Pour son roman La carte des Mendelssohn (Sabine Wespieser éditeur).

Diane Meur est née en 1970 à Bruxelles et vit à Paris. Après des études secondaires au lycée français de Bruxelles, puis trois années de classes préparatoires au lycée Henri IV de Paris, elle intègre l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, en section lettres modernes. Traductrice de l’allemand (Hanns Eisler, Erich Auerbach, Heinrich Heine…), elle est l’auteur de plusieurs romans aux éditions Sabine Wespieser : La Vie de Mardochée de Löwenfels écrite par lui-même (2002), Raptus (2004), Les Vivants et les Ombres (2007), Les Villes de la plaine (2011).

« Une première idée avait effleuré la romancière : consacrer un ouvrage à la vie d’Abraham Mendelssohn. Mais cet obscur banquier, l’un des fils de Moses et le père des musiciens prodiges Felix et Fanny, avait déjà bénéficié d’une grosse  biographie en Allemagne. Qu’eût-elle ajouté de plus ? Elle a donc baguenaudé, transformant le projet biographique en « roman vécu » d’une recherche documentaire, laquelle a pris des proportions incroyables. Car cette quête d’érudition s’est apparentée pour Diane Meur, ainsi que le raconte son livre, à une obsession aussi intime qu’insatiable. Avec La carte des Mendelssohn, son cinquième roman, l’écrivaine réinvente brillamment le genre de la saga, en explorant les thèmes de l’héritage et des liens du sang. »  (Macha Séry, Le Monde)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 6 octobre

18h30

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Avec Isabelle Sacareau pour l’ouvrage collectif La mondialisation du tourisme : aux frontières d’une nouvelle pratique publié aux Presses universitaires de Rennes.

Isabelle Sacareau est géographe, professeur à l’Université Bordeaux-Montaigne et membre du laboratoire ADESS. Elle est l’auteur de nombreux articles de revues et ouvrages collectifs.

« Renversant une vision longtemps restée très européanocentrée du tourisme international, cet ouvrage donne à voir les pratiques de nouvelles populations touristiques. Les mobilités récréatives se multiplient en effet en Asie, en Amérique latine, en Océanie et en Afrique, où se structurent de nouveaux foyers touristiques. Concernant des classes sociales de plus en plus élargies et mobilisant parfois des masses considérables comme en Chine ou en Inde, elles sont à l’origine de la production de lieux touristiques souvent inconnus en Europe. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’Adess, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Mathieu Riboulet

Jeudi 8 octobre

18h30

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Pour ses livres Entre les deux il n’y a rien et Lisières du corps publiés aux éditions Verdier.

Mathieu Riboulet est né en 1960 en région parisienne. Après des études de cinéma et lettres modernes (Université Paris III), il réalise pendant une dizaine d’années des films de fiction et des documentaires autoproduits en vidéo, puis il se consacre à l’écriture. Il a, entre autres, déjà publié : Mère Biscuit (Nadeau, 1999), Le Regard de la source (Nadeau, 2003), Les âmes inachevées (Gallimard, 2004), Le Corps des anges (Gallimard, 2005), L’Amant des morts (Verdier, 2008), Les Œuvres de miséricorde (Verdier, 2012, prix Décembre) et avec Patrick Boucheron Prendre dates, Paris, 6 janvier-14 janvier 2015 (Verdier, 2015). Il vit et travaille à Paris et dans la Creuse.

« D’Entre les deux il n’y a rien à Lisières du corps, on glisse du « nous » militant au « on » universel mais le même « je » y circule, résolument ouvert à l’autre, comme au premier livre. La langue exaltée, nerveuse et volontiers imprécatoire du récit politique, chargée de redonner corps, donc, à une époque souvent réduite en dates, chiffres et jugements, cette langue sonore et bardée de « cocktails concoctés dans les cuves de cantines » s’apaise dans l’autre livre en de patientes et méticuleuses esquisses. On voudrait déclamer le premier, murmurer le second, et longtemps garder en tête ces longues phrases grisantes, nourries d’échos multiples et d’alexandrins blancs. » (Camille Thomine, Le Magazine littéraire)

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

L’en-je lacanien

Samedi 10 octobre

11h

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Rencontre avec les rédacteurs Michel Bousseyroux, Didier Castanet et Albert Nguyên autour du numéro 24 de la revue L’en-je lacanien (éditions Érès) : Le Dire et l’Écrit.

« L’en-je lacanien est une revue qui se situe dans l’orientation des Forums du Champ lacanien. Elle se veut aussi être un lieu de rencontre, d’échange, d’avancée entre psychanalystes, mais aussi avec d’autres champs et d’autres langues. »

À la suite de Freud, Lacan a clairement énoncé que l’inconscient est ce qui se lit au-delà de ce qui se dit, indiquant par là qu’il est procès d’écriture. Tout écrit est un effet de langage ou, au mieux, une trace où se lit un effet de langage. Aux termes lettre, écrit et écriture s’articule aussi celui de lire.

Quant au couple dire et dit, il recoupe celui de la lettre et du signifiant. Dans cette perspective, la proposition que le langage est la condition de l’inconscient trouve son pendant dans la formule « Il n’y a d’inconscient que du dit ».

À partir du dire de l’analysant peut surgir un dire pouvant permettre d’accéder à un réel.

La rencontre sera animée par Philippe Madet.

Jean-Michel Delacomptée

Mardi 13 octobre

18h30

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Autour de son ouvrage Adieu Montaigne publié aux éditions Fayard.

Écrivain et essayiste, Jean-Michel Delacomptée a enseigné à l’Université de Bordeaux-Montaigne. Il est maître de conférences en littérature française classique à l’université Paris VIII. Plume essentielle de la collection « L’un et l’autre » créée par J.-B. Pontalis chez Gallimard, il est notamment l’auteur de Madame la cour la mort (Gallimard, 1992), Et qu’un seul soit l’ami (Gallimard, 1995), La Grandeur, Saint-Simon (Gallimard, 2011), Passions, la princesse de Clèves (Arléa, 2012).

Grand connaisseur de Montaigne et de son siècle (Ambroise Paré, la main savante, Gallimard, 2007), il nous invite, dans ce nouvel essai lumineux, à délaisser cet excès d’amour-propre qui se plaît à faire de Montaigne « notre contemporain » quand il est celui du genre humain – ou, en d’autres termes, à nous rapprocher de lui au lieu de l’attirer à nous.

« Montaigne incarne le pouvoir créateur du verbe auquel nous ne croyons plus, mais dont, souterraine, la nostalgie nous reste. Dans la serre où prolifèrent les chiffres que nous cultivons comme aucune civilisation avant nous, il nous manque un supplément d’âme. On le loge dans le désir sans bornes de biens superflus : illusion désormais évidente que dénonçait le petit châtelain chauve à la moustache fournie, presque toujours vêtu de noir et de blanc sous sa calotte, qui parlait comme il agissait, écrivait comme il parlait, et s’essayait à vivre selon la nature. Dire adieu à Montaigne serait troquer l’humanisme qui s’attache à son nom contre un futur strictement prosaïque, où l’humanité, enclose dans sa bulle étanche, se penserait maîtresse de l’univers, sans limites à sa toute-puissance. »

La rencontre, organisée dans le cadre d’un partenariat avec les Mardis de Montaigne (lycée Montaigne), sera animée par Dominique Dugoua.

Christian Oster

Mercredi 14 octobre

18h

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Pour son roman Le cœur du problème publié aux éditions de l’Olivier.

Prix Médicis 1999 pour Mon grand appartement (Minuit), Christian Oster, né en 1949, est l’auteur de romans policiers et de nombreux livres pour enfants (une trentaine de titres à L’École des loisirs). Parmi son œuvre romanesque : Volley-ball (Minuit, 1989), Le Pont d’Arcueil (Minuit, 1994), Paul au téléphone (Minuit, 1996), Dans le train (Minuit, 2002), Sur la dune (Minuit, 2007), Dans la cathédrale (Minuit, 2010), Rouler (L’Olivier, 2011).

« [...] Le cœur du problème pourrait être un polar, assurément, qui réinvestit la vieille attirance du coupable pour l’inspecteur qui le traque. Christian Oster, dont les premiers romans ont été publiés aux éditions Fleuve Noir, connaît le genre. Il sait faire. Et il y a bien cela ici : l’angoisse, la paranoïa, le suspense qui se construisent à mesure que Simon avance, bifurque, choisit une conduite puis la conduite inverse, oublie le mort, s’en ressouvient, donne une conférence, cherche sa femme, s’en remet enfin à Henri à qui il revient toujours. Ce n’est pas peu, mais il y a davantage. Une façon qu’a le monde de se disloquer pour qui l’examine de trop près et trop longtemps. Des ciels, des magasins, des trains, la pesanteur du début de l’été, l’ambiguïté que peuvent prendre les propos de tous les jours, une tendresse brusquement éveillée par la voix d’une inconnue et sa manière de dire parfaitement : tout cela que Simon note et qui se dissout, une étrangeté générale des choses, portée par une écriture intranquille et pure. » (Marion Cocquet, Le Point)

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Gilles Bertrand et Mathias Delori

Jeudi 15 octobre

18h30

delori.jpgAutour de l’ouvrage qu’ils viennent de publier : Terrorisme, émotions et relations internationales : mise en perspective des attentats de janvier aux éditions Myriapode.

Gilles Bertrand est enseignant-chercheur en politique internationale à Sciences Po Bordeaux (Centre Émile Durkheim).

Mathias Delori est chargé de recherche au CNRS, co-responsable de l’axe « Sociologie politique de l’international » du Centre Émile Durkheim de Sciences Po Bordeaux ; ses recherches en cours portent sur les représentations de l’ennemi dans les guerres occidentales modernes.

« Ces attaques [attentats de janvier 2015], l’émoi qu’elles ont suscité et les réactions de l’appareil d’État constituent un événement qu’il convient de mettre en perspective. C’est ce que cet ouvrage se propose de faire. Il relève un paradoxe. D’un côté, les attentats [...] s’inscrivent dans une tradition politique ancienne en grande partie occidentale dans sa généalogie et dont l’appropriation récente par des groupes islamistes radicaux n’a modifié ni les modes opératoires ni l’inscription dans un projet fondamentalement politique. D’un autre côté, ces attentats ont majoritairement été perçus comme originaux, étrangers aux traditions occidentales et culturellement marqués par les croyances religieuses – en l’occurrence musulmanes – de leurs auteurs. Cet ouvrage éclaire ce paradoxe en montrant que des mécanismes de pouvoir puissants médiatisent et construisent notre perception du terrorisme. »

Le débat, animé par Thomas Colinet, est organisé dans le cadre des Rencontre Espaces Marx.

Riad Sattouf

Vendredi 16 octobre

16h

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Séance de dédicace à l’occasion de la parution du deuxième volume de son roman graphique L’Arabe du futur publié aux éditions Allary.

Né en 1978 à Paris, d’un père syrien et d’une mère bretonne, Riad Sattouf est l’auteur de nombreuses bandes dessinées, dont La vie secrète des jeunes (L’Association, 2007, 2010 et 2012), chronique publiée dans Charlie-Hebdo. Il est également cinéaste  : Les beaux gosses (César du meilleur premier film), Jacky au royaume des filles.

« L’Arabe du futur. Dans ce roman graphique [Riad Sattouf] conte sa jeunesse en Libye et en Syrie, où son père, chantre du panarabisme, avait emménagé avec femme et enfants. Pas un sujet facile de prime abord. Qui irait se passionner pour cette histoire familiale se déroulant il y a trente ans dans un Moyen-Orient écartelé entre archaïsme et progrès ? S’il faut appeler un chat un chat, alors parlons ici de succès. Le premier tome s’est vendu à 200 000 exemplaires – du rarement vu pour un roman graphique. Il a été traduit en quatorze langues et a obtenu, en janvier, le Fauve d’or du meilleur album de l’année 2014 au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. »  (Frédéric Potet, Le Monde)

 

Jean Garrigues

Vendredi 16 octobre

18h30

chaban.gifPour son livre Chaban-Delmas, l’ardent (La documentation Française).

Ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, Jean Garrigues est professeur d’histoire contemporaine à l’université d’Orléans et chargé de cours à l’institut d’études judiciaires de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Il préside le Comité d’histoire parlementaire et politique (CHPP) et dirige la revue Parlement(s).

« Héros de la Résistance », « baron du gaullisme », « duc de Bordeaux », « Premier ministre de la Nouvelle Société »… les formules ne manquent pas pour qualifier et décrire l’itinéraire hors normes de Jacques Chaban-Delmas, l’une des figures les plus marquantes de l’histoire de la Ve République.

Mais, de toutes ses expériences, la plus durable pour sa carrière et la plus marquante dans l’histoire politique française est celle de président de l’Assemblée nationale. Jacques Chaban-Delmas détient en effet le record de longévité au « perchoir ». Mais aussi, et surtout, il fut l’âme du parlementarisme pendant plusieurs décennies, traversant les régimes et les alternances. Il incarne aujourd’hui encore la quintessence de cet esprit parlementaire, qui est le cœur même de la démocratie.

La rencontre sera animée par Jean Peteaux.

Beckett et l’Autre scène

Vendredi 16 octobre

20h30

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Rencontre avec Valérie Capdepont, comédienne, metteure en scène, Bruno Geneste et Albert Nguyên, psychanalystes à Bordeaux et Llewellyn Brown, professeur agrégé de Lettres modernes et directeur de la Série Samuel Beckett  aux éditions Lettres modernes Minard.

Pièce en deux actes pour cinq personnages, écrite en français entre 1948 et 1949, publiée en 1952 par les éditions de Minuit, En attendant Godot a été créé le 5 janvier 1953 à Paris, au Théâtre Babylone, dirigé par Jean-Marie Serreau, dans une mise en scène de Roger Blin.

La rencontre organisée par le Le Forum du champ Lacanien de Bordeaux sera animée par Philippe Madet et Florence Signon.

La pièce sera représentée au TNBA du 3 au 7  novembre  dans une mise en scène de Jean-Pierre Vincent.

Jeanne Benameur

Mercredi 21 octobre

18h30

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Pour son livre Otages intimes publié aux éditions Actes Sud.

Jeanne Benameur est née en Algérie en 1952 d’un père tunisien et d’une mère italienne. Elle vit à La Rochelle et consacre l’essentiel de son temps à l’écriture. Elle est l’auteur de plusieurs romans parmi lesquels : Les Demeurées (Denoël, 2001), Les Mains libres (Denoël, 2004) et Présent ? (Denoël, 2006), tous repris en édition de poche (Folio). Depuis 2008, elle a publié chez Actes Sud : Laver les ombres (Babel), Les Insurrections singulières (2011) et Profanes (2013). Elle a aussi publié plusieurs ouvrages pour la jeunesse, essentiellement chez Thierry Magnier.

« Photographe de guerre, Étienne a toujours su aller au plus près du danger pour porter témoignage. En reportage dans une ville à feu et à sang, il est pris en otage. Quand enfin il est libéré, l’ampleur de ce qu’il lui reste à réapprivoiser le jette dans un nouveau vertige, une autre forme de péril. De retour au village de l’enfance, auprès de sa mère, il tente de reconstituer le cocon originel, un centre depuis lequel il pourrait reprendre langue avec le monde. [...]
De la fureur au silence, Jeanne Benameur habite la solitude de l’otage après la libération. Otages intimes trace les chemins de la liberté vraie, celle qu’on ne trouve qu’en atteignant l’intime de soi. »

La rencontre sera animée par Philippe Lacadée.

La Machine à Polar

Mercredi 21 octobre

20h

narcejacAvec Hervé Le Corre, Yan Lespoux et Olivier Pène.

Cinquième édition des rencontres dédiées à la littérature noire et policière autour d’une sélection d’ouvrages : dont Une contrée paisible et froide de Clayton Lindemuth (Seuil), La quête de Wynne de Aaron Gwyn (Gallmeister) et Pukhtu Primo de DOA (Gallimard).

Hervé Le Corre est enseignant et écrivain, distingué en 2014 par le Prix « Le Point » du polar européen pour son livre Après la guerre (éditions Rivages). Yan Lespoux, docteur en histoire contemporaine et enseignant, tient depuis plusieurs années un blog sur le roman noir : encoredunoir. Olivier Pène, libraire de la Machine à Lire, a animé des émissions spécialisées sur les ondes de Radio Campus Bordeaux.

Michel Cabannes

Jeudi 22 octobre

18h30

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Autour de son ouvrage La gauche à l’épreuve du néolibéralisme aux éditions Le Bord de l’eau.

Michel Cabannes est économiste, Maître de Conférences HDR à l’université de Bordeaux et retraité . Il est l’auteur de nombreux travaux et notamment, chez Armand Colin : La politique macroéconomique (1994), Introduction à la macroéconomie (1995), Les politiques conjoncturelles (1998) et aux éditions Le Bord de l’eau : Les finances locales sur la paille ? (2011), La Trajectoire néolibérale. Histoire d’un dérèglement sans fin (2012).

« La gauche sociale-démocrate avait promu après-guerre un modèle souvent réussi  d’équilibre entre les forces sociales, entre l’État et le marché. Elle s’est trouvée confrontée au début des années 1980 à l’offensive néolibérale principalement anglo-saxonne. Mais au lieu de construire une riposte coordonnée, elle a préféré libérer les structures économiques (dérèglementation, privatisations, abandon des contrôles, etc.), ses choix pour la libéralisation financière et pour une Europe plus néolibérale que sociale l’ayant conduit à accepter de devenir la vassale du marché. […] Aujourd’hui, son ralliement au capitalisme financiarisé met en cause la social-démocratie elle-même et provoque sa rupture avec les milieux populaires. Pour combien de temps ? »

Le débat sera animé par Alain Pariente.

Camille Louzon

Samedi 24 octobre

16h

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Séance de dédicace par Camille Louzon de son album L’oiseau oisif publié aux éditions Magnani.

Camille Louzon est née à Paris en 1988. Après un diplôme national supérieur d’Arts Plastiques et divers travaux et expositions, elle a déjà publié Le ventre de Basile (Magnani, 2013).

« Il était une fois un oiseau qui voulait voler, mais qui avait la paresse de ses ailes.

Ainsi il demandait aux autres oiseaux de le prendre sur leur dos, mais ils lui répondaient qu’il n’avait qu’à voler de ses propres ailes ! Alors il avait trouvé la solution de s’accrocher à des objets volants de toute sorte et comme il le pouvait ! Avion, montgolfière, cerf-volant, notre oiseau en avait parcouru des kilomètres sur ces ailes empruntées, entre curiosité, paresse et peur de l’inconnu peut-être…!? [...] Déambulant seul [...] sur le chemin des hasards, il fit la rencontre d’un drôle d’animal : le « paresseux », le vrai ! De cette rencontre, notre oiseau allait découvrir des aspects de lui-même dont il ignorait l’existence, des réserves insoupçonnées que la rencontre avec l’autre, l’amitié, dévoilent à votre regard…! Et qui sait peut-être allait-il apprendre à voler de ses propres ailes ? »

David Escarpit

Mardi 27 octobre

18h30

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Pour son livre Coma un crostet darrèir un cròfe, proverbes et dits du Bordelais (éditions Letras d’òc).

Né en 1980 à Pessac, David Escarpit découvre l’occitan au lycée. Actuellement doctorant en littérature sur le thème de l’écrit politique en langue occitane en Gironde sous la IIIe République, il partage son temps entre ses recherches et des travaux de valorisation de l’occitan dans le cadre de cours pour adultes à l’IEO Aquitaine.

Vous connaissez bien sûr « en avril, ne te découvre pas d’un fil », mais saviez-vous qu’« auratge avant l’ascension, auratge tota la sason » ? Qu’un orchestre payé d’avance n’a jamais bien mené la danse ? Quant au respect dû aux ainés, vous apprendrez que Barbe au menton n’a pas toujours raison !

Dictons, chansons, formulettes… David Escarpit nous emmène à la découverte d’une parole populaire, savoureuse et pleine de finesse, porteuse d’un savoir universel toujours actuel.

La rencontre est organisée dans le cadre de la quatrième édition du festival Mascaret et sera animée par Michel Mourany.

Laurent Binet

Jeudi 29 octobre

18h30

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Pour son roman La septième fonction du langage publié aux éditions Grasset.

Né à Paris en 1972, Laurent Binet est agrégé de lettres. Il a participé notamment à la mise en place de la convention ZEP-Sciences Po et, avant d’enseigner en France, a dispensé des cours de français dans une académie militaire en Slovaquie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Forces et faiblesses de nos muqueuses (Le Manuscrit, 2000 ), La Vie professionnelle de Laurent B. (Little Big Man, 2004), HHhH (Grasset, 2010, Prix Goncourt du premier roman), Rien ne se passe comme prévu (Grasset, 2012).

« On imagine sans peine le jubilatoire et iconoclaste plaisir qu’a dû éprouver Laurent Binet en concoctant son jeu de massacre. Tel Feydeau ses vaudevilles. À l’heure où l’on vient de cérémonieusement célébrer le 35e anniversaire de la mort de Roland Barthes – écrasé à Paris le 25 février 1980 par une camionnette -, n’ose-t-il pas, lui, le romancier mal élevé, suggérer un assassinat ! Et un assassinat politique ! À la veille de la présidentielle de 1981 y sont non seulement intéressés Giscard, Mitterrand et leurs acolytes, mais aussi, mais surtout les plus brillants intellectuels français du temps. D’Althusser à Lacan, de Foucault à Derrida, de Deleuze à Baudrillard, via Sollers, Kristeva, Cixous et BHL, ils sont tous là – Bourdieu excep­té -, personnages hyperactifs d’un renversant polar sémiologique. Même l’Italien Umberto Eco n’a pu résister à l’appel de Laurent Binet, joli clin d’œil au Nom de la rose, paru en… 1980. » […]  (Fabienne Pascaud, Télérama)

La rencontre sera animée par Bruno Tessarech.

Collectif Mana 

Vendredi 30 octobre

18h30

manaAutour de l’ouvrage Peindre, être debout, le dire (Association Mana, 2014).

La consultation transculturelle du CHU de Bordeaux propose à des patients en soin psychothérapeutique un atelier peinture animé par une artiste peintre grâce à l’association Mana.

Ces personnes ont fui des persécutions et cherchent protection en France. Très meurtries, elles ont de grandes difficultés pour aborder leur souffrance. L’atelier peinture est un mode d’expression et d’impulsion de la pensée. Les soins et les ateliers contribuent à leur donner la parole, à retrouver une mémoire abimée et à croire en un avenir possible. Des expositions permettent à tout public de comprendre la démarche et d’admirer les œuvres réalisées. Peindre, être debout, le dire expose des tableaux de cinq patients artistes, accompagnés des commentaires qu’ils en font, paroles recueillies par une écrivaine.

La rencontre sera animée par Geneviève Rando.

Aleph, atelier d’écriture

Lundi 2 novembre

De 11h30 à 13h30

Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire, autour du livre de Delphine de Vigan : D’après une histoire vraie aux éditions JC Lattès.

Inscription : 06.84.35.99.60. ou a.mondon@aleph-ecriture.fr, participation : 10 €.

Yves Ravey

Mardi 3 novembre

18h30

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À l’occasion de la parution de son roman Sans état d’âme (éditions de Minuit).

Yves Ravey est né en 1953 à Besançon. Il enseigne les lettres et les arts plastiques. Romancier et dramaturge, il est l’auteur de nombreux ouvrages dont les romans La Table des singes aux éditions Gallimard (1989) et aux éditions de Minuit : Bureau des illettrés (1992), Le Cours classique (1995), Alerte (1996), L’Épave (2006), Bambi Bar (2008), Enlèvement avec rançon (2010), Un notaire peu ordinaire (2013), La Fille de mon meilleur ami (2014).

« On ne dira jamais assez la méthodique densité des fictions d’Yves Ravey. Une accumulation de notations et de détails insérés dans les histoires racontées sous des angles inattendus, qui agissent en impitoyables révélateurs d’un état des choses. Situant cette œuvre au plus haut du réalisme contemporain. [...] Un étourdissant jeu du chat et de la souris commence, qui se présente comme une merveille de roman noir. Suspense, exposition au goutte à goutte des enjeux, prégnance des arrière-plans, raffinement de l’action et maîtrise millimétrée de l’écriture donnent au récit une intensité et une épaisseur incomparables. En faisant sans conteste l’un des textes les plus talentueux de la rentrée. »  (Jean-Claude Lebrun, L’Humanité)

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Atelier d’écriture Bruno Tessarech

Mercredi 4 novembre

18h

atelierComme c’est le cas depuis quelques années avec les ateliers Aleph, La Machine à Lire a le plaisir d’accueillir en ses murs un nouvel atelier d’écriture.

Proposé et animé par Bruno Tessarech, écrivain et auteur du récent L’atelier d’écriture. Lettre à un futur écrivain (éditions JC Lattès), il permettra à celles et ceux que cet art intéresse, intrigue, attire, de perfectionner leur plume lors d’exercices variés.

Sa périodicité sera mensuelle. L’année comptera ainsi onze séances d’une heure et demie dont les dates et toutes les informations pratiques (inscription…) seront communiquées dès la première rencontre. Rendez-vous le mercredi 4 novembre, à 18h, à la nouvelle Machine à Musique (successeur Lignerolles), au 13-15 rue du Parlement Sainte-Catherine.

Venez nombreux avec papier et crayon, sans oublier votre imagination !

BARTHES*

Jeudi 5 novembre

20h30

ritournelles.jpgAu cinéma Utopia : projection en avant-première bordelaise du film BARTHES*, suivie d’une rencontre avec Bernard Marcadé, co-réalisateur du film, commissaire d’exposition, critique d’art et professeur à l’École supérieure d’art de Cergy-Pontoise et Vincent Gérard, producteur associé (Lamplighter Films), à l’occasion du centenaire de la naissance de Roland Barthes.

BARTHES* met en résonance des extraits de Mythologies (Seuil, 1957) avec une descente de l’Adour, de Urt, village de vacances de Roland Barthes, à Bayonne sa ville d’enfance.
* Sous ce nom du gascon barta (zone humide auprès d’une rivière ou d’un fleuve) on désigne les terres basses inondées chaque hiver par l’Adour.
Ce film a été réalisé par Bernard Marcadé, Vincent Gérard, Cédric Laty et Camille Zéhenne, produit par Lamplighter Films, et coproduit par La Petite Escalère et La Machine à Lire, avec le soutien d’Agnès B.
La rencontre est organisée dans le cadre du festival Ritournelles.

Benoît Cary et Nicolas Camoisson

Vendredi 6 novembre

18h30

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Présentation de la collection Territoires autour de leurs ouvrages photographiques respectifs Les collines Chalosse et Première courbe Saint-Sever aux éditions Ici&Là Reportages Poétiques.

La collection Territoires invite les photographes dans le lointain d’autres frontières comme au cœur du très proche. Ils avancent et s’immergent dans des espaces singuliers, quotidiens, étrangers, reconnus. Leurs images, en noir et blanc, révèlent la poésie souvent passée sous silence des lieux et des hommes qui y vivent.

Benoît Cary joue, s’il est en ville, avec les murs et les façades. Peaux, mémoires, traces brutes ou fragiles de ce que nous ciselons puis délaissons. Et quand il s’échappe vers les campagnes, il y a toujours un arbre qui l’attend et puis un autre et l’horizon et un chemin-paysage. À saisir. Révéler.

Nicolas Camoisson vient des lumières du Sud. Celles des matins déjà chauds. C’est là qu’il aime être et que tout peut se dire. Et il s’approche des lumières du Nord qu’il faut apprivoiser. Différemment. Avec lenteur. Et bienveillance. Son image dit cela, ces mondes multiples qui se cherchent.

La rencontre sera animée par Marion Coudert.

Martine Perrin

Samedi 7 novembre

15h

perrin.jpgSéance de dédicace de l’ouvrage Nelson, le coffret (éditions Les Grandes Personnes)

Architecte de formation, Martine Perrin vit dans la région bordelaise. Elle est l’auteur de nombreux livres conçus comme des objets dont : Petite main, petit pouce (Seuil, 2012), Mon arbre à secrets (Les Grandes Personnes, 2013), Quel bazar à la maison (Seuil, 2013). Membre de la Charte des auteurs-illustrateurs, elle travaille également dans la scénographie théâtrale et pour le design.

Connais-tu Nelson ? Voici les aventures d’un chien malicieux dans quatre petits livres bilingues tout en carton :

Cent Nelson / One Hundred Nelsons : pour apprendre à compter, Nelson & Cie / Nelson & Co : pour découvrir tous les amis de Nelson, Nelson, les contraires / Nelson, Opposites : pour chercher les opposés au fil des pages, Nelson, les jeux / Nelson, Games : pour jouer avec ton nouvel ami.

Les Géomardis d’ADESS

Mardi 10 novembre

18h30

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Avec Clémence Hutin pour l’ouvrage du Collectif Roosevelt dirigé par Bruno Lamour Stop au dérèglement climatique publié aux éditions de l’Atelier.

Militante écologiste, Clémence Hutin est membre des Jeunes Amis de la Terre Europe, de Reporterre et du Collectif Roosevelt.

« Notre planète se rapproche dangereusement d’un point de non-retour, un réchauffement dont nos écosystèmes et nos sociétés ne pourront pas se remettre. Jusqu’à maintenant, l’action politique a été insuffisante. Nous sommes loin d’être en voie d’accomplir une transition écologique à la hauteur des enjeux. Celle-ci n’est pourtant pas un luxe mais une nécessité : pour freiner cette machine infernale nous devrons revoir en profondeur notre modèle économique. Chômage, logement, énergie, transport, fiscalité… alors que le système montre ses limites à tous les niveaux la transition est également une opportunité unique pour construire un monde plus juste. Ce livre a pour ambition de sensibiliser le grand public à l’enjeu climatique en le connectant aux problématiques sociales et économiques : expliquer les aspects scientifiques du réchauffement climatique, mettre en évidence le lien entre crise écologique et inégalités sociales, pointer les insuffisances de l’action publique… pour enfin présenter nos solutions, aux niveaux individuel, local, national et international. »

La rencontre, organisée dans le cadre des Géomardis d’Adess, sera animée par Pierre-Yves Saillant.

Sylvestre Huet 

Jeudi 12 novembre

18h30

huet.jpgAutour de son livre Les dessous de la cacophonie climatique publié aux éditions La ville brûle.

Sylvestre Huet est journaliste à Libération. Spécialisé dans le domaine de l’information scientifique, il suit le dossier climatique depuis plus de trente ans.

Que faut-il savoir du dossier climatique pour prendre part au débat citoyen sans se faire duper ? Que valent les slogans des uns et des autres ? Pour faire le tri dans la cacophonie des discours contradictoires où se mêlent arguments économiques et sociaux, résultats scientifiques et convictions idéologiques, il convient de prendre du recul et de dire les choses telles qu’elles sont, même si ça fait mal !

« [...] Sylvestre Huet, n’y va pas avec le dos de la cuillère. Loin des discours rassurants sur nos capacités à changer le monde pour passer la barre des 2 °C, l’auteur dresse un bilan qui n’incite guère à l’optimisme : « le consensus factice règne ». Des responsables politiques aux médias, en passant par le monde de l’entreprise, les discours de « Bisounours » au pays du changement climatique dominent… À quelques semaines de la COP21 (conférence des Nations unies sur les changements climatiques), qui se tiendra à Paris fin 2015, ce livre détonnera [...]. »  (Éric Serres, L’Humanité)

La livre a été retenu par l’Union Rationaliste pour son prix 2015.

Le débat, organisé avec l’Union Rationaliste Aquitaine, sera animé par Jean-Claude Masson.

 

Sylvestre Huet sera présent en soirée à partir de 20h au Théâtre le Levain, 26 rue de la République à Bègles (Tram C, Musard), à l’invitation de taca.

101 objets et symboles qui racontent Bordeaux

Vendredi 13 novembre

18h30

festin_1.jpgSoirée de présentation du hors-série : 101 objets et symboles qui racontent Bordeaux de A à Z aux éditions Le festin.

« Objets insolites et du quotidien, chefs-d’œuvre et images stéréotypées mais qui font sens, l’identité d’une ville se définit à travers un kaléidoscope de détails, d’objets, plus ou moins rares, parfois monumentaux, toujours révélateurs. Dans ce nouvel hors-série, 101 pièces d’exception éclairent tour à tour le caractère tempétueux, ingénieux, pittoresque et moderne, élégant ou canaille de Bordeaux. Les muses et déesses du Grand-Théâtre, l’éléphante Miss Fany du muséum, la statue de Jacques Chaban-Delmas, le vin à la réputation internationale et ses multiples dérivés et accessoires constituent quelques unes des entrées de ce hors-série exceptionnel, conçu comme un abécédaire à la fois ludique et instructif. Pour nous rappeler que notre quotidien est entouré d’objets, du présent et du passé, qui nous racontent notre ville, son histoire et surtout la nôtre. »

Avec les auteurs Jean-Pierre Hiéret, Alexandre MarsatJoël Raffier et la participation de l’équipe du festin.

Jean Broustra

Samedi 14 novembre

11h

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Autour de son ouvrage Corps et Graphismes publié aux éditions Scriptures.

Jean Broustra  est  psychiatre, psychanalyste, écrivain, de formation littéraire, artistique et scientifique, cofondateur de revues littéraires (La Roue à aubes), fervent dynamiseur d’ateliers thérapeutiques d’expression au Centre hospitalier spécialisé Charles-Perrens, co-fondateur de l’Irae, puis président de l’Adaec-Art cru, chef de service de psychiatrie adultes à Libourne et président de l’association Asphodèle (Les ateliers du pré). Rédacteur de la revue L’Information Psychiatrique depuis 1980, il est l’auteur de nombreux ouvrages dont L’Expression. Psychothérapie et création (ESF, 1996), Toi psychiatre et ton corps (avec Jean Lascoumes, Exprimerie, 2002), Abécédaire de l’expression (Érès, 2002), La Vie Rhizome (Le Bord de l’eau, 2002), L’homme promenade (confluences, 2006), Traité du bas de l’être (Érès, 2010).

Jean Broustra raconte une expérience de 25 ans dans des ateliers thérapeutiques au centre hospitalier de Libourne et dans des dispositifs de formation en France et en Europe. Il décrit de nombreuses situations référées à des photos et à des séquences filmées en 1995 par la réalisatrice Annie Coudert. La théorie du « Polytope interlangagier » propose une perspective aux dispositifs Corps et Graphismes dans le cadre plus général des pratiques d’ateliers d’expression.

La rencontre sera animée par Ignacio Gárate Martínez avec la participation de Gilbert Tiberghien.

Guy Bedos

Lundi 16 novembre

18h30

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Au Théâtre du Pont Tournant, autour de son dernier livre Je me souviendrai de tout. Journal mélancomique publié aux éditions Fayard.

« Artiste engagé à la plume bien pendue, Guy Bedos évoque son passé, les hommes et femmes qu’il a eu la chance de croiser, de Jacques Prévert à Pierre Desproges en passant par Simone Signoret ou Coluche. Entre la vie qui le rassure et la mort qui le séduit, ce « suicidaire qui s’attarde » promène sa mélancolie et nous invite dans ses souvenirs. Il parle de l’amour, des femmes, de sa famille, de ses enfants avec qui il partage le goût de la scène et de l’écriture. Comme il l’a fait pendant un demi-siècle, il ne peut s’empêcher de passer au crible l’actualité avec un esprit décapant. Il s’en prend à tous, de la gauche de François Hollande à la droite de Nicolas Sarkozy, sans oublier la tribu Le Pen… Dans ce livre fait d’émotion et d’humour, Guy Bedos évoque ses passions et nous communique son irrépressible envie de rire et de se moquer, y compris de lui-même. »

Une nouvelle occasion de retrouver un Guy Bedos qui, comme il le dit lui-même, rend tous les coups y compris les coups de cœur !

La rencontre, animée par Christian Jacquot, sera suivie d’un cocktail.

Le nombre de places étant limité, l’accès gratuit à cette rencontre se fera exceptionnellement sur inscription (closes à ce jour).

Théâtre du Pont Tournant, 13 Rue Charlevoix de Villers, 33300 Bordeaux, 05 56 11 06 11.

Hommage à Jacques Guibillon

Mardi 17 novembre

18h30

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Hommage à Jacques Guibillon autour de l’ouvrage L’art de l’instantané publié par l’association Itarkéo.

Né en 1924 à Paris, mort à Blanquefort en 2009, Jacques Guibillon partage son enfance entre Paris, les Baléares et l’Algérie où son père meurt alors qu’il n’a que 13 ans. Il part alors à Marseille. C’est là qu’il va apprendre son métier de peintre décorateur. Il s’initie au trait et à la peinture, à la réalisation de grandes fresques, à la décoration.  En 1944, il vient s’installer à Bordeaux où il travaille comme peintre décorateur.

De 1979 à 1993 il participe à de nombreux salons et expositions puis procède à une vente massive de son fond d’atelier. Dès 1985 il se lance dans l’illustration et contribuera ainsi à une cinquantaine d’ouvrages. Il continue à peindre pour des commandes de particuliers, principalement des portraits.

« Vous avez gouté et apprécié sa malice toujours aimable et moqueuse, jamais agressive. Vous avez surtout admiré, la sureté du trait, l’adresse à traduire le mouvement des personnages, la rapidité d’exécution, la vérité qui surgissait du papier comme par enchantement. Dans cet ouvrage vous retrouverez un peu de tout ce que vous aviez aimé chez lui. Il nous avait préparé lui-même des conseils légers, des suggestions pour saisir les procédés élémentaires du dessin, des recommandations pour essayer d’acquérir le tour de main, la patte de l’artiste, le tout gaiement présenté avec beaucoup d’exemples et plus de 400 croquis. »

Rencontre à La Machine à Musique.

Ferrante Ferranti

Mardi 17 novembre

18h30

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Pour son dernier ouvrage Athos, la Sainte Montagne publié aux éditions Desclée de Brouwer.

Né en Algérie en 1960, d’origine sarde et sicilienne, architecte de formation, Ferrante Ferranti est l’auteur de nombreux ouvrages de photographies dont, avec Dominique Fernandez : Séville (Stock, 1992), Mère Méditerranée (Grasset, 1997), Palais Sursock (Philippe Rey, 2010), Rome (Philippe Rey, 2012) et Saint-Petersbourg (avec Andreï Makine, Chêne, 2002).

La presqu’île de l’Athos, en Grèce, est un des lieux les plus étonnants du monde par sa sauvage beauté et la fidélité à une tradition spirituelle qui remonte à l’époque byzantine. Y vivent plus de 2000 moines originaires des différents pays orthodoxes et dont les visiteurs ne peuvent être que des hommes. Ferrante Ferranti s’y est rendu à six reprises.

La rencontre est organisée à l’occasion de l’exposition Ferrante Ferranti, Itinerrances, organisée du 9 octobre au 13 décembre 2015 à La Base sous-marine.

Christophe Manon

Mercredi 18 novembre

18h30

manon.jpgPour son livre Extrêmes et lumineux publié aux éditions Verdier.

Christophe Manon est né à Bordeaux en 1971. Il a publié de nombreux ouvrages de poésie dont : Testament (d’après François Villon) (Léo Scheer, 2011), Univerciel (Nous, 2009), Protopoèmes (Atelier de l’agneau, 2009), La Mamort (avec Michel Valprémy, Atelier de l’agneau, 2004).

Il a collaboré à de nombreuses revues (Fusées, Java, Le Bout des Bordes, Action poétique, Exit, Le Jardin ouvrier, Ffwl2, Ouste, etc.) et se produit régulièrement dans des lectures publiques. Il a codirigé les éditions ikko et la revue Mir. Il vient de recevoir le prix Révélation Automne de la Société des Gens de Lettres.

« À la fois, exploration de la mémoire, histoire d’amour et enquête familiale, ce récit composé d’une succession haletante de scènes fondatrices nous livre le tableau d’une sensibilité qui s’éveille et s’ouvre au monde. Un hommage rendu aux morts et aux mots qui sauvent, à la mémoire, au papier tue-mouche, au tabac Caporal, au Langage secret des animaux. »

La rencontre sera animée par Claude Chambard.

Les guerres de Staline

Jeudi 19 novembre

18h30

staline.jpgPrésentation par Aymeric Monville de l’ouvrage de Geoffrey Roberts : Les guerres de Staline ; de la guerre mondiale à la guerre froide 1939-1953 publié aux éditions Delga.

Philosophe marxiste et rédacteur en chef adjoint de la revue La Pensée, Aymeric Monville est le directeur des éditions Delga, fondées en 2004.

Né à Londres en 1952, Geoffrey Roberts est historien, spécialiste de la seconde guerre mondiale et de l’histoire diplomatique et militaire de l’Union Soviétique.

« Sur le Staline et l’URSS des années 1939-1953, je n’ai pas souvenir d’avoir lu de travail universitaire aussi sérieux et globalement indifférent au qu’en-dira-t-on (c’est-à-dire à l’historiographie occidentale dominante) depuis la généralisation à l’ensemble de l’Europe, au cours des années 1980, de la chape de plomb réactionnaire. Tout en sacrifiant d’abondance au thème du  »dictateur soviétique » et en se défendant de vouloir « réhabiliter Staline », Roberts s’est livré à un bel exercice de courage intellectuel. C’est en ce début du XXIe siècle faire beaucoup pour la science historique que de résister à la marée antisoviétique qui a recouvert le champ de la « soviétologie » internationale et submergé la française [...]. »   (Annie Lacroix-Riz, préface)

Organisé dans le cadre des Rencontre Espaces Marx, le débat sera animé par Alexandre Fernandez.

Dov Lynch avec Charles-Henri Lavielle

Samedi 21 novembre

11h

mernoire

Diplomate et écrivain irlandais, Dov Lynch vit aujourd’hui à Paris. Il a longtemps travaillé sur la résolution des conflits en ex-URSS, au Caucase et en Georgie, en qualité de négociateur. Après des études à Yale University, il soutien une thèse de doctorat à Oxford. Il a été professeur d’études de guerres à King’s College London et a écrit de nombreux essais sur la Russie et les questions stratégiques en Europe.
Mer Noire est son premier roman, directement écrit en français et publié aux éditions Anacharsis (2015). Après la mort de leur père, le héros Dimitris, ancien membre de l’IRA, part à la recherche de son frère disparu quelque part dans le Caucase. Un road movie sur la fraterie et les failles sanglantes de l’Europe.

Avec Charles-Henri Lavielle (éditions Anacharsis).
En hommage à la figure mythique d’Anacharsis, barbare éclairé frotté de philosophie et mis à mort par les siens parce qu’il était soupçonné de vouloir pervertir leurs mœurs ; en hommage à tous ceux qui, au fil des siècles, voulant changer d’œil pour observer leurs prochains, l’adoptèrent pour pseudonyme, les éditions Anacharsis se sont donné pour vocation de publier des ouvrages qui rendent compte des rencontres entre cultures.
Se réclamant volontiers de la notion d’exotisme, leurs publications invitent à la découverte d’un extérieur aussi bien situé dans le temps que dans l’espace, tout en laissant sa place au plaisir pur de la lecture.

Organisée dans le cadre du Festival Lettres du monde – Littérature sans frontière (éditions Anacharsis), la rencontre sera animée par Martine Laval.

Mathias Enard

Dimanche 22 novembre

11h30

enard.jpgPour son roman Boussole publié aux éditions Actes Sud.

Mathias Enard, né en 1972,  a étudié le persan et l’arabe et fait de longs séjours au Moyen-Orient. Il vit à Barcelone. Il est notamment l’auteur de romans parus aux éditions Actes Sud : La Perfection du tir (2003), Remonter l’Orénoque (2005), Zone (2008), Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants (2010), Rue des Voleurs (2012). Il vient de recevoir le prix Goncourt.

« Le rapprochement est tentant. [...], tout invite à imaginer Mathias Enard comme une sorte de Balzac. Boussole est une somme imposante, foisonnante et passionnante sur l’orientalisme, un conte des Mille et Une Nuits sur les mille et une manières dont l’Orient a «révolutionné l’art, les lettres et la musique». Sept ans après Zone, homérique monologue ferroviaire qui charriait un siècle de violences, voilà qui tombe à pic dans une rentrée bouleversée par le chaos syrien, ses réfugiés et les crispations identitaires. [...]

Et Balzac dans tout ça ? Lui aussi est un des personnages-clés du livre. Non seulement l’un de ses premiers textes publiés témoigne d’une certaine fascination pour l’opium, mais, beaucoup plus passionné qu’on ne le croit par l’Orient, l’auteur de La Peau de chagrin fut surtout «le premier romancier français à inclure un texte arabe dans un de ses romans.» Puisqu’on vous dit qu’Enard lui doit beaucoup. Il est bien le neveu de Balzac. »  (Grégoire Leménager, L’Obs)

Au rythme de l’écriture et de la musique, cette rencontre musicale et littéraire est organisée dans le cadre du Festival Lettres du monde – Hautes Tensions, avec la complicité de Thierry Guichard (Le Matricule des Anges) et Patrick Labesse (la Cabane du monde, Rocher de Palmer).

Des mots et des livres

Dimanche 22 novembre

15h

e280a2visuellettresdumonde1Un dimanche insolite : Des mots et des livres.
Le Festival Lettres du monde vous propose de poursuivre ce dimanche à La Machine à Lire par un jeu littéraire avec Jérôme Ferrari, Vladimir Lortchenkov, Dov Lynch, Pinar Selek, et les éditions Mirobole et Anacharsis.

Ce jeu littéraire sera animé par Martine Laval.

Philippe Frémeaux

Mercredi 25 novembre

18h30

matins

Autour de son livre La nouvelle alternative ? Enquête sur l’économie sociale et solidaire publié aux éditions Les Petits matins.

Né en 1949, Philipe Frémeaux est économiste et éditorialiste. Après des études de sciences économiques, de droit public et de science politique, il mène parallèlement une carrière d’enseignant, de consultant et de journaliste. Directeur de la revue Alternatives Économiques, il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Sortir du piège ; la gauche face à la mondialisation (Syros, 1999), Et si on aimait enfin l’école ! (avec Nicole Geneix, Les Petits matins, 2012), Vingt-idées reçues sur les métiers, l’emploi et le travail (Les Petits matins, 2012).

« L’économie sociale et solidaire est-elle une grande illusion ou un rêve en devenir ? Les deux à la fois, estime le journaliste et président de la coopérative Alternatives économiques, Philippe Frémeaux. Contre l’illusion, il dénonce l’image d’Epinal d’une économie sociale et solidaire (ESS) qui serait épargnée par la cupidité des affairistes, les inégalités salariales et les conséquences de la financiarisation de l’économie. Il dresse, à cette fin, un portrait sans concession des quatre grandes familles de l’ESS – associations, coopératives, fondations et mutuelles -, qui recouvrent des réalités économiques très diverses.[...]«   (Anne Rodier, Le Monde)

La rencontre, organisée dans le cadre du Mois de l’ESS, sera animée par Timothée Duverger.

Gildas Simon, Jeanne Vivet, Maïlys Chauvin

Jeudi 26 novembre

18h30

simon.jpgLa rencontre est annulée. Merci d’accepter nos excuses.

Autour de l’ouvrage collectif dirigé par Gildas Simon : Dictionnaire des migrations internationales, approche géohistorique publié aux éditions Armand Colin.

Gildas Simon, géographe, professeur émérite de l’Université de Poitiers, a fondé le laboratoire Migrinter et de la Revue Européenne des Migrations Internationales. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La planète migratoire dans la mondialisation (Armand Colin, 2008).

Jeanne Vivet est Maître de conférences en géographie à l’Université Bordeaux-Montaigne.

Maïlys Chauvin est géographe associée au laboratoire Lam (Les Afriques dans le monde) à Bordeaux.

« Un pavé de 800 pages qui propose au lecteur un nouvel outil de connaissance, documenté et accessible apportant, pour la première fois, « la connaissance de l’histoire migratoire de tous les États du monde. » L’ouvrage est une œuvre collective de cent cinquante scientifiques internationaux multidisciplinaire. [...] De ces 190 pays de la planète, ressort la plus vaste synthèse géographique et historique de ce sujet récurrent. Un outil à double face qui a contraint les auteurs à faire une analyse croisée de l’émigration et de l’immigration. »   (Didier Monteil, La Nouvelle République)

Max Ducos

Samedi 28 novembre

15h

ducos1000

Séance de dédicace de son album 1000 était une fois publié aux éditions Sarbacane.

Max Ducos est né en 1979 à Bordeaux, où il vit toujours. En 2006, tout frais émoulu de l’École des Arts Décoratifs il publie son premier album jeunesse, Jeu de piste à Volubilis (Sarbacane). Le succès dépasse ses espérances et l’encourage à poursuivre avec L’Ange disparu (2008), Vert Secret (2011) et Le Mystère de la Grande Dune (2008) tous publiés aux éditions Sarbacane. Il expose régulièrement ses peintures, notamment à Arcachon et à Paris.

Qu’y a-t-il de commun entre un stade de foot, un château de conte de fées, une piscine, des cosmonautes arpentant la lune et un western au cinéma ? Un volcan cracheur de feu, des dinosaures et une soucoupe volante ? Ou encore une scène de guerre, un après-midi à la patinoire et des ours blancs au pôle Nord ? Réponse : cet album qui nous propose dix vues découpées en trois bandes horizontales pour un méli-mélo aux allures de cadavre exquis ! En tout, 1000 combinaisons possibles, avec une phrase de texte en vis-à-vis de chaque bande, pour jouer aussi à mêler les descriptions, et donc l’histoire que le lecteur se raconte…

Jeunesse, à partir de cinq ans.

Nicolay Koblyakov

Lundi 30 novembre

18h30

russie.jpgAutour de l’ouvrage Les autres visages de la Russie.  Artistes, militants, journalistes, citoyens… face à l’arbitraire du pouvoir publié aux éditions Les Petits matins.

Nicolay Koblyakov est un entrepreneur social et un militant des droits de l’homme bi-national franco-russe. Membre actif de l’ONG française Russie-Libertés, il est le fondateur de Senior Group, une entreprise agissant dans le domaine des services aux personnes âgées.

Sur Vladimir Poutine, tout a été dit ou presque. Pourtant, le quotidien vécu par de nombreux Russes demeure largement méconnu : associations harcelées, médias bâillonnés, liberté d’expression limitée, homosexuels marginalisés… Cette réalité, des citoyens d’horizons divers la refusent : les désormais célèbres Pussy Riot, mais aussi des personnalités qui ne font pas les gros titres de la presse mondiale et payent souvent cet engagement de leur liberté ou de leur sécurité. Émergeant derrière la communication soigneusement maîtrisée du Kremlin, ces hommes et ces femmes dessinent les autres visages de la Russie. Qui sont-ils ? Quel est leur parcours ? Comment ont-ils été confrontés à l’arbitraire du pouvoir et comment espèrent-ils en sortir ? Les portraits d’Olga, Natalia, Mikhaïl et les autres, présentés par un collectif d’associations qui les soutiennent, rendent compte de ce combat pour faire vivre au quotidien la flamme des droits humains.

La rencontre sera animée par Michèle Poussard.

L’espace et sa délimitation

Vendredi 4 décembre

18h30

capsciences.jpg

Avec Michel Cassé, Milad Doueihi, Esther Lin à Cap Sciences, autour du dispositif 1= plusieurs, création plastique de Sandrine Saïah.

« La démarche artistique de Sandrine Saïah interroge la notion de frontières à travers l’image du corps humain. [...] L’axe de son travail s’engage dans une distanciation dans le temps et dans l’espace, comme une sorte de mise au point, pour tenter de repositionner le corps humain dans l’espace contemporain complexe et pluriel : univers en expansion/espace numérique /mondialisation. »

Michel Cassé, astrophysicien au CEA et à l’Institut d’Astrophysique de Paris (CNRS), auteur de nombreux ouvrages dont Du vide et de l’éternité (Odile Jacob, 2014).

Milad Doueihi, historien des religions, titulaire de la chaire d’humanisme numérique à l’université de Paris-Sorbonne, auteur de Qu’est ce que le numérique ? (Hermann, 2013).

Esther Lin, membre associé de la chaire sur l’altérité, Institut des Hautes Études chinoises (Collège de France), traductrice de l’œuvre du philosophe et sinologue François Jullien.

La rencontre sera animée par Sandrine Saiah au centre Cap Sciences (Hangar 20, quai de Bacalan, 33300 Bordeaux).

Arlette Pellé

Samedi 5 décembre

11h

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Pour son livre Le cerveau et l’inconscient. Neurosciences et psychanalyse (éditions Armand Colin).

Arlette Pellé, psychanalyste, exerce à Paris et à Tours. Elle est membre de la Fondation européenne pour la psychanalyse. Depuis 20 ans, elle reçoit en supervision des professionnels des services de la protection de l’enfance et de l’adolescence. Elle a codirigé l’association SAPP et est l’auteur de nombreux articles de revues (Lettre de l’enfance et de l’adolescence, Dialogue, Revue de pédiatrie et de psychanalyse, Collège de psychanalystes, La clinique lacanienne) et d’ouvrages collectifs dont L’Inconscient est-il politiquement incorrect ? (Érès, 2008).

« D’un côté, les neurosciences et le cerveau, et, de l’autre, la psychanalyse et le sujet. Deux disciplines, habituellement fermées l’une à l’autre, voire antagonistes, deux logiques qui s’affrontent, celle de la rationalité scientifique et celle des lois du langage, et deux visions de l’humain ? [...] Cet ouvrage montre que la psychanalyse joue le rôle de limite à la tentative d’objectivation de l’humain mais que des chemins s’ouvrent pour trouver des connexions entre la science du cerveau et la science du sujet sans que l’un ou l’autre champ de savoir y perde sa spécificité. »

La rencontre est proposée par Divan d’Ouest ; elle se déroule à La Machine à Musique,  13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine.

Alfred

Samedi 5 décembre

15h

alfred.jpgSéance de dédicace de son album Daho, l’homme qui chante (éditions Delcourt).

Alfred vient au monde à Grenoble en 1976. Au milieu d’une famille d’artistes, il découvre très vite le plaisir de créer des univers, des personnages, des ambiances… Il se nourrit avant tout de livres, de théâtre, de musique et de cinéma. Raconter des histoires avec des dessins devient rapidement une idée fixe. Il est l’auteur, depuis 1995, de nombreux albums dont Come Prima (Delcourt, 2013), Fauve d’or du festival d’Angoulême 2014.

Alfred et le scénariste David Chauvel vont suivre Étienne Daho de Londres à Paris et sur les routes de France pendant deux ans et demi ; ils en rapportent l’histoire d’un disque Les Chansons de l’innocence retrouvée, depuis son écriture jusqu’à la fin de la tournée.

« Ce qui est magique, c’est d’entrer dans la fabrique musicale, d’ouvrir toutes les portes. Jusqu’ici, personne n’était parvenu à me faire entrer si loin. »   (Thierry Bellefroid)

Maxime Derouen, Anastase T

Dimanche 6 décembre

15h

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Conte musical du bestiaire fabuleux, avec Maxime Derouen et Anastase T.

Autour de l’album de Maxime Derouen, illustré par Régis Lejonc Le Bestiaire Fabuleux publié aux éditions Gautier-Languereau.

Après un long cursus universitaire en philosophie, Maxime Derouen décide de mettre un terme à sa carrière pour se consacrer entièrement à l’écriture et en particulier à l’écriture jeunesse. Il fait partie du collectif Flambant Neuf. Il incarne lui-même dans le spectacle les personnages mystérieux de son livre.

Anastase T est un musicien, chanteur et chansonnier bordelais. Muni d’instruments traditionnels du monde entier, il endosse son costume de ménestrel pour chanter les légendes oubliées.

« Fourbu de ses longs voyages, rien ne semble pouvoir faire sortir Maxime de sa torpeur. Rien…. À part peut-être… son joyeux compère Anastase T qui, depuis la nuit des temps, joue de ses instruments afin de réchauffer la mémoire de son ami. À l’aide du public, Anastase arrivera-t-il à raviver les souvenirs de Maxime et faire ressurgir en musique les histoires de ses créatures fabuleuses ? »

Spectacle musical jeunesse (à partir de 5/6 ans) ouvert à tous publics, à La Machine à Musique,  13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine.

Aleph atelier d’écriture

Lundi 7 décembre

De 11h30 à 13h30

Le prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire.

Inscription : 06.84.35.99.60. ou a.mondon@aleph-ecriture.fr, participation : 10 €. L’atelier se déroule à La Machine à Musique,  13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine.

Pierre Brévignon 

Mardi 8 décembre

18h30

brevignon.jpgPour la nouvelle édition de son livre, co-écrit avec Olivier Philipponat : Dictionnaire superflu de la musique classique publié aux éditions Le Castor Astral.

Traducteur de romans et essais anglais et américains, Pierre Brévignon a également été rédacteur en chef du site Parutions.com. Contributeur aux programmes de l’Opéra de Paris, chroniqueur à Classica/Monde de la musique et sur le site ClassiqueInfo, il a fondé en 2009 l’Association Capricorn dédiée au compositeur américain Samuel Barber, dont il a signé la biographie : Samuel Barber, un nostalgique entre deux mondes (Hermann, 2011).

Comme la Plaisanterie musicale de Mozart, ce Dictionnaire superflu offre un bric-à-brac de citations détonantes, de couacs savamment orchestrés, de fugues bancales et de variations énigmatiques. Entre deux sourires, le néophyte curieux comme le mélomane chevronné y trouveront des informations originales et documentées sur l’univers impitoyable de la musique classique. Près de 900 entrées, parsemées de conseils discographiques et complétées par un index.

La rencontre se déroule à La Machine à Musique,  13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine. Elle sera animée par Philippe Laval.

Du langage à lalangue

Samedi 12 décembre

11h

Séminaire Champ Lacanien Temps 1 : Langage et désir.

« L’enseignement de Lacan a connu un cheminement qui a débuté avec la primauté du symbolique, l’Inconscient structuré comme un langage, et s’est finalisé avec la primauté du réel, l’Inconscient-réel. Sans que cette dernière thèse annule la première, elle permet de cheminer avec Lacan du signifiant à l’objet, en suivant une logique qui permet d’abord une conception précise du désir (métaphore/métonymie) puis du fantasme qui contient l’objet de jouissance et enfin au-delà du cadre du fantasme, le réel en « direct ».  Le sujet lacanien s’accorde dès lors à son objet au nœud du désir, de la vérité et de la jouissance.

C’est ce trajet que le séminaire Du langage à lalangue tentera de retracer et d’illustrer en faisant appel à des invités qui viendront parler à partir de leur propre « accordement » peut-être, désir surement. »

Sybille Guilhem et Marie Noëlle Laville de l’EPFCL invitent Sylvie Darreau, directrice des éditions La Cheminante.

La rencontre est organisé par l’École de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien ; elle se déroule à La Machine à Musique,  13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine.

Dominique Dussol 

Mercredi 16 décembre

17h/19h – La Petite Machine

couv1cauderan.jpgSéance de dédicace autour du livre : Caudéran (éditions le Festin).

Elle se tiendra à La Petite Machine, 47 rue Le Chapelier.

 

Atelier d’écriture Bruno Tessarech

Mercredi 16 décembre

18h

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Prochain rendez-vous de l’atelier d’écriture proposé et animé par Bruno Tessarech, écrivain et auteur du récent L’atelier d’écriture. Lettre à un futur écrivain (éditions JC Lattès).

L’atelier se déroulera à la Machine à Musique (successeur Lignerolles), au 13-15 rue du Parlement Sainte-Catherine.

Boustrophédon

Du 6 au 26 janvier

boustrophédonBoustrophédon sera une partition. Une ligne claire dans un champ, à lire comme sur une portée. Un programme de rencontres, un cycle d’expositions régulier. Un tout, porté par la passion de l’Art et celle pour les artistes. Il va s’appuyer sur l’histoire de la création artistique contemporaine bordelaise, sera un aller-retour permanent entre elle et d’autres créateurs (musiciens, auteurs,  passeurs;  hexagonaux ou internationaux) qui viendront proposer du lien, en relation étroite, avec les œuvres présentées. Il permettra à un large public de découvrir les aspects multiples de la jeune création artistique, de s’en rapprocher, d’acquérir des œuvres, de proposer un dialogue.

Christophe Massé créé avec cette carte blanche pour l’Art un pont aujourd’hui indispensable entre les artistes de toutes origines, vivant à Bordeaux et en Aquitaine, pour une nouvelle aventure enrichissante pour toutes et tous.

Boustrophédon se déroulera à La Machine à Musique chaque mois jusqu’à son épuisement.

La première exposition : du 6 au 26 janvier 2016 Emmanuel Aragon « à même », une présentation de ses travaux.

La première rencontre : le 6 janvier à 18h30 Perrine Le Querrec présentera et lira des extraits de son livre Le Plancher (Les doigts dans la prose éditions).

La Machine à Musique,  13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine.

Du langage à lalangue

Vendredi 8 janvier

20h

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Séminaire Champ Lacanien Temps 2 : Le trésor de la langue et l’équivoque signifiante.

« L’enseignement de Lacan a connu un cheminement qui a débuté avec la primauté du symbolique, l’Inconscient structuré comme un langage, et s’est finalisé avec la primauté du réel, l’Inconscient-réel. Sans que cette dernière thèse annule la première, elle permet de cheminer avec Lacan du signifiant à l’objet, en suivant une logique qui permet d’abord une conception précise du désir (métaphore/métonymie) puis du fantasme qui contient l’objet de jouissance et enfin au-delà du cadre du fantasme, le réel en « direct ». Le sujet lacanien s’accorde dès lors à son objet au nœud du désir, de la vérité et de la jouissance. »

Sybille Guilhem et Marie Noëlle Laville de l’EPFCL invitent Alain Borer pour son livre De quel amour blessée. Réflexions sur la langue française publié aux éditions Gallimard (prix François Mauriac 2015).

Poète, essayiste, critique d’art, romancier et dramaturge Alain Borer est l’auteur d’une œuvre foisonnante et protéiforme.

La rencontre est organisé par l’École de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien ; elle se déroule à La Machine à Musique,  13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine.

Christian Cauvin

Lundi 11 janvier

18h30

cauvin.jpg

Autour de son ouvrage La fin du capitalisme ; et la nécessaire invention d’un monde nouveau publié aux éditions L’Harmattan.

Christian Cauvin, expert-comptable est professeur émérite de gestion au groupe HEC où il enseigne la stratégie financière. Il a longtemps accompagné des salariés, membres des comités d’entreprise et des sections syndicales, dans l’examen des comptes et des stratégies économiques et financières de leurs entreprises. Il est l’auteur de différents ouvrages notamment Le capitalisme ne joue pas aux dés (Le Bord de l’eau, 2012).

« Christian Cauvin en appelle à une résistance contre le système « actuellement encore dominant », et propose quelques chantiers car « la lucidité n’interdit pas l’action dès lors qu’elle évite les pièges du volontarisme et de la naïveté ». Un chantier sociétal pour situer la place du travail dans une société qui programme largement sa disparition. Et des chantiers consacrés à l’activité bancaire, à la fiscalité et aux monnaies, dont l’euro. »  (Bernard Léon, Médiapart)

La rencontre est proposée par les Amis du Monde Diplomatique et sera animée par Jean-Dominique Peyrebrune.

Lyonel Trouillot

Mercredi 13 janvier

18h30

trouillot.jpgPour son roman Kannjawou publié aux éditions Actes Sud.

Né à Port-au-Prince (Haïti) en 1956 où il vit toujours, Lyonel Trouillot a fait des études de droit. Fasciné par la littérature depuis son plus jeune âge, il a collaboré à différents journaux et revues d’Haïti et de la diaspora dans lesquels il a publié de nombreux poèmes et textes critiques ; il a également écrit des textes de chansons. Professeur de littérature, journaliste, co-fondateur des revues Lakansyèl, Tèm et Langaj, il est aujourd’hui membre du Collectif de la revue Cahiers du Vendredi et co-directeur de la collection du même nom. Son œuvre romanesque est publiée chez Actes Sud.

« Dans la culture populaire d’Haïti, le mot kannjawou désigne, à l’origine, la fête, le partage. Mais à quelles réjouissances songer quand la souffrance, qui fait vieillir trop vite, accule à la résignation jusqu’à détruire la solidarité des communautés premières ? En convoquant avec éclat la dimension combative dont toute son œuvre porte la trace ardente, Lyonel Trouillot met ici en scène la tragédie d’un pays qui, sous la férule d’enjeux qui ne sont pas les siens, pris en otage par les inégalités, les jeux de pouvoir et la précarité, dérive dans sa propre histoire, privé de tout projet collectif rédempteur. »

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Serge Latouche

Jeudi 14 janvier

18h30

decroissance.jpgAutour de l’ouvrage Décroissance. Vocabulaire pour une nouvelle ère dont il est l’un des rédacteurs et de la collection Les Précurseurs de la décroissance (éditions Le Passager Clandestin).

Né le 12 janvier 1940 à Vannes, Serge Latouche est professeur émérite à la faculté de droit, économie et gestion Jean Monnet de l’Université Paris-Sud. Théoricien de la décroissance, il dénonce la mondialisation des marchés, la marchandisation de la planète et le concept de croissance économique « destructrice de la nature et génératrice d’inégalités sociales ». Animateur de la revue du MAUSS, il préside l’association des amis d’Entropia et, depuis 2013, dirige la collection Les Précurseurs de la décroissance aux éditions Le Passager clandestin. Il est l’auteur de nombreux articles et travaux et d’une trentaine d’ouvrages.

« La décroissance signifie, avant tout, une critique de la croissance. Elle appelle à décoloniser le débat public de l’idiome de l’économisme et à abolir l’objectif social de croissance économique. La décroissance désigne également une orientation désirée, où les sociétés utiliseraient moins de ressources naturelles et s’organiseraient pour vivre autrement qu’aujourd’hui. « Partage », « simplicité », « convivialité », « care » et « biens communs » sont quelques-unes des principales expressions de ce à quoi cette société pourrait ressembler. »

La rencontre est organisée avec l’écosystème Darwin et sera animée par Timothée Duverger.

Attention, changement de lieu : afin de pouvoir accueillir l’ensemble des personnes intéressées, la conférence se tiendra finalement à la Maison cantonale de la Bastide, rive droite, au 38 rue de Nuits, 33100 Bordeaux.

Anne-Marie Garat

Jeudi 14 janvier

18h30

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Pour son roman La Source publié aux éditions Actes Sud.

Née en 1946 à Bordeaux, Anne-Marie Garat est l’auteur de nombreux essais et articles sur la littérature, la photographie et le cinéma ainsi que d’une importante œuvre romanesque dont : L’Insomniaque (Flammarion, 1987), Chambre noire (Flammarion, 1990), Aden (Seuil, 1992) et aux éditions Actes Sud : L’Amour de loin (1998), Dans la main du diable (2006), L’Enfant des ténèbres (2008), Pense à demain (2010).

« Une écriture dense, épaisse comme la glaise, mouvante comme les brumes de ce paysage franc-comtois. [...] Une jeune femme vient travailler dans les archives d’un village, elle est hébergée chez cette vieille Lottie, gardienne de mémoires. Et qui raconte des histoires, folles, réelles ou inventées. Et si la genèse de l’imaginaire se lovait dans le réel, si toutes les histoires, voyageuses dans l’espace, le temps et le récit, étaient intrinsèquement liée… [...] Ce qu’elle nous dit ? Que toute histoire prend source dans une autre histoire, qui elle-même… La sourcière, c’est elle, avec ce talent rare des atmosphères, des détails minuscules et photographiques, et ce stéthoscope sur le cœur des vieilles maisons. »  (Isabelle de Montvert-Chaussy, Sud Ouest)

La rencontre sera animée par Marie-France Boireau.

François Garcia 

Vendredi 15 janvier

18h30

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Pour son livre Le remplacement (éditions Verdier).

François Garcia a grandi près du marché des Capucins ; il est médecin à Bordeaux. Il a déjà publié : Jour de marché (Liana Lévi, 2008), Bleu ciel et or, cravate noire (Verdier, 2009) et Federico ! Federico ! (Verdier, 2012).

« La visite du docteur, c’était l’événement, et le remplaçant une aubaine, leur récréation, j’étais trop tendre, ils pouvaient y aller, insister, un médicament, un certificat, c’était sans fin. En courant, fallait que je parte. Attendez ! ils criaient… »

À travers marais et canaux, chemin de halage et route forestière ou dans le cabinet du petit bourg vendéen, le jeune médecin fait son apprentissage. Dans ce monde rural des années soixante-dix qui semble n’avoir pas bougé depuis des siècles, il se trouve confronté à des situations dramatiques, poignantes et parfois burlesques. Mais la solitude de Paco est sans cesse visitée par ses rêves d’Espagne et par la figure aimée mais bien peu rassurante d’Hélène. Que cachent ses mensonges ? ses amitiés anciennes nées dans les engagements révolutionnaires de sa jeunesse ?

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

Aleph atelier d’écriture

Lundi 18 janvier

De 11h30 à 13h30

logoalephLe prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire.
Il s’appuie sur le livre de David Foenkinos : Charlotte , publié aux Editions Gallimard (2014).

L’atelier ouvert est lié à la rubrique « Lire pour écrire » de la revue numérique l’Inventoire – la revue de l’écriture de création.
Lecture d’extraits, proposition d’écriture, retours, échanges sur le livre. Si la littérature contemporaine et les ateliers d’écriture vous intéressent, l’Atelier ouvert pourrait vous passionner…

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire.

Inscription : a.mondon@aleph-ecriture.fr, participation : 10 €.

Gérard Mordillat, Jérôme Prieur

Mardi 19 janvier

18h30

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Pour leur ouvrage Jésus selon Mahomet (Seuil / Arte).

Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste. Il a publié, entre autres, Vive la sociale ! (Mazarine, 1981),  À quoi pense Walter ? (Calmann-Lévy, 1987), Corpus Christi, enquête sur les Évangiles (Mille et une nuits / Arte, 1997), Les Vivants et les Morts (Calmann-Lévy, 2005), Le linceul du vieux monde (Le Temps qu’il fait, 2011). Il est le réalisateur d’une vingtaine de films dont Billy Ze Kick et les séries documentaires L’origine du christianisme et L’Apocalypse et collabore à l’émission de France Culture Des Papous dans la tête.

Né en 1951, Jérôme Prieur devient en 1980 producteur pour l’Ina où il a dirigé la collection de portraits d’écrivains contemporains Les Hommes-Livres. Il a également travaillé au scénario et aux dialogues de plusieurs longs métrages. Il a entrepris avec Gérard Mordillat un vaste travail autour des origines du christianisme qui a déjà donné lieu à une vingtaine d’heures de films pour Arte et à plusieurs livres.

Prolongeant la vaste enquête sur l’histoire du christianisme inaugurée avec Corpus Christi, Jérôme Prieur et Gérard Mordillat s’intéressent à la présence de Jésus dans le Coran. “Essayer de comprendre” : il n’y a pas d’autre motivation dans le geste des auteurs. « Il s’agit simplement de réfléchir à l’histoire d’un texte, de savoir à quels besoins il répond, quel usage il avait, de quelles influences il porte la trace”, précisent-ils. Dans un objectif commun : faire de l’érudition et de l’interprétation les conditions de la compréhension d’un texte, au-delà des usages politiques et des modes d’instrumentalisation pervers dont il fait l’objet.

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Jack Ralite

Jeudi 21 janvier

Rencontre annulée

ralite.jpgNous avons le regret de vous informer de l’annulation de cette rencontre.

Pour son livre d’entretiens avec Karelle Ménine La pensée, la poésie et le politique publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs.

Successivement maire-adjoint d’Aubervilliers de 1959 à 1984, député de Seine-Saint-Denis de 1973 à 1981, ministre de la Santé (de 1981 à 1983) et de l’Emploi (de 1983 à 1984), maire d’Aubervilliers de 1984 à 2003, sénateur de la Seine-Saint-Denis de 1995 à 2011, Jack Ralite a toujours fait de l’art et de la culture un cheval de bataille, indispensable levier pour ériger une communauté humaine.

« Dans  La pensée, la poésie et le politique, Jack Ralite dialogue [...] aussi avec l’Histoire en nous donnant à lire quelques lettres et discours marquants. Ralite est un doublement un homme de parole(s), car ce qu’il dit il le fait, ou fait tout pour que cela advienne.

C’est un homme redoutable, dangereux pour tous les politiciens, mammifères toujours prompt à balancer en cas d’attaque les grenades asphyxiantes de la langue de bois. Lui, son arme tient dans la poche de sa veste, c’est un livre, un livre de poésie. C’est bref, ça claque dans l’air, ça ne rate jamais sa cible. Il n’y a rien de plus efficace pour éclairer une pensée, infléchir une politique et convaincre des indécis, nous explique Ralite. La preuve ? Octavio Paz, Julien Gracq, Bernard Noël. Il les cite à l’envie. Il aime beaucoup cette formule de Philippe Jaccottet : «  le poète n’est nécessaire que s’il demeure profondément inutile et inutilisable ». »   (Jean-Pierre Thibaudat, Médiapart)

Rencontre Espaces Marx avec la revue L’Ormée.

Michèle Lesbre

Vendredi 22 janvier

18h30

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Pour son livre, illustré par Ugo Bienvenu, Inquiétude publié aux éditions du Chemin de fer.

Michèle Lesbre est née en 1939 et vit à Paris.  Elle se consacre à l’écriture après avoir fait du théâtre puis une carrière d’institutrice. Elle est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont : La Belle Inutile (Le Rocher, 1991), Que la nuit demeure (Actes Sud,‎ 1999),  Nina par hasard (Le Seuil,‎ 2001), et aux éditions Sabine Wespieser : Boléro (2003), La Petite Trotteuse (2005), Écoute la pluie (2013), Chemins (2015).

« Un homme vit seul, reclus dans la grande ville. Des échos de chansons au loin, le pas de Barbara sur le pavé rythment ses nuits.

Barbara est sa voisine. Elle travaille dans un bar de nuit. Il l’observe obsessionnellement.

Comment tendre une histoire puissante à partir de fils tenus ? Seule Michèle Lesbre, qui renoue là avec la veine noire de ses premiers romans, a le talent de dénouer les âmes tristes et la vie sur le fil de personnages au bord du gouffre, jusqu’au vertige. »

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

L’invention du paysage bordelais

Mardi 26 janvier

18h30

agoraDans les coulisses d’Agora : Le Mouvement.

avec Bas SmetsAnne-Marie Fèvre, Bruno Fortier, Sébastien Marot.
Afin d’accompagner les profonds changements qui ont bouleversé Bordeaux depuis 1995, Agora, biennale d’architecture, d’urbanisme et de design a été créée en 2004 par Alain Juppé, Maire de Bordeaux. Cette biennale a accueilli, depuis sa création, de très nombreux grands architectes et les plus grands urbanistes. Après Les métropoles millionnaires (2010), Le patrimoine (2012) et Les espaces publics (2014), Paysage en mouvement, paysage en progrès est  le thème retenu pour Agora 2017. Le commissariat général de cette 7e édition a été confié à l’architecte-paysagiste belge Bas Smets qui s’est associé au scénographe Randall Peacock pour accompagner la ville dans le mouvement Agora et commencer, dès à présent, de construire la biennale.

Bas Smets est ingénieur, architecte et paysagiste. Il est titulaire d’un master en Architecture et Génie civil de l’université de Louvain et d’un master en Paysage de l’université de Genève. Anne-Marie Fèvre est journaliste, Bruno Fortier, architecte-urbaniste et Sébastien Marot, philosophe.

Agora : Le Mouvement, espace continu entre deux biennales, qui permet de nourrir la réflexion et de produire le contenu d’Agora sous des formes pluridisciplinaires.

La rencontre aura lieu à La Machine à Musique, 13/15 rue du Parlement Sainte-Catherine.

Atelier d’écriture Bruno Tessarech

Mercredi 27 janvier

18h30

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Prochain rendez-vous de l’atelier d’écriture proposé et animé par Bruno Tessarech, écrivain et auteur du récent L’atelier d’écriture. Lettre à un futur écrivain (éditions JC Lattès).

L’atelier se déroulera à la Machine à Musique (successeur Lignerolles), au 13-15 rue du Parlement Sainte-Catherine.

Dominique Sigaud et Martine Laval

Jeudi 28 janvier

18h30

sigaud.jpgNous avons le regret de vous informer de l’annulation de la rencontre avec Dominique Sigaud et Martine Laval.

Respectivement, pour son livre Tendres rumeurs publié aux éditions du Sonneur (collection Ce que la vie signifie pour moi) et la présentation de cette collection.

Née à Paris en 1959, Dominique Sigaud est grand reporter et écrivain. De 1984 à 1996, elle est journaliste indépendante et couvre les conflits dans le monde arabe et l’Afrique (Algérie, Tunisie, Liban, Soudan, Rwanda…) pour le Nouvel Observateur, Télérama et des quotidiens francophones. Depuis, elle se consacre à la littérature et a notamment publié La Vie là-bas comme le cours de l’oued (Gallimard, 1996), Blue Moon (Gallimard, 1998), The Dark Side of the Moon (Actes Sud, 2004).

« Regarder dans le rétroviseur, faire le point sur le présent. Tordre les clichés, aller à l’essence. Des labours plus qu’un labeur. Mais c’était déjà sans compter sur le réel, toujours prompt à faire se rencontrer la vie et l’écriture. La mort de la mère, peut-être d’une langue maternelle. Puis, le même jour, la révélation d’un cancer et l’annonce de la tuerie de Charlie-Hebdo. Dès lors le texte sur ce que la vie signifie pour elle, adopte le télescopage, nouveau moteur de l’écriture. Dominique Sigaud, dans une langue au plus près d’elle-même, de sa propre vérité, scande des « comptes à rebours », rageurs, vivifiants, met en résonnance les conflits qu’elle s’est choisis… ou pas. Ceux d’hier, du Rwanda, du Liban, de l’Algérie, ceux d’aujourd’hui. Ceux d’une femme qui ne se résigne pas, qui fouraille l’écriture pour trouver sens. Écrire comme on va à la guerre, comme on défie la mort. C’est du Sigaud. »

La rencontre sera animée par Babeth, des Liseuses de Bordeaux, et sera aussi l’occasion d’une présentation de la collection Ce que la vie signifie pour moi.

Caroline Casseville et Éric Cron

Vendredi 29 janvier

La rencontre est reportée à une date ultérieure, courant avril.

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Autour de leur ouvrage Mauriac : Malagar et Johanet. Gironde (éditions confluences).

Caroline Casseville est maître de conférences à l’Université Bordeaux-Montaigne et secrétaire du Centre d’Études et de Recherches sur François Mauriac. Elle a déjà publié Mauriac et Sartre. Le roman et la liberté (L’Esprit du Temps, 2005), Gide chez Mauriac (confluences, 2012).

Docteur en histoire de l’art, Éric Cron dirige le Service du patrimoine et de l’Inventaire de la Région Aquitaine.

Malagar, sur la commune de Saint-Maixant, et le chalet Johanet, à Saint-Symphorien, sont les deux demeures girondines de François Mauriac. L’une dans les paysages vallonnés et lumineux du Langonnais, l’autre au milieu de la forêt landaise. La première, propriété de Mauriac adulte devenue Maison d’écrivain, la seconde, maison d’enfance désormais résidence d’écriture. Ces deux demeures sont essentielles pour comprendre l’homme et l’auteur, en résonance avec son temps et son œuvre. Aujourd’hui, propriétés de la Région Aquitaine, ces lieux de découverte et de pèlerinage pour un public venu du monde entier sont aussi des lieux de culture vivante accueillant visiteurs et intellectuels. À travers les histoires de ces maisons et les itinéraires qui les accompagnent, le lecteur est plongé dans l’univers littéraire d’un des auteurs les plus célèbres du XXe siècle.

La rencontre sera animée par Éric Audinet, à La Machine à Musique  (13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine).

Dominique Rabaté  

Mardi 2 février

18h30

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Autour des Œuvres complètes de Louis-René Des Forêts, publié aux éditions Gallimard – Quarto.

C’est avec Ostinato, repris dans les Œuvres complètes, que Louis-René Des Forêts s’est fait connaître d’un public plus large que le cénacle de ses pairs écrivains, de critiques et de lecteurs initiés. Il a alors 81 ans. Curieux destin que celui de cet écrivain qui se méfie du langage, de sa nécessité et de sa vanité. Avec Ostinato, c’est comme si je croyais de nouveau à la validité du langage, à sa fonction véhiculaire d’une pensée, d’idées, d’une mémoire qui retrouve chair dit-il au moment de la sortie de son livre.
La publication de l’ensemble de l’œuvre de Louis-René Des Forêts chez Gallimard (Quarto) permet de découvrir ou redécouvrir ses précédents romans, ses nouvelles (dont une inédite, Les coupables écrite en 1938), ses poèmes ainsi que des critiques littéraires et musicales et des dessins.

Né en 1918 et mort en 2000, Louis-René Des Forêts a publié avec parcimonie. Il a collaboré à plusieurs revues littéraires et a contribué à la conception de L’encyclopédie de la Pléiade avec R. Queneau. Il est aussi un homme de combat. Il s’est engagé dans la Résistance et dans la lutte contre la guerre d’Algérie. Il a reçu plusieurs prix dont le Grand prix national des lettres pour l’ensemble de son œuvre (1991).

Dominique Rabaté est essayiste, critique et professeur de littérature française moderne et contemporaine à l’Université de Bordeaux puis Paris Diderot-Paris 7.

La rencontre sera animée par Albert N’Guyen.

Antonio Moresco  

Mercredi 3 février

18h30

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Autour de son livre Fable d’amour publié aux éditions Verdier.

Un vieux clochard solitaire, tombé au plus bas de la déchéance et qui a tout oublié (le rire, la parole, sa vie, sa propre identité), cherche à disparaître. Il rencontre une merveilleuse jeune fille qui l’aime et le ramène à la vie. Antonio Moresco utilise la liberté du conte pour raconter une histoire d’amour impossible et nous conduit à nous interroger sur la naissance du sentiment amoureux et sa disparition, sur la solitude, la mort et la cruauté parfois de l’existence.

A propos de Fable d’amour, Antonio Moresco écrit : Dans ce roman sont présents la cruauté et la douceur, la désolation et l’enchantement, la réalité et le rêve, la vie et la mort qu’on ne peut séparer si l’on veut parler véritablement et profondément de l’amour. Il en résulte une vision extrême et une méditation inactuelle sur l’amour qui ne cache rien de ses vérités féroces mais suggère une invention possible de la vie au milieu de toute l’obscurité qui nous entoure.

Fable d’amour est le deuxième livre traduit et publié chez Verdier, après La petite lumière. Né à Mantoue en 1945, Antonio Moresco est sans doute l’un des écrivains les plus puissants, les plus imaginatifs et exigeants de la littérature italienne contemporaine.

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

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Denis Thomas – photographies : Cheverus

du 3 au 23 février

La Machine à Musique

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« Dans les espaces donnés de la rue et de sa voisine la nature, Denis Thomas construit depuis
un point très personnel à l’intérieur d’un cadre unique, une vision archivée, documentaire,
poétique et plastique d’un monde qui s’apparente à la Vie. L’humain dans ce champ très
précis apparaît sous la forme classique du portrait ou de la scène au quotidien et parfois dans
l’extrême complicité d’un déplacement, d’un mouvement, d’une action.
Denis Thomas a, – ce qui va rendre sa photographie étonnante/attachante – un sens limpide
de l’appréciation d’un instant figé ou évanescent, débarrassé de son histoire et souvent de ses
anecdotes.
Non préoccupé par l’idée de construire et d’archiver en même temps, aucune crispation
évidente ne se lit dans son travail ; si ce n’est une présence comme au ralenti et restituée,
de toutes les évidences d’un temps dans sa construction et son abandon, sa genèse et sa
disparition. »
Christophe Massé Janvier 2015

Les photographies qui sont présentées à l’occasion de cette exposition sont inédites. La série réalisée pendant les travaux de réaménagement du collège Cheverus dans le centre urbain de Bordeaux propose une vision particulière du photographe, dans laquelle nous pouvons retrouver réunis les grands thèmes qui caractérisent son travail entre autres : architecture, aménagement/déménagement, personnes au travail, un regard permanent sur la ville de Bordeaux…

La présentation aura lieu le vendredi 5 février à 18h30.

Penser l’antiracisme, autour de la Revue Hommes et Libertés n°172

Jeudi 4 février

18h30

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Le racisme est aussi ancien que l’humanité. Mais c’est au XIX° siècle qu’il prend une forme théorique pour devenir un programme politique meurtrier écrit Nicole Savy en préambule de son article. La revue Hommes&Libertés publiée par la Ligue des Droits de l’Homme revient sur l’origine et les manifestations du racisme. Avec les contributions de P. Tartakowsky, N. Savy, J-M Bélorgey, M. Tubiana, E. Tartakowsky., A. Chouraqui…
L’antiracisme, fondé sur sur des connaissances scientifiques, suffit-il à le combattre? L’universalisme est-il une solution suffisante?

A travers le dossier de la revue Hommes&Libertés, la LDH souhaite proposer des échanges sur les questions relatives aux droits et libertés.

Fondée en 1898, la LDH prend la défense de tous les droits, individuels et collectifs, civils, politiques, sociaux et lutte contre l’arbitraire et l’intolérance. La section de Gironde est notamment mobilisée autour de la défense des droits des étrangers et travaille sur des actions de sensibilisation et de réflexion sur ce thème.

Une rencontre en présence de Françoise Castex proposée par la Ligue des Droits de l’Homme. Elle sera animée par Jean-Claude Guicheney.

Bénédicte Rivière

Samedi 6 février

15h

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Séance de dédicace avec Bénédicte Rivière autour de son roman jeunesse Je suis Chocolat, publié aux éditions Les Petits Moustaches.

Je m’appelle Rafael et je suis né sur l’île de Cuba. Je suis fils d’esclaves en fuite. Quand j’étais enfant, je vivais à La Havane, chez la vieille Jaba. Mais un jour, elle m’a vendu à un marchand portugais. Pour me rassurer, elle m’a dit qu’en Europe je serai libre, que là-bas les esclaves n’existaient pas. Et me voilà sur un bateau, direction le vieux continent !
C’est sur le pont de ce navire que j’ai trouvé Habana, ma mouette. Elle était blessée, alors je l’ai soignée. Très vite, elle m’a accompagné dans toutes mes aventures. Car ma vie a été incroyable ! Moi le fils d’esclave, l’enfant que l’on montrait du doigt, j’allais être le premier artiste noir à devenir célèbre et à être applaudi par le Tout-Paris.

Comédienne et auteur jeunesse, Bénédicte Rivière a publié plusieurs romans pour la jeunesse chez Albin Michel Jeunesse, Actes Sud junior, Circonflexe, Elan vert…

Cette dédicace se déroulera dans le cadre de la Quinzaine organisée à Bordeaux par les Amis du Clown Chocolat du 2 au 14 février.

Atelier philo : les besoins de l’âme

160209 Visuel confMardi 9 février

16h / 18h

Rencontre philosophique proposée par Bordeaux Accueille.

Aristote parlait de souffle de vie! Un corps a-t-il besoin d’une âme pour exister?

Renseignements et inscriptions auprès de Jean-François Rémongin (06 78 77 95 17, jeanfrancois.remongin@gmail.com). Une participation de 6 euros est demandée par les organisateurs.

L’atelier se déroulera à la Machine à Musique (successeur Lignerolles), au 13-15 rue du Parlement Sainte-Catherine.

Bruno Dive

Mardi 9 février

18h30

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Autour de son livre Au cœur du pouvoir publié aux éditions Plon.

Comment le pouvoir exécutif a-t-il réagi aux attentats contre Charlie Hebdo du 7 janvier et à ceux du vendredi 13 novembre 2015 ? En se basant sur des témoignages inédits de François Hollande, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et d’autres responsables politiques, Bruno Dive propose une chronique passionnante de ces événements tragiques qui ont meurtri la France entière. Il revient sur ce moment d’unité nationale, cet élan de solidarité auxquels de nombreux chefs d’Etat étrangers ont également participé, ainsi que sur la gestion des attentats. Il trace aussi le portrait d’un Président qui s’est révélé face au drame, ne doutant jamais de ses décisions. Ce sont les minutes les plus longues de ma vie a reconnu François Hollande.

Bruno Dive est journaliste et éditorialiste à Sud Ouest. Il a publié de nombreux ouvrages politiques et notamment des portraits dont Le dernier Chirac (Jacob-Duvernet), Chirac : la vie d’après (Mareuil) ou encore La métamorphose de Sarkozy (Jacon-Duvernet). Il est l’auteur du documentaire Etat d’urgence réalisé par Antoine Vitkine diffusé sur France 3 en janvier 2016.

La rencontre sera animée par Benoît Lasserre.

Josette Touzet

Mercredi 10 février

18h30

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Autour de son livre Alter?

A partir d’une approche marquée par l’anthropologie politique, Josette Touzet revient de manière critique sur des concepts récurrents dans le débat public comme celui de race, d’ethnie, d’ethnicité ou de communauté pour mieux comprendre les ressorts du rejet de l’Autre, du différent très présent notamment dans le discours du Front national. Interpelant le lecteur sur un mode direct et décapant, elle l’invite à agir pour un monde meilleur, marqué par davantage de coopération et de solidarité.

Ce livre s’inscrit dans le prolongement d’un précédent ouvrage Le grand bleu de l’émancipation, chronique d’un monde fini et d’un monde à venir.

Titulaire d’un Diplôme d’études approfondies de sciences politiques (spécialité politique africaine), Josette Touzet est militante de l’association ATTAC (mouvement altermondialiste d’éducation populaire tourné vers l’action).

Dominique Garras, de la compagnie L’atelier provisoire, lira des extraits de l’ouvrage.

La rencontre sera animée par Mamadou Niang.

Sébastien Rongier

Jeudi 11 février

18h30

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Autour de son livre 78 publié aux éditions Fayard.

1978, dans une brasserie d’une ville de province, un enfant est abandonné par son père qu’il regarde partir. Il ne reviendra pas. L’enfant l’attend, observe les adultes qui l’entourent. Sébastien Rongier dresse le portrait d’une France triste, d’une période charnière où se croisent plusieurs personnages : Max le patron de la brasserie, Christelle qui refuse une vie et un mariage arrangés, un militant d’extrême droite qui fonde ses espoirs dans Jean-Marie Le Pen, Mohamed rescapé d’une ratonnade et bien d’autres. Ce roman, écrit en 94 saynètes dans une écriture concise, est un instantané d’une époque saisie parfois avec ironie mais aussi beaucoup de tendresse.

Le second roman de Sébastien Rongier, chronique très française d’un bistrot provincial au seuil des années 1980, est aussi histoire de séparations et d’initiation, d’adieu à l’enfance et aux destins tracés. Fabienne Pascaud (Télérama).

Auteur d’un premier roman, Ce matin édité chez Flammarion (2009), Sébastien Rongier a également publié des essais sur l’esthétique et sur l’image. Il enseigne, par ailleurs, la littérature.

La rencontre sera animée par Florent Viguié.

Pascal Parisot 

Vendredi 12 février

17h

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Mini-concert autour de son livre-disque Chat chat chat publié aux éditions Didier Jeunesse.

Tout ce que l’on dit sur les chats est vrai ! Feignant, gourmand, nonchalant, rêveur, aristochat ou clodochat, divinité de l’Egypte ancienne. En douze chansons, Pascal Parisot passe au scalpel la vie des matous.

Kids de tout poil, ce livre-disque, illustré par Charles Berberian, est pour vous !

Pascal Parisot est chanteur, auteur, compositeur, musicien et metteur en scène. Après le succès de La vie de château, il revient avec un nouveau spectacle et ce livre plein de malice.

La rencontre se déroulera à La Machine à Musique.

Alain Juppé 

Vendredi 12 février

18h30

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Autour de son livre Pour un Etat fort publié aux éditions Lattès.

Comment réconcilier les Français avec leur Etat ? Dans ce livre, articulé autour d’un long entretien avec l’éditorialiste Natacha Polony, Alain Juppé développe ses analyses et ses propositions sur des thèmes comme la sécurité, la justice, l’immigration ou encore la laïcité. Face à ces enjeux, qu’attendre de l’Etat ? Plutôt qu’un Etat gérant, un Etat garant et stratège. Un Etat protecteur des libertés publiques plutôt qu’une technocratie liberticide, éloignée de la réalité du terrain. C’est ce défi qu’il faut relever. Il est temps d’actualiser notre conception de l’Etat et de lui redonner son efficacité suggère-t-il.

Ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé est maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole. Après Mes chemins pour l’école (Lattès 2015), Pour un Etat fort est son deuxième livre programme.

La rencontre sera animée par Benoît Lasserre.

Marc Alexandre Oho Bambe 

Samedi 13 février

11h

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Autour du livre Le chant des possibles publié aux éditions La Cheminante.

J’écris pour partager ma folie, cracher mes idéaux et mes pensées rebelles, jouir dans la bouche, sur le ventre, à la face du monde, mes secrets et mes rêves, mes fleurs d’insomnie, confesse Marc Alexandre Oho Bambe. Le combat, la résistance, l’amour, la France ou encore l’Afrique sont autant de thèmes qui traversent ce recueil de poésie placé sous l’influence notamment d’Aimé Césaire, de Léopold Sédar Senghor, de la poésie haïtienne ou de René Char. Un livre Live qui invite le lecteur à retrouver les textes sous une forme numérique grâce à un QR code.

Poète et slameur d’origine franco-camerounaise, Marc Alexandre Oho Bambe, alias Capitaine Alexandre (en référence à René Char), est membre fondateur du collectif On a slamé sur la lune qui se définit comme une OLP, une organisation de libération de la parole.

Le champ des possibles qui est le premier titre de la collection Harlem Renaissance à La Cheminante a été récompensé par le Prix Paul Verlaine de l’Académie Française.

Cette rencontre est le troisième temps du séminaire Champ lacanien Du langage à lalangue, organisé par Sybille Guilhem et Marie Noëlle Lavigne de l’EPFCL. Il portera sur lalangue et le dire du poème. Elle se déroulera à La Machine à Musique, 13-15, rue du Parlement Sainte-Catherine.

Thierry Alla, Didier Marc Garin, Christophe Havel, Philippe Laval, Etienne Rolin et François Rossé

Mardi 16 février

18h30

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Autour du livre Questions de Tempéraments publié aux éditions Delatour.

En avril 2014, grâce au soutien de l’OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine), l’association Tempéraments a organisé une résidence de deux semaines permettant de filmer et enregistrer des oeuvres musicales et de créer un spectacle entre écriture et improvisation. Avec François Rossé, Etienne Rolin, Philippe Laval, Christophe Havel, Thierry Alla, Didier Marc Garin, Bruno Maurice, Bruno Laurent, Laurence Bourdin et Vincent Beer-Demander.

Ce livre-DVD retrace ce travail, ces échanges et permet d’entrer dans l’univers artistique de ces musiciens et compositeurs et de connaître leur création musicale.

Tempéraments est une association bordelaise fondée en 1998 qui a pour but d’encourager, promouvoir et diffuser la création musicale, d’organiser des concerts, d’aider à des enregistrements d’oeuvres d’artistes.

La rencontre aura lieu à La Machine à Musique.

Frédéric Leal 

Mercredi 17 février

18h30

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Autour du livre Le Mont Perclus de ma solitude publié aux éditions P.O.L.

Le roman commence sur l’invitation que reçoit l’auteur lui-même par la section toulousaine du Club alpin français de refaire, en compagnie de lecteurs (?), l’ascension du Mont Perdu dans les Pyrénées, cadre d’un de ses précédents romans (Un trou dans la brèche publié chez P.O.L). Mais cette randonnée va très vite se révéler être le plan foireux prédit par sa compagne. Dans ce roman loufoque, Fred Léal fait exploser la typographie et bouleverse les codes de la narration.

Ce roman pyrénéen garbure à fond, c’est drôle, délirant, parfois grotesque mais toujours d’une justesse rare. Léal brasse les stéréotypes sur la vie d’écrivain, les rapports avec les lecteurs et les questions des plus sottes aux plus désarmantes : Alors, c’est vous qui écrivez des livres ? Pour être franc, votre bouquin, je l’ai pas vraiment lu. C’est pourtant pas faute d’avoir essayé ! Car les livres de Léal ont cette singularité de bricoler les codes traditionnels du récit. Ce n’est pas un choix théorique, mais simplement parce que les choses lui viennent ainsi. Jean-Didier Wagneur (Libération).

Fred Léal exerce la médecine générale à Bordeaux. Il a publié dans des revues de poésie contemporaine et est l’auteur de plusieurs romans aux éditions de l’Attente et chez P.O.L.. Le Mont Perclus de ma solitude est le huitième roman publié par P.O.L..
La rencontre sera animée par Eric Audinet.

Patrice Cohen-Seat

Jeudi 18 février

18h30

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Autour de son livre Peuple ! Les luttes des classes au XXIe siècle, publié aux éditions Démopolis.

Pourquoi les peuples européens sont-ils impuissants à défendre les acquis sociaux et démocratiques obtenus suite aux luttes politiques du siècle dernier ? La lutte des classes a-t-elle disparu ou doit-on considérer, comme le suggère le milliardaire Warren Buffet, qu’elle a été gagnée par les dominants ? Dans son livre, Patrice Cohen-Séat revient, d’un point de vue historique et théorique, sur les ressorts de la lutte des classes, sur l’épuisement du socialisme d’Etat ainsi que sur les évolutions des sociétés occidentales mondialisées. Il ne s’agit pas de renoncer mais il devient urgent de repenser un projet de société et un projet politique qui soient articulés, de redonner un sens et un contenu aux classes sociales et notamment à la classe ouvrière. Comme le précise Gérard Mordillat dans sa préface, l’essai de Patrice Cohen-Séat nous place devant nos responsabilités. La première est de rendre aux classes populaires la conscience d’elles-mêmes, de leur force, de leur intelligence, de leur capacité à penser le monde en dehors du modèle néo-libéral qui les condamne.

Patrice Cohen-Séat est avocat et président de l’association Espaces-Marx. Il a exercé des responsabilités au sein du Parti Communiste Français. Il a publié, en 2007, chez Calmann-Lévy Communisme. L’avenir d’une espérance.

La rencontre, proposée par les Espaces Marx, sera animée par Vincent Tiberj.

Guy Bennett

Vendredi 19 février

18h30

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Autour de son livre Poèmes évidents, publié aux éditions de l’Attente.

La poésie serait inaccessible et incompréhensible pour le commun des mortels, réservée à une élite de lettrés ? Guy Bennett tord allègrement le cou à ce préjugé avec Poèmes évidents écrits en 2008 à la fin de la présidence de G.W Bush. Il propose des textes courts, vifs, drôles, mordants et faussement naïfs.

Guy Bennett me semble développer ce faisant deux propositions qui, sans être contradictoires, rendent plus complexe qu’il n’y paraît l’évidence revendiquée. D’une part, en effet, il démontre par l’absurde qu’une langue pauvre n’enfantera jamais que de pauvres idées. Elle ne peut que coller au réel. L’imaginaire se recroqueville, la conscience du monde se réduit à celle des frontières et le sens politique à la défense de ses intérêts propres… Mais d’autre part, Guy Bennett, s’il dépouille la poésie de toute emphase, de toute éloquence même, s’il la dégrade sous prétexte de lisibilité, s’il la ravale à ces énoncés programmatiques les plus objectifs, ne renonce en rien à ses prérogatives. Eric Chevillard (Le Monde des Livres)

Guy Bennett est un écrivain, poète et traducteur américain. Il est par ailleurs professeur à l’Otis College of Art and Design de Californie. La traduction des poèmes est de Frédéric Forte et de l’auteur lui-même.
La rencontre sera animée par Vincent Lafaille, et se déroulera en présence du traducteur, Frédéric Forte.

Autour des éditions Série discrète

Mardi 23 février

18h30

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Rencontre avec Xavier Evstigneeff, Vincent Lafaille et Patrice Luchet autour de la fabrique d’édition Série discrète, spécialisée dans la poésie contemporaine.

Premier livre publié par cette maison d’édition, Ce presque là de Xavier Evstigneeff, né du travail quotidien d’écriture suivant un processus de remémoration et de trace, questionne le réel et sa présence.

Le sort du parasol, écrit par Patrice Luchet, se présente sous la forme de 24 textes correspondant à 24 heures d’une journée d’été dans une station balnéaire. L’auteur travaille la forme poétique classique du sonnet en jouant sur les rimes et les strophes tout en y intégrant une dimension narrative. Chaque vers est minuté, chaque page se déroule sur 4 minutes d’une heure de la journée.

S’éloigner du sujet, écrit par Vincent Lafaille, entremêle rapport à la ville et rapport à l’écriture. De l’effacement des aspérités urbaines par le biais d’opérations de rénovation, aux balancements entre mouvement de l’écriture et mouvement de la marche.

Xavier Evstigneeff, Vincent Lafaille et Patrice Luchet vivent et travaillent à Bordeaux. Patrice Luchet a publié Offrez des pissenlits (éditions Contre-pied), dirige la revue 4/5 et collabore à des revues de poésie contemporaine comme Boxon.

Atelier d’écriture Bruno Tessarech

Mercredi 24 février

18h30

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Prochain rendez-vous de l’atelier d’écriture proposé et animé par Bruno Tessarech, écrivain et auteur du récent L’atelier d’écriture. Lettre à un futur écrivain (éditions JC Lattès).

L’atelier se déroulera à la Machine à Musique (successeur Lignerolles), au 13-15 rue du Parlement Sainte-Catherine.

Jean Dartigues

Jeudi 25 février

18h30

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Pour son livre Il n’est pas si facile, publié aux éditions du Serpolet.

De l’enfance à l’âge adulte, Jean Dartigues livre le chemin d’un homme, ses souffrances et ses bonheurs, ses engagements, ses refus et ses questionnements.
Il n’est pas si facile… de se mettre à nu.
Pour cela, l’auteur a choisi la poésie plutôt que le récit autobiographique. Une manière tout aussi intime de se livrer.

Jean Dartigues est un ancien membre de la Commission Exécutive Confédérale de la CGT et ancien secrétaire de l’union départementale de ce syndicat. Poète, il est aussi un contributeur régulier de la revue Aperçus.
La rencontre sera animée par Jean Lavie.

William Acin – Exposition Placebo Domingo – Travaux récents

Du samedi 27 février au lundi 21 mars

La Machine à Musique

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Boustrophédon #3
Autour de l’exposition Placebo Domingo -Travaux récents de William Acin.

« J’applique le détournement du sens commun afin de provoquer chez le spectateur un regard critique et distancé sur sa vie quotidienne et sa conception du monde. J’utilise l’humour, l’ironie pour provoquer, instiller du désordre dans « notre » rapport aux objets et dans l’usage quotidien des signes, en explorant notamment la question de l’inquiétante étrangeté de l’ordinaire, afin de faire émerger chez le spectateur une réalité sensible. » William Acin

Pour découvrir le travail de William Acin, vous pouvez aussi consulter son site.

Rencontre avec William Acin le 1er Mars 2016 à 18h30.

 

La Machine à Polar

Mercredi 2 mars

20h

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Sixième édition de La Machine à Polar.

Une nouvelle soirée des rencontres dédiées à la littérature noire et policière avec la présentation de plusieurs romans. Il y sera question notamment de dix universitaires réunis en Suisse par le professeur Bobo pour un colloque sur Sherlock Holmes et bloqués par une avalanche (Le mystère Sherlock J-M Erre, Pocket), d’un boxer doté d’un punch exceptionnel mais d’une mâchoire en verre (Le roi du K.O, H. Crews, Gallimard Folio), d’une photo compromettante du président G-W Bush tombée entre les mains d’un malfrat minable (A poil en civil J. Stahl, Rivages) et de bien d’autres histoires.

Une soirée qui promet d’être décalée et déjantée !

La rencontre est animée par Hervé Le Corre, enseignant et auteur de nombreux romans (récompensé par le Prix Le Point du roman européen en 2014), Yan Lespoux, enseignant et responsable d’un blog sur le roman noir (encoredunoir) et Olivier Pène, libraire à La Machine à Lire et qui a animé une émission sur Radio Campus consacrée au polar. Leur invité pour la soirée : Sébastien Gendron, réalisateur de courts-métrages et auteur (Road tripes, éditions Albin Michel, 2013 ; La revalorisation des déchets, Albin Michel, 2015).

Etienne Péclard 

Jeudi 3 mars

18h30 – La Machine à Musique

péclard.jpgMini concert autour du disque Violoncelle 5 cordes édité chez Triton.

Pour enregistrer la 6e suite pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach et rester fidèle au compositeur, Etienne Péclard a demandé à son luthier de lui fabriquer un violoncelle 5 cordes (le piccolo d’autrefois). Par la suite, il a sollicité des compositeurs contemporains comme Gabriel Bille, Jean-Louis Agobet, Maria Luisa Marcellaro La Franca, Etienne Rolin, Patrick Burgan, Didier Lacombe ou Sacha Chaban pour qu’ils écrivent des compositions pour cet instrument. Le disque qu’il propose est le résultat de cette collaboration.

Etienne Péclard est violoncelliste, interprète aussi bien de musique baroque que contemporaine. Il a joué comme soliste, chambriste ou violoncelle-solo d’orchestre. Il a collaboré avec des ensembles comme La Grande Ecurie et la Chambre du Roy, l’ONBA, le nouvel Orchestre philharmonique de Radio France, l’Orchestre de Paris. Il a pu ainsi côtoyer de nombreux musiciens, compositeurs et chefs comme Daniel Baremboïn, Pierre Dutilleux, Zubin Mehta, Armin Jordan, Pierre Boulez, Yo Yo Ma, Brigitte Engerer….

Un moment musical autour de son disque.

Didier Daeninckx 

Vendredi 4 mars

18h30

caché dans la maison des fous.jpgAutour de son livre Caché dans la maison des fous publié aux éditions Bruno Doucey.

Résistante et membre du Mouvement national contre le racisme, recherchée par la police, Denise trouve refuge en 1943 dans l’asile de fous de Saint-Alban, en Lozère. Accueillie par Lucien Bonnafé et François Tosquelles, psychiatres et résistants, elle comprend très vite que cette institution cache des personnes recherchées. Elle y croise notamment Eugène et Maris Grindel, noms d’emprunt de Paul Eluard et de sa femme Nusch. Ce dernier profite du séjour pour créer les éditions clandestines de la Bibliothèque française et publier ses Sept poèmes d’amour en guerre.
« Dans cet émouvant document romancé, fruit captivant d’une enquête historique, Didier Daeninckx fait revivre le séjour de personnages réels dans ce lieu de refuge où les médecins prônèrent la pratique d’une nouvelle psychiatrie« . Gilles Heuré (Telerama).
Le personnage de Denise est en fait Denise Glaser qui créera, en 1959, Discorama, où elle interviewera tous les talents de la scène musicale.

Auteur de plus d’une soixantaine de livres, Didier Daeninckx a vu son oeuvre couronnée en 1994 par la Société des gens de lettres qui lui a décerné le Prix Paul-Féval de littérature populaire.

La rencontre sera animée par Christian Jacquot.

Jacques Demarcq et David Christoffel

Samedi 5 mars

11h

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Les sons à la fabrique du sens, avec les éditions Le Bleu du ciel.

A l’occasion du Printemps de la Poésie, cette rencontre sera consacrée à la poésie sonore et au rapprochement actuel de la littérature et de la musique. Ces genres littéraires se connectent avec la performance, la poésie virtuelle, la musique contemporaine et improvisée. De plus en plus aujourd’hui, dans le cadre de festivals ou de salons du livre, les écrivains proposent des lectures musicales, collaborent avec des artistes.
La rencontre propose d’aborder les notions d’oralité, de lecture à voix haute, de musicalité dans la langue mais aussi de réfléchir à la réception de ces formes ainsi qu’aux relations qui se nouent entre les acteurs du livre et les structures culturelles.

En compagnie de Jacques Demarcq, poète et traducteur – auteur entre autres de Rimbaldiennes (Atelier de l’Agneau, 2015), Tonton au pays des Viets (Passage d’encres, 2014), Avant-taire (Nous, 2013), Nervaliennes (Corti, 2010) – et David Christoffel, écrivain, musicologue et producteur à France Musique, auteur en particulier de Consolante électorale (éditions Passages d’encres, 2015), Judex (éditions cinquième couche, 2015), Littéralicismes (L’Attente, 2010) et des disques suivants : Kaléidoscope du deuxième étage (Le chant de Linos, 2015), Radio Toutlemonde 1 et 2 (SuperMoyen, 2010 et 2014).

La rencontre sera animée par Didier Vergnaud, poète et directeur des éditions Le Bleu du ciel.

Aleph atelier d’écriture

Lundi 7 mars

De 11h30 à 13h30

logoalephLe prochain atelier ouvert d’Aleph Écriture à la Machine à Lire. L’atelier ouvert est lié à la rubrique « Lire pour écrire » de la revue numérique l’Inventoire – la revue de l’écriture de création. Lecture d’extraits, proposition d’écriture, retours, échanges autour d’un livre. Pour cette séance, il s’agit de La robe de mariée, de Katherine L. Battaiellie, publié aux éditions Marguerite Waknine.

Si la littérature contemporaine et les ateliers d’écriture vous intéressent, l’Atelier ouvert pourrait vous passionner…

Animé par Arlette Mondon-Neycensas, formatrice en écriture littéraire.

Inscription : a.mondon@aleph-ecriture.fr, participation : 10 €.

 

 

Atelier philo : la puissance du mental

Mardi 8 mars

16h / 18h

Rencontre philosophique proposée par Bordeaux Accueille.

Renseignements et inscriptions auprès de Jean-François Rémongin (06 78 77 95 17, jeanfrancois.remongin@gmail.com). Une participation de 6 euros est demandée par les organisateurs.

L’atelier se déroulera à la Machine à Musique (successeur Lignerolles), au 13-15 rue du Parlement Sainte-Catherine.

Jean Mondot, Marie-Lise Paoli, Dominique Picco

Mardi 8 mars

18h30

revue lumieres.jpgAutour de la Revue Lumières publiée par les Presses Universitaires de Bordeaux.

Le XVIII° siècle apparait comme un moment particulier dans l’évolution de la réflexion sur la situation des femmes. On peut y voir les prémisses d’une réflexion sur le genre dans la mesure où l’on commence à penser les différences entre les hommes et les femmes comme un conditionnement social et non plus comme seulement fondée sur les données biologiques.
Même si le statut le plus fréquent reste le mariage, certain-e-s sont très critiques sur la situation des épouses tandis que d’autres réfléchissent à l’alternative possible que constitue le célibat et envisagent une instruction différente qui transformerait leur situation dans la société.
Les deux numéros de la revue Lumières reviennent sur la cause des femmes (N° 23) et la condition des femmes au XVIII° siècle (N° 24).

Avec la participation de Marie-Lise Paoli, maîtresse de conférences en langue et civilisation anglophone à l’Université Bordeaux Montaigne, de Dominique Picco, maîtresse de conférences en histoire moderne à l’Université Bordeaux Montaigne, coordonnatrices des deux numéros et de Jean Mondot, professeur émérite en civilisation germanique, co-directeur de la revue.

Pierre Vermeren 

Jeudi 10 mars

18h30

vermen.jpgAutour de son livre Le choc des décolonisations. De la guerre d’Algérie aux printemps arabes publié aux éditions Odile Jacob.

La France aurait-elle raté sa décolonisation ? A partir d’une analyse historique et socio-politique, Pierre Vermeren revient sur le passage de la colonisation à la décolonisation choisissant de montrer les éléments de continuité qui l’emportent sur une rupture souvent symbolique. L’aspiration à la liberté et à l’indépendance aurait été confisquée pour laisser la place à des régimes autoritaires, incapables d’impulser un véritable développement de leur pays. L’auteur analyse l’évolution de ces sociétés, propose une sociologie des élites, des relations qu’entretiennent les intellectuels avec le pouvoir et cela jusqu’aux printemps arabes. Du côté français, la période de décolonisation semble marquée par l’amnésie mais aussi par la mauvaise conscience. Pierre Vermeren étudie l’essor d’un mouvement comme le Tiers-mondisme, le maintien de relations ambigües entre les élites françaises et les responsables politiques des pays anciennement colonisés, à l’image de la Françafrique.
Un livre érudit et documenté qui permet de reconsidérer bien des idées reçues.

Pierre Vermeren est professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne et est un spécialiste du monde arabe, de l’Afrique et de la décolonisation.

La rencontre sera animée par Christophe Lucet.

Eric Pessan 

Vendredi 11 mars

18h30

pessancarnet.jpgAutour de son livre Parfois, je dessine dans mon carnet publié aux éditions de l’Attente.

Parfois, j’invente les raisons pour lesquelles je suis devenu écrivain. Eric Pessan fréquente les salons du livre, participe à des ateliers d’écriture ou à des rencontres scolaires. Parfois, il s’ennuie, doute de son travail. Il a pris l’habitude de consigner dans un carnet ses réflexions et ses dessins.
L’ouvrage est composé immuablement de la même manière avec une phrase qui commence toujours par Parfois et pour laquelle il imagine un dessin. Elles sont à prendre comme autant de réflexions sensibles, humoristiques, contradictoires sur le travail littéraire et la portée de la création.

« Au début, il s’agissait de dessins destinés à moi seul, en marge des carnets. Des dessins nés de l’ennui. Puis, peu à peu, une forme s’est imposée : partir des interrogations banales et quotidiennes d’un écrivain », confie l’auteur.

Eric Pessan est un auteur prolixe. Il a écrit des romans, des pièces de théâtre, des romans pour la jeunesse et de la poésie. Ce journal dessiné est le troisième livre d’une collection créée par les éditions de l’Attente.

La rencontre sera animée par Marie-Laure Picot.

Roland Chemama, Christiane Lacôte-Destribats,Bernard Vandermersch

Samedi 12 mars

11h

psyscha.jpgAutour du livre Le métier de psychanalyste publié aux éditions Erès.

Ecrit par trois psychanalystes qui travaillent ensemble depuis longtemps, ce livre aborde la pratique psychanalytique dans ce qu’elle a de plus quotidien. Il ne s’agit pas de l’aborder d’un point de vue idéal mais de questionner le psychanalyste au travail, à travers la position prise par rapport à son acte ainsi que le désir qui est le sien dans la direction de sa cure.
La situation du psychanalyste aujourd’hui, le style d’une cure, la position de transfert, le début d’une analyse, le diagnostic et l’interprétation, … sont autant de thèmes abordés dans ce livre.

Roland Chemana est psychanalyste à Paris, il a été membre de l’Ecole freudienne de Paris fondée par Jacques Lacan, et président de l’Association lacanienne internationale et de la Fondation européenne pour la psychanalyse. Christiane Lacôte-Destribats est psychanalyste à Paris et ancienne présidente de l’Association lacanienne internationale. Bernard Vandermersch est psychiatre et psychanalyste à Paris, membre de l’Ecole freudienne de Paris et actuel président de l’Association lacanienne internationale.

La rencontre sera animée par Samuel Nelken.

Francis Ayliès

Lundi 14 Mars

18h30

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Autour de son livre Journal d’un curé de quartier publié par les éditions Le Festin.

2016 : 80ème anniversaire de la publication du Journal d’un curé de campagne de Bernanos. Relisant la vie de l’abbé d’Ambricourt, le père Francis Aylies est séduit et, le soir, dans l’intimité de sa chambre, écrit le sien, non sur les feuilles d’un cahier mais sur l’écran de son ordinateur.
Ayant trouvé l’adresse personnelle du pape François, il en fait son destinataire privilégié. Il lui dit sa vie, ses angoisses, ses énervements et ses espérances, espérant une réponse qui le réconforte.
Un livre d’actualité. Le témoignage d’un religieux qui, face à des mouvements radicaux et intolérants qui « ne font pas de quartier », aime vivre dans notre monde qui bouge et brise les cadres.

Francis Ayliès a été prêtre à Bordeaux, à la chapelle de la Trinité au Grand Parc jusqu’en 2011, avant de rejoindre la paroisse de Bègles. Il a publié un premier roman, Le corps du crime (Lattès) ainsi qu’un essai, Les convertis (Lattès).

La rencontre sera animée par Dominique de Laage.

Michel Chandeigne

Mardi 15 mars

18h30

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Carte blanche aux éditions Chandeigne pour leur série Lusitane

Installées à Paris, les éditions Chandeigne, à travers la série Lusitane, proposent des textes concernant tous les pays ou communautés de langue ou de culture portugaise. Il s’agit de textes littéraires, sociologiques, de nouvelles ou de pièces de théâtre souvent proposés en édition bilingue.
Cette rencontre sera l’occasion de découvrir les deux nouveaux ouvrages qu’ils publient dans cette série. Tout d’abord, la nouvelle traduction de Mon oncle le jaguar & autres histoires de Joao Guimaraes Rosa qui est un des auteurs les plus jubilatoires de la littérature lusophone. Dans ce recueil de nouvelles, l’auteur dévoile les instants surnaturels d’un homme qui se fait animal, d’un texte qui se fait voix (Mon oncle le jaguar). Les autres nouvelles empruntent le même chemin fantastique.
Joao Guimaraes Rosa explore les langues et les mythes pour façonner neuf nouvelles hybrides qui éblouissent par la richesse de la langue et la subtilité de l’intrigue.

Les éditions Chandeigne publient également le texte prononcé par le grand écrivain lusophone, Mia Couto, Murer la peur, lors de la Conférence d’Estoril (Lisbonne) dont le but est de susciter des débats internationaux sur les effets de la mondialisation. Il est intervenu sur l’instrumentalisation de la peur. Mia Couto a reçu en 2012 le prix de la francophonie, le prix Camoes en 2013 et le prix Neustadt en 2014 pour son oeuvre.
Rencontre organisée en présence de l’éditeur.

Les femmes dans la BD : mauvais genre !

Mercredi 16 mars

18h30

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Rencontre débat proposée par l’association Mediactuelles – les Ateliers de l’égalité.

Ce sont des femmes, des dessinatrices, réunies au sein du Collectif des créatrices de bandes dessinées contre le sexisme, qui les premières, ont dénoncé la sélection 100% masculine du grand prix du festival de BD d’Angoulême.  Curieusement la presse, en grande partie, s’est emparée de cette polémique lorsque des auteurs (des hommes) ont, par solidarité, soutenu la démarche de leurs collègues féminines. De telles réactions questionnent avec acuité la place des femmes dans la bande dessinée, leurs rapports avec les éditeurs et autres professionnels du secteur, mais aussi leur visibilité et cela va bien au-delà de l’attitude plus que maladroite des organisateurs du festival.  Les femmes représentent aujourd’hui plus de 25% des auteurs francophones, leur contribution et puissance créatrice est loin d’être marginale ou secondaire. Au sein du 9e art, (mais c’est aussi le cas dans toutes les formes d’expression artistique et au sein de toutes les organisations professionnelles notamment) être un homme n’est nullement un gage de qualité….. Comment le monde des bulles se comporte t-il avec ses créatrices ?

Tel est le débat proposé par l’association Médiactuelles-les Ateliers de l’égalité qui se mobilise pour promouvoir et défendre l’égalité professionnelle femmes-hommes au sein de la société.

En présence de :

Marie Gloris Bardiaux Vaïente, scénariste de BD. Travaille pour différents éditeurs :  Delcourt avec Isabelle La Louve de France ; Dupuis, avec des publications régulières dans Spirou… Signataire de la charte du Collectif des créatrices de BD contre le sexisme. Docteure en histoire contemporaine et enseignante

Sandrine Revel, auteure et illustratrice de BD, Prix Artemisia 2016 pour Glenn Gould, une vie à contretemps (ed. Dargaud, 2015). Signataire de la charte du Collectif des créatrices de BD contre le sexisme.

Eric Audebert, directeur artistique de l’association 9-33, organisateur du festival Regard 9, La bande dessinée autrement

La rencontre sera animée par Marie Christine Lipani, chercheuse IJBA-MICA, présidente de Mediactuelles-Les Ateliers de l’égalité et auteure de « Les femmes dans Astérix. Uniquement des emmerdeuses ? (in le Tour du Monde d’Astérix, B. Richet (ed.) Presse Sorbonne Nouvelle, 2011), et « La révolte des personnages féminins de la bande dessinée francophone. Cartographie d’une émancipation de fraîche date » (Le Temps des médias, n°12, 2009).

Patrick Weil

Jeudi 17 mars

18h30

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Autour de son livre Le sens de la République publié aux éditions Grasset.

A travers onze questions clés posées par le journaliste Nicolas Truong, Patrick Weill analyse, dans une perspective politique et historique, l’importance et les enjeux de l’immigration ainsi que les relations que la République entretient avec ses étrangers. Les politiques d’accueil des immigrés, les quatre piliers de l’identité française, la laïcité, l’enseignement d’une histoire commune, l’opposition entre le droit du sol et le droit du sang, les discriminations, l’antisémitisme… sont autant de thèmes sur lesquels l’auteur revient de manière critique et nuancée. Une lecture salutaire permettant de relativiser des fantasmes qui voilent et travestissent la réalité !

Nicolas Truong est journaliste au journal Le Monde et responsable des pages Idées-Débat du journal. Patrick Weill est directeur de recherche au CNRS, professeur invité à l’Université de Yale et à l’École d’économie de Paris. Historien de l’immigration et de la nationalité, il a publié plusieurs livres sur ces sujets. Il a participé à la commission Stasi qui a proposé l’interdiction du port du voile à l’école.

La rencontre, proposée par les Espaces Marx, sera animée par Magali Della Suda.

Boualem Sansal

Vendredi 18 mars

18h30 – La Halle des Douves

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Dans le cadre des avant-premières de l’Escale du livre (1-3 avril 2016), rencontre autour du livre 2084 publié aux éditions Gallimard

L’Abistan est un immense empire de 60 provinces dirigé par le prophète Abi, surnommé Bigaye. L’obéissance, la soumission, la surveillance totale, la justice expéditive, l’amnésie constituent le quotidien des sujets, interdits par ailleurs de circuler librement sauf pour effectuer le pèlerinage dans un lieu saint. Rien n’aurait existé avant ce monde voulu par Yölah et son prophète Abi. Ati a été autorisé à voyager pour soigner sa tuberculose au-delà des montagnes. C’est l’occasion pour lui de découvrir qu’un monde a existé avant l’Abistan et que des individus, ne croyant pas en Dieu, vivent dans des ghettos cachés. Commence pour lui le temps de la remise en cause.
Boualem Sansal propose une fable orwellienne pour dénoncer les dangers des extrémismes religieux et notamment de l’islamisme aujourd’hui. La domination passe autant par la peur que par une novlangue qui appauvrit les esprits.

Boualem Sansal est né en 1949 et a publié plusieurs romans (Gallimard). Il a choisi de rester en Algérie en dépit des menaces et des intimidations quotidiennes dont il est la cible. 2084 a obtenu le Grand prix de l’Académie Française 2015 et a été élu Meilleur livre de l’année 2015 (prix du magazine Lire).

La rencontre sera animée par Pierre Mazet

Nino de Alli 

Vendredi 18 mars

18h30 – La Machine à Musique

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Rencontre poésie avec Nino de Alli

Nino de Alli est un artiste de culture franco-andalouse au parcours musical atypique qui se présente comme un autodidacte. Sa poésie, qui n’est pas qu’affaire de mots, se définit surtout comme un regard posé sur les choses, sur le monde, sur les autres et sur soi. Il chante la poésie française et andalouse et accompagne à la guitare ses propres compositions.
Il fera découvrir quelques nouveaux textes de poésie chantée extraits de son nouveau programme intitulé Cante de mi alma.

Nino de Alli réside à Bordeaux, il est régulièrement invité lors de la manifestation du Printemps de la poésie pour interpréter ses textes. Il s’est produit, pendant plus de dix ans, au théâtre Artisse à Bordeaux, au Poquelin Théâtre à Bordeaux Bastide, au club de la poésie de l’Institut Cervantès.

Une rencontre organisée dans le cadre du Printemps de la Poésie.

Géomardi de PASSAGES : Henri Desbois

Mardi 22 mars

18h30

debois.gifAutour du livre Les mesures du territoire publié aux Presses de l’enssib.

Ce livre est une enquête sur le rôle de la mesure et du calcul dans nos représentations et nos conceptions de l’espace géographique. Il propose d’envisager les changements de la cartographie à travers leurs relations avec le contexte scientifique, politique et culturel. L’auteur revient sur l’histoire des techniques cartographiques, de l’Antiquité à l’apport d’internet aujourd’hui, sur ses aspects politiques dans la mesure où elle est à la fois un outil administratif en temps de paix et stratégique en temps de guerre et enfin sur la place de la carte dans la culture à travers une exploration des imaginaires géographiques. Même si la mesure et le discours scientifiques proposent une appréhension de l’espace de plus en plus précise, il ne faut pas sous-estimer la place de l’imaginaire. L’imaginaire est un moyen d’aborder le discours scientifique par l’extérieur, et de lui contester la prétention à être le seul régime de connaissance valide rappelle Henri Desbois.

Henri Desbois est maître de conférences en géographie à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense. Il est un des spécialistes de la cartographie.

Cette rencontre, proposée dans le cadre des Géomardis de PASSAGES*, est organisée dans le cadre du festival Géocinéma 2016 : Le cyberespace. Elle sera animée par Pierre-Yves Saillant.

*Née de la fusion des UMR ADESS (sise à Bordeaux) et SET (sise à Pau), auxquelles se sont jointes des équipes de l’ENSAPBx, l’UMR PASSAGES s’inscrit dans le projet de la section 39 du CNRS « Espaces, Territoires et Sociétés ». La Machine à Lire est heureuse de vous proposer dorénavant des « Géomardis de PASSAGES », ouvrant encore plus largement aux autres sciences sociales les études de l’espace et des territoires proposées par les géographes d’ADESS.

Atelier d’écriture Bruno Tessarech

Mercredi 23 mars

18h

atelierProchain rendez-vous de l’atelier d’écriture proposé et animé par Bruno Tessarech, écrivain et auteur du récent L’atelier d’écriture. Lettre à un futur écrivain (éditions JC Lattès).

L’atelier se déroulera à la Machine à Musique (successeur Lignerolles), au 13-15 rue du Parlement Sainte-Catherine.

Eric Audinet

Jeudi 24 mars

18h30

audinet.jpgAutour de son livre Bande-Annonce, collection Le Refuge en Méditerranée, aux éditions du cipM.

Jouant sur les codes de la bande-annonce au cinéma, Bande-Annonce se présente comme une succession d’extraits d’un roman à venir, entrecoupés d’une voix off. Tom, critique d’art au bout du rouleau, régulièrement victimes d’hallucinations qui lui font perdre ses repères spatio-temporels, écœuré par ses souvenirs d’enfance qui le poursuivent, finit par quitter la France pour le Sud, au milieu d’un monde qui se fracture.

Eric Audinet dirige à Bordeaux les éditions confluences. Il a pu terminer ce livre grâce à une résidence d’écrivain à Tanger à l’automne 2015.
Il a notamment publié Une difficile expédition, 1988-1990, Spectres familiers, 1992 (récit) et Les derniers jours de Venise (1996-2000), éditions Farrago/Léo Scheer, 2002, (récit).

La rencontre sera animée par Didier Arnaudet.

Philippe Bordas 

Vendredi 25 mars

18h30

coeur volant.jpgAutour de son livre Coeur volant publié aux éditions Gallimard.

Jeune homme en rupture, le narrateur a abandonné ses études pour devenir manutentionnaire dans une parfumerie parisienne. Il rêve pourtant d’un avenir d’écrivain et c’est avec Natacha, jeune femme de son âge vivant à Saint-Germain-des-Prés, qu’il découvre l’amour et Paris. Elle est sa source d’inspiration mais le quitte devant son caractère ombrageux. « Sans Natacha, je perds ma force. Sans elle, je redeviens l’affolé que rigueur proscrit. » Il va donc chercher à la reconquérir avec l’aide d’un vieil aristocrate excentrique, Luynes, amoureux des femmes, des voitures de course et fervent de Guitry.

Dans son roman, Philippe Bordas nous plonge dans le Paris du début de la première mandature de François Mitterrand. Il nous offre un oeuvre lyrique, une écriture poétique où il traite la langue comme un parfum de femme.

Ecrivain et photographe, Philippe Bordas vit à Paris. Il a publié son premier roman, Chant furieux chez Gallimard.

La rencontre sera animée par Pierre Mazet.

A call at Nausicaa

Samedi 26 mars

18h30 – La Machine à Musique

grandfeu.jpgMini-concert pour la sortie de Grand Feu chez Velvet Coliseum.

A Call at Nausicaa est un jeune quintette pop folk bordelais qui nous fait partir ailleurs avec son deuxième EP, Grand Feu, amoureux des grands espaces, quels qu’ils soient.
Ils proposent 5 titres qui sèment une poésie spontanée et plénière, l’une de celles qui nous laissent face aux immensités maritimes et forestières. Grand Feu tient un discours faussement léger, non sans sens, vibrant et chaleureux.

A mi-chemin entre une pop mélancolique aux orchestrations grandioses et un folk vibrant et enthousiasme, quelque part entre le maître Sufjan Stevens et les Islandais d’Of Monsters and men.

« Voilà un EP que l’on écoute en boucle, sans jamais s’en lasser » – Les Inrocks.

Le mini-concert aura lieu à La Machine à Musique.

Alain Bertho   

Mardi 29 mars

18h30

bertho.jpgAutour de son livre Les enfants du chaos : essai sur le temps des martyrs publié aux éditions La Découverte.

La radicalisation de l’Islam est-elle la seule explication de Daech et des attentats terroristes qui s’en revendiquent ? Dans son livre, Alain Bertho propose une analyse du chaos géopolitique, politique et culturel qui génère de nouvelles formes de radicalité. Que ce soit en France ou plus généralement dans le monde, la légitimité de l’Etat est remise en cause par la mondialisation, la représentation politique contestée et les classes populaires stigmatisées et abandonnées. La jeunesse se fracture et ne trouve pas de sens à l’avenir. Selon lui, la réponse n’est ni sécuritaire, ni répressive mais passe notamment par la nécessité de proposer un nouveau projet collectif qui intègre le peuple. « On ne gagne pas militairement contre des candidats au martyr, encore moins contre une idée« , rappelle Alain Bertho. Une analyse décalée et engagée d’un monde qui se fracture.

Alain Bertho est anthropologue et professeur à l’Université de Paris 8. Il a travaillé sur les mobilisations et les émeutes urbaines. Il a publié, entre autres, Le temps des émeutes (Fayard, 2009), L’Etat de guerre (La Dispute, 2003).

La rencontre, proposée par le Cercle Condorcet 33, les Espaces Marx et l’Union rationaliste Aquitaine, sera animée par Agnès Villechaise.

Sarah Briand

Mercredi 30 mars

18h30

sarah briand.jpgAutour de son livre Simone, éternelle rebelle publié aux éditions Fayard.

Considérée comme l’une des personnalités politiques préférées des français, Simone Veil reste une éternelle rebelle pour reprendre le compliment que lui a adressé Jean d’Ormesson lors de sa réception à l’Académie Française.
Sarah Briand dresse le parcours exceptionnel de cette femme, depuis son enfance à Nice à son retrait de la vie politique. Elle revient sur des moments douloureux de sa vie (l’expérience concentrationnaire, le décès de ses proches..) mais aussi heureux (la rencontre avec Antoine Veil, les repas dominicaux en famille..), ses engagements comme le combat pour la légalisation de l’IGV, son expérience de femme ministre ou les campagnes électorales. Elle nous propose un portrait à la fois intime et public de Simone Veil.

Sarah Briand est journaliste sur France 2 et collabore avec Laurent Delahousse notamment pour l’émission Un jour, un destin. Elle a réalisé, en parallèle de ce livre, le documentaire Simone Veil. L’instinct de vie.